somatiques, transitoires ou durables, qui peuvent intéresser tous les appareils sans lésion anatomique sous jacente, et des symptômes psychiques paroxystiques ou durables, qui expriment symboliquement des conflits psychologiques inconscients. I-INTRODUCTION(suite): • C’est la Pathologie psychiatrique qui a suscité le plus de controverses à cause de son polymorphisme symptomatique, des interférences culturelles et de ses limites difficiles à cerner. • Elle Pose un grand Problème de Diagnostic différentiel avec les pathologies organiques. II-HISTORIQUE: - L’Histoire de l’H se confond avec celle de la médecine. -Le Mot hystérie vient du grec Ustera. Hippocrate a évoqué la migration de l’Utérus au cerveau par manque de rapports sexuels. -Moyen age : H. se fond dans le religieux (Envoûtement, possession). - Charcot montre la sensibilité à la suggestion hypnotique. - Freud décèle l’origine inconsciente du conflit ayant donné naissance aux symptômes : Analyse du discours de l’hystérie a constitué la base des concepts de la psychanalyse. - Actuellement éparpillée en plusieurs sous-groupes : Troubles somatoformes et troubles dissociatifs. Le terme Névrose hystérique n’est plus utilisé depuis le DSM-III. III- EPIDEMIOLOGIE : • La prévalence dans la population générale de certains troubles : • Trouble de conversion : 0,5/100. • L’hystérie est Prédominante de façon générale chez la femme (4/1). • Au Maroc, même en l’absence de chiffres, la pratique clinique confirme la fréquence élevée de l’hystérie. IV-CLASSIFICATION • Dans les classifications internationales DSM-5et CIM 10 : l’hystérie est répartie en deux groupes : • Troubles à symptomatologie somatique et apparentés. • Les troubles dissociatifs : amnésie et fugue dissociatives, trouble de l’identité et trouble de dépersonnalisation. (Ne pas confondre avec le syndrome dissociatif) IV-ETIOPAHOGENIE (pour lecture) A- Théorie psychanalytique • la problématique hystérique est un échec de la résolution du complexe d’oedipe. • Symptôme hystérique : Manifestation symbolique d’un compromis entre désirs inconscients et mécanismes de défense qui s’y opposent. IV-ETIOPAHOGENIE (pour lecture) B- Théorie neuro-biologique • Phénomènes de conversion prédominent dans Hémisphère gauche. • Hypofonctionnement des systèmes de l’Hémisphère dominant, hyperactivation de l’Hémisphère non dominant et relations inter- hémisphériques anormales. IV-ETIOPAHOGENIE (pour lecture) C- Théories cognitives • Un lien entre les distorsions cognitives et le conditionnement des réactions aux frustrations, est observé chez la personnalité histrionique. V- CLINIQUE • Signes sont variables, inconstants, labiles : A- Symptômes d’expression physique : Conversions • c’est la Perte ou l’altération de certaines fonctions physiques, sans substratum organique, liée à des conflits psychiques. V- CLINIQUE(suite): 1- caractéristiques des symptômes de conversion : a- Prédominent au niveau des organes de relation b- Pas de support organique et pas de systématisation Anatomo- Physiologique c- Evolution variable et réversible d- Peu d’angoisse, Pas de simulation. e- Bénéfices Ires : Baisse de l’angoisse en lien avec le conflit inconscient f- Bénéfices IIres : Bénéfices conscients ou inconscients sur l’entourage. g- Retentissement fonctionnel disproportionnel V- CLINIQUE(suite): 2- Les manifestations aigues : a- Grande crise (Charcot) : caractère spectaculaire, le patient est déchaîné, se livrant sans retenue au regard de ses spectateurs. b- Crises dégradées : Fréquentes • Crise d’agitation : « Crise de nerfs » • Lipothymie, spasmophilie: formes mineures de la grande crise. c- Crises syncopales : Ce sont des pertes brutales de conscience avec chute, survenant en général dans un endroit public. d-Crises d’expression physique: Hoquets, rire ou pleurs, tremblements.. e- Accès léthargiques : occlusion forcée des paupières f- Accès cataleptiques : suspensions totales de l’activité motrice. V- CLINIQUE(suite): 3- Manifestations durables: Atteintes fonctionnelles des organes de la vie de relation : a- Troubles de la motricité : Astasie abasie, paralysies et contractures, mouvements anormaux. b. L’atteinte sensitive : Elle est très variable dans ses localisations : anesthésies, hypoesthésie, algies, hyperesthésies. c. L’atteinte sensorielle : visuels, Surdité, Troubles de la phonation d. L’atteinte du système neurovégétatif : Spasmes des muscles lisses et sphincters, Gros ventre, Troubles vasomoteurs et trophiques. V- CLINIQUE(suite): B- Symptômes d’expression psychique 1 - Dissociation : un état de conscience altéré a) Les troubles de la mémoire ou amnésie psychogène : • Incapacité soudaine d’évoquer des souvenirs importants. Ils peuvent être : • Lacunaire : généralement à la suite d’un événement traumatisant. • Sélective : Concernant seulement un domaine précis de la vie du sujet. • Généralisée ou continue : rare V- CLINIQUE(suite): b)Les troubles de la conscience : • Attaques de sommeil : ils ont l’apparence d’un sommeil calme sans rythme de sommeil à l’EEG. • Le somnambulisme. • Autres : Regroupent les états de transes et d’exaltation mystique. V- CLINIQUE(suite): c) Les troubles de perceptions : • Les états seconds : états de transe transitoire avec production oniroïde. • Les états crépusculaires : de la simple obnubilation à la stupeur. • La dépersonnalisation : V- CLINIQUE(suite): d) Les troubles de l’identité : a. Fugue psychogène : C’est un départ soudain avec impossibilité de se souvenir du passé et parfois adoption d’une nouvelle identité. Elle dure quelques heures voire quelques jours. b. Personnalité multiple : Elle se caractérise par la coexistence chez un même individu de 2 ou plusieurs personnalités distinctes. V- CLINIQUE(suite): 2. Les troubles de la pensée : Le pseudo-délire hystérique apparaît de manière brutale. Les thèmes sont en rapport avec les croyances mystico religieuses ou avec la sexualité. Le délire est transitoire. V- CLINIQUE(suite): C. la personnalité hystérique : La personnalité hystérique ne figure plus dans les classifications qui ont abouti à la description de 2 types de personnalités : - La personnalité histrionique - La personnalité passive dépendante VI-FORMES CLINIQUES: A- Selon le sexe: Chez l’homme, elle s’accompagne souvent de : - Troubles sexuels/ Impuissance, donjuanisme - Séduction. - Attitudes de remplacement : Masturbation, quête homosexuelle non agie, quête de virilité B- Selon la culture : 1) Hystéries collectives (processions religieuses) 2) Hystéries culturellement déterminées : possession par un esprit. VII-DIAGNOSTIC: • A- Clinique: • l’hystérie est un diagnostic d’élimination nécessitant un bilan clinique et paraclinique complet. Il repose sur des arguments non pathognomoniques : • Pas de lésions anatomiques ou de perturbations biologiques. • Le trouble reste sensible à la suggestion ou aggravé par les émotions • Le trouble ne respecte pas la systématisation anatomophysiologique • Il existe des traits marqués de personnalité histrionique ou passive- dépendante • Une belle indifférence • Souvent, troubles sexuels associés • Une relation temporelle entre le symptôme et un conflit affectif VII-DIAGNOSTIC:(suite) B- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL: 1- Toute la pathologie organique, surtout neurologique 2- Episodes dépressifs avec troubles somatiques au 1er plan 3- Hypochondrie : • Moins suggestible, interprète de façon erronée les sensations physiques dans un climat d’anxiété. • Pas de ‘belle indifférence’ et pas de caractère symbolique évident.. 4- Troubles anxieux : PTSD, TOC.. VII-DIAGNOSTIC:(suite) • B- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL:(suite) • 5- autres Personnalités pathologiques: • Limite ou antisociale : Symptômes de conversion après une frustration • 6- Schizophrénie: • L’hystérie peut présenter : fugues, hallucinations, dépersonnalisation. • La Schizophrénie peut avoir une forme de début pseudo-hystérique. • 7- Troubles psychosomatiques : • Atteinte somatique lésionnelle, en l’absence de signification symbolique • 8- Simulation utilisée de façon consciente • 9- Pathomimies, maladies autoinduites avec recherche de soins. IX- EVOLUTION – COMPLICATION • L’évolution est caractérisée par l’intermittence Crises/ Rémissions, avec parfois la chronicité. • Les bénéfices IIres importants, une trop grande tolérance, voire la complicité de l’entourage contribuent au maintien du symptôme. • Plusieurs complications peuvent se voir : • Apparition d’autres troubles anxieux et dépressifs, risque de TS. • Conduites addictives. • Aggravation de traits de personnalité, troubles des conduites alimentaires. • Handicap chronique : Affectif, familial, social et professionnel. X- TRAITEMENT A- Traitement des crises paroxystiques • Dédramatisation : Réassurance et écoute. • Isolement transitoire : Limitation des effets secondaires (hospitalisation la + courte possible) • Si Angoisse importante: Anxiolytique. X- TRAITEMENT(suite) B- Traitement des manifestations durables • Alliance thérapeutique • Eviter la Surmédication et l’Escalade des investigations. • Approche psychothérapique essentielle et centrale : Psychothérapie de soutien . Relaxation mais pas au dépens de l’approche verbale. Psychothérapie analytique : Expression des conflits intrapsychiques. Merci pour votre attention