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REVUE THOMISTE correspond & la plus complite destination de l'homme. Saint Shomas dit : « Auferre possibilitatem visionis divinae Essentiae ‘ab hominibus, est auferre ipsam beatitudinem> » Dans le Sasphéme de Pincrédale qui fait de son doute un systime, dans Te mouvement de béte traquée de celui méme qui veut échapper Ala vie, ily a encore cette faim incoercible de Dieu. On peut bien ‘comme Nietzsche, dire que tout ce qui existe est absurde Ye dénouement concret d'une telle attitude témoigne & quel point essayer de déraciner ce désir de comprendre est s/atiéner yon seulement de la métaphysique mais de Ja raison. Supréme Tevanche de Intelligence divine qui assume en signe justicier ja folie méme d’un pauvre grand génie révolté. Ti west pas le Kew de montrer comment Dieu a réalisé le -yeeu profond de Fesprit humain. On comprend du moins, en Jace d'une telle possibilité, que homme s’attache dis ici-bas 4 connaitre Diew par Je moyen de ses ceuvres. I] est inexew ‘sable, nous dit saint Paul, s'il néglige ces signes que lui fait Dieu, Et Aristote pensait que les moindre parcelles de cette ‘connaissance sont plus précieuses que toutes les sciences de Yunivers, Bien loin de se distraire de cette avidité de Dieu, Vhomme doit au contraire V'aiguiser en recherchant tous Tes indices révélateurs de ce trés haut Seigneur : il occupera Je snonde et le fond de son ame dans leur teneur symbolique de Dieu, Crest le cosmos intentionnel des symboles qui trouve ‘omme son expression formelle et accomplit ainsi sa propre Snission de louange. «Le monde est profond, profond, dit Nietzsche, qui peut Y'entendre? » Penchés sur ‘les abimes Yetre, entendons la rumeur qui s’éltve a la gloire de Dieu. Mais Ja Déité est une réalité trop sublime pour se révéler dans ‘Yunivers entier. C'est pourquoi le silence aussi est une Iouange. Non pas un vide, mais le climat spirituel trés compact ott la ‘science déja trop parfaite ne peut plus supporter la morce: Jante inanité des mots et oit Vintelligence, désormais trop prés “etre rassasiée, s'abime et se consume dans une muette attente,. L'imminence de Véternité isole Yesprit oréé et le dévaste de toute propriété. Saint Thomas laisse inachevée Ia Somme ‘Humills brie ses potmes. Cette demi-heure de silence qu’at dy le ciel et Ia terre dani, nonce Apocalypse et qui suspendra Timmobilité, présagera la Parousie, la venue de Celui dom Je Nom est au-dessus de tout nom, et qui fera éternellemett fleurir les déserts de la connaissance. 8 Fr. R. M. Brucxsercze, 0. i Jou Flee tt PHILOSOPHIE DE LA NATUR Réflexions sur le probleme de I’Indéterminisme giLighomistes contemporains qui sapposeat a Yidée mime ‘indéterminisme objectif, telle que la-professe la nouvell génération de savant, semblent tre, padaitement accord avec Suarez lorsque celuici prétend qu'un effet « qui eat contingens respect causne proximae maturaliter operantis, si se pe og pie pir ret et in his cansis nulla inteicedat Ibere agens, saltem ut appli cans alias causas vel removens impediments, non habet com tingentiam sed necessitats + S'il en était ainsi, erm. 9* Siena i de Ja nature qu'aurait une intel eae samment la constellation init ‘univers, serait une se Ihypothético-deductive et absolament nigoureuse. comme’ les sathématiques,jusqud Yarivée de Yhomme qu, sur le gain de sable qu'il habite, peat introduire par son bre arbitre des erminations imprévisibles. Ds Yorigine du monde, et jasqw Tintervention des agents Hibes, tout serait donne une fois poor toutes, et Yavenir wattendrat qu'une pareseuse termination existent, Nous dons que cetie science serait hythdico-déductve, si Yon admet que la constelation inital aurait pu re autre quelle n'a 6 en fit, et par I elle seritcomperable aux postlats mathématiques; mae ne fois a le constellation, tout suivrait rigoureusement, jusqu’a i @’un monsieur perturbateur. ° risque sur ce point Suarez s'est vu oblige de cor tment de principes plus fondamentaux absolument contaires 4 Thomism, on pect au moins se demander si nous pouvons faire cette concession. Pour Suarez, les phénoménes de te eet te eas aoe ingents?, mais des futurs nécessaires, partant prédétermi. \ ence finie connaissant suffi- 228 REVUE THOMISTE és dans les canses de univers et prévisbls, La contingence natal Te a a a it potest pmax es utem cae, Seat ext prime cause omaium eflectoam uni saa evia nimirum tales causae secundae ab ipsa fuerunt at Weeatie et ita. dispositae et ordinates, wt ab ei hajustnodt cotus contingentes provenizent. Ad hoc autem, formaliter Toquundo, nil refer, quod prima causa libere bee ania pro. duert; cadem enim contingentia

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