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200 LAVAL THEOLOGIQUE BT PEILOSOPEIQUE the responsibility for the imperfect development of them must be laid at our door. Duane H. Brngursr. Tout contingent opposé au nécessaire implique un rapport au bien I Peut-on ramener toute contingence a celle du possibile esse ot non esse d'une chose en tant que pour étre, étre ainsi ow autrement, elle dépend du choix de lagens « proposito? C'est ainsi que par rapport Ia puissance de Dieu toute eréature est contingente, que eelle-ci c i yguer deux sens de Vexpression possibilitas ad non esse, selon qu'on rapporte contingente a Is seule puissance de Vagent, ou que de n’étre pas peut se dire de la chase considérée en elle-méme.' La possibilité au premier sens n'implique de soi aucune causalité contingente ou accidentelle: elle se vérifie de Veffet consi- déré par rapport & l'agent libre agissant comme cause per se. C’est ‘au deuxiéme sens que l'on trouve de Ia possibilité en tout agent susceptible d’étre cause accidentelle, comme dans les choses de la nature en tant qu’elles cont générables et corruptibles. Dieu ne pouvant étre d’aucune manidre une eause accidentelle, rapportée & lui lle erature ne peut se die pssble cu contingante au deuxiéme s iste en elle ou non une possibilité de n’étre pas. Toutefoi Ia ocusneais exe tassqrat? eer Weis perlone ‘étre prédicamental, tout enticr ‘en nécessaire et possible ou contingent. au second sens.* Cette division, cependant, regarde la causalité divine en tant que Dieu veut qu’ll existe des choses néces- saires ot d'autres contingentes, sa volonté infallible n’empéchant pas celles-ci d’étre en ell i vers un lieu déterminé est aecidentel et easuel quand ils y vont a Vinsu Yun de autre; néanmoins, cette rencontre peut avoir été voulue absolument (per se) par leur maitre, envoyant l'un et & eet endroit déterminé afin qu’ils s'y rencontrent. »? Une tell per se de contingence intrinséque reste el tingence: les serviteurs peuvent ¢tre empéel liew youlu par le maitre. Si en cours de rout verser pat un eamion, le mattre aura 66 une cause fortuite de cet le so rencontrer au 1B. Twonas, Q. D. de Poentia, 5,28. 2. 8. Twow 202 LAVAL TREOLOGIQUE BT PHILOSOPHIQUE événement. C’est en ce sens que tout agent créé peut étre une cause accidentelle, ‘Notons maintenant que, pour saint ‘Thomas, étre la cause per se un événement intrinséquement contingent est le privilege de l'agent intellectuel: Ia nature, élant déterminéo & une seule des alternatives opposées, ne peut étre qu’une cause per accidens de Yévénement casuel: Seniblablement, dans les effets eorporels des étres corruptibles, beau- coup de choses (mulia) arrivent par accident. Or, ce qui eat par accident ne signifie pas une chose 2 divinatione per somnium 5 signes préexistaient dans les corps apéchées par accident. sméme, ee réduise A ‘une eause eéleste, néanmoins, Ie conocurs de ees choses, étant par accident, ne peut pas se ramener & quelque cause agissant natureliement. la nature ne peut pas éire la cause per se d’un événe- telligence, elle, le peut. Car rencontrent.? La méme doctrine se trouve elairement énonoée dans Ia Summa contra Gentiles (III, 0.92): Un événement ne cesse d’6tre fortuit que s'il est ramené A une cause ‘per ee. Or In vertu du corps eéleste est une cause efficiente, a la maniére 1, Tn I Perth Ieee. 18, coira Gente, I, 092). TOUT CONTINGENT OFPOsS AU NECESSAIRE uaPLIQUB... 203, non de intelligence et du choix; mais de la nature, Bt le propre nature est de tendre vers ce qui est un. Si dono un effet n'est pas un, peut avoir pour cause per ve un pouvoir de la nature. Or quand deux sont conjointes par accident, leur unité n'est pas véritable, mais seulemer accidentelle. Dés lors, nul pouvoir de la nature ne peut étre la. cause por vertu du corps oéleste ne peut par elleméme pousser A et hoc totum), A savoir que cet homme ereuse la tombe et of se trouve le trésor. Mais un agent, intellect Tn cause dune i afin que e: sans trouve le trésor. Ainsi eos événements fortuits, une fois ramenés 2 la cause divine, perdent leur earactére fortuit, mais ils ne le perdent pas en face de Ia eatse oleate, Par conséquent, affirmer qu'un événement en soi casuel peut ne etre pas rapporté A un agent 1 éloigns, eect nier s gontingence ou bien attribuer Vintelligence A la nature elle-méme. ‘Telles sont les alternatives que devaiont confronter les stofciens. Ils soutenaient, en effet, qu'un événement, dans la nature, n'est contin- gent que par rapport & une cause prochaine et particuliére, mais sitdt qu’on le regarde dans la perspective du grand nombre de causes qui concourent & le produire, leur série et connexion revétent alors le caractére d'une cause per se dont l’événement découle avec nécessité.! Nous maintenons au contraire qwune telle nécessité n’est possible qu’au regard d'un agent intelleetuel. Or cela ne suflit pas pour sauver In possibititas ad esse et non esse intrinséque aux choses: la. contingence extrinséque ne révéle pas de soi la division de Vétre en nécessaire et contingent, & moins que agent intellectuel ne puisse & son tour tre une cause accidentelle. Considérons un instant Vhypothése des stofciens, pour identifier iF seriea, sew connecio causarum avec la constellation initiale mnivers. Pour autant que tous les événements futurs en déco une maniére prédéterminés, et par suite prévisible, en quel sensu événement queleonque d’entre eux pourrait-il Gtre contingent ps rapport & cette constellation? I! ne i’est certes pas au regard de | i doit 'hypothése le fait découler in- oe igtur quidam attondentes poeverant quod potentia, quse ea nm aoritur neceesitetom eallqua coven delarninaia ‘dun 204 LAVAL THKOLOGIQUE BF PHILOSOPHIQUE {ailliblement. Pour le dire contingent, il faudrait le repporter & In ‘constellation initinle en tant. que son auteur aurait, pu ne pas ’établir, ou encore F’établir autre qu’en réalité elle ne le fut, Car il ne suffirait pas de référer Pévénement dont il s’agit & une cause naturelle pro- chaine, puisque celle-ci, comme tout agent naturel, est déterminge ad unum: ls contingence ne serait qu’'apparente. Ce qui nous remet devant In question posée an début do ccs pages: Toute contingence se raméne-telle a la contingence appelée extrinséque? C'est la tertia ‘via qui est en cause. “Te plupart des thomistes eontemporains ont recours a cette r€- duction. ‘Tant qu’il s'agit: d’événements dans In nature, M. Jacques Maritain, par exemple, dire que pour une intelligence divine, qui connattrait absclument tous les ingrédients dont le monde est fait, tous Vhistoire de toutes les suc He alors, en quel sens cette «visite a tel instant...» estlle contingente? M. Maritain répond quelle est un fait contingont: « dds Finstant que ses antéoédents eux-mémes pouvaient de soi étre autre- ‘ment 9. ‘Liévénement en questi poston do fait, entrement it d'une pare (Ces événements singuliens, quis apps 2 ments de nature ou celle des Grénementa de asard, sont diermints par i de méme) selon des combinaisons de sévies 5 événements, d suppo- is leurs antéoédents, 1, Réteion sur lances tla contngene, dans Raion et rotons, Pas, LUP., 1947, ps. seulement eette constellation de facteurs pouvait étre autre ais encore chacun des innomal nature ou d'une structure essentielle déterminge. Bien que néeessaires une nécessité de fai, de tels événements sont contingents.” ‘Mais d’oi vient que «la constellation s'est trouvée, telle, en fait » ? De ce que Dieu a voulue telle. Co qui en découle est cependant contingent, dira-t-on, parce que Dieu aurait pu la youloir autre qu’elle n'a été, en fait. Suivant eotte conception, un événement dans In nature cerait contings i it a constellation autre quo celle qu’il a décnétée en fait. importe de noter que, dans cette hypothise, la cons- donnée, toutes les causes qui la composent « accipiunt ius eausae sufficientis »; elles constituent comme un seul ‘Reste a voir si, dans la nature, ceux des effets que Pon appelle contingents sont tels au regard de agent naturel c ‘comme causa per se, ot ils le sont uniquement au regard de volonté de Dieu. Or, nous Yavons vu, aucun agent naturel (par opposition a Vagens a proposito) ne pourrait étre cause per ge Pun effet accidentel ‘Dioi vient que Von croit pouvoir assimiler ainsi la doctrine d’Aris- tote et de saint Thomas au déterminisme de la physique dite classique? Pour avoir négligé Ie role du bien, de la causalité finale, dans Ia nature; pour avoir voulu tout expliquer en termes d’essences» et de pure efficence. M. Maritain, et aucun role a la finalité, alors que celle-ci doit entrer dans la définition méme du hasard-savoir: weausa per acoidens in his quae fiunt. a natura propler fimem in minori parte». Cependant que, pour A\ ‘tote et saint Thomas, le hasard n'a cucun sons en dehors de opérat Pour une fin: ce qui arrive par hasard dans la nature, comme ee arrive par fortune dans nos actions délibérées, doit avoir I dun bien ou d'un mal. M, Maritain dita que dans co eas du hasard de finalité» (comme Ces considérations, qui sor ppar homme taux intéréts hum: 2 la connaissance pratique et Gléments strangers et parasitain straotion dans cet essai.* 1. Thi, ppv, 2. CEB, Tuosas, In IT Phyo, lack. 10, 3. Op. city p.63,n..

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