CO
7)
10s HASARD, ORDRE ET FINALITE
capable d’évoluer vers la fourmi, le hérisson, la sarigue,
un étre possédant un gros cerveau ou les instincts les
plus mystérieux du monde animal. La formation de la
pince du crabe, les coaptations les plus étranges, l'eil ou
le cerveau étaient possibles, au milieu sans doute de
beaucoup d'autres organes que Ia nature n’a pas fabri-
qués, ds les premigres cellules équipées d’un acide nu-
léique.
On notera également que ces explications permet-
tent parfaitement de comprendre les réflexions des
Josophes qui ont sur la « globalité » de Vétre
que, dans chaque individu, les diverses
toujours & la bonne marche du tout.
On comprendra
ing, & chaque étape de I'histoire de la vie, des mu-
tants qui présentaient un organe en non-concordance
avee cette globalité de l’tre.
Gamentale de univers. Le problime: de Vorigine de la vie
IV. Du mécanicisme
au finalisme moderne:
les deux niveaux
de réflexion de la science
D* Event Téches ident du fnalisme elasique, le
logiste, pour expliquer les problémes que sou-
Reve tence du monde vivant, peut étre tenté par
deux autres expl
tune forme nowve
y a quelques décennies, Le
loptent aujourd'hui Jean Ros-
qu’en pensent les marxistes, les
lentiques quant au fond, la pre
seconde. Les arguments de-ces mécanicistes ne peuvent
nous satisfaire pour les raisons suivantes :106 HASARD, ORDRE EY FINALIVE
1) Ils ne reconnaissent pas l’ordre de I'univers et
la final Is les refusent en général au nom des malfa-
gons de la nature, des organes
la mort; en un mot
ble parce que la présence de ratés dens un systtme ne
démontre pas absence d’ordre. Ce qui est probant pour
démontrer un ordre ou une ce sont les éléments
pas de valeur dé-
jque) sur le fa
és de la mi
on peut refuser toute forme
jéonomique. Ils oublient que cette propo-
isse toujours place aux mémes questions ; si la
cela n'empéche pas qu'une
crest 18 peut-étre V'aspect fondamental
s mécanicistes, leurs auteurs s"inté-
Fessent seulement au « comment > des choses et esti
cont compris ce « c
vers n'a plus de secret pour eux, Is transforment
comment » en cause finale ; ils confondent causes se-
condes et cause premiére
Crest & ce niveau que réside la critique fondamenta-
le que l'on peut faire & Vouvrage de Monod. Ayant mon-
tré comment les biologistes de ces derniéres décennies
décrit plusieurs des aspects mystérieux de Vordre de
la nature, déterming quelques-unes de ses causes secon-
EN BIOLOGIE 107
des et expliqué Jes phénoménes finalisés (qu'ils nom-
ment téléonomiques) qui le caractérisent, Monod laisse
penser que, puisque nous avons reconnu cet ordre et ses
laissera & la philosophie l’interprétation de cette fina-
ité de fait,
On notera, une fois de plus, que — pour tout ce qui
est du domaine de la
se distingueront des mécai
inalisme sera done fortement
Les idées principales qui caractérisent
Peuvent se résumer en un certain nombre de poi
au niveau des deux derniets que les positions divergent
llement.
1) La matiére fondamentale de 'univers est com-
posée de particules mues par une énergie liée a elle ou,108 HASARD, ORDRE BY FINALITE
5 certaines de ces particules se
ire posstde des |
ont permis, sans
d'une force extérieure, de donn:
méme des corps doués de métabx
de reproduction et d’évolut
d'une haute com-
tervention directe
des corps composés et
e et de mouvements,
yn, que I'on.nomme étres vi-
donc dés Vorigine, en vir-
de donner tous ces élément
it pas eu, rigine, des
is hautement complexes, el rien pu
st, méme avec le temps. L’aphorisme d’Hérodote :
,
4) Tout
peut pas ne pas
ismes vi
gui assurent Ja trans
actuellement connus du cerveau, etc.
Mais en admirant tout céla et en étudiant les don-
EN BIOLOGIE 109
‘atomes et les molécules qui constituent I'univers. Les
tres vivants primitifs, utilisant le jeu des mutations et de
basé sur un systtme chimique o& dominent
les molécules dacides nucléiques, ont évolué d’eux-mémes
jusqu'a Vhomme sans qu'il soit possible de reconnaitre
dans cette évolution "intervention d'une force extérieure
En fabriquant cette m
naire complexité, qui est 5, et qui
vers n'a
. Le plus n’est pas sorti
dans le moins, mais il n’y
était pas stait en effet dans le moins,
grce aux propriétés de 1a matitre que la science a pour
but de retrouver et d’étudier.
5) Les propriétés de cette matitre fondamentale et
ante démontrent que le cosmos est un
est exactement Vopposé d’un chaos; Ie cos-
‘mos est un systtme ordonné. Toutes les particules qui le
composent sont liges par des lois complexes et ordonnées
les unes par rapport aux autres, contrairement & ce que
pensaient des mécanicistes comme Rabaud.
Lexistence de la science et de lois, fussentelles sta-
tistiques, témofgne du fait que univers est analysable,
que les mémes causes y produisent les mémes effets. C'est
Yordonnance de l'univers qui a permis le développement
de la science. Ltre scientifique que nous vivons est le
meilleur témoignage que nous ayons de Yordonnance de
Vunivers, de sa cohérence, de sa logique interne.