Vous êtes sur la page 1sur 1

Moesta et errabunda Dis-moi, ton coeur parfois s'envole-t-il, Agathe, Loin du noir ocan de l'immonde cit, Vers un autre

ocan o la splendeur clate, Bleu, clair, profond, ainsi ue la virginit ! Dis-moi, ton coeur parfois s'envole-t-il, Agathe ! La mer, la vaste mer, console nos labeurs " #uel dmon a dot la mer, rau ue chanteuse #u'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs, De cette fonction sublime de berceuse ! La mer, la vaste mer, console nos labeurs " $mporte-moi, %agon " enl&ve-moi, frgate " Loin " loin " ici la boue est faite de nos pleurs " - $st-il vrai ue parfois le triste coeur d'Agathe Dise ' Loin des remords, des crimes, des douleurs, $mporte-moi, %agon, enl&ve-moi, frgate ! (omme vous )tes loin, paradis parfum, * sous un clair a+ur tout n'est u'amour et ,oie, * tout ce ue l'on aime est digne d')tre aim, * dans la volupt pure le coeur se noie " (omme vous )tes loin, paradis parfum " Mais le vert paradis des amours enfantines, Les courses, les chansons, les baisers, les bou uets, Les violons vibrant derri&re les collines, Avec les brocs de vin, le soir, dans les bos uets, - Mais le vert paradis des amours enfantines, L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs, $st-il d,- plus loin ue l'.nde et ue la (hine ! /eut-on le rappeler avec des cris plaintifs, $t l'animer encor d'une voi0 argentine, L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs ! (harles Baudelaire

Vous aimerez peut-être aussi