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Institut des Libertés et de la Citoyenneté Numérique

Site web: http://ilcn.asso.st

Bonjour,

tout d'abord, merci d'avoir pris la peine de donner une réponse à notre initiative qui, nous
l'admettons, n'est pas la première du genre.

Nous n'arriverons probablement pas à porter le projet aussi loin que nous le souhaiterions,
cependant nous pensons que le monde "amateur", les consommateurs, vos clients, ont tout
à apporter dans le processus de diffusion du manga.

Etant en contact direct avec une grande partie de la communauté, je peux vous garantir que
la majorité d'entres eux sont prêt à payer pour consommer ce qu'ils produisent d'eux même.
Apres tout, n'est-ce pas le besoin qui crée l'offre? Or pour ce besoin, aucune offre n'existe.

D'un point de vue économique, le scantrad peut s'apparenter à du vol ou de la contrefaçon,


ce qui n'est pas totalement exact.
En effet, consommer gratuitement un chapitre ou un tome signifie ne pas le payer.
Cependant, il faut également prendre en compte que ces mêmes consommateurs achètent
les mangas des séries qu'ils apprécient, ce qui attenue grandement son incidence sur le
chiffre d'affaire du secteur.

Il faut également prendre en compte que ce qui est consommé gratuitement n'aurait peut
être pas été consommé commercialement au premier abord, surtout lorsqu'il s'agit de
découvrir une nouveauté. La perte est donc virtuelle car elle ne se répercute pas sur votre
résultat. Mais ce dernier cas de figure est-il majoritaire? je l'ignore.

Au sujet de la qualité des scans "pirates", s'il est vrai que les traductions sont parfois
approximatives, elles sont rarement hors-sujet.
Les Fantraders (un néologisme) font un travail en une à deux journée(s), parfois en quelques
heures. La qualité n'est pas le but recherché, car ils ne cherchent pas à concurrencer les
maisons d'édition (après tout, ils ne font pas ça pour l'argent).Cela dit, la plupart d'entre eux
intègrent les sous-titrages d'animés, avec un soin de personnalisation et d'explication de
contexte que l'on ne retrouve pas majoritairement dans les séries distribuées dans le
commerce.

Ensuite, vous faites référence aux éditeurs nippons, et aux débats que vous avez avec eux
sur la manière de juguler ce "pillage" (point de vue des éditeurs nippons, que ne partage pas
le gouvernement japonais) sans dispositif répressif.
Encore heureux! Ce serait désastreux pour votre secteur d'activité que de vous mettre à dos
une communauté (une part importante de vos clients avérés et potentiels) par une réaction
agressive alors que des initiatives comme la notre voient le jour.

A propos de votre main tendue sur la participation au financement, je l'accepte (cette idée à
été envisagée) si toutefois cette proposition n'était pas ironique.
Je conclurai en vous en tendant une autre: Accepteriez vous de discuter avec des
représentants du monde du scantrad à une solution pour préserver votre industrie, voire la
dynamiser?

Cordialement,
Guillaume Soulet
Président Fondateur ILCN

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