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CONSEIL D'ETAT vs statnant au contentieux N° 372385 REPUBLIQUE FRANCAISE, AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS SOCIETE CIOTAIX et autres ‘Mme Florence Chaltiel-Terral Rapporteur Le Conseil d'Btat statuent au contentiewx Ee (Gection du contentioux, 4°” sous-section) Mme Aurélie Bretonnean Rapporteur public Séance du 27 novembre 2014 Lecture du 17 décembre 2014 Vu la requéte, enregistrée le 25 septembre 2013 au secrétariat du contentious du Conseil d'Btat, présenté par la société Ciotaix, dont le sige est 348 avenue du Prado, & Marseille (13008), Ia société du Carillon, dont te sidge est 13 mie Spontini, a Paris (73116), Ia société Valtime, dont le siege est 348 avenue du Prado, & Marseille (13008), Ia société Neos, dont le sige est 47 avenue de lOpéra, a Paris (75002) et la société Magar, dont le sidge est 61 rue d'Allauch, & Marseille (13011); Ia société Ciotaix et autres demandent au Conseil d'Etat : 1°) dannuler pour excés de pouvoir la décision n° 1862 T du 25 juin 2013 par laquelle la Commission nationale dlaménagement commercial a accordé A Ia société civile Tf Valentine Vautotisation de créer un ensemble commercial Greencenter, d'une surface totale de vente de 28 281 m%, A Marseille (Bouches-du-Rh6ne), comprenant 5 magasins spécialisés dans Téquipement de la personne, 5 magasins spécialisés dans !'Squipement de la maison, 3 magesins spécialisés dans la culture et les loisirs, 3 magasins spécialisés dans Valimentaire et 35 A 50 boutiques non alimentaires ; 2°) de mettre a la charge de I'Etat le versement de la somme de 5 000 euros eu titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ; ‘Vu les autres piéces du dossier ; Vu la note en délibéré, enregistrée le 1% dfcembre 2014, présontée par Jes sociétés Ciotaix, du Carillon, Naos, Valtime, et Magar ; ‘Vu la note en dalibéré, enregistrée le 3 décembre 2014, présentée par la société If Valentine ; N° 372385 ‘Vule code de commerce ; ‘Vu la Toi n° 73-1193 du 27 décembre 1973 ; ‘Vu la loi n® 2008-776 du 4 aott 2008 ; ‘Vule décret n? 2008-212 du 24 novembre 2008 ; ‘Vu le décret n° 2011-921 du ler aot 2011 ; ‘Vu Parrété du 21 aotit 2009 fixant Je contenu de Ia demande d’autorisation d’exploitation de certains magasins de commeroe de détail ; ‘Vu le code de justice administrative ; Apris avoir entenda en séance publique : le rapport de Mme Florence Chaltiel-Terral, maftre des requétes en service extraordinaize, les conclusions de Mme Aurélie Bretonneau, rapporteur public ; 1. Considérant qu'il appartient aux commissions d’aménagement commercial, Jorsqu’elles se prononcent sur un projet exploitation commerciale soumis & autorisation en application de article L. 752-1 du code de commerce, d’apprécier la conformité de ce projet aux objectifi: prévus a Particle 1° de la loi du 27 décembre 1973 et a Particle L. 750-1 du code de commerce, au vu des critétes d’évaluation mentionnés a l'article L, 752-6 du méme code ; que Pautorisation ne pout étre refusée que si, eu égard a ses effets, Ic projet compromet la réalisation de ces objectifs ; que, lorsque Vinstruction fait apparattre que, pour satisfaire aux objectifs fixés par le législateur en matiére d’aménagement du territoire ou de développement durable, des aménagements sont nécessaires, l'autorisation ne peut étre accordée que si la réalisation de tels aménagements a la date de ouverture de l"ensemble commercial est suffisamment certaine ; 2. Considérant qu'il ressort des pices du dossier, et notamment de étude impact réalisée par un bureau d’éndes & la demande de la société pétitionnaire, que ensemble commercial ayant fait Pobjet de Pantorisation contestée engendreca une augmentation significative des flux de circulation automobile alors que le site est desservi par des voies routiéres Cores et déja particulitrement encombrées ; que, dans de ‘elles conditions, Vantorisation ne pouvait étre accordée, pour un ensemble commercial de cette importance, qu’a Ja condition que des aménagements de voirie, notamment un giratoire et une voie de circulation, soient prévus et que leur réalisation soit & la date de la décision attequée suffisamment ceriaine; que la Commission nationale d’aménagement commercial a relevé que les aménagements N° 372385 routiers prévus par Ie pétitionnaire impliquent une validation par la ville de Marseille, la communauté urbaine de Marseille-Provence-Métropole et le conseil général des Bouches-du- Rhéne ; qu’il ressort des piéces du dossier que !a réalisation de ces aménagements a la date de ouverture du projet est incertaine; que dés lors, les sociétés requérantes sont fondées a demander lannulation de la décision attaquée, sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens de la requéte ; 3. Considérant que les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle a ce que le versement dune somme soit mis & la charge des sociétés Ciotaix, du Carillon, Naos, Valtime, et Magar qui ne sont pas, dans la présente instance, les parties perdantes ; qu'il y a licu, dans les circonstances de espace, de mettre a la charge de VEtat Ia somme de 500 euros A verser A chacune des sociétés Ciotaix, du Carillon, Naos, Valtime, et Magar au titre de ces mémes dispositions ; DECIDE: a décision de la Commission nationale d’aménagement commercial du 25 juin 2013 est annulée, Article 2: L”Etat versera a chacune des sociéiés Ciotaix, du Catillon, Naos, Valtime, et Magar la somme de 500 euros au titre de larticle L. 761-1 du code de justice administrative, Article 3 : Les conclusions présentées par la société If Valentine au titre des de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées, Article 4 : La présente décision sera notifiée aux sociétés Ciotaix, du Catillon, Naos, Valtime, Magar et If Valentine. Copie en sera adressée pour information A Ja Commission nationale d'aménagement commercial,

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