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Chapitre XI

Radioactivité naturelle
La radioactivité naturelle n’est pas négligeable,
et elle peut servir de repère pour les
comparaisons des niveaux de radioactivité
artificielle dans l’environnement, d’origine
accidentelle ou d’origine industrielle et
médicale. Elle a deux grandes origines :

- la radioactivité qui persiste sur terre des milliards


d’années après la formation de notre planète,

- la radioactivité qui est produite en permanence dans


l’atmosphère terrestre sous l’effet des irradiations
d’origine cosmique.
Radioactivité tellurique
Création de « matière »
- 16 à 20 109 années pour le « Big Bang »
- 4,6 109 années pour la formation de la terre

Lors de ces événements, des noyaux radioactifs de


toutes compositions se sont formés, dont la plupart, de
durée de vie plus ou moins brève, ont disparu par
décroissance spontanée, mais dont certains, de période
physique très longue, du même ordre de grandeur que
l’âge de la terre, ont survécu jusqu’à nos jours
Deux catégories d’éléments à vie longue :

1° des noyaux à vie longue qui se transforment


d’emblée en noyaux stables lors de leur
désintégration

2° des familles radioactives dont l’élément de


départ possède une vie très longue, et qui
aboutissent en fin d’évolution sur un élément
stable, mais qui au cours de leur filiation
peuvent comporter des éléments à vie beaucoup
plus courte
Eléments isolés de longue période physique

Il en existe une dizaine, mais le seul qui présente


un intérêt médical est le potassium – 40 (40K)
dont la période est de 1,3 109 années.
Présent dans de nombreux aliments riches en
potassium, il contribue de manière non
négligeable à la contamination humaine,
totalement inévitable
Familles radioactives naturelles

uranium – 235 (période = 8,5 108 ans)

uranium – 238 (période 4 ,5 109 ans)

thorium - 232 (période = 1,4 1010 ans)


uranium - 238 uranium - 235 thorium - 232
Caractères communs aux trois familles

- l’aboutissement final vers le plomb stable

- une succession de transformations comportant des


désintégrations de type a ou de type b-

- la présence d’éléments intermédiaires de périodes


variables, qui peuvent être très courtes

- le passage par un élément gazeux, isotope du radon,


et descendant d’un isotope du radium
uranium - 238 uranium - 235 thorium - 232
Radioactivité atmosphérique
Le rayonnement cosmique, outre une
composante importante de photons de haute
énergie, comporte également un rayonnement de
particules variées, avec une forte proportion de
protons (plus de 80%), ainsi que des alphas et
d’autres noyaux lourds.

Ces particules peuvent être à l’origine de


réactions nucléaires lorsqu’elles interagissent
avec les gaz atmosphériques
A coté d’une dizaine d’autres substances de peu
d’intérêt, deux isotopes radioactifs prédominent
dans l’atmosphère :

le tritium (3H) de période 12,3 ans

le carbone – 14 (14C) de période


5730 ans
CO2 ( 12C + 14C )

14
C
Datation des végétaux par le carbone - 14
la proportion entre le carbone radioactif 12C et le
carbone stable 14C dans l’atmosphère étant
parfaitement fixe et connue

Le rapport 14C / 12C évolue au cours du temps


et permet de connaître la durée écoulée entre la
mort du végétal et l’instant de la mesure

Tous les 5730 ans la proportion de


14
C diminue de moitié

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