Le Petit Pouic
Numéro 02
qui n’a pas peur des Gros !
Le Trictrac qui peut se lire aux toilettes et plus si affinités. Parution erratique. Dictateur en chef : Docteur Mops.
Illustrateur pareil. Studio graphique pareil. Contact : Le petit Pouic dans la cave à trictrac. Pouic@Trictrac.net.
J’avais dit «erratique»...
Alors voilà... En lieu et place des lettres de fans
embaumées de parfums suaves, de lettres de
félicitations élogieuses flattant à la fois la finesse
de l’esprit et les proportions idéales de mon phy-
sique de radio, je reçois quoi ?
Des centaines de mails se résumant à un «C’est
quand qui sort le prochain ?». Je vais prendre ça
pour un compliment...
Remarquez, je ne fais pas la fine bouche.
Vous avez été plus de 10 000 à télécharger le
PPQNPPDG numéro 01. À croire que vous n’avez
que ça à faire.
En plus, il y a l’autre nabot qui devait faire le numéro 3 avec moi et qui
se défile comme ça sans prévenir. Sûr qu’on n’a pas aimé ça... Même ici
dans la cave, il a fait un froid de canard en plein été.
Après l’histoire du Risk, voici un numéro spécial Ibara. Comment ça
vous ne connaissez pas ? Raison de plus !
Le Ibara c’est un petit jeu de logique de presse. Vous aimerez ou pas et
si c’est «pas» c’est ballot parce que c’est le sujet du moment. De l’auto-
promotion ? Pour sûr !
Pas de soluces dans ce numéro, vous aurez le droit à un numéro 2.1 où
vous les trouverez toutes.
Par contre, il y a celle du mots-croisés du numéro 1 qui était loin d’être
simple.
Il y a aussi la suite de la collection de boîtes de jeux au 1/5e avec un
petit kangourou pour vous faire les doigts.
Vous trouverez également la règle du jeu du Milou qui fut pratiqué par
les membres fondateurs de Trictrac pendant des années.
Et puis une nouvelle rubrique : Krobar Pouic où des illustrateurs nous
proposent leur vision du Pouic et cette fois ci c’est Bony qui s’y colle.
Je devais également vous parler de cinoche, de bouquins et de BDs mais
je n’ai plus la place car j’ai l’auto-promotion envahissante. Qu’à cela ne
tienne, on se retrouvera dans le prochain numéro avec toujours le même
mauvais esprit.
Docteur Mops
IBARA
STORY
Lets me to introduce une histoire comme on aime
tant en écouter de part chez nous quand on mange
la soupe, l’œil rivé sur l’écran plat qu’on peut même
plus mettre de napperon dessus ma pauvre dame.
C’est une vraie Pernauterie du week-end qui nous met
la larme à l’œil avant la récréation dominicale longtemps
attendue après le dur labeur de la semaine. Une fabuloserie
digne d’un Bellemard que le week-end prochain on en causera
encore avec les gars au comptoir.
Tout à commencé comme dans les histoires modernes à rien
glander sur le net. Souvent en quête d’enrichissement personnel
et pour cultiver mon humanité je cherche à nouer contact avec
des pairs, eux aussi en quête de spirituelles amitiés. Surtout si se
sont des petites brunes peu farouches.
L’idéal c’est quand même de découvrir des proies contacts qui
parlent mal notre langue natale sont riches de leurs différences.
Le mieux ce sont donc les bonasses asiatiques collégiennes
interlocuteurs culturellement éloignés. Ainsi elles sont plus
faciles à pécho dans les incompréhensions culturelles et sé-
mantiques naissent les rêves et une communion toute onirique
teintée d’exotisme.
Seulement voilà, j’ai beau lire des shojos ; je ne sais toujours pas
reconnaître la différence entre un prénom masculin et féminin
au pays du soleil levant. C’est ainsi que je rentrais en contact
avec celui que nous nommerons Robert pour garder un anony-
mat qu’il souhaite conserver et qui m’arrange bien parce que je
me gave avec ses droits d’auteurs car je suis respectueux de son
intimité.
Après que j’ai enfin compris que cet ottaku était un petit gros
asocial la richesse de son monde intérieur, il m’a soûlé la tête
Petit Pouic qui n’a pas peur des gros 02
quand il a appris que j’étais dans le monde du jeu nous nous
sommes découvert un point commun dans l’intérêt pour l’uni-
vers ludique.
Il avait une idée à la con qui ne marchait pas formidable mais
pas complètement finalisée d’un jeu qu’il tenait absolument à
me fourguer dont il me dévoila la subtile délicatesse au fur et à
mesure de ses spams incessants nos échanges dans un anglais
pourri plein de poésies imagées par nos vocabulaires approxi-
matifs. Je n’ai rien compris à son truc devinais intuitivement
que son projet était vraiment imbitable avait un potentiel
exceptionnel.
J’ai été obligé de tout refaire effectué quelques accommodations
sans rien lui dire avec son accord enjoué et je l’ai immédiate-
ment bloqué en courrier indésirable pense que cette première
collaboration n’est que le commencement d’une grande œuvre
commune. Pour ne pas qu’il m’attaque en justice j’ai pris le nom
d’un perso de WoW J’ai gardé le nom original qu’il avait choisi
: Ibara qui veut dire «épines» ou une connerie du genre.
J’espère que vous prendrez autant de plaisir que moi et le sale
chintoque «Robert» a jouer à ce jeu de logique qui est quand
même mieux que cette merde pour autiste de Sudoku trouvera
peut-être sa place dans les futurs classiques du jeu de presse.
Comment je me la pète ! C’est du moins l’espoir que je chéris...
Nawak !
Sûr que ça aurait pu se passer comme ça, mais... En fait...
Depuis que je crée des jeux de presse, je me suis penché sur les
diverses formes que ceux-ci pouvaient prendre. Il n’est pas rare
qu’un Rédac Chef ou éditeur demande un panaché de divers
jeux avec son inévitable lot de Sudokus. Cette petite grille im-
bécile, inspirée des carrés magiques a fait le tour du monde avec
un engouement tel qu’on n’en avait plus vu depuis longtemps.
Alors bien sur, on m’a demandé un jour si j’étais capable de
créer un nouveau jeu. On en voit régulièrement apparaître et
souvent disparaître aussi vite. N’ayant pas la moindre piste,
ni les conseils lyriques ou susurrés d’une muse de passage, je
laissais l’idée traîner dans ce gigantesque coffre procrostinateur
qui me sert de cervelle.
Et puis un jour, voilà que je remets la main sur un prototype
de jeu de cartes que j’avais oublié. Quand on fait des protos, il
arrive souvent qu’on les laisse mariner par manque d’autosa-
tisfaction mais celui-là était irrémédiablement et sans conteste
remisé dans les «marche pas du tout». Enfin si... Il fonctionnait
mais un petit détail venait gâcher un peu sa mécanique révo-
lutionnairement innovante : Le premier joueur remportait la
partie immanquablement même en étant peu fourni en réseau
neuronal.
Crétin que je suis, je n’avais pas imaginé un seul instant que ce
mécanisme était en réalité un casse-tête pour joueur solitaire.
Exactement ce qu’il fallait pour un jeu de presse donc.
J’ai transformé les cartes en cases et hop ! Ni une ni deux,
-2-
le projet était sur le papier. Après quelques essais, je me suis
aperçu que ma première mouture, qui semblait fonctionner, po-
sait quelques soucis de fabrication. Faire un jeu de presse, pour
peu qu’on imagine être publié (sinon vous direz que ça reste un
jeu de tiroir!) doit être aisé à concevoir. S’il s’agit de passer 3
heures pour créer une grille payée quelques pièces, autant faire
des sudokus. Le jeu doit aussi proposer des difficultés variables
et quantifiables et bien sûr une infinité de possibilités. Pour
info, sachez qu’il n’existe que 6 670 903 752 021 072 936 960
types de sudokus possibles pour une grille de 9x9. Ce n’est pas
moi qui l’ai calculé mais Bertram Felgenhauer en 2005.
J’ai donc du laisser des «trous» dans mes grilles, ce qui me
permettait à la fois plus de combinaisons et surtout parce que
c’était plus facile à concevoir. Et puis, pourquoi ne pas utiliser
ces trous ? À l’époque, les grilles étaient constituées de chiffres.
En les remplaçant par des lettres, en mettant des lettres dans
les trous, on pouvait constituer l’anagramme d’un mot. Cette
petite modification esthétique s’est avérée en fait beaucoup plus
riche que je ne l’imaginais car les lettres ainsi dissimulées dans
les grilles servaient suivant les cas à renforcer la difficulté ou au
contraire à simplifier la résolution.
En faisant les tests sur de nombreuses feuilles de papier qua-
drillé, je me suis aperçu que je découvrais au fur et à mesure des
techniques de résolutions que je n’avais même pas imaginées
en inventant ce casse-tête. Je vous en dévoilerai quelques unes
dans la partie sur la résolution et je vous laisserai découvrir les
autres.
Et puis il a fallu trouver un nom. Là, je n’ai pas cherché très
longtemps. Les grands créateurs de ce type de jeu restent les
japonais qui adorent ça. Un petit nom japonais s’imposait donc.
Et pour démontrer où se cache toute ma culture, j’ai emprunté
le nom... d’un personnage du morpeugue World of Warcraft
(Oui ce passage était vrai...). Une gentille Elfe druide avec qui
j’ai passé de bons moments et qui se nommait Ibara car jouée
par une jeune fille fan de manga elle aussi. Peut-être le décou-
vrira-t-elle un jour si elle a survécu à l’addiction. En plus, un
jeu ou l’on devait barrer des lettres, Ibara s’imposait en tant que
très mauvais jeu de mot. Je crois que cela désigne une plante
épineuse chez les nippons.
Après être paru quasi en douce dans des recueils de jeux pour
les jours pluvieux d’été, le Ibara a été adopté par le magazine
Téléstar Jeux qui en publie une page dans chaque mensuel. Je
ne sais pas trop si nous avons beaucoup de lecteurs en com-
mun mais pour ceux que ça amuse, cette page contient depuis
quelques mois un jeu caché dans le jeu. Les Ibaras portent
tous un nom dont on doit épargner les lettres dans la grille. Je
m’arrange pour que tous les noms des Ibaras se rapportent au
même thème.
Ce que presque personne ne sait (sauf là maintenant puisque
vous lisez ces lignes) et même personne de la rédaction c’est
que dans cette liste de noms se cache toujours un intrus. C’est
un petit plaisir personnel qui n’amuse sûrement que moi mais
c’est déjà ça. Pas la peine d’écrire à la rédaction, il n’y a rien à
gagner !
 Petit Pouic qui n’a pas peur des gros 02

De les
l’autre. En plus, pour cou-
L I J D H D ronner le tout, ce I peut-être
un des 2 que nous devrons
L G D X I H

règles
conserver pour écrire DIXIT.
J P B X B G Eh bien, c’est que ce n’est pas
une entrée. On laisse tomber.
T P J J E Q C’est pareil pour le D en haut
à droite.
D D A A E G
Elles aussi, elles ont évolué mais j’ai déjà été suffisamment I Z A A I G
verbeux, les voilà donc dans toute leur sublime simplicité, telles
qu’on les trouve dans les vrais mags :
Alors le G en bas à droite : lui
aussi possède 2 ibaras possibles.
L I J D H D
Retrouvez toutes les ibaras de la grille.
Sachant que :
Laquelle est la bonne ? Pour L G D X I H
l’instant mystère et boule de
1- Une ibara est une droite qui relie deux lettres gomme ! J P B X B G
identiques. Alors j’ai laissé le L en haut à
2- Les lettres rayées par une ibara sont éliminées. gauche pour la fin parce jus- T P J J E Q
3- Les ibaras peuvent être horizontales, verticales tement : Il n’y a pas de L dans
DIXIT et il n’existe qu’une
D D A A E G
ou en diagonales et de différentes longueurs.
4- Les ibaras ne se croisent jamais.
seule possibilité de Ibara. En I Z A A I G
plus, il n’y a que 2 L dans cette
5- Attention ! A la fin il doit vous rester les lettres grille.
permettant d’écrire le titre de la grille. Notre premier ibara confirmé donne ceci :
Et bien sûr, même si ce n’est pas dit, il ne peut exister qu’une
seule solution à chaque grille sinon c’est que je me suis planté. On aurait pu aussi commencer
L I J D H D autrement. Si on regarde dans
cette petite grille les occur-
Le ibara (masculin c’est le jeu, féminin la ligne) est donc un
casse-tête qui se donne des airs de jeu de lettres mais il n’en est
L G D X I H rences des lettres de DIXIT,
rien. J P B X B G on peut voir que le T n’existe
qu’en un seul exemplaire.
Voici à quoi ça ressemble : T P J J E Q C’est donc obligatoirement
notre T de DIXIT. Donc, on
D D A A E G l’entoure pour l’épargner ce
DIXIT
qui nous amène à ceci :
I Z A A I G
L I J D H D On dirait un carré latin mal
foutu ! Et même que c’est pas
L G D X I H comme au sudoku, on dirait Nous avons maintenant une L I J D H D
que la grille est déjà remplie ?! ouverture de ibara sur le J que
J P B X B G nous avons isolé et il n’existe L G D X I H
qu’une seule possibilité de
T P J J E Q Pour commencer doucement
liaison. Le D sous le T que J P B X B G
(les petits malins peuvent
D D A A E G sauter ce passage), je vais jouer nous avons réservé peut être
T P J J E Q
la grille en vous expliquant au une lettre réservée donc on
I Z A A I G fur et à mesure. attend d’en savoir plus. D D A A E G
Cette grille se nomme DIXIT comme le désormais célèbre jeu I Z A A I G
et donc après avoir découvert toutes les ibaras, il vous restera les
lettres D,I,X,I,T.
L I J D H D Un fois le ibara JJ tracé, on
On peut commencer un ibara de plusieurs manières, pour L G D X I H voit qu’un I reste isolé. C’est
donc un de nos 2 I réservé.
commencer, je préconise la stratégie des coins. En effet, vous
savez que les cases des coins sont obligatoirement des débuts de J P B X B G On ouvre la voie à PP. Et là
lignes. Si vous vous ruez tout de suite au centre de la grille pour ça se complique un tout petit
reliez des lettres identiques au pifomètre, vous courrez à l’échec. T P J J E Q peu. Le B peut être un début
de ibara ou être SUR le par-
Prenons le cas du I en bas à gauche : Il existe 2 possibilités et
D D A A E G cours de l’une d’elle.
pour l’instant rien ne nous permet d’en choisir une plutôt que I Z A A I G
-3-
Petit Pouic qui n’a pas peur des gros 02

Seulement voilà, on peut

L I J D H D remarquer qu’une ibara BB est
possible et que d’autre part,
L G D X I H aucune ibara
J P B X B G n’est possible qui rayerait ce B.
On trace donc BB.
T P J J E Q On peut voir ensuite que le G
au coin inférieur droit n’a dé-
D D A A E G sormais plus qu’une possibilité
I Z A A I G de liaison. Traçons la !

Et pourquoi aller jusqu’à ce

L I J D H D
G là et pas le premier sur la L G D X I H
route ? Parce que c’est la seule
solution pour rayer le Q qui J P B X B G
sinon n’aurait pas d’autre pos-
sibilité. Il n’y a pas de Q dans T P J J E Q
DIXIT (ou si peu...). Ce qui
nous permet de trouver HH
D D A A E G
puis le D isolé. I Z A A I G
L I J D H D Et ça nous arrange bien
L G D X I H puisqu’on peut donc s’occuper
de tous les autres D vu qu’un
J P B X B G seul peut appartenir à DIXIT
et on le tient le bougre !
T P J J E Q Et puis, on a le petit X tout
seul. Et le second I qui est son
D D A A E G voisin. C’est fait ! On a toutes
I Z A A I G les lettres du titre !

À ce stade, trouver les der- DIXIT

nières ibaras est vraiment
finger in the nose. Les II, puis
L I J D H D
AA, EE et JJ. L G D X I H
Voilà à quoi ressemble donc
une grille de ibara terminée. J P B X B G
Vous avez vu les bases : Les
coins, les lettre évidentes (elles T P J J E Q
font obligatoirement partie
du titre) et les orphelines (une
D D A A E G
lettre unique qui ne peut-être I Z A A I G
que sur le chemin d’une ibara.

Maintenant je vous laisse jouer. Sachez quand même que les

grilles 6x6 sont pour découvrir le jeu et ne présentent que peu
de difficulté. Les difficultés sont graduées sur 4. Cela ne prend
pas en compte la grandeur de la grille mais les raisonnements
nécessaires à la résolution. Je vous les donne pour info, vous
découvrirez peut-être en jouant qui est qui : Ibara évidente
(niveau 1 à 3)- Titre évident (niveau 1)- Titre évident cerné
(niveau 1 à 3) - Orpheline (2 à 4)- Paire orpheline (2) - Triplet
simple (2 à 4) - Triplet normal (2 à 4)- Triplet complexe (2 à
4). Bien sûr, en fonction du moment où chacun de ces raison-
nements doit être mis en place, la difficulté peut être variable
comme l’indique les niveaux entre parenthèses ci-dessus.

-4-
 Petit Pouic qui n’a pas peur des gros 02

BUZZ IT difficulté 1 SKAAL Difficulté 1 SET Difficulté 2

S N E C H Z Y O O S L H T O O G T H
H W O E B H B Y L G L H K A L G J I
K K W N B C B H K U E E O K L Y J M
H K C R E T F G Z G C A E O E M G H
J C R I E A A W C O Q C E K K B G L
S U Z G G A F G A C H Q S P S S B T
CYRANO Difficulté 2 TADAAAM Difficulté 2 CATANE Difficulté 3
O L Y Y X O M B B V H V T Q T T A N
R O L X I C F F A G G D E C N F N H
D D Y N D S Q A V V O R L F I F J H
E C K H I E A Q A A O R A F L C C J
E O C R H S N X M F U R E A N E L N
O F Y F K A A X M F T U F V I F T L

BALI Difficulté 1 MEDINA Difficulté 2 MEXICA Difficulté 3

C Z N N A J P J R A S F A C C B K Q V R N Q V K
F Z M M S B I K F M E G D I B J F D F F C C C I
B U E E S B J K B N G D T L M J X I A G V I H H
N L X H V V L R J K N Y Y B Q M J J G F S B L L
C X X U K B U H R K W W G Q T L M M F N A Q B G
J N U N I K I B H L J J Y Q N T G A S I E A Q H
T J B B S S J R T L G D G O M O E S I D Y D B Q
T W K L J E W H H G J C J A Y Y E A S V A B C G

DSCHUNKE Difficulté 3 CAYLUS Difficulté 4 SANTIAGO Difficulté 4

N Q N K F F E J C S C I C U X C O C O N Q A O Z
I G G C B E J K I I E Z Y C X C T C O S B B Z D
D I C A S H H D D E B I W K Y C O A Q X X S W D
J D B J C G B H R U B T Q F C S I A G J S W P B
B A J I I N G B G P F S O U A L W B H A J P N A
T C C U D H H K A L P T Y K C L P B A I I N U D
V F F D B I M B A U F J J I I E W B J B G R R U
J K O K E D E E D L B P O O P E T S G B G Z H G
-5-
Petit Pouic qui n’a pas peur des gros 02

LE VILLAGE Difficulté : Spock NOUVELLE LUNE Difficulté : Emmett Brown

F U J V O Y E S H U F J L Y L P L C A A F X Q F
A L J T H B J E H E J B P Z B Z E C E I I H C K
C K H A H B I B P G B R C X B D A I B B M R N S
S L R L B E F E A D M A C X Q I Y A E V C L F B
T G I T U H F A N B C C K H C D A N H B B W W Y
Y S C F N L Q D R A A H K E H K P B D C L X K V
A M A O I C F E K B B H V A J A X L C A F B F R
K G V O J E A M K C K K E E Y A J V A F J W U K
C L B B A J K E C D D C E A J L J N J J H K A H
J J H H C E F P F I F C B F F B I I G X P S A N
I I F I I C I S J I J E B L L E B D D G Z L O H
H H F K F T K I C K J E K D G O T E J K H U J J

FUKENSCHLAG Difficulté : Rain Man

K D K H G U U
V G H C B G L
B G A I J I H
V R A J D I L
S M N D C E C
C J D D C B I I Y W I K G D F I D
C G J H J G S Y U T Z R D B G D N
A A G A W W C E C K V Q A G L F F
C C I U R R F O L H H B F P P H K
G I E H D R S O G Z Z Y V E A C L
B G B B G A U H X G T L L V K A J
B J J G J E C Q T I B D G B G E J
Q J B U A B Q
Q F J X E F D
P J C E E F A
I X B T L B U
G A K K U H H

-6-
 Petit Pouic qui n’a pas peur des gros 02

Le PPQNPPDG Tout ça pour vous dire que vous aurez désormais à

fait mouche !
Dans le dernier numéro, vous avez pu vous faire la
main sur Supergang. Ha! Ha! Ha! Faciles les
grosses boîtes ! Voici maintenant un kan-
gourou. Le format inauguré pour la
première fois par les célèbres
Loups-Garous. Va falloir être
un peu décontracté des ciseaux
ou du scalpel et vous allez com-
prendre d’où vient l’expression
«couper les mouches en quatre».
disposition l’éventail des tailles qui composera votre
merveilleuse collection de jeux au 1/5e.
Monsieur PdP, après avoir longtemps vécu et partagé
la vie de ces petites bêtes nous avait concocté
une petit jeu de mise à poing fermé qui re-
monte (ho ! misère comme ça file !) à l’an
2004.
Illustré par l’incroyable Franck Dion, on
y trouvait également des mouches en
plastique dont une se nommait Mireille
en référence à la chanson de Dick Annegarn.
À noter que si le jeu s’était appelé «comme les
mouches» ça aurait fait «couches les mômes» en
contrepèterie mais on s’en fout complètement...

Les petits mickeys des lecteurs que ça nous fait marrer

Et le premier qui s’y colle n’est
personne d’autre que le célèbre Bony
connu sous les dénominations de
«ludonaute», «el luchador» et d’autres
que sa famille m’a interdit de dévoi-
ler.
Il semble que ceci soit la création de
Trictrac. Un genre d’icône laïque.
Il y a peut-être juste un souci dans les
proportions d’un des personnages...

Alors si vous aussi vous voulez

souffler dans les trompettes de la
renommée fanzinesque, on attend vos
Krobars chez pouic@trictrac.net ou
mops@mops.fr.
Oh ! oui ! oui ! oui !
-7-
Petit Pouic qui n’a pas peur des gros 02
Le jeu
du Milou.
Ami du quatrième degré, amateur de mauvaise
foi, dévastateur des relations humaines, il est un
jeu peu connu (et pour cause) mais pratiqué par
d'obscurs mauvais esprits qui n'a jamais trouvé
sa place dans aucun recueil ni aucune compila-
tion ludique aussi savante qu'elle soit.
Le jeu du Milou comme tous les jeux du do-
maine publique se transmet (peu) par tradition
orale (pas de trace dans les anales non ! non !).
Après de longues et patientes recherches, je ne
peux que conjecturer qu'il naquît probablement
dans ces usines à têtes d'ampoules que sont les
écoles de prépa. Mon grand âge m'a permis de
jouer à une époque où les geeks ne portaient pas
encore ce nom et où les informaticiens se comp-
taient sur les touches d'un TO5. Les enfants de
Tolkien et de Leiber devaient alors se tourner
vers des études d'ingénieurs agronomes,
de maths et autres obscures
pratiques douteuses pour béné-
ficier d'un enseignement suffi-
samment long pour pratiquer leur
vice ludique. N'étant guère doté
des qualités cognitives adéquates
pour les suivre sur cette voie de
dépravation, il me fallait com-
bler ce manque par une mysti-
fication sociale me permettant de
les approcher afin d'avoir quelques parte-
naires ludiques à l'odeur douteuse qui com-
pensaient leur embonpoint houblonné par un
imaginaire médiévalofantastique stéréotypé.
C'est donc dans cette faune des élites en devenir
que je découvris cette éclaircie de l'esprit qu'est
le Milou. Faute de mieux donc, nous opterons
pour une origine contemporaine des années 80
avec une localisation probable en Rhones-Alpes
(haut lieu de concentration des futurs inventeurs
de textures et arômes de la nourriture civilisée).
Le jeu du Milou tire son nom de l'exemple qui
sert à expliquer le jeu.
-8-
Bien qu'ayant repris à mon compte la populari-
sation de ce jeu, je dois reconnaître qu'il m'est
arrivé plus souvent que je ne le souhaitais de me
retrouver devant des faciès d'incompréhension
voire de miséricorde. En effet le Milou nécessite
une attitude mentale très particulière. La joie
qu'il procure, si vous la percevez, risque de vous
occasionner de grands moments de solitude.
Le Milou, contrairement aux jeux traditionnels
n'a pas de durée limitée. Certains y voient donc
un état d'esprit, d'autres une défaillance compor-
tementale. Il nécessite néanmoins comme dans
tout jeu que les participants soient préalablement
informés des règles.
Le Milou est un jeu culturel. Il prend comme
base une information de la culture commune ad-
mise comme acquise par le plus grand nombre.
Exemple : Le chien de Tintin s'appelle Milou.
C'est là l'une des difficultés du jeu que de s'ac-
corder sur ce qu'est une connaissance culturelle
de base. Le contexte joue donc un rôle primor-
dial. Dans notre exemple, on peut considérer que
vous risquez le flop si vous jouez dans une tribu
amazonienne où Milou peut être pris comme une
déclaration de guerre ou autre juron impliquant
une situation conflictuelle aux consé-
quences très désagréables.
Imaginons donc que vous êtes
en présence d'un tintino-
phile lambda. Tandis que
la conversation s'oriente sur
le sujet, vous glissez habilement et fausse-
ment innocemment mais audiblement :
"J'adore la scène avec Idéfix dans l'île noire !"
Vous noterez le glissement sémantique : C'est un
Milou !
Un fois l'appât lancé, si vous avez amené la
chose avec suffisamment de tact à la fois naïf et
assuré, la réaction doit être quasi immédiate :
-" N'iiiiimporte quoi ! C'est Milou pas Idéfix le
chien de Tintin !"
Plus la réaction de votre interlocuteur est vive,
plus le Milou est réussi.
En effet le Milou joue sur cette magnifique pro-
pension pour ce plaisir que nous avons de faire
remarquer les erreurs des autres sachant que
 Petit Pouic qui n’a pas peur des gros 02

l'on ne commettrait pas une stupidité pareille sement s'offrent à vous. Aucune réclamation
soi-même. L'estime de soi en est immédiatement concernant une nette dégradation de votre tissu
gonflée inversement à celle de celui qui commet social ne sera prise en compte...
la bévue.

Là ! À ce moment précis ! Vous annoncez à votre SOLUCE DES

interlocuteur : -"Milou !", lui indiquant ainsi
que son gonflement d'estime de soi n'était qu'un
piège (Et qu'un de ses outils pour nourrir son
plaisir égotique est de prendre les autres pour des
cons).
Savourez ce moment...
Pour faire bonne mesure. Le jeu ne s'arrête pas
forcément là.
Il existe en effet le Contre-Milou !
MOTS-CROISES 01
Eh ! bien ! Il était temps... Ben oui ! Le PPQNP-
PDG est une publication erratique. Bravo à ceux
qui avaient déjà terminé en quelques jours. (Si !
Si ! Il y en a !) Comme il y a déjà assez de jeux
dans ce numéro, on se retrouve pour le PPQNP-
PDG n°3.

Votre interlocuteur ayant détesté votre vile

manœuvre, peut retourner celle-ci en votre
défaveur. Il lui suffit (avec un air si possible très
satisfait) de vous répondre :
-" Non c'est Rantanplan le chien de Tintin
voyons !"
Et là c'est le drame ! Vous devenez victime.
Le comptage des points :
Un Milou vaut 1 point pour celui qui réussit à
le passer. Le Contre-Milou en vaut 2 ! Attention
donc à bien préparer son affaire.
En général, il faut laisser un assez grand espace
de temps entre deux manches de Milou sous
peine de se voir Contre-Milouter à tout bout de
champ. Le comptage des points reste donc essen-
tiellement symbolique à moins d'avoir une mé-
moire phénoménale (ce qui en plus de votre goût
pour ce genre de jeu vous donne certainement un
air très inquiétant).

Les Faux Milous.

Le Milou en plus d'être un exercice de l'esprit
raffiné et pervers vous permettra ensuite de vous
sortir de situations délicates. Bien que s'adressant
à des esprits affûtés, il se peut que la fatigue ou
des substances euphorisantes vous amène à dire
des sottises tout à fait réelles. Il vous suffira, une
fois votre idiotie repérée par un petit malin de
vous écrier : "Milou !" afin de bâcher la tronche
de l'opportun. Vous n'en aurez à répondre que
devant votre conscience mais les joueurs assidus
du Milou en possèdent naturellement assez peu.
Voilà ! Vous en savez désormais assez pour
devenir un parfait Milouteur. Des heures d'amu-
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