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Sur la place Jamâa-El-Fnâ de Marrakech, Salem le conteur brandit un manuscrit 

: les mémoires d'Ahmed, l'homme-


femme. Ahmed est en réalité Zahra, la huitième fille de Hadj Ahmed le potier, qui, humilié de n'avoir engendré aucun
héritier, hurle dans tout le pays ce mensonge fou : un fils, non une fille, lui est né. La nuit, Ahmed, intelligent et
poète, se débarrasse de sa souffrance dans un grand cahier. Le jour, il choisit la vie et l'aventure et décide de jouir
de cette imposture, privilège qui lui épargne la soumission et l'humiliation réservée aux femmes. Passée l'épreuve
suprême de l'adolescence – qui signe l'avortement de sa féminité naissante – il se rebelle en accomplissant jusqu'au
bout la perversion de son père : il demande une femme en mariage. Tahar Ben Jelloun se fit connaître par Harrouda
(1973), jugé alors scandaleux. Il continue de déranger le monde maghrébin en ne cessant d'associer contes, légendes
et rites de son pays à des sujets ou personnages tabous : l'enfance saccagée, la prostitution, le fou ou l'homme-
femme. La Nuit sacrée, second volet de L'Enfant de sable, reçut le prix Goncourt en 1987. --Laure Anciel Les résumés
sont en cours de validation, il est temporairement impossible d'en ajouter...

L'enfant de sable - Tahar Ben Jelloun


ba, lundi 18 décembre 2006 à 09:15 :: Livres :: 4006 lectures :: #100 :: rss

Le huitième enfant sera un garçon. Quoi qu'il arrive. Et c'est ainsi que Zahra est
Ahmed. Pour l'héritage, pour la famille, pour le monde, elle est un homme. Une
histoire contée à plusieurs voix, qui se découd en avançant.

Le thème est original, ancrée dans une société particulière et une culture particulière.

Après 7 filles, le père DOIT avoir un garçon pour assurer son héritage (les filles n'héritent
pas), et faire valoir sa virilité auprès de son entourage familial notamment. La huitième
fille sera donc un garçon pour tous, sauf le père, la mère, la sage femme et l'officiant de
la circoncision. On suit donc la vie d'Ahmed, qui peu à peu devient fou ou en tout cas
vaguement schizophrène. Ce qui est tout à fait excusable au vu de la situation.

Tahar Ben Jelloun nous raconte l'histoire d eplusieurs manières en fait : il présente un


conteur,n qui raconte l'histoire, jours après jours à une assemblée publique. Puis le
conteur disparaît et les plus fervents du publics improvisent la suite. Puis peut-être
Ahmed lui/elle-même. Puis el conteur revient, puis Ahmed raconte, puis on est ailleurs...
J'ai un peu perdu le fil de la narration.

Voir ensuite que ce livre a été écrit en plus de 2 ans me donne une clé : l'auteur a tenté
plusieurs pistes, utilisé plusieurs tentatives d'histoire et d'écritures différentes : de
l'intérieur, de l'extérieur, la prospective. Je dois avouer que je n'ai pas particulièrement
apprécié. En revanche, il est impossible de nier que j'ai reconnu le style de Ben Jelloun.
Je n'ai lu queLe Racisme expliqué à ma fille (non-commenté sur ce site), dont les
arguments ne m'avaient absolument pas convaincus, et La nuit sacrée. Eh bien la
ressemblance d'écriture, de construction du récit est frappante. A tel point que j'ai cru
plusieurs fois avoir déjà lu le livre !

Si je compare Tahar Ben Jelloun à Amin Maalouf, je n'hésite pas, je souscrit


totalement à ce dernier mais je me rends compte qu'il est stupide de rapprocher ces
deux écrivains. L'un est d'origine libanaise, chrétien, de langue arabe et écrivant en
français, l'autre est marocain, de culture musulmane et de langue française
essentiellement. Pourquoi les rapprocher ? Vu de ma fenêtre de français, athée mais de
culture catholique (par l'histoire), ils sont tous deux "méditerranéens". C'est une bien
petite fenêtre non ?

On retrouve un sujet manifestement important dans l'écriture de Tahar Ben Jelloun qui


est la question du sexe et les problèmes liés à la frustration (je viens de voir sur son site
officiel qu'il avait rédigé une thèse sur les "problèmes affectifs et sexuels de travailleurs
nord-africains en France". On est en plein dedans ! Et si on rapproche La nuit sacrée, le
compte est bon. Je en sais pas si d'autres livres de lui sont également sur le sujet,
quelqu'un sait ?

"Le vent qui feuillette le livre m'enivre ; il m'emmène sur le haut d'une colline ; je
m'assieds sur une pierre et regarde la ville. Tout le monde semble dormir comme si la
cité entière n'était qu'un immense cimetière. Et moi, en ce lieu inaccessible, je suis seul
avec le livre et ses habitants."

"Je sais, dans ce pays, une femme seule est destinée à tous les refus. Dans une société
morale, bien structurée, non seulement chacun est à sa place, mais il n'y a absolument
pas de place pour celui ou celle, surtout celle qui, par volonté ou par erreur, par esprit
rebelle ou par inconscience trahit l'ordre."

"Un homme aux yeux gris et petits presque fermés par la fatigue et le temps, la barbe
roussie par le hénné, la tête emmitouflée dans un turban bleu, assis à même le sol,
étendu comme un animal blessé, regarde en direction de l'étranger qui vient de sombrer
dans un profond sommeil, les yeux ouverts, simplement levés vers le plafond, ne
cherchant rien, laissant passer les rêves, les miroirs, les sources d'eau, les mouches, les
papillons et le jour."

 Résumé:

C'est une histoire d'un homme qui se sent blessé dans


sa vanité à cause de sa femme qui ne peut mettre au
monde que des filles, c'est un père qui veut revaloriser
sa virilité face à la société.
Tout les moyens lui sont bons pour réaliser son rêve,
rêve qui sort l'ordinaire, il se nourrit d'élu il progresse
sur les bases d'un mirage.
A partir de cette étape de se point l'androgyne s'installe
dans notre univers, en réalité le père à fait un rêve, il a
rêvé d'un adolescent d'une beauté troublant son visage
tantôt changeait en jeune homme, une fais réveillé une
idée satanique commence a fur et a mesure à germer
dans son esprit, elle va chambouler.

Hadj Ahmed veut en finir avec la fatalité, la malédiction


qui le frappe naissance après naissance, année après
année. Alors il veut créer un espoir,, il veut précéder le
destin; le reformuler suivant ses désirs, suivant sa bonne
volonté et suivant se qu'il souhaite, après un long
voyage avec sa femme chez les marabouts , le père a
mesuré qu'avec le temps il devient hagard, donc il
cherche en vain une solution pour son problème; celle-ci
sera apportée par le fais du rêve, il décide que sa
huitième naissance sera un garçon même si c'est une
fille.

Il ne lui reste tout simplement qu'informer sa femme, il


avait tout arrangé avec la sage femme en la soudoyant,
il s'est mis d'accord avec elle pour qu'elle garde le
secret.
Ahmed/Zohra c'est le nom de notre victime personnage,
il/elle est un être évanescent, léger qui vacille entre
deux identités, l'une vraie, l'autre fausse, il est un
semblant d'une image camouflée par un costume.
Ahmed/Zohra est loin de sentir comme être vivant mais
un spectre sans âme circule en essayant de s'accrocher
à quelque chose d'indéfinissable aussi est née l'idée
débrancher l'autorité paternelle avec son mariage,
Ahmed s'engage encore plus sans un chemin
marécageux. Au lieu de jouer de sa vengeance.
Ahmed/Zohra s'enlise plus dans gouffre. On serait
amené à découvrir le secret de cet être tissé entre les
diverses phrases et images.
Résumé des premiers chapitres...
Un homme s'est retiré dans sa chambre. Son but est de "faire le propre dans le grand cahier où il consignait tout,
son journal intime". Au trentième jour de sa retraite, il meurt.

Un conteur, assis sur une natte, sort le journal que l'homme a laissé après sa mort. Il annonce qu'il contient un
secret. Il propose à ceux qui l'écoutent de revenir le lendemain (chap.1).

Le conteur prévient que l'écoute de cette histoire sera un voyage comprenant des épreuves. Puis, il commence...

Un jeudi, Ahmed naît. Sept filles sont déjà arrivées avant lui et leur père vit cette absence de garçons comme une
malédiction et une humiliation. Un jour, il a une idée " L'enfant à naître sera un mâle même si c'est une fille!". Il
annonce cette idée à sa femme et scelle le pacte avec elle. Lalla Radhia, la sage-femme est complice.

Une fille naît, elle annoncée garçon : "Il avait bien vu une fille, mais croyait fermement que c'était un garçon"
(chap.2).

L'enfant est baptisée et sa naissance est annoncée dans le journal. Il grandit, est faussement circoncis et
accompagne sa mère au bain maure. Ses seins qui apparaissent sont bandés et l'adolescente écrit : "Ce destin-
là avait l'avantage d'être original et plein de risques" (chap. 3).

Le roman se poursuit et des extraits du journal intime d'Ahmed sont donnés : il y exprime sa souffrance et ses
interrogation concernant son mensonge...

Plus il-elle grandit, plus sa vie se complique et est synonyme de douleur...

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