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Les Convictions religieuses de Victor Hugo 

:
Selon Alain Decaux[], Victor Hugo, élevé par un père franc-maçon et une mère qui n'est
jamais entrée dans une église se construit une foi profonde mais personnelle.

Victor Hugo n'a jamais été baptisé, a tenté l'expérience d'un confesseur mais finit sa vie en
refusant l'oraison des églises. Il reproche à l'Église le carcan dans laquelle celle-ci enferme la
foi. Alain Decaux cite[], à ce sujet, cette phrase prononcée par Olympio: « Les dogmes et les
pratiques sont des lunettes qui font voir l’étoile aux vues courtes. Moi je vois Dieu à l’œil
nu ». Son anticléricalisme transparaît dans ses écrits comme Religions et religion[], La fin de
Satan, Dieu, Le pape, Torquemada, ainsi que dans son adhésion à des mouvements
anticléricaux[].

Victor Hugo reste cependant profondément croyant, il croit en un Dieu souffrant et


compatissant[], en un Dieu force infinie créatrice de l'univers[], et à l'immortalité de l'âme. La
mort de Léopoldine provoque un regain dans sa quête de spiritualité[] et lui inspire les
Contemplations.

La quête spirituelle de Victor Hugo l'entraine à explorer d'autres voies que le catholicisme. Il
lit le Coran[], s'intéresse au druidisme, critique les religions orientales[] et expérimente le
spiritisme.

Victor Hugo se trouve en exil sur l'île de Jersey lorsque son amie Delphine de Girardin, qui se
sait condamnée, l'initie en 1853 aux tables tournantes. Cette pratique issue du spiritualisme
anglo-saxon, vise à tenter d'entrer en communication avec les morts. Hugo, pour qui les
poètes sont également des voyants, est ouvert à ce genre de phénomènes. Ses expériences sont
consignées dans Le Livre des tables. Durant deux ans, il interroge les tables, rencontre l'esprit
de Léopoldine, mais aussi les esprits de Jésus, Caïn, Dante, Shakespeare ainsi que des entités
telles la Mort, la Bouche d'Ombre, Le Drame ou la Critique. Il se forge ainsi une nouvelle
religion dépassant le christianisme et englobant la métempsycose[].

Par la suite, Victor Hugo affiche ses convictions concernant la survie de l'âme en déclarant
publiquement : Ceux que nous pleurons ne sont pas les absents, ce sont les invisibles[] . Lors
de l'enterrement de l'écrivain, cette phrase est inscrite sur une couronne de fleurs portée par
une délégation de la Société Scientifique du Spiritisme qui considérait que Victor Hugo en
avait été un porte-parole[]
Le Surréalisme

Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique né après la Première Guerre mondiale ; ce


mouvement succède au dadaïsme.

Ce mouvement repose sur le refus de toutes les constructions logiques de l'esprit et sur les valeurs de
l'irrationnel, de l'absurde, du rêve, du désir et de la révolte.

André Breton, sur la définition du surréalisme :

« Automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit de tout autre
manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé
par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. »

Le mouvement surréaliste repose donc sur la volonté de libérer l'homme des morales qui le
contraignent et des académismes qui l'empêchent d'agir, c'est-à-dire nuisent à la force créatrice.

Souvent, les écrivains surréalistes se libèrent de la contrainte du sens dans leurs productions
littéraires ; c'est ainsi que le groupe surréaliste s'adonnait au jeu du « cadavre exquis », jeu qui consiste
à écrire des phrases « au hasard, chaque participant donnant un seul élément de phrase [...] sans
connaître les autres » (définition T.L.F.I. ). De même, dans la peinture, René Magritte joue souvent sur
le décalage entre le titre et le sujet représenté.

Le mouvement a aussi une dimension politique : l'art est considéré comme un moyen de « changer la
vie ». D'où l'adhésion au Parti communiste du groupe surréaliste.

Le mouvement est défini par André Breton dans le Manifeste du surréalisme, publié en 1924. Parmi
les écrivains surréalistes, on peut citer Louis Aragon (1897-1982), Paul Éluard (1895-1952), Philippe
Soupault (1897-1991), Robert Desnos (1900-1945), Antonin Artaud (1896-1946) ou encore Georges
Bataille (1897-1962). Parmi les peintres, citons Max Ernst, Salvador Dalí, René Magritte et Juan Miró.

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