Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Belgique
Colloque
— L’année jubilaire (1872-2022) et le centenaire de la mort du Bienheu-
reux Dom Columba Marmion (1923-2023), troisième abbé de Maredsous,
ont été marqués par de nombreuses manifestations. Quatre colloques Co-
lumba Marmion ont été organisés : à l’Université de Namur, le 27 janvier
2023, Spiritualités du 21e siècle ; à Maredsous, le 20 mars 2023, Traditions
spirituelles chrétiennes et spiritualité de C. Marmion ; deux autres colloques
se sont tenus à Rome, le 28 avril 2023 à St-Anselme et le 29 au Collège
irlandais. Les célébrations majeures à Maredsous furent la messe d’ouver-
ture (1er octobre 2022) présidée par le cardinal Jozef De Kesel, archevêque
de Malines-Bruxelles en présence des Souverains et de nombreux abbés et
supérieurs religieux, et la fête de S. Benoît (21 mars 2023), occasion de
faire mémoire du centenaire de la mort de Columba Marmion, présidée par
M gr Noël Treanor, nonce apostolique auprès de l’Union européenne. Plu-
sieurs conférences et expositions ont présenté Maredsous, hier et aujourd’hui
et Trésors de l’abbaye (orfèvrerie, vêtements liturgiques, mobilier, documents)
ainsi que dans le cloître, l’exposition Dom C. Marmion, un saint à Mared-
sous ?. Divers concerts d’orgue et de chant choral ont ponctué le 150 e anni-
versaire. Le Musée des arts anciens du Namurois (Namur) a présenté à son
tour l’essentiel des Trésors de l’abbaye (août-septembre 2023). Last but not
least, le Bréviaire enluminé de l’abbaye St-Adrien de Grammont, en quatre
volumes (vers 1450), conservé à Maredsous, a fait l’objet d’une restauration
et d’une publication (Éditions de Maredsous).
Le 20 mars 2023 s’est tenu le colloque à Maredsous intitulé Traditions
spirituelles chrétiennes et spiritualité de C. Marmion. La matinée du col-
loque a été consacrée aux diverses spiritualités monastiques chrétiennes.
M gr Joseph Murphy, postulateur de la cause de Marmion, a évoqué les spi-
ritualités chrétiennes qui se sont déployées au cours des âges : 1) la « voie
ascétique » des premiers siècles, avec le « retrait du monde » ; 2) la « voie
mystique » du temps de S. Bernard, de la mystique rhénane, de Thérèse
d’Avila et Jean de la Croix ; 3) la « voie pratique », vécue dans le monde :
les moines missionnaires, les Prémontrés, les Franciscains et Dominicains,
sans compter Ignace de Loyola, François de Sales, Vincent de Paul, etc. ;
4) la « voie esthétique » comme profondeur de l’expérience humaine : arts,
poésie, nature, etc. ; 5) la « voie prophétique », la justice sociale et les théo-
logies contextuelles : libération, inculturation, écologie, etc. Ces divers
chemins expriment une même aspiration, celle de suivre le Christ sous la
conduite de l’Esprit Saint. Le père Michel Van Parys, abbé émérite de
l’abbaye de Chevetogne, a souligné que les diverses spiritualités chrétiennes
ont en commun l’accueil et la rencontre. Le dialogue entre spiritualités oc-
cidentales et orientales n’a jamais cessé, même aux moments de tensions et
de crises, grâce à des pèlerinages, des échanges culturels et la réception des
sources des uns et des autres. Ainsi, les Apophtegmes, écrits en copte ont
DOI : 10.1484/J.RHE.5.134432
Colloque
— Le président de l’ARCA (Archives du Monde Catholique Belge, Lou-
vain-la-Neuve), Luc Courtois, professeur à l’UCLouvain et directeur du
DHGE (Dictionnaire d’Histoire et de Géographie Ecclésiastique) ouvre le col-
loque Entre tradition et innovation. Ruptures dans les communautés monas-
tiques aux 19e et 20e siècles, tenu à Louvain-la-Neuve, les 24 et 25 novembre
2022. Il rappelle son objectif, l’étude et la contextualisation des mou-
vements d’adaptation et de réforme radicale de la vie monastique dans
les années 1969-1970, particulièrement à l’abbaye de Maredsous (Bel-
gique). S’agissait-il de simples tensions ou fallait-il craindre un véritable
« séisme » ? À la suite du concile Vatican II, les monastères bénédictins et
cisterciens, notamment, se sont interrogés sur les adaptations nécessaires
1
Voir Olivier du Roy, Moines d’aujourd’hui. Une expérience de réforme institution-
nelle, Paris, 1972. Ce livre, qui rassemble bien des articles publiés dans diverses revues,
dessine le programme de la réforme monastique engagée par l’abbé. Récemment, l’au-
teur a publié un complément intitulé Moines d’aujourd’hui ? Retour sur un projet inter-
rompu de réforme monastique, Paris, 2022.
2
Danielle Hervieu-Leger, Le temps des moines. Clôture et hospitalité, Paris, 2017.
Voir notamment le chap. 8 : En finir avec la double éthique. Réformes monastiques au tour-
nant des années 1960, p. 431-509, dans lequel l’auteure s’intéresse au monastère cister-
cien de Boquen et à l’abbaye de Maredsous.
3
Ces documents ont été déposés à l’ARCA (Louvain-la-Neuve).
4
Pour prolonger cette étude, voir « Boquen ou l’emballement de l’expérience pro-
phétique », dans Le temps des moines, p. 464-509.
5
Voir la somme de Silvia Scatena, Taizé, une parabole d’unité. Histoire de la commu-
nauté des origines au concile des jeunes, Turnhout.
Journée d’étude
— Près de 150 personnes (historiens d’art et membres des services cultu-
rels de la Fédération Wallonie-Bruxelles, membres de l’IRPA, conserva-
teurs des trésors diocésains et musées religieux, fabriciens et responsables
diocésains) ont répondu à l’invitation du CIPAR (Centre Interdiocésain
du Patrimoine et des Arts Religieux) à l’occasion de la 5 e Journée d’étude
France
Colloque
— La Société Française d’Études Mariales a tenu sa 75 e session annuelle
à Lourdes, du 23 au 26 août 2021. Les Actes de la rencontre, qui avait
pour thème « Marie, Consolatrice des Affligés », ont été publiés par Étienne
Richer dans la revue Études mariales, 75 (2022). Cette livraison, outre les
contributions déclinant les éclairages de l’Écriture sainte (Daniel Doré),
de la Tradition vivante de l’Église (Ysabel de Andia, Marielle Lamy), de
la liturgie (Jean Longère), et du Magistère (Étienne Richer) sur le mys-
tère de Marie Consolatrice, sans négliger l’apport de la psychologie (Marie-
Dominique Fouqueray), et les leçons particulières de l’expérience pas-
torale en milieu carcéral (Bernard du Puy-Montbrun), fait aussi une
large place à des réflexions sur le culte marial à la faveur de l’histoire
et du rayonnement des sanctuaires, en particulier ceux qui lui sont spé-
cialement dédiés tels que Notre-Dame de Verdelais (Bernard Ardura) et
Notre-Dame du Luxembourg (Tom Kerger), ou encore ceux de Pellevoisin
(Sylvie Bernay), de L’Île-Bouchard (Jean-Romain Frisch) et bien sûr de
Lourdes (André Cabes). Jean-Marie Auwers
Italie
Colloque
— 2022 marks an important anniversary in the history of Catholicism:
the 4th centenary of the institution now known as the Dicasterium pro
Evangelizatione, previously the Congregatio pro Gentium Evangelizatione,
and before that the Sacra Congregatio de Propaganda Fide. To highlight
the occasion, this dicastery, together with the Pontifical Urban University
and the Pontifical Committee for Historical Sciences, organised an interna-
tional historical conference entitled “Euntes in mundum universum”, which
took place at the Urbaniana in Rome from 16 to 18 November 2022.
True to the global scope of Propaganda, the 24 invited speakers were
an international party, hailing from nine countries on five continents. And
true to the Roman tradition of hospitality, the conference was impeccably
organised. The sessions were held in the aula magna, where proceedings
were facilitated by never-sufficiently-to-be-praised simultaneous transla-
tors, and a large audience was in attendance, drawn from the Urbaniana
student body and otherwise, which participated in the post-session discus-
sions.
Ever since the cultural turn, institutional history —one of church his-
tory’s traditional preoccupations— has disappeared somewhat from the
forefront of historiography. And yet the history of Propaganda shows that
it remains important to understand how curial bodies functioned, both in-
ternally and in cooperation with other Roman parties, such as the Secre-
tariat of State, the Holy Office and, of course, the popes themselves. In his
inaugural lecture, Claude Prudhomme spoke of the importance of “enter-
ing into the internal logic” of the congregation if researchers are to make
proper use of its rich archival holdings, including, it might be added, for
enquiries that go beyond the institutional level.
In his paper, the archivist of the Archivio Storico de Propaganda Fide
(ASPF), Flavio Belluomini, identified various institutional issues that
merit further research, including the role of the popes in the day-to-day
functioning of the dicastery, and the relationship between the congregazione
generale and the congresso, its two main deliberative organs. Mario Grig-
nani’s study of a Propaganda enquiry into de facto slavery of indigenous
people in Latin America (1918-1922) epitomised how knowledge of the con-
gregation’s internal modus operandi and its interaction with other players
can help elucidate the actions of the Holy See.
One striking example of how the ASPF can be made to bear on wider
questions was that of language, specifically the translation of key doctrinal
and liturgical terms into non-European languages. This issue, addressed by
Prudhomme and by Benedict Kanakappally, generated much discussion
within and outside the congregation. It is important because it touches on
fundamental questions about how the transmission of the Christian faith
from one culture to another works, and what the consequences were when
new groups appropriated Catholicism.
Another example was that of funding. Tracing the origins of the mon-
ey disbursed by Propaganda is a useful method, as Christopher Korten
showed in his contribution on Mauro Cappellari, prefect from 1826 to 1831
and then pope as Gregory XVI from 1831 to 1846. Lay funding from France