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É D I T I O N 4 0 A N S

40 ans
En histoire...

D’éducation
populaire

Témoignages et
entrevue

Vers l’avenir...

Photo-mime,
chanson et jeux
Peint par les participants de la murale
2
Comme un arbre...
Le Carrefour est comme un arbre

Un arbre qui a été planté il y a 40 ans.


Depuis 1968, année de sa naissance, notre arbre grandit.
Aujourd’hui, il est bien enraciné dans la terre de notre quartier
de Pointe-Saint-Charles.
Et tout le monde reconnaît sa beauté.

Ses racines sont ses valeurs : la solidarité… l’engagement…


le partage…la justice sociale…la lutte à la pauvreté…etc…

Dans son tronc bat le cœur du Carrefour : les participantEs.

Ses branches sont : les ateliers…les comités…les secteurs…


les projets…le CA…etc…

La sève de l’arbre : tous les travailleurs du Carrefour…

Notre arbre apporte l’oxygène nécessaire pour vivre.


La force pour apprendre et changer la vie.
L’ombre pour se rassembler et fêter ensemble.

Notre arbre a 40 ans, il est


fort. Il est à l’image de la
force du Carrefour.

Le comité Rencontre

LE PETIT CARREFOUR
3
40 ans de rayonnement, 40 ans à changer la vie

Il a ouvert ses portes il y a quarante ans Pour offrir tous ces services aux participants
Le Carrefour est un endroit de rassemblement Et payer tous les comptes, on a besoin d’argent
Les individus y puisent confiance et dignité Centraide est pour nous un partenaire important
En groupe, on lutte pour une meilleure société. Qui nous soutient et dont nous sommes reconnaissants.

Couture et dessin développent nos habiletés À Pointe-St-Charles, rue Centre, vit le Carrefour
Peinture et vitrail, notre créativité Qui, aux résidants, ouvre ses portes chaque jour
La chorale, par ses chansons nous fait voyager Entre eux, depuis quarante ans,une histoire d’amour
On s’entraide pour surmonter les difficultés. Le Carrefour, soleil de notre quartier toujours.

Action-autonomie permet l’intégration Lieu d’intégration des gens qu’on dit différents
Se débrouiller grâce à l’alphabétisation D’accueil et d’immersion des nouveaux arrivants
L’informatique apprivoise les technologies
Titre de l'article inté rieur
Développement des intérêts individuels
Notre coffre de vie s’enrichit de bons outils. Créant un climat d’échanges interpersonnels.

L’administration sait écouter et guider De nos luttes sociales, lieu de mobilisation


Le Conseil élu par les membres sait décider Et de développement de la vie de notre quartier
Ensemble, au Carrefour, assurent la continuité Nos valeurs et nos racines se perpétueront
En développant nouveaux projets, activités. Tant que les membres du Carrefour s’impliqueront.

En comité, on se rencontre pour discuter Le Carrefour, quarante ans de rayonnement


De problèmes et sujets reliés au quartier Individuellement et socialement
On se met d’accord et propose des solutions Le Carrefour, quarante ans à changer la vie
Toujours dans l’unité, on mobilise l’action. Plein d’énergie, de projets…… et c’est pas fini!

Chacun est unique, il faut garder l’harmonie Louise Paquin, Dessin


Tous les membres suivent avec respect le code de vie
Le cœur du Carrefour, ce sont ses participants
Qui, par leur enthousiasme, le gardent vivant.
Titre de l'article inté rieur

Bien sûr, pour que le Carrefour puisse fonctionner


Il faut des locaux pour pouvoir se rassembler
Des animateurs compétents pour nous animer
Matériel et outils pour pouvoir travailler.

Après avoir beaucoup appris et travaillé


Lutté pour conserver droits sociaux et acquis
Un comité organise fêtes et sorties
On partage ensemble ce temps de fraternité.

Le Carrefour s’ouvre à la vie communautaire


Car, dans le quartier, on se soucie de nos frères
Nous supportons les organismes du quartier
Et participons aux luttes pour l’améliorer.
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40 ans à grandir
Quarante années de bonté d’âme
De don de soi
De courage
De nombreux défis relevés. Pendant quarante ans
Nous avons grandi ensemble
Que dire aux artisans Et nous continuerons
Qui ont fait grandir le Carrefour? Encore longtemps
MERCI…
MERCI!
Que dire aux participants
Qui sont venus Manon Déziel,
Et qui viendront au Carrefour Conseil d’administration
Demain?
MERCI…

Un hommage
Un hommage spécial au Carrefour pour ses quarante années...

Pour commencer, je félicite le Carrefour et tous les membres du personnel du passé et du


présent ! Oui, ce sont tous ces gens qui ont uni leurs efforts pour garder l'autonomie de ce
lieu.

Depuis à peu près dix années, je viens dans ce Carrefour-là. Je peux m'affirmer. En gros,
c'est une sorte de « thérapie ». Aussi, j'apprends toutes sortes de choses afin de travailler
ma mémoire et pour m'assurer de bien des petites choses que j'ignorais. En groupe,
j'apprends à connaître un peu les autres.

Pour compléter, je souhaite que le Carrefour dure toujours et toujours.

Et moi, je dis mille mercis pour avoir connu votre existence !!


Oh… mon Carrefour, qui m'a donné l'envie de vivre, même si parfois je me sentais
seule.
Alourdes Sanon, Écriture, communication et Internet

Fréquenter le Carrefour m’a donné la chance


d’apprendre de nouvelles activités et de développer
mes talents. J’ai accès à l’éducation et ça me permet
de grandir.
René Picard, Vitrail +

LE PETIT CARREFOUR
5
40 ans d’histoire...
En 1966, un groupe de citoyens s’inscrivent aux cours d’éducation des adultes à l’école Charles
Lemoyne, pour parfaire leur apprentissage de la lecture, de l’écriture et du français. La plupart
abandonnent rapidement. Suite à cet échec, un étudiant de la Pointe, Serge Wagner, mène une
enquête. Les personnes interrogées expliquent qu’elles ne se sentaient pas à l’aise, voire humiliées
de s’asseoir sur les mêmes bancs et d’utiliser les mêmes manuels que leurs enfants.

En 1967, les cours reprirent avec une autre approche


dans le sous-sol de l’église Saint-Charles. On ajouta des
cours de cuisine et de couture aux cours de français.

En 1968, on créa le Comité d’éducation de base formé de


citoyens qui entreprirent une réflexion sur ce que devait être l’éducation populaire.
Le Carrefour était né. Le comité entreprit des pourparlers avec la Commission
scolaire (CECM) pour obtenir le pouvoir de définir les cours selon les besoins des
participants et pour avoir un mot à dire sur l’embauche du personnel.

En 1970, le sous-sol de l’église ne convenait plus aux besoins et les


citoyens se sont mobilisés pour sauver l’école Marie-Salomé du pic des
démolisseurs. Ils eurent gain de cause et le Carrefour s’y est installé.

En 1973, le Carrefour obtient sa charte officielle.

Au tournant des années ’80, alors que les usines et les commerces ferment leurs portes,
la population de Pointe-Saint-Charles s’appauvrit. Plusieurs citoyens déménagent,
surtout à Verdun. Le Carrefour fait face à un déficit de 30,000$. Le Carrefour participe à
la mise sur pied du PEP, maintenant devenu RESO (Regroupement socio-économique
du Sud-Ouest) et de la table de concertation Action-Gardien qui regroupe les organismes
communautaires de la Pointe. Il organise également la Soirée solidarité où tous les orga-
nismes vendent leurs produits au bénéfice de travailleurs d’usine en grève.

En 1982, publication du livre Des gens comme tout le monde. Le Carrefour


devient un modèle d’intégration des personnes handicapées intellectuelles.

Au milieu des années ’90, le Carrefour s’avère le pionnier de l’initiation


à l’informatique pour personnes analphabètes. Les ateliers sont ouverts
aux personnes handicapées intellectuelles qui en profitent grandement,
à l’étonnement de nombreux sceptiques. Le Carrefour devient le maître-
d’œuvre de la formation citoyenne en informatique dans le Sud-Ouest.

Depuis une quinzaine d’années, la population s’est diversifiée.


On dénombre une cinquantaine de groupes d’origines ethniques
différentes dans le quartier. Leur intégration est un des défis que
le Carrefour avait relevé avec succès avant les coupures de
subvention. Aujourd’hui encore, il travaille à trouver les moyens de
relever ce défi à nouveau, d’autant plus qu’il existe peu de
ressources pour répondre à ce besoin.

Luc Latraverse, Poterie


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Un Carrefour pour la dignité


Puisque je suis native de ce quartier, je me permets de répondre à une
question posée dans notre atelier d’initiation à l’ordinateur :

Quelle fut la première motivation de l’initiative à l’éducation populaire


de Pointe-Saint-Charles ?

Je vais vous raconter la première belle histoire de la dignité d’un homme qui
est l’initiateur de toutes ces belles histoires qui sont la richesse de notre
quartier.

Un jour, Monsieur Bélanger se présente devant un travailleur social du


quartier : Monsieur Guy Laferrière. Monsieur Bélanger est un homme très
malade. Il est marié et père de 5 enfants.

Il s’adresse au travailleur social en disant : « Voici Monsieur; je veux laisser


en héritage à mes enfants la reconnaissance de la dignité de leur père, car
je suis analphabète. Je suis présentement un cours à l’école Saint Charles,
donné par la CECM (Commission des écoles catholiques de Montréal). Je
m’aperçois que la porte est identifiée « 1ère année ». On se sent gêné. On
attire des sourires en coin et, de plus, ils utilisent des livres d’enfants comme
outils pédagogiques ».

Pour donner suite à cette première démarche, le travailleur social ainsi que
le citoyen ont entrepris des démarches auprès de la CECM, accompagnés
par d’autres citoyens de Pointe-Saint-Charles, telle que la présidente du
premier comité de citoyens du quartier, Madame Gisèle Dionne.

Pour faire suite à cette démarche, on comprend le sens de la motivation qui


a conduit ces hommes et ces femmes à faire valoir leur dignité. C’est le
« Un cheminement Comité d’éducation de base des adultes de Pointe-Saint-Charles qui a pris
vécu dans la la relève, d’abord par l’initiative de sœur Gisèle Beaudet de la Congrégation
solidarité... » des Sœurs Grises de Montréal qui a écrit le premier livre au Québec sur
l’éducation de base des adultes avec des mots de leurs expériences de vie,
c'est-à-dire de leur quotidien.

On reconnaît là le cheminement vécu dans la solidarité de ces


hommes et de ces femmes par la lutte de leur valorisation par
la reconnaissance de leur dignité d’hommes et de femmes.

C’est pour cela que, depuis 40 ans, le Carrefour d’éducation


populaire poursuit son travail de reconnaissance de la
dignité des citoyens et citoyennes de Pointe-Saint-Charles.

Thérèse Boudreau, Initiation à l’informatique

LE PETIT CARREFOUR
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Académique

• Lecture Pour le peuple


Point de rencontre
• Écriture
• Autonomie
• Informatique Pour tous

Artistique
Sans discrimination

• Vitrail • D’origine
• Peinture • De couleur
• Couture • De religion
• Poterie/ • D’âge
céramique • De langue
• Dessin • D’orientation
• Chorale sexuelle
• De scolarité
Nicole l’Heureux et Pauline Boivin • De capacité
Vitrail + intellectuelle

Une œuvre de Graziella Malagoni


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La commission scolaire et les centres
d’éducation populaire : une histoire palpitante…
Tout a commencé autour de 1968. Des citoyens se regroupaient dans plusieurs
quartiers, et cherchaient des endroits où se rassembler pour faire de l’éducation
populaire. Ils voulaient des formations pratiques pour la vie de tous les jours. La
commission scolaire trouvait que c’était une bonne idée, car elle cherchait un moyen
d’instruire les populations peu scolarisées des quartiers ouvriers. Ainsi sont nés, un à
un, les 6 centres d’éducation populaire de Montréal*.

En plus de nous aider financièrement, la commission scolaire nous prête gratuitement


des écoles dont elle ne se sert plus (bâtiments excédentaires).
Mais les relations n’ont pas toujours été roses…

En 1997, il y a eu de grosses coupures à la


commission scolaire et les centres étaient
menacés ! Les participants des différents
centres ont organisé un camp de la survie, en
plein hiver, au Pavillon d’éducation
communautaire d’Hochelaga-Maisonneuve,
pour protester. Finalement, nous n’avons pas
tout perdu, mais notre subvention a fondu
comme neige au soleil…

Puis, en 2005 : surprise! La commission scolaire


annonce qu’elle va reprendre la moitié des locaux des Ateliers d’éducation populaire du
Plateau. C’est la catastrophe! Les autres centres sont solidaires : ce qui arrive à l’un
peut arriver à n’importe lequel d’entre nous! Pendant un mois, des participants des 6
centres vont faire du piquetage au Plateau et empêcher la commission scolaire d’entrer
dans le bâtiment. En plein milieu des vacances d’été, les Ateliers du Plateau sont
menacés d’expulsion complète et totale! Nous rendons les armes, mais la tête haute.

Depuis, on peut dire que les relations avec la commission scolaire sont parfois bonnes,
parfois tendues. Notre prochain rendez-vous est en 2010, car la CSDM aura alors le
droit, selon notre bail, de reprendre d’autres locaux. Que nous réserve la suite de
l’histoire?
Marie-Andrée Painchaud

*Les 6 centres d’éducation populaire, réunis sous le nom d’InterCEP :


• Le Carrefour d’éducation populaire de Pointe-Saint-Charles
• Le CEDA St-Henri-Petite-Bourgogne
• Les Ateliers d’éducation populaire du Plateau
• Les Pavillon d’éducation communautaire
d’Hochelaga-Maisonneuve (PEC)
• Le Comité social Centre-Sud
•Le Centre éducatif communautaire René-Goupil (St-Michel)

LE PETIT CARREFOUR
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Éducation populaire en 10 idées


Qu’est-ce que ça mange en hiver ?
Il était une fois…en septembre 1968 des adultes de Pointe-St-Charles qui apprenaient à lire
et à écrire sur les bancs d’une école de leurs enfants. Ils n’étaient pas contents parce qu’ils
étaient traités en enfants, pas en adultes. C’est là qu’a été mis sur pied le Carrefour, un
centre d’éducation populaire.
C’est l’éducation des personnes pauvres ou exclues. Quand tu ne sais pas lire ni écrire, tu
es exclu de beaucoup d’informations. Au Carrefour, tout le monde est accepté comme il
est sans se faire poser de questions.
C’est l’ensemble des moyens qu’on se donne pour améliorer nos conditions de vie :
logement, éducation, santé, alimentation etc.
Une personne, qui fait une démarche d’éducation populaire au Carrefour, franchira
4 passages, 4 changements :
Passage de victime à acteur de sa vie
Passage de «je crois tout ce qu’on me dit» à «je me questionne et je ré-
fléchis avant de me faire ma propre idée».
Passage de «je pense à mes problèmes» à «c’est plus facile de régler
nos problèmes, quand je m’implique dans un groupe»
Passage de «je suis découragé. Mon espoir dans un monde meilleur est
faible» à «je sais que par l’action collective, tous ensemble, on
peut changer nos vies»
L’Éducation populaire c’est les personnes qui apprennent à exercer le pouvoir,
la démocratie dans les groupes communautaires. Au Carrefour, les participants
apprennent à prendre la parole en groupe. Dans chaque atelier, il y a une pause
d’animation sociale. Ils apprennent aussi à écouter, à s’intéresser à de nouveaux sujets et
à passer à l’action pour «Changer la vie».
Les plus beaux moments de l’éducation populaire : C’est lorsque les personnes qui n’ont
pas de pouvoir parlent et agissent pour défendre leurs droits. Comme la victoire contre le
Casino qui voulait venir s’installer dans le quartier. Comme dans une assemblée publique
en 2004 où les citoyens ont défendu la Clinique communautaire face à la réforme de la
santé et un haut fonctionnaire. Comme une assemblée en 2008 où les participants des 6
centres d’éducation populaire ont expliqué à des commissaires de la CSDM l’importance
pour eux que la CSDM ne nous enlève pas nos locaux. À chaque fois, ce qui m’a
impressionné, c’est la clarté, la conviction et la force des personnes exclues qui ne se
laissaient pas impressionner par des personnes au pouvoir.
L’éducation populaire ça marche, ça donne des résultats
Les citoyens qui s’impliquent au Carrefour y mettent
beaucoup de cœur et s’impliquent pendant plusieurs
années. C’est un signe que le Carrefour fait ce qu’il dit : le
Carrefour appartient aux participants.

Donald Nolet, Coordonnateur Rencontre des commissaires de la


CSDM le 1ier avril 2008
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Entrevue avec Élise De Coster

« Les valeurs

humaines sont

importantes. »

En quelle année as-tu commencé à travailler au Carrefour?


Il y a maintenant 10 ans. J'ai débuté en septembre 1998.

Que faisais-tu comme travail?


Tout comme aujourd'hui, j'étais animatrice en alphabétisation. Je travaillais à
Villeray.

T'arranges-tu bien avec ton salaire?


Oui, parce que j'ai décidé de ne pas avoir de voiture pour économiser. La
seule chose qui m'inquiète c'est l'avenir, car au Carrefour on n'a pas de fond
de pension.

Comment fonctionnent les salaires au Carrefour?


Tout le monde a le même salaire. Que ce soit le coordonnateur, l’animatrice
ou la préposée à l'accueil, on est tous égaux. C'est une bonne idée parce
qu'on est tous aussi importants les uns que les autres.

Aimes-tu ton travail et pourquoi?

« On est J'aime beaucoup mon travail. J'adore donner des ateliers d'alpha. Ici, c'est un
tous travail d'équipe, ce qui veut dire qu'on est toujours avec d'autres. Les valeurs
humaines sont importantes. Une qualité qui se remarque au premier coup
égaux. »
d'œil, c'est la générosité des participantes et participants. De façon générale,
les gens sont heureux de venir au Carrefour.

Mon travail est utile et est marqué par la diversité: on fait des réunions, on lit
nos courriels, on fait de l'accueil le midi et on donne des ateliers. Il n'y a pas
de routine lorsque tu travailles avec des êtres humains. On découvre
régulièrement de nouvelles personnes.

Le Carrefour n'est pas seulement de l'alpha, il y a de


nombreux autres ateliers.

LE PETIT CARREFOUR
11

Pourquoi vas-tu au RGPAQ?


Le RGPAQ veut dire le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation
du Québec. C'est environ 80 centres tels que nous, à travers la province, qui se
sont regroupés. On veut faire connaître l'alpha et expliquer pourquoi les groupes
comme ici existent. Ensemble, on est fort pour des revendications auprès de la
population et du gouvernement.

Cela nous permet aussi d'échanger avec des groupes d'aussi loin que l'Abitibi ou
la Gaspésie et même les Îles de la Madeleine. On va chercher de nouvelles idées
et on fait connaître le Carrefour.

Comment se passait l'alpha avant que le Carrefour existe?


Avant, il y a eu un groupe de personnes qui avaient de la difficulté avec la lecture
et l'écriture qui ont décidé d'apprendre. On leur a remis des livres que l'école
utilisait au primaire et prêté la salle du sous-sol de l'église. Les adultes trouvaient
cette démarche infantilisante et ont voulu avoir un local pour eux avec des livres
appropriés à leur âge.

Au même moment, l'école Sainte-Croix fermait ses portes. L'édifice était voué à
la destruction. Le jour prévu, les bulldozers étaient en place pour tout détruire.
C'est alors que les gens de la Pointe ont formé une chaîne humaine autour de
l'école pour empêcher sa démolition. Après des négociations avec la
Commission scolaire de l'époque, celle-ci a prêté l'école incluant les services à
ceux qui désiraient apprendre à lire et à écrire ou avoir des activités. C'est ainsi
que naquit le Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles, il y a 40
ans déjà.
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Un endroit pour me retrouver
Il y a quarante ans, âgée d’à peine 5 ans, le Carrefour ne représentait
rien pour la petite fille que j’étais. Que le temps passe vite. Je ne
pensais pas m’y retrouver vingt ans plus tard. Mariée avec 3 enfants en
bas âge, j’avais besoin d’un endroit pour me retrouver. Je me suis donc
inscrite à un cours de couture. Pourquoi pas? Un petit passe-temps, un
peu de créativité et la petite famille va en profiter. J’ai réalisé des
petites merveilles au fil des ans. Imaginez ma fierté lorsque ma future
belle-sœur m’a demandé de lui confectionner sa robe de mariée.

« J’ai réalisé des La vie continuant son cours, la famille grandissant, les enfants
petites merveilles empruntant leur propre chemin, je me suis retrouvée à la maison à
au fil des ans. » m’ennuyer. Avec Carole, une copine vivant la même situation, nous
nous creusions la tête à trouver une activité qui nous ferait sortir de la
maison, qui serait motivante et pas trop dispendieuse. Laborieux
comme travail, je peux vous le garantir. Finalement, j’ai eu un éclair de
génie, LE CARREFOUR. Et c’est là, qu’à 45 ans, je me retrouve à
apprendre le dessin. J’ai même convaincu ma copine qui ne cessait de
me dire « Voyons donc des cours de dessin? J’ai de la difficulté à faire
des petits bonhommes sourires et des bonhommes allumettes! »

C’est toute une surprise de voir ce qu’on peut arriver à faire grâce à un
professeur exceptionnel . De semaine en semaine, on découvre que le
« je suis pas capable » devient un «ce n’est pas si mal en fin de
compte». Le dessin nous donne une petite fierté quand on dit «c’est
moi qui l’ai fait ». On s’évade quelques heures par semaine dans une
concentration totale pour ressortir du cours plus confiant semaine après
semaine. Les autres participants sont toujours là pour nous
encourager. Savoir qu’eux aussi, à leur début, n’avaient aucun espoir
de réussite. Et lorsqu’on regarde les œuvres des participants de la
deuxième et troisième année, cela nous éblouit et nous encourage
encore plus.

Quarante année, c’est long vous allez dire, mais 40 ans à redonner
confiance, à améliorer des vies et aider des gens, c’est si peu. Alors
nous tenons à remercier le Carrefour de nous permettre de vivre cette
expérience et nous lui souhaitons un autre 40 ans aussi rempli.

UN GROS MERCI !

Lyne et Carole, Dessin

LE PETIT CARREFOUR
13
J’ai passé la moitié de ma vie au Carrefour qui représente pour moi
une deuxième famille. Fréquenter l’atelier de vitrail m’a permis de
découvrir l’artiste en moi et je suis heureux d’être là pour fêter son
quarantième.
La photo : En 1995, j’ai représenté le Carrefour lors d’un
rassemblement du Regroupement des groupes populaires en
alphabétisation.
John Doyle, Vitrail +

Si le Carrefour fermait qu'est-ce que ça vous ferait?


Ça me ferait beaucoup de peine, je n'aimerais pas ça parce que j'aime venir au Carrefour.
Ça ferait un vide dans nos coeurs.
Ça va nous manquer, car cela nous fait un grand
bien de venir ici.
Ça me ferait rester chez moi, car c'est la seule
place où je vais.
Si je ne pouvais plus venir au Carrefour, je serais
plus nerveuse et stressée.
Ça me ferait de la peine, on ne serait plus ici.
Je n'aimerais pas ça qu'il ferme, car je l'aime beau-
coup.
Le Carrefour fait partie de la vie du quartier.
C'est motivant de faire des choses avec des gens.
Au Carrefour, on peut être soi-même et on est accepté.

Ginette, Jeanne d'Arc, Rosa, Claude, Samantha, André, Martine, Danielle, Raymond,
Action-autonomie
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Le début de mes cours
Je viens au Carrefour depuis 1999, quand je suis venue faire mon évaluation pour
l’alpha. C’est Johanne qui m’a appelée. Elle m’a dit que j’étais dans le niveau trois
qui se donnait le soir. Moi, je ne sors pas seule le soir surtout en métro et en
autobus. Elle m’a dit que présentement, il n’y avait pas de place. Puis Céline, m’a
proposé d’aller dans le Comité des fêtes, elle m’a dit tu vas apprendre comment
fonctionne le Carrefour et tu vas connaître le monde. J’y suis allée et j’ai connu le
monde. L’année après Claire Boyer m’a appelée pour aller en alpha avec elle en
niveau deux, car on était deux du niveau trois qui ne pouvaient pas y aller le soir.

J’ai été avec Claire deux ans et j’ai appris beaucoup. C’est là que j’ai commencé à
lire des romans de Denis Monette. Je pouvais dire où étaient les fautes et je lui
écrivais pour lui dire. Il me répondait qu’il écrivait les romans à la main. Puis c’est
quelqu’un qui le mettait sur l’ordinateur pour lui. J’ai beaucoup pleuré quand Claire
m’a appelée pour me dire qu’elle ne pouvait plus me prendre. Elle m’a dit tu vas
pouvoir aller à un cours avec Marie-Claude, elle va faire le Comité Journal. J’ai
répondu ça veux-tu dire que je ne serais plus avec toi pour la cuisine alpha aussi.
Elle m’a répondu non, tu vas pouvoir continuer encore avec moi en cuisine parce
que le journal c’est de l’écriture.

J’ai fait le journal, une session parce que Marie-Claude est décédée en août 2003.
J’ai beaucoup appris avec elle aussi. En plus de faire le journal Heure de Pointe, on
faisait Le Petit Carrefour. J’ai beaucoup aimé faire ça. En même temps, j’ai appris
que Claire ne revenait plus travailler au Carrefour. Ça faisait beaucoup en même
temps. La session suivante c’est Marta qui l’a remplacée, puis j’ai eu beaucoup de
difficultés à embarquer. Premièrement, il restait juste moi au comité Journal, les
autres ne sont pas revenus au cours quand ils ont su que Marie-Claude était
décédée. J’avais beaucoup de difficultés à être dans le même local. Je revoyais
toujours Marie-Claude. Élise De Coster m’a parlé, puis elle m’a dit essaye encore.
Redonne-toi une autre chance. C’est ça que j’ai fait, puis je suis venue à bout de
passer à travers. Ça n’a pas été facile, mais je suis venue à bout.

Je remercie Quand Marta n’est plus revenue après deux ans, c’est Normand, qui a remplacé
Claire. Puis Normand, m’a appelée pour me dire qu’il faisait le cours. Il me dit tu
tous ceux et
peux venir en alpha et à la cuisine alpha avec moi. J’ai répondu o.k. Puis l’année
celles qui suivante, il m’a dit tu n’es plus avec moi, tu vas avec Élise. Puis je suis toujours
m’ont avec Élise, en alpha et en cuisine avec Normand. Je suis au comité Rencontre
enseignée. depuis que je suis au Carrefour. J’étais avec Élise, au début, puis Élise a lâché. J’ai
pleuré beaucoup parce que j’avais passé beaucoup de monde depuis que je suis
au Carrefour. Puis aujourd’hui, je suis avec Élise en alpha, Normand en cuisine
alpha et Hélène-Élise au comité Rencontre. Je suis rendue à six personnes en tout.
J’espère que c’est les derniers parce que je ne sais pas ce que je vais faire avec
une autre personne. Même avec tout ça, j’ai beaucoup appris depuis que je suis au
Carrefour. Je remercie tous ceux et celles qui m’ont enseigné.
Michèle Rivest, Écriture et communication, Cuisine alpha et Comité rencontre.

LE PETIT CARREFOUR
15

AU FIL DES ANS...


ÉVOLUTION DES POTERIES FABRIQUÉES PAR DES PARTICIPANTES

1ère année 2e année 3e année


Pièces de Théresa Beaulieu

1ère année 2e année 3e année


Pièces de Lucrécia Oshoa

1ère année 2e année 3e année


Pièces de Manon Déziel
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Le Carrefour au futur
Entrevoir le futur, c’est croire au meilleur
Quand on affronte le pire, en imaginant avec tout son cœur
Ce que notre esprit désire.

Aller vers le futur, c’est balayer l’obscur


Sans craindre le néant, pour découvrir l’azur
Et agrandir le conscient.

Bâtir le futur, c’est défricher l’inconnu


Avec une pioche dure, capable de mettre à nu
Le ferment du présent pour prolonger le temps.

Avoir un futur, quel qu’en soit l’augure,


Exige un effort de tous, toujours et encore.
Tel est celui du Carrefour
Misant sur l’éducation populaire
Pour y parvenir sans détour
Et notre avenir satisfaire.

Luc Latraverse, Poterie

« Entrevoir le
futur, c’est
croire au
meilleur. »

Peint par les participants de la murale

LE PETIT CARREFOUR
17
Pointe-Saint-Charles – Année 2408
Depuis le pont Charlevoix, on entendait les flonflons et
les rires qui venaient de la « Fête du Carrefour ». Nichée
au cœur du quartier de Pointe-Saint-Charles comme une
perle dans son huître, la Fête était installée à l’endroit où
était né le Carrefour d’éducation populaire, 440 ans
auparavant. Une bannière orange et blanche rappelait
qu’ « à une époque où la violence et les inégalités
régnaient, c’était un lieu de ressourcement, de rencontre
et d’échanges, d’apprentissage et d’entraide pour
essayer de CHANGER LA VIE… ENSEMBLE ! »

Et ça avait marché !!!! Aujourd’hui, le soleil réchauffait, l’eau désaltérait, la nourriture


abondait et il y avait assez de logis… pour tout le monde, sans avoir à se battre. Alors,
pour ne pas oublier ces temps de lutte et de solidarité, on avait créé la Fête.

Un clown, à l’entrée, distribuait des ballons jaunes avec « Changer la vie » inscrit en
grosses lettres. Une grande file s’allongeait devant « Le train du CN », un circuit qui
faisait traverser des logis insalubres, une banque alimentaire, une bagarre dans une
rue mal éclairée, etc.

« La course au trésor des valeurs » attirait aussi beaucoup de monde : il s’agissait de


trouver des messages où étaient inscrites des valeurs (JE au NOUS, NOUS au NOUS
TOUS, Pétition, Marche, atelier de… etc.) et d’associer les problèmes et les solutions.

Juste à côté, chaque nacelle de la Grande roue de la Solidarité ressemblait à un


organisme communautaire des années 2000, en miniature. Confortablement installé,
les pieds se balançant au-dessus de Montréal, on pouvait écouter leur histoire.
Beaucoup de familles appréciaient le calme et le côté éducatif de la ballade.

« Le massacre du Casino » permettait, à l’aide de grosses boules d’eau chaude ou


froide, de faire tomber le banquier dans un tonneau de mélasse puis de le faire passer
à travers un tunnel rempli de plumes. Ce jeu faisait concurrence aux autos
tamponneuses déguisées en meubles usagés qu’il fallait livrer de l’autre côté de la
piste sans se faire rentrer dedans par d’autres autos tamponneuses déguisées en
grands magasins.

Quant aux plus aventuriers, ils se pressaient devant le « Palais des luttes », où l’on
passait de la pièce de la pauvreté à celle de la violence, puis à celles de la prostitution
et du jeu pour ensuite traverser des salles où chaque combat, chaque victoire étaient
représentés, et finalement aboutir dans un immense dôme avec une verrière qui laissait
entrer le soleil et illuminait la mosaïque du sol où l’on pouvait lire « NOUS AVONS
CHANGÉ LA VIE ENSEMBLE ».

Et c’est à cet instant que je me suis réveillée, un rayon de soleil


dans le cœur. Et si ce n’était pas juste un rêve, me suis-je dit ?
Katherine Bigeard
18
Pointe Saint-Charles, 1968...
Avez-vous vu la belle école qui
va être démolie !
Allez! On
On pourrait s’en entre!
servir, il y a
tellement de
besoins dans le
quartier !

On pourrait apprendre des


choses pratiques pour la vie de On va apprendre à lire...
tous les jours! Et faire de l’éducation
populaire, tous ensemble!

...faire du linge
pour nos
familles...

...défendre
nos droits !
19
Et tout ça, ça va être gratuit! Ouais, c’est vraiment une bonne idée!

On va appeler ça le Carrefour, parce Je me demande de quoi


que c’est un lieu où tout le monde se ça va avoir l’air dans 40
rejoint ! ans...

La fin... euh, non : le début!

Le comité «peace and love»


des fêtes :
Reina, Gilles, Yvan, André,
Marie-Yves, et
Marie-Andrée
20
J’ai besoin du Carrefour
Sur la musique de Besoin pour vivre de Claude Dubois

Yeah, Yeah, Yeah, oh, oh, oh, oh, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah
J’ai besoin du Carrefour

J'ai besoin pour vivre d’un endroit qui m’appartient


D’amitié et de joie
J'ai besoin d’apprendre, d’écrire, et de lire
J'peux pas vivre sans m’exprimer

J'ai besoin pour vivre d’un milieu de vie dans mon quartier
De pouvoir m’épanouir
J'ai besoin de fêter, de rire, de m’éclater
J'peux pas vivre sans m’amuser

Yeah, yeah, yeah, oh, oh, oh, oh, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah
J'ai besoin du Carrefour

J'ai besoin pour vivre d’un bon lieu d’apprentissage


D’être sur des comités
J’ai besoin d’être apprécié, d’être écouté
Et de donner mes idées

J'ai besoin pour vivre d’un endroit pour changer la vie


Façonner mon avenir
D’être reconnu pour mes différences
Et connaître mes droits

Yeah, Yeah, yeah, oh, oh, oh, oh, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah
J’ai besoin du Carrefour.
Diane Landry

LE PETIT CARREFOUR
21

Des mots qui font penser


Trouver l’expression

Au Carrefour, les gens sont Au Carrefour, on apprend à ne


généreux, serviables, aimables. jamais lâcher pour réussir.

De la discussion jaillit la lumière.


Mieux vaut tard que jamais.

Marcher coude à coude.


4.
5.
6.
Au Carrefour, on rencontre des Au Carrefour, il n’est jamais trop

Petit à petit l’oiseau fait son nid.


gens qui ont du courage car la vie tard pour commencer une activité.
n’est pas toujours facile.
Avoir le cœur sur la main.

Avoir du cœur au ventre.


1.
2.
3.

Au Carrefour, la discussion permet Au Carrefour, on est solidaire.


de trouver des solutions.

Anita, Brigitte, Michèle, Thaï, Élise, Écriture et communication


22
MOT-MYSTÈRE
MOT DE 13 LETTRES
ACTION DE S’IMPLIQUER

A) ALPHA P) POPULAIRE
AMIS PLAN

C) COMITE R) REUNION
C.E.P.
CHANGER
CHANT
CARREFOUR

E) ELU S) SEUL
ET SPORT
EDUCATION SOLIDARITE

F) FETE T) TOI
FIER

J) JOIE V) VIE

C A R R E F O U R E

O E T E E I P V T D

M R P T A E I I O U

I I E R T R R E I C

T A I C A A L P H A

E L U G D C H A N T

L U E I I P N A E I

U P L A N G A M I O

E O T R E U N I O N

S P O R T I O S J N

Participation Marie Lalonde, Hélène Beaulieu, Patrick Dorion, Marc Lapointe,


Carole Price, Claudette Desgroseillers, Sylvain Soucy

LE PETIT CARREFOUR
23
MOT-CROISÉ
Horizontal 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
A – On le fête au Carrefour
B – Aigles – On peut en avoir une contre A
C – Argent – Affamés B
D – Préposition – Se comprend mieux C
E – Journal gratuit – Planches
D
F –Prénom – École française – Note
G – Apprises en alpha – Empêche E
H - À ce moment – Chien de chasse F
I – Outil de dessin – Espoir – 27 pays G
J – Fuite – Demi-douzaine H
K –Dose de radiation –Utile pour ce jeu-ci
L – Utile en chirurgie – Odieux I
I
K
Vertical
L
1 – Compris entre 4 rues
2 – Presse – Face au défi
3 – Ne boivent plus - Refus – 8 – Chanteur français – Electrovolt –
On s’en fait au Carrefour Surprise !
4 – Fréquentes au Carrefour 9 - Exemplaires
5 – Nombreux au Carrefour – Poisson rouge 10 – Dis du mal – Ancien Do – Atome
6 – Négation – Argon – Souverain 11 – Roi grec – Endroits
7 – Souverain – Permet de rouler 12 – Taxe sans P – Berger – Note

Luc Latraverse

Voir page 27
Trouver les 10 erreurs

Nathalie Martinez, Lidya Batalla, Sylvain Bruneau, Isabelle Tardif,


Linda Richard, Vitrail+
24

Dans les années 70, ces deux ateliers existaient. Encerclez la bonne réponse.
a) Danse folklorique et menuiserie
b) Cuir et macramé
c) Électricité et plomberie
d) Informatique et couture

L'animation sociale existait en 1968.


Vrai Faux

En quelle année le Carrefour et Louise ont-ils créé le secteur Intégration pour les
personnes ayant une déficience intellectuelle ?
a) 2002 c) 1971
b) 1963 d) 1999

En quelle année les gens du quartier ont-ils empêché le Carrefour d'être démoli ?
a) 1950 c) 1970
b) 1974 d) 1989

Depuis quand le comité organisateur des fêtes existe-t-il?


a) 1960 c) 1959
b) 1999 d) 1993

En quelle année le Carrefour décide d'aider un groupe communautaire avec la Soirée


solidarité?
a 1974 c) 1975
b) 1967 d) 1960

Avant d'être le Carrefour d'éducation populaire, la bâtisse était une école qui appartenait
aux Soeurs de Sainte-Croix ?

Vrai Faux

Qui anime l'atelier de poterie?


a) Ève Champagne c) Yves Campagne
b) Yves Nolet d) Yves Champagne

Les ateliers du Carrefour ont lieu au 2655 centre.


Vrai Faux

Quel est le slogan du Carrefour?


a) Changer d’idées
b) Changer la vie
c) Changer le monde
d) Changer de chaussettes
LE PETIT CARREFOUR
25
Combien y a-t-il de marches pour monter au 3e étage ?
a) 49 c) 58
b) 43 d) 64

Il y a autant de marches pour monter que descendre.


Vrai Faux

Combien y a-t-il d’ordinateurs branchés au Carrefour ?


a) 23 c) 27
b) 25 d) 21

Combien y a-t-il d'animateurs de comité ou d'ateliers au Carrefour?


a) 23 c) 27
b) 25 d) 21

Si la Commission scolaire reprend les locaux, les participants du

7. Vrai 8. D 9. Faux, ils ont lieu au 2356 Cen-


Carrefour vont …

15. B 16. Non 17.A 18. B 19. C 20. D


a) Déménager du quartier
b) Sortir leurs pancartes et manifester
c) Aller au CEDA
d) Rester à la maison en pleurant

Est-ce que dans le futur, le Carrefour laisserait tomber le français


pour enseigner d’autres langues ?
Oui Non

Le Labyrinthe de la Solidarité sera installé en …


a) 2050, le temps que ça passe par tous les gouvernements.
b) Dès que Marcel Aubut sort son argent et nous commandite.
c) Demain ! Amenez vos pelles, on l’installe nous-mêmes.
d) 2010, si tout va bien.

Quand le Carrefour fêtera-t-il son centenaire ?

14.D
6. A
a) 2102 c) 2070
b) 2068 d) 2015
12. vrai 13.C
5.D
Dans un futur proche, le Carrefour fera un aménagement important.
Quel sera-t-il ?
a) Ascenseur c) Aménagement de la cour
4. C

b) Discothèque d) Un 4e et 5e étage
11.A
2. Vrai 3.C

Pour les générations futures, le Carrefour véhiculera des valeurs de…


a) Capitalisme
b) Individualisme
c) Envie
Réponses

tre 10. B

d) Solidarité
1. B

Conçu par Alain, Alourdes, Jean-Claude, Sakhoeun, Sylvie, Reina, Viviana,


Atelier Écriture, communication et Internet
26
La chorale en bande-dessinée

Claude Picard, Gabriel Roy, Luce Hay, Lisa Gauvin, Jean-Claude Fleury,
Chorale

LE PETIT CARREFOUR
27

Jeu des 10 erreurs


Premier bouton du costume
Une ligne en bas de la jambe gauche
Pointe à gauche du logo du Carrefour
Boucle à la base des cordes
Boucle à la base du ballon
Une pétale de fleur sur le sceau
Un rayon de soleil
1 ligne sous le bras droit
Un cœur dans le ballon
Le sourcil gauche

MOT-CROISÉ
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

A q u a r a n t i e m e
B u r a e t e s d e n t
C a g n e a v i d e s
D d e c l a r i f i e
E r v o i r a i s p
F i r e n e e n a l a
G l e t t r e s n u i t
H a l o r s s e t t e r
I t e e r e v e u e
I e v a s i o n s i x
K r e m d i c o o r
L e r i n e e h o n t e
Le Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles
est un lieu d'apprentissage, de réflexion, d'information, de
discussion et d'échanges pour améliorer individuellement et
collectivement nos conditions de vie. Il travaille à l'élaboration
d'une société démocratique, plus juste et plus humaine, où
tout le monde est accepté, reconnu et soutenu dans ses
différences.

Le Carrefour s'adresse à la population adulte du quartier à


travers des activités telles que: les ateliers d'alphabétisation,
d'informatique, de couture, de poterie, de céramique, de
chorale, de dessin, de vitrail, d'intégration des personnes
Adresse: 2356, rue Centre handicapées, etc. Un service de halte garderie est offert
Montréal (Québec) durant les ateliers de jour et les activités telles que
l'assemblée générale, la fête de Noël, la fête des Femmes,
H3K 1J7
la Soirée solidarité …
Téléphone : 514-596-4444
Fax : 514-596-4443
Courriel : carrefour.anim@csdm.qc.ca
Soirée solidarité
Site Web: http://www.carrefourpop.org/ 2009
Vendredi le 8 mai
de 17h30 à 21h30
Aréna du Centre St-Charles,
1055, rue Hibernia.

Venez nous visiter !


L’Info-Pop, notre calendrier et bulletin
d’activités sera publié à chaque mois !
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