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30 janvier 2009

SOMMAIRE

Economie

Humeur :
2
V.
Quid de l’économie cette semaine ?
3
Etats-Unis : la récession oui, la bérézina non.

La météo économique de la semaine écoulée. 4

Les marchés :
5
La livre sterling dans la tourmente

Les évènements à suivre du 26 au 30 janvier :


6
Vers un léger mieux.

Calendrier complet des statistiques et évènements économiques


7
de la semaine.

Chiffres de la semaine du 26 au 30 janvier 8

Synthèse sectorielle de la semaine 9

Calendrier des publications et versements de dividendes 10

Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières pour


11
2009
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Humeur :
V.
Les images sont souvent plus fortes que les mots et a fortiori bien plus explicites que les longs discours. Ainsi, sur les
marchés boursiers, plutôt que de tergiverser sur la nature du climat ambiant, on parlera de bull (taureau) market pour
représenter la hausse vigoureuse, tandis que le bear (ours) market sera utilisé pour évoquer la baisse et le pessimisme
massif.
En économie, l’imagerie animalière laisse la place à une imagerie des lettres. Ainsi, pour caractériser l’évolution de la
croissance, on distinguera quatre types de mouvements : des courbes en L, en U, en V ou en W.
La première de ces représentations est évidemment la plus sombre, c’est celle qui s’impose aujourd’hui au sein des
consensus. En fait, elle signifie qu’après une période de croissance (trop) forte, l’économie s’effondre et stagne
durablement dans les abysses de l’atonie et de la destruction d’emplois. Le pays en question, ou la zone voire la planète
entière sont alors engoncés dans un cercle pernicieux de déflation « baisse des prix, recul de l’investissement, repli de
l’emploi, régression de la consommation… ».
Le seul moyen de sortir de cette spirale infernale réside dans une relance forte par la demande et notamment via une
croissance massive de l’investissement et une baisse conséquente des taux directeurs de la Banque centrale.
Malheureusement, il faut aussi savoir que, dans certains cas, ces solutions extrêmes restent inefficaces. C’est par
exemple ce qui s’observe au Japon depuis déjà plus de quinze ans et que certains n’hésitent d’ailleurs pas à annoncer
pour l’économie américaine aujourd’hui. Selon nous, tel ne sera pas le cas. Et ce pour deux raisons simples : le Japon a
plongé dans la déflation et a été incapable d’en ressortir à cause du vieillissement aggravé de sa population qui vient
même de se transformer en baisse de cette dernière, ainsi que par son manque de réactivité. Autrement dit, c’est parce
que les autorités japonaises n’ont pas réagi assez tôt à la déflation que celle-ci est devenue une courbe en L, c’est-à-dire
un marasme durable.
C’est ce qui amène certains économistes toujours très pessimistes à remplacer la courbe en L par une courbe en U.
Cette dernière signifie que la récession sera durable mais qu’après deux à trois ans de restructurations et de destructions
d’emplois, la croissance finira par redémarrer. C’est actuellement le scénario dominant pour l’avenir des économies
occidentales et plus globalement de l’ensemble de la planète.
Ce cas de figure paraît effectivement séduisant mais présente néanmoins un danger de taille, en l’occurrence celui de ne
pas réagir assez tôt et avec suffisamment de moyens. Ainsi, c’est parce qu’elle croît à cette perspective que la BCE
rechigne à baisser davantage son taux refi en soutenant que cette politique serait inutile non seulement parce qu’elle
pourrait relancer l’inflation, mais aussi parce que la croissance finira de toute façon par redémarrer. C’est exactement ce
même discours que la BCE tenait fin 2001. Elle refusait alors de baisser davantage son taux refi, aggravant la morosité
économique eurolandaise ce qui l’amènera in fine à assouplir son étreinte face à la faiblesse du PIB fin 2002.
Pis, compte tenu de la défiance ambiante et de l’augmentation massive des taux longs dans de très nombreux pays de
la zone euro, si la BCE tarde trop à agir, la possible courbe en U deviendra une inévitable courbe en L.
Au total, entre la courbe en L et la courbe en U, on regroupe aujourd’hui environ 80 % des prévisions pour les années à
venir.
Mais, il reste encore quelques irréductibles optimistes, donc marginaux, qui osent anticiper un scénario en W ou en V, le
premier représentant une reprise molle en 2009 avant une reprise plus marquée l’an prochain et le second caractérisant
une reprise soutenue dès 2009.
Il s’agit d’ailleurs des perspectives que nous dressons, le V s’appliquant aux Etats-Unis et le W s’appliquant à l’Europe.
En effet, compte tenu de la réactivité mais aussi de la forte volonté de se retrousser les manches des Américains, ces
derniers devraient profiter à plein des 950 milliards de dollars injectés dans le circuit économique dès 2009 (300 milliards
via la baisse des prix des matières premières, 300 milliards via la baisse des taux d’intérêt, donc de la charge de la dette
pour les ménages et les entreprises, et 450 milliards via la relance budgétaire).
En outre, dans la mesure où l’essentiel de la baisse de l’emploi a déjà été réalisé et où la job machine américaine est
également très réactive tant à la baisse qu’à la hausse, des bonnes surprises pourraient rapidement revenir outre-
Atlantique.
En Europe et dans la zone euro en particulier, les efforts de relance, la réactivité et la fluidité du marché du travail étant
beaucoup moins importants, le V est par définition exclu. En revanche, si la BCE abaisse bien son taux refi à 1,25 % en
mars et si les gouvernements réussissent à coordonner leurs efforts budgétaires, alors une reprise progressive devient
possible à partir de l’automne.
Le couple Etats-Unis/Euroland s’apprête donc à revivre le pas de dance qu’il nous avait joué en 2002. Après la
récession de 2001, les Etats-Unis avaient effectivement redémarré dès 2002, tandis que la zone euro avait continué de
ralentir en 2002 et 2003 pour rebondir très timidement et enfin plus franchement à partir de la fin 2005. Mais, bon ne
soyons pas trop exigeants : compte tenu des risques de U et de L qui nous menacent, un « W » sera pour une fois le
bienvenu.…
Marc Touati

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Quid de l’économie cette semaine ?


Etats-Unis : la récession oui, la bérézina non.
Les marchés et de très nombreux prévisionnistes étaient Ainsi, hors stocks, la baisse du PIB atteint - 5,1 %, ce qui
tellement sûrs que la variation du PIB américain au reste néanmoins encore inférieur à la prévision
quatrième trimestre 2008 serait catastrophique qu’ils consensuelle de - 5,5 % pour le PIB global.
restent abasourdis par l’annonce du chiffre effectif :
En outre, ce restockage montre que les entreprises
finalement, alors que le consensus de marché annonçait
américaines commencent à préparer la reprise.
un plongeon du PIB de 5,5 % en rythme annualisé, cette
variation a finalement été de - 3,8 %, soit tout juste 0,2 Autrement dit, comparativement à la bérézina annoncée,
point de mieux que la prévision que nous formulions dans l’Oncle Sam continue de faire de la résistance.
cette même publication il y a une semaine.
Certes, le glissement annuel du PIB est désormais passé
Bien entendu, il n’y a pas de quoi sauter au plafond. dans le rouge à - 0,2 %, un plus bas depuis le deuxième
Ainsi, tous les postes de la demande finale privée trimestre 1991. Cependant, nous restons encore très loin
enregistrent des baisses conséquentes. A commencer par des abysses annoncées. Par exemple, ce glissement
l’investissement des entreprises (- 19,1 %) et annuel a atteint – 1 % au plus fort de la récession de 1991
l’investissement logement des ménages (- 23,6 %). et - 2,7 % au troisième trimestre 1982.
Parallèlement, la consommation des ménages a
également reculé mais de « seulement » 3,5 %, soit un Le PIB recule mais les stocks rebondissent.
peu moins qu’au troisième trimestre (- 3,8 %). a/a, %
5,0 120
En glissement annuel, les chutes sont évidemment sans 4,5 100
appel, comme le montre le graphique ci-dessous. 4,0 80
3,5
L’ajustement est fort. T4 08 60
3,0
40
a/a, % a/a, % 2,5
6 20
12 2,0
5 0
T4 08 1,5
9 -20
4 1,0
6 -40
0,5
3 -60
3 0,0
2 -0,5 -80
0
-1,0 -100
1
-3 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08

-6 0 PIB - G - Variations de stocks - D -

-9 -1
Par ailleurs, sur l’ensemble de l’année 2008, la
-12 -2 croissance américaine a finalement été conforme aux
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
prévisions que nous annonçons depuis un an, à savoir
Investissement etpses - G - PIB - D - 1,3 %, alors que le FMI prédisait 0,5 % il y a un an. Histoire
Consommation privée - D -
de rappeler qu’il ne faut pas forcément accorder beaucoup
de crédit aux prévisions de cet organisme « réputé ».
En outre, l’effet du commerce extérieur a été quasiment
neutre sur le PIB, puisque les exportations ont reculé de De même, en dépit de la crise financière, le PIB n’a
19,7 %, alors que les importations n’ont baissé « que » de reculé que de 1,1 % sur le troisième et le quatrième
15,7 %. S’il s’agit là de baisses pléthoriques et historiques, trimestre (respectivement - 0,1 % et - 1 %).
cela montre également qu’une révision haussière pourrait
Cette décrue de fin d’année se traduit ainsi par un acquis
intervenir lors de la prochaine estimation du PIB une fois
les chiffres de la balance commerciale de décembre de décroissance pour 2009 de - 0,6 %. Là aussi, s’il ne
connus. s’agit évidemment pas d’une bonne nouvelle, cela permet
de rester loin du marasme trop souvent anticipé.
D’où une question : quelles évolutions ont-elles permis
d’éviter le pire ? Il y en a en fait trois. D’abord, la moindre Dans ce cadre, compte tenu de ce faible effet négatif et
surtout des effets directs de la baisse des prix des
baisse de la consommation (comme évoquée plus haut).
matières premières, du repli des taux d’intérêt et du plan
Ensuite, l’augmentation de 1,9 % de la consommation de relance budgétaire, nous maintenons notre prévision
publique, qui a néanmoins nettement ralenti par rapport selon laquelle le PIB devrait croître d’environ 1 % sur
aux 3,9 % du deuxième trimestre et aux 5,8 % du l’ensemble de l’année 2009.
troisième trimestre.
Marc Touati
Enfin, après avoir atteint un plancher de - 50,6 milliards
de dollars au deuxième trimestre, puis remonté à - 29,6
milliards au troisième, la formation de stocks est
redevenue positive à 6,2 milliards.

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

La météo économique de la semaine écoulée :

4
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Les Marchés :
La livre sterling dans la tourmente.
refuge en cette période de forte incertitude économique et
Le Royaume-Uni traverse une des plus graves crises
de faible visibilité sur les marchés financiers.
économiques de son histoire. Tout d’abord, le pays est
désormais officiellement en récession puisque le Produit
Intérieur Brut britannique a reculé de 1,5% au quatrième
La chute est moins ample contre l’euro mais a
trimestre, la plus forte contraction depuis 1979, après
cependant atteint plus de 26 % depuis septembre 2007, et
avoir décru de 0,6% au troisième trimestre. Excepté
la livre est désormais à son plus bas depuis la création de
l’agriculture, toutes les composantes de l’économie
la zone euro. C’est d’ailleurs peut-être la seule bonne
britannique sont touchées. Ainsi, au mois de novembre
nouvelle de la faiblesse de la livre sterling. En effet la zone
2008, l’activité dans le secteur manufacturier a plongé
euro étant son premier partenaire commercial, la chute de
de 7,4% en glissement annuel et les services qui
sa monnaie accroît la compétitivité commerciale du
représentent les trois quarts de l’économie britannique,
Royaume-Uni en dopant ses exportations. Toutefois la
ont fléchi de 1 %.
faiblesse de la demande liée à la forte récession qui
Ensuite, la crise financière frappe très lourdement les frappe la zone euro risque d’en limiter l’impact …
banques et génère un credit crunch qui freine
La livre s’est effondrée face au dollar et est au plus
considérablement les investissements des entreprises
bas contre l’euro
et la consommation des ménages, donc le bon
fonctionnement du circuit économique. De plus, à
l’instar de l’économie américaine, l’économie 2,2
britannique a vu sa bulle immobilière qui s’était formée
grâce à l’abondance de crédits peu chers, exploser avec 2

la crise financière. Le retournement et l’ampleur de la


1,8
chute des prix des logements est encore plus frappant
qu’aux Etats-Unis. Le risque de déflation évoqué par les
1,6
autorités est bien présent au Royaume-Uni, ce qui
constituerait le pire des maux pour l’économie 1,4
britannique. En effet, dans une telle situation, outre le
glissement annuel des prix négatif, l’offre devient 1,2
supérieure à la demande, générant des faillites
d’entreprise et une forte hausse du chômage… 1
1999 2001 2003 2005 2007 2009
Dans ce contexte économique, la Bank of England n’a
pas d’autre choix que de poursuivre sa politique GBP/USD GBP/EUR
d’assouplissement monétaire, ce qu’elle a fait le 8
janvier en procédant à une baisse de 50 pb de son taux De plus, l’annonce du deuxième plan de soutien
de base, ramenant ainsi ce dernier à 1,5 %, soit son bancaire au Royaume-Uni pénalise fortement la livre
plus faible niveau depuis la création de la BoE. Afin sterling, car les investisseurs sont de plus en plus inquiets
d’endiguer le plus rapidement possible cette profonde face à la profonde dégradation des comptes publics. Le
récession, la Banque d’Angleterre s’achemine nouveau dispositif d’aide aux établissements financiers
progressivement vers des taux à 0% et des mesures pèse fortement sur les finances publiques et l’endettement
d’assouplissement quantitatif (la banque centrale devrait du pays, augmentant par la même le CDS (« credit default
augmenter son bilan par l’achat de titres). sawp ») soit le coût de l’assurance contre le défaut de
Lorsque l’on sait que la valeur d’une monnaie est l’Etat britannique.
conditionnée par les deux facteurs primordiaux que sont Sachant que le plan de relance de l’économie
les taux d’intérêt et la croissance de l’économie britannique mettra six mois pour agir sur l’économie et que
nationale, il n’est pas étonnant que la livre sterling se les taux courts vont poursuivre leur baisse, la livre devrait
déprécie fortement. La devise britannique a ainsi perdu rester sous pression jusqu’au printemps-été 2009. En
28 % de sa valeur contre le dollar depuis le début du revanche, à partir de l’automne et du rebond de la
mois d’août 2008 pour revenir à un plus bas depuis croissance britannique, la livre devrait revenir vers les 0,85
2002. Car autant la livre, pour les raisons contre l’euro.
précédemment évoquées, est attaquée sur le marché
des changes, autant le dollar constitue une valeur Jérôme Boué

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Les évènements à suivre du 2 au 6 février :


Vers un léger mieux.
Aux Etats-Unis, on suivra les chiffres de l’emploi restent Après avoir procédé le 8 janvier à une baisse de 50pb de
encore difficiles, les revenus des consommateurs qui son taux repo, ramenant son taux directeur à 1,5%, une
baissent entraînant une chute de leurs dépenses et enfin nouvelle baisse de 50 pb devrait être décidée, ce qui
l’indice ISM des directeurs d’achat qui se redressent à ramènera le taux repo à 1 %. Cette baisse ne sera
l’exception des services. En Europe, on suivra l’annonce certainement pas la dernière, alors que l’activité s’effondre
du taux refi de la BCE qui devrait encore baisser ainsi que au Royaume-Uni. En effet, l’économie est désormais
le déficit commercial en France qui se réduira officiellement en récession puisque le produit intérieur
sensiblement. britannique a reculé de 1,5% au quatrième trimestre après
avoir décru de 0,6% au troisième trimestre. L’explosion de
Au Royaume -Uni enfin on suivra l’annonce du taux de
la bulle immobilière et la crise du crédit affectent durement
base de la Banque d’Angleterre qui baissera encore afin
les ménages britanniques, très exposés à l’endettement.
de faire face à l’aggravation de la situation économique.
Dans ce contexte économique la Banque d’Angleterre
s’achemine progressivement vers des taux à 0% et des
mesures d’assouplissement quantitatif.
Lundi 2 février, 14h30 (heure de Paris) : les revenus
ainsi que les dépenses des ménages américains Jeudi 5 février, 13h45 : la BCE baisse son taux refi de
reculent encore au mois de décembre. 25 points de base.
Après avoir chuté de 0,2% au mois de novembre, les La BCE est désormais dans l’obligation de reconnaître
revenus des ménages vont encore reculer au mois de que le risque inflationniste n’est plus la principale menace
décembre de 0,4%, principalement du fait des destructions pesant sur l’économie de la zone euro. Et ce d’autant que
d’emploi qui demeurent très élevées (524 000 au mois de l’inflation est passée de 4 % en juillet à 1,6 % en
décembre). décembre. De surcroît, la zone euro s’enfonce dans la plus
forte récession de son histoire pouvant si elle perdure
Parallèlement, les dépenses des ménages américains menacer son existence.
en baisse de 0,6% au mois de novembre baisseront à
nouveau de 0,9% en décembre, à cause également de la C’est pourquoi, malgré les déclarations de Mr Trichet
chute de l’inflation affirmant qu’il attendra le mois de mars, nous anticipons
que la BCE procédera à une nouvelle baisse de 25 bp en
A titre d’illustration, rappelons qu’après avoir plongé de
décembre du taux refi, à 1,75 %. Pour le futur nous
3,4% en octobre, les ventes de détail ont encore chuté de anticipons une baisse du taux refi à 1,25 % au printemps
2,7% en décembre. prochain c’est-à-dire lorsque le niveau d’inflation annuelle
Lundi 2 février, 16h : l’indice ISM des directeurs sera proche de zéro puis négatif.
d’achat dans l’industrie manufacturière remonte Vendredi 6 février, 8h45 : le déficit commercial français
légèrement au mois de janvier. se réduit légèrement en décembre.
En chute depuis le mois d’août 2008 et après avoir
Après voir atteint un plus haut au mois d’octobre à 7
atteint un plus bas historique en décembre à 32,9, l’indice milliards d’euros, le déficit commercial de la France qui
ISM manufacturier qui semble avoir touché le fond s’est réduit en novembre à 6,2 milliards, se réduira encore
remontra légèrement au mois de janvier à 34. Et ce
au mois de décembre pour atteindre - 5,2 milliards. En
notamment parce que la baisse des cours du baril ainsi effet, la France doit désormais faire face à un
que la baisse des taux d’intérêt sans oublier l’effet Obama ralentissement de la demande mondiale réduisant ses
devraient contrecarrer le mouvement de défiance ambiant.
exportations (baisse atténuée par la baisse de l’euro), et à
Nous resterons néanmoins sous la barre des 50, indiquant un ralentissement de plus en plus marqué de sa demande
que la contraction de l’activité industrielle n’est pas domestique freinant les importations, ce qui explique que
terminée. le déficit se réduise tout en restant néanmoins élevé.
Mercredi 4 février, 16h : l’indice ISM des directeurs Vendredi 6 février, 14h30 : le taux de chômage
d’achat dans les services recule légèrement au mois
américain augmente encore au mois de janvier.
de janvier.
Les Etats-Unis frappés par la récession voient
Après un plus bas historique au mois novembre à 37,4 et mécaniquement le chômage s’accroître et affaiblir la
un petit rebond en décembre à 40,1, l’indice ISM non-
consommation qui représente les deux tiers du PIB outre-
manufacturier, qui mesure l’activité dans les services Atlantique. Ainsi, après déjà 12 mois consécutifs de
baissera légèrement au mois de janvier. à 39,1 Cet indice destructions nettes d’emplois, l’économie américaine
est toujours largement sous la barre des 50 confirmant
devrait encore en perdre 480 000 en janvier et voir son
que le secteur des services bien que moins touché que le taux de chômage augmenter à 7.3 %. La progression des
secteur industriel n’échappe pas à la récession. nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage
Jeudi 5 février, 13h : la Bank of England baisse encore (588 000 la semaine dernière) illustre d’ailleurs la tendance
son taux directeur. haussière du sous-emploi aux Etats-Unis.
Jérôme Boué

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Calendrier complet des statistiques et


évènements économiques de la semaine :

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Chiffres de la semaine du 26 au 30 janvier

cours de clôture cours 10h30 % Chg


Indices % Chg Ytd
vendredi 23 janv vendredi 30 janv semaine
S&P 500 831,95 845,14 1,59% -6,43%
DJ 600 182,49 192,54 5,51% -2,93%
Eurostoxx 50 2 147,87 2 272,55 5,80% -7,15%
CAC 40 2 849,14 3 010,30 5,66% -6,45%
DAX (XETRA) 4 178,94 4 440,48 6,26% -7,69%
FTSE 100 4 052,47 4 212,52 3,95% -5,00%
TOPIX 773,55 794,03 2,65% -7,59%
NIKKEI 7 745,25 7 994,05 3,21% -9,77%
BOVESPA - Brésil 38 132,35 39 638,42 3,95% 5,56%
MICEX - Russie 553,62 629,01 13,62% 1,53%
SENSEX - Inde 8 674,35 9 414,34 8,53% -2,42%
SHANGAI Composite - Chine 1 990,66 1 990,66 0,00% 9,33%
HANG SENG - Hong Kong 12 578,60 13 278,21 5,56% -7,71%

cours de clôture cours 10h30 % Chg


Matières premières % Chg Ytd
vendredi 23 janv vendredi 30 janv semaine
Or $/oz 899,75 925,23 2,83% 4,90%
Brent $/b 46,38 44,73 -3,56% 7,11%

cours de clôture cours 10h30 % Chg


Devises % Chg Ytd
vendredi 23 janv vendredi 30 janv semaine
EUR/USD 1,2975 1,286795 -0,83% -7,90%
EUR/JPY 115,12 115,112 -0,01% 9,15%
EUR/GBP 0,94015 0,8994 -4,34% 5,81%
EUR/CHF 1,4962 1,4865 -0,65% 0,43%
USD/JPY 88,75 89,46 0,79% 1,33%
GBP/USD 1,3804 1,4308 3,65% -1,95%

cours de clôture cours 10h30


Taux
vendredi 23 janv vendredi 30 janv
USA
Directeurs (US Fed Funds) 0-0,25%
JJ 0,20% 0,20%
3 mois 0,10% 0,23%
10 ans 2,62% 2,83%
Zone euro
Directeurs (Refi) 2,00%
JJ 0,90% 1,10%
3 mois 1,17% 1,12%
10 ans (German Bund rate) 3,24% 3,29%
Japon
Directeurs (Overnight) 0,10%
3 mois 0,24% 0,28%
10 ans 1,24% 1,28%

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Synthèse sectorielle de la semaine


DJ Stoxx 600

Performances sectorielles sur les 5 derniers jours (30/01/09)

20
Banks

15

Insur

Bas Res
10 Aut&Prt
Indus Gd DJ STOXX 600
Oil&Gas
Media Pr &Ho Gd Retail
Trv&Lsr
5 Tech Cns&Mat
Chem Fin Svcs
Util Fd&Bvr

0
Telecom
Hea Care

-5

Source : Bloomberg

Performances sectorielles depuis le début d’année (30/01/09)

6 Retail

Oil&Gas
4 Bas Res
Pr &Ho Gd
2
Fd&Bvr
Hea Care
0
Media Tech
-2

DJ STOXX 600
-4
Indus Gd
Chem Trv&Lsr
Util
Telecom
-6

-8 Aut&Prt
Fin Svcs
Cns&Mat
-10 Banks
Insur
-12

Source : Bloomberg

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Calendrier des publications et versements de dividendes

Résultats Dividendes Évènements

Santander (€0.12294) / Porsche (€


lundi 02 févr Ciment Français
0.7 + 2.00)

Vinci sales (AMC) / US car sales /


BP / Enagas / Scania / Manpower /
mardi 03 févr Walt Disney / Dow Chemical
(11.30 GMT) / Merck & Co /
Motorola / Schering Plough

Alcatel / BHP Biliton / Roche /


Boeing ($0.42) / Pfizer ($0.32) /
mercredi 04 févr Cisco / Kraft Foods / Philip Morris /
Schering Plough ($0.065)
Sara Lee / Time Warner / Pepsi

LVMH sales / eiffage sales / Altana


/ Atos Origin / TUI travel / Maurel
et Prom / British Land / Deutsche
jeudi 05 févr Bank / Zurich Fi / Fortum / Neste
Oil / Banco Santander / Unilever /
UPM / Master Card / Kellogg /
VeriSign

Julius Baer / British Airways /


vendredi 06 févr
Syngenta / Unibail / Volvo

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Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières.

Croissance du PIB Inflation Taux de chômage


en volume en moyenne annuelle en moyenne annuelle
2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009
Etats-Unis 2,9 2,0 1,3 1,0 3,2 2,9 3,8 0,4 4,6 4,6 5,8 7,5
Japon 2,4 2,1 0,5 0,0 0,1 0,5 1,2 -0,2 4,1 3,9 4,1 4,5
Euroland 2,8 2,7 1,0 0,3 2,2 2,1 3,3 0,9 7,9 7,4 7,4 8,2
Allemagne 2,9 2,5 1,0 0,3 1,8 2,1 2,6 0,7 10,8 9,0 7,8 8,5
France 2,2 1,9 0,9 0,3 1,9 1,6 2,8 0,5 8,8 8,0 7,5 8,2
Italie 1,9 1,7 0,0 0,0 2,2 2,2 3,2 1,3 6,8 6,2 6,9 7,8
Espagne 3,8 3,8 1,0 0,3 3,6 3,2 3,5 1,3 8,6 8,3 10,5 12,5
Royaume-Uni 2,8 3,1 1,0 0,2 2,3 2,3 4,0 1,1 5,5 5,4 5,6 6,7
Monde 5,1 5,0 3,2 2,7

Taux d'intérêt directeurs Taux d'intérêt des obligations d'Etat à 10 ans


30 janv à 3 mois à 6 mois à 1 an 30 janv* à 3 mois à 6 mois à 1 an
Etats-Unis 0-0,25 0-0,25 0,50 1,50 Etats-Unis 2,83 2,90 3,20 3,90
Euroland 2,00 1,25 1,25 1,50 Euroland 3,30 3,50 3,90 4,10
Royaume-Uni 1,50 1,00 1,00 1;25 Royaume-Uni 3,71 3,90 4,00 4,10
Japon 0,10 0,10 0,10 0,10 Japon 1,30 1,40 1,50 1,70

Taux de change Bourses internationales


30 janv* à 3 mois à 6 mois à 1 an 30 janv* à 3 mois à 6 mois à 1 an
EUR/USD 1,2880 1,25 1,20 1,15 Dow Jones 8 163 9 200 11 000 12 200
USD/JPY 89,7 95 110 115 Nikkei 7 994 9 000 10 000 10 300
EUR/JPY 115,6 118,8 132,0 132,3 Cac 40 3 016 3 300 3 900 4 300
EUR/GBP 0,90 0,92 0,88 0,83 Euro Stoxx 50 2 269 2 500 2 900 3 200

* Niveau à 16h (heure de Paris)

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