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LA CONSOMMATION DU GLUCOSE AU NIVEAU CELLULAIRE

Le glucose est la principale source d’énergie de la majorité des cellules. Cette


molécule appartient à la catégorie des glucides qui sont présents à peu près dans
tous les aliments sous forme d’amidon, de glycogène, de saccharose, etc.

Apporté à l’organisme par l’absorption intestinale qui fait suite à la digestion des
aliments, le glucose est ensuite transmis aux cellules par l’intermédiaire du sang.

1) La glycémie est une constante biologique

Des analyses montrent que, chez un sportif n’ayant aucun problème lié à la
glycémie, la teneur en glucose dans le sang fluctue toujours autour d’une valeur
moyenne (entre 0,8 et 1g/l).

De nombreux facteurs la font pourtant varier :

- l’apport de glucose provenant de la digestion des aliments s’effectue de


manière discontinue.

- La consommation de glucose est continue mais subit des variations


importantes selon que l’organisme est au repos ou réalise une activité
musculaire (ainsi, mettrons-nous en évidence l’utilisation cellulaire du
glucose dans le sport).

L’organisme a donc un mécanisme de compensation qui permet de maintenir la


glycémie autour d’une valeur moyenne grâce à une hormone : l’insuline.

2) L’intervention du glucose dans les cellules musculaires

La faible quantité de glucose présente dans le sang et dans la lymphe interstitielle


contraste avec son utilisation continue comme substance énergétique au cours du
fonctionnement cellulaire. Ainsi, l’organisme possède des organes permettant de
stocker le glucose sanguin et donc de le renouveler en permanence.

Que ce soit chez un sportif ou bien chez une personne ne pratiquant pas de sport
intensif, le glucose est stocké dans les cellules musculaires sous forme de
glycogène.

Lors d’un effort, ce glycogène est transformé en glucose puis utilisé sur place à des
fins énergétiques, permettant le fonctionnement des muscles. On peut dire alors,
que le glucose intervient dans toutes les activités sportives.
Ainsi, pendant la contraction d’un muscle, les réserves glucidiques sont accessibles
et permettent de reformer de l’A.T.P (molécules énergétiques).

Ce document représente une cellule musculaire avec les étapes de dégradation du


glycogène à partir d’enzymes spécifiques.

Le lien existant entre l’effort musculaire et la glycémie apparaît avec ce graphique


montrant l’importance du glucose durant un effort plus ou moins prolongé.
(graphique pas encore scanné).

3) L’intervention du glucose dans la respiration cellulaire

La respiration est divisée en deux étapes :

La première étape se déroule dans le cytoplasme, c’est la glycolyse. Ce mécanisme


est anaérobie, il consiste à dégrader partiellement une molécule de glucose en deux
molécules d’acide pyruvique avec formation de transporteurs réduits appelé
(TH,H+) et 2 molécules d’A.T.P.

Ensuite dans une seconde étape, les deux molécules d’acide pyruvique pénètrent
dans la mitochondrie pour y être dégradées totalement grâce à l’action d’enzymes
appelées déshydrogénase et décarboxylase. Ce processus est aérobie. L’apport
d’oxygène permet de régénérer les transporteurs d’électrons et d’éliminer les ions
H+ arrachés aux substrats respiratoires lors des déshydrogénations. La respiration
dans la mitochondrie aboutit à la formation de 36 A.T.P.

Les mitochondries sont très nombreuses dans les cellules musculaires.

Cette photo représente une mitochondrie observée au microscope électronique à


transmission.

Globalement, la respiration cellulaire permet la formation de 38 molécules d’A.T.P


et de chaleur à partir d’une molécule de glucose complètement dégradée.

On en déduit alors que la respiration cellulaire à partir du glucose permet la


production de beaucoup de molécules énergétiques aboutissant ainsi à la
contraction des muscles pour faire des efforts sportifs plus ou moins intensifs.

4) L’intervention du glucose dans la fermentation lactique

L’apport d’oxygène en particulier chez des personnes mal adaptées à un effort


sportif peut-être insuffisant.

L’acide pyruvique formé ne pénètre plus dans les mitochondries mais est converti
dans le cytoplasme en acide lactique.

Cette acidification du muscle provoque la diminution de l’efficacité de la


contraction. L’accumulation d’acide lactique est néfaste pour l’activité musculaire,
notamment par la baisse du pH qu’elle entraîne et qui modifie l’activité des
enzymes. Lorsque l’acide lactique s’accumule dans le muscle, le muscle devient
rigide. Cette accumulation est à l’origine de la fatigue.
Pour se débarrasser de cet acide lactique, l’organisme fait appel au foie qui le
transforme en glucose par les voies de néoglucogénèse (formation de glucose à
partir de précurseurs de nature non- glucidiques).

Ce glucose est ensuite évacué dans le sang, il participe au maintien de la glycémie.


Enfin le glucose retourne dans le muscle où il contribue à fournir de l’énergie
(A.T.P).

On peut en conclure que lorsque la contraction est terminée, le muscle reconstitue


ses réserves de glycogène grâce à l’apport de glucose sanguin et par
néoglucogénèse à partir d’acide lactique.

Ce schéma représente le bilan du rôle du glucose dans la fermentation lactique


ainsi que dans la respiration cellulaire.
Le glucose est donc une molécule fondamentale pour tout individu et notamment un
sportif.

C’est pourquoi, les sportifs consomment avant ou pendant un effort, beaucoup de


glucose sous différentes formes que ce soit :

- des sucres lents pour un effort prolongé

- des sucres rapides pour un effort rapide, immédiat.

Ces sucres sont assimilés sous forme d’aliments ou de boissons sucrés : barres
énergétiques, abricots secs, pâtes, etc.

Toutes ces analyses sur le fonctionnement cellulaire du glucose dans le sport n’ont
pu être réalisé qu’à partir d’expériences sur des sportifs. Cette photo montre de
quelles manières on a pu obtenir de tels résultats pour pouvoir adapter un régime
alimentaire spécifique aux sportifs avant ou durant un effort plus ou moins
prolongé et, ainsi permettre aux athlètes de réaliser de meilleures performances

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