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Résumé:
ANNEXES
Annexe I : Base de données établies à partir des rapports de CAMECO
Annexe II : Photographies du site
Annxe III : Réglementations par rapports aux concentrations permissibles pour les
contaminants
Introduction:
L’industrie minière constitue un aspect fondamental de l’économie
canadienne étant donné l’importance des gisements métallurgiques dans le
bouclier canadien. Néanmoins, il demeure que la protection de l’environnement des
activités dérivant de cette industrie constitue un défi imposant, étant donné
l’amplitude de l’exploitation minière à l’échelle du pays. Notamment, sans
méthodes de contrôle adéquates, le lixiviat drainant des parcs à résidus miniers
peut constituer une source majeure de contamination aux métaux lourds et à
l’acidité. Bien que plusieurs composés du DMA sont toxiques, il est important de
noter les risques généraux que ceux-ci posent à la santé humaine. Générallement,
des intoxications de radionucléides ou de métaux lourds peuvent engengrer divers
types de cancers ou de viellissements accélérés. Alors l’importance d’une bonne
gestion du marais à Rabbit Lake est critique.
Dans le cadre de ce projet, le site à l’étude est une mine opérée par CAMECO,
à Rabbit Lake en Saskatchewan. C’est un site majeur d’extraction d’uranium, où
plus de 178 mille tonnes de minerai d’U3O8 on été exploités en 2008, générant près
de 187 mille tonnes de résidus miniers (CAMECO, 2008). Afin de capter la
contamination aux radionucléides, aux métaux et à l’acidité s’écoulant des résidus,
l’entreprise a construit un marais entre 1999 et 2000. Vu la grande toxicité des
contaminants en question pour les organismes vivants, cela convient qu’il est
important d’assurer que leurs rejets dans l’environnement est minimal, en tenant
compte de facteurs sociaux et économiques .
1
compréhension de l’utilité de ces systèmes dans la protection environnementale
avant d’amorcer le corps du texte.
En général, le DMA peut être défini comme étant l’écoulement d’un lixiviat
acide provenant des résidus miniers ou provenant de haldes de roches steriles. La
source primordiale de l’acidité est l’oxydation de minéraux sulfurés, formant de
l’acide sulfurique. Une fois que la génération d’acidité est engendrée, la baisse du
pH peut engendrer une solubilisation de métaux lourds toxiques aux organismes
vivants. Le DMA est donc surtout présent là où la géologie locale est riche en
sulfure et en fer, primordialement sous la forme de pyrite (FeS 2). La pyrite est stable
quand elle est enterrée dans les profondeurs de la croûte terrestre, mais lors de
l’extraction du minerai on l’expose à l’oxygène, menant à la production d’acide
sulfurique selon la série de réactions en chaîne suivante (Akcil et Koldas, 2006) :
Étant donné les défis associés à ces options, l’emploi de systèmes passifs
représente un espoir d’une solution avantageuse. Les systèmes passifs sont des
systèmes où l’écoulement de DMA est dirigé vers des zones où les contaminants
sont éliminés par des processus naturels requérant un minimum d’intervention
humaine. Les marais construits constituent un exemple d’un tel système, dans
lesquels l’eau contaminée est acheminée afin de subir plusieurs processus
physiques, chimiques et biologiques faisant en sorte que la charge de contaminants
diminue et le pH est stabilisé. Les marais naturels peuvent eux-aussi être employés
aux mêmes fins, mais étant donné leur statut environnemental privilégié en tant
que zones écologiques-clé, les marais construits sont souvent la meilleure option
puisque les lois de protection environnementale ne s’y appliquent pas (Skousen, J.
1999). L’avantage des systèmes passifs est que puisqu’ils semblent purger les
contaminants de l’eau par eux-mêmes, ils nécessitent beaucoup moins de main
d’œuvre, d’ajout de réactifs chimiques et d’entretien que les systèmes actifs. Ils
sont donc moins coûteux sur de longues périodes. Il est important de bien connaître
les procédés dans les marais qui leurs confèrent cette habileté à nettoyer les eaux
contaminées, afin de savoir les entretenir de manière correcte. Notons que même
si les marais construits semblent être une solution idyllique vu leur autorégulation
apparente, ils requièrent quand même un monitoring et un entretien tout au long
de leur usage afin d’assurer leur performance. De plus l’emploi des marais
construits a historiquement eu des résultats mixtes (Wieder R.K. 1989), et ces
systèmes semblent donc inefficaces comme unité de traitement unique pour le
DMA, quand ils ne sont pas accompagnés d’autres formes de traitement précédant
le MC (McGinness, 1999. ). Idéalement, ils seraient donc plutôt employés comme
systèmes de traitement secondaire, pour minimiser le rejet de contaminants dans
l’environnement au point de contrôle final.
• L’adsorption des métaux sur les composés organiques, les sédiments et les
oxyhydroxydes
• L’échange cationique
• La bioconcentration végétale
1.1.3.1 L’hydrologie
Les bactéries jouent un rôle important dans les cycles biogéochimiques et, si
les conditions leurs sont propices, elles peuvent donc aider à réincorporer les
métaux sous des formes minérales stables, telles qu’ils l’étaient avant leur
extraction par l’industrie minière. Dans le cas du drainage minier acide, certaines
bactéries réductrices de soufre, se trouvant dans les sédiments des zones
anaérobiques des marais construits, pourront se servir du carbone organique afin
de réduire les sulfates produits par le DMA, et libérer des ions bicarbonate qui
aident à stabiliser le pH en contribuant à l’alcalinité de l’eau du marais, selon
l’équation suivante (Skousen, 1998):
SO42- + CH2O H2S + HCO3-
Similairement, d’autres bactéries réductrices de fer aident à réduire les
concentrations de Fe3+ et à augmenter l’alcalinité en libérant du CO2 selon la
réaction (Fortin et Praharaj, 2005) :
Fe(OH)3 + ¼CH2O + 2H+→ Fe2+ + 0.25CO2 + 2.75H2O
Le Fe peut ensuite se combiner au H2S- pour être précipité sous forme de
2+
Par ailleurs, dans les cas spécifiques au DMA contenant de l’uranium, tel qu’à
Rabbit Lake, certaines bactéries peuvent aussi réduire l’uranium hexavalant à sa
forme tétravalente, qui est moins soluble et précipitera plus aisément :
0.5 UO2(CO3)2 + H+ + e- ½UO2 (s) + HCO3-
Il est à noter que le U(IV) forme des complexes avec des ions polyatomiques
tels que le bicarbonate, le carbonate et le phosphate, ce qui augmente
considérablement sa solubilité. Cette réaction de réduction se fait dans des
conditions anoxiques dans les marais, et peut constituer la plus importante source
d’élimination de l’uranium (Abdelouas et. al. 1999). Elle peut aussi dépendre de la
production de H2S (qui devient alors l’agent réducteur) par les bactéries réductrices
de soufre (Groudev et. al. 2008). Toutefois, en présence de Fe3+, un oxydant fort qui
est lui-même produit par d’autres bactéries (Thiobacillus Ferrooxidans,) il peut
s’avérer que c’est l’oxydation à l’UO2 qui prédomine, et non la réduction (Francis et.
al. 2001).
Par ailleurs, l’efficacité des bactéries pour enlever des contaminants peut
être très variable selon le type de contaminant. Par exemple, il a été démontré que
dans un système de DMA provenant d’une mine d’uranium à Cluff Lake, des
niveaux trop élevés de nickel on empêché les bactéries de précipiter ce métal, et
ont même été toxiques pour les bactéries réductrices de soufre (Fortin D. et. al.
1994).
1.1.3.3 L’adsorption
L’adsorption est un autre élément proéminent dans la fonction des MC. C’est
un processus par lequel les contaminants en suspension adhèrent à d’autres
surfaces dans le marais et sont ainsi éliminés de la solution. Par exemple, les
oxyhydroxydes de Fe et de Mn forment des molécules avec une large surface de
contact disponible à l’adsorption dans les MC recevant le DMA (Wildeman et
Laudon, 1989). Comme ces composés sont très fréquents dans les eaux minières,
elles peuvent constituer de la plus importante surface d’adsorption dans les
environnements miniers, ensemble avec d’autres substances en suspension
(Schöner et. al. 2009), dont la matière organique (Gerth et. al. 2006). D’autres
larges molécules, telles que les composés de carbone organique en suspension,
peuvent aussi contribuer à cet effet (Schöner et. al. 2009). Les sédiments
constituent une autre surface de contact pour l’adsorption pour l’élimination
d’autres contaminants. Dans le contexte du DMA contenant des radionucléides, des
concentrations d’U ont été rapportées à 420ppm sur la matière organique morte
des sédiments, et jusqu’à 1000ppm sur l’argile. Les valeurs reportées pour le Ra226
ont été de 50 et 1000Bq/kg, respectivement (Groudev et. al. 2008). Comme
mentionné auparavant, les pousses des végétaux constituent elles-aussi une
surface d’adsorption. Tous ces éléments présents dans les MC ont donc pour effet
d’éliminer une portion considérable des contaminants dans le DMA. Néanmoins,
plusieurs chercheurs stressent l’importance de se rappeler que les contaminants
peuvent très facilement être remobilisés puisqu’ils ne subissent pas de réactions
d’oxydoréduction qui les transforment en un sink permanent sous forme de
précipités insolubles (Schöner et. al. 2009).
1.2.1 L’Uranium
En premier lieu, il y a des très faibles concentrations d’uranium dans l’air sous
forme de poussière. En second lieu, dans le sol, les concentrations d’uranium se
retrouvent dans les sédiments et dans les couches plus profondes. Ces
concentrations augmentent à cause des activités industrielles anthropognéqiues,
entre autre de l’industrie minère. Dans le sol, l’uranium se combine avec d’autres
composés et peut rester sous la terre pendant plusieurs années avant de pénétrer
l’eau souterraine. Troisièmement, il y a ainsi la présence d’uranium dans l’eau;
cependant, celle-ci n’indique pas la toxicité de l’eau. Dans les systèmes
aquatiques, l’uranium est majoritairement dissout et provient des roches et du sol.
Lorsque l’uranium est en suspension dans l’eau, celle-ci est trouble. Afin que l’eau
soit potable, elle doit contenir de très faibles concentrations d’uranium. Finalement,
dans les végétaux, l’uranium est stocké dans les racines des plantes.
Dans la majorité des cas, l’uranium n’est pas isolé dans des états stables.
Certaines études ont été effectuées en Allemagne de l’est par Schöner et al. (2006)
pour déterminer si les marais construits sont un système passif efficace pour l’eau
minière contenant l’uranium. Ces études ont démontré que seule une fraction des
marais contruits transporte efficacement l’uranium. L’analyse de trois marais
construits avec un fonctionnement optimal indique que l’uranium est retenu dans
les endroits où la réduction des sulfates est négligeable. Alors, pour assurer le
fonctionnement optimal d’un marais construit conçu pour le traitement d’eau
minière contenant l’uranium, il faut minimiser les influences extérieures, telles que
des fluctuations hydrologiques et saisonnières, des fluctuations de pH ou d’activité
microbienne. Il est donc crucial qu’un environnement stable soit maintenu dans le
marais pour bien retenir l’uranium. (Schöner et al. 2006)
2.2 Radiocucléides
Les détails des effets à long terme de l’exposition des humains à une faible
radiation ne sont pas connus. À chaque jour, nous sommes tous exposés à la
radiation solaire, et quelques uns d’entre nous ont été exposés aux rayons X de la
médecine. Lorsque nous sommes exposés à de fortes radiations, des cancers
peuvent être engendrés. Dans les organismes, les radionucléides sont absorbés par
les os et les muscles.Dans la nourriture, il y a parfois de faibles concentrations de
radionucléides. Ces concentrations ne sont pas assez élevées pour engendrer des
risques sévères.
Les métaux lourds sont retrouvés naturellement dans les sols et les roches
mais peuvent ainsi provenir de sources anthropiques. Les métaux lourds ne sont
jamais éliminés de l’environnement (sauf s’ils sont exposés à des sources de
rayonnement). Au lieu, les métaux lourds se déplacent dans l’environnement grâce
à des courants atmosphériques et aquatiques. Afin de contrôler leur disposition
dans l’environnement, il s’agit de surveiller les activités humaines (Affaires
indiennes et du Nord Canada, 2004).
Afin de se familiariser avec le site de Rabbit Lake les copies des rapports de
monitoring du site entre 2003 et 2008 ont été recueillies. Une base de données
basée sur les tables de données des effluents et influents du marais dans ces
rapports a été construite au chiffrier, où les données ont été traitées. Elles ont été
regroupées selon différentes catégories pour des fins d’analyse : la variation
saisonnière, la variation d’année en année et le pourcentage d’enlèvement des
contaminants, calculé selon la formule
100 (Concentra tion à l' entrée du marais) - (Concentra tion à la sortie du marais)
Enlèvement (%) =
Concentrat ion à l' entrée du marais
L’analyse statistique employée pour déterminer s’il y avait de la variation entre les
saisons est un test d’hypothèse de nullité sur deux moyennes dépendantes. En plus
des tables de données, les sections relatives à l’historique du projet minier et la
méthodologie de la prise de données ont été étudiées.
Selon les rapports de monitoring fournis par CAMECO, les protocoles ainsi
que la méthodologie d’échantillonnage est surveillée par des employés du
département ainsi que des consultants. Le Rabbit Lake Environmental Department
staff suit les procédures établies par le Safety Manual: Mineral Exploration in
Western Canada, ASTM Standards on Environmental Sampling, Second Edition,
1997 et le Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater, 20th
1
Des photos du site sont disponibles à l’annexe II
2
Le pH-L est la mesure en laboratoire du pH à partir d’échantillons pris sur le terrain, tandis
que le pH-F est la mesure du pH directement sur le terrain à l’aide d’une sonde.
Edition, 1998.Avant l’échantillonnage, l’équipement utilisé est testé sur le terrain et
est ainsi calibré par des experts afin d’assurer le fonctionnement optimal.
où : • D est la moyenne de la
différence entre les mesures
3.1 Méthodologie
• Operation
• Maintenance
• Monitoring
• Constructed wetlands
• Guidelines for sampling
• Uranium in constructed wetlands
• Acid mine drainage constructed wetlands
• Radionuclides
Dans le but de se familiariser avec les enjeux plus généraux relatifs au MC,
une recherche de livres a été entreprise à la bibliothèque de l’Université d’Ottawa,
permettant de réunir ensemble le travail de plusieurs experts sur le drainage minier
et les marais construits. Des mots-clés semblables à la recherche sur Web of
Science ont été utilisés. Afin de mieux cibler certains sous-thèmes, il a été utile de
rechercher les références suggérées et les bibliographies de ces ouvrages. Nous
avons employé une approche ‘‘top-down’’, en commençant avec les sources les
plus citées dans le domaine (telles que les bouquins Treatment Wetlands de Kadlec
et Knight et Constructed Wetlands for Waste-Water Treatment par Hammer), puis
en élargissant notre étude aux chercheurs approfondissant les thèmes abordés
dans ces livres. Il a aussi été important de cibler les publications spécifiques aux
radionucléides, étant donné que la majorité des études de cas de marais construits
pour traiter le drainage minier acide est limitée aux métaux lourds. Dernièrement,
quelques articles scientifiques non-disponibles au travers de la bibliothèque ont été
obtenus par l’entremise du Conseil canadien de sûreté nucléaire, au travers du Dr
Richard Goulet, superviseur de ce projet.
Selon la United States Environmental Protection Agency, lorsque les MC sont bien
gérés, l’eau peut être recyclée et la protection de la faune et la flore est assurée.
Les effets néfastes des marais sur l’environnement peuvent être évités en suivant
les lignes de guide spécifiques suivantes :
o Considération du rôle du marais dans l’écosystème afin de protéger la faune
et la flore environnante.
o Nécessité d’examiner les caractéristiques du site, soit le type de sol,
l’hydrologie, la végétation ou la présence d’espèce en voie d’instinction.
o Les marais construits devraient être situés sur un haut terrain. Les effluents
devraient être contrôlés pour éviter que les systèmes naturels dans les
secteurs plus bas soient contaminés.
o Les mesures de contrôle d’eau devraient permettre des échantillonages
faciles et des changements dans la quantité et qualité d’eau.
o Développement d’un projet de gestion à long terme qui inclut des inspections
régulières ainsi que des lignes de guide pour le monitoring.
De plus, un marais construit doit être bien géré afin d’assurer une bonne
performance de celui-ci.
o Maintient d’un environnement propice pour les bactéries et la végétation
o Assurance que les flux atteignent toutes les régions du marais
o Assurance du contact entre l’eau, la flore microbienne et le sediment
3.2.2 L’emploi des MC pour le traitement pour le drainage minier acide
selon l’USEPA
Le DMA contient des métaux lourds qui peuvent être absorbés par les
sédiments. Lors de tempêtes, ces métaux peuvent être mis en suspension et
mélangés dans le système. Alors, la présence de ceux-ci est plus évidente lors de
tempêtes. L’utilisation des MC pour le traitement de drainage minier acide est un
système passif ainsi qu’une technologie relativement récente. Par conséquent, le
système est encore sous recherche pour un obtenir un fonctionnement optimal.
Malgré cela, des variations saisonnières de l’enlèvement des métaux ont été
notées : moins de métaux furent enlevés lorsque la température était plus basse.
La dispersion des métaux lourds est très dangereuse, donc l’échantillonnage
régulier est cruciel au fonctionnement du marais construit.
Le Code of Practice est donc un document utile pour cibler les enjeux
généraux dans la gestion environnementale des sites miniers. Néanmoins, il ne
spécifie pas exactement comment souvent un MC devrait être échantillonné. Il sert
plutôt à donner les grandes lignes de la gestion environnementale conseillée aux
entreprises telles que CAMECO.
Prime abord, le guide de PIRAMID énonce qu’il n’y a pas de réponse fixe
quand à la fréquence d’échantillonnage nécessaire pour caractériser les MC. Si l’on
se basait sur des formules de distribution statistique afin de pouvoir recommander
un protocole donnant un aperçu statistiquement fiable des charges de
contaminants, on s’apercevrait que la fréquence d’échantillonnage recommandée
nécessaire surpasserait de loin les coûts raisonnables à cette activité. Néanmoins, il
est noté qu’au minimum une valeur requiert six échantillons (n≥6) pour être
statistiquement fiable.
Cela étant dit, l’échantillonnage recommandé selon PIRAMID devrait au
minimum contenir un échantillon mensuel, à l’année longue, afin de bien
caractériser l’évolution saisonnière. Dans la mesure où cela n’est pas pratique, il est
recommandé d’échantillonner mensuellement pour au moins les six mois couvrant
la période transitoire de l’hiver à l’été. Quand une mine mature et profonde est
échantillonnée, moins de 6 échantillons annuellement peuvent suffire, mais s’il y a
de l’écoulement en surface plus d’échantillonnage est recommandé. De plus, à
cause de la variation ponctuelle dans les charges de polluants que peuvent causer
les événements de tempête, PIRAMID recommande échantillonner après celles-ci,
permettant de savoir s’il y a des risques de mobilisation et largage de contaminants
de manière ponctuelle et qui ne serait donc pas enregistrée dans un programme
d’échantillonnage régulier. Étant donné les difficultés à obtenir la main d’œuvre et
les ressources nécessaires pour suivre immédiatement ces tempêtes, il peut être
recommandé de se fier à des stations d’échantillonnage automatiques.
Dans le même ordre d’idées, dans leur comparaison d’un MC et d’un marais
naturel, Mays et Edwards ont observé qu’une des causes principales pour la
diminution d’efficacité du MC était encore une fois une conséquence d’un
écoulement et d’un temps de résidence réduit. Ils ont aussi fait remarquer que le
MC dans lequel la variabilité était la plus grande dans leur étude, correspondait à
celui dans lequel s’était produite cette transformation hydrologique (Mays et
Edwards, 2001). Encore une fois, dans une étude de MC recevant du DMA d’une
mine de cuivre en Colombie-Britannique, il a été noté qu’une baisse dans le temps
de résidence de 23 à 13 jours a été accompagné d’une diminution du taux
d’enlèvement du cuivre de 80% à 40% entre deux les marais comparés
(Sobolewski, 1999). L’accumulation de précipités de métaux peut aussi diminuer la
surface des sédiments disponibles à l’adsorption, et de ce fait diminuer l’efficacité
du MC (August et. al. 2002). Ces conclusions démontrent donc à quel point
l’hydrologie doit être contrôlée afin d’avoir un MC efficace. Ceci peut donc signifier
qu’il pourrait être nécessaire, lors de l’entretien du MC, de gruger toute
accumulation de débris (Carlile and Dudeney, 2000) pouvant mener à une
augmentation de la vitesse d’écoulement et une diminution du temps de résidence.
3.5.3 Autres conclusions pertinentes en recherche scientifique : la
variabilité saisonnière
Ainsi, pour tout l’argent qui est dépensé sur l’analyse hydrochimique à Rabbit
Lake, la fiabilité des valeurs est sévèrement remise en question par le fait
qu’aucune modélisation ou donnée relative à l’écoulement n’existe. L’ironie est
d’autant plus importante quand on considère que les coûts d’analyse hydrologique
sont bien moindres par rapport aux données chimiques, comme le soulignent les
auteurs de PIRAMID.
D’autre part, il est difficile de se fier entièrement aux données fournies par le
programme d’échantillonnage à Rabbit Lake parce qu’aucune description des
méthodes de collecte de données n’est fournie dans les rapports de monitoring de
CAMECO. Nous ne savons donc pas si l’échantillonnage suit les recommandations
de PIRAMID : d’échantillonner en aval vers l’amont pour ne pas influencer les
résultats par le mouvement des sédiments; d’échantillonner dans les zones où les
eaux sont bien mélangées et pas sujettes à des variations régionales et non-
représentatives des conditions globales du marais et de filtrer l’eau avant
l’échantillonnage. De plus, le fait que la grande majorité des métaux de soient pas
échantillonnés à la sortie rendent impossible d’effectuer un analyse cations-anions,
que recommande PIRAMID, afin de savoir s’il y a des paramètres manquants dans
l’analyse chimique. Autre recommandation, il serait important de noter l’heure de
l’échantillonnage et d’échantillonner à la même heure à chaque prise de données,
afin de minimiser la variation potentielle des paramètres selon des cycles
diurnes/nocturnes.
Les résultats de ce rapport sont tirés à partir d’une comparaison des données
disponibles aux recommandations gouvernementales et scientifiques obtenues par
une vaste recherche. De ce fait, il faut souligner que toutes les conclusions établies
se basent donc sur des sources externes, puisque les auteurs n’étaient pas en
mesure d’aller eux-mêmes sur le site-même pour effectuer leur propre recherche.
Par conséquent, les recommandations sont tirées de cas généraux, et il est possible
que certaines conclusions ne soient pas applicables au site spécifique à Rabbit Lake
étant donné certain facteurs locaux qui n’ont pas pu être identifiés. Il existe très
peu de recherche sur les radionucléides dans les marais construits, et de ce fait
toutes les recommandations se basent sur une synthèse de recherche scientifique
plutôt limitée. Il est possible que des développements futurs en recherche modifient
les conclusions tirées de ce rapport, surtout quand on considère l’arrivée
relativement récente de l’application des marais construits dans ce domaine.
De plus, une importante incertitude tire du fait que les auteurs n’ont jamais
eu l’occasion de se présenter eux-même sur le site et de s’y familiariser. Toutes les
conclusions sont donc faites par rapport à des données prises ailleurs. Il y a donc un
certain manque de familiarité des auteurs par rapport à la disposition physique du
site, puisqu’en se basant uniquement sur les rapports de CAMECO il a été difficile
de visualiser où exactement les stations d’échantillonnage étaient dans le marais,
et où le marais se trouvait dans la série d’unités de traitement des résidus miniers
du site. En plus, puisque la source principale de données brutes était l’entreprise
CAMECO, il est important de souligner un certain biais puisque l’entreprise
cherchera évidemment à démontrer autant que possible une image de corporation
avec des bonnes pratiques environnementales. Ainsi, toutes les conclusions et
modifications recommandées dans ce rapport on du être extrapolées selon les
informations manquantes dans le rapport.
Conclusion :
9. CAMECO. 2004. Rabbit Lake Operation – Annual Report 2004. Préparé pour la
Commission canadien de la sûreté nucléaire et le ministère de
l’environnement de la Saskatchewan.
10.CAMECO. 2005. Rabbit Lake Operation – Annual Report 2005. Préparé pour la
Commission canadien de la sûreté nucléaire et le ministère de
l’environnement de la Saskatchewan.
11.CAMECO. 2006. Rabbit Lake Operation – Annual Report 2006. Préparé pour la
Commission canadien de la sûreté nucléaire et le ministère de
l’environnement de la Saskatchewan.
12.CAMECO. 2007. Rabbit Lake Operation – Annual Report 2007. Préparé pour la
Commission canadien de la sûreté nucléaire et le ministère de
l’environnement de la Saskatchewan.
13.CAMECO. 2008. Rabbit Lake Operation – Annual Report 2008. Préparé pour la
Commission canadien de la sûreté nucléaire et le ministère de
l’environnement de la Saskatchewan
18.Carlile, M.J., Dudeney, A.W.L., 2000. Iron transport and retention in ochre-rich
watercourses. Min. Res. Eng. 9, 357–375.
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47.Sencindiver, J.C., et. Bhumbla, D.K. 1988. Effect of cattail (Typha) on metal
removal from mine drainage. p. 359–366. Dans Mine drainage and surface
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49.Skousen J. Pas de date. Overview of Passive Systems for Treating Acid Mine
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53.Turon C., Comas J., Alemany, J., Cortés, U. et Poch, M. 2007. Environmental
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56.Wieder, R.K. 1989. A survey of constructed wetlands for acid coal mine
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