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Géographie, 4.11.

2009
Dans ce cours on veut présenter une nouvelle géographie, qui s’est développé dès 10-15 années, une nouveauté
scientifique (dans les méthodes, questions,…) mais surtout une nouveauté sociale et politique.
Les géographes se sont saisis de nouveaux objets, desquelles avant la géographie ne parlait pas (ex : la sexualité,…),
parce que il y a nouvelles questions (ex : on a commencé a parler de sexualité dans un période où il y avait des
mouvements des revendications des droits par les minorités sexuelles qui commençaient à émerger.
Trois objectifs de cette partie de cours : 1) « étonner », 2) rendre participe de l’actualité scientifique, comprendre le
rapport entre l’enseignement et la recherche (les sciences sociales ne sont pas là pour monter une vérité mais pour
monter un type d’approche), 3) répondre aux questions de l’actualité, auxquelles aussi les géographes cherchent à
répondre.

Postmodernisme et géographie
Le postmodernisme est une question qui érige touts les nouveaux approches.

1. Postmodernisme et postmodernité
Exemple de Las Vegas : reconstruction en « petit » des villes européennes (Vénise, Paris,…), reprise de l’architecture du
monde,….Faux paysages : il y a une contradiction entre la forme du paysage et sa fonction.
C’est très difficile avec les outils de la géo classique analyser ces contradictions, parce que la géographie classique part
du principe que les paysages sont liées à des fonctions ! Ici les paysages ne sont pas liées à des fonction mais à des
symboles, à des signes. Ces paysages fonctionnent comme des textes , comme des pastiches , comme un théâtre : on
ne trompe pas personne ! Les personnes savent que ce qu’ils voient n’est pas la réalité !

Attention ! Cette « fiction » est une chose massive ! Las Vegas est un point de tourisme massif, ville qui a eu un
énorme expansion dans un environnement presque désertique.
Comment expliquer son développement ?
Il faut accepter l’idée que la réalité de Las Vegas est complètement déconnectée du milieu que l'entoure. Il n’y a rien
dans l’environnement naturel qui légitime ce massif développement (très aride,…).
À Las Vegas tout est fait pour oublier le milieu naturel dans lequel on se trouve.

La géo classique ne peut pas expliquer cette réalité, ces phénomènes !


Phénomènes que la géographie postmoderniste expliquent !

a) Modernité et postmodernisme : l’ordre des faits


Le postmodernisme est une théorie qui se développe à la vin des années 80s, dans le monde anglo-saxon et qui
a plus succès dans le monde anglo-saxon. Dans les années 90s, elle devient l’idéologie dominante dans les
sciences sociales et dans la géographie.
Il n’y a pas eu un grand développement de cette courant dans le monde francophone.

La théorie postmoderniste est caractérisée par une très forte dimension réflexive et autocritique : la géographie
postmoderniste réfléchit sur elle-même, sur sa légitimité, méthodes, responsabilités,... C’est important poser la
question de la légitimité du savoir géographique !
Avant, les géographes ne faisaient pas comme ça, parce qu’il considéraient l’existence de leur discipline
comme une évidence.

Postmodernisme : le « post » est à comprendre en sens chronologique, mais surtout en sens logique, de
dépassement d’un façon de penser.

Postmodernisme vs postmodernité, modernisme vs modernité.

Modernité et postmodernité : « postmodernité », mot apparu pour la première fois dans le champ de
l’architecture. À partir des années 1920, l’architecture dominante est le modernisme ; l’architecture moderne
se passe avec une adéquation entre la fonction et la forme, en réduisant tout à la fonctionnalité et en éliminant
tout ce qui est inutile. La fonctionnalité de l’immeuble est vue par sa façade.
À partir des années 70s on change : on retour à la déconnexion entre décor et fonctionnalité; c’est
l’architecture postmoderne.
Selon beaucoup d’analystes, l’opposition entre modernité et postmodernité vaut pour beaucoup de choses qui
se sont transformées pendants les années 70. Idée que le monde aurait changé beaucoup pendant ces
années : le terme « postmoderne » indique cette nouvelle disposition du monde, un nouvelle état de
faites.

Quelles sont les caractéristiques du monde postmoderne ? Qu’est-ce qu’a changé ?


1. Dans le livre « La fin l’histoire » (Fukuyama), on fait bilan d’un monde qui « sort de l’histoire » : à partir
des années 80s il y a un tournant dans la réalité du monde, un fin des vieux systèmes (ex : fin du communisme,
…), une conversion générale de presque tout les Etats du monde vers la démocratie, les droits de l’homme, et
à l’économie du marché.
Avec la fusion de l’Union Soviétique, on est arrivé à la fin d’un processus, on à trouvé une sort de consensus,
faisant de sort que de coupe « l’histoire est terminé » (l’histoire, comme progrès, tension historique).
Le fait qu’un modèle s’impose a tous est caractéristique du tournant postmoderne.
2. La mondialisation : jusqu’au années 70s le monde était fractionné, avec une réduite circulation des
hommes, des produits,… Des années 80s, avec l’ouverture de l’économie et l’adoption du libre échange, on
voit une ouverture de frontières et les pays se mondialisent, les horizons sont élargis. Changement de notre
rapport au monde !
3. À niveau de l’image : le texte renie jusqu’au XXème siècle, quand l’image remplace le texte.
4. Changements économiques :
- dans le mode de la production : on passe de l’économie fordiste (production et consommation en masse) à
une production en fonction de la demande.
- dans la dématérialisation de l’économie, avec la production des biens immatérielles, une industrie qui est fait
des services, on va vers une société qui consomme des symboles.
La dématérialisation de l’économie se traduit dans un changement sociale : plus de personnes qui travaillent
dans le bureau.
5. Nouveaux paysages, nouveaux modèles incarnés dans la ville de Los Angeles : elle est une ville qui ne
fonction pas sur les vieux modèles. La ville n’est plus définit comme un ensemble des espace articulés les un
aux autres et qui sont dirigés vers un centre où l’interaction se maximise, mais comme un éclatement
communautaire ! Ville postmoderne !

Comment étudier le monde postmoderne ?


Selon Harvey : pour comprendre l’évolution du monde et la postmodernité il ne faut pas un nouveau méthode,
on peut se servir des vieux méthodes (théorie marxiste, théories liés à la modernité,…)
On peut parler de la postmodernité de façon moderniste.

Différence entre les mots en « isme » et « ité » : la modernité est un état de faits, le modernisme sont des
théories, des façons de considérer les faits.

Beaucoup d’auteurs disent que pour comprendre le monde postmoderne les théories modernistes de suffisent
pas ! Il faut des théories postmodernistes, des nouvelles façon pour regarder la réalité (sociale).

b) Modernisme et postmodernisme : l’ordre des idées

C’est très difficile qualifier le postmodernisme : les postmodernistes s’élève contre les valeurs du modernisme,
contre l’esprit des lumières. On renonce à la croyance aux sciences, au progrès, à l’histoire.
Ca les conduisent en deux direction : 1. la tentative de renoncer à des vérités universelles, 2. de mettre en
rapport le savoir et le pouvoir.
1. Critique des savoir à prétention universels : on ne peut pas énoncer une vérité universelle.
Les critères qu’on doit choisir pour établir une vérité sont forcements empruntés de la société dans laquelle on
se trouve, il n’y a pas des critères universelles pour juger une vérité.
KUHN : Idée que les paradigmes sont incommensurables : quand on est dans deux monde culturelles
complètements opposées, il n y a pas terrain de communication possible. Tous les savoirs ne sont que relatifs à
un point de vue, relatifs à une situation.
La première grande critique porte sur la science. La science est universelle pour les occidentaux, selon leurs
critères, mais elle ne l’est pas si on choisit des autres critères non occidentaux.
Il y a des vérités universelles qui n’ont pas la légitimité à l’être.
 Donc : on ne peut pas expliquer le monde par une seule théorie, on ne peut pas généraliser, parce que ça
serait imposer des théories conçues de l’occident et pour l’occident aux reste du monde.
On doit renoncer aux grand récits, parce que celui qui fait le discours est porteur d’un point de vue.

FEYERABEND : problème épistémologique : la même phrase « il n’y a pas de vérités universelles » ne peut
pas être considéré comme une vérité universelle. On doit considérer que l’idée qu’il n y a pas des vérités n’est
pas forcement vrai. La position postmoderniste est contradictoire !

2. Mettre en rapport pouvoir et savoir


S’il n y a pas des vérités universelles, et si le savoir occidental n’est pas supérieur aux autres, comment est-ce
qu’on réussit à exporter si bien la médecine occidentale et la science, et que elle s’imposé à l’échelle du
monde ?
Ce n’est pas lié à des qualités spécifiques de la démarche scientifique, mais c’est lié à des effets de pouvoir. La
science c’est imposé dans le monde parce que la colonisation a imposé un modèle politique, de religion et de
savoir. L’occident a imposé que le seule savoir légitime était le savoir scientifique.
Il faut mettre en rapport la science et l’impérialisme. La science était la méthode par laquelle l’homme blanc à
monopolisé la parole légitime : le seule discours légitime est celui scientifique. La science peut dire si un
discours est légitime ou non !
Il faut donner la parole aux autre : on doit valoriser les discours des auteurs qui sortent de la catégorie des
« dead white men », retrouver des autres auteurs de la pensée, de l’histoire, valoriser autres types de discours !

2. Une méthode postmoderniste ?


L’idée même du méthode (postmoderniste) est contradictoire avec les deux idées de postmodernisme !
Les penseurs postmodernistes travaillent sur des thèmes privilégiés et ils mettent à distance et déconstruisent des
concepts que sont donnés comme naturels par les occidentaux.

On ne va jamais trouver des chiffre dans les discours des auteurs postmodernistes. On ne pense pas qu’on peut mesurer
des choses de façon objective. L’obsession pour les chiffre et l’obsession mathématique est typique de la science
occidentale, qui prétend qu’elles peuvent donner une légitimité aux faits. Le quantitatif ne donne plus de légitimité que
le qualitatif ; les postmodernistes aiment l’observation.
Ils ne croient non plus à l’existence de lois qui expliquent le fonctionnement de la société.

Les auteurs postmodernistes sont conduits en deux directions :


1. la déconstruction des discours occidentaux ; le masculin, la race, le sexe,…on veut démonter que ces catégories ne
sont pas naturelles, mais socialement construits.
2. revalorisation des autres discours : donner la parole aux autres personnes, au dehors du scientifique, et voir ce que
ce gens ont à dire sur la réalité.

3. Pourquoi une géographie postmoderniste ?


La géographie est la discipline, entre les sciences sociales, qui plus a été pris par le tournant postmoderniste. Pourquoi ?
Les grands mutations liés à la postmodernité sont souvent des mutations géographiques.

La mondialisation est un changement d’échelle dans nos représentations et nos pratiques, un phénomène lié à notre
rapport avec l’espace, un phénomène géographique.
L’effacement des frontières, l’hyperespace (= signifie que au quotidien on vie de façon très locale, mais en même temps
il y a beaucoup de choses qui viennent du monde entier. Notre espace est caractérisé par une tension entre le locale et le
mondiale),… : ils sont des phénomènes géographiques, liés aux mutations spatiales.
Dans le champs de la géographie économique/politique/urbaine/culturelle il y a des mutations essentielles qui
constituent la postmodernité.

Le monde postmoderne est d’avantage un monde géographique : la géographie a remplacé l’histoire.


Quand on croyait au progrès, on croyait au conception que les sociétés cohabitaient dans les temps, et tout pouvait être
expliqué par l’histoire. Avec l’abandonne du concept du progrès, ce qui reste est la cohabitation des sociétés dans
l’espace, et la géographie peut prendre le rôle de l’histoire pour expliquer comment les hommes se trouvent ensembles.

4. Critiques et réticences
- par les scientifiques des sciences dures
- par les féministes
-…
C’est bonne chose de donner la parole aux autres mais en même temps on la dévalorise à partir du moment ou il n’y a
pas des vérités universelles.

Risque de l’obscurantisme : on risque de n’avoir plus des hiérarchies de savoir, le monde serait extrêmement confus.

On a beaucoup reproché les postmodernistes de relativisme. Le relativisme est quand tout est relatif, quand on ne peut
pas juger : c’est une chose des respecter les opinions des autres, mais on ne peut pas moralement accepter ou
comprendre tous les point de vue.

1B. Déconstruire les continents


L’approche postmoderniste est un approche déconstructioniste : les catégories du pensée, prise comme
naturelles/évidentes, méritent d’être déconstruites, pour comprendre comme elles ont été construits, pour montrer
qu’elles ne sont pas si objectives, mais qu’elles sont porteuses de certains intérêts.

5. Le concept de continent

 Définition classique, du sens commun : « vaste étendue terrestre contenue entourée de mer »
Ce n’est pas nécessairement la définition des géographes !
2 éléments essentiels de la définition : la taille (un vaste étendu de terre) et la continuité.

Les continents résulterait de façon empirique de l’expérience, de l’observation, par le regard qui identifie les grands
étendue de mers.

Il faut s’interroger sur un biais : pourquoi la continuité est terrestre ? On peut très bien envisager des continents de quel
le fond serait maritime. Le mer n’est pas nécessairement une rupture entre les continents, pour ce qui regard la difficulté
à le traverser. On pourrait aussi définir des continents qui serait des masses océaniques.

Combien de continents ? Il n’y a pas de consensus (généralement 5-6-7) ! Même pas le découpage des continents n’est
pas le même selon les différents cartes !
On a dix possibilités de continents (aucunes sont rarement évoqués) et beaucoup de combinaisons possibles.

Est-ce que la définition de continent marche pour tous les continents existants ?
Elle ne marche pas pour l’Asie, pour l’Europe, pour l’Océanie (≠ Australie ; la définition aurait marché si on n’avait pas
compris l’archipel).
L’antarctique correspond parfaitement à la définition de continent, mais il n’est pas le première à être rappelé.
Tout le monde est d’accord sur la définition de continent, mais la définition s’applique quasiment à aucun objet dans
cette catégorie et aussi le nombre des continents est indéfini!
La catégorie des continents est très fluo et nous avons des soucis avec le concept de continents : c’est troublant, parce
que nous sommes habitués à les considérer comme une chose complètement naturelle.
 L’étymologie des continents : tous les continents portent des noms gréco-latins (sauf pour l’Amérique : il vient du
nom de Americo Vespucci, qui a découverte l’Amérique)

Le découpage du monde est un découpage fondamentalement européen ! Les européens ont choisit le découpage et ils
ont inventé la définition, mais en même temps l’Europe est le continent qui moins se prêt à la définition.

Le statut épistémologique du continente n’est pas clair ! Est-ce que le continent est quelque chose qu’on a observé ou
que on a déduit? Est-ce qu’ils sont empiriques ou déductifs ?
Les continents nous ne permettent pas de mieux penser le monde, même si normalement les catégories
géographiques devraient servir à ça.

6. L’histoire des continents

Le découpage continental, telle comme on le conçoit aujourd’hui, est une chose très récente, il date du XIXème siècle.

Les grandes étapes dans le découpage du monde :

Etape 1 : grande partition opérée par les géographes grecques :


Déjà à partir des grecques on faisait une distinction, en se servaient des mots Europe, Asie et Lybie (Afrique). Mais
qu’est-ce que les grecques entendaient par ces mots ?
Carte de la T dans l’eau : (la carte n’est pas des temps grecques mais une reconstruction) c’est une carte schéma, la T
représente le mer océan, au nord on voit l’Asie, en bas à gauche l’Europe, en bas à droite l’Afrique.

Quels sont les limites entre ces trois bloques ? Afrique, Asie et Europe sont séparés par des rivières ; ces trois bloques
sont des grands étendus de terre, mais les grecques ne les conçoive pas comme des continents ; c’est plus une
orientation qui renvoi à des bloques de civilisations.
Notre idée de continent sert à découper le monde, mais dans ce cas les grecques ne découpent pas le planète.
Cette représentation n’est pas un découpage du monde (on ne parle pas de continents) mais une direction, un schéma du
monde connu. Il s’agit de « l’orbis terrarum », le cercle de terres connus, qui s’arrêtent à l’atlantique.

Etape 2 : Christianisme et partage du monde


Dans la Bible, l’épisode de Noé : Noé attribue à chacun de ses fils un espace, chacun a droite à un ensembles de terres.
On peut mettre sur une carte le texte de la Genèse, de façon de faire correspondre les trois espaces aux parties du monde
énoncés par les grecques : l’Europe, à l’Asie, à l’Afrique

À chaque partie du monde, on va attribuer une race (au sens classique de terme : une descendance, qui ne renvois pas à
une apparence), des lignages, des peuples.

Le modèle grecque va changer profondément par la christianisation ; pourquoi ? Le découpage pratique des grecques
devient sacré parce qu’il est confirmé par la Bible, par Dieu.
Un modèle sacré doit être équilibré : on pose Jérusalem comme le centre du monde chrétien, la ville sainte chrétien
entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique.
La carte devient plus symbolique que directionnelle (elle ne permet pas de se déplacer) et les frontières perdent leur
précision.
La christianisation de la carte fixe les directions, on met à haut de la carte l’Orient, parce que la Bible disait que le
Paradis était a est. « Orienter » la carte, c’est mettre le Paradis au haut.

Etape 3 : à partir de la Renaissance (exploration)


Encore au moyen age, on ne considère pas les parties du monde comme des bloques de terre entourés d’eau, mais il
s’agit d’une vague repartions du monde.
La Renaissance est le moment de la lutte contre les turques, par main des chrétiens. La menace turque, l’ennemi
commun, permet à l’Europe de se constituer comme un ensemble : les européennes prennent conscience d’appartenir à
un même bloque, le christianisme, qui est opposé à « la barbarie » asiatique, afrique. On va faire recourir des notions de
civilisation et de continents. L’Europe est le continent chrétien.
La découverte du « Nouveau Monde », de l’Amérique est un cataclysme parce que jusqu’à là on avait un bon schéma,
bon équilibré (trois parties, autour d’un centre) : on trouve une terre peuplé, un continent.
C’était un choque psychologique pour les européennes ; rien, même pas les textes sacrés, avaient anticipé la possibilité
des nouvelles formes de vie !
L’orbis terrarum est finit, parce que on à franchit l’océan, et on va découvrir des choses nouvelles. La seule limite
qu’on va donner à la terre est le limite de la planète elle-même. Dans ce moment on va explorer la terre à la recherche
des terres, d’autres continents.

On est pris par une obsession de taxonomie : on veut tout classer : les peuples, les langues,…
Classer c’est hiérarchiser, on va se servir de cette taxonomie pour redéfinir les limites continentales et fixer la partition
du monde.

Symbolisation :
On se met, surtout dans l’art baroque, à symboliser, à figurer de façon illustré des allégories,…
On symbolise les continents par des femmes, des fleuves, des éléments iconiques. Dans la figuration symbolique des
continents l’Europe reste toujours le continent privilégié.

Etape 4 : XIX-XXème siècle (colonisation)

Avant cette époque la superposition des continents et de races n’était encore fait. On ne parlait pas de races : on n’était
pas arrivés à l’idée qu’il était possible classer des peuples sur la base des couleurs de la peau.

Pour la première foi, du XIXème siècle on a des textes qui assimilent les races aux continents.
Quand on commence imposer les races, on est en train de parler de plus en plus des continents. Les continents ne sont
plus des directions ou des partitions du monde, ils sont des choses en soit. On oublie qu’ils sont des catégories du
pensée, et on commence à considérer qu’il existe une chose en soi, qui est l’Amérique/l’Afrique/l’Asie/…et qu’il y a
un mot pour le définir.
Invention de l’Océanie en 1812, puis création de l’Antarctique et division de l’Amérique en nord et sud en 1950. C’est
seulement dans les années 1950s qu’il se met en place le « schéma des (6)7 continents » et de se moment on ferme le
débat (sur le nombre des continets,…). Le continent maintenant va être simplement chacun des items, d’objets d’une
liste. Il y a aussi une nouvelle définition : « liste close de 5 ou 6 ensembles qui servent au repérage conventionnel des
lieux du Monde ». C’est de la pure construction !

On fait la répartition des races selon les continents, on articule les races aux continents ; les races sont définies par les
continents et les continents sont definis par les races.
On a dépassé la dimension historique.
À partir des années 50s on finit d’utiliser le concept de race, de définir les hommes selon des races.
Le problème est que le concept de continent vaut le même que le concept de race, mais on ne s’est pas débarrassé de
telle concept ! Les deux concepts –continent et race – vont ensemble !

7. À quoi servent les continents ?

On peut penser qu’ils sont juste des catégories qui nous permettent de classer le monde, de le découper.
Ce n’est pas comme ça, parce que chaque fois qu’on classifie une chose, on la hiérarchise aussi.

Pourquoi on a construit les continents ? Le fondement est la continuité terrestre. Ca n’a rien à faire avec la géographique
physique. La géographie physique nous ne pousserait pas à définir des bloques de terre, mais des zones comprises entre
des parallèles.
On à découpé par bloques et par continuité terrestre. L’enjeu c’est la distance, chaque bloque doit être parcourable, par
une race et une civilisation : les continents servent à attribuer une race à un espace et un espace à une civilisation.
Comment justifier qu’il y a une race/une civilisation par continent ? Il y a deux arguments :
1. Darwin et la sélection naturel. La sélection naturel fait qu’un certain milieu fait diffuser une population, et
cette population ne peut pas déborder/franchir les limites de continent (ex : on n’a pas inventé le bateau pour
franchir le mer). La continuité terrestre assure la diffusion des espèces.
2. Argument des civilisations : la diffusion des idées, de civilisations, est essentiellement continentale. Chaque
civilisation va se diffuser dans son continent. À chaque bloque correspond un aire de diffusion des civilisations.
La continuité terrestre permet de naturaliser les races et l’attribution effective d’une race à un continent.

Les races et les continents sont deux concepts, totalement articulés les un aux autres, qui permettent de naturaliser la
notion de race à travers le déterminisme géographique.

Race :
Même si la définition du race n’a aucune sens, la « race » reste quand même un fait sociale.

Le discours qui parle des races et le discours de continents n’est pas en train de décrire une réalité! Ce n’est pas un
discours qui va de l’empirique au concept (  à force de observer les races humaines et les continents on définit des
races et des continents), mais on a choisit délibérément de catégoriser les humaines en races.

Si on regard le fonctionnement des continents on voit qu’il est comparable au fonctionnement des races. Les continents
sont à la géographie ce que les races sont à l’anthropologie.
Débat de l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne :
Pourquoi on ne veut pas que la Turquie entre dans l’UE ?
On ne peut pas faire passer l’argument en s’appuient sur le fait que la population est en majorité musulmane.
Dans son discours Valery dit que la Turquie n’est pas en Europe : il déplace les frontières pour faire les propres intérêts.
Dans les faites, il n’y a aucune sens de dire que la Turquie n’est pas dans l’Europe, parce que le découpage des
continents est purement conventionnelle!

Tous les découpages sont dangereux, il n’y a pas un bon découpage ou un mauvais découpage, parce que dans chaque
cas il y a une classification arrière ! On est en train de faire du déterminisme géographique.

Les continents ont l’air insignifiante mais ils ont une grande capacité de nuisance.
Il faut les enlever, souligner qu’ils n’existent pas, et pour faire ça il faut les déconstruire.

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