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Géographie, 30.9.

2009

Dimensions économiques de l’organisation de l’espace


Dans la dernière séance :
Objectif 1 : Prendre les théories de l’économique classique pour les mettre à l’épreuve de la réalité : des théorie
simples, partielles, mais qui expliquent quand même un partie de la réalité.
Mais on a toujours le besoin de chercher autres explications à la réalité.

Objectif 2 : Apprendre de manipuler quelque modèle issue de ce type de pensée de l’économie classique et de la
géographie économique, pour comprendre la localisation des activités et services.
On a vue différents modèles, chacun qui cherchait d’expliquer une partie des localisations d’activités économiques.

1. Concentration et dispersion des activités dans l’espace

a) Les facteurs de concentration et de dispersion spatial


Quels sont les modèles qui nous apprennent quelque chose sur le degré de concentration et de dispersion des
activités économiques dans l’espace ? Entre tous les modèles de localisation des activités économiques, quels sont
ceux qui nous amène à comprendre pourquoi certains activités sont dispersés dans l’espace ?

• Facteurs de dispersion :
- Première type d’activité économique : activités économiques qui correspondent à la mise en valeurs de
ressources qui sont diffuses et dispersées dans l’espace et qui font objets de modes d’exploitation définis comme
extensifs : l’agriculture, l’exploitation de la forêt,…il s’agit d’activités qu’ont besoin d’un grand espace pour
répondre a leurs besoins et produire de la richesse.
C’est aussi le cas d’une part des activités touristiques. C’est un tourisme qui a la tendance a utiliser tous le potentiel
des ressources qu’on peut trouver.
Les activités économiques qui ont besoin de beaucoup de surface et qui utilise des ressources nombreuses sont
souvent les activités économiques extensives qui contribuent à disséminer dans l’espace les entreprises et les
travailleurs.

- Deuxième type d’activité économique : les services de proximité, qu’on trouve partout où il y a des habitants/des
domiciles. On a des activités de services commerciales (ex : la boulangerie), des activités de services administratifs
(ex : la poste,…) : elles sont des activités économiques qui ne sont pas où se trouve la ressource, mais là où il se
trouve les clients.
Ces activités qui dans leurs ensemble ont besoin de couvrir l’espace, parce que la ressource et les consommateurs
sont disséminés dans l’espace. C’est la raison pour laquelle on trouve ses activités dans une grand quantité de
lieux sur la terre.

• Facteurs de concentration :
- 1ère facteur: les services rares concernent un nombre relativement limité des points dans l’espace, qui
correspondent à des grandes villes et qui parfois sont exclusives des grandes métropoles.

- 2ème facteur: les activités qui nécessite des investissement très lourds, p. ex : l’exploitation de charbon, de pétrole,
…avec les industries de transformation.
Pourquoi ? On trouve des gisements/sites d’exploitations dans beaucoup d’endroits dans le monde, mais pour
exploiter ces ressources, chacun des gisements est très coûteux. On fait en sorte d’identifier un lieu sur lequel
concentrer l’investissement et de faire en sorte que l’ensemble de gisements est exploité à partir de ce lieu en
particulier (ex : sur un immense bassin de charbon, on n’a que quelque mine qui permet d’accéder au gisement dans
sa totalité). On installe le nombre le plus petit de puits possibles.
(On aperçoit encore la différence de l’activité de cueillette des sociétés traditionnelles et de la société industrielle.)
- 3ème facteur: les lieux à très forte connexité. La connexité est la qualité de localisation d’un lieu dans un réseau :
le fait qu’un lieu est très bien connecté à des autres lieux par la réseau qui converge sur lui.
Exemple de Chicago : des villes très bien placés sur un réseau ferroviaires on pu concentrer un grand nombre
d’activités économiques, parce que toutes les ressources étaient accessibles depuis ce point.
Avantage de la localisation spécifique au carrefour d’un réseau.
Facteur qui amène à la distance de transports comme seule facteur des coûtes, qui donne un avantage considérable
aux lieux carrefours sur les réseaux de communication !

- 4ème facteur: les économies d’agglomération et les systèmes productifs localisées.


Exemple : localisation des sexe shops vs localisation des école primaires à Paris : localisation complètement
différent, pas à cause des services, quant aux différents attentes des consommateurs : l’école doit être à proximité
du domicile, le sexe shop doit être là où il y a beaucoup de sexe shops, pour comparer la qualité des présentations.
Les économies d’agglomération sont celles où on économise, en faisant l’agrégation des services similaires, en
les mettant tous dans le même endroit, parce que c’est ce que les consommateurs souhaitent.
C’est aussi ce qui se passe à Silicon Valley, dans les technopoles, dans les lieux d’activités spécialisés
(industrielles), où en rencontre un grand nombre d’industries qui produisent la même chose et qui sont parfois aussi
des propres concurrence. (À Silicon Valley on a la concentration de grandes producteurs de l’informatique ; ils
savent que les grandes ingénieurs passent d’une boite à l’autre et que c’est mieux être à proximité du marché de
travail. Ils savent aussi comment opérer entre elles, de partager la recherche,…Co-opétition : cooperation et
compétition en même temps. On a aussi l’effet « caffétariat », des lieux de rencontre dans lesquelles les employer
des différents emprises sont amenés à se rencontre et discuter.)
On a comme ça des savoir-faires partagés, une très forte spécialisation dans un secteur de la production, plein
d’entreprises différents mais qui s’appuient sur les mêmes dispositifs de formation professionnel et qui arrivent
tous ensembles à faire que le lieu soit le leader mondiale dans cet secteur de production.
Des systèmes de production localisée : ce n’est pas une industrie en particulier à être le leader mondiale,
mais la localisation dans son ensemble.
Aujourd’hui ce facteur est très important dans notre économie, dans l’économie territoriale.

• Historicité des facteurs de concentration et de dispersion dans l’espace :


Comment se combinent dans l’espace, aujourd’hui et dans les deux dernières siècles, ces facteurs de dispersion à
coté des facteurs de concentration ?
- la Révolution industrielle a représenté le premier tournant de l’histoire économique, qui a suscité l’arrive massif
des facteurs de concentration.
En Europe, avant la Révolution industrielle, l’économie était essentiellement rurale, agricole, de cueillette : une
économie extensive, un facteur de dispersion (production qui couvre des grandes espaces)
Quel bouleversement produit la Révolution industrielle ? Quels facteurs de concentration ?
1) Le charbon. La Révolution industrielle s’appuie sur l’exploitation du charbon de terre, et l’exploitation de
gisements de charbon est un facteur de concentration.
2) La production de fontes d’aciers, localisé dans un premier temps sur les bassins charbonniers.
3) L’apparition du capitalisme bancaire ; les banques sont des services de niveau supérieur, qui se limitent à
certaines lieux réduits.
4) Les chemins de fer, qui sont les principales débouches des aciers, qui sont le moyen de transport qui
permettent de faire circuler l’acier/le charbon, mais qui vont dessiner sur l’espace un réseau très localisé et qui vont
créer des carrefours extrêmement bien placés pour la circulation de marchandise. Il y a des villes qui deviennent
des grandes villes industrielles, parce que tous transite par elles.
5) L’invention de l’usine moderne : invention de ce nouveau façon et lieu de production. On voit aussi
l’apparition de entiers villes nouvelles qui contournent les usines.

Tous les innovations de la Révolution industrielle concourent à une hyper-concentration de l’activité économique.

2ème facteur de concentration dans l’histoire des localisation des activités économiques : la concentration croissante
des services tertiaires, la métropolisation à la fin du XX siècle : il y a des villes qui ont un pouvoir toujours plus
grand en matière de décisions économiques. Le rôle des moyen des communication devient toujours plus important
dans la circulation des marchandise.
Ce qui valait pour Chicago au XIX siècle est valable dans le XX siècle pour les autoroutes, pour les avions,…avec
un nombre des lieux qui sont connectés de façon excellente, et qui son relativement limités.
L’économie a évolue dans le XIX-XX siècle, dans un façon de porter un nombre limités de lieux à une hyper
concentration des activités économiques.

Est-ce que encore aujourd’hui, tous les moyens de communication concourent de la même façon à la croissante
concentration des activités ?
Dans le XIX siècle, la voie ferrée était le seule moyen de transport à compter dans l’économie. Dans le XX siècle
les réseaux de communication se multiplient.
Exemple : les réseaux électriques ont étés inventés dans les alpes, et elles ont joué le même rôle que les voies
ferrées, en amenant les usines à se concentrer en leur présence. Les usines se sont placés dans les alpes, là où il y
avait le source d’électricité ; avant elles n’avaient aucune raison de se placer là.
La dépendance complète à l’égard de l’électricité n’a pas longtemps duré, parce que l’électricité est arrivé partout !
Elle n’est plus un facteur de concentration ! Aujourd’hui les usines qui s’étaient installées dans les alpes n’ont plus
aucune raison pour être là !
La même chose c’est passé pour la route : à force que les routes arrivent à tous les lieux, la route perde sa capacité à
être un facteur de hyper concentration.

Il s’agit de réseaux fixes qui sont déterminants au départ mais qui deviennent de moins en moins fondamentales à
la concentration, parce qu’elles arrivent à tous les lieu, touts le points du territoire.

Aujourd’hui entre le réseaux ferroviaire, électrique, routière, il y a une différence en capacité à hyper concentrer les
activités économiques : encore très forte pour celle ferroviaire, toujours plus faible pour les autres deux.

Il y a encore un produit qui reste tributaire des réseaux: l’électricité. Pour consommer l’électricité on doit forcement
aller là où il y a un prise. On ne c’est pas encore émancipé de la réseaux.

Les moyens de communication sont de plus en plus en train de s’émanciper de la dépendance à l’égard de la
connectivité, de la position sur la réseau.
Les possibilités techniques font qu’effectivement les facteurs de concentration ont fondue avec les innovations
technologiques d’aujourd’hui, mais pourtant on n’a jamais eu une économie si concentrée comme aujourd’hui.

Les déterminations technologiques ont joué en rôle fondamentale au temps de la révolution industrielle, mais
aujourd’hui elles ne jouent pas un rôle si important. Il y a des autres facteurs des concentrations que ceux qui ont
étés importantes à l’époque de la révolution industrielle.

Apparentement l’histoire de la localisation des activités économiques est simple : toujours plus de concentration,
économie plus industrielle et plus des services. Mais quand on regard les nombreuses possibilités technologiques
que nous avons à notre disposition, on s’aperçoit qu’on a plein des scénarios qu’on peut imaginer, et que si on
continue à concentrer l’économie mondiale c’est pour des raisons qui n’ont rien à faire avec les facteurs classiques
de la localisation, mais qui ont à faire avec modèles liés à la sociologiques (exemple de Silicon Valley), plutôt
qu’aux modes de production.

b) La loi de Zipf
Les villes sont les lieux de la concentration maximale.
Le loi de Tipf montre comment le villes se hiérarchisent de point de vue de leur démographie/population, l’une par
rapport à l’autre ?

Passage de la théorie à la loi : Christaller parlait d’une hiérarchie de places centrales, qui superposent 7 niveaux
de places centrales. À échelle d’un grand espace géographique on ne devrait avoir qu’une place centrale de niveau
1, qui devrait avoir tous les services possibles (de proximité, intermédiaires et rares) et en vertu de la disposition
optimale des pointes dans l’espace avec les disques des zones d’affluence que sont les leurs, on a dit que si on avait
une ville de niveau 1, on devrait avoir 3 villes de niveau 2,…
La réalité ne ressemble jamais complètement à la théorie.
Zipf montre que c’est très régulier quand même : dans une quantité des lieux on a une hiérarchie, qui on retrouve
toujours à l’identique, qui présent la caractéristiques géométriques d’être une fonction logarithmique: les villes sont
très bien disposées, elles respectent la fonction logarithmique. Zipf n’a aucune explication pour ce qu’il
découvre, il l’observe seulement. Il trouve la fonction logarithmique qui permet de trouver cette règle, mais c’est
une règle qu’on n’arrive pas à expliquer : c’est une LOI. Une théorie explique, un loi constat, sans expliquer.

La théorie et les lois sont complémentaires, les lois observent, les théories expliquent : souvent dans les sciences
économiques et sociales on ne réussit pas à construire des théories, et ensuite à les faire correspondre à la réalité.
Avant, on doit connaître la réalité, on doit identifier des régularités. On doit commencer par les lois, et ensuite
mobiliser les théories. Elles sont deux façons complémentaires d’expliquer les sciences économiques et sociales.

La loi de Zipf est représentée par une fonction logarithmique qui sur ce papier se présente sous forme d’une
parabole. Comment comparer deux fonction logarithmiques ? Les axes des abscisses et des ordonnées sont gradués
selon une progression géométrique (qui vont plus vite que la progression arithmétique et qui ont l’avantage de
montrer en même temps valeurs petits et grands). La parabole, sur ce type de papier, est représenté comme une
droite. La loi de Zipf est construit sur un papier qui respect l’équidistance entre les points, entre les valeurs.

Sur l’abscisse on place le rang des villes, sur l’ordonné la taille démographique de la ville.

Exemple des villes des Etats-Unis (comparaison entre les Usa et la Suède): elles s’approchent de la droite, elles sont
hiérarchisés de façon très régulier ! à chaque fois on va comparer la ligne qui correspond à la fonction
mathématique (qui correspond à l’idéale, la régularité maximale qui on peut observer dans la hiérarchie) avec la
position de chacune de ville

La régularité de l’hiérarchie urbaine des USA se maintien longtemps et avec le temps l’ordre se régularise encore
plus (en s’approchant à la droite): les USA sont devenues un pays très stabile, par rapport au période coloniale, les
villes se sont stabilisées !
Ca ne signifie pas que les villes ne se sont pas changés de place ! Avant, New York n’était pas la ville de rang 1 !
Mais le changement de place des villes dans la hiérarchie ne perturbe pas l’ordre ! Ce phénomène est étonnant.

La situation en Angleterre entre le 1800 et le 1900 : qu’est-ce que se passe quand on suive une seule ville ?
On a une forme qui est très proche à la droite. Dans ce période, on a un système urbain qui est très structuré. Dans
le graphique on a représenté la population qu’une ville a pendant les années, les villes se déplacent dans le rang,
Sur le graphe, les villes se croisent là où elles changent de rang, elles se remplacent de rang.
Non seulement on a une sorte de hiérarchie qui s’impose dans les système urbain d’un pays donné ; aussi les
trajectoires individuelles de villes, qui captent de la population ou qui la perdent par cause de la révolution
industrielle, ne perturbent pas la régularité de l’ordre hiérarchique entre le villes.

Le loi de Zipf n’explique pas pourquoi cette chose se passe ! C’est quand même un instrument important, il
permet de voir le moment (après de quand) on pays se stabilise et de travailler sur les grosses anomalies.

La France présente une hiérarchie qui au 1800 était très proche de la droite, mais avec le temps la hiérarchie
change : Paris grossit beaucoup plus vite de ce que la fonction permettrait, et les villes derrières a Paris (rang 2-10)
ne grossissaient pas vite comme elles devraient.
On peut comprendre pourquoi cette anomalie s’est passé : la centralisation du système politique est accompagné de
la centralisation du système économique. Ca signifie que la France a une économie très régulé par l’Etat
(capitalisme d’Etat), si le essentiel de la vie économique se décide à Paris, on a tout intérêt à s’approcher du
pouvoir. Toute les grosses entreprises françaises sont à Paris !
La France est une exception intéressant parce que dans sa hiérarchie urbaine on voit s’exprimer cette caractéristique
très française d’une économie capitaliste, qui a marché pas sur un type libérale, mais avec une grande intervention
politique (capitalisme d’Etat).

On peut faire le même exercice pour une échelle majeure, à niveau de continents.
L’UE n’a pas encore un système urbaine complètement régularisé, par rapport aux Etats-Unis. Est-ce que l’UE
pourrait jamais devenir un système régularisé ?
c) L’exemple de la ville suisse
Exemple Suisse :
Représentation de l’ensembles des villes suisse et de leur taille démographique.
Quelle répartition ont ces villes à l’échelle de la Suisse tout entière ? On a « deux suisses » : une « suisse alpine »,
dans laquelle les villes sont peu nombreuses et reparties de façon très irrégulière, et le « plateau suisse ». Dans le
plateau suisse on à une très dense concentration de villes, avec les principales villes suisses.
Comment expliquer cette anomalie par rapport à la théorie christaller ?

Première facteur : On ne doit pas expliquer cette anomalie par les alpes ou par le plateau ! Aucune configuration
topographique est la cause des anomalies dans le domaine des réseaux urbaines.
Les alpes et le plateau peuvent présenter des corrélations entre leurs délimitations et les caractéristiques du système
urbain ; quand même le système urbain ne s’explique pas par les entités naturelles, mais par le capitalisme
industriel.
Le capitalisme industriel, dans la mesure où il repose sur le principe de la concentration de richesse, de la
productivité, fait que les régions qui sont plus capables de produire une grande quantité de richesse pour leur
surface vont accueillir la plus grand densité de villes.
Le capitalisme industriel trouve ses origines dans la révolution agricole, l’agriculture du plateau est plus amène à
produire de la richesse, potentiellement plus productive que l’agriculture de montagne.
Il est claire que l’économie suisse ne se base plus sur l’agriculture depuis longtemps, et qu’elle est une économie
industrielle et de services. Donc l’agriculture n’explique plus le déficit des villes en montagne et leur concentration
sur le plateau. C’est un autre facteur : le réseaux ferroviaire, qui est extrêmement contrasté dans sa forme entre le
plateau et les alpes. La voie ferrière est très limité dans les alpes, par rapport au plateau.
La Suisse n’a pas des gisements, elle n’a pas fait la révolution industrielle sur ses ressources, sauf pour l’électricité
dans les alpes. Les alpes ont eu un peu d’activité industrielle, quand les industries se sont placées là où on pouvait
valoriser l’existence d’une électricité à bon marché.
Principalement, la croissance industrielle des villes suisse c’est fait grâce au chemin de fer, qui amenait les matières
premières et permettait de redistribuer les biens produits. Les villes comme Zurich, Bâle,…sont les villes qui se
sont mieux placées sur les réseaux ferroviaires.
Les réseaux ferroviaires sont la cause de la distribution des villes en Suisse ; elles ont avantagé le plateau, parce
que la technologie a mal avec les montagnes et privilégie les plans.

Deuxième facteur : il faut regarder la taille démographique.


Graphique qui rapport la taille des villes avec le rang.
On a 2/3 barres d’histogrammes ; en blanc la population conforme à la loi de Zipf, en noire la population effective :
on a des différences de plus en plus importantes de moment qu’on descend dans la hiérarchie.
La troisième barre indique la prise en compte de la population de l’agglomération qui est à l’autre coté de la
frontière.
La population de villes suisse de rang 2-3-4-5 est beaucoup plus important de ce que la loi de Zipf annonce : la
Suisse est une des principales anomalies à l’égard de la loi Zipf, mais une anomalie envers par rapport à la France.
Même si l’anomalie est à l’envers, c’est la même explication politique et économique : pour la France l’explication
était l’hypercentralisme parisien de la vie politique et économique. En Suisse, l’anomalie par rapport à la loi de
Zipf est expression de sont hyperfédéralisme/déficit de centralisme. Si dans le cas français il y a une série de
fonctions et services qui sont concentrés à Paris, en Suisse les mêmes fonctions sont très réparties entre les
différents villes.
On a aussi des modèles d’économie très contrastés selon les aires: les bases économiques entre (exemple) Bâle et
Genève ne sont pas les mêmes. En plus, en la Suisse est un pays avec plusieurs langues et multiculturel ; ça fait
qu’il n’y a aucune raison pour centraliser les biens et les services culturels (chaque institution culturelles sont
localisés dans les aires culturelles correspondants).
Donc : la population est beaucoup plus distribué entre les villes principales, que les pays qui sont conformes à la loi
de Zipf. Sur le plateau suisse la distribution de villes est beaucoup plus régulière.

Exemple Canada :
Présent des similitudes avec la Suisse. Non pas de point de vue de la superficie, mais pour ce qui concerne
l’hétérogénéité dans la distribution de la population.
Une petite partie au sud-est porte une importante concentration de la population (plus de la moitié de la population
canadienne), puis une deuxième concentration à l’ouest, et une immense surface au nord qui est presque sans
habitants.
Les conditions naturelles ne sont pas la cause première de cette distribution.
Le mode de production capitalistique, basé d’abord sur l’agriculture, à privilégié le régions cultivables : les zones à
sud du Canada, où le climat est plus favorable.
Répartition de la population dans les prairies canadiennes :
- Carte des fermes d‘exploitation agricoles en 1920 : leur répartition suive une régularité presque géométrique, qui
est très proche au modèle du christaller. Les exploitations son réparties de façon d’être au centre de la ressource.
- Carte en 1982 : il y a beaucoup moins d’exploitations agricoles habités, beaucoup moins de rues, et une tendance
à la concentration des exploitations. Chaque exploitation cultive un espace plus vaste, leur répartition est beaucoup
moins régulière, et elles se sont concentrés voisin au principales vois de circulation.
On a l’illustration du rôle des réseaux et de leur capacité à disperser ou concentrer les activités.
Un réseaux routière extrêmement dense favorise la dispersion, mais avec son rétracte toute une série d’activités
disparaissent pour ce concentrer sur les parties de réseaux qui lui permettent de rester en contact avec le marché.

- Si on compare la hiérarchie urbaine avec la population qu’elles devraient avoir si la loi de Zipf s’appliquait au
canada, on voit qu’il y a des villes qui dépassent. On peut mobiliser la même explication que pour la Suisse : aussi
le Canada est un pays fédérale, multi-langue, multiculturelle, avec les provinces plutôt autonomes.

Le loi de Zipf e la théorie Christaller se veulent universelles, mais elles ne marchent pas dans tous les cas. Elles
sont utiles pour comprendre des situations particulières. Pourquoi un pays ou l’autre dérange la règle ? Comment
expliquer des anomalies ?

d) Définition de la ville
Christaller n’utilise jamais le terme de ville, mais de « place centrale », un gros de marchés et de localisations de
sites de marché, par rapport à leur aire d’influence.
Comme est-ce qu’on passe d’un « concentration d’activités économiques » au concept de ville ?
Critère 1 : la définition morphologique : on a longtemps pensé que pour arriver à circonscrire l’objet, les villes
prises individuellement, il fallait se servir de l’observation visuelle (travailler avec des cartes, des photos). On
pensait à la ville comme ce qui était aggloméré dans le même point, et où il y avait discontinuité morphologique on
passait à autre chose.
- Définition morphologique et administratif : ville comme agglomération des individus et des bâtiments où les
individus habitent ; on place le limite de la ville où il y a une discontinuité. La façon la plus fréquente de définir la
ville.
En Suisse, on a définit la ville de cette façon : on a décidé qu’une ville, pour être considéré telle, devrait avoir au
minimum 10'000 habitants. La seuil change selon le pays. C’est un façon scientifique de définir la ville.
On choisit la seuil sur la base de ce qu’on imagine correspondre au concept de ville : une certaine quantité de
services, de variété,…
On a cherché, pour chaque administration nationale, de trouver le seuils quantitatif qui correspond un peu à l’idée
qu’on se fait de la ville ; on a voulu définir la taille démographique qui permet de faire correspondre la réalité à
cette idée.
Cette-ci est la définition dominante, mais elle est en train d’être révisé pays par pays. On renonce aux seuils, parce
qu’on est en train d’assister au phénomène de « navetteurs » : les personnes qui viennent en ville à travailler, mais
qui n’habitent pas là, où dans les proximités des la ville, et qui ne peuvent pas être considérés comme agglomérées
dans une ville où l’autre. On a adapté la définition de « ville », pour la considérer comme une agglomération qui
englobe aussi les communes autour, du moment qu’ils ont une 40% de leur population qui va travailler dans la ville
centre.
- Définition fonctionnelle: proposer à Christaller que ce qui n’a pas une place centrale soit l’essence même de la
ville ; on peut considérer que l’agglomération des services dans le même lieu, de différents natures et importances
est ce qui fait l’esprit de la ville, indépendamment de la morphologie et des conventions administratives.
- Définition politique : ville comme acte politique, donné un forme d’organisation et d’autonomie politique à des
populations, des habitants d’un lieu qui se coalisent pour revendiquer leur autonomie.
La définition de ville est toujours multifactoriel et les définitions sont un peu pauvres ; on sait que la ville est « plus
que ça », mais on ne sait pas définir quoi.
2. La géographie du monde et la mondialisation peut-elle être analysée en termes
principalement économiques ?
On veut maintenant réfléchir sur une échelle supranationale. Est-ce que c’est possible ?

a) Poser la question :
Le regard horizontal et le regard verticale :
C’est possible faire une réflexion géographique/scientifique sur une pure dimension horizontale ! On peut expliquer
la distribution d’un phénomène dans une lecture purement horizontal.
La théorie Christaller, qui s’intéresse à la répartition dans l’espace des services commerciaux, adopte un regard
exclusivement horizontal. Essayer de comprendre comme la pure dimension spatial/géométrique/horizontal peut
conduire à des localisation préférentielles. On est dans l’anthroposphère (les services).

Par contre, pour expliquer des anomalies dans la distribution horizontale des phénomènes on invoque la dimension
verticale. Une constitution fédérale, des langues,…font partie de la semiosphère (il s’agit d’un symbole) ; c’est la
dimension verticale.
La dimension verticale permet de comprendre le rapport explicative qu’il peut avoir entre la semiopspère et
l’anthroposphère.

Le raisonnement géographique est rarement exclusivement dans une dimension où l’autre ; les deux dimensions
complètent le raisonnement.

Comment est-ce que l’économie, en termes de richesse et d’activité, se repartie dans l’espace, à l’échelle du
monde ? C’est possible le faire seulement dans le domaine horizontal, où est-ce qu’on doit complémentaire le
raisonnement par le regard verticale ?

b) Les (mauvaises) réponses de la pensée naturaliste et évolutionniste


Propositions économiques qui parlent de cette question :
- Le modèle naturaliste (XVIIIème siècle): Les pays pauvres sont dans la zone tropical et les pays riches dans la
zones tempéré. Il y a une corrélation entre le type de climat et le PIB. On voit dans une corrélation statistique un
facteur explicatif. C’est un modèle de pensée qui en partie existe encore aujourd’hui, même s’il reste très
caricaturale.

- Les modèles évolutionnistes : considèrent que le développement économique est l’histoire de tout le monde sur la
terre, qui tous vont vivre la même trajectoire, seulement que les étapes vont être différents dans le temps.
Théorie de Morgan (fin XIX siècle) : tous les populations passent par trois étapes (sauvagerie, barbarie,
civilisation), mais certaines sont plus vites des autres.
Cette proposition est lié à la diffusion par contiguïté, nommé quand on parlait de la diffusion des maladies : ça
signifie que s’il y a une partie du monde qui accède à la civilisation avant les autres, les autres vont êtres
« contaminés » par le processus de civilisation. Il y a une sorte d’apologie de la colonisation.

Explication aussi utilisé pour comprendre l’évolution des pratiques démographiques dans les pays du monde.
Transition historique qui fait que les sociétés à très forte natalité passent à un stade intermédiaire, avant que la
croissance démographique se ralentie. C’est lui aussi un modèle évolutionniste : il suppose que tous les sociétés
passent par des successions démographiques qui s’enchaînent nécessairement. Une sorte de mécanique qui est aussi
quelque chose qui relève du modèle de la diffusion dans l’espace, diffusion dans l’espace d’un modèle inventé en
Europe et généralisé par diffusion, par imitation de pratiques.

C’est encore une vision évolutionniste (vision complètement horizontale) au cœur de la théorie économique du
développement de Rostow : les étapes de la croissance économique : tous les pays passent par un enchaînement de
phases de développement, tous passent d’un état de pré développement à un état de développement. Ceux qui sont
en retard par rapport au mécanisme se disent « sous-développées ».

c) Quelques pistes :
La carte de la répartition des 100 plus grandes emprises mondiales : elle illustre l’hyperconcentration du pouvoir de
décision des plus grandes emprises. Représentation schématique, appelée la « triade ».
Il y a trois pôles de concentration dans le monde, avec les entreprises multinationales et les gouvernements qui vont
avec eux, qui organisent l’économie mondiale. La circulation des échanges entre ces trois pôles de la triade fait que
tous se passe essentiellement entre leur trois et que le reste du monde compte très peu dans les circuits des échanges
mondiales.
Est-ce qu’il faut alors attendre que les autres pays du monde vont entrer dans la triade, selon un modèle de pensée
évolutionniste ? C’est très naïf penser comme ça!La hyperconcentration est politique, organisé ! C’est un modèle
politique qui permet une sorte de organisation de la mondialisation, au bénéfice de ceux qui ont étés les premières
dans l’avance économique.

- Un autre modèle spatiale politique qui permet de comprendre la structuration mondialisée de l’économie actuelle,
mais sur un modèle différent :
Le raisonnement de Grataloup : il part de l’idée queles trois pôles du capitalisme industriel sont des espaces qui se
sont organisés de périphéries propres : pour augmenter leur plus value, leur espace propre ce n’est pas limité aux
pays concernés, mais ils se sont dilatés à l’échelle du globe selon un modèle qui est toujours le même.
À chaque fois il y a « trois nords », avec, au centre, les lieux des décisions ; au sud de chaque pôle il y a une
« méditerranée », un espace maritime, ouverte, propice à la circulation, puis un cône avec –éventuellement – à
l’autre extrémité un petit pôle de croissance, mais toujours subordonné au gros pôle de nord.
Le modèle est égale pour l’Amérique, l’Europe occidentale, le Japon.
Les respectives puissances économiques/espaces privilégiés du sud sont l’Argentine, l’Afrique du sud, les sud-est
de l’Asie.
Selon la thèse de Grataloup, le monde et les formes de localisation de la richesse et de développement économique
sont un phénomène purement politique (de contrôle de l’espace selon un schéma qui est le même dans les trois
parties du monde, selon le concept de triade), qui ne peuvent pas être expliqué comme une diffusion.

Est-ce que ce modèle permet de comprendre la mondialisation aujourd’hui ? Est-ce que la mondialisation
contemporaine s’appuie sur ce modèle ou le fait évoluer ? Est-ce que ce qui se passe avec la redistribution des
activités peut encore s’interpréter selon cette tripartition de la triade ?
Probablement pas, parce que la mondialisation contemporaine a la caractéristique d’avoir des pôles des croissance
émergeants, qui ne correspondent pas aux espaces néocoloniaux et qui n’étaient pas prévues.
La Chine, l’Inde,…sont en train de devenir des puissances économiques autonomes de la triade : c’est une grande
nouveauté, parce qu’ils ne sont pas dans l’ombre des pôles de la triade. Ces nouveaux pôles sont des alternatives
aux modèles néocoloniaux.
On à a faire avec des nouveaux modèles de développement économique, qui ne font pas imitation des trois pôles
traditionnelles. Elles apparaissent dans des contextes culturels et politiques propres.

Le modèle de la connectivité : il présente les trois pôles, entre eux s’échangent l’essentiel de la marchandise, de
l’information, de la richesse. On est encore un peu dans le modèle de Gratalope, mais est-ce qu’il va encore durer
longtemps ? On commence à avoir de pôles décisionnelles qui n’ont pas la puissance des autres pôles
« traditionnelles », mais qui commencent à émerger et dessinent une restructuration de réseaux qui font le monde
d’aujourd’hui.

Les villes-mondes : des nouvelles villes qui sont en train de se détacher de leur territoire, de l’Etat où il y a les
capitales politiques/économiques, pour faire des échanges et des négociations entre elles. Exemple de Londres : elle
ne doit quasiment plus rien à l’Etat anglais. Les villes deviennent des villes-mondes.

La mondialisation n’est plus pensée sur le modèle néocolonial, mais on est dans la troisième mondialisation, qui
veut que les centres de décision et d’activité économique se réhiérarchise les uns par rapport aux autres.
Le cadre national ne marche plus pour penser la hiérarchie entre les villes ! Les hiérarchies urbaines ne sont
plus limités aux frontières, mais se placent de plus en plus dans un cadre mondiale.

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