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La théorie des places centrales élaborée dans les années 1930 par Walter
Christaller et August lӧsch s’occupe de la répartition des services, leur
hiérarchie, leur espacement et leurs aires de chalandise à travers le système
des villes qui jouent le rôle de lieux centraux a été développé par Christaller
et Lӧsch d’une manière indépendante. Christaller a élaboré sa théorie des
lieux centraux à partir d’un travail empirique sur la région Bavière en
Allemagne du sud ; une zone agricole et rurale. August Lӧsch a travaillé
plutôt sur la région industrielle de l’Iowa au centre américain en 1938 selon
une démarche plutôt déductive. Les deux ont travaillé séparément et ont
abouti en gros au même résultats.
La contrainte proxémique fait que les services de type banal suivent dans
leur répartition celle des utilisateurs dans la mesure où ces derniers
supportent directement le coût de déplacement contrairement aux produits
agricoles et industriels qui incorporent ce coût et les services anomaux qui
sont plus concentrés. Contrairement à l’industrie, considérée comme une
base motrice et un secteur exportateur ; les services banals sont plutôt
induits et de là suivent la répartition de la population et son pouvoir d’achat
à la différence des services anomaux qui concernent une proportion limitée
de la population où ont une périodicité limitée. Lӧsch confirma les résultats
de Christaller, formalisa la théorie des lieux centraux et avance l’idée de
portée limite et de seuil qui commande les aires de distribution des produits
et des services et les niveaux d’apparition de ces derniers.
La disposition des villes, la distribution de leur taille, leur équipement et
leurs relations obéit à un certain ordre que les deux auteurs ont essayé
d’expliciter. La fonction première d’une ville est de jouer le rôle d’un lieu
central, un lieu d’échange de biens et services dans un milieu agricole, où
se fait la production agricole et de plus en plus industrielle, il s’agit d’un
problème de centralité.
II. LA THEORIE DE WALTER CHRISTALLER
1. Le principe du commerce
- Chaque centre est l'orthocentre d'un triangle équilatère dont les sommets
sont des centres de niveau supérieur.
(3).
1. Le principe du transport : K= 4
La localisation des villes se trouve régie aussi par un autre principe, celui
du transport où les centres ont tendance à se regrouper sur des axes. Le
principe du transport permet de relier le maximum de centres par les axes.
Chaque centre devient un nœud de six axes principaux qui attirent le
maximum de centres et 6 axes secondaires. Le principe de transport fait que
la tendance de réduire le coût de transport donne lieu à des carrefours de six
branches, le maximum des centres se trouve sur des axes, le rapport est de
4.
2. Le principe de l'administration k = 7
- Son comportement n'est pas influencé par les préjugés, les biais et
l'irrationalité.
En dépit des différences qu’on peut déceler entre les deux modèles de
Christaller et Lӧsch, on ne peut que relever l’intégration dans un
cheminement vers la complexité croissante de l’économie et de
l’organisation spatiale. La théorie de Christaller s’adapte mieux à l’espace
rural de faible densité comme le sud de l’Allemagne dans les années 1930,
et la plupart des espaces des pays en voies de développement actuellement
ou l’économie est simple et se fonde sur une seule activité. Elle explique le
développement historique des réseaux de service dans plusieurs zones. Le
modèle de Lӧsch s’adapte mieux aux espaces plus peuplés, aux économies
plus complexes, en mutation économique ou l’industrie et la spécialisation
sont plus avancées et la plupart des espaces avancés de nos jours.