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L’objet ville, jusque tout récemment, était systématiquement abordé par des méthodes très
analytiques, caractérisées par le cloisonnement des études à des aspects très particuliers :
transport, urbanisme, sociologie urbaine, environnement, etc. Rares étaient les tentatives de
croisement de ces différentes approches dans une perspective transversale. Or, face aux
insuffisances de la pensée classique et, à l’inverse, au regard des potentialités de la pensée
systémique, il semble légitime de chercher à traiter la ville comme un objet complexe
susceptible d’être envisagé sous
un angle systémique.
Les méthodes analytiques:
soci envi
olo ron
tran urb
gie ne
spo anis
urb me
rt me
ain nt,
e etc.
Dès lors, la question qui se pose est celle de la nature
d’une telle approche et de sa mise en œuvre.
La ville comme système complexe:
Quand on parle de La Ville, de quelle ville s'agit-il?
La dynamique
Jay forrester industrielle La gestion
Au milieu des années 60, conscient de l’enjeu de tester sa méthode dans
d’autres domaines, Jay Forrester s’emploie à élargir le champ de ses applications
à un thème éloigné de ses préoccupations antérieures.
La croissance d’une
aire urbaine
À son vieillissement
Et à sa possible
réactivation
Dans le modèle de Forrester, deux concepts fondamentaux sous-jacents
traduisent cette orientation :
L’attractivité
Dans son modèle de dynamique urbaine, Forrester considère que les limites
sont établies par une frontière immuable séparant l’aire urbaine de
l’environnement dans lequel elle se trouve insérée.
L’environnement
L’aire
urbaine
L’environnement
1.2.2. L'attractivité relative:
L’aire urbaine exerce une attraction ou une répulsion sur les entreprises et les
différentes catégories sociales de la population. L’attraction relative détermine
le flux net qui pénètre dans l’aire. Ce principe d’attractivité relative est
primordial pour comprendre les flux de population.
1.2.3. Les trois sous systèmes du modèle:
· les entreprises nouvelles NE (New Enterprise) qui sont caractérisées par leur
dynamisme économique, par une main d’oeuvre hautement qualifiée et par un
grand nombre de postes de travail ;
•Ce coefficient influe sur le flux d’arrivée avec un certain retard dû au retard
de perception « AMMPT » (Attract Migr Mult Perc table) des conditions de
l’aire urbaine par l’environnement.
Le coefficient AMM est calculé à partir des variables auxiliaires suivantes :
• UAMM (underemp arr mob mult) qui mesure la possibilité de promotion
professionnelle de la population sans qualification vers des postes d’ouvriers
qualifiés ;
• PEM (public expenditure mult) qui mesure les dépenses publiques par rapport
au nombre d’habitants ;
•UHPM (underemp hous prog mult) mesurant l’existence éventuelle d’un plan
de construction de logements bon marché.
Nous invitons ceux que cela intéresse à se reporter au livre de Forrester pour une
explication exhaustive de son modèle.
1.2.5 Quelques simulations:
Ce temps écoulé, la quasi totalité de l’occupation du sol urbain a été réalisée. Les
nouvelles constructions commencent dès lors à décroître et le système urbain stagne à
un niveau élevé de logements en mauvais état et une industrie en déclin. Alors, une
période de récession apparaît comme résultat du vieillissement de la structure
économique et de la paralysie de la construction par manque de surfaces libres. Cette
récession s’exprime par une dégradation des conditions de logements
et d’emploi, et par un accroissement de l’émigration.
Dès lors , les niveaux associés aux ouvriers non qualifiés, aux logements en mauvais état
et à l’industrie en déclin augmentent relativement.
1.2.5.2 Équilibre:
Après avoir atteint un minimum, l’aire urbaine entre dans sa phase d’équilibre à
partir de la deux centième année. Cet équilibre n’a de sens que par rapport à
l’environnement entourant l’aire urbaine.
L’état d’équilibre est caractérisé par le fait que formellement, les flux d’entrée et
les flux de sortie se compensent.
Exemple : Le logement , les nouvelles constructions remplacent exclusivement
les démolitions.
L’état de l’aire urbaine est caractérisée, une fois l’équilibre atteint, par des
logements vieux, une industrie vieillie, une population élevée d’ouvriers non
qualifiés, un excédent de logements, des taux d’impôts élevés et un chômage
important chez les ouvriers non qualifiés.
Pour toutes ces raisons les conditions d’équilibre sont caractéristiques d’un état
économique et social défavorable.
C’est la raison pour laquelle ce modèle a été utilisé pour tester des scénarios
simulant la mise en œuvre de différentes politiques urbaines.
La politique qui semble la plus efficace consiste en un plan prévoyant aussi bien
la démolition de logements vétustes que le lancement d’entreprises nouvelles.