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Economie régionale et urbaine

Henri Capron
SBS-EM
Année académique 2008-2009

Notes de cours: http://homepages.vub.ac.be/~hcapron/sylere1_ro.ppt

Références:
Polèse M. et Shearmur R., (2005), Economie urbaine et régionale
Economica, Paris
Aydalot P., (1985), Economie régionale et urbaine, Economica, Paris

Ouvrage de sensibilisation:
Benko G., (1998), La science régionale, Que sais-je?, PUF

The web book of regional science:


http://www.rri.wvu.edu/regscweb.htm

Témoins invités
Plan du cours

• L 1. Sensibilisation à l’économie régionale et la pensée économique spatiale

Les politiques régionales dans les faits


• L 2. Politiques de développement régional
• L 3. Mesure des disparités régionales
• L 4. Nouveaux modèles de développement régional
• L 5. La compétitivité et les politiques régionale

Les fondements théoriques de l’économie régionale


• L 6. Les outils d’analyse régionale
• L 7. Les théories du développement régional
• L 8. La localisation des activités économiques
• L 9. La concurrence économique spatiale

• L 10. Etude de cas: choix d’une ville ou d’une région et appliquer les principes discutés
au cours (y compris dans le syllabus ou les lectures)
L.1.1. L’espace dans pensée économique traditionnelle

• La théorie du comportement du consommateur tient compte des éléments de


richesse sans référence aux critères de localisation;

• La théorie du comportement du producteur fait intervenir des variables de coût et


des facteurs de production sans considération des paramètres qui ont servi au
choix du lieu d’implantation de l’activité de production;

• Ainsi est-on confronté à une théorie ponctiforme essentiellement basée sur des
acheteurs sans coordonnées qui achètent leurs biens à une entreprise elle-même
sans coordonnées qui se procurent les facteurs de production à des vendeurs eux-
mêmes sans coordonnées

• La juxtaposition des comportements des agents économiques (producteurs et
consommateurs) qui permet de dégager les conditions d’équilibre d’un système
économique de concurrence pure et parfaite s’effectue dans un cadre absolument
statique et instantané: les actions et réactions entre agents se réalisent
simultanément et à coût nul
L.1.2. L’espace dans pensée économique
traditionnelle (suite)
• Dans l’univers ainsi aseptisé de la concurrence pure et parfaite, on se trouve dans
une situation d’optimum parétien caractérisé par un équilibre stable. Dans un tel
cadre, on observe que:

– Une répartition optimale des biens (égalisation des taux marginaux de


substitution entre biens);
– Une distribution optimale des facteurs (égalisation des taux marginaux de
substitution entre facteurs);
– Une quantité optimale de production pour chacun des biens (une égalisation
des taux marginaux de transformation entre biens);

• Ne peuvent être atteints que si:

– Les prix des facteurs et des biens sont uniques pour tous les agents;
– les facteurs de production sont parfaitement mobiles
– Le niveau de production des firmes est fixé par l’égalisation du coût marginal
au prix du bien
L.1.3. L’espace dans pensée économique
traditionnelle (suite)
• La confrontation de ces conditions avec la réalité économique montre la précarité du
résultat:
– Les prix des facteurs et des biens sont diversifiés dans le temps et dans l’espace
suite à l’existence de coûts de transport, l’inégale répartition des agents
économiques dans l’espace, l’inégale répartition de l’information, la différenciation
des produits;
– Des rigidités interdisent une parfaite mobilité des facteurs: barrières à l’entrée en
matière de disponibilité du capital, rétention d’information, existence de frontières;
– Phénomènes d’économies externes, présence de secteurs à rendements croissants,
imperfections de marché permettant à certaines firmes de bénéficier d’un pouvoir de
marché au détriment de l’optimum social.

L’ESPACE N’EST PAS ECONOMIQUEMENT NEUTRE

Pour que la loi de l’offre et de la demande puisse expliquer la formation d’un prix
unique, toutes les transactions doivent se dérouler en un point unique
L.1.4. L’espace dans pensée économique
traditionnelle (suite)

• L’économie spatiale est un science du concret qui étudie la relation entre l’espace
vécu et la vie économique: il n’y a pas de vie économique sans territoire

• Cela conduit à se poser des questions du type:


– Pourquoi la persistance de poches de chômage et de pauvreté dans des
régions appartenant à une même entité géographique?
– Pourquoi la désertification des régions périphériques en faveur des régions
centrales?
– Pourquoi l’engorgement des régions centrales?
– Pourquoi les disparités régionales économiques s’atténuent-elles à certaines
époques et s’aggravent-elles à d’autres?
– Pourquoi l’espace ne tend-il pas à s’homogénéiser?
– …….
L1.5. La science régionale

• La science économique traditionnelle


– Une économie ponctiforme: agents économiques concentrés en un
point sans prise en compte des critères de localisation des agents
économiques
– Parfaite mobilité des facteurs
• Une approche interdisciplinaire
– Economie régionale et urbaine
– Economie géographique et géographie économique
– Aménagement du territoire et urbanisme
– Sociologie et science politique
• Une science de l’action
– Economie régionale et urbaine et économie spatiale
– Analyse des interdépendances entre le territoire, lieu de vie, et la vie
économique et sociale
L1.6. La notion de région

• Concept flou: par référence à une aire géographique (Europe, région du


monde), une étendue de pays (Wallonie), une contrée (les Ardennes)
• Concept abstrait: objet purement théorique conçu en fonction d’une
problématique donnée (arrondissements, départements)
• Concept arbitraire: l’espace est un continuum, toute aire géographique
peut faire l’objet de découpages variés

• Dépendance du concept par rapport au critère retenu pour en déterminer


les contours: la culture, la langue, le découpage administratif, l’activité
économique dominante, le degré de concentration, le degré de
développement, les phénomènes de polarisation…
L1.7. La pensée économique spatiale: les fondements

Auteurs Apports Contexte Interrogations


économique
1820 von Thünen Théorie de la rente Economie agraire Comment se répartissent les
foncière activités agricoles?

1890 Marshall District industriel et Croissance Pourquoi les activités tendent-elles


économie industrielle à se concentrer dans l'espace?
d'agglomération

1910 Weber Théorie de la Développement Comment les entreprises


localisation industriel industrielles opérent-elles leur
industrielle choix de localisation?
1930 Hotelling Théorie des aires Crise et Qu'est-ce que l'espace change à la
de marché aménagement du concurrence?
territoire
1930 Lösch Théorie de Comment se forment les espaces
l'équilibre économiques?
économique spatial

1940 Christaller Théorie des lieux Comment se structurent les


centraux espaces urbains?
L1.8. La pensée économique spatiale: l’essor

Auteurs Apports Contexte économique Interrogations

1955 North Théorie de la base Croissance urbaine, Comment s'opère le


développement régional?
développement Pourquoi observe-t-on des
1955 Perroux Théorie des pôles de spatial inégal et processus de croissance
croissance décentralisation spatialement déséquilibrée?
industrielle
Equilibre économique Comment se réalise l'équilibre
1956 Isard spatial et méthodes économique spatial et analyser
d'analyse spatiale les performances régionales?

Théorie de la causalité Pourquoi certaines régions


1957 Myrdal circulaire cumulative éprouvent-elles des difficultés à
se développer/reconvertir?

1960 Alonso Economie urbaine Développement des Comment se localisent les


infrastructures activités dans un espace urbain?

1964 Borts-Stein Modèle néoclassique de Périurbanisation,


la croissance régionale désindustrialisation
Quels sont les facteurs à la base
de croissance régionale?
L1.9. La pensée économique spatiale: le renouvellement

Auteurs Apports Contexte économique Interrogations


1979- Friedmann Théorie du Désurbanisation, Quelles sont les options alternatives
1981 -Stöhr développement reconversion à la crise des modèles de
endogène industrielle, développement traditionnel?
décentralisation
1985 Aydalot Théorie des Inefficacité accrue des Quel est le rôle joué par le territoire
milieux instruments de politique dans la dynamique de recomposition
innovateurs économique régionale des activités

1990 Krugman- Nouvelle Externalités, Comment mieux saisir l'influence


Fujita économie agglomération des facteurs géographiques sur le
géographique focntionnement des économies?

1995 Asheim- Modèle des Systèmes régionaux Quel est le rôle de l'innovation et de
Florida régions d'innovation l'apprentissage dans les stratégies
apprenantes de développement régional?
L2.1. Fondements des politiques publiques

Déficiences
du système AFFECTATION EFFICACITE
de marché et promouvoir un convergence
institutionnelles environnement concurrentiel réelle

utilisation des COHESION UNION


convergence
ressources et STABILISATION STABILITE ECONOMIQUE ECONOMIQUE
nominale
monnaie politique monétaire ET SOCIALE politiques ET MONETAIRE
et budgétaire convergence d'ajustement
réelle structurel

intégration DISTRIBUTION EQUITE


sociale pallier les risques de
la dualisation sociale
L2.2. Fondements de la politique régionale

Fondements
théoriques

Développement Disparités Dualisation Instabilité Transfert de


spatial inégal économiques sociale économique ressources
et sociale
Principe d'équité

Croissance Inefficacité dans Politique de Mobilité des


déséquilibrée l'allocation des rééquilibrage ressources
ressources

champ du diagnostic
Favoriser la Mobilisation des
Objectivation croissance ressources
harmonieuse
Outils d'analyse spatiale Principe d'efficacité
champ d'action priorités instrumentation
L2.3. Transferts et syndrome de la dépendance
régionale
1. Modèle avec ajustement automatique 2. Modèle avec rigidité sur le marché du travail

Salaires parfaitement flexibles situation de plein emploi


Salaire Salaire
situation de plein emploi

S1 S1 Salaires non flexibles

D1 D1
S2
D2 D2

Q1 Travail Q2 Q1 Travail

Toute baisse de la demande se traduit par une baisse de salaire ce qui permet un maintien du plein emploi
Une baisse de la demande se traduit par une diminution de la quantité des travailleurs ayant un emploi a accroissement du chômage
Si les salaires pratiqués dans un secteur servent de référentiel ou si les transferts de l'Etat sont élevés, cela aura
pour effet d'accroître les rigidités sur le marché du travail

Syndrôme de la dépendance régionale:


Des transferts sociaux importants vont se traduire par une rigidification du marché du travail avec comme effet pervers,
un changement de mentalité conduisant à une demande accrue de transferts plutôt que de s'investir
dans des activités à risque tel que l'entrepreneuriat d'où enclenchement d'un cercle de dépendance régionale
L2.4. Les composantes du développement régional
L5. La multiplicité des instruments de politique régionale
Approche stratégique : Réalisation du DOCUP et amorçage d'un cercle vertueux de croissance

1.1.6.Recherche de produits agricoles nouveaux(+) 1.1.1. ACE (+/-) 1.1.3. Soutien des investissements
1.1.10. Innovation technologique des entreprises(--) 1.1.2. AIDE (+/-) 1.3.2. Assainissement agricoles et sylvicoles (+/-)
1.2.1. Développement des pôles d'excellence en RDT(++) 1.1.7. INVEST (+) des friches industrielles (--) 1.1.4.Adaptation des structures
1.2.2. Soutien trechnologique des entreprises (+/-) 1.1.9. Filière aquacole(+) agricoles et sylvicoles (+/-)
1.2.4. Partenariats internationaux (--)
1.4.6. Renforcer le potentiel humain en RDT (+/-) Investissements de
diversification

Assainissement Gestion des


des friches ressources
Augmentation de la Activité économique industrielles naturelles
R&D et orientation vers diversifiée
des secteurs novateurs
2.1.4. Gestion des ressources
hydriques et des déchets (+/-)
Développement Augmentation des
Augmentation Assainissement
Diffusion de Amélioration du des services aux moyens financiers
du taux de l’environnement
l'information en dynamisme novateur entreprises endogènes
d'investissement 1.3.3. Accès aux zones industrielles (+)
matière de R&D Amélioration de
2 Bis. Infrastructures de transports (+)
Augmentation l'infrastructure
Actions de conseil Assainissement des de l'attractivité de transport
et d'animation pour Développement du structures de la zone Développement
1.1.8. Animation économique (+) tissu des PME 1.1.5.Sylviculture (-)
les PME financières des
entreprises des zones rurales 2.1.2. Développement rural 1 (+/-)
Amélioration de 2.1.3. Développement rural 2 (+/-)
1.2.5. Pôle de télécom (++) Développement Développement
l'image de la
d'infrastructures Réduction du déficit du tourisme
1.3.1. Infrastructures d'accueil (+) région
d'accueil structurel d'emploi 2.1.1.Valorisation du patrimoine
Augmentation du Augmentation du touristique (+)
taux de croissance degré d'ouverture
extérieure

3.2.7. Economie sociale (-) Formation en


1.4.1. Soutien à la croissance et entreprise Diminution du chômage des jeunes
Diminution
à la stabilité de l'emploi (+/-)
Rapprochement du
Dans quelle mesure les interventions
Diminution du chômage féminin du
1.4.2. Services de conseil, Amélioration de
PIB à la moyenne réalisées ont-elles joué , ou sont-elles
chômage
orientation et accompagnement (+/-) la formation Diminution du chômage de
communautaire susceptibles de jouer efficacement leur
1.4.3. Adaptation des travailleurs longue durée
rôle dans l'amorçage d'un cercle
aux mutations industrielles… (+/-)
1.4.5. Liaisons centres de formation/ Ralentissement du Augmentation du vertueux de croissance ?
enseignement / entreprises (+) déclin revenu / habitant ++ Très favorable
1.4.7bis. Valorisation des ressources 1.2.3. Diffusion de la culture + Favorable
humaines dans les nouveaux gisements scientifique et technique (+/-) +/- Moyen
d'emploi (-) 3.1.3. Eveil àl'innovation (--) - Faible
3.1.1. Recyclage des enseignants 3.2.8. Prévention des pathologies (-)
- - Nul
et des formateurs (+/-) 3.2.4. Intégration handicapés (+)
3.1.2. Développement de la formation, 3.2.5. Intégration personnes
enseignement sec. et sup. (+/-) exclues du marché du travail (+/-)
3.2.1. Insertion socio-prof. 3.3.1. Adapter la formation
Amélioration de la
des jeunes cherchant un emploi (+) aux besoins (+/-)
santé publique
3.2.3. Réinsertion chômeurs 3.2.9. Garderies (-)
de longue durée (+/-)
L2.4. Le changement d’orientation des politiques
régionales
Des années soixante … … à la période actuelle
Approche top-down Approche bottom-up
Développement exogène Développement endogène
Politiques régionales nationales Politiques régionales décentralisées

Contexte économique: Contexte économique:


* phase ascendante d’un cycle long : exploitation de nouvelles * phase descendante d’un cycle long : changement de trajectoire
opportunités technologiques technologique
* croissance forte * croissance faible
* apogée de l’Etat providence * crise de l’Etat providence
* économie industrielle * économie de la connaissance

Caractéristiques : Caractéristiques :
* keynésienne : économie de la demande et compétitivité statique * schumpetérienne : économie de l’offre et compétitivité dynamique
* fordiste : produits homogènes et division du travail * toyotiste : produits différenciés, polyvalence et flexibilité
* fonctionnaliste : gestion technocratique et séparabilité des fonctions * territoriale : régions comme unités d’initiative et de gestion

MOBILITE DES RESSOURCES MOBILISATION DES RESSOURCES


Instruments de politiques régionales : Instruments de politique régionale :
* aides publiques * compétitivité des firmes locales
* infrastructures * motivation des acteurs locaux
* soutien à la consommation * formation, éducation, R&D

Concept d’équité interrégionale Concept d’efficacité régionale

Origines :
• crise des secteurs traditionnels
• crise de l’Etat-Providence
• inefficacité des politiques de stimulation de l’investissement
• préoccupation d’un développement régional plus autonome
L2.5. Vagues d'innovation et cycle Kondratieff
P h a s e d 'in v e n tio n
lo g [F /(1 -F )] P h a s e d 'in n o v a tio n

F = F o n c tio n d e d is trib u tio n lo g is tiq u e

. E c a rt
. d e s in v e n tio n s e t in n o v a tio n s
a u c o u rs d u te m p s

P o in ts c e n tra u x

t
C yc le te c h n o lo g iq u e
C yc le K ro n d ra tie ff

P ha se P ha se P hase P hase
C y c le a s c e n d a n te d e s c e n d a n te D u ré e d 'in v e n tio n d 'in n o v a tio n E c a rt c e n tra l
1. Vapo-
te x tilie r 1 7 9 0 -1 8 1 4 1 8 1 5 -1 8 4 7 58 120 47 52
2 . C a rb o -
fe rro v ia ire 1 8 4 8 -1 8 7 4 1 8 7 5 -1 8 9 5 48 85 33 47
3 . S id é ro -
m é c a n iq u e 1 8 9 6 -1 9 1 9 1 9 2 0 -1 9 4 5 50 55 23 33
4 . P é tro -
é le c triq u e 1 9 4 6 -1 9 6 7 1968- 38 16 25
5 . B io -
é le c tro n iq u e ? ? ? ? ?
D é c a la g e e n tre p é rio d e s d 'in v e n tio n : 6 3 a n s
D é c a la g e e n tre p é rio d e s d 'in n o v a tio n : 5 5 a n s
L2.6. Mutation des structures productives

Fordisme Toyotisme

nouvelles technologies Nouveaux produits différenciés

Organisation du travail Produits standardisés Réponse du marché Travailleurs polyvalents

Faibles qualifications Besoin de marchés Organisation plus intelligente


vastes et stables du travail

Diminution des coûts Diminution des coûts


Rigidité de structures Flexibilité de structures
Qualité inférieur Qualité supérieur
L2.7. Enjeux de la nouvelle économie
Environnement turbulent et complexe
Modèle
de la toile
- Environnement angoissant et anti-intuitif
"paradoxe de la productivité" - Société du savoir
- Internet
stimulation de la connaissance - Réseaux de valeur ajoutée
rendements croissants - Prospective stratégique
organisations en constant apprentissage
- Choix alternatifs en système ouvert
gestion décentralisée - Systèmes organiques et fluides
- Diversification et polyvalence : créativité
- Ambiguité et porosité des frontières
- Interactivité savoir-décision-action
gestion centralisée - Jeux d'influence et connexion
allocation des ressources
rendements décroissants
mode d'organisation figé
Défi : gérer
Structures hiérarchiques l'interface Réseaux habilités
- Environnement familier et intuitif
- Société industrielle
- Ordinateur central gouvernance proche du terrain,
- Chaîne de valeur réceptive et plus expérimentale
- Planification
- Expertise en système fermé
- Systèmes mécaniques
- Massification et normalisation : efficience
- Transparence des fonctions et des structures
- Séparation linéaire entre savoir-décision-action
- Relations de pouvoir et de contrôle

Modèle
de la citadelle

Environnement prévisible et structuré

Economie régionale et urbaine - ULB 2005 Nouveau mode de gouvernance des institutions
L2.8. Des régions industrielles aux régions apprenantes
Régio ns industrielles Régions apprenantes
B ases de la Avantages comparatifs basés sur : Avantages durables basés sur :
com pétitivité • Resso urces naturelles • Créatio n de co nnaissances
• T ravail physique • Amélioratio ns co ntinues
Systèm e de production Pro ductio n de masse Pro duction basée sur la connaissance
• T ravail physique co mme so urce de valeur • Créativité continue
• Séparatio n des fo nctio ns de pro duction et • Co nnaissance co mme so urce de valeur
d’innovatio n
• Intégratio n des fo nctio ns de pro ductio n et
d’inno vation
Infrastructure industrielle Relatio ns conventionnelles avec les fo urnisseurs Réseaux d’entreprises et relations étroites avec les
fournisseurs co mme source d’innovation
Infrastructure hum aine • T ravail à faible co ût et faible qualification • T ravail « intelligent »
• Fo rce de travail taylo riste • Amélioratio n co ntinue de la qualité des resso urces
humaines
• Système d’éducatio n et de fo rmatio n taylo riste • E ducation et fo rmation co ntinues
Infrastructures physiques • Infrastructures physiques co nçues sur une base • Infrastructures réfléchies sur une base glo bale
et de com m unications natio nale
• E change électro nique d’informatio ns entre clients,
utilisateurs finals et fo urnisseurs
Systèm e de gouvernance • Relatio ns co nflictuelles • Relations partenariales de dépendance mutuelle
industrielle • O rganisatio n hiérarchique • O rganisatio n résilliaire
• Cadre régulato ire basé sur la co mmande et le • Cadre régulato ire flexible
co ntrôle
Systèm e de gouvernance Logique fo nctio nnelle centralisée, hiérarchique et Lo gique territo riale ascendante, partenariale et proactive
institutionnelle réactive
• Séparatio n des co mpétences • Intégratio n des co mpétences
• Interventio n fo ndée sur les déficiences du marché • Interventio n fo ndée sur les déficiences systémiques
• Centralisatio n des décisio ns • D écentralisatio n des décisio ns
• G estio n administrative • Partenariat public-privé
Source : adapté et étendu à partir de Flo rida (2000)
2.9. Les étapes du processus
APPROCHE
TOP-DOWN

Foisonnement Structuration Démarche stratégique


territoriale

Acteurs & animateurs Acteurs & animateurs


économiques économiques Acteurs & animateurs
économiques

Secteur
Cluster Cluster

Acteurs & animateurs Acteurs & animateurs Acteurs & & animateurs Acteurs & &animateurs Acteurs & animateurs Acteurs & &animateurs
technologiques de formation technologiques de formation technologiques de formation

APPROCHE
BOTTOM-UP

: Degré de diffusion de l’approche


L3.1. Mesures du niveau de richesse

• Instruments de mesure:
– PIB, RRB et RRBD
– PIB=RIB=RRB-SRPRM=RRBD-SRPRM-STCRM
• Comparaisons interrégionales:
– Prix de base et prix du marché
– PPA et Euros
– Pondération par la population
• Valeurs indicées:
– (Ri/Hi)/(Rr/Hr)*100
R= niveau de richesse, H = population, i = région, r = espace de
référence

SRPRM = solde des revenus primaires en provenance du reste du monde


STCRM = solde des transferts courants en provenance du reste du monde
RRBD = Revenu régional brut disponible
Note: produit géographique pour mesurer la pression exercée sur l’espace d’une
activité économique
L3.2. Disparités régionales (PIBh; EUR25 = 100)

2002 Régions riches Régions à problèmes

Belgique Flandre 116 Wallonie 84


Bruxelles 234
France Ile-de-France 176 Corse 87
Rhône-Alpes 114 Languedoc-Roussillon 88
Espagne Madrid 128 Extremadura 62
Pais Vasco 118 Andalousia 71
Portugal Lisboa 112 Norte 62
Italia Lombardia 142 Calabia 68
Trentino 160 Sicilia 71
Polska Kujawsko-Pomorskie 70
Łódzkie 32
L3.3. Incidences du choix des instruments de mesure

BEL = 100 Année 2000 Bruxelles Flandre Wallonie


Produit intérieur brut 202,3 98,6 72,7
Revenu regional brut 145,4 103 81,6
Revenu primaire des ménages 100,2 107,5 86,4
Revenu disponible des ménages 100,6 104,9 90,8
Budget des ménages
Dépenses de consommation 117,2 100,9 93,4
Revenu disponible des ménages 110,1 102,6 92,4

- provenant de l’activité économique 107,9 106,5 86,1


- provenant du patrimoine 107,4 104,4 89,8
- provenant d’allocations sociales 117,7 94,0 105,6
Rémunération des salariés 216,1 95,9 73,0
FBCF privée 155,7 107,8 70,0
L3.4. Incidences du choix des instruments de
mesure

Bruxelles Flandre Wallonie


PIB – 2004 200,5 99,0 71,8

Revenu primaire des ménages – 2003 97,5 108,1 86,2

98,1 105,5 90,6


Revenu disponible des ménages - 2003
98,8 104,8 91,6
Revenu disponible ajusté - 2003
85,7 106,6 92,6
Indice de richesse – revenus fiscaux 2003
213,7 96,3 72,5
Rémunérations – lieu de travail – 2003
Excédent d'exploitation et revenu mixte -
99,6 110,1 82,1
2003
95,2 107,4 88,0
Rémunérations – lieu de domicile – 2003
-30,0
-20,0
-10,0
0,0
10,0
20,0
30,0
Charleroi
Liège
Mons
Thuin
Bruxelles
Soignies
Tournai
Verviers
Mouscron
Ostende
Ypres
Dinant
Philippeville
Maaseik
Dixmude
Tongres
Bastogne
Ath
Courtrai
Roulers
Hasselt
Furnes
Neufchâteau
Marche-en-Famenne
Virton
Arlon
Eeklo
Huy
matière de revenus

Tielt
Audenarde
Waremme
Namur
Saint-Nicolas
Termonde
Bruges
Turnhout
Malines
Alost
Anvers
Gand
Brabant wallon
Louvain
L.3.5. Répartition des transferts interpersonnels en

Hal-Vilvorde
-15,00
-10,00
-5,00
0,00
5,00
10,00
15,00
20,00
Charleroi

Mons

Mouscron

Thuin

Liège

Bastogne

Philippeville

Dixmude

Soignies

Tournai

Ypres

Dinant

Marche-en-Famenne

Neufchâteau

Virton

Furnes

Ostende

Ath

Arlon

Verviers

Eeklo

Roulers

Tongres

Maaseik

Tielt

Huy

Bruxelles

Courtrai

Hasselt

Audenarde

Namur

Turnhout

Saint-Nicolas

Bruges

Termonde

Anvers

Malines

Waremme

Alost

Gand
rapports aux transferts interpersonnels - 2003

Brabant wallon

Louvain

Hal-Vilvorde
L.3.6. Taux de dépendance du RD des ménages par
L3.7. Récepteurs et émetteurs des transferts

115

- 0 ,3 1
y = 423x
H a in a u t 2
110
R = 0 ,9 2
R a tio du re v e nu dis ponible /re v e nu prim a ire pa r
ra pport à la m oy e nne na tiona le

L iè g e
105 L u xe m b o u rg (B )

Nam ur W e s t-Vla a n d e re n
100 B ru xe lle s
L im b u rg (B )

An tw e rp e n
O o s t-Vla a n d e re n
95
B ra b a n t W a llo n
Vla a m s B ra b a n t

90
75 85 95 105 115 125
In d ic e d u r e ve n u p r im a ir e p a r h a b ita n t
L.3.8. Sources des flux de richesse productive et
de revenu entre arrondissements
10
F l u x d e r e d i str i b u ti o n d e s r e v e n u s p e r ç u s

H a l - V i l vo r d e
S o l d e p o s it if

L o u va i n
D iffé re n t ie l d e s i n d i c e s d e P IB e t
d e re ve n u d is p o n i b l e p a r h a b it a n t

B ra b a n t w a llo n
S o ld e n é g a t if
5 Gand
Al o s t
Différentiel des indices de revenu primaire et de revenu disponible par habitant

S a i n t- N i c o l a s A n ve r s
M a lin e s
W a re m m e
N am ur
Te rm o n d e B ru g e s
Tu rn h o u t B r u xe l l e s
Ma a s e ik
H a s s e lt
0 Au d e n a rd e
T ie lt
T o n g re s C o u r tr a i
H uy
V e r vi e r s
R o u le rs
Vi r to n Ma rc h e -e n -Fa m e n n e
E e klo
N e u fc h â te a u
Arl o n
A th
D in a n t Yp re s
F l u x d e r e d i str i b u ti o n d e l a r i c h e sse p r o d u i te
O s te n d e

B a s to g n e F u rn e s
-5
P h i l i p p e vi l l e
T o u rn a i
S o ig n ie s
D i xm u d e

L iè g e
M o u s c ro n
T h u in

Mo n s

-1 0

C h a rle ro i

-1 5
-6 0 -4 0 -2 0 0 20 40 60 80 100 120

D iffé r e n tie l d e s in d ic e s d e P IB e t d e r e v e n u p r im a ire p a r h a b ita n t


L3.9. Mise en perspective: le niveau européen
12 0
S ac h s en- A nh alt S a c hs e n

T hü r ing en
C o r nw a ll
D evo n E u ro p e (2 0 1 o s e rva ti o ns )
- 0 ,2 9
M ec k l enb ur g - V o r p o m m er n
R a ti o = 3 8 1 R e v. P ri m .
115 2
M er s ey s i d e It ä R = 0 ,7 2
C al ab r ia

B r a nd e nb u r g
B e lg i q u e (1 1 o b s e rva ti o ns )
W al es
- 0 ,3 1
R a ti o = 4 2 3 R e v. P ri m .
H a in a u t 2
E x t r em ad ur a
A s t ur i as
R = 0 ,9 1
C o rse
Ratio du revenu disponible/revenu primaire par rapport à la moyenne nationale

D o r s e t - S o m e r s et
S i c il i a N o r t he r n Ir el and La ng u ed o c - R o u s s i ll o n
110 D OM N o r t hu m b er l and Li m o us in
P ug l i a
T ees V al le y

G a li c i a C ent r o ( P T ) A uv er g n e
B as il ic at a
L anc a s hi r e M e ll er s t a
N o rra P o i t o u- C h ar ent es
S ar d eg na A nd a luc ia N o o r d - N ed e r lan d C um b r i a
B as s e- N o r m an d i e L ig ur i a
Ö vre B o ur g o g ne
M o l is e A len t ejo L o r r ai ne
P o hj o i s C a s t il l a y L eó n B r emen
M a d ei r a
C am p ani a C as t i ll a- l a M an c ha L iè g e PA C A U m b r ia
M i d l an d s Läns i
A q ui t ai ne C an t a b r i a A t t ik i
10 5 W a llo n ie K ä r nt en
L u xe m b o u r g A b ruzzo F r anc h e- C o m t é
M id i- P y r én ées S y d s v e r ig e
B u r g en la nd B r et ag ne
M u r c ia S aar l and
Y o r k s hi r e H au t e - N o r m and ie
B e r li n C ha m p ag ne- A r d enne
N o r d - P a s - d e - C a la is
P ay s d e l a Lo ir e P ic ar d i e C e nt r e
N o rt e
G r eat er M an c hes t er S m å la nd Ö s t r a Z ui d - N ed er la nd
S t ei er m ar k E as t A ng li a
S c o t lan d M ar c he A lg ar v e
A ç o r es
Nam u r W e s t - V la a n d e r e n T o s c an a
M id la nd s O o s t - N ed e r lan d V ä s t s v er i g e Ham p s hi r e
V al enc i a B r u x e lle s F r i ul i- V ene z i a G i ul ia P a is V as c o
10 0 T ir o l R h ô ne - A l p es A r ag ó n
G l o uc es t er - W il t s hi r e L a R i o ja S ur r ey - S us s ex V a ll e d ' A o s t a
L im b u r g O b er ö s t er r eic h K e nt
N ie d er s a c hs e n N o r d r hei n- W e s t f al en W ie n Å l and
R h ei nla nd - P f al z S c hl es w i g - H o l s t ei n P ie m o nt e
N i ed e r ö s t e r r e ic h S o ut he r n- E a s t er n
K ent r i k i E ll ad a C hes h ir e E m i li a- R o m ag na
W e s t - N ed e r l an d B a lea r s N av ar r a
S al z b u r g
C ana r i as V la a n d e r e n
A ls a c e La z io
Ha m b ur g
A n t w e r p e n O o s t - V la a n d e r e n
V o r ei a E ll ad a
V o r ar l b er g C at al uña
B ay e r n
V e net o
95 N i s i a A i g a io u E s s ex
B r a b a n t W a llo n
H es s en B ad e n- W ü r t t e m b er g
L o m b ar d i a
E t e lä
V la a m s B r a b a n t
Li s b o a

S t o c k ho l m
B ed f o r d - Her t f o r d s hir e M ad r id
B er k - O x f o r d s h ir e
90
Lo nd o n

Î le d e F r anc e

85
60 70 80 90 10 0 110 12 0 13 0 14 0

In d ic e d u r e v e n u p rim a ir e p a r h a b ita n t p a r r a p p o r t à la m o y e n n e n a tio n a le


L4.1. Von Thünen et la théorie de la rente foncière

Comment vont se localiser les activités agricoles lorsque le marché se situe en point central?
A fertilité invariante, les coûts de production sont indépendants de la localisation
 la distance de la terre au marché constitue le seul facteur de structuration de l'espace

de la théorie ricardienne de la rente… ...à la concurrence dans l'usage du sol dans une économie agraire…

prix prix
rente ou surplus
rente coût de transport
Ricardo
coût de coût de
production production von Thünen

fertilité décroissante distance au marché


zone de production

rente rente
bien A (denrées périssables)

bien B (céréales)

bien C (bétail)

distance au marché O = marché distance au marché


L4.2. Von Thünen et la théorie de la rente foncière
(2)

rente
bien A (denrées périssables)

bien B (céréales)

bien C (bétail)

O = marché distance au marché

prix

rente bien A (denrées périssables)


distance au marché
bien B (céréales) rente

hausse de la demande du bien B

distance au marché
bien C (bétail)

O = marché distance au marché


L4.3. Von Thünen et les aires de production

bien A (denrées périssables)


rente

bien B (céréales)

bien C (bétail)

distance au marché

marché (ville)

bien A

bien B

bien C
L4.4. Weber et la localisation industrielle: position du
problème
• Où va se localiser une entreprise dont la fonction de production est à coefficients
fixes dans un espace homogène?
- fonction de production: de type Leontieff
- espace homogène: facteurs de production également espacés
La localisation du marché et des facteurs de production étant fixée, seuls les coûts
de transport peuvent influer sur le choix de localisation → La maximisation du
profit se confond avec la minimisation des coûts de transport totaux

• Modèle général pour déterminer la localisation Z d’une entreprise:


• T =Min( q1*d1 + q2*d2 +q3*d3)

Où T = coût total de transport, qi = quantité du bien i nécessaire, di = distance entre


le lieu de localisation de l’entreprise et le site de fourniture du bien i. Les indices
1et 2 représentent respectivement les intrants nécessaires à la production du
bien final 3.
L4.5. Weber et la localisation industrielle: le
triangle de Varignon

Indice matériel = rapport entre le poids des matières premières et le produit fini
P i = Ratio du poids du bien i sur le poids du bien produit
le produit le plus pondéreux tirera vers lui la localisation optimale

Input 1 Input 2

P1 Output D P2
1

Indice matériel: Input/output


P 1>P 2 >P 3

Marché 3

P3
L4.6. Weber et la localisation industrielle: La
méthode de Palander
Isocoûts

A1

A2

Isodapanes

Localisation A3
L4.7. Minimisation des coûts de production

3.a. Marché du travail

Isodapane critique point de coût de transport minimum

Marché du travail L2: ne s'y localisera pas

Marché du travail L1: s'y localisera

Isodapane critique = courbe qui égalise le surcoût unitaire lié à une localisation
sur le marché du travail par rapport à la localisation au coût de transport minimum

3.b. Economie d'agglomération

Entreprise A
zone d'économies d'agglomération

Entreprise B
L5.1. Hotelling et la concurrence spatiale
C o m m e n t s e r é p a r tis s e n t le s e n tr e p r is e s u n m a r c h é u n ifo r m é m e n t d is p e r s é s u r u n te r r ito ir e ?
Q u 'e s t - c e q u e l 'e s p a c e c h a n g e à l a c o n c u r r e n c e ? C o m m e n t v a s 'é t a b l i r l 'é q u i l i b r e ?

L e c a s d u d u o p o le lin é a ire : 2 p ro d u c te u rs A & B

m a rc h é
E ta p e 1
P o s itio n d e A P o s itio n d e B
P a rt d e m a rc h é d e A P a rt d e m a rc h é d e B

E ta p e 2
g lis s e m e n t d e A P o s itio n d e A & B
P a rt d e m a rc h é d e A P a rt d e m a rc h é d e B

G lis s e m e n t d e B
E ta p e 3
P o s itio n d e B P o s itio n d e A
P a rt d e m a rc h é d e B P a rt d e m a rc h é d e A

G lis s e m e n t d e A
E ta p e n
E q u ilib re P o s itio n d e A & B
P a rt d e m a rc h é d e B P a rt d e m a rc h é d e A

P o s itio n d e A P o s itio n d e B
O p tim u m

P a rt d e m a rc h é d e B P a rt d e m a rc h é d e A

C o n c lu s io n s :
L a s o l u t i o n d 'é q u i l i b r e e s t s t a b l e m a i s n o n p a s o p t i m a l e
L a p r i s e e n c o m p t e d e l 'e s p a c e e n é c o n o m i e d e m a r c h é p e u t n e p a s d é b o u c h e r s u r u n e s i t u a t i o n o p t i m a l e
L5.2. Lösch et la théorie des aires de marché
La localisation des entreprises étant connue, comment vont se fixer les limites
de leur aire de marché, les prix et les parts de marché?
a) Cas général

Prix

Coût de
transport

coût de une baisse des coûts de transport


production étendra l'aire de marché et évincera
les producteurs les moins efficients
Localisation C A B
b) Politique d'accroissement de part de marché de X

X fait supporter les coûts de transports


par les consommateurs captifs au
bénéfice des consommateurs éloignés
de manière à capter le marché de Y

Entreprise X Entreprise Y
L5.3. Le modèle de Lösch
C omment se déroule le processus d'optimisation entre choix de localisation et répartition de la production?

H ypothèses: plaine homogè ne, coûts de transport assumés par les consommateurs
les entreprises bénéficient d'économies d'échelle

- aire de marché d'une entreprise

P
D
co ûts de transport

A B N iveau de prix couvrant le s coûts de production

D'
O Q

  l'aire de marché sera proportionne lle au segment AD

A D
Aire de marché

Extension de l'aire:
- Accroissemen t des coûts de transport
- Augmentation des économies d'échelle
L5.4. Structures hexagonales de Lösch
- aire de marché du secteur

Entreprise X3

B B'
Entreprise X1 Aire de marché Entreprise X2

A D A' D'
Aire de marché Aire de marché

espace intersticiel non déservi

L'hexagone est la surface géométrique s'éloignant le moins du cercle

Système en structures hexagonales d'une branche d'activité

.
E ntreprise

A ire de m arché
L6.1. Théorie néoclassique de l'échange interrégional
A . S it u a t io n in it ia le
R é g io n A R é g io n B

P D O P D' O'
P2
P1

Q 1 Q Q 2 Q

B . E c h a n g e in t e r r é g io n a l
O

O D' P 2
P2   P' D D iffé r e n tie l d e
P' D p rix n e t d e s
P1   P' c o û ts d e tr a n s p o r t
P 1
D'

Q1
E x p o rt C oût de
tra n s p o rt
Q2
Im p o r t
S i le s c o û ts d e tr a n s p o r t s o n t in fé r ie u r s à l'é c a r t d e p r ix , il y a u r a é c h a n g e ,
le q u e l c o n d u ir a à u n e é g a lis a tio n d e s p r ix a u x c o û ts d e tr a n s p o rt p rè s .
L6.2. Théorie néoclassique de la croissance
régionale
1. E quilibre interrégional
S1 R égio n A S2 R égion B
OL OL

DL DL

L1 L2
D 1? Q1 ? L1 Q 1 /L 1 = Q 2 /L 2 D2 ? Q2 ? L2
2. D éclenchem ent des disparités régionales
S1 S2
OL OL

DL DL

L1 L2
D eman de
3. P rocessus d'ajustem ent régional
S1 OL S2
OL

R etou r à l'équ ilibre

DL DL

L1 L2
M igrations

C oncusion : les déséquilibres sont tran sitoires et dépend ent de la vitesse d'ajuste ment
L6.3. Théorie de la causalité circulaire cumulative
Région A Région B
OL M2 - Déplacement de l'offre
S1 S2 OL
DL M2 - Déplacement de l'offre
DL

M3 - Demande additionnelle

M1 - Déplacement de la M1 - Déplacement induit de la


demande de travail demande de travail
suite à une augmentation suite à la diminution
de la demande de produits M3 - Réduction de la demande de la demande de produits
L1 L2
Q1/L1>Q2/L2
Q1 Demande Q2
L1 Migrations L2

Causes du phénomène: économie d'agglomération, imperfections de marché, qualifications, infrastructures…

- causalité liée au glissement des facteurs intangibles de B vers A qui accroît et entretient l'augmentation des gains de productivité
- circulaire parce que le processus se répète
- cumulatif car la première région se renforce en permanence alors que la position de la seconde région se détériore

Conclusion: l'inégalité est un déséquilibre qui entraîne des réactions du système qui ne sont pas correctrices
mais aggravent la situation initiale
L6.4. Théories néoclassiques : théories de la
convergence
Ia. E ch an g e in terrég io n al Ib . C ro iss anc e rég io n ale

le m o d èle d e b ase… …

H yp o th è se s: - m o b ilité se cto rie lle H yp o th è se s: - im m o b ilité se cto rie lle


- im m o b ilité fa cto rie lle - m o b ilité fa cto rie lle
- co û ts d e tra n sp o rt n u ls - fa cte u rs h o m o g è n e s e t su b stitu a b le s
O ffre d e b ie n s P rix re la tifs d e p ro d u ctio n O ffre d e fa cte u rs S u b stitu tio n
(X a , X b , Y a , Y b ) (P xa /P ya  P xb /P yb ) (K ,L ) (K  L )

S u rp lu s d e fa cte u rs S p é cia lisa tio n R e n ta b ilité P ro d u ctivité


(Π , w ) (Y /L , Y /K )

… ..et sa tran spo sitio n sp atiale


R é g io n s rich e s R é g io n s rich e s
d o ta tio n s in itia le s fa vo ra b le s e n fa cte u rs d o ta tio n s in itia le s fa vo ra b le s e n re sso u rce s
sp é cia lisa tio n s e n fo n ctio n d e s a va n ta g e s ra re té re la tive d e la m a in -d 'œ u vre
co m p a ra tifs e n te rm e s d e fa cte u rs

X Y L K

R é g io n s p a u vre s R é g io n s p a u vre s
 renfo rcement de la spécialisatio n jusqu'à égalisatio n des prix relatifs  migratio n des facteurs jusqu'à égalisatio n des taux de rémunératio n
 caractère co ntre-perfo rmant des po litiques pro tectio nnistes  po litiques de mo bilité des facteurs

C o n clu sio n s:
- à lo n g te rm e , il y a u ra é g a lisa tio n d e s ta u x d e ré m u n é ra tio n
- le s é ca rts in te rré g io n a u x so n t tra n sito ire s e t n e re lè ve n t q u e d e s le n te u rs d e s p ro ce ssu s d 'a ju ste m e n t
L6.5. Théorie de la base

Q R

Une région ne peut se développer que dans la mesure où elle bénéficie


d'une impulsion en provenance de l'extérieur (X)

Soit Y=B + R
où Y = produit égal au revenu
B = activités de base
R = activités résidentielles

Les activités résidentielles sont une fraction constante du revenu et


le revenu est lui-même un multiple du produit des exportations:

R= aY d'où: Y=B/(1-a)
Y=kB k=1/(1-a)

a= propension moyenne et marginale à dépenser localement le revenu


le revenu est un multiple (k) du produit des exportations
k sera d'autant plus élevé que les fuites à l'importation seront faibles
L6.6. Théories keynésiennes : théories de la divergence

I. M od è le d e la ca usa lité c ir cula ir e cum ula tiv e

D em and e P ro d u ctio n
(D ) (Q )

C o m p étitivité P ro d u ctivité
(Y /L , Y /K )

L 'inég alité est u n d éséq u ilibre q u i entraîne d es réactio ns d u systèm e

R ég io ns riches
avantag e abso lu en term es d e stru ctu res p ro d u ctives
(cap ital, q u alificatio n, inno vatio n)

L K

R ég io ns p au vres
ad ép lacem ent d es facteu rs en fo nctio n d es p ersp ectives d e revenu
a co nfiscatio n d 'u ne p art im p o rtante d es g ains d e p ro d u ctivité résu ltant d u p ro g rès techniq u e
p ar les rég io ns centrales et q u i co ntribu e à am élio rer la p o sitio n d e la rég io n riche
a d étério ratio n d e l'esp rit d 'entrep rise p ar le d ép lacem ent d e la m ain-d 'œ u vre q u alifiée

C o nclu sio ns:


- d éficience d es stru ctu res éco no m iq u es et so ciales au to -entretenu e p ar la d im inu tio n d es resso u rces
- les réactio ns d u systèm e ne so nt p as co rrectrices m ais ag g ravent la situ atio n initiale
L6.7. Modèle Centre-Périphérie

- existence d'une structure hiérarchisée d es esp aces éco no m iq ues


E lle résu lte no n seu lem ent de do tatio ns différentes en facteurs m ais ég alem ent :
- d 'une co ncentratio n des activités à haute V A
- d 'un enviro nnem ent so cio -culturel p lus favo rable
- d 'une sp écialisatio n d ans les activités pro du ctives aval
- d 'une canalysatio n des po tentialités d e la périp hérie
- p erm anence d es inégalités fo ndam entalesd 'une
- seu ls les centres o nt u n po uvo ir sur leur pro pre dévelo pp em ent
- les p ays les m o ins avancés exercent des p ressio ns pertubatrices via les m igratio ns
tandis que les C entres investissent dans d es "pays-ateliers"

Pa ys rich es

R égion s cen trales

K L

R ég ion s p érip h ériq u es

P ay s en retard d e d évelo p p em en t

- Le centre se sp écialise d ans les activités à hau te intensité capitalistique et relèg ue à la


périp hérie les activités traditio nnelles
- Les circuits financiers canalysent les flu x de capitaux vers les C entres qui les réallo uent et
investissent dans les pays les m o ins avancés p o u r bénéficier d u faible niveau du co û t d u travail
L6.8. Théorie des pôles de croissance

- la croissance n'est pas un processus linéaire et équilibré mais


mais un processus complexe se propageant dans le déséquilibre
- certaines unités jouent un rôle structurant fondamental qui génére des relations de dominance, se
traduit par des phénomènes de polarisation et hiérarchise l'espace et l'activité économique

Région polarisée

Régions voisines Demande initiale

Macro-unité
(activités motrices)

effets directs
Revenus Demande dérivée

activités amont-aval

Installation d'unités dépendantes


effets indirects effets induits
Demande additionnelle

Phénomènes de confiscation de la croissance


d'où théorie de la croissance sectoriellement et spatialement déséquilibrée
L6.9. Modèle du développement endogène
Origine: crise du modèle de développement de type industriel (comportements différenciés grandes entreprises-PME)
Alternative: approche territoriale du développement
- les milieux sont à la source du développement
- liaison avec les besoins de la population et non plus de la demande externe
- participation active de la population basée sur les valeurs sociales et des règles de jeu coopératives
- valorisation des ressources locales en misant sur le potentiel endogène
- approche globale intérgrant les divers aspects de la vie sociale

Demande biens-salaires
satisfaction des besoins locaux
accroissement de productivité et diversification
demande locale génératrice d'emplois
accroissement de l'emploi
effets indirects
accroissement de la demande biens-salaires
effets induits
accroissement de la demande en machines et équipements
processus d'apprentissage
innovations technologiques et produits nouveaux
valorisation du savoir-faire local
accroissement des exportations

Initialement, la demande de biens-salaires résulte de la nécessité de satisfaire les


besoins de la population locale au travers d'une valorisation des ressources locales
Cette théorie rompt avec la théorie de la base
L7.1. L’utilisation du sol en milieu urbain

rente rente R1 courbe d'enchères d'un agent


urbaine urbaine
R4<R3<R2<R1

différents usages du sol: logements,


transports, services, production industrielle… R4 R2

courbe enveloppe:
Courbe enveloppe R3 courbe de rente

O = centre distance au centre O = centre distance au centre


L7.2. Localisation des activités en milieu urbain
L7.3. Christäller et la théorie des places centrales
L7.4. La taille des villes et leur rang dans la
hiérarchie urbaine
• La Loi de Zipf (loi rang-taille):

Pi = P1/Riα
où P = population de la ville
R = rang de la ville dans l'ensemble des villes
α = paramètre représentatif de l'inégalité dans la distribution des villes

Classant les agglomérations urbaines par ordre décroissant, cette loi énonce que pour
a = 1, la population des villes de rang 2 aurait une taille égale à la moitié de celle de la
ville de rang 1, celle de rang 3 aurait une taille égale au tiers de la ville de rang 1 et
ainsi de suite.

• Exemples:
France Paris, ville de rang 1
Lyon, Marseille-Aix, ville de rang 7 (P7/P1 =0,14)
Lille, Toulouse, ville de rang 10(P10/P1 =0,10)
Allemagne Ruhr, agglomération de rang 1
Berlin, agglomération de rang 2
Hambourg, agglomération de rang 3
Francfort, Stuttgart, Munich, agglomérations de rang 4
L7.5. Types de hiérarchie spatiale

Rang des villes

60

50 Organisation polycentrique
log(Population)

40

30

20
Organisation primatiale
10

0
0 10 20 30 40 50 60
log(Rang)
L7.6. Hiérarchie spatiale en France (1999)

10000
Paris
Pi=4140*Ri-1,01
1000 Lille
R2 = 0,99
Marseille
N= 182
population

Lyon
100

10

Coordonnées logarithmiques
1
1 10 rang 100 1000
L7.7. L’interaction spatiale entre espaces

La loi de Reilly:
deux centres s'attirent en fonction directe de leur masse et en fonction inverse de leur distance

Modèle gravitaire:

a) formulation de base

Aij = aPiPjDij-2 Aij = interaction entre i et j


Pi = population du centre i
Dij = distance entre i et j

b) formulation générale

Aij = aEibRjcIij Ei =capacité d'émission de i


Rj = capacité de réception de j
Iij = fonction d'interaction spatiale
Formes d'interaction spatiale:
a) fonction parétienne
Iij = Dij-d
b) fonction exponentielle
Iij = exp(-dDij)
L7.8. Potentiel des systèmes d’innovation régionaux

Potentiel élevé Potentiel faible


Spécificités infrastructurelles Autonomie budgétaire Dépenses décentralisées
Existence d’un marché des Organisations financières nationales
capitaux régional
Compétences régionales en Influence limitée sur les choix en
matière d’ infrastructures matière d’infrastructures
Stratégie industrie-université Projets d’innovation fragmentés
Spécificités superstructurelles régionale
Organisation institutionnelle Culture de type coopératif Culture de type concurrentiel
Apprentissage interactif Individualisme
Consensus associatif Dissensions institutionnelles
Organisation industrielle Relations du travail harmonieuses Relations du travail antagonistes
Encadrement de la formation des Acquisition des compétences sans
travailleurs soutien direct de l’entreprise
Externalisation d’activités Internalisation des fonctions
Processus d’innovation interactif commerciales
R&D en circuit fermé et propension
via échanges de connaissance à innover limitée
Organisation de la gouvernance Inclusive Exclusive
Proactive Réactive
Consultative Autoritaire
Hétérarchique Hiérarchique
Source : Adapté de Cooke et al., 2000.
L7.9. Analyse des potentiels d’innovation régionaux

Organisation politique élevée Degré d'autonomie régionale


Capacité infrastructurelle élevée +
. W a llonie . Brux e lle s . Flandre . Baden-W ürttemberg
. Basse Silesie
. Pays de Galles

Organisation des firmes élevées


. Pays de Galles
. Friuli
. Styrie
Pays Basque

. Tampere
Brabant
. Styrie . Pays Basque . Centro
. Fla ndre
. . Brabant
. Féjer
Baden-W ürttemberg

Capacité institutionnelle élevée


. Friuli - Efficacité de la politique d'innovation
+
+
Liens avec les institutions relais
- . Tampere Capacité institutionnelle faible
. Brux e lle s

. W a llonie
. Brabant
. W a llonie . Féjer

. Pays Basque . Centro


. Brux e lle s
. Friuli . Centro
. Styrie , Fla ndre
. Pays de Galles Organisation des firmes faible
. Baden-W ürttemberg

. Lower Silesia

Liens interfirmes
+ Capacité infrastructurelle faible Organisation politique faible

Source : Ada pté e t é te ndu de Cooke et a l., 2000.


L7.10. Exemples d’agglomération

Région Date Acteurs Types Nature


Silicon Valley 1920 Univ (Stanford) Parc scientifique Planifié
1920 Etat militaire Technopole Spontané
1937 Hewlett-Packard Technopole Spontané
1970 GE multisectorielles-PME District Spontané
Route 128 1944 Univ (Applied Electr. Lab) Parc scientifique Planifié
1940 Univ et électr. Technopole Spontané
Cambridge Science park 1985 Univ Parc scientifique Planifié
Emilie-Romagne 1970 PME District Spontané
Bade-Wurtemberg 1980 Automobile-électronique Milieu innovateur Spontané
Catalogne 1970 GE-Etat Système d'innovation Spontané
Pays de Galles 1980 GE-Etat Système d'innovation Spontané
Midi-Pyrénées 1960 GE-Etat Système d'innovation Spontané
L7.11. Les effets de débordement de connaissance

• L’agglomération des activités économiques est source d’externalités


dynamiques → les interactions entre individus encouragent l’apprentissage
et l’innovation qui générent des externalités pour les firmes → ces
externalités sont très importantes dans les villes, ce qui explique leur
dominance économique en dépit de coûts fonciers élevés

• Théories explicatives en présence:

Type d’agglomération Spécialisation Diversification

Situation de marché
Monopole MAR
Concurrence Porter Jacobs
L8.1. La compétitivité régionale

• La compétitivité d’une région est-elle comparable à la compétitivité d’une


entreprise?

• La compétitivité d’une région ne résulte pas seulement de la compétitivité des


firmes qui la composent et de leurs interactions mais également de la qualité de
ses structures publiques, sociales, économiques, institutionnelles et
environnementales.
• La compétitivité d’une entreprise repose sur sa capacité à affronter la
concurrence grâce à son potentiel en termes de productivité, de qualité des
produits, de flexibilité des structures et d’innovation

Compétitivité = productivité?
L8.2. Typologie des pôles de développement

Critères Modalités Mesures

Pôles de développement

Croissance de la base
Niveau d'évolution Pôle en déclin Pôle en maturité Pôle en croissance Pôle émergent Pôle potentiel économique

Degré de dépendance
Niveau hiérarchique Local Intermédiaire Supérieur spatial

Niveau de la base
Degré d'endogénéité Dominante exogène Dominante endogène technologique

Degré de dominance Dominé Dominant Interactions sectorielles

Niveau de la base
Degré de concentration Diversifié Spécialisé économique

Evolution de la base
Degré de diffusion Pur Mixte technologique

Degré de spatialisation Localisé Multipôle Maillage territorial

Degré d'autonomie Structure de


politique Intérieur Extérieur gouvernance
L8.3. Composantes stratégiques d’un cluster

Un cluster se définit comme étant un réseau productif formé :

• d’entreprises fortement interdépendantes incorporant les fournisseurs et les


sous-traitants ;
• d’un système de création de connaissance constitué d’institutions de recherche
et d’universités ;
• d’un système de formation performant ;
• d’entreprises de services marchands et plus spécifiquement de services aux
entreprises ;
• d’organes de liaison et d’intermédiation ;
• des clients
• lesquels sont liés les un par rapport aux autres au sein d’une chaîne de valeur
ajoutée.

OBJECTIF : MAITRISE DU RESEAU DE VALEUR AJOUTEE


L8.4. Jeux d’interactions dynamiques d’un cluster

↑ com pétitivité
sur le marché
mondial

markting
commun
alliances
stratégiques
et de joint insertion aux
ventures réseaux
internationaux
coopération, partena riat
combinaison des re ssources

R&D
partage
d’infor- réseau d’entrep rises,

Facteurs d’attractivité
mation fournisseu rs, sous-traitants

↑ spécialisation
formation
vision
↑ écono. d’échelle ↑ productivité de haut
straté- niveau
gique
↑ valeur ajoutée

pool de
m eilleur ressources
pouvoir de services humaines
négociation conseil
capitaux
influence sur
le monde
politique
L8.6. Animation socio-économique pour la formation de
clusters

Intermédiation et animation socio-économique pro-active

Mise en relation des entreprises – création de réseaux

Susciter la demande Assu rer la mise en Mettre en œuvre les


des entrep rises et relation de la demande démarches
leur capacité de et de l’offre existante et nécessaires pour
définir leurs besoin s structurer cette combler les
dernière chaînons manquants

Formation Services Recherche Systèmes Venture


et de haut et d’aide et capital et
éducation niveau développement d’opérateurs crédits
L8.7. Les pôles de compétitivité

• Résultent de la combinaison, sur un même territoire:


– de trois types d’acteurs : entreprises, centres de formation et unités de recherche
– de trois facteurs décisifs : partenariat, innovation et visibilité internationale
• Focalisés sur un domaine technico-économique constituant un point de confluence des acteurs
• Et disposant d’une masse critique suffisante au triple plan économique, scientifique et
technique

Enjeux

• centrage des actions sur des pôles de compétitivité afin de:


– Susciter un processus de fertilisation croisée entre les différentes catégories d’acteurs
– Régénérer le capital social en favorisant les synergies entre acteurs
– Assurer une meilleure maîtrise du potentiel de développement
– Placer la région sur la voie des régions apprenantes
⇒ avec comme objectif ultime: stimuler sur un territoire le dynamisme, la compétitivité et
l’attractivité
L8.8. Critères de sélection d’un pôle

Acquis Perspectives Développement Structuration

2. Evolution de la Constitution du
1. Base économique
base économique pôle de compétitivité

3. Base 4. Evolution de la Structuration de la


Système de formation
technologique base technologique base technologique

6. Evolution de la Structuration de la Environnement


5. Base scientifique
base scientifique base scientifique institutionnel

8. Perspectives
7. Etat du processus Stratégie de
d'évolution du
de redéploiement développement
portefeuille stratégique

Procédure de Procédure de
Pôles sélectionnés
sélection labellisation

Pôles régionaux et locaux


Pôles non Représentativité Politique de
sélectionnées régionale clustering
Concentration
Politique de grappe
spatiale/potentiel
L8.9. Structure centrale du pôle

Suivi en matière d'


Insertion dans les Recherche scientifique Formation évolution des métiers
réseaux internationaux et compétences

Intermédiation technologique

Structure centrale du pôle


Services

Marchés potentiels Veille technologique Innovation Production Marketing Veille économique Marchés existants

Evolution Amélioration
des besoins Fournisseurs des produits
Modèle d'innovation interactif

Intermédiation économique

Infrastructure Financement
L8.10. Principes d’activation d’un pôle

• Système de gouvernance équilibré guidé par l’impératif de


création de valeur ajoutée et basé sur les principes suivants:
– Stratégie fédérant une masse critique au plan technico-
économique représentative de tous les acteurs
– Relations hétérarchiques: partenariat, concertation,
synergie, inclusion
– Couverture territoriale et industrielle large
– Intégration des compétences et proactivité : projets
communs, mutualisation des fonctions, partenariats public-
privé, inscription dans une logique de marché
– Ouverture sur l’extérieur: alliances stratégiques…
L8.11. Ecueils à éviter en matière de pôle

• Comportements opportunistes exacerbés


• Relations de dominance entre acteurs: grandes
entreprises et PME, universités-entreprises, public-
privé…
• Stratégies d’appropriation de la démarche par
quelques-uns
• Éparpillement des moyens sur un trop grand nombre
de projets sans véritable valeur ajoutée
• Concentration de moyens sur des projets trop en
amont du processus de valorisation économique
L9.1. Analyse shift-share
• Méthode de nature comptable basée sur une décomposition de la croissance d’un
agrégat régional entre la croissance résultant de la structure économique de
départ, la croissance nationale et la croissance due aux spécificités régionales.
• Objectif: éclater le taux de croissance d’une région i en deux composantes
identifiant ce qui est dû à la structure d’activité initiale et ce qui est dû au
dynamisme interne de la région et ce, par comparaison aux structures
économiques de son Etat d’appartenance.

Par définition, le taux de croissance régional est égal à une moyenne pondérée
des taux de croissance sectoriels:
• •

Y = (Y − Yi ,t −1 ) / Y i ,t −1 = ∑ j (Y − Yi , j ,t −1 ) / Y i , j ,t −1 * (Y / Yi ,t −1 ) = ∑ Y (Y i , j , t −1
/ Y i,t −1)
i ,t i ,t i , j ,t i , j , t −1 j i , j ,t

• Si la croissance régionale de la région i avait crû au même rythme qu’au niveau


régional, nous aurions:
• •

N =(Y /Y )*Y = ∑ Y (Y /Y
i i,t −1 t −1 t j j,t j,t −1
)
t −1
L9.2. Analyse shift-share (suite)
• Un effet structurel Si peut être déterminé en calculant la croissance de l’emploi à
laquelle on aurait pu s’attendre si les s secteurs avaient crû au même rythme que
les taux de croissance

sectoriels nationaux:
S = ∑ Y (Y
i j j ,t i , j , t −1
/ Y i,t −1)

• Partant de là, un effet résiduel Ri, appelé également effet régional peut être calculé
comme étant égal à la croissance Ri qui ne peut être expliquée par la composition
sectorielle régionale ni par la croissance nationale:
• • • •

R =∑ Y (Y
i j i, j,t i, j,t −1
/Yi,t−1) −∑j Y (Y j,t i, j,t −1
/Yi,t−1) = ∑j (Yi, j,t −Yj,t )*(Yi, j,t−1 /Yi,t−1)

• D’où: Y i,t
= S i + Ri

• •

• Soit encore: Y i,t


− N i = ( S i − N i) + Ri Y i ,t
− N i
= S i
+ R i

• • •

(S −Ni)+R = ∑ Y (Y
i i j j,t i, j,t −1
/Yi,t−1 −Yj,t −1 /Yt−1) + ∑j (Yi, j,t −Yj,t )*(Yi, j,t −1 /Yi,t−1)

• En d’autres termes, le différentiel de croissance d’une région par rapport à son


pays s’explique par un effet de structure et un effet régional.
L9.3. Analyse shift-share (exemple)
Effet de structure Effet de dynamisme Effet national
taux de
croissance 85-90 91-96 97-00 01-05 85-60 91-96 97-00 01-05 85-60 91-96 97-00 01-05
Luxembourg 0,8 0,9 0,0 1,6 12,2 18,0 -6,9 -3,9 87,0 81,1 107,0 102,3

Namur 0,2 4,1 0,8 6,6 -22,8 11,7 -0,3 2,1 122,6 84,2 99,5 91,3

Liège -2,9 -0,8 -1,1 0,6 -25,3 -8,3 -34,3 -17,5 128,1 109,1 135,4 116,9

Hainaut -0,3 -0,7 0,3 1,9 -13,2 -14,3 -37,6 -13,4 113,5 115,1 137,3 111,5

Brabant wallon 2,3 5,1 3,5 6,3 4,1 30,4 34,0 24,7 93,6 64,4 62,5 69,0

Limbourg 1,0 -10,4 -1,4 -16,1 30,3 22,5 14,4 -17,1 68,7 87,9 87,0 133,2
Flandre
occidentale 4,4 -10,1 -1,2 -10,4 11,3 10,0 7,4 -2,5 84,3 100,1 93,8 112,9

Flandre orientale -1,2 -9,0 -2,9 -4,6 0,2 -6,5 -0,1 15,6 101,0 115,4 103,0 89,0
Bruxelles-
Capitale -3,0 25,9 0,7 4,0 -14,8 -46,4 -4,1 -3,8 117,8 120,4 103,4 99,8

Brabant flamand 3,4 4,7 3,2 6,6 10,8 24,4 20,1 6,3 85,8 70,9 76,7 87,1

Anvers -1,5 -4,8 -0,6 0,4 -0,5 3,0 -4,0 0,2 101,9 101,8 104,6 99,4

Wallonie -0,7 0,9 0,7 3,1 -13,9 0,7 -13,2 -4,1 114,6 98,4 112,5 101,0

Flandre 0,8 -5,6 -0,4 -2,6 8,1 9,0 6,0 3,0 91,0 96,5 94,5 99,6
Lectures
• 1. Transferts interrégionaux, revenus et richesse
– Capron H., Fédéralisme, transferts interrégionaux et croissance régionale (20 p.)
– Bayenet B., Capron H. et Liègeois P., L’espace Wallonie-Bruxelles
• Conclusion – Voyage au cœur de la Belgique fédérale (40p.)
• 2. La compétitivité régionale
– Gardiner B., Martin R. et Tyler P. A study on the factors of regional competitiveness (41 p.)
• 3. Les nouvelles politiques industrielles
– OECD, Competitive regional clusters
• Chapter 1. Why are cluster policies popular, again ? (25p.)
• Chapter 2. Where do the programmes originate ? (40p.)
• 4. La dimension et le développement des villes
– Pumain D., Scaling law and urban systems (26p.)
– Pumain D., Villes et systèmes de villes dans l’économie (12 p.)
– Knapp W., Schmitt P., Re-structuring competitive metropolitan regions: on territory, institutions and
governance - Rheinruhr compared with London, Paris and the Randstad holland (44 p.)
• 5. Nouvelle économie géographique
– Schearmur R. et Polèse P, Revue de la littérature, Economies d’agglomération et liens inter-entreprises
(43p.)
– Riou S., Intégration et politiques régionales en Europe : les enseignements de la synthèse économie
géographique-croissance endogène (29p.)
– Simonis D., The new economic geography, A survey of the literature (37p.)
– Baudewijns D., Structure économique et croissance locale : étude économétrique des arrondissements
belges, 1991-1997 (19p.)
Etude de cas (1)
Profil économique et perspectives de développement d’une ville ou d’une
région au sein de son espace d’appartenance

• Plan de travail

• Introduction : explicitation du choix de l’entité sélectionnée (ville ou région)


• Evolution historique de l’entité
– retracer le parcours historique de l’entité
– évolution économique, sociale, culturelle et politique
• Profil économique actuel
– principaux indicateurs économiques au cours des dix dernières années sur base
d’années de référence
– structurer le diagnostic en fonction des familles d’indicateurs (pour certains éléments du
diagnostic confronté à un manque de données, se baser sur des éléments qualitatifs)
– comparaison de l’entité par rapport à son espace d’appartenance
– place de la ville ou des principales villes de la région dans la hiérarchie urbaine
• Evaluation du modèle de développement de l’entité
– appliquer les outils d’analyse économique
– graphe des liens de causalité entre les différentes composantes de développement
– comparaison avec des cas de situation similaire
Etude de cas (2)
• Evaluation de la politique de développement actuelle
– analyse critique des principaux choix de la politique de développement
– mise en perspective par rapport à une entité similaire
• Conclusions
– enseignement de l’analyse comparativement aux évolutions de l’environnement socio-
économique et des entités de même type
– perspectives en matière de développement futur (enjeux, défis, modalités d’adaptation
ou d’inflexion de la trajectoire de développement)

• Modalités d’organisation
– travail individuel
– application des concepts appris au cours et liens avec au minimum deux lectures
– utiliser un style direct et synthétique
– séances de travail pour affiner le contenu de l’analyse
– présentation des analyses et discussions (20 minutes par étudiant)

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