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Ngomeka, 2024
Rigueur +Excellence + Lumières
UNIVÉRSITE DENISSASSOUN'GUESSO
Spécialité:
PLAN DU COURS
Introduction
Chapitre 1 : Dé nitions et rôle de l'espace
INTRODUCTION
Les objets géographiques sont considérés comme des systèmes dont les éléments qui les
modèles spatiaux. La production de ces modèles spatiaux, qui intègre l'approche systémique,
permet de fournir les informations sur les espaces ou les territoires à protéger, à aménager et
Dans les années 1970, la diffusion du raisonnement systémique a impulsé la ré exion sur le
concept d'organisation spatiale, le but étant ici de chercher à répondre aux problènes que
posent les teritoires, par ricochet les populations. Cete diffusion se fait à travers les résultats
des travaux de certains auteurs comme Roger Brunet, qui en 1980 dé nissait une organisation
spatiale comme « un ensemble plus ou moins cohérent de lieux mis en relation ». On comprend
là quils évoquent dans leurs ouvrages plusieurs notions, notamment les propriétés
systémiques de l'espace, I'état de I'art de la modėlisation et de la simulation, les systèmes
Ce cours en mettant en valeur le rôle dévolu à l'espace dans l'analyse des systèmes spatiaux,
l'étude des théories, des modèles et leurs applications dans de divers secteurs, vise à donner
aux éudiants les capacités nécessaires leur permettant d'intervenir sur les problèmes
La théorie est dé nie comme un ensemble organisé de principes, de règles, de lois scienti ques visant
organisé d'idées, de concepts abstraits appliquć à un domaine particulier. Les concepts et les
Pour Littlejohn (1989, cité par Gilles Willett, 1996), toute tentative d'explication ou de représentation
d'un aspect de réalité constitue une théorie. Il pense que, la théorie est une manière de concevoir et de
percevoir les faits et d'organiser leur représentation. Elle sert à conceptualiser et à expliquer un
1.1.2 Modélisation
La modélisation est 1'ensemble des techniques qui courent à l'élaboration des modèles spatiaux.
produire des modèles spatiaux permettant d'éclairer les processus de décisions qui peuvent partir
d'une simulation au projet d'aménagement ou de protection des lieux. La modélisation des
La manière dont I'espace est intégré à la modélisation des interactions nature-société dépend de
Cependant, la construction d'un modėle débute par la réalisation d'un diagramme. Ce diagramme
représente les différents éléments qui compose le système en terme de neuds ou stocks et des
ux, et précisent les relations établies entre les dilférents variables du système modélisé.
1.13 Modèle
Un modèle est une représentation schématique de la réalité matérielle ou immatériele servant à
écosystémique). Le modèle d'un système est une représentation abstraite qui peut être utilisée
(1965), le modèle est une «représentation idéalisée du monde réel construite pour démontrer
Les modèles permettent d'appréhender la dynamique d'un système en se fondant sur les formes
sont largement utilisés pour faire ressortir les schémas généraux d'organisation de phénomènes
divers dans l'espace et ainsi de mieux les percevoir. De ce point de vue le modèle peut être
construit pour rendre compte d'un phénomène spatial réel complexe ou en offrir une simulation.
La conception d’un modèle demande donc au préalable la connaissance du système à représenter.
On appelle plutôt modèle, les lois proprement géographiques qui commandent l'organisation de
l'espace la loi de la formation des ux en fonction des masses, qui permet la prévision de
l'importance et de la con guration des échanges ou des interactions est appelée modèle, la loi (
distance à un centre est illustré par les modèles de Von Thünen, on parle aussi de la loi ou du
Cependant, Un modèle est développé dans le prolongement d'une théorie, dont il est en fait une
projection. Il a une gamme plus limitée que la théorie dont il est issu. Le modèle est d'application plus
réduite que la théorie. Le modèle n'est donc pas une théorie (Littlejohn 1989, cité par Gilles Willett,
1996).
1.14 Simulation
La simulation des systèmes spatiaux est la reproduction arti cielle ou réaliste d'un processus ou
(système spatial ou composante spatiale) que l'on veut faire passer pour le vrai.
son comportement, d'étudier les moyens et de modi er son comportement pour le faire évoluer
dans le sens souhaité. Ce qui permet de faire des bon choix sur les scénarios ou scénarii
En effet, l'étude des espaces (systèmes) ou de leurs composantes (sous- systèmes) permet de
En effet, I'étude des espaces (systèmes) ou de leur composantes (sous- systèmes) permet de faire
des simulations sous forme de graphe, de carte, du plan, de schéma ou de diagramme pour
montrer la réalité du problème étudié et que l'option choisie peut être mise en euvre et aboutir
Pour le cas de ce cours. les principaux problèmes que connaissent nos espaces ou territoires
l'espace.
Les Géographes et les Aménageurs considèrent I'espace à la fois comme objet d'étude (ou
déterministes des rapports complexes que les sociétés nouent avec lui. L'espace permet à la
fois de xer les éléments naturels et arti ciels, d'avoir en son sein des données qui marquent
l'évolution des sociétés humaines. Produit perçu, représenté et vécu, l'espace social constitue
exemple I'espace burkinabé et l'espace congolais portent en leur sein la tradition du respect
Même s'il ne correspond pas à une stricte réalité politique, le territoire décrit un champ de
lieux et de signi cations symboliques (Diméo, 1998). Il est le lieu des réalités et des évolutions
des projets d'aménagement dans une approche participative et l'intérêt commun constitue
espace par les géographes et les aménageurs permet d'abriter les éléments culturels, les
événements vécus par un peuple (ou une population), d'élaborer la politique d'aménagement,
les documents y afférents (PNAT et SNAT) et leur mis en euvre où le diagnostic territorial
sont devenus les moyens sur lesquels les autorités s'appuient pour assurer le développement
durable. C'est le cas du Congo qui de plus en plus cherche à mettre en valeur les espaces
Bien que propriété d'un peuple donné ou la souveraineté est garantie par les limites
territoriales pour des territoire-Etat, il est possible de voir des portions des espaces de plusieurs
telle qu' elle est dé nie dans le Schéma de développement de l'espace Communautaire. Darns
certains cas on parle des espaces de projets d'intégration sous-régionale. Le cas de l'espace
euve Congo qui fait l'objet de projets pour la sous-région Afrique centrale : L'organisation
des transports uviaux à travers cet espace entre plusieurs pays de l'Afrique centrale (Congo,
RDC et RCA) et le projet de construction du pont route rail entre le Congo et la RDC. Les
et créer des synergies susceptibles de dynamiser les systèmes spatiaux. C'est les cas des zones
économiques spéciales en Chine et au Congo où en compte quatre zones (ZES de PN, ZES
de BZV, ZES d'Oyo-Olombo et ZES de Ouesso).
Fort de ce rôle des espaces, les régions françaises interviennent conjointement avec l'Etat à
travers les Schémas spéciaux prévus pour I'lle-de-France, la Corse, ainsi que des SAR
(Schéma d'Aménagement Régional), prévu pour une loi de 1994 pour La Réunion, Martinique
et Guyane.
Aussi, l'espace, lorsqu'il est réduit à l'échelle d'une agglomération, permet à l'homme de
développer les thématiques qui s'inscrivent dans les champs de I'urbanisme. C'est le cas de
T'aménagement des voiries urbaines (Photo 1) dont I'un des cas est présenté par la photo ci-
dessous.
Il est aussi évident que le travail des Géomaticiens relatif à la gestion des bases données et à
la production des outils d'analyse spatiale ne peut se faire qu'à partir d'un espace.
En mettant en place son modèle, Von Thünen répondait au problème de la localisation des activités
agricoles en fonction des coûts de production. on Thünen se demande comment vont se localiser les
activités agricoles en fonction de la distance et des coûts de production a n de maximiser la rente
foncière ? I1 s'agit donc d'un modèle de localisation des activités agricoles ou d'un modèle
économique agricole montrant que la répartition spatiale des activités agricoles autour d'un marché
est fonction de la distance au marché et du coût de production des produits. Ce modèle est basé sur
l'idée selon laquelle, le producteur cherche å maximiser le pro t tiré de sa terre. Pour cela il faut une
utilisation optimale de la terre et des coûts de transport des produits de lieu de production jusqu'au
marché. A partir de ce qui vient d'être dit, le modèle contient des variables que l'enseignant, ensemble
> Une ville unique située au centre d'un Etat isolé et constitue l'unique marché pour les
produits agricoles ;
> L'Etat est constitué d'une plaine uniforme au point de vue physique (fertilité du sol;
climat, topographie, etc.);
> Les conditions de transport sont les mêmes dans toutes les directions;
> Les prix sont xés à la ville el ne changent pas;
> Les producteurs sont motivés par la maximisation de leur pro t.
A partir de ses hypothèses Von Thünen a pu élaborer son modèle. Le modèle organise l'espace
agricole autour d'une ville-marché. Il en résulte une organisation des différentes cultures en cercle
concentrique autour du marché se trouvant au centre. On se retrouve avec quatre auréoles. Le schéma
ci-dessous répond à la question comment est représenté ou élaboré le modèle. L'enseignant doit
expliquer ce modèle aux étudiants, et toute la théorie mise en place par Von Thünen pour l'élaborer.
Ville-Marché
Maraichage et
élevage laitier
Forêt pour bois
de chauffage
ceréales
Elevage extensif
La zone de couleur noire représente la région où I' agriculture n'est plus rentable.
La formulation du modèle de Von Thünen est fondée sur l'équation suivante
R-r(p-c)-rtd
R:rentefoncière
r:rendement par unité de surface
négligeable. Il présente un gain de réalisme. Il est une contribution scienti que et pratique sur
la localisation des activités agricoles. Il donne une certaine orientation aux agriculteurs, voir
même aux décideurs sur la manière dont on doit localiser les activités agricoles pour tirer plus
- il est dif cile que les transports restent partout les mêmes et sans évolution;
- modèle fondé sur le principe de la distance euclidienne. Chaque coût de transport est calculé
en distance rectiligne
Aussi, il est dif cile qu' on se trouve dans une situation où tous les agriculteurs ont le même
comportement.
Walter christaller, Géographe allemand, à étudier en 1933 le réseau urbain de I'Allemagne du sud.
C'est cette étude qui l'a cònduit à développer la théorie dite des places centrales, une place centrale
étant un lieu physique où sont offerts des biens et services à la population environnante. La théorie de
Christaller stipule que les places centrales sont organisées de façon hiérarchique stricte, les plus petites
places dépendant des plus grandes depuis les marchés périodiques jusqu'aux grandes méropoles.
Partant des métropoles les plus importantes, Christaller essai de trouver la position idéale pour les
places centrales de niveau inférieur. Ces mėtropoles distribuent tous les biens et services,
particulièrement ceux dont l'aire de marché est la plus considérable. Idéalement, elles sont disposées
en triangle avec des aires de marché hexagonales. Voilà pour les places centrales de premier niveau.
Mais qu'on est-il des biens et services dont I'aire de marché maximale est plus petite ? Elles seront
distribuées par des places centrales de niveau inférieur. Ainsi on aura des places de second niveau. Si
on émet l'hypothèse que les facilité de déplacenment sont les mêmes dans toutes les directions, les
places centrales de second niveau se situent à égal distance des places de niveau supérieur au centre
du triangle aux angles des grands hexagones. Les centres de niveau distribuent aussi tous les biens
de second niveau.
Donc, les aires de marché de second niveau seront formés d'hexagones plus petits avec au milieu les
centres correspondants.
Le modèle de Walter Christaller permet alors de déduire qu'en théorie, les villes dans lesquelles vivent
les populations s'organisent spatialement en réseaux hiérarchisés qui fonctionnent en vertu de trois
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principe stipule que la ville est un lieu de création et de consommation de richesses. Par
populations. Plus une ville offre des biens et des services, plus son aire d'in uence en
tant que lieu central est étendue. L'espace étant homogène, l'optimisation de la
répartition des villes s'expliquerait par leur localisation aux centres et aux sommets de
central situé au centre d'un hexagone desservirait six lieux centraux au sommet de cet
hexagone. Mais chaque lieu central situé au sommet d'un hexagone appartient
également à deux autres hexagones adjacents. Cependant, quel est le rapport K entre la
dimension d'une aire de marché de niveau supérieur à celle de niveau inférieur ?
x ) +1=3.
> Principe de transport : christaller a fait intervenir les axes routiers. Ils partent des
métropoles disposées en quinconce et leurs aires de marché ne changent pas. Mais ces
métropoles risquent d'être reliées par des grands axes routiers. Cela a pour conséquence
de stimuler la création des centres secondaires sur ces axes, entre deux centres de niveau
supérieur. Donc, sur chaque axe reliant les centres de premier niveau, une ville de
second niveau viendra s' installer. lI se trouve qu'il s'agit du milieu des côtés des grands
hexagones. Les aires des marchés des centres de second niveau forment aussi des
> Principe administratif : dans le principe de marché et dans le principe de transport, les
aires d'in uence de centre de niveau inférieur sont partagés entre plusieurs centres de
niveau supérieur. Dans le cas de service étatique, une aire d'in uence, deux centres de
niveau inférieur doit généralement être totalement inscrite dans une seule aire
d'in uence de centre de niveau supérieur. Par exemple une commune ne peut pas
dépendre de deux départements. A plus forte raison, un département ne peut pas être à
k= (6x 1) + 1 =7.
réalité. Un réseau urbain se rapprocherait donc plus ou moins selon le cas du principe
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importante à tirer de la théorie de Christaller est que pour doter un territoire de services
divers de façon optimale. une hiérarchie des places centrales est nécessaire. Les services
dont I' aire de marché économique maximale est très étendue peuvent être centralisés.
Ce qui peut permettre une économie d'échelle. Par contre, les services dont l'aire de
marché économique maximale est faible doivent être décentralisés. Quand il s'agit des
services privés, cela tant généralement à se faire spontanément, mais quand il s'agit des
services publics, une situation non optimale peut perdurer. Les gestionnaires de l'Etat
Comme von Thünen, Christaller a dé nit son modèle à partir de plusieurs postulats ou
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> la banlieue.
construction, apprendra aux étudiants à construire ledit modèle et à expliquer les cing zones
qui le composent.
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Bvllons ind.
Pels dequalitė
Holeeme2one
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migrants
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H Zonedhabitationouvriêre
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