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La gestion du batiment dépend de plu- sieurs paramétres. Parmi ceus-ci, la température et Phygrométrie occupent une place de premier rang dans la hié- rarchie des facteurs dambiance. Ces deux critéres vont en _gnnde_ partie guider [’éleveur au niveau du pilotage de sa ventilation. En période endether mique tout dabord, oi Tobjectif sera devacuer lexces cPhumidlté et les gaz nnocifs en limitant fes déperditions uke chaleur puis en période exothermique (8 le systéme devia évacuer Lexcédtent de chaleur et dthumicite Pour permetire de quantifier les aifé- rents échanges de chaleur et dthumidi- 16, il est possible de réaliser des bilans thermiques et bydriques. methodes peuvent stavérer relative ‘ment complexes si nus prenons ea consideration Vensemble des pari. metres qui interviennent dans. les échanges de chaleur, ou d'eau, Pour cette raison, dans la majorite des cas, les formules utilisées négligent certains acteurs. Nous procéderons également de cette Facon en étant bien conscients que dans certaines. situations, tes valeurs obtenuies devront &ire majorées ou minorées, Pour obtenir des conditions d'ambian- ce favorables, il est souhaitable que les Bilans thermiques et hydriques Ded la suivant APPORTS D'ENERGIE = TIONS DENERGIE recherche de Téquilibre DEPERDI- Bilan thermique 41. Définition et éléments de calcul Cest la méthode qui permet de quan tilier et cle comparer les apport et les pertes d énergie sous forme de chaleur sensible Ja formule qui permet de quantifier ces échanges de chaleur est la snivan: te AA + AC'+ Fb. AS\~\DP * DV DB) pans Tae AA = Apports par les animaux (en W). AC* Apports par le Chauffage (en W). ‘AS = Apporis Solaires (en W). FL= Fermentation des litiores (en W). DP = Déperditions par les parois (en w DV = Deperditions par ta ventilation (enw), DE = Déperditions par évaporation eau (en W). Figure 47 - Les €changes thermiques dans un batiment avicole © 2. Les apports de chaleur Les appons de chaleur dans le bat ment peuvent étre de plusieurs oft gines, Ce sont les animaux qui consti- went Tune des plus. grandes sources Energie, Cet appor peut ou doit, selon le type de prodiiction et 1a sai- son, etre complété par le chauftage. Les auttes sources sont constituees notamment par le rayonnement sola re, Dans le calcul du bilan en avicultw 1, les apports solaires sont, en raison de leur falble part, généralement négl- gés. Ceci est dla Ia relativement bonne isolation des hatiments, au couleurs claives utilisées et 3 Tabsence de vitrage, Nous procéderans de cette fagon dans nas exemples, en sachant que les apports. solaites peuvent contehuer dans cemtaines stations 3 augmenter la-temperanure de plusieurs degrés Tintécieur dit bitiment. Ces quelques degrés sont pucfois. néces sstires pour limiter les problémes 2.1 La chaleur sensible pro- we par les animaux nimaue produisent de la chaleur Pe plusieurs moyens : la conduction, Te rayonnement et la convection ; cette chaleur est dite sensble, Les volailles dégagem. aussi de la. chaleur latente GGous forme d'eau ou de vapeur deat) par évaporation pulmonaire et par les Proportionnellement an poids, les doperditions sont plus importantes chez le jeune poussin que chez la volaille adulte PTEMBRE 1998 Figure 21 - Concentration massique de poussiéres dans les élevages avicoles en fonction de Vage etde lespece 40 ae = 30 Bas rr) +S i 10 Es ° mstade 1 4 4 gp me z 3 2 a ostade 3 = Z = a 3 & Espéces Stade 1 = Pinte. dindes, canard dis do 20 jours, poles de 10 jours et poules Source TTAVI, 1996 Donuleuse de 48 4 60 sorties Stade 2- Prades, canants dgés de 60 jours. dndes de 50 jours, poets de 30 ‘nis ‘stade 3 : Dinedes dees de 80 jours influence de la poussiére sur fa sant: Ia différenciation en fonction de la taille des particules est impor- tante pour étudier la santé humaine et animale, En effet, la pénétration de poussiéres dans le systéme respiratoire est en partie liée a Timportance mais surtout a li taille de la particule ‘© 4. Sur la santé animale Certaines especes avicoles comme la dinde sont sensibles 2 la poussitte, L'action de la pous- siere asso Yammoniac pro- voquent rapidement des infec- tions respiratoires. Effet taille des particules sur la santé animate La taille des particules viables conditionne leur possibilité de pénétration et de contamination des diverses parties du tractus respiratoire. Chez le poulet, les particules les plus importantes (3,7 4 7 ym) se retrouvent dans les régions supé- ricures du tractus respiratoire. I en est de méme pour les par cules tr8s fines dun diamétre de 0.3 ym retenues par le sysiéme de défense Les particules mesurant 1.1. jim se déposent principalement dans Je poumon et dans les sacs aériens postérieurs, Cest a dire les sacs aériens thoraciques pos- térieurs et abdominau Enfin, les particules les plus fines (0.312 um) pouvant passer la barriére muco-ciliaire, se locali- sent préférentiellement dans les sacs aériens postérieurs et anté- rieurs, Le courant gazeux touche dlabord les sacs aériens posté- rieurs puis les sacs aériens anté- Les poussiéres comme vecteurs de micro-organismes Les poussieres vehiculent parfois des agents pathogénes comme les Escherichia colt, les Salmo- nelles, les mycoplasmes, les virus de la maladie de New- castle, de la bronchite infee- tieuse, de la laryngo-tracheite infecticuse ou de la maladie de Marek. Les poussiéres favorisent égale- ment apparition de maladies respiratoires par leur action irri- tante comme la colibacillose du poulet ou le Mycoplasma melea- gridis chez le dindon. On peut ainsi remarquer qu’une forte concentration particulaire fait plus que doubler lincidence de Taérosacculite dans les élevages de dindons infectés par Myco- plasma meleagriats, Enfin, certaines poussiéres pour- raient étre a Vorigine d'une reac tion allergique. Ce phénomene, bien connu chez ley mammiféres (hommes et bovins), lest beau- coup moins chez les oiseaux. ‘© 2. Sur la santé humaine Plusieurs agents trouyés dans poussigre des poulaillers sont impliqués dans certains cas de maladies des poumons. Lexposition a la poussiére peut @tre la cause d'inflammation de Vepithélium des bronches. Ceci peut éire divisé en deux état inflammation aigué et bronchite chronique, La persistance de inflammation aigué conduira ensuite a une persistance de la toux et le flegme aggravé par I'infection des voies supérieures, particulia rement en hiver. De fortes concentrations de particules dans + Ky aK, (en Wine °C) représentent les Coefficients de transmission sur- faciques pour les differents iypes de ‘parois du batiment. Ce qui corves- Pond au flux de chaleur échange a Travers un metre carré de paroi pour une difference de un degre Coleius Pambiance de part et dautre de cette paroi. + 81.4 9, (enm*) représentent les sur- faces des differents types de parol ‘dit batiment. + Jey & ky, (on m) représentent tes cocffictents de déperditions Hineiques des différents types de latsons de batiment. Ceci correspond au flux de chaleur échangé @ travers wn metre de liaison pour une difference de un degre Celcius dambiance de part et autre de cet élément. +t; a4, (en Wm °C) représentent les Tonguenrs des différents types de Watson du batiment. + AT (en °C) est la difference de ten perature entre Taterieur et Texte Prieur (Tie). 1a formule de calcul du coefficient &, pour les parois classiquement rencan: rées en bitiments avicoles, est la sul vane tora 4) hy @ Dy (om W/o °C) représentent la conductive thermique de chacun des matériaux constitutife de ta Lparoi. Ml reprévente te flu de cbr leur par ne traversant une epatssenr de un mitre de co matirian lors existe une difference de nn degré Coleus dambtance entre ses deux faces ‘1 @ ey (en m) représentent Vépais- seur de chacun ides matériaur constitutife de la parot dont on recherche te confficient K. iN! pour tes parois en contact ty" jp direct avec Textérieur, est éqale a1? lorsquil agit dine parol veriieate (soubassement, bardage, pignom, ele) COLA pour la totture. 3.1.4. Exemple de calcul du coefficient K d'une parol de bardage de batiment = 8 = 6 mim (soit 0,006 m) épaisseur cde {a fibre cient dont ke coefficient d= 095 Wi = 50 mm (soit 0,05 m) de palystyr expansé dont Je coefficient 2 = O04 Wen C Comme il Sugit dune parol penile cen vomiaet avex Fextéricur, py * je est égale a 0,17. Le coefficient KK de cette parvi se calcule done de la Fagor suivanie soit en templaant [es wariables 1 rT oe gs * aga ops * = 071 wanes aes ‘abe cient Polystyrene expe 3.4.2. Premier exemple Biiimeat wvieole ce 1050 m®constrit en 1972 70 mi x 15 mp eC 35 % de pene de tofture ure Traeur de 2.20 m au bandage dont 040 m de soubasse ment ; pour un différentiel de tempo ranure de $1 °C entre Fimérieur et Pex (Gricur (+ 29 °C imerieur ev - 2°C extétieur par exemple), les dépenti tions par les parois de ce lxitiment représentem plas cle 54 KW ech gie 20 We Txt Be ceonl= +3 pores 138 nv Toul Takin TR WaC Tor COINS AF WAC para Te Batman us Seeman eae igbEiah Stiences et Techniques Aveoks | HORS SERIE- SEPTEMBRE 1998 3.1.3. Deuxiéme exemple atiment avieole dle 1050 mé consiuit ‘en, 1992 (70 mm x 15 m) et 35 9 de pente de toiture une hauteur de 2.20 m au bardage dont (1.40 m de soubassement Tanta Trappe) 08. OG Wine G polyuréthanne = 138 m’ Suit TDA) DBT WG par mY de bikiment Ici, pour le méme différentiel de te perature (+ 29°C intérieur et = 2 extérigu), nous avons qu'un peu plus de 27 kW’ de deperditions, soit un gain de 27 kW (du simple au double) centce les cleux constructions, 3.2. Les déperditions de cha- eur par la ventilation Ce sont les déperditions Tes plus importantes du batiment et celles. qui sont les plus cllfcles 4 réduine, due tant plus quil est impeéraiF de conser ser un niveau d/aération minimal de ka salle eS oe oi diageamme de Fair humide). Pour oe ear are savoir comment [utliset, nous vous java 7 Grave «pote invitons 2 vous reponer au numéro ae ‘hea par horesérie de Sciences et Techniques lia use. eure -Avicoles de Septembre 1997 taitant de Sciences et 5) HORS SER SEPTEMBRE 1998 Techniques Avicoles { li aitise de Lamiblance dans les i= ments avicoles. La formule permettant de. déterminer la quantité deau évacuée ou bitiment pat la ventilation est la suivante DVL = Quantité dean évacuce (eng) Wi = Humidité absotue intérieure (on gine dir) We ~ Hunidité absotue extérieure (on gine dair) Vo = Debit de ventilation réet (en my I est possible d'utitser Wi et We en gikg Wair si V est exptimé en ky dair-heure Bxermple Concitions extévieutes : Te = 5 °C et HIR= 806% Conditions intésieures Th = 25 °C et HR = 50% Debit de ventilation : 21. 000 mi¢h Je diagramme psychromériquee nous indique We = 42 g deawhkg clair et Wi = 10 gdeaurky dar La difference est done de 58 g deat par kg dair Sur le diagramme psychrométrique nous pouvons voir que fe volume spécifique de lair ax conditions extérieures est de 0,79 0k ‘Nous avons done ein. Par heure, nos évacuons done de norte btiment 7,3 x 21 000 = 153 300g «eau soit environ 158 litres par here. 2 = 73 gi © 4. Exemples de bilan hydrique 1.1. Premier cas ‘HHypothises + Un batiment de voles de chair de 1050 me + Chargement + 20 animaux de 0,6 kg par me: «Ventilation < 08 mi/hvkg * Conditions intéricures recherchées 25 *Cet 60% CHR + Conditions extéricures : 5 *C et 80 % HR, + Pas de systtme de refroidissersent # Des faites abreuvement et des remontées dhumidité estimées 2 30 lites par heure soit 30 kg d'eau 4.1.4. Les apports d'eau par les animaux 4.1.2. Les autres apports d'eau CCeux ei ont 6 estinés & 30 bites par ‘eure pour ensemble da atiment soit 30-000 gh, 44.3, Les échanges par [a ventilation Chaque m' eair extrait exporte Apports 1100 800 + 30 000 = 138 800 g soit pres de 140. litres Evacuation 99.792 ih soit pres de 100 litres ce qui comrespond environ a Fa proxiue- tion d'eau par kes anima, Le debit de ‘wentiation dans notre cas est insulfi- sant pour évacuer Texces lhumidité (done une partie non négligeable est due av -mawvais reglage des abreu volts). Pour obtenir Tambiance que Von recherche (25 °C et 6 % hygra- smétie}, il faucrat augmenter Te abit de ventilation de (38 800-9979) 946 nom 98 Cette augmentation du débit de venti- lation ne sera pas sans conséquences sur les consommations de chauffage 4.2, Deuxiéme cas + Un batiment de 30 000 poules pon- deuses de 1,8 Ky, équipe de batteries avec pré-séchage des Hentes, = Conditions extérieures «15 °C et 70% PAR ‘+ Conditions intérieures recherches 25°C et 60 % CHR « Debit de ventilation de 1 mtr 4.2.1. Les apports d'eau par les animaux 4.2.2, Les autres apports d'eau [Nous avons considéré qu'il n'y avait pas de fuite par Tes abreuvoirs ow «autres appons. 4.2.3, Les échanges par la ventilation exportation par m’ dair extra est de 4.2.4. Bilan Apports : 228 000 g soit 228 litres Evacuation : 218 600 g/h soit pres de 220 litres, Le débit de ventilation dans notre cas est presque suffisint pour évacuer Vhumidité, Pour obtenir un bilan hydrique équilibré, il faudrait augmenter le debit de ventilation de (228 (KK) - 218 600) ¥ 1.880 mh ‘Toutefnis nous n’avons réalisé iel que le bilan. hydrique, il aurait € souhai- table au préalable de cbaliser pour ce batiment un bilan thermique pour sider 1. déterminer les débits de venti- lation nécessaires a Tobtention des teenpeénitures recherches. Ill. Conclusion is Les ilans thermique et hydrique per- memtent une approche des échanges qui existent entre animal et som DIAGI PSYCHROME- milieu. Cette approche, qut peut sem- bler parfois irs théorique, & ceper: dant Favamtage de miewx faire com prendre les interactions des différents facteurs, Sila_yue des nombreuses for- mules de cakeul utilisées dans vette partie peuvent rebuter certains: lec {eurs, nous encourageons ceuxcci a reprendre les exemples que nous avons pris dans les deux parties et 2 remplacer les valeurs pur les do un autre batiment oe ia SS sok i ee Lee ions Sign msec, mma =) lop lS chaque jour, \ Bf BIOSUPER fait ses preuves ! Sciences ot Techniques Avicoles @) nee

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