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Section 3 : Les charges fiscales discriminatoires ou protectionnistes

(suite)

Les taxes d’effet équivalent

Il est question à l’article 90 du TCE qui relève d’un autre chapitre et qui se
rattache à la libre circulation des marchandises, qu’ « aucun E-M…similaire »

On ne pt pas frapper les marchandises venues de l’extérieur de taxes


supérieures à celles touchant les produits nationaux. On dit que cet article
comporte les dispositions relatives aux taxes d’effet équivalent.

Il y a une disposition qui encadre la politique fiscales des Etats, on exige juste
qu’elle ne soit pas discriminatoire à l’encontre des marchandises importées.

Si un système fiscal désavantage les marchandises nationales par rapport aux


marchandises importées, cela ne pose pas de problèmes au niveau du droit
communautaire d’après l’article 90 du TCE.

Quels st les développements jurisprudentiels au sujet de l’article 90 ?

La CJCE a exploité intensivement l’article 90 du TCE en opérant un contrôle


étroit des mesures nationales suspectes .Elle s’est appuyée sur le deuxième
paragraphe de l’article : en outre, aucun Etat-Membre ne frappe les produits des
autres Etats d’impositions intérieures de nature à protéger des produits
nationaux.

La CJCE a eu une interprétation large des produits similaires à ceux des produits
importés.

Quels st ces produits similaires ? On peut comparer le niveau de taxation et


détecter une violation de l’article 90 du TCE. Voir premier paragraphe.

C’est sur cette comparaison que la CJCE s’est basée, les produits à comparer
sont aussi les produits en concurrence pour déterminer si le niveau de taxation a
un caractère discriminatoire.

Produits en concurrence : Ce sont des produits répondant à des besoins


similaires pour les consommateurs.

Lorsque la cour s’appuie sur l’alinéa 2, autre condition qui s’applique : il faut
établir que le différentiel du traitement fiscal a un effet protecteur des produits
nationaux ( Arrêt Commission contre Suède du 8/04/08) --- affaire
concernant les droits d’assises sur le vin et la bière qui st moins élevés pour la
bière. Pour que la différence de taux soit contraire à l’alinéa 2 , il faut que cette
différence ait une influence sur le comportement du consommateur.

La charge plus élevée ne protège pas la bière suédoise donc pas de violation de
l’article 90 alinéa 2 du TCE.
Affaire C167/05

La Cour ne se limite pas à l’étude du taux des taxes mais aussi à ses modalités
d’application et à ses modes de calcul pour voir s’il n’y a pas d’incidence sur les
produits importés et si cela n’aboutit pas à une augmentation du prix des
produits importés sinon violation de l’article 90 alinéa 1 du TCE.

L’article 90 trouvait ses limites lorsque des produits importés sont fortement
taxés alors qu’il n’y a pas de production de produits nationaux similaires.

En outre, les autorités danoises sont fortement taxées alors que pas d’industries
automobiles au Danemark. Comme pas de produits nationaux similaires, on ne
peut pas appliquer l’article 90 du TCE.(Commission contre Danemark de
1990)

Utilisation de l’interdiction des restrictions quantitatives prévue par l’article 28


du TCE , la décision de 90 a suggéré celle-ci.

Argument présenté devant la CJCE en 2003 : Celle-ci n’a pas considéré qu’il y ait
eu une violation sur le fondement de l’article 28 du TCE.

En effet, il fallait que la liberté de circulation des marchandises soit réellement


compromise. Dans le cas danois, la Cour s’en est tenue à l’argument du
gouvernement danois selon lequel, le nombre de voitures est comparable à celui
des autres E-M.

Distinction entre les taxes d’effet équivalent et les taxes fiscales intérieures à
caractère discriminatoire.

La CJCE a soutenu qu’il ne pouvait pas y avoir de cumul de qualification.

Une charge pécuniaire ne peut être qu’une taxe d’effet équivalent contraire à
l’article 23 et 25 du TCE ou une taxe fiscale intérieure à caractère
discriminatoire contraire à l’article 90 du TCE.

Une taxe d’effet équivalent ne frappe que les produits importés et la taxe fiscale
intérieure à caractère discriminatoire frappe différemment les produits nationaux
et importés.

La difficulté est due au fait que des taxes qui frappent uniquement les produits
importés ne sont pas nécessairement des taxes d’effet équivalent lorsqu’ il
n’existe pas de production nationale ou similaire et la taxe appartient à un
système d’imposition générale d’imposition intérieure.

Certaines taxes portant de la même manière sur les produits nationaux et


importés vont être utilisés pour l’octroi d’aides aux productions nationales
lorsque ces aides compensent une partie de la charge fiscale, on hésite sur la
qualification---- taxe qui relèvent de l’article 90 car les produits nationaux sont
moins taxés que les produits importés .
Si compensation totale, on est dans le champ de l’article 90 du TCE.

Arrêt du 19/06/73 CAPOLONGO 77/72 et décision du 8/06/06 C517/04

Quels sont les enjeux ?

La conséquence d’une taxe qui viole l’article 90 est légale mais doit se
conformer aux exigences communautaires.

Si violation de l’article 23 ou 25 du TCE, il faut repenser la taxe et rembourser


la totalité ou une partie de la taxe.

Section 3 : Les restrictions quantitatives et les mesures d’effet


équivalent

(Art 28 du TCE) Pourquoi cette interdiction dans le TCE ?

Il faut libéraliser le commerce.

Les mesures d’effet équivalent posent problème, il n’existe pas des mesures
adoptées par les Etats qui sont des freins à l’entrée de marchandises d’autres
Etats sur un autre Etat.

Ex : 1) les normes sanitaires pouvant bloquer l’entrée de produits importés sur


un territoire donné. ( contrôle spécifique exercé par les Etats qui n’est pas une
restriction)

2) Les normes de santé qui peuvent interdire l’entrée de certains produits


susceptibles de porter atteinte à la santé et à la sécurité des personnes

Ces mesures peuvent-elles être prises par ses mesures d’effet


équivalent ? Si oui, quelles st les conséquences ?

L’article 28 du TCE ( à voir) concerne les importations (définition des mesures


d’effet équivalent)

L’article 29 du TCE porte sur les restrictions quantitatives et concerne les


exportations

Quel est le champ d’application de ces deux articles ?

Influence de la Commission européenne qui a pris une directive en 1969 70/50


dans laquelle elle a incité la CJCE a interprété de manière créative les
dispositions de l’article 28 et 29 du TCE

Paragraphe 1

Arrêt de 1974 Dassonville--- « les mesures correspondant à toute


règlementation commerciale des E-M susceptibles d’entraver directement ou
indirectement actuellement ou potentiellement le commerce intra
communautaire constitue une mesure d’effet équivalent. »
Rapport Sparck --- l’article 28 et 29 du TCE ont pour but de limiter le
protectionnisme ou les mesures qui avaient un effet et un objet protectionniste.

Alors que dans celui de 1974, la CJCE veut remettre en cause les mesures qui ont
« une effet direct ou indirect, actuel ou potentiel… »

La Cour considère que l’article 28 du TCE est une disposition générale qui
concerne les mesures non visées par les autres dispositions du TCE (arrêt de
1988) car il s’agit d’une prohibition générale des restrictions à la circulation.

Développement du contentieux sur le fondement de l’article 28 du TCE

Mesures nationales qui distinguent les produits nationaux et les produits


importés au détriment des produits importés alors la mesure tombe sous le coup
de l’article 28 du TCE et est contraire à celui-ci.

Ex : Campagne de promotion en faveur des produits nationaux qui va favoriser


ceux ci par rapport aux produits importés donc discriminatoire donc mesure
d’effet équivalent à des restrictions quantitatives.

Autre décision de la CJCE Cassis de Dijon de 1979 (affaire 120/78) qui


concerne une situation dans laquelle une règlementation nationale impose une
norme aux produits nationaux et aux produits importés. Cette norme s’applique
en particulier au cassis.

Il s’agit d’une norme allemande qui impose aux liqueurs de fruits un certain taux
d’alcool ( 25 %)alors que celui de Dijon ( 15 à 20%) donc il ne pt être
commercialisé en Allemagne.

L’importateur en Allemagne va porter cette question devant la CJCE--- est -ce une
mesure d’effet équivalent?

Oui, pour la CJCE car le gouvernement allemand a présenté des arguments


justifiant l’interdiction de la commercialisation de la liqueur de cassis de Dijon en
Allemagne.

Il invoque le fait qu’il s’agit d’une question de santé publique ( demander le


degré élevé dissuade à la consommation car plus il est élevé plus les prix sont
élevés donc cela limite la consommation excessive)

Cette règlementation ne constitue pas une entrave commerciale mais c’est une
technique et on ne peut y remédier que par le biais de l’harmonisation des
normes.

Cette règlementation allemande s’applique aux produits nationaux et importés et


donc pas de discrimination et donc pas de violation de l’article 28 du TCE.
L A CJCE dit que l’absence d’harmonisation due aux obstacles à la circulation
intra- communautaire résultant de disparités des législations nationales
concernant la commercialisation des produits doivent être acceptées et ce n’est
que dans la mesure où ces prescriptions peuvent être reconnues comme
nécessaires pour satisfaire à des exigences impératives tenant notamment à
l’efficacité des contrôles fiscaux à la protection de la santé publique, à la loyauté
des transaction commerciales et à la défense des consommateurs.

Cours du Mardi 10/11/09

Rappel : Compensation intégrale donc qualification de taxe à effet équivalent si


compensation partielle application de l’article 90 du TCE.

La mesure en cause s’applique indistinctement aux produits nationaux et


importés (Cassis de Dijon)

Cette décision provoque de vives réactions, certains Etats remettent en cause


une protection trop forte.

On va pouvoir saisir dans le cadre de l’article 28 du TCE de nombreuses


pratiques nationales.il s’agit par cette solution d’éliminer des règlementations qui
ont des effets restrictifs sur la libre circulation et éliminer des barrières
techniques rattachées à la spécificité nationale.

On peut penser que la CJCE a été créative.

Pour la directive 70/50 (article 3) constitue des obstacles à la libre circulation,


« les mesures régissant la commercialisation des produits et portant notamment
sur la forme, la dimension , le poids ,la composition ,la présentation,
l’identification et le conditionnement applicables indistinctement aux produits
nationaux et produits importés dont les effets restrictifs sur la libre circulation
des marchandises dépassent le cadre des effets propres d’une règlementation de
commerce. »

Il s’agit d’éliminer les barrières techniques et de traiter du problème de diversité


des législations nationales sur la commercialisation des produits (chaque Etat a
ses règles spécifiques).Cette diversité a pour conséquence une double charge
sur les produits qui circulent d’un Etat à l’autre ( cf Cassis de Dijon)

Souci de traiter la question de la diversité dans l’arrêt en exigeant que les


marchandises qui sont légalement produites et commercialisées dans un E- M
puisse l’être dans les autre Etats de la Communauté---- application du principe
de reconnaissance mutuelle

Définition : Obligation de reconnaissance de l’équivalence de la règlementation


en vigueur dans un autre Etat (il s’agit des normes techniques sur un produit
dans cassis de Dijon)
La décision cassis de Dijon consacre l’imposition de ce principe de
reconnaissance mutuelle.

Cependant, cette reconnaissance mutuelle n’est pas absolue, il y a des limites :

Notamment, lorsque les Etats peuvent se prévaloir d’exigences impérieuses «


exigences impératives » (= loyauté dans la commercialisation des produits,
défense des consommateurs) cela autorise les entorses au principe de
reconnaissance mutuelle.

Cette limite n’empêche pas qu’il y ait un contentieux nourri dans les E- M sur le
fondement de l’article 28 et 29 du TCE parce que les opérateurs économiques
peuvent tirer partie de l’invocation de l’article 28 du TCE efficacement devant
les juridictions nationales (effet direct) pour contester des règlementations qui
les gênent dans leurs activités commerciales.

D’un coté, on peut trouver que du point de vue de l’intégration européenne, ce


fort contentieux est un signe que les acteurs économiques sont les bénéficiaires
de la construction communautaire ( par le biais du principe de l’effet direct et de
la primauté) et que cela constitue un moyen de renforcer l’intégration
européenne.

Point négatif : réticence qui vient contrarier des choix politiques, économiques,
sociaux , d’encadrer les actés économiques dans l’intérêt des travailleurs et des
citoyens…--- remise en cause sur le fondement de l’article 28 du TCE.

Autre raison : les solutions, résultats que l’on pt espérer fondées sur l’arrêt
cassis de Dijon créent un cadre juridique incertain.

Contentieux nourri par le caractère imprévisible des solutions résultant des


contestations sur le fondement de l’article 28 du TCE.

Paragraphe 2 : Les modes de raisonnement

Il y en existe trois pour la CJCE et qui concernent les entraves non tarifaires aux
échanges de l’article 28 et 29 du TCE. L’article 29 du TCE concerne les
restrictions aux exportations à l’étranger.

1) A partir de l’arrêt Dassonville : Englober parmi les règles nationales


tombant sous le coup de l’article 28 qui rendent plus onéreuses ou plus
difficiles l’introduction ou la commercialisation de produits importés
sont considérés (arrêt de 1982 261/81 )--- approche puissante car dans
l’arrêt Dassonville « l’effet restrictif peut être actuel ou potentiel et
susceptible de faire tomber une mesure sous le coup de l’article 28»
Article 28 du TCE : « potentiel »--- on ne peut pas exiger des preuves actuelles
de l’impact de la mesure sur les ventes. Si conception stricte sur l’effet actuel : il
faut des éléments de fait.

Les mesures doivent être conçues de manière large, si l’effet est négligeable sur
les importations suffit pour que la mesure tombe sous le coup de l’article 28 du
TCE( arrêt Yves Rocher de 93)

Ce mode de raisonnement s’applique essentiellement lorsqu’ il s’agit des


mesures qui portent sur les caractéristiques du produit en cause. ( teneur en
alcool du cassis dans l’arrêt cassis de Dijon)

Lorsqu’ une mesure tombe sous le coup de l’article 28 du TCE, elle est
nécessairement condamnée car possibilité de justifier les entraves aux échanges.
Cette justification est possible si les Etats prouvent qu’elles sont légitimes et
proportionnées à leur but.

Dans la jurisprudence de la CJCE, il y a des mesures sur la commercialisation de


produits qui peuvent être contestées devant les juridictions nationales comme
celles sur les caractéristiques du produit.

Ex : interdiction de la publicité des produits, démarchage à domicile---


règlementation contestée ms ces mesures n’ont pas été condamnées car
justifiées et proportionnées à leurs objectifs sur le fondement de l’article 28 du
TCE.

Le deuxième mode est instauré par la CJCE qui consiste à dire que certaines
mesures n’entrent pas dans le champ de l’article 28 car elle n’ont pas
de liens suffisants avec les échanges ( arrêt de 1982 BLESGEN--- règle qui
interdit la vente et la consommation d’alcool dans les lieux publics ms règle
nationale qui n’a pas de liens avec les échanges.

Depuis 90, la CJCE écarte la qualification de mesure d’effet équivalent en disant


que les effets restrictifs de la mesure st trop indirects et aléatoires pour que l’on
puisse considérer qu’elles entrent dans le champ de l’article 28 du TCE ( arrêt
KRANTZ)

Comment fait-on pour savoir qu’une mesure a un effet indirect et aléatoire avec
les échanges---- pas de critères.

Le 3ème mode: apparu au début des années 90 ( arrêt de 93 KECK et


MITHOUARD (deux affaires jointes)visant à clarifier la jurisprudence et qui
survient pour réagir aux critiques portant sur l’existence d’une
conception large de mesures d’effet équivalent qui se présente comme
un revirement de la jurisprudence de cassis de Dijon)

La CJCE dans cette décision, va s’efforcer de définir la sphère des mesures


contraires à l’article 28 et restreindre le champ d’application de l’article 28 du
TCE et décider que les mesures qui établissent des modalités de vente sont
exclues du champ d’application de l’article 28 du TCE et elles ne le sont que
lorsqu’ elles s’appliquent à tous les opérateurs qui exercent leurs activités sur le
territoire nationale et lorsqu’ elles affectent de la même manière en droit et en
fait la commercialisation des produits nationaux et de ceux en provenance des
autres E-M.

Solution qui se justifie selon la Cour car ces mesures n’empêchent pas
davantage l’accès au marché de ces produits que les produits nationaux.

Revirement de jurisprudence où la Cour dit que pour les modalités de vente ,on
applique pas le premier raisonnement.

Est-ce efficace ? Non, car l’essai échoue. Dans la jurisprudence, il y a un souci de


nuance car la Cour ne dit pas seulement que les modalités de l’article 28 du
TCE st hors du champ de cet article.

Pourquoi cela ne réduit pas le contentieux ? 2 raisons

1) On ne sait pas ce qu’il faut entendre par modalité de vente.

En Décembre 93, autre décision qui est rendue où l’avocat général s’efforce
de répondre à cette incertitude sur cette définition (arrêt HÜNERMUND C
292/92) les modalités de vente correspondent aux questions suivantes---qui
peut vendre les produits ? comment ? où ? et quand ?

Règlementation qui exige un certain conditionnement et étiquetage du pain


surgelé pour protéger le consommateur--- est-elle une modalité de vente ou
relève-t-elle d’autre chose ?

La réponse de la CJCE consiste à dire qu’il s’agit d’une modalité de vente car
pas d’obligation de modifier le produit (=modifier les caractéristiques du
produit) donc exclusion du champ de l’article 28 du TCE (affaire
MORELATO de 2003 C416/00)

Autre exemple qui concerne la vente de pains surgelés dans les supermarchés
en Grèce qui est interdite car il faut l’autorisation d’exploitation d’une
boulangerie---est-ce une modalité de vente ou autre chose ?

La CJCE considère que la législation hellénique concerne les caractéristiques du


produit et non ses modalités de vente ( cf citation de l’arrêt) ---Affaire
Commission contre Grèce de 2006

L’arrêt MARS (barre chocolatée) de 93 ou 94----promotion sur


l’emballage du produit lui-même, elle est sur l’emballage donc pas seulement
une modalité de vente donc il faut modifier le produit. Lorsque la promotion
est interdite, il faut modifier le produit---règlementation allemande qui est en
cause qui interdit ce genre de promotion car jugé contraire à l’intérêt du
consommateur----la CJCE retient comme solution que puisque il faut modifier
le produit et que cette règlementation l’impose , c’est une mesure qui n’est
pas simplement une modalité de vente car cette mesure sort hors du champ
de l’article 28 du TCE donc elle condamnable si l’Etat s’explique sur cette
interdiction.

16/11/09

Deuxième difficulté dans Keck et Mithouard : les mesures établissant les


modalités de vente sont exclues du champ de l’art 28…

Cela signifie qu’il va falloir mesurer l’effet discriminatoire des modalités de


vente qui tombe sous le coupe de l’art 28 si elles sont discriminatoires. cela
alimente un contentieux nouveau car difficulté de déterminer si une mesure
portant sur la commercialisation des produits affecte de la même manière les
produits nationaux et les produits importés

Il faut analyser le marché, des données éco dont la CJCE n’est pas sure d’en
disposer

Ex : en Italie mesure qui interdit l’ouverture des magasins le dimanche. Un


distributeur dit que l’on pt contester cette mesure car contraire à l’art 28
donc à la libre circulation des marchandises.

Arrêt K et M qui est rendu à cette époque donc cela entre dans la définition
des modalités de vente la détermination des périodes d’ouverture entre dans
le cadre des modalités de vente

Question préjudicielle du juge italien à la CJCE sur l’incidence différente sur


les produits nationaux et importés du à cette fermeture dominicale car si les
magasins st fermés le dimanche, les gens s’approvisionnent dans les petits
commerces plutôt que dans les grands supermarchés alors que l’on vend plus
de produits en provenance des autres états-membres et que le petit
commerce vend plus de produits italiens donc nationaux. Affaire de 96
Semerano casa uno C -418 /93

Lsq question sur l’effet discriminatoire d’une mesure, renvoi par la CJCE au
juge national

Interdiction suédoise de diffuser de la pubté aux enfants de moins de 12 ans


(mesure contestée sur le fondement de l’art 28) impact différent . lsq il s’agit
de pénétrer le terroire natle, la pubté parait etre un moyen efficace ms on ne
permet aux pdts importés de pénétrer sur le marché national.

La CJCE ne nie pas l’incidence de cette mesure ms ne se prononce sur l’effet


discrimonatoire ce cette mesure et csdère que cette appréciation doit etre
faite par le juge national ( affaire De Agostini de 1987 36/95)
Sur la question de l’effet différent, pr que la msure sur les modtés de vente
entrentds le chp de l’art 28 , il faut rechercher sil’effet protectioniste de cette
mesure est assez évident

Affaire sur la vente de produits pharma--- interdiction de publicité pour des


produits qui ne st pas agrées ms produits importés peuvent- être
commercialisés sur le territoire national. Différence qui va avoir un impact
différent pour les produits agrée sur le

La mesure entre dans le champ d’application de l’art 28 ( arrêt Eurim Pharm


de 94 C 320/93)

Règlementation autrichienne sur la vente ambulante de marchandises qui


prévoyait une condition de la présence d’un établissement fixe et condition de
pxté entre le commerce ambulant et cet étab

Concerne les modtés de vente / affecte-elle de la meme manière la


commercialisation des pdts natx et les pdts importés ?

Impact différent de cette règlementation sur les produits nationaux et


importés alors que pas de différence entre opérateurs . Elle va affecter
l’avantage et l’accès des importateurs aux autre pdts des E-M.( affaire C254/
2000)

Chapitre 2 : La justification des entraves à la libre circulation des

Justification possible que pr les mesures qui tbent ss le cp de l’art 28.les


entraves tarifaires ne st pas susceptibles de justification.

Les pratiques sucp de restreindre la libre circulation des mchdises et qui tbent
ss le cp de l’art 28 et 29 ne st pas svt condamnées car le drt de l’union admet
le maintien de règles prsuivant un but légitime de manière à primer sur la
libre circulation des mchandises. Il existe une sorte de bien commun qui n’est
pas le marché qui reste limité car d’autres objifs plus importants.

Section 1 : les exceptions…

L’art 30 prévoit des exceptions « aux art 28 et 29 qui ne font pas obstacles
aux interdictions et restrictions d’importation, d’exportation ou de transit
justifiés par des raisons (à cf) »

Interprétation de l’art 30 par la CJCE qui introduit des exceptions à un pcpe et


à une libté fdtle--- interprétation stricte

Premier aspect de cette rigueur : la cour n’a jamais considéré que c’est une
réserve de svté et que les états ne pouvaient l’invoquer pour échapper à
l’application de l’art 28.
Pr la cour, les Etats disposent d’ne certaine liberté pour apprécier les
situations relevant de l’art 30 qui n’est pas une liberté totale pour éviter les
risque d’atteinte excessives aux règles régissant le marché unique

Elle se réserve le droit d’apprécier la compatibilité avec le traité du recours à


l’art 30 par les Etats-Membres.

Cette attitude la cour s’est trouvée justifier par le fait que l’art 30 cpte un
second para exifeant que les mesures restreignant la libre circulation et
justifiée par les raisons mentionnées ds la première phrase, « ne doivent pas
constituer un moyen de discrimination arbitraire ni une restriction déguisée
dans le commerce entre les Etats-membres »

Application de ce deuxième paragraphe dans certaines affaires--- pas


d’utilisation détournée de l’art 30 --- importation au R –U d’articles porno au
titre du fait qu’il existe des raisons d’op qui justifiaient des restrictions à
l’importation---raison d’op moral. (arrêt de 1979 34/79 Henn and Darby )

La cour admet des restrictions fondées sur des raisons non éco. Celles qui st
autorisées sur le fondement de l’art 30 ne peuvent être que des hypothèses
non éco c a d celles qui ne st pas susceptibles de porter atteinte au principe
des art 28 et 29. (=motifs non éco st légitimes et ceux qui st éco st
illégitimes)

Ouverture de la cour dans sa jurisprudence s’il existe d’autres motifs tirés de


l’art 30, cela peut justifier des mesures nationales restrictives.

Pr la cour, ce st des exceptions temporaires ( à la libre circulation) pour


pallier temporairement à la disparité entre les législations nationales ms une
harmonisation (par des mesures ou directives pour atteindre les objectifs
prévus à l’art 30) est prévue et sur le long terme ces exceptions ne pourront
plus être invoquées pour justifier des restrictions à la libre circulation.

L’harmonisation poursuivie correspond t-elle aux objifs poursuivis par les


Etats-Membres sur le fondement de l’art 30 ?

Dans le cadre de cte interprétation strict de l’art 30, il y a iun e solution selon
laquelle les exceptions énoncées à l’art 30 est une liste limitative---jcpe
constante depuis 1968--- on ne pt pas invoquer d’autres raisons
expressément invoquée par l’article 30 pr faire exceptions aux art 28 et 29 ;

Raisons tirée de la moralité, de l’ordre et de la sécurité publique.

Ex/ illustration : on dt permettre des exceptions aux noms des 3 car ce st des
intérets essentiels des etats contre le marché.
Pour l’op et la sécu publique--- il existe une jpce--- question de
l’approvisionnement en pétrole :on pt maintenir des discriminations entre les
pdts pétroliers natx ou importés au nom de la sécu publique--- cela est essel
pr la survie de l’Etat.

Question de la moralité publique--- on revient aux affaire du R-U ds l’affaire


des articles porno--- invocation du pcpe de la moralité publique---restriction de
l’importation justifiée au nom de l’art 30.

Il faut trouver un compromis ---les em st libres d’établir les exigences de la


moralité publique sur leur terroire et pvt le faire selon l’échelle de leur valeur
et selon la forme qu’ils ont choisi.

La cour n’impose pas du tt un alignement de ts les e m sur une conception en


vigueur ds l’un et ds l’autre au nom du bon fonctionnement du marché.
Autonomie qui doit être controlée avec ce qui est prévu ds l’art 30 ---- affaire
de 86 importation de poupées gonflables interdiction contestée car en
contradiction ac la commercialisation de celle-ci au RU ms elles st
britanniques.

Contrôle de l’invocation de l’art 30--- nécessaire qu’il n’y ait pas de


contradiction entre la politique applicable pour les pdts importés et les pdts
natx au nom de la moralité publique (affaire 121/85

Rattraper cours du 17/11/09

L’art 30 est une liste limitative des restrictions.

Cf arret Schwartz du 24/11/05 C366/05: ds un premier tps la CJCE dit que la


commercialisation des pdts est rendue plus onéreuses pas la règlementation
autrichienne dc en se fondant sur dassonville ; c’est une mesure d’effet
équivalent au sens de l’art 28

Une reglementation qui entrave la libre commercialisation des mchsies n’est


pas contraire au drt commre si elle est justifiée par une des raisons d’intérêt
général figurant à l’art 30 ou par des exges d’ordre impérative consacrée par
la jurisprudence de la cour lsq la regltation est indistinctement applicable
(arret cassis de dijon)

Le gvnt autrichien invoque l’argument de santé publique constituant une


justification sufffisante.la reglementation autchienne dt etre maintenue au
nom de la protection de la santé publique (contrôle de proportionnalité)

Filtre des voitures interdit à la vente au Portugal car cela gene les controles
de police qui visent à arreter les trafiquants et pour veiller que les pers
portent bien leurs ceintures de sécurité.

Sur la justification, selon une jpce constante une mesure d’effet équivalent ne
peut etre justifiée que par une raison figurant à l’article 30 ou par une
exigence impérieuse d’intérêt général ( arret cassis de dijon) --- arret
portugais/ Commission contre Portugal du 10/04/88

Il reste le test du contrôle de proportionnalité

Section 3 : le contrôle de prportionnalité ( notion / mode de contrôle /

Para 1 : la notion

Lsq ilest acquis qu’une mesure pvt etre justifiée par l’art 30 OU PAR UNE
exgece, elle ne sera maintenue que si proportionnée à l’objif fixé

Un état ne pt maintenir ses regles natles meme si justifiées par l’art 30 ousi
elles ne st pas nécessaire pour remplir l’objif invoqué par l’état

Si l’état doit maintenir une mesure restrictive, il dt maintenir celle qui est
moins intentatoire à la libté de circulation.--- s’opère un test de sélection de la
part de l’état

C’est un principe qui vise à concilier la libre circulation et certains actes pris à
des fins d’intérêt général et contraires. Ce contrôle là auxquels les juges natx
st censés effectuer et que la CJCE met en œuvre de manière variable.

On pt distinguer plsrs aspects de ce contrôle/test de proportionnalité.il y en a


3

La CJCE vérifie que la mesure est appropriée c'est-à-dire qu’elle remplit bien
le but d’intérêt général, qu’elle est apte à le faire . rapport de cause à effet
entre l’objectif poursuivi et le moyen utilisé.

Le deuxième aspect du test, c’est celui de nécessité de la mesure. On parle


de test de l’entrave minimale et un auteur belge parle de test
d’interchangeabilité.( marc fallon) ou de substituabilité--- la mesure ne peut
etre remplacée par un reglation alternative qui aurait le meme effet ms qui
serait moins restrictive.

Ds le domaine de la protection des conso--- arret cassis de dijon--- il y a des


sanctions de ces mesures restrictives sur le terrain du test de la
proportionnalité

3ème aspect : Test de balance des intérets--- le juges est censé évalué les
intérets en présence et voir s’il y a un juste équilibre entre eux.La CJCE csdère
que les intérets st de meme poids et qu’entre eux, il y a un intérêt. Lsq la
restriction est justifiée par un drt fdtal, la cour a le souci de vérifier qu’il y a un
équilibre entre la libté de circulation et le drt fdtal ( libté d’expression par
exple / respect de l’environnement aussi)
Para 2 : les modtés : Question du contrôle par la Cour---il y plsrs attitudes de
la Cour pr le réaliser.

La première façon d’opérer consiste à faire le test de proportionnalité et à


mener un contrôle approfondi ds le quel la cour elle-même tche la question de
ce contrôle.

Ds l’affaire schwartz, elle csdère que la mesure est proportionnée à son objif,
elle ft une analyse.

Arret Buet de 1989 affre 382/87 ( à cf)

La deuxième mdté : contrôle moins approfondi où la cour ne va pas tcher ms


elle va indiquer aux jur natles les éléments à pdre en cpte pr apprécier le
contrôle de proportionnalité / tcher la question

Ex : des restrictions introduites par l’état pr l’introduction d’additifs ds les


aliments---restriction à cte utilisation ds certianes lég ntls--- la cour dit quelle
ne prt la tcher ms qu’il ft tenire cpte des résultats de la recherche scientifique
internationale et des habitudes alimentaires ds chaque etat-membre.--- affaire

Arret familia-presse---connue, elle concerne l’interdiction d’intro ds les mag


des encarts pr participer à des jeux pr gagner des prix. En Autriche ou en
allgne, cela limite la commercialisation de mag de ce type venant d’autres E-
M. celle-ci est nécessaire ds l’etat concerné pr maintenir le pluralisme de la
presse si interdiction cela entrainerait la concurrence ac le mag en vente ds
l’état concerné.

La cour ne va pas tché la question de la proporté et va donner des lignes


directrices à l’état concerné et va dire qu’il dt procéder à un exam’ du marché
natl de la presse et qu’il délimite le marché en cause et le nbre de parts de
marché de chaque éditeur ainsi que le dgré de substitution aux jrnx qui
n’offrent pas la possté de gagner un prix.

Le 3ème tps :la cour ne tche pas et fait un renvoi auprès du juge natl qui dt
tcher la question du contrôle ss lui donner de directives / lignes directrices.---
on abandonne la solution au juge natl qui aura une certaine libt--- risque la
solution soit biaisée c a d en faveur de la législation natle concernnt la libre
circulation des mchdises.

La cour n’est pas bien placé pr le faire matériellement car elle manque
d’éléments donnés par les parties ( ce n’est pas elle qui pcde aux études de
marché)

Elle n’est pas bien placé pr des raisons politiques , veut limiter son emprise ds
ses relations ac les juges internes afin de maintenir l’équilibre des relations
entre l’ordre juridique de l’union et ceux des EM

Para 3 : Rapport entre ce contrôle et le pcpe de reconnsse mutuel


On ne pt appliquer des règles si l’objif est déjà rempli d’une autre manière qui
restreint moins la libté de circulation cas lsqu’il est remplis par la législation
de l’état d’origine des mchdises dc plus de raisons d’appliquer les règles de
l’état d’importation ---- pcpe de parallélisme des règles.

Jpce de la cour sur l’invocation de l’art 30--- un Etat pt imposer des mesures
de contrôle des pdts pharma ou phyto pharma qui st des restrictions aux
importations au nom de la protection de la santé publique ms on ne pt exiger
des analyses en labo si ces meme essais on déjà été effectué ds un autre em (
l’état d’exportation) et si l’état d’importation a déjà ces résultats--- affaire de
1981

Contrôle technique des véhicules --- affaire commission contre pologne de


2008.

Il ne faut pas cumuler l’application de règlementations de différents Etats car


c’est une restriction à la libre circulation---le fdmt est la confiance mutuelle
entre les états qui se manifeste par la prise en considération par l’Etat
importateur et la reconnaissance des exges d’équivalence de l’état
exportateur ( arret de 1989)

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