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Chapitre 4

Généralités
Conduction thermique Transferts thermiques
Rayonnement thermique
Transparents de cours

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JJ II

J I

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1. Généralités sur les transferts thermiques
Chaleur : la chaleur est un transfert d’énergie (en joule, J) qui n’est pas le travail.
Elle dépend du “chemin suivi” (de la transformation). On la note donc δQ (c’est une forme
différentielle) pour une transformation infinitésimale, et Q pour une transformation finie.
Attention : la chaleur n’est pas une fonction d’état : elle n’est pas définie pour un état
d’équilibre.
Généralités
Conduction thermique Flux thermique : soit un système fermé (limité par la surface fermée Σ) qui échange
Rayonnement thermique pendant dt la chaleur élémentaire δQ. Le flux thermique φ échangé par ce système fermé
est une puissance (en W ) : ZZ
δQ
φ= = − ~jth .d~2 Σ
dt
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où ~jth est le vecteur densité de courant thermique (en W.m−2 ).
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Conventions : les échanges d’un système sont positifs si c’est gagné pour lui, et négatif
JJ II si c’est perdu (cf. figure 1). Attention : les conventions (dite de la “normale sortante”) sont
inverses en analyse vectorielle.
J I
Modes de transferts thermiques : les trois modes de transferts thermiques sont :
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• la conduction (transferts thermiques de proche en proche) ;
Retour • la convection (avec transport macroscopique de matière, naturel ou forcé) ;
• le rayonnement.
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Transformations adiabatiques : pour que le système subisse une transformation


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adiabatique, il faut empêcher les transferts thermiques avec l’extérieur : les parois sont
dites athermes (ou athermanes). Techniquement, on enferme le système dans un vase Dewar
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(“bouteille thermos”, cf. figure 3).
Transformations isothermes : à l’inverse, pour que le système subisse une trans-
formation isotherme, il faut favoriser les transferts thermiques avec la “source de chaleur”
(le thermostat, cf. figure 4) : les parois sont dites diathermes (ou diathermanes).

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Conduction thermique
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Plein écran Fig. 1 – Convention thermodynamique et analyse vectorielle

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Conduction thermique
Rayonnement thermique

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Fig. 2 – Flux thermique à travers une surface non fermée
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Quitter Fig. 3 – Vase Dewar


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Fig. 4 – Thermostat
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2. Conduction thermique
2.1. Loi de Fourier
Loi de Fourier : le vecteur densité de flux thermique dans le cas de la conduction
thermique suit la loi de Fourier
~
~jth = −κ.grad(T )
Généralités
Conduction thermique
Conductivité : κ, qui s’exprime en W.m−1 .K −1 , est la conductivité thermique du
Rayonnement thermique
corps (κ > 0).
Les métaux sont d’excellents conducteurs (cf. tableau 1) et les gaz de mauvais conduc-
teurs thermiques : la conduction n’est sensible que dans le cas des milieux denses (solides
et liquides).
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Matériau Conductivité thermique exemple
Page de garde métaux excellents conducteurs κCu = 390W.m−1 .K −1
liquides conducteurs moyens κH2 O = 0, 6W.m−1 .K −1
JJ II gaz mauvais conducteurs κair = 0, 026W.m−1 .K −1
κverre = 1, 2W.m−1 .K −1
J I κbéton = 0, 92W.m−1 .K −1
Matériaux de construction très variable κbrique = 0, 7W.m−1 .K −1
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κbois = 0, 25W.m−1 .K −1
κlaine de verre = 0, 04W.m−1 .K −1
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Tab. 1 – Exemples de conductivité


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Loi de Fourier à une dimension : dans le cas d’un système à une dimension (x),
la loi de Fourier devient
~jth = −κ. ∂T .~ux
∂x

Interprétation : la chaleur va du chaud au froid.

Généralités 2.2. Diffusion thermique


Conduction thermique
Loi de diffusion à trois dimensions : dans le cas général, la température T (~r, t)
Rayonnement thermique
(où ~r est la position et t le temps) suit la loi

∂T (~r, t)
µ.c. = κ.∆T (~r, t)
∂t
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où µ est la masse volumique, c la capacité thermique massique et κ la conductivité thermique
Page de garde du corps considéré.

JJ II Loi de diffusion à une dimension : pour une tige homogène de section constante
isolée thermiquement sur ses surfaces latérales (système à une dimension T (x, t)), la loi de
J I diffusion thermique s’écrit

Page 9 / 24 ∂T (x, t) ∂ 2 T (x, t)


(µ.c) . = κ.
∂t ∂x2
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où µ est la masse volumique, c la capacité thermique massique et κ la conductivité thermique
Plein écran de la tige.

Fermer Interprétation : la diffusion est irréversible, car transformer t en −t change l’équation


précédente.
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Solutions de l’équation de diffusion : il y a unicité de la solution. Il existe parfois
des solutions analytiques mais bien souvent, on fait appel à une résolution numérique (cf.
les exemples des figures 5 et 6). Les constantes d’intégration sont données par les conditions
aux limites (spatiales et temporelles, cf. tableau 2).

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Rayonnement thermique

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Plein écran Fig. 5 – Exemple de diffusion thermique : le centre était initialement plus chaud

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2.3. Régime permanent
Hypothèses : on s’intéresse à une tige (cf. figure 7) homogène, de section constante
S, de conductivité thermique κ, de longueur LAB , isolée thermiquement sur ses surfaces
latérales, mise en contact avec deux thermostats (de températures TA en xA et TB en xB ),

en régime permanent ( ∂t = 0).

Généralités Température : la solution de l’équation de diffusion thermique en régime permanent


Conduction thermique
est une fonction affine
∂ 2 T (x)
Rayonnement thermique = 0 ⇒ T (x) = a.x + b
∂x2
où a et b sont deux constantes qui dépendent des conditions aux limites :

a.xA + b = TA
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a.xB + b = TB
Page de garde
donc :
T B − TA
JJ II T (x) = (x − xA ) + TA
xB − xA

J I Flux thermique : le flux thermique (dans le sens de ~ux ) est homogène :

~jth .d2 S.~ux ⇒ φ = −κ.S. TB − TA


ZZ
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φ=
S xB − xA
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Analogie électrique : on peut faire une analogie avec un fil électrique de section
Plein écran constante S, de conductivité électrique γ, de longueur LAB = xB − xA , parcouru par un
courant électrique I = S ~j.d2 S.~ux dans le sens de ~ux (où ~j est la densité volumique de
RR
Fermer ∂
courant), subissant une différence de potentiel U = VA − VB en régime permanent ( ∂t = 0)
Quitter
V ←→ T
γ ←→ κ
~
~j = −γ.grad(V ~
) ←→ ~jth = −κ.grad(T )
ZZ ZZ
I= ~j.d2 S.~ux ←→ φ = ~jth .d2 S.~ux
S S

Résistance thermique : on est donc porté à définir une résistance thermique Rth
Généralités (en K.W −1 )
Conduction thermique VA − VB = R.I ←→ TA − TB = Rth .φ
Rayonnement thermique LAB LAB
R= ←→ Rth =
γ.S κ.S

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Généralités
Conduction thermique
Rayonnement thermique

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Fig. 6 – Exemple de diffusion thermique : deux tiges de températures initialement différentes
Plein écran mises en contact

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Cas Schéma Conditions

∂T

Généralités Extrémité isolée en φ (x0 ) = 0 ⇒ =0
∂x x0
Conduction thermique x = x0
Rayonnement thermique

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φ1 x− = φ2 x+
 
Contact entre deux 0 , t 0 , t ⇒
Page de garde ∂T1 ∂T2
tiges solides (1 et 2) κ1 ∂x x− = κ2 ∂x x+
0  0
en x = x0
JJ II et T1 x− +
0 , t = T2 x0 , t

J I

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∂T

Contact avec un jth (x0 , t) = −κ ∂x x0 =
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thermostat à T0 en h. (T (x0 , t) − T0 )
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x = x0 . (loi de Newton)

Quitter Tab. 2 – Conditions aux limites


Généralités
Conduction thermique
Rayonnement thermique

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Page 15 / 24 Fig. 7 – Tige de section constante S de longueur LAB

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3. Rayonnement thermique
3.1. Grandeurs photométriques
Densité d’énergie électromagnétique : le champ électromagnétique présente une
énergie dont la densité (en J.m−3 ) est

ε0 .E 2 B2
Généralités eem = +
2 2.µ0
Conduction thermique
Rayonnement thermique
Flux thermique de rayonnement : le flux thermique rayonné à travers une surface
S orientée (en W ) est ZZ
φ= ~ d~2 S
Π.
Lien web S

~ =E
~∧ B~
Page de garde
où Π µ0 est le vecteur de Poynting.

JJ II Flux surfacique : on définit le flux surfacique ϕ (toujours positif, en W.m−2 ) tel que
ZZ
J I
φ=± ϕ.d2 S.
Page 16 / 24 S

Retour Densité spectrale de flux : les densités spectrales de flux ϕλ en W.m−3 et ϕν en


W.m−2 .Hz −1 sont telles que
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+∞
Z +∞
Z
Fermer ϕ= ϕλ .dλ = ϕν .dν
0 0
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Conduction thermique
Rayonnement thermique

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J I Fig. 8 – Bilan radiatif

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Bilan radiatif : (cf. figure 8).
Retour
ϕi = ϕa + ϕt + ϕ r
Plein écran avec :

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• ϕi : flux incident ;
• ϕa : flux absorbé ;
Quitter • ϕt : flux transmis ;
• ϕr : flux réfléchi ou diffusé ;

ϕe = M
• ϕe : flux émis ;
• M : excitance (ex-émittance) ;

Généralités
ϕtot = ϕi − ϕe
Conduction thermique
Rayonnement thermique • ϕtot : flux total (transfert thermique surfacique par rayonnement).

3.2. Différents milieux


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Milieux opaques : ϕt = 0.

Page de garde Milieux transparents : ϕa = 0.

JJ II En général : ϕaλ = a (λ) .ϕiλ où a(λ) est le coefficient d’absorption à la longueur
d’onde λ.
J I
Corps colorés : a (λ) ∈ [0, 1], le coefficient d’absorption des corps colorés dépend de
Page 18 / 24
λ.
Retour
Corps gris : a (λ) = a ∈ [0, 1], le coefficient d’absorption des corps gris est indépen-
Plein écran dant de λ.

Fermer Corps noir : un corps noir est un corps gris totalement absorbant

Quitter aCN (λ) = 1∀λ


3.3. Lois du corps noir
Hypothèses : on s’intéresse à un corps noir à l’équilibre thermique (qui absorbe tout
le rayonnement qu’il émet), ou au ”gaz de photons” qui est à l’équilibre thermique avec lui.

Densité d’énergie électromagnétique : la densité d’énergie électromagnétique est


+∞
Z +∞
Z
Généralités
eem = eemν (ν) .dν = eemλ (λ) .dλ
Conduction thermique
0 0
Rayonnement thermique

Spectre de la densité en fréquence : la densité d’énergie électromagnétique par


unité de fréquence (en J.m−3 .Hz −1 ) est (cf. figures 9 et 10)
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8πh ν3
eemν (ν) = h.ν
Page de garde
c3 e kB .T − 1

JJ II où la vitesse de la lumière est c = 3, 0.108 m.s−1 ,


la constante de Boltzmann est kB = 1, 38.10−23 J.K −1
J I et la constante de Planck h = 6, 62.10−34 J.s.

Page 19 / 24 Spectre de la densité en longueur d’onde : la densité d’énergie électromagnétique


par unité de longueur d’onde (en J.m−4 ) est (cf. figures 11 et 12)
Retour
8πhc 1
eemλ (λ) =
Plein écran λ5 e kBh.c
.T .λ
−1

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Emittance du corps noir : on relie l’émittance ϕe = M du corps noir à la densité
d’énergie électromagnétique par

c 2πh ν3
Mν (ν) = eem (ν) = 2 h.ν
4 c e kB .T − 1

Loi de Stefan : l’émittance totale du corps noir est


Généralités
+∞
Conduction thermique Z
Rayonnement thermique M= Mν (ν) .dν = σ.T 4
0

avec : σ = 5, 67.10−8 W.m−2 .K −4 , la constante de Stefan Boltzmann.


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Loi de Wien : l’émittance du corps noir est maximale en λmax tel que :
Page de garde
λmax .T ≈ 3000µm.K
JJ II
Quelques exemples sont donnés dans le tableau 3.
J I
Exemple T λmax zone
Page 20 / 24 habituel 300K 10µm IR
soleil 5000K 580nm jaune
Retour big bang 2, 72K 1mm radio

Plein écran Tab. 3 – Loi de Wien


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Généralités
Conduction thermique
Rayonnement thermique

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Fermer Fig. 9 – Rayonnement en fonction de la fréquence

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Conduction thermique
Rayonnement thermique

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Page 22 / 24

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Fermer Fig. 10 – Rayonnement en fonction de la fréquence et de la température

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Généralités
Conduction thermique
Rayonnement thermique

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Conduction thermique
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Fermer Fig. 12 – Rayonnement en fonction de la longueur d’onde et de la température

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