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" L’âme, au moment de la mort, fait les mêmes expériences que font les initiés
aux Grands Mystères. "
Ce qui exclut donc de la catégorie des initiés tous ceux qui ont fait des
expériences psychédéliques sans être d’un niveau de conscience suffisant ou
sans avoir l’information ou la formation suffisante pour revenir de ces voyages
avec une conviction inébranlable sur la question de la survie. Mais il se trouve, à
ma connaissance, qu’il y a eu plusieurs personnes qui ont vécu des expériences
de nature initiatique et qui sont revenues justement avec cette conviction
inébranlable sur la question de la survie, d’une part, et aussi, dans certains cas,
sur l’existence d’une conscience cosmique (mais dont on n’a pas toujours
conscience). Pour en prendre conscience, il faut être là. C’est ça le problème.
Une conviction inébranlable qui ne s’appuie pas seulement sur la foi, mais sur
l’expérience initiatique de l’autre réalité, autrement dit sur la connaissance.
Il répondit :
Donc l’initiation est une expérience. Le mot lui-même peut s’entendre de bien
des façons, depuis le rituel disposant à la connaissance d’un autre état possible
de l’être jusqu’à la réalisation même du Soi. On revient toujours à ces deux
niveaux en passant par l’expérience plus ou moins consciente d’un état de
conscience plus élevé d’ordre psychique et/ou mystique.
Les Anciens faisaient donc une différence très grande entre l’expérience
psychique et l’expérience mystique comme telle. Mais on peut aussi simplement
partir de la vie, notre vie quotidienne qui est l’Épreuve au sens initiatique du
terme.
L’initié est engagé sur la Voie en pleine conscience. Mais nous sommes tous sur
la Voie, qu’on en soit conscient ou non. Chez ceux qui en sont conscients
l’évolution est plus rapide et, en général, ils souffrent moins (c’est un tuyau que
je vous passe…) parce qu’ils offrent moins de résistance au Soi.
Sachant ce qu’ils sont venus faire au plan psychique, ils le font sans résistance.
Ils apprennent eux-mêmes les leçons qu’ils sont venus apprendre. La souffrance
en tant que moyen d’apprentissage leur devient moins nécessaire, et de moins
en moins nécessaire.
Mais nous sommes tous sur la Voie.
Chez ceux qui n’en sont pas conscients, l’évolution est plus lente, et
généralement plus douloureuse. Nous sommes tous sur la voie parce qu’il n’y a
que la Voie. Avec ses hauts et ses bas, ses raccourcis et ses détours, c’est
toujours la Voie. Pour la pensée ésotérique, il n’y a rien en-dehors de la Voie.
Tout participe de la conscience cosmique. Il n’y a rien en-dehors d’elle.
La vie est le modèle de toute initiation qui débouche avec la mort, transition sur
plus de lumière. Tout rituel initiatique comporte à un moment la mort symbolique.
La vie en tant qu’expérience initiatique comporte à un moment la mort tout court.
Ayant traversé l’épreuve de la mort symbolique, l’initié renaît à un niveau de
conscience supérieur. Ayant traversé l’épreuve de la mort, l’initié renaît à son
niveau de conscience véritable, mais qui est supérieur à l’état de conscience
réduit qui fut le sien durant l’incarnation. Avec l’incarnation de l’âme, l’esprit se
trouve investi dans la matière. L’involution de l’être se trouve accomplie. L’être
s’engage alors dans le lent et difficile processus de l’évolution. Chacun cherche à
libérer l’esprit. C’est le sens de la vie au plan physique. C’est la démarche que
chacun de nous poursuit présentement.
L’incarnation est un choix. Parvenu à une étape de son évolution, l’être choisit de
s’incarner afin de poursuivre sa progression. Le mot " choix " peut prêter à
confusion. Mais le choix obéit à la loi du karma : action et réaction. Ce sont les
vies passées, selon la tradition toujours, qui déterminent le choix. On récolte ce
qu’on a semé. Les actions positives et négatives des vies passées.
Autrement dit, l’action que je fais maintenant contribue à déterminer mon avenir.
Dans l’échelle de la progression on peut dire : ce que je suis, c’est là que je suis.
C’est pourquoi il est tellement difficile de s’accepter, d’être bien dans sa peau et
dans sa tête, parce que chacun constitue l’épreuve qu’il doit franchir. En même
temps qu’il est le moyen de la franchir.
http://radio-canada.ca/par4/Mag/20010617/vb/initiation.html