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Depuis deux ans, le service municipal des espaces verts de la ville de Salon-de-Provence, située

dans les Bouches-du-Rhône, abandonne peu à peu l'utilisation des pesticides. Pour la première
fois, la lutte intégrée, dite bio, devient systématique dans deux serres municipales et depuis
peu dans certains espaces verts de la ville. Cette démarche s'inscrit dans la politique de
développement durable initiée par la ville sous l'impulsion de son maire Michel Tonon.

Avec 250 hectares d'espaces boisés, 40 hectares d'espaces verts, 140 sites à entretenir, 42 aires de
jeux et 22 fontaines et bassins, le service municipal des espaces verts de Salon-de-Provence est à la
pointe en matière de protection de l'environnement.

Traitements biologiques inoffensif


Ainsi, par exemple, la gestion informatisée de l'arrosage des jardins et la pose de compteurs, en
remplacement des forfaits moins avantageux, ont permis une économie d'eau de 34%. Dans le
même sens, les fontaines de la ville s'équipent d'électrovannes permettant une alimentation en eau
en circuit fermé. Autre exemple, le choix des plantations : « nous favorisons les plantes
méditerranéennes les moins consommatrices en eau » souligne Vincent Mitridati, élu aux espaces
verts. Dans les espaces boisés de Salon-de-Provence, des équipes interviennent en permanence. « Il
n'y a pas de débroussaillage chimique des forêts » affirme le chef de service des espaces verts
Raymond Valéro, « on coupe les broussailles au pied ». Et il poursuit : « pour la lutte contre les
chenilles dans les pinèdes, nous utilisons des traitements biologiques, inoffensifs pour l'homme. »
Mais c'est dans les serres de la ville que l'accent a été mis cette année avec, pour la première fois, le
développement d'un programme biologique intégré. Il s'agit de reproduire l'équilibre naturel entre
les parasites. « Cette méthode est plus contraignante et nécessite beaucoup d'observation et de
contrôles » relève Philippe Guêleot, responsable de production des serres de la ville de Salon-de-
Provence, « mais c'est un grand enrichissement ».

Reproduire l'équilibre naturel


Seule la serre froide reste en traitement chimique pour l'instant car elle sert à la mise en quarantaine
des plantes récupérées à l'extérieur. « Nous agissons progressivement pour arriver à un traitement
biologique généralisé et diminuer progressivement l'utilisation des produits chimiques » poursuit
Raymond Valéro, « mais il faudra un peu de temps car nous devons adapter le matériel, former le
personnel, changer certains équipements ».

La lutte intégrée étendue à la ville


Dorénavant la lutte intégrée a également été étendu aux parcs, cimetières ou encore aux jardinières
de la façade de l'Hôtel de Ville. Elle concerne également les végétaux (parcs et jardins, terres pleins
centraux, ronds points) jouxtant trois kilomètres de boulevards et avenues ce qui représente 6 500
m² d'espaces verts.

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