Vous êtes sur la page 1sur 116
RESc He Een aCe Lie a pe: = 2 2 6h 0) RRL Bye i Lt 5 | DUE ea Me ls FORTERESSE CHRISTIAN-JACQUES EHRENGARDT ILS : JEAN-MARIE GUILLOU \UBERT CANCE JERRY BOUCHER INTRAIRE, TOUTES PHOTOS US NARA i a, UNE GUERRE ase tras NATTY ET GROSSES BAGNOLES {estaen de Jerry Boucher présente le .17F (41-24487), The ‘Azra’ Cue, pot pare Capain Water Chambers (28th Bombardnont ‘Squacron, 1th Bombardment Group), sre chem retour aps le ‘bombardment cu po de le de Ga (Salome) le Secobr 1942, Metta eee cor a eet conan cane Retreat eat emer s Dene ht carer ret nr nae Peroni og rere nett entre rt ne ey Le développement du 8-17 (Flying) (1] Fortress repose sur ee es eee et neta ig & I'Air Corps quill ne s‘agit que d'une arme purement defensive, alors que ses stratages élaborent une doctrine ene enn ee ey Cee ee ee eC} Cer Ce ere Ce emcee) eee ee tee cers roe es eer Cae eae Peete eC Sean ee Pon oe ey Cece eae ee eet? environnement hostile et que, grace @ la précision de leur Poe eee Rms et hae rae Les douze premiers mois de la guerre démontrent que, ee ate ec ore) Ce eee oe eee ey Poteet te eae Tey oi tc eee eee Cependant, le faible nombre d’avions engagés, souvent. dans les pires conditions, ne permet pas de tirer la moindre RSet un es acl ee pace avait pris pour argent comptant les rapports des aviateu ese ec) de la flotte japonaise avait été coulée par les B-17! Au. ie eer ony roo nie eget a? pete eee ee ae et unique souci de I'Air Corps, c’est que cet appareil, dont. Detar tae ay Ree ae et ee oreeTy Nat es eee kara err aey Dg ee eta Ce Le Boeing 8-17 Fortress rejoint ainsi au penthéon des en en et ace Pete SC ee mee ora a Tet nt failline jamais exister ~ alors que lui, en plus, comme. on le verra dans le second opus, a bien fail disparaitre en. Bote ser cay ymment armée, aura une vue (orl Russ CHAPITRE 1 and U'US Air Service émerge de la Premire Guerie mondial, ilest encore sous Influence de la billante démons- tration du Brigadier General William Ont attaqué et dé troupes alleriandes avant la bataile de Saint Mibiol. LLentement, ie fait son chemin de fonder une aia tion de bombardement stratégique, capable & elle seule de briser la volonté de I'ennemi & poursuive les hostiités en ruinant son potentiel industriel et en affailissant le moral de sa population. ome REY ANDE SION <« Jusqu’a uation internationale légitime le besoin bur ce type de Bombardier, aucun he sera commandé sauf a d fins expériment eeren socrétaire d'tat a la Guerre juin 19 Depuis cette époque, I'US Air Service, qui devient US Army Air Corps le 2 jullet 1926, cherche & jt sous la tutelle de la Torre. Cependant, e chef d'état-major de US Army re voit pas pour quelle raison I'aviation devrait deve- nir une arme indépendante, alors que son unique raison d'etre consiste & appuyer les forces terrestres. II s’oppose également au fait que I'avation soit placée sous un commandement unique sur le champ de bataile. Un élément va modifier la donne. En janvier 1931, I'Army et la Navy s‘entendent pour que les mission maritime, au-dela de la portée de lartilerie cétiére, soient contiées & ’Aic Corps. Ce gentleman's agreement entre !’Admiral secouer le joug qui le maint Biseet,coe, Haywood. Hansell J (3 ses ties Curtiss LeMay) Kenneth. Waker Donald Wise, Ces personnapes, tous issus du mime move de a Toctnca Schoo de Manvel, ‘urontune inienee considerable renee en guerre ls paseren pour la pupar par Tar War Plans Dosen, ammandée par George, qua publié dese 13 aot 1041 son premier pla, baplsé AND, quiserwa de cannevas ‘olensivestégque aéenne de TUSAAF et insprerala Combined ‘Somber Ofensiveangl-amaiaie (USNARA) <4 Les V16-17 eu 2nd Bombarement Group surveient Lower tantatan te 21 septembre 1897, De gauche & arte, jes quae pus hautsgrate-iel de Ces Senea O10, Bank ofNanhatan Co Cy Bank Farmers Co. et 120 Wal Steet (USNARA) William V. Patt etle General Douglas ‘McArthur, qui n‘a aucune valeur ju: dique, offre un superbe tremplin pour la mise en chantier des bombardiers stratégiques & long rayon daction ‘aprés lesquels Air Corps court depuis tant ‘années. li présente surtout une ‘ouverture nouvelle pour réclamer in dépendance de I'aviation. En octobre 1933, le Major General Benjamin D. Foulois, chef de I'Air Corps, pro pose au War Department la création d'un General Headquarters, Air Force (GHO-AF), dont la mission consisterait & regrouper des ‘bombarciers, stratégiques et tactiques, et des chasseurs, tant pour la défense cotiére que pour des raids sur les arriéres de I'ennemi Copendant, en juillet 1934, une commission du secrétariat Etat 2 la Guerre rejette la proposition de Foulois avec une conclusion sans appel : « Das missions aériennes indépendantes ont peu def fets sur le sort d'une batalle et aucun sur issue d'une guerre. » En revanche, la commission accepte la création du GHO-AF, ‘condition que celui envisage aussi une coopération avec la Tere. Ce commandement est établi en date du 31 mars 1936 et confié <4 Le LewenantGenoral Frank M. Andrews, Commanding Gonaral USAF he Middle East lor dune oémone de ems de acoratons en Egypt, en novembre 1042 (USNArA) A Lbpave du 24 41-28728 dans equ! Andres, ‘ement promu cormmandant on chet des orcas Us en Eucpe, ptr en méme temps que rele ‘ues passages, en lande, le 3 ma 1943, UN aaah pyar ‘au Brigadier General Frank M. Andrews ; depuis son PC & Langley Field (Virginie), ce dernier a autorité sur trois Wings nouvellement 166s ot installés & Langley, Barksdale et March Field (Californie) C'est déja un grand pas en avant. En 1934, lo successour de Pratt dénonce l'accord avec'Air Corps at cherche & récupérer & son profit ies missions de surveilance cotiere. Toutefois, Air Corps s‘accroche & cette prérogative, qu jstifie & elle seule le développement de bombardiers lourds a long rayon d'action et la doctiine qui va avec. Ce sera une source constante de conflts« territoriaux » et de lutte d'influence entre Air Corps et a Navy pendant plusieurs années. 1943-1945 MEDITERRANEE - ATLANTIQUE PACIFIQUE A partir do 1931, sous I'impulsion du Mejor Harold L. Goorge, la Tactical Schoo! de Maxwell Field (Alabama), qu regroupe les élites ppensantes de I'Air Corps, commence & enstigner & ses recrues le bénética que pourrait ter une nation beligérante de disposer d'une flotte de bombardiers & long rayon d'action bien armés défensive- ‘ment et opérant en formations groupées pour pénétrer au conur des defenses de 'ennemi. Or, de nombreux ancions él6ves y reviendront tenseigner& leur tour les théories quis ont apprises, créant un véritable cle vicieux autour du dogme intangible du « tout strtégique » : ‘effet pervers de cette étrotesse d’esprit, qui fra rejeter toute consi- Le poste de ti vant adapt aun owe manele powan pote su 60" ‘atonal Mseum a he Ae Fors) 4Un post de sor mani pour potograpepar un employe de Bosing (fe rospeces cava Gasser pou repana da es rues mbardemes) On ate en bas 3 gauche, es magaans de recharge (atonal Museum othe Ar Fores) "Le pst de pltage du Y1B-17 (atonal Museum othe Ar Force) son décollage et s'écrase ; deux membres de I'équi page, dont Leslie Tower, sont mortellement blessés. Leenguéte démontrera que les dispositfs de sécurité des gouvemes n’aveient pas été déverroullés par les pilotes, empéchant ceux-ci de contrélerI'avion. Cet accident nest cependant pas de nature & faire changer davis Air Corps, qui attribue @ 'appareil la dénomination de XB-17 et envisage une premidre ‘commande de 65 machines de série. Leurréle, Acette 6poque, doit étre purement défensit et se bomera & ‘opposer & toute éventuelle invasion venue de la mer. CC’estla raison pour laquelle apparel ecoit le nom off Ciel de « Fortress », qui contratement &ce que on crit ‘top souvent, n’a aucun rapport avec son armement de bord, qui reste encore virtue. On trouve néanmoins appelation de « Flying Fortress » (orteresse volante) dans certains documents de I'Air Force. UN AVENIR INCERTAIN est alors qu'un acteur majeur, le War Department (secrétariat d'Etat & fa Guerre), entre en jeu en mani- festant des vues légérement différentes. Il estime que "Air Corps n’a aucun besoin de bombardiers lourds ‘et encore moins d’appareils capables de franchir ‘8000 km pour attaquer on ne sait quoi, on ne sait od. Or, c'est li qui détient les cordons de la bourse ~ le nerf de la guerre. En juin 1936, le secrétaire o’Etat George Dern rejete la demande de Air Corps pour une Latte fn cu X8-17 qui coatera lv 8 deux ‘membres da Tequrepe Gontie chat pate de ‘Boeing, Leste R. Tower, te 30 octote 1935, {atonal Museum tthe A Fores). Le premier V18-17 {G5149) elec 30 eptambre 1936. (ational Museum ‘ofthe Ae Fores) Ua Dyer) ‘commande de 11 6-16 et 50 B-17, expliquant au chef de 'Air Corps, le Major General Oscar F. Westover {que : « jusqu’a ce que la situation internationale légi time le besoin pour ce type de bombardier, aucun ne sera commandé sauf a des fins expérimentales ». La préférence est donnée aux bombardiers moyens, {ui satisfont & tous es besoins actuels avec un rapport ualtéipriximbattable en termes de coos ‘achat, de ‘maintenance et d'exploitation. Westover est prié de concentrer ses efforts su acquisition d‘avions moins ~ambitieux mais plus compatibles avec son budget, plut6t {que de demander la lune et ne rien avoir en retour. Le 17 janvier 1936, Douglas a recu une commande ‘pour 133 exemplaires de son DB-1, baptisé B-18 Bolo. achat envisagé de 65 B-17 est transformé en. 13 exemplaires d’une version améliorée, dénommée YB-17, puis Y1B-17 (Model 2998). C’est un coup dur pour Egtvedt, dont le consell administration com- ‘mence & ragretter chaque cent investi dans le projet. ‘Surle plan technique, le Y18-17 se distingue par ins- tallation de moteurs Wright SGR-1820-39 Cyclone, développant 1 000 ch au décollage, et la suppression de deux membres déquipage ainsi que par quelques ‘changements mineurs. Le tout premier (36-149) vole le 30 septembre 1936. Copendant, si les trois premiers 18-17 ont été inclus dans la loi de finance de année fiscale 1936, les dix demiers sont encore en balance au moment ‘ou Harry H. Woodring succéde & George Dern & la téte du Wer Department, fin septembre 1936, accident, dont est victime le 36-149, le 7 décembre, fest objet d'une enquéte du Congrés, qui menace de faire capoter tout le projat. Cello-ci met rapidement hhots de cause la conception de I apparel le plote avait blogué les freins au décolage et, au liu delasserreftoi- dir les plaquettes, i avait renté immédiatement le train ‘ce qui avait ev pour effet de souder ls flasques, contra ‘gnant 'avion & un atterissage sur le ventre avec mise en ‘pyldne) répar6, le 36-149 revole le 2 janvier 1937. Pendant ce temps, on s’agite beaucoup dans les Couloirs des ministéres et des états-majors. La Navy fait valor que Air Corps ne devrait s"intéresser qu’a appui aux forces terrestres, la laissant s'occup de la détense contre les attaques venues de la mer. CCependant, Woodring décide de respecter le contrat signé, et les dix derniers Y1B-17 sont liveés entre le 1 mars et le § aodt 1937. Ils sont tous affectés au 2nd Bombardment Group, basé & Langley Field Virginie) ‘sous les ordres du Lieutenant Colone! Robert C. Olds, U ils vont se taller une solide réputation de fiabilté et d’endurance. Enue le 15 et le 27 févrir 1938, six appareils, menés par Olds et le Brigadier General Delos C. Emmons, commandant le 1st Bombardment Wing, effectuent tune biillante démonstration en réalisant Waller ot retour entre Langley ot Lima (Pérou), via Miami ot Buenos Aires (Argentine), sans le moindre incident. année suivante, les mémes ralient Rio de Janeiro {Bi6si) dans des conditions identiques, ce qui vaudra & (Olds de rocovoirie trophée Mackay, récompensant« lo volde'année ». Le Major Caleb V. Haynes, commandant ‘Les upages des sin 18-17 posent autour des deux commandant de Fexpton (nmons £5 cu premer rang pated ote, et ts sa dot) Afeartme da, on econnat le Tat Loutonan’ Cuts E. Lela, far Major Ganorl che a Twenlon A Fave dans le Pactue, pus commandant du Steg Ar Command pondartla Gus fide. Dates ‘srs «ees » quent dans ce gue, cone les Captn Rate 8, Was (bs ocr es epeatons du 2nd 8G, hr Major Gonera ql commander st Bomb Dvn ce a [Egnth Ar Fac en 1944~ 6° en pra dela gauche, au seco an) le Major Har. {Geonge (ls commandant 860 Bomb Sqvacon. ur Mar Carera cet de A War Pans ‘Dison, pus de Ar Cops Tanspt Command en paar dea date) ele Mor Caleb V. ayes (ae manda i Bomb Souson, aur Maa” Ganeral, commana Ta ‘Ar Tak Ferea en 1043 ~ 2 on pata ela gauche, a pram ang avec la mousaco), ‘On nso avec rt qu apparel dy commander’ 2nd BG pra es ‘leurs de ses trois Square ses ares do ses caots mote ane ‘oupe, te) mas dans un oe ret su casi des mates, USNR Lin des premiers 1817 5-158) ates au 2nd Bomba CGroyp Lange Fel, comme Fndquele« Desioraor ce geupe de ceurletres suri de le preer « B pte a spate (Gonbardemend tle secind «Bs esta seconde te de faabet (2 groupe deDombardement) Les Bate Nunbors aint gindralerent apgnqs comme sui: Hater de 1 9, premier Sacto de 0. 232, dasome Squadron de 4 269€tueeme Seyaan de 70.60, Tullo, 2nd BG slat w ajar un quem Squce fe AIStRG) le «St» Ga appave i commandant 20h Borearament ‘Squadra que ke prowent es deuxbandes sure fase ave (Gon Dao Aart Space Museu. ‘¥ Les SV1B-17 photographs Mami avant leur eno endeton e Buenos Aires, 15 ter 1938, (USNARA, le 49th Bombardment Squadron, tobtiendral'année suivante en tant ‘que chef de bord du XB-15, lors de sa mission humanitaire apres le temblement de terre qui aura ravagé le Chili en janvier 1939, ‘ransportant une tonne et demie de denrées de premidre nécessité ssur 8 000 km avec une seule étape interméciaire. UN EXPLOIT... CONTRE-PRODUCTIF En septembre 1937, le Major General Andrews monte au créneau fen exhortant le War Department de donner au GHO-AF les moyens de tenir son r6le dans la défense nationale, plaidant pour achat de quacrimoteurs, qu'ljuge plus performants et plus économiques que les bombardiers moyens. Cependant, le War Department est entrain de se délecter & la lecture d'un brolot édité par Army War College et inttulé Air Force and War, déniant & aviation stratégique toute efficacté et ponctuant chacun de ses arguments par des hypothé: es invérifiables assénées comme autant de vérités ; par exemple «De ce feit, complétement isole les 51 plus grandes villes des Etats-Unis nécessiterit de 495 000 & 918000 attaques aériennes Indiectes. » Cette étude biaisée, totalement réfutée par Maxwell, ert les desseins du secrétariat d'Etat & la Guerte, qui demande 2I/Air Corps de ne pas exiger davantage de quacrimoteurs dens son programme de 1939 et de ne lui soumettre exclusivement que ses besoins en bimoteurs. est alors que certains responsables de Air Corps décident de frap- per un coup spectacular, tant pour torre le bras au War Department ‘que pour prouver 8" Amirauté que ses avions lui sont indispensables. Le 12 mai 1938, sous prétexte d'un entrainement 2 la navigation, tuois 18-17 du 49nd BS, conduits par Robert Olds avec un certain Curtiss LeMay, alors 7st Lieutenant, comme chef navigateur, décol lent de Langley & la rencontre du paquebot italien Rex. A 12h33, les trois apparels survolent le navire & 1150 km & est de New York, Ua Dyer) larguant un message lesté sur son pont. Cet exploit prouve au moins deux choses : d'abord que les équipages de bombardement sont capables de naviguer avec exactitude au-dessus de eau, et ensuite ue tout esseilant éventuel pourrait étre découvert et attequé loin des cbtes américaines. “Malheureusement, cette affare se retourne contre Air Corps ! Loin de déclencher enthousiasme de ’Amiraut, elle déchalne sa colere et lui offre un excellent prétexte pour recouver son autorté surtout ce qui Vole au-dessus de eau. Ele exarce une telle pression sur le successour de McArthur, le General Malin Craig, que celui-cinterdit Air Corps de dépasser une bande cdtiére de 100 miles (160 km) de profondeur... ‘4 Agavche e Lieutenant Colone Robert C. Os, commandant e 2nd Bombardment Group, at 8 aot, le Bigader General Dos Emmons, commandant let Bombarment Wing. Olds, prom Major Gonorat et commandant dela Socond Ar Force, dcéoera de la fbereuose en aval 1943, Emmons termine a guere au meme trade comme comerandant des forces aenennes en Alaska (Usnaray “4 Le Major Caleb V. Haynes gauche), commandant le 49 Bombardment ‘Sauacron, en compagnie de on aj, Captain Wiliam D. Ol (au cent), ‘stun fiir non ent, devant le XE-1S. Langley en 192, apr Tour expétion humantaie au Chil qui leur vaudr de recevoir le MacKay “Trophy pourle «valde Tanne ». Ot fala quer en tant que Brigacor General commandant X Troop Caner Conmand das le Pace (ational Museum ofthe Air Fore) 1943-1945 MEDITERRANEE Cotte interdiction et le flou artistique qu'elle engendre ‘autour de la question de savoir qui défend quoi sur les Cotes seront encore en vigueur quand commencera la batalle de I'Atlantique, peu avant I'entrée en guerre des Etats-Unis. En attendant, Air Corps n’a touché que 13 Y1B-17, une version de présérie d'un apparel certes pertormant, mais ui nécessiterait un certain nombre d’améliorations et d'aménagoments pour en faire une véritable machine de ‘querre - en particule installation de compresseurs pour les vols substratosphériques. Un quatorziéme (37-969) a {16 produit comme bane dessa statique pour des tests de résstance, qui ne serontjamais menés. En revanche, rebap tisé Y1B-17A, l'appareil recoit des moteurs R-1820-51 {3 compresseur Moss/General Electric, avec lesquels i Présentation un 18-17 aux ‘membres du com des Ataes maces de la Chambre des Reprsentans& Sling Fed (@iesnington Be) 10 mars “838, Les deux ofr sont, 2 gauche, be Major Hara George, commandant am 95m 86, eat, e ai) Lionel Robot a ots, conmancare 2nd 86 t+ y ‘On recon insigne da ‘98m Bombe Squadron. (trary of Congress) . ‘A Le 12mai 1008, ols YE-17 ‘Squaron, ‘2nd Bombarcnent Group, «cntercopent Ie paguebot itaten ex a 90 nautaues ‘prt de New York Cet ‘xplot détonchea a coli de Tate de plas en pls ostle 3 vor FA Cops pitiner ses pats. ‘bandos et bien docdoe quadenoteurs, au-dessus ‘elateme ferme pour appuyer ies troupes au so. ‘atonal museum ‘olthe A Force) ATLANTIQUE - PACI QUE vole le 29 avril 1938. Les résultats sont médio Cres, mais, conformément aux normes en vigueur, les compressours ont été montés au-dessus dos moteuts (parce que la Materie! Division exige que Féchappement se fasse par le dessus des nacelles I), Une fois «éinstalés sous les moteurs, les compres. seurs donnent toute satisfaction. Aprés un premier vol ainsi mocifié, lo 20 novembre, le Y1B-17A est confié & Wright Field fin janvier 1939. Les chitfres obtenus aux essas officils confirment ies premires impressions des ingénieurs de Boeing : los motours peuvent dévelapper 800 ch 8 7600 m, cone 775 & 4300 sans compresseur, conférant une vitesse de pointe de 475 km & latitude de rétablssement. lest convenu que les versions suivantes du 8-17 seront toutes compressées. Mais y aure-til des versions suivantes ? UN AVENIR SOMBRE En juin 1938, le War Department essoupit sa posi tion, probablement & étude des premiers rapports surlengagement des bombarders alemands, talons et sovietiques en Espagne. Le secrétare d'Etat, Harry H. Woodring, accepte o‘arbitrer 32 B-18 contre la Productionde 11 B-17 pour laloide finance de 1939. Lechef de Air Corps demande que sot inclus le finn. Cement d'un YB.20 (version modfide du XB-15), mais Woodring a déja fait une concession, il nia pas plus loin; la demande est rejetée. Arrété 1938, le futur du Bombardier quackimoteur est on ne peut plus sombre. Le 29 juin, le Joint Board (comité interarmées) statue d'une manibre péremptoie :« Dans'étatactuel des choses, iest Considéré comme peu probable que Army Air Corps Ua Dyer) soit amené, en cas de conflt,& exécuter des missions nécessitant emplai d’avions de reconnaissance et de bomberdiers lourds d'un plus long rayon d'action et d'une plus grande capacité que ceux du B-17, Ilsera, en revanche, amené & exécuter des missions qui ‘peuvent parfaitement étre menées & bien par le bombardier du type B-18, qui est moins cher & constuire. » Westover et son adjoint, le Brigadier General Hemry H. Amold (qui lui succéde le 22 septembre la téte de I Air Corps), constatant que Cette décison signifi la mort de leurs projets, demandent qu’au moins on les laisse commander des quadrimoteurs & des fins d'expérimen- tation. Ils se font vertement remettre & leur place par Fassistant du secrétaire d'Etat, qui les informe qu'il n‘existe aucun programme rile pour un bombardier substratosphérique et que Westover 8 6a 6t6 prié de concentrer son attention sur des avions destinés 2 ‘appuyer les forces terestres « dans Vintérét supérieur dela défense nationale » ~ argument supréme | Le Brigadier General Augustine W. Robins, alors chef de la Materiel Division, écrit que la politique restrictive menée depuis 1936 par le Wer Department est prejudice au développement de I Air Corps. En reison d'un budget insuffisant, le manque de personnel qualiié et d’équipements spéciaisés ne permet pas & sa Division de réal- ser les tests nécessaires pour définr des programmes ‘adaptés 8’évolution de aviation militaire alleurs dans le monde. La politique de la Guerre de tout acheter au ‘moindre coat contraint & s‘en tenir 8 des exigonces, ‘notamment en termes de performances, largement dépassées. Cette espace de stagnation dans le domaine technique rend les constructeurs frleux et peu enclins 2 se risquer & développer des avions plus avancés, done trop chers pour trouver un débouché. Beaucoup ‘se deésintéressent des nouvelles technologies, dont ils Craignent que Incorporation dans leurs projets ne les carte de contrats quis sont plus certains de décrocher ‘avec des modéles moins innovants. ‘monies dans LE B-17B Cependant, 10 B-17B (Model 299M) ont deéja été commandés le 3 aout 1937, suivis par 29 autres au 30 juin 1938. Toutefois, Boeing, petit avionneur indépendant (qui n'emploie alors que 600 person- res), se trouve dans une situation financiére précaire. ‘Le constructeur, anticipant de grosses commandes, ‘2 massivernent investi dans les gabarits et 'outilage et dans la mise au point de turbocompresseurs, développés & sa demande par Sanford Moss chez General Electric. n'a aucune réserve de tésorerie et peu de crédit auprés des banques, et la Materia Division manque de ui donner le coup de grace ; elle informe Egtvedt qu'elle revise le prix unitaire des 8-17 & la baisse : 198 000 $ au lieu de 205 000, comme préalablement agréé entre les deux parties. Non seulement Boeing n'a plus de sous pour régler ses ournisseurs, maisil doit maintenant travail &perte | Un compromis est finalement trouvé avec IAir Corps, ‘ui accepte de payer 202500 $ par avion. ‘¥ Un quatorsime v18-47 (Guidevenara le 18-178 37-288) est const pour tester es moteurs Re1s2051 a compressour, ‘ors qui auan a0 neve tite que comme celle our des essa statues our premiére fl te 29 av 1938, One vot ‘el avecles compressour, parte Intreure dos nacelles, (atonal Museum ofthe A Free). Sur le plan technique, les turbocompresseurs sont loin d’étre au point, et le taux de pannes est impressionnant. General Electric eine & résoudre les problémes, qui vont du simple arrét & la ‘combustion spontande. Quand tout fonctionne bien, les moteurs R-1820-51 développent 1 200 ch au décolage et 900 ch 8 7500 m. De son c6té, le bureau d'études a retravailé la silhouette, éiinant la tourelle de nez, logeant le bombardier et son « arme fatale », le viseur « top secret » Norden, dans une nouvelle pointe avant vitrée, armée dune mitraileuse de 7,7 mm sur affat mobile; le poste du navigateur est déplacé & l'avant du fuselage, derrire le bombar- ler, sur le c6té gauche. La surface du gouvernail de direction est égerement augmentée ; les volets, entoilés sur le Y1B-17, sont & ouveau entiérement métaliques (comme sur le XB-17) et de plus ‘grande envergure (gegnée par raccourcissement des ailerons) ; quate ‘Bteliers externes permettent d’accommoder deux tonnes de charges offensives supplémentaires et, dans la soute, les bombes peuvent tre remplacées par une ou deux nourtices d'essence auxilaires, ‘augmentant ainsi la distance franchissable de 50 %. ‘Avec tous les soucis causés par les turbocompresseurs, le premier 8-178 (38-211) ne vole que le 27 juin 1939. Le 2nd Bombardment Group commence a prendre en compte ses B-17B & partir du mois de juillet, suivi par le 7th Bombardment Group, basé 2 Hamilton Field (San Francisco, Californie). A cette poque, les Y18-17 sont tansférés au 18th Bombard ‘ment Group & March Field (Californie). Les 39 8-178 sont livrés en... 6 lots, jusqu’a la fin mars 1940, ‘ce qui montre bien les ditficultés rencontrées par Ait Corps pour en obtenir le financement. Toutefois, le B-178 pose d'autres probiémes totalement insoupconnés. Il est le premier avion de combat de Air Corps capable d'évoluer @ plus de 6000 m d'l- titude, oi le froid ateint des températures largament inférieures &-40 C. A ces hauteurs, hulle etles autres fluides se transforment en magmas boueux, les armes s'enrayent et les membres de I’équipage sont réduits 2 état de bonshommes de neige qui suffoquent en ‘manque d'oxygéne. Ce sont donc des procédures, des solutions techniques et des équipements nouveaux & Imaginer... et & financer (voir aussi Chapite 4). 1943-1945 MEDITERRANEE NORDEN : LE HEROS MECANIQUE Toute la stratégie de I'Air Corps repose sur le mariage d'un bombar die gros portaur& long rayon d'action et d'un viseur d'une précision telle qu'il peut « larguer une bombe dans un bar de cornichons » {dos altitudes supérieures & 4000 m. En 1939, Air Corps dispose désotmais de 'un ~ le B-17B ~ et de I'autre ~ le Norden. I sagit d'un calculateur analogique & stabilisation gyroscopique qui largue les bombes automatiquement aprés que le bombardier a ents la direction et la force du vent, le poids des bombes,Iattude et le vitesse de tavion. C'est une avancée majeure, ca la précsion d'un langage manuel est toujours handicapée par le temps de réaction du bombardier appuyant sur un bouton, d’autant plus grand que les, avions volent de plus en plus vite. {West Finvention d'un ingénieur hollandais, Car! Norden, naif de Java, ‘mais ayant suvi ses études en Suisse avant d'émigrer aux Etats-Unis fen 1904, Avant de fonder sa propre société, il collabore un temps ATLANTIQUE - PACIFIQUE NOMENCLATURE 4 . OPERATION ‘avec Elmer Sperty sur les gyroscopes. Leurs chemins se séparent en 1920, Sperry étant lé par des contrats ‘avec I’Armée et Norden ne voulant travaller qu'avec la Marine. Sperry finit par reconnattr, en 1932, que le visour mis au point par Norden est supérieur au sion, mais celuicin’a aucune envie de fournit Armée. La Marine semblant peu intéressée par son projet, I’Armée rachéte les brevets. Un joi coup | Les tests menés sur le lac salé de Muroc (futur Edwards AFB) démontrent qu’avec ce viseur des bombarciars évoluant & 6000 m peuvent placer leurs bombes & quelques métres dela ible : le fameux imythe de « la bombe dans le bal de comnichons » vient de naite. , quand le temps de la guerre sera venu, aucun équipage naura expérience des équipages chevronnés ayant participé aux essas, fine jouira des concitions idéales qui prévalaient dans ce comté de Los Angeles en termes de conditions météo et d'absence de stress li. & plusiours heures de survol d'un teritoire hostile peuplé de Alok fet de Messerschmitt. Vappareil est si secret quill est démonté & chaque retour de mis: sion et rangé dans un hangar gardé jour et nuit. Les équipages ont Fordre de le détruire en cas d‘etterissage dans les ignes ennemies. (On a dit que les bomibardiers devaient préter serment sur la Bible ‘mais cela doit relever d'une autre « légende urbaine » 7 Dex amir en ain de ‘alr e sour Norden dun 620 Ces braves pagans ont fx au ‘ut dos pols de leur maman ft de ers pets seers. (US NARA) «Edit de a notce du seu Norden, date de mars 1948.00 4c0¥18417 69:59 4u 20m eombaremont Sqvaeron {@na Bomearaiert Group) este. Seu avoir eos un camoutage fexpérmental pour es mancoues ‘organisées pare GHO-AF en tna 1988 Ceuta se compose tes tites white 25 Lig vo 27, Sea Groen 28, Dark Groen 430, Dark Olve Dra 31 et Neutra! ‘Goy 32, ant quo de queues srfaeslasées en métal nal. (ational Museum ofthe Ait Fore) John H. Lienhard, professour émérite de 'unité dingé- erie mécanique de I'université de Houston, présente une autre histoire «faut bien dire que la précision du viseur Norden était ‘un mythe | D'une altitude de 6000 m environ les daux tiers des bombes tombaient & 300 m et plus au-dela de Ia cible, méme avec le meilleur viseur. Le Norden, de "secret" fut clasifié “confidentel", puis, en 1942, restreint’, le degré le plus bas de la discrétion, car, entre-temps, nous avions adopté la tactique britanni ‘que du tapis de bombes, qui consistat & envoyer une ‘armada de bombardiers au-dessus d'une ville qui, au signal de I'avion-guide, larguaient leurs bombes tous ‘en méme temps pour pulvériser tout ce qui se trouvait fen dessous en espérant toucher éventuellement des. objectits militares. C’était une sae quere,etje suppose Quill était nécessare de foire des héros de quelques ‘machines autant que de quelques hommes. Norden nous a donné notre héros nique. » ‘A Lo pomir 8-178 38211) ‘Sing Ou ¥18-17 par ponte avant nouvel ‘poste de plbiage et. sito ses oes Epes Go tubocompressous iautrsent un lon praiue de 150 tot afatesceptonel pour un bombard eat pou. (nate seam eA Foes) ¥ Amesue quele 2nd Bombarnert Group strep en B17, ‘obese Y1B-17 a ‘9m Bombardment Group. ‘a Marc lel (Calon), (San Diego Aan ‘Space Museum) a SSS ses Toute la stratégie de I’Air Corps repose en fait sur deux illusions : la capacité du bombardier 8 franchir les défensos ennemies avec des pertes minimales et & traiter un objectif d’une maniére définitive grace & son viseur d'une précision milimétrique. Ce débat dépasse lagement le cadre de cette étude, et nous renvoyans les lecteurs qui veulent en savoir davantage & notre hhors-srio n° 12 (septembre 2012), qui atraté de cette ‘question sur le fond. REVIREMENT TARDIF Le 8-178 va trouver un supporter inattendu en la per- sone du Brigadier General George C. Mershall, nouvel adioint au chef ¢'état-major de ’Armée. En novembre 1938, il demande & son chef, Malin Craig, d'inter- venir pour obtenir davantage de ce type d apparel West parfeiterentinformé des problémes que le B-17B Cconnait avec ses turbocompresseurs, mais il souligne ‘sa capacité de projection pour renforcer des garnisons distentes, son endurance comme patroulleur maritime, son potentiel de destruction contre des navires de {guerre ennemis et son aptitude & se défendre seul. I se lance alors dans une démonstration arithmétique plutot Cconvaincente : il faut quatre B-18 - un avion devenu obsoléte selon les crtdres actuels ~ pour transporter la méme charge offensive qu'un seul 8-17 sur une distance ne dépassant pas 1750 km, ce qui signfie uil faut vingt-huit membres 4’équipage contre six, et seize mécaniciens pour la maintenance au lieu de hit ; en outre, quatre B-18 costent 400000 $ contre 280000 $ pour un soul B-17, ‘Cependant, iva aussi trouver un supporter de choc en la personne du président Franklin D. Roosevelt, qui préche devant le Congrés, le 12 janvier 1839, pour un réarme- ment massif: « Nous pensons en termes de défenses nécessaires, et la conclusion qui s'impose inévitable ment est que nos forces existantes sont si totalement inadaptées qu'elles doivent étre immédiatement ren: forcées. » Certes, cela ne conceme pas uniquement le 8-17, mais cela concemne aussie 8-17 YY Un 8-178 atbrant un schéma de camauitge experimental vert obve e sabe sue desss, es anes e dessous état rs poches un lane cass. (Us Nara) 1943-1945 MEDITERRANEE - ATLANTIQUE Sous la pression des événements, ir War Plan Division (est chargée d'une étude prospective complete fondée sua doctine actual de emlei de aviation. Dans son rapport final au chet état mio, la division fit essort cna points esseries: 1) les objects de raids asiensentiepris par un enner potenti soraient les bases de Hawai, Porto Fico, Panama et quelques auties partcuiérement exposées : 2) une ataave arienne bien orgaisto et déterminge ne poursit dre aétée, une fois lancée, pe les détenses américeine méme si cels-ci pouraient iniger des pertes sévéres: 3) illest du devoir de I'Air Corps de disposer d'une force de frappe puissant et de ses bases strategiques nécessaies ; 4) le bombarcier lord tereste est supérieur & tout aute pour Ia sécurité nationale en raison de sa souplesse d'emploi et de se fortes capactésoffensves: 5) pour prévenirlelancemento'attaques aériennes conte les Etats-Unis, |'Air Corps doit posséder un nombre suffisant > Edward A. Murphy Jr. UNE FORTERESSE CULBUTEE E TERESSE GULBU TEE ‘e concept de la création d'une force de dissuasion aérienne ne \ ‘cron pita Gone sata cocoon ede 858 Be lancement a’ attaque Etats-Unis, "Air sonencrnanecies aistoas temo worereastoee UNE FORCE « IN BOEING » ! n'y a qu'un avion de combat & répondre & ces critéres : le Boeing B.17 Fortess, un apparel jusque-a fortement critqué et a 'avenir encore incertain. Mais il va trouver un supporter de choc en Ia personne du président Franklin D. Roosevelt, qui préche devant le Congres, le 12 jan- vier 1939, pour un réarmement massif: « Nous pensons en termes de aires, et la conclusion qui s“impose inévitablement piste laa Nt SUR LE PACIFIQUE tre immédiatement renforcées. » Certes, cola ne de Ait Corps estime que la nécessité de déployer une conceme pas uniquement ieB-17, maiscelaconceme MACs. force de frappe a Hawai xe sur toute autre consi aussi'e B17 boas fet ration. Dsbut ai, la Fourth Ai Force eget ore de ‘Toutefois, Roosevelt, ayant les mains liées par sa. ‘entre 00n00.et07H00. réparer 21 B-17 pour leur convoyage transocéanique. politique solationnste, ne veut pas entendre parler Ces appareils appartionnent au 19th Bombardment fe missions offensves et encore moins actions ré- Group, basé& Albuquerque Noweau Mexigu) et com- ventives, Les B-17 ne devront former qu'une force Lewis Berton, Pour atteindre ses effectifs théoriques (32 avions) et "alors Major Canora Que le besoin est urgent, fin juillet, AicForce décide de ekcommandant es dépouiller Hawail en puisant sur le stock des 218-170. ae du 19th BG pour en expédier quelques-uns le plus vite rage se 2 ane tt possible & Clark Field 1c 26" ofcirbreveté Cotte fois, il s’agit d'un trajet de 12500 km, nécessi ‘4 tAoronetcat vision, Signal Cops tant quatre escales. Les deux premigres sont les les vii, Sina! Corps, de Midway et de Wake, ot la construction d'une piste en septembre 1812! capable accueil los bombarcirs géants est achevéo (USNARA) Lf Aare TS ‘SUR LE PACIFIQUE on toute hate par les autorités navaes. Les deux Suivantes sont Port Moresby (Nowvelle-Guinée) et Darwin (Australie). Los préparatts sont organisés dans le plus grand secret, et deux officers de FA Force sont envoyés en reconnaissance pour jugee Gieap.tascesoppote”" do état des terains dos deux derives escales et oteenare Bat organiser le rvitailament. Goa en ion AY petit matin du 6 septembre, 9 8-170 du 14th eee rte provisional Bombardment Sqvadron (constitué par Siterfquniceaystine’ des équipages et des apparis des Sth et 11th BG), Serban fev art conduits pare Major Emmett O'Donnel. décolent Tener gy de Hickam Fel destination de Midway (2 100 km) wile attegnent sept heures et dx minutes olus tard tes 6170404 Apres avoir revitilé leurs avions, les équipeges sins Provoina Bonarinet talent pour la rut, la plupart dormant sous les ails ‘Samant dele 2 ge leur propre monture. Ils repartent & O4N45, le MleaPortiesby pets fendemain, et franchissent ies 1920 km de ls seconde Arepanrpourlasutege tape pour se_poser a Wake 81 1h20. Comme le trajet ‘cup aumaindy suivant implique le survl d'une zane sous contrle septentre 641-Onete_aponais (entre les Mariannes at les Marshal, le décol ‘Seuparlecunece lage est fixé & minut. Abandonnant leur altitude de Fanpariauseconpan. 2400 m, les B-17 grimpent & 8000 m, éteignent (Gumraan Wrens) leurs feux de postion et maintiennent le sence radio LE PERIPLE DU 47H PROVISIONAL BOMBARDEMENT 5 BSAA IOWA 1935-1942 DU PACIFIQUE A EUROPE Malgré la rencontre de gros grains en chemin, ils atterissent & Port Moresby, 4000 km plus loin, vers ‘midi, le 8 septembre {heute locale). Les équipages sont recus de maniére ts hospitaliée par les autor {és australiennes et ne repartent que le surlendemain. Létape suivante jusqu’a Darwin, 1730 km, est cou- verte en six heures et demie. is reprennent la route le ‘matin du 12 septembre, mais en présence d'un front ‘orageux, is doivent voler un long moment entre 30 et 120 m au-dessus de eau. En milieu d’aprés-mii, les 9 apparels atterissont & Clark Field sous des trombes d'eau. Laréussite de ce vol historique dans des condi tions primitives (6quipement insuffisant aux escales, ‘manque de radiobalise, absence de données météo comptes...) rassureIétat-major de Ar Force que les Philippines peuvent étre rapidement renforcées par la voi des airs, mais elle le rassure aussi sur la fiabilté du 8-17, alors forterient mise en doute par la RAF. Le 14 novembre 1941, la PDAF est rebaptisée Far East Air Force (FEAF) ; elle est confiée au Major General Lewis H. Brereton, et le Lieutenant Colonel Eugene LL. Eubank prend le commandement du V Bomber Command, tout en conservant celui du 19th BG. Eubank a quitté Hickam Field pour Clark Field, & la minovembre, 8a téte de 26 appareils 2\des 30th et ‘93rd Bombardment Squadrons du 19th Bombardment Group récomment ansférés & Hawai depuis le Etats- Unis. Le 19th BG compte donc & ce moment 35 B-17, dont les 9 convoyés par O'Donnell et qui, bien que \dépendant non plus du 11th mais du 7th BG sur le plan ‘adminstratit & parti du 2 décombre, forment désormais le 14th BS du 19th BG, ‘4.Un 8-170 orgie “1h Bombardment Group surfaseadrome def chaste Iba.On sper, ates, es drners P26 en ava bien aignés ‘urla dot cu che, (USNARA) (az08.170 e617 (rv ALERTE SUR LE PACIFIQUE ‘Au mois de novembre, la tension entre les Etats-Unis et le Japon monte d'un eran, quand, entre le 15 et le 20, les diplomates des deux bords s’adressent des «propositions » qui ressemblent & s’y méprendre & des ultimatums. Le 21 novembre, le plan de base RAINBOW-5, qui fixe les grandes orientations stra téoiques des forces terrestres et navales face & une ‘menace dans le Pacifique, est en majeure partie révisé Alors que nétaiont jusque ld envisagées que dos opé. rations défensives, toute action offensive aérienne ou navale destinée & protégor la sécurité des Philipines est désormaisinclse dans la case « opérationsdétensives ». En cas d‘ouverture des hostiités, aviation est appe- Ie & entreprendre des « raids contre les forces et les installations jeponsises dens le rayon d'action tectique des bases disponibles». Cette mocification de tale au plan de base, qui démon: tre Fimportance que Washington accorde & la sécurité de ses intéréts en Extréme-Orient, se traduit par la volonté de état major de Air Force d'y envoyer davan- tage de B-17. Le 22 novemire,ilordonne de transtérer ‘aux Philippines tous les B-17 disponibles sure teritoire ‘américain, ce qui sice programme est mené & bien, ne laissera que 17 apparels surle continent : cing B-17E utlisés pour des essais, un B-17C en réparation et ‘onze Y18-17 et B-178 jugés trop obsolétes pour étre déployés sur un théatre d'opérations. Méme Hawaii fest sous la menace d’étre dépouilé de sos 12 8-17 encore présents. Tous les avions doivent étre mis en route avant le 6 décembre au plus tard Cest le reflet de l'espéce de vent de panique qui s'empare du gouvernement américain, qui se rend soudainement compte que la quer est beaucoup plus proche qu‘il ne avait espéré. En feisant trainer es négociations diplomatiques en longueus, i avait souhaité rotarder I'échéance jusqu’a la fin du premier times- tre 1942, mais avait oublié que embargo quill avait décr6t6 en juillet 1941 sur les raisons de pétole au Japon état en tain d'assécher les réserves de mazout de la Marine impériale et que, pour celle-ci, le passage ‘aVacte, était maintenant ou jamais. Le 10 novembre 1941, la FEAF passe en stade d'art. Brereton donne ordre & tous les commandants dunité de prendre les mesures de sécurité qui s"imposent. Les avons doivent éte dispersés pour miter lacasse en cas deraid surprise, et les équipages en service doivent BOEING B-170 (40-3 63) “n Provisional Bombardment Squadron, 1th Bombarcent Group Hekam Fist (wai, sopemtye 6tre en mesure de décoller deux heures aprés le déclenchement d'une alerte, de jour comme de nuit. Le 19th BG doit maintenir un Squadron prét & prendre Vir & tout moment pour des missions de reconneis- ssance comme de bombardement. Face au manque Criant de radars), MacArthur fait installer des postes de guet aux endroits stratégiques, reliés au quartier ‘général du V Fighter Command par téléphone. Pour paller les graves lacunes en matiore de DCA, la dispersion des bombardiers revét une importance capitale. Brereton recommande d’en desserrer une partie sur Ile de Mindanao, & 1000 km au sud de Manille, hors de portée des bombardiers nippons. Un terrain temporaite est rapidement choisi, entre ‘Malaybalay City et la mer, dans une prairie apparte- ‘nant 2 la Del Monte Corporation, qui y exploite une plantation d’ananas. Commencé le 20 novembre, Vaménagement de cette petite base est loin d'étre achevé, lorsque Brereton décide néanmoins d'y lenvoyer 16 B-17 des 14th et 93rd BS, le 4 décembre. Ele ne dispose d’aucune installation pour la mainte- nance des avions, et ilne s'y trouve qu’une unique radio reliant Mindanao & Manille. Certains aviateurs sont désagréablement surpris & leur arivée «© En fait, ce nétait qu'une grande pature pour vaches adossée & des montagnes. Il n'y avait ni ateliers ni ‘4 Suc cete incroyable photo, prise pale Sta Sergeant Lee R. Embry depuis ‘avon u fot Levtenart Katt Bathelmess du 3 Reconnaissance Squadron, ‘on dstnguenetoment dou «Vals volr en formation avec Ie 8-17 hangars, rien pour entretien et le ravitalement des avions, et extrémité dela piste ressemblat 8 un trem. pln de saut 8 ski. » Les demniars 8-17 « métal naturel » y recoivent leurs peintures de {querre, mais avec un seul pistolet pour couvrir de teles surfaces, les mécanos doivent s'y employer jour et nuit. Camoufler les avions ‘au sol s'avére également une tache difficile: 4 ne faut pas moins de dix camions rempls de feuilles de cocotiers, que 'on ne trouve ‘que sur las plages, & 30 km du terain, pour racouvrir efficacement un B17! (Us Nara) Le 27 novembre (le Wer Department émet un message « dalerte finale » attention des commandants en chef terestres des thé®- tes extérieurs + NEGOCIATIONS AVEC JAPON SEMBLENT TERMINGES, Re IMPREVISIRE MAIS ACTE HOSTILE POSSIBLE A TOUT MOMENT. SI LES 5 NE PEUVENT ETRE EVTEES, LES ETA S-UNS DESRENT OUE LES JAPONA'S Le 6 décembre, MacArthur proclame l'état d'alerte maximal A Le «49» (8-176 40.2040) du ft Leuonant Rober Richards e pose on eatastepto mals top long ~ Sur 'e tora auiare de Belows Fil sera par. ‘saps la poston de Fastrodome ela presence de ‘oles aux eats, a 6 mis aux standars 6-170. (USNARA) PANIQUE A PEARL HARBOR La raison pour laquelle Brereton n'a pas envoys la totalité du 19th BG a Del Monte, c’est que le 7th Bombardment Group y est attendu incessamment. ‘Son personnel technique navigue quelque part entre Honoiolu et Mani, quant & son échelon volant, com. posé des 38th et BBth Reconnaissance Squadrons, ‘0 trouve encore & Hamilton Field (Californie), od, le 6 décembre (heure améicaine, lest nspecté parle ‘commandant en chef de I’Air Force, le Major General Henry H. Arnold. A 20R00, les 14 apparels [5 décot lent en direction de Hawai, quils doivent atteindre au petit matin du 7 décembre. Aprés une bréve escale, les Major Truman H. London et Captain Richard H. Carmichael, commandants respectifs de cos deux units, ont ordre de poursuivre le plus vite possible jusqu’aux Philippines. ‘A bord de apparel de Truman Landon, le navigateur ‘a captt la fréquence de a « radiobalse » de Honolulu, la station de radio KGMP, qui a émis toute la nuit spécialement pour guider les Fortress. Il brenché son récepteur sur intercom, etle son du ukulélé berce les derniers kilometres du long voyage. Toutefois, sans le vouloir, KGMP guide aussi une autre formation Colle du capitaine de frégate Fuchida Mitsuo, qui com: ‘mande la premiére vague d’assautjaponaise sur Pearl Harbor. Les 8-17 ne peuvent pas arriver au plus mau: vais moment, comme le rapporte Truman Landon 4} Un peunsbétés parce quitter ative, cos deux avateurs du 38th Reconnaissance Squaaron, dont ie Be1TE “Gus ase poser inact a Hckam soe tout 2 quis ouvert cupérr au eas les Japonas revendaient. “On note a une mental de FUSS Arizona dans Ie fond, ainsi quun 6170 « ay» du Sin Bombardment ‘Group ql seme ve passé a waves la tempete (USNARA) {5} Deux ron Fapsdement demiouc « Pour économisar essence, nous ne volions pas en formation et nous avions décollé 8 un quart d’heure d’intervalle los uns des autres. En outre, si nous ‘avions nos mitraileuses, nous n’avions ni munitions ‘i bombes ; nous ne devions les embarquer que pour le traet jusqu’aux Philippines. Nous étions tous ts fatigués par ce long vol et pas fachés d'éte arrives. ‘Los gars avaient les youx rvés sur la plage de Waikiki ft plaisantaient entre eux & propos de leur emploi du temps de 'aprés-mid. ‘« Tout 8 coup, aprés avoir doublé Diamond Hea,’ ‘|apercu un groupe de neuf avions volant vers le nord. J'ai dabord pensé que IAir Force nous avait envoyé ‘un comité accueil pour nous escorterjusau’@ Hickam. ‘Mais & ma grande surprise ils nous ont té dessus en passant. Cest & que j'ai apercu les emblémes du Soleil evant sures aes. Js aussitt tré sur le manche pour cchercher refuge dans les nuages. » ‘A Sdne de désolaton & Hickam Field, 03s paves des 8-170 des Sth et 11th Bombardment Groups onchent e tarmac sees deux mations perdent 5 apparals tetalement dé, 3 autres état fremant eidommagts~ sot les tols qua de leurs eects. (US NARA) ‘Juste devant ui vole e Captain Raymond T. Swenson, {ui s‘appréte & se poser & Hickam Field «Je voyais bien une épaisse fume monter de Hicker, ‘mais 4 pensé que les fermiers du coin faseient bre ‘un champ de cane & sucre. Nous avons baissé le train et les volets cet sommes descendus 8 600 pieds pour préparer note atterissage. Tout 8 coup, des balls ont frappé la catingue. Des chasseurs nous tiraient dessus. "Bon sang ! cria le Lieutenant Schick & aire. Ce sont de vraies belles. Je suis touché & la jambe !" Wl était trop tard pour dégager, et j'ai décidé de poser 'avion cotte que coste. La fumée a envahi le poste de piitage, et 'avion tombait comme ‘une pierre. » ‘Au moment oi le 8-17 va toucher le sol, le capitaine de corvette Itaya Shigeru, de Akagi et commandant les chasseurs de la pre- ‘mire vague, lui adresse une rafale qui enflamme la boite des fusées de signalsation, déclenchant un incendie qui coupe le fuselage en deux. Le st Lieutenant Wiliam R. Schick, chirurgien du groupe, ui s’état assis au poste d observation, est mortellement blessé. West probablement le premier aviateur de I'Air Force tombé en combat aérien ‘Arrvant sur le talons du 38th RS, les B-17 conduits par Carmichael ‘sont recus par le méme comité d'accueil. Le premier & se présenter est le 8-17C du /st Lieutenant Robert H. Richards. A son bord, le Staff Sergeant Joseph S. Angalni repére de la fumée monter de Pearl Harbor « La radio continuait & émettre comme side ren n’était. Tout sem: bait normal. Nous avons procédé en direction de Hickam, et Ia ln avion est venu & notre hauteur pour se mettre en formation. Nous n’avions aucune idée de quiil pouvait dre, et sans doute que piste aa NUS ‘SUR LE PACIFIQUE P| lui non plus ne savait pas qui nous éions. Pendant quelques minutes, nous avons volé aile dans ale, puis tout & coup Favion nous a té dessus. J'ai crié : "Mots bon Dieu ! Sur qui trent ils 7" Quelqu’un a dit que c’étaient des balles en cre et que ce devaitétre un exercice del Army. J'ai hurlé: “Des balls en cire ! Mon cul ! Ona des purtains de trous dans les ails !" » Fichards décide de dégager vers la mer. Ilse présente alors & Bellows Field, mais arrive vent dans le dos et se pose trop long ;I'avion termine sa course dans un fossé en bout de piste. ‘Au sol, la panique est totale, comme se le rappalle Horst Handraw, ‘alors Staff Sergeant au 80th Reconnaissance Squadron «Je vensis juste de me lever de mon lit pour aller chercher le journal du dimanche et constater qu'il’ était pas encore arrive. De mauvaise hhumeur, i’ décidé de passer mes nerfs sur mon pote Lester et ji ccommencé & lui taper sur a téte avec mon polochon. On était en pleine bagarre quand une explosion a secous le baraquement. Lester est tomb, et je me suis retrouvé & plat ventre sur le sol. Bon sang ! mais qu’est-ce qui avait pu se passer ? Lester était mort. avait un trou de plusieurs centimétres dans le cou. Puis, ly a encore eu une explosion. J'ai couru la fendtre, alors qu'un bombard en pigu sur volat le baraquement. Je’ vu foncer droit sur le QG de I Air Division. Celi-ci s'est itéralement soulevé de terre et est retombé dans une déflagration de bois et de métal en feu. Le disque rouge sur Favion suivant m’a donné la réponse. Nous étions en guerre. J'ai attrapé Lune mitralleuse et je me suis précpité vers mon avion, le “B1". » 1935-1942 DU PACIFIQUE A LEUROPE ‘« Un Japonais lui avait sectionné la queue. Un autre Potantoujurs lavion est arrivé, et quand il a cepris de Maltitude, fe deetnatordu ‘5th Bombardment Group, 2 il Va laissé derriére lui qu'une masse de métal en fusion. Nous avons perdu pratiquement tous nos avions de cette menigre. » Carmichael et le 1st Lieutenant Harold N. Chaffin se détoumnent de Hickam, survolent Wheeler Field et finissent par attorir sur le terrain auxiliaire Haleiwa. Le 1st Lieutenant Frank P. Bostrom tente plusieurs atterrissages & Hickam, mais dot systématiquement romettre les gaz 8 cause des Zéro. Il décide de s‘éloi- ‘gner vers le nord, ot il est 8 nouveau attaqué et il doit se poser d’urgence sur le terrain de golf de Kahuku ; l'avion sera dépanné et rejoindra Hickam ‘une semaine plus tard. Les derniors B-17 se poseront indemnes & Hickam entre deux attaques. Pendant ce temps, d'autres Zéro se présentent 2 la verticale de I’aérodrome de Hickam Field. Le commandement local, qui redoutait plus les sabo. tages d'une cinquiéme colonne qu'un raid aérien, vva leur facliter la tAche : tous les avions sont soi- ‘gneusement alignés le ong du tarmac, aile dans ale. Parmi eux, 12 B-17D également répartis entre les ‘th et 11th Bombardment Groups = le premier perd 2 avions détruits et 2 fortement endommagés, et le ‘second 3 détruit, 1 sérieusement endommagé, les 2 demiars étant plus légérement touchés. 170 sarrache dol piste poussireuse de Del Monte, [UsNARA) 4 BOEING B-17C (40.2048) ‘38tn Reconnaissance Squacon, th Bombardment Group lows Field (Hawai), 7 écombre 141 COMPOSITION DU VOL NES TT Een ed Seen anu Nery a ate) ae Oe Pee en Beene yer mee yee eta) Sa ec Eon aaron eres) aoa eer et a Ba cuer ee eee) Baar re eta aan os Bea eee oon Copendant, les deux B.17D du 5th BG encore en état de vol parviennent & décoller & 1 1h30 ; Fun est piloté ‘parle Captain Brooke E. Allen et le second parle Major La Verne G. Saunders. Is volent vers le sud la recher- che des porte-vions jeponais et, aprés quelques heures, finissent par trouver un « tot plat » - mais i s‘agit de FUSS Enterprise | Laguore, quia écaté.en Europe le 1" septembre 1939, et devenue une guerre monk et, en c2 qu concerne les ‘Américains, ele débute dans la débandade la plus totale. FUSION AUX PHILIPPINE La nowvalle de ’attaque de Pearl Harbor est diffusée par ‘une radio de Menille peu aprés O3h00 (heute locale) ‘K.03n30, le radar install & Iba repére une importante formation & une centaine de kilométres au large de Corregidor. Les P-40 envoyés & sa rencontre ne la ‘rouvent pas ;il s’agit d'une fausse alerte, ear, comme Cone verra plus bas, le brouilard clove les avions japo: nals au sol. La confrmation officielle de état de guerre arrive & O5H00, Pendant ce temps, le Colonel Francis M. Brady, chet d'état major de Brereton, appele Clark afin de faire pr pare les B-17 pour une mission sur Formose, point de Concentration naturel pour une invasion des Philippines, conformément au plan d'action adopté par la FAEF en parelle éventualit. Vers O5h00, Brereton se rend ‘au OG de MacArthur & Fort Santiago pour obtenir de son chef d'état-mejor, le Major General Richard K. ‘Sutherland, I'autorisation d’ffectuer la mission, Lasute sombre dans une certaine confusion, de nombreux documents ayant disparu dans la tourmente et ls pin Cipaux acteurs se rejetant la responsabilité du désastre Ni MacArthur ni Sutherland ne se souviendront de la visite de Brereton ce matina le premier expiquera que silavait regu cette requéte, il aurat refusée,jugeant tn reid sur Formose suicidste, et le second accuseca Brereton d’avoir maintenu les 8-17 au sol. Peut-étre Macarthur, pour des raisons politiques, atl souhaité ~attendre que les Japonais commettent le premier acte hostile sur le tertitore du Philippine Commonwealth estimant que celui n’ était pas directement impliqué par ’attaque de Peart Harbor. Quoi qu'il en soit, autorisation demandée ou pas, accordée ou non, les B-17 ne décolleront pas avec des bombes. 6} Genera) Headquarters eG ‘de Mac MA Prety Dam Avie ys Breeton “RG IMiler~A Powe ston, va AT 4 (200%) ¥ 0058-170 qui ‘nberdnent Group aps lourtansfert aux Pilppines. ‘On note que cetains sont camoutés, autos non. Le 108» e B-170 40-3058), ital ou 018 Clr Fels 8 décor 1043. Le 63 »y sera embout pa un P40 doux ours pls tar Ente « 68» sia 8 Is tourmente des pomers ours dea gues, as a ‘Sous ls balls Japonaces ‘url terain de arian (gies de Malang, Java vinta ie 22 terior 1942 Utistorien Walter D. Edmonds s‘entretiendra sur ce sujet avec Sutherland en juin 1945, ‘« Le Gen. Sutherland commenga en affirmant que tous les 8-17 aveient regu ordre de gagner Del Monte quelques jours plus tot. Aprés vérifcation, i s'avéra que seule la moitié d’entre eux s'y trouvaient. Le GHO jo} voulait replier les avions 8 Del Monte, parce quills y étaient & abri d'une attaque initiale des Japs ~ ils étaient totalement hors d’atteinte et quils pouvaient se ravitailler & Clark Field avant cde bombarder Formose. Cet ordre dict ‘avait pas été respecté. I faut reppeler que le GHO donnait les ordres et que le QG de Air Force était exécuter. Pour autant que Sutherland se rappelit, ily eut un projet de bombarder Formose, mais Brereton cexpliqua qu'll devait avoir des photos dabord, Cela rimait@ rien de parti avec des bombes sans savoir sur ‘quoi il fllait les larguer. plus de 25 terrains d'aviation & Formose. » Le fait que Brereton ait ou nat pas obéi & des ordres ~antérieurs de plusieurs jours n'explique en rien que la ‘mission de bombardement nat pas été commandée. Que Brereton n’sit pas proposé une action offensive Contre Formose dés que possible ne cadre absolument pas avec les dispositions prises par luiméme en tant ‘que commandant de la FAEF en cas de déclenchement des hostiités ; ni méme avec le tempérament du bon: homme, futur organisateur et commandant des Tenth et Ninth Air Forces, puis de la 1st Atborne Army. Uhistorien Dr. Roger D. Miller a tenté de rétablir un quire entre les différents points de vue (7 «« Comme ces toujours le cas avec es figures hautes en couleur, in’existe pas d’opinions neutres au suet dela sputation de Brereton. ..] Les historiens pro-MacArthur font tendance & condarmer Brereton, alors que les his tories ant-MacArthur sont généralement pro-Bre 1935-1942 C’est pourquoi les attaques les plus vrulentes contre Brereton sont venues de ceux qui ont pris la défense de MacArthur. [...] De tout cecil ressort que Lewis Brereton était un commandant efficace et un bon ‘meneur d’hommes, mais pas un grand général était un pur produit du systéme militaire américain de Ventre-deux-guerres, quien a fait de lui ni un élément particulérement brilant ri une catastrophe ambulante Wévoluait entre les deux, parmi tous ses pairs sans grande envergure, mais qui ont tous pris une part ‘majeure & la victoire finale. » Dans son rapport général de la campagne des Philippines, Brereton donne ~ évidemment ~ une vue bien différente des chases « O7h15 : Le général Brereton se rend auN® 1 Victoria {et demande la permission au général MacArthur de passer & offensive. Illi est répondu que pour rheure ‘note rle reste défensif et qu'l dot attendre les ores. DU PACIFIQUE A L'EURI OPE 4 BOEING B-17D (SERIAL INCONNU 28th Bombardment Squacon, 5h Bombardment Group Del Mont (indanao, Pippines), décembre 06! ¥ a1 Les Japonas ‘éeuperentle 8-170 40.2095, quis retowent endomenagé 8 Clark Fes ‘apr abandon de a base pares Amacai, ‘tie éparentavec ios pices «68 (40309) ‘eonoy6 au Japon (ational sour ofthe Ae Foces) ..-] 09h00 : En réponse & la demande du général Brereton, un message recu du général Sutherland informe celui-ci que les avions ne sont pas autorisés 2 emporter des bombes & ce moment. » ‘A 08h00, los B-17 de Clark rocoivent ordre de décollor imméciatement ot d'aller patrouiller en mer au large de Lucon jusau’a ce que fennemi ait quitté les lieu. Le souci est évidemment d'éviter qu'ls soient surpris au sol. Brereton renouvelle sa demande, cette fois par t6lé- phone. A 10h00, e chef dela FAEF recoit la réponse « Le chef d'état-major [Sutherland] informe le général Brereton que tous les avions doivent étre maintenus ten réserve et que I attitude présente est strictement défensive. » De son c6t6, Eubank donne Iordre de ne ‘pas charger les B-17 en bombes en raison du risque ‘majeur que ferait courr un raid aérien ennomi les sur pprenant au sol. C’est la cacophonie générale ! Enfin, 8 10h10, Brereton recoit'autorisation deffec- ‘tuer un vol de reconnaissance au-dessus de Formose. Lasuite des événements figure dans le rapport général de Brereton 4 10h10 : le colonel Eubank arrive & Clark Field pour prendre en charge la mission de reconnaissance photo ‘au-dessus de Formose, ‘© 10h14 : le général Brereton recoit un appl tléphoni ‘que du général MacArthur. Le général Brereton indique ‘que, puisque aucune attaque n’a eu lieu sur Clark Field, tous les bombardiers sont mis en état d'alerte dans attente du rapport de 'avion de reconnaissance. En cas d'absence de rapport, Taiwan sera attaqué en fin d'aprés-mie. La décision d'une action offensive est laissée & I appréciation du général Brereton. Ordre est donné d'armer tous les bombardiers at d’attendre les ordres uitérieurs. » | faut patienter un bon moment pour que les 8-17 en patroulle regagnent le sol, mais, peu aprés 11h30, ‘exception d'un ou deux, is sont tous entrain d'étre ‘armés pour une mission offensive. A 11h45, plusieurs ppatroules de P-40 recoivent I'ordre de couvrir Clark, ‘mais le méme mélange de confusion et de malchance {qui semble accabler les Américains en ce premier jour de guerre sera a I'origine de la catastrophe qui va frapper Clark Field (8) samursi-s ‘Sakai Wiliam Kimber ‘Bo, Lomas, 1050 piste aa NUS ‘SUR LE PACIFIQUE DESASTRE AUX PHILIPPINES ‘Les Japonais ont prévu de lancer leur attaque depuis Formose dés I'aube, mais & cause du brouillard qui recouvre leurs terrains, is doivent la repousser de plu- sieurs heures, ainsi que lexplique le quartier-maitre de 2° classe Sakei Saburo (8), présent avec la Tainan ‘Kokatai, équipée en Mitsubishi ABM2 Zéro : « A neuf heures du matin, le brouilard a commencé 2 se lever, ete retentissement tant attendu des haut- parleurs nous a appr que nous décollaons dans moins d'une heure. [...] A 10h48, tous les avions avaient pais air, cinquante-trois bombardiers et quarante-cing chasseurs 2610. {1 «4 13h15, nous avons débouché de la mer de Chine et ‘avons mis le cap sur Clark Fld, La we qui s’est offerte ‘nous état &peine croyable | Nous nous attengions & rencontrer une nuée de chasseurs américains fondant Sur nous en piqué, mais, a lieu de ¢a, en baissant les Yeux, nous avons vu une soixantaine de bombardiers ft de chasseurs ennemis impeccablement alignés le long des pistes. Is étaient aceroupis la, comme des ccanards sur une mare; es Ameéricainsn’aveient méme pas cherché a disperser leurs avions ni assurer leur sécurité au sol. Lattitude de nos ennemis dépassait notre entendement. Pearl Harbor avait été attaque plus de cing heures auparavant, is avaient forcément été averts et davaient bien s'attendre & une attaque de leurs aérodromes vitaux |... «cA 13h45, les vingt-sept bombardiers avec leur escorte dde Zéro sont arrivés parle nord et ont pris ’aérodrome en enfiade. L'attaque a été parfaite. De longs chapelets cde bombes ont quitté les soutes et ont tournoyé vers leurs cibles que les bombardiers avaient étudiées en détall pendant de longs moments. Leurprécision a été jphénoménale ~ ce fut, & dive via, le bombardment le plus précis que aie jamais vu exécuté par nos avions de toute la querre. La base a semblé se soulever tout entigre sous Ieffet des explosions. Des morceaux d'avions, de hangars et de matériels de piste ont été 6parpillés aux quatre coins. De violents incendies ont éclaté, et une épaisse fumée a commencé son ascen: sion vers le cel. [1 1935-1942 DU PACIFIQU E A LEUROP! \ BOEING B-170 (40-3068) ‘tn Bomoaranent Groyp lak Fie! (Lon, Phippines), 8 décembre 184% “« Nous tournions en rond vers 4.000 m, et comme la ‘chasse ennemie ne se manifestait toujours pas, nous ‘avons recuIordre de mitrailler'aérodrome. Avec mes deux ailiers comme reiés & moi par des chaines ini sibs, si poussé le manche en avant et ai piqué & un ‘angle prononcé vers le sol. ai choisi deux B-17 intacts sur la piste, et, 8 nous tris, nous les avons criblés de projectiles. Aprés un passage éclair au ras du sol, nous avons effectué une chandelle brutale pour reprendie notre altitude. » Le raid sur Clark Field, d'une rare violence, dure de 12h20 jo] 8 13h37. La totalité des apparcls présents sont réduits a I'état de tas de cendres, alors que les P40, pour diférentes reisons, ne sont pas encore at: vvés sur zone 0 Le Tt Lievtenant Edgar D. Whitcomb écrira: «« Aprés un temps qui a paru une éterits, le brut des mitraleuses a cossé aussi brusquement qui avait com. ‘mencé, et nous sommes sortis des tranchées pour Ccontempler les dég8ts. Sur tout le terrain, ine semblait bas y avoir un seul avion qui n'avait pas été touché. Les équipages qui se trouvaient & proximité de leur ‘apparell ont été détruits avec lui. Quatre corps ont été retrouvés & cété de notre taxi, e n° 87, si calcinés Quill a 616 impossible de les identifier. » Le fstLievtenant Frank A. Kurtz découvre es cadavies de sos huit hommes d'équipage «Ils étaient 2, gisant immobile... mes hut petits gars de I'équipage du 0.0 99, étendus d'une maniére gro tesque sans bouper... Ils avaient couru hors de Favion Juste au moment de 'attaque, mais explosion les avait tous tués sur le coup. Quelques-uns étaient nus, leurs vétements arrachés parle souffle. » ¥ un 8-170 suvivat de Tépopée des Pilipinas de Java, photographie ‘Archerd (Brisbane, ueensianc, vers mars 1942'UnB-170 40-2080) ‘Group serontapatiés aux ‘Gsken octobre 1842 (austin War memoria) Comme c'est souvent le cas en pareille circons. tance, des hommes se distinguent par des actes de bur héroisme ; c’est le cas du 1st Lieutenant Fred T. CCrimmins Jr. Voyant prencte feu le hengar dans lequel son avion était en train détve peint, il court jusqu'’a son taxi, met en route et le sort au moment od arrivent les Zér0. L'appareil est immédiatement cribié de bales et ‘obus, dont un fait exploserle tableau de bord. Tendant la main pour couper les moteurs, Crimmins prend une balle dans le poignet doit. Deux autres pénétrent dans son omoplate droite, et une quatriéme lui rase le cuir chevolu. Alors qu'il tnte de sortr 8 quatre pattes, lest lacéré par des shrapnelset des écits daluminium. I éussit a se eéfugier dans un nid de batterie de DCA {et trouve méme la force de guider les servants en leur signalant Iarivée des avions ennemis. Il sera décoré de la Distinguished Service Cross. La base de Clark Field est entigrement dévastée. ‘Los baraquements, le mess et les hangars, avec leurs atelers de réparation et de maintenance, ont été dure- ‘ment touchés, la station radio n’existe pls. Les aviateurs japonais ont pris un plaisir particulier & mitraller en enfilade les rangées de camions, garés nez Bez, pare Cchoes contre pare-choes, n’enlaissant aucun intact ; ‘une cinquantaine d'ouriers phiippins,réfugiés sous un Ccamion-citerne, serant brolés vifs quand il explosera. ‘On dénombre 55 mortset plus d'une centaine de bles: és parm les militares américsins. Faute de véhicules {en état de roulr, I évacuation des blessés et des bles vers les hdpitaux de Manile sera trés compliquée. Ed Whitcomb poursut : « J'ai trouvé le colonel Eubank dehors, & cOté du batiment de son QG. II regardait s'accomplir la destruction de la moitié de sa flotte de bombardiers. II n'a pas cherché & se mettre & Vabri I est resté debout, impuissant, & contempler les avions ennemis piquer, cedresser et revenir, avo sant 'aérodrome de leur feu dévastateur et détrisant ‘méthodiquement le reste des B-17 alignés sur les pistes. » ‘Sur cet épisode tragique régne encore un flou absol. A. 11h27, le radar d'Iba repre un nombre inconnu d'avions au sud du golfe de Lingayen, se dirigeant vers le sud. L'alerte est donnée 8 11h37 parle Colanel A. H. Campbell, chef du réseau de guet aérian, Coluici affirmera que ce message a été recu sur le télétype de Clark Fild et qui en a méme obtenu l'accusé de réception en retour, mais il semble néanmoins que les « bombardiers » n’en aient pas eu connaissance. Interrogé aprés la guerre, Eubank expliquera « L'artivée de a formation japoneise qui a attequé Clark Field vers midi le 8 décembre 1941, na pas été signalée au Bomber Command pxéalablement au raid La formation se trowvait pratiquement aa verticale au ‘moment ot ont été mises en route les sienes oaerte et les bombes ont commencé & explaser quelques ‘secondes plus tard. Une ou deux fausses alertes avaient 616 déclenchées dans la matinge. » A FIN D'UNI « IN BEING > Toutefois, au-dessus de Clark tournent deux 8-17 encore intacts. Le fst Lieutenant Earl R. Tash est ‘ur le point de se poser quend arrivent les Japoneis. lente le train, remetles gaz et gagne un nuage pour prendre le temps de déciders'lreoint Del Monte ou sl attend la fin du raid pour se poser & Clark. Mais, alors ui choisit la seconde option, il est attaqué dans sa descente par trois 26r0, qui endommagent fortement. Néanmoins, le Private 1st class Arthur E. Norgaard, qui ‘manie’affdt double du poste de tr duradio, touche un des assailants et envoie percuter le sol; Norgaard est le premier mitraileur américain & revendiquer un avion tennemi, Tash ire se poser & Del Monte. Le fst Lieutenant John W. Carpenter Il, ui, pour des raisons techniques, a décolé en retard quand ordre {2 6t6 donné d'évacuer Clark & 08h00, se présente en ‘méme temps que Tash. Le voyant se préparer attri i1Tui embotte le pas, mais apparition des Zéro le fait ‘changer davis. Pas longtemps, pace qu'ln’a pas assez d'essence pour rejoindre Del Monte. Ilse pose donc au milieu des Zéro, qui le erblent de plomb sans toucher ‘un organe vital ni un membre de équipage. Melgré les ‘uous dans ses alles et son fuselage, i est alors le seul B-17 encore en état de vol & Clark Field | I est rejoint vers 17h00 par I apparel (40-3096) du 1st Lieutenant Hewitt T. Wheless, de retour de sa mis- sion de reconnaissance au-dessus de Formose. «Nous avons planté nos belles moustiquaires blanches au clat de lune, sous des arbres, da un aviateur du ‘30th BS. Le moral dans les chaussettes, nous étions ‘morts de touile. » Dans la plantation d‘ananas de Del Monte, les aviatours ‘fontau’ une vague idée de ce qui s'est passé & Mail. Laliison radio avec Clark ayant été temporarement Ccoupée ete tléphone étant satu, is ne sont tenus au Courant de la stuation que par les radios commerciales, ui, elles-mémes, ne reaient que des informations tes parties. En débutd'epres-mid, état-major d’Eubank demande au Major Emmett O'Donnell Jr. d'armer ses ‘bombardiers de bombes de... 50 kg ()) pour attaquer une escadre japonaise au nord de Lucon. Brereton E FORCE ¥ Tue Succes, B-170 40.2087 ayant appartenu ‘ay 140 Bomborament Suan di 19th Bambarament Group, personne pare Leutenant General George Bret (quan arvera au Panama 106 novembre 1942 pour deena onions Defense Command. (Us Nara) «Vers 16h00, un massage a été requ du Ma. O'Donnel ' Del Monte, refusant d'exécuter un ordre émis en clair, parce qu'il craignait quilémane d'une cinquiéme colonne. » Un nouveau message en code est alors adressé & Del Monte, mais le temps de le chiffrer au départ et de le déchitfrar& artvée,I'accusé de récep- tion nest retourné que vers minuit! En fait, c'est Tash, quand i se pose ® Del Monte vers 17h00, qui donne les premiéres vraies nouvelles de la tragédie qui s'est déroulée & Clark, ilustrées par la blessure du Staff Sergeant Michael Bibin, dont épaule droite a été emportée par un obus de 20 mm d'un 2600. Quand la nuit du 8 décembre 1941 tombe sur les Philippines, la force de dissuasion de MacArthur a 6t6 réduite de moits. Sa « igne de défense » n'a fait Au'encaisser les coups sans en rendre un seul. Surles 35 B-17 dont cisposait au petit matin, n‘en reste plus {que 17 en état de vol. Dans ces conditions, il semble difficile ettendre des futures opértions offensives une uelcongue efficacité. En outre, la perte de plus de la ‘moitié des chesseurs rend aveni des défenseurs assez ‘sombre pour faire face & invasion qui se profi. (On pourra accuser de tous les maux Brereton, Eubank ‘et méme MacArthur, mais en cette premiére journée de {uerre aux Philippines, aviation américaine ne faisait juste pas le poids. Nous avons construit cet appareil pete démolir 'ennemi. Nous !avons construit pour combattre. >> UNE FORTERESSE R 8-17 ayant concu pour des optrationsdétensives, Un B7F-5OLen vei tn puter pou repose une eventual tentative een ans on a bessn ti New Pour éminer angle mort vers arte, signalé par ls quia rr ata sete ges des versions précédentes, ls ingénieus rajoutent un poste Syuurgun'ser are de tira Fextvemte de la pointe arnére, rmé de deux M2 de que toa's monde Sapte 12,7 mm maniges por un mitraileu installé ders une position 4 ard aparek des plus incommodes, lus agenouillé qu'essis sur une salle Miciat aun mécano de vélo et placé au point de convergence de terres courants Scat cane ce maviteu de abort a ab lrgement ise ses muntions.. gate son quipement complet se camposant une combinaisonéleciguechautane, ‘Fun imalatour, de bots et de gan foures et dun table «an-Flk » pr. dessus sa Mae-West, qui prolépeat surtout des srapnels et des édats de meta (US NARA) THE "BIG ASS BIRD" A PROBLEMES NOUVEAUX, SOLUTIONS NOUVELLES introduction de ces nouvelles mechines devant étre capables, d'opérer a la fois & des altitudes substratosphériques par 50° C et dans un climat tropical, oil peut régner une atmosphere saturée fen humidité et une température de +50° C, conduit 8 étusier de ‘nouveaux équipements leur permettant, elles et aleurs 6quipages, de empl leur mission. La mise en ceuvre du B-17 va beaucoup plus loin que la seule question industrielle, car elle est également tributace de tout un ensemble d’équipements et de consommables destiné ’ améliorer son efficacité, ou plus simplement & ne pas lesser les avions clouss au sol pour des raisons climatiques. Un apparel basé sur un terrain tropical et opérant tés heute altitude peut encaisser une amplitude de température allantusqu’a 100° C, ui est, en régle générale, mal supportée par tous les éléments ui le composent. Ceux-ci sont soumis & des dégradations dont la progressivité et eréversibiité dépendent de la nature du maté- ‘iau utilisé: aluminium, acier, plexiglas, caoutchouc ou... homme | Les conduites de fluides hydrauliques deviennent cassantes et les, jpneus se craquellent, hulle se solidifie et le liquide de refroidisse- ‘ment se transforme en gelée. Quent aux hommes, commués en bbonshommes de neige suffocants au-dela de 5000 m d'atitude, lls peinent & rempir leur mission. Outre la mise en ceuvre d’installations spécifiques, comme des chambres reproduisant les pressions subies & haute altitude pour tester toureles et mitraileuses, le Cold Weather Testing Detachment de Ladd Field, Alaska (future Eielson AFB}, est mis & contribution, 1935-1942 DU PACIFIQUE A EUROPE Ces essais débouchent sur un certain nombre d’améliorations qui seront incorporées au fl des mois : vlets automatiques au radiateur hulle, systéme de dilution de Ihule, circuit de chautfage (aimenté paar les moteurs) alant de la cabine de pilotage jusqu'au poste du ‘mitralleur de queue, prises 4’ alimentation électique des combina: ‘sons de vol chauffantes, pneus neige antidérapants, grisse résstant au froid pour lubrifier los cables de gouvernes, huile ala viscosité ssupportant des températures tres négatives, dégivreurs sur le bord d'attaque des alles et de lempennage aie, dégivrage des vitres du poste de plotage ot de la pointe avant, essuio-glace su le pare: brise, démarrage de APU au propane, etc. La sécurité et le confort des équipages font aussi parti des études {et aménent au développement o équipements d’oxygene et inter phones améliorés, de combinaisons de vol chautfantes électriques, de casques et gants mieux adaptés au grand froid, de lunettes anti bbuée et de giets « anti:Flak » En ce qui concerme 'armement, le commandant de Air Force School of Applied Tactics recommande au général Amold d‘installer des armes & haute vélocité,offrant une trajectore tendue et une plus longue portée. Peu favorable au canon de 20 mm, il suggére de remplacer les 12,7 mm par des mitraileuses de 0.60.n (15,2 mm) fet de monter un canon de 37 mm dans les tourlls. I! milite enfin fen faveur d'un entrainement plus poussé des mitralleurs. Seul ce dernier point seraretenu ; en effet, aucune mitraileuse de 15,2 n'est disponible, et Air Force n'est pas décidée & en faire fabriquer une et sile canon de 37 axésente de nets avantages en termes de treiec toire et de portée, en revanche, son poids s'avére réchibtoire. VERSIONS DERIVEES ‘Apres avoir intégré le pool BVD, Lockheed: Vega obtent autorisaton de développer une variante du B-17E équipée de moteurs en ligne ‘Alison V-17 10:89 de 1 425 ch. Un contrat est signé e 10 jullet 1942 our la construction d'un prototype, baptisé XB-38. Celuici ciffére eu du B-17E (41-2401) qui a 616 allous & avionneur, exception de quelques modifications nécessitées par ' adoption des nouveaux ‘groupes propuiseurs. I vole le 19 mai 1943 et s‘avére légérement lus rapide que le B-176. Toutofois, i s‘écrase le 16 juin 1943 lors de son neuviéme essai en vol, ce qui met un terme non seulement & experimentation, mais aussi au projet, ¢"autant qu‘ Alison parvient dja cificiement& subvenir aux besoins des chasseurs monomoteurs (P-39 et P-40) et bimoteurs (P-38), dont la production bat son plein. ‘Alors un quadrimoteur I feut aussi signaler le vansfert d'un B-17F (42-3521) &'US Navy (BuAer 34106), quile fera mettre aux standards B-17G aprés lui avoir donné la dénomination de PB: 1. Dans le cadre du « Lend-Lease », las Britanniques sont destinataires de 45 Fortress Mk. WA (8-17, auxquelss‘aoutent 19 Fortress Mk. I (B-17F) en prt (utérieurement tansformé en transfert et 14 autres Mk. IIA échangés avec la Eighth Air Force contre le méme nombre de Fortress Mk. Il (B-17G) livrés & la RAF. Ces machines, prises en compte entre juin et novembre 1942, sont réservées au Coastal Command. Un exemplaire (FK185) recevra & tire expérimental un canon Viekers S de 40 mm dans une tourele Bristol B.18 montée dans le nez ; cette arme était destinée & la lutte anti-sous-marine ¥ Le pcttype XC-108 (61-2568) qi sraubéviourement tert au géntra acarhur comme avin de ranspon personnel. Lt qul détesta les voyages en avn, (USNARA) 1935-1942 DU PACIFIQUE A LEUROPE La carriére opérationnelle de ces versions sera traitée dans le second tome. En 1943, un B-17E (41-2593) ost transformé on XC-108 et offert au General Douglas MacArthur (qui le baptisera Bataan) comme avion de transport per sonnel. En aogt 1943, un B.17F (41-2595) devient XC-10BA pour tester la possibilité de recycler les ‘anciens modéles du B-17 en avions de transport ; une large porte de chargement est découpée du CcOt6 gauche du fuselage, et le poids total on charge est porté & 22 250 kg. Le B-17F 42-30190 devient XC-108B, une « citerne volante » pour le ravitaille ‘ment en vol. Aucun de ces deux derniers projets ne débouchera sur quoi que ce soit de concret. D'autres vétérans seront transformés en TB-17F pour Ientrainement des équipages aprés leur retour ‘aux Etats-Unis, Enfin, 61 B-17 sont modifiés pour la reconnaissance photo stratégique sous la déno: rmination de F-9. ‘ALeB.I7E (41-9141) a0 ‘premier plan, portant le camouflage dela RAF eta fame veto btannaie surladée, fat pare tun ot de 300 Foress I commandé par Ar atisty (conta BSC 49) et ‘vine serahonore q's hauler de 45 cxemploes, TUSAAF préomptant ie ‘este Les deux appareis ‘sibes sur cee photo ne quatoont jamais le temtone des Etats-Unis. (ational Museum ‘ofthe USAF) 1 Bara te XC-108 du Genera Dougias Macathur lors un voyage en Austra en mars 194, (Gusta War Memoria) LE BOMBARDIER D’ESCORTE : UN FIASCO ANNONCE est fin septembre 1941 qu’ epparat pour la pemire {oist'd6e d'un « convoy defender », quand I Experimen- ‘al Engineering Section dela Materiel Division demande étude d'un bombardir d'escorte. Les trois principales Ccaractéristiques de ce multimoteur seraient : 1) une vitesse légérement supérieure et la méme autonomie {que colle des bombardiers & chaperonner ; 2) un bln dage renforcé pour protéger I’équipage, es moteurs et les circuits d'huile et de carburant ; 3) un nombce suffisant de tourelles pour engager en méme temps deux chasseurs ennemis attaquant sous des angles ditféronts Ce quiest interessant & noter, c'est que ces ingénieus, Ccertainement de haut niveau, ne se rendent compte 2 aucun moment que leurs exigences sont mutuelle ‘ment exclusives : comment peut-on espérer d'un avion fortement alourdi qu'il puisse avoir des performances supérioures & celles du bombardier de base si a puis ance de ses moteurs reste la méme ? Et comme & chaque fois surle sujet épineux du chasseur d'escorte, le dossier en reste au stade de la déclaration dintention pendant de nombreux mois. Cen‘estquelle 1* avil 1942, 8 occasion une réunion tenue dans le bureau du Colonel Millard E. Gross, directeur des Miltary Requirements, que V'dée refait surface. Gross demande qu'un cahier des charges soit immédiatement établi sur les bases des caractérist- ‘ques définies per Experimental Engineering Section et du compte rendu du comité d'octobre 1941 ‘fin de gagner du temps, i suggéred uiiser un bomnber- ler déjexistant (Boeing 8-17 Fortress ou Consolidated 18-24 Liberator plutét que de se lancer dans la concep- tion d'un eppsre nouveau. Le 13 avi 1942, la Moree Division rédige le cabier des charges. ‘Le2 ott, la Vege Aircraft Corporation, lal de Lockheed installée & Burbank (Californie), recoit un B-17F-1-80 (41-24341) qui ada t6 quips d'un poste det arigre hhydrauque et une maquette dela tourll deez Bench paar le Modification Center de Cheyenne (Wyoming) ‘4 Sucoessivement bape ‘Wan Tasos (5th 86) et Boorsil @OIst 8G), B-17F-00-80 (4230227) rintorea les Etats-Unis nin 1944, ou sera ourentainer navigateue bombard. (USNARA) THE "BIG ASS BIRD" "¥ Los 2photos estou As 194, dans e cao a “Re Proje sb B-17E 41-0112 Deaton ost mio «en convoy detende » pals bons Sons Majo Robot Ree, olor Combat Cow Replacement Coder {e Bovingdon. Lapparl es que de tures Consoiated dans ona dane equove et Jae url Marin emer e te de plolage;mement c compartment ad etek os sabes se compaset de deux 127 pmeles at asssiees hyauiquemert sot un tal de 4 matgves, es Gpaement munlderappes a bones n aceon. Onno a barre Sou ene gear i boribauir algo a pl vento. (US NARA) 1935-1942 DU PACIFIQUE A EUROPE 4 BOEING B-T7E (41-9112 eed Projet ‘Combat Grow Roplacomont Cantar Bovingdon jun 1643, \Vega ajoute une tourelle derrire le compartiment du navigatour et installe des mitraileuses jumelées assis tées hydrauliquement et munies d'un colimeteur spe: cial dans chaque sabord ~ ce qui donne un total de 14 mitalleuses de 12,7 mm ; les miaileuses de queue sont aimentées en continu pou... quatre minutes det En oute, le bindage est renforce (500 kg rien qu'autour des moteurs), et la soute & bombes, devenue inutile, ert de magasin pourles munitions : 11.136 cartouches fen standard et jusqu’a 17765 au maximum ! Le poids ‘maximal de avion s'envole & 28 765 ka, apparel est rebaptisé YB-40 et rejint le centre des sais d'Egln le 9 septembre 1942, ou i est testé en vol entre le 10 et le 17 du mois. Sans ére débordants denthousiasme & son égard, les experts reconnaissent {que implantation d'une tourelle de nez constitue un progres majeur en mati de défense. Le prototype est ‘alors restitué & Vega pour le montage de la veritable tourelle Bendix. A Yorigine, il est prévu de modifier six 8-17F, mais, le 11 octobre, le Director of Miltary Requirements décide {de porter ce nomibxe & vingtdés a conclusion des esseis 23 Eglin; viondront s’ajouteruitéieurement quatre TB-40 stings aentrainement des mitralleus. En raison d'un plan de charge trop ser, la transformation des YB-40 fest confide & I'usine Douglas de Tulsa. Le projet est Tae.ire-tove sera 25744, BITR-SOVE Ye. VAlonement de ois ‘Yo0atfodes au 327th Bombardment Squadion ‘du 2nd Bombardment ‘Group Alconbury, on na 1843. La map des "Y5-40 rion jamais ee ssstance hyraulgue urlesmivatouses de sabord et de queue. (US NARA) classé hautement proritaie : les B-17F (, directement peélevés surlachaine o assemblage de Burbank, doivent ue lvrés 8 Tulsa au 20 novembre 1942 et les YE-40 emis & Air Force au 1* mars 1943. Cependant, le programme prend du retard en raison de difficutés techniques et d'une rupture de stock de certains éié ‘ments. Les YB-40 ne peuvent pas étre réceptionnés ‘avant le mois de mai 1943 et sont pris en compte sans Frassistance hydraulque des mitralleuses de queve et de sabord ; il est prévu que les modifications soient ceffectuées ultérieurement « in the field». Laméme demande est formulée & Consolidated & Fort Worth, qui transforme alors dune manidre similaice le B-24D-CO 41-11822, qui regoit la dénomination de XB-41. Les avis divergent & propos du possible impact du «convoy defender » sur le cours dea guerre aérienne fen Europe. Un groupe d'aviateurs, revenu d'Europe ‘apres un premier tour d’opérations, visite Eglin Field et s'émerveille devant ces avions (YB-40 et XB-41) {ui vont « révolutionner le bombardement diuine au Royaume-Uni ». Selon leurs dires, un nombre suffi sant de ces machines permettrait une pénétration fen profondeur des bombardiers au coeur méme du Reich sans Vside de chassours d'escorte; ls recom: ‘mandent leur envoi au front le plus vite possible. THE "BIG ASS BIRD" Un ¥840 ex:chicago du S2nd Bombaranont Group sur une base dole mux Etats Une en 1044 Vu quia sar. fest peu probable qu Serva &envainement dos mires, (Usnaray ¥ Lo ¥6-40 42.5736, bapsé Tauen Tonio du tops 0 lappartenat au 327! Bombardment Squadron Sand Bombardment Group, esti Tobjel dea cust un groupe a eaters blannaues sur la base de Kimbo, en (2cobre 1943. Il pote alors es codes cu 524th Bombarumont ‘Squacro, 379th Bombarament Group (WAP) (USNARA) 1935-1942 DU PACIFIQUE A EUROPE 4 BOEING RB-170 (40.3092) ‘Awation Cader Tearwical Sen00! Université de Yate, New Haven (Connecti), 1948 Le Major General Catt Spaatz, commandant les forces ‘aériennes US en Europe, approuve pleinementte projet tt espere que les délais pourront étre respectés. Douze YB-40 [3 arvent en Angleterce fin mai 1943 {et sont immédiatement affectés au 327th Bombard- ‘ment Squadron du 92nd Bombardment Group basé 2 Alconbury. Is participent & leur premigre mission, "accompagnement un rid sur Saint Nazaire, 29 mai LaLuttwatfereste discrete, etles « convoy destoyers » ‘ont pas occasion de tester leur puissance de feu, lis ont copendant foccasion de teste leur impuissance a suivee allure des B-17, une fois coux-ci débarras: ‘sés de leurs bombes ! escorte arrive & Aleonbury ‘une bonne demi-heure apres ceux quills étaient cen: ‘és protéger. Certes, tout le monde était conscient du différentie! de vitesse, mais peut-dtre pas & ce point. lest possible que, sila chasse allemande avait tenté d'ntertérer avec les « pores-épics volants », elle serait tombée sur un bec, quoiqu'll ne soit pas inutile de rappeler que les Fw 190 sont armés de Canons qui peuvent faire mouche hors de portée des 12,7 ~ comme on le verra plus loin. Bret, sans parler (encore) de fiasco, I'expérience est pour le moins peu cencourageante, ‘Los YB-40 sont placés sur les flanes de expedition, ‘mais leur faible vitesse constitue un grave handicap ‘pour toute la formation. Il est alors décidé d’augmenter la pression d' admission de 50 & 75 mm et le régime de 100 tours par minute, ‘mais les moteurs souffrent, et avion devient poussf& haute altitude. En outre, on s‘apercoit que 'armement rentorcé ne sert quére qu’ défendre I'avion lui-méme, car, étant du méme calibre que celui des bombarciers, i n’apporte aucune contribution significative & la puissance de feu combinée des boxes. ‘Les YB 40 participent& quelques autres sorties, notamment le 22 juin, lorsque e 42-5736 Waco Wanco est abattu par... un Fav 190 A414 18s de Hols (Allemagne) au cours du premier aid diure sur la Ruhr les 10 membxes de 'équipage du 1st Lieutenant Andrew F. Blek sont fats prisonniers. La cause réele de la perte de cette machine ppassera inapercue des Américains, qui la mettront sur le compte de la Flak. Copendant, les défauts apparents du « convoy defender » sont si évidents que, de toute manidre, son sort est scelé Les YB-40 effectuent leur derniére mission lors d'un bombardement des usines Fieseler & Cassel le 28 juillet. iy auras e744 ie Certains sont ensuite versés aux 303rd et atest accuente ps ‘379th Bombardment Groups, puis tous 98a ste éossase rs ‘8 son transit on ma sseront renvoyés surle continent américain Se santanseron ma ar la suite. USAapres reparation. De rexpérience du « convoy defender », ine restera qu'une chose : Ia tourelle Miao Sfunerotier ‘montée sous ou dans le nez des futures Bata Kunze ue versions B-17G et B:246, OPERATIONS SPECIALES: Siles Allemands, acculés a la demire extrémité, ont espéré trouver leur salut dans des armes non conventionnelles (on peut penser aux Bachem Natter, Mistel, V-1 et V-2, Blohm und Voss BV 40, etc.) les Américains ont souvent investi beaucoup énergie dans des projets similaices qui connaltront au final un sort identique. Das le début de l'année 1941, Wright Field teste la possibilité «utiliser des bombes planantes téléguidées qui pourraient éte lan céos &l'extérieur du cercle des défenses antiaériennes ennemies. Aeronca propose un « missile »ai-sol, baptisé GB: 1, qui consiste fen une bombe classique de 1000 kg munie d’ailes en bois et d'un double empennage du méme métal. Grace & un récepteur radio et & des commandes asservies, elle est quidée par le bom: bardier jusqu’a sa cible aprés son lancement & une trentaine de kilometres de 'objectif. Expérimenté & Wright Field sur un B-17E pendant le premier semestre 1943, le concept est validé. Le 8-17 peut facilement accommoder deux GB-1 sous sa voilure, entre le fuselage et les moteurs intérieurs. A été 1943, il est décidé de procéder une expérimentation en conditions réelles. En ce Qui nous conceme, histoire s’arréte Ia, les GB-1 seront utilises opérationnellement par la Eighth Air Force en mai 1944 avec des B-17G ~ avec une efficacité proche de zéro. "Mais le pice reste & venir: opération « Aptvodite ». Nous en palerons dans le prochain tome consacré aux années 1943 & 1945. « 4 ri = ae aD EA RUM LES FORTERESS ids le désastre de Clark Feld, la Far East Air Force ne dispose plus que d'une douzaine de B-17, un nombre dérisoie pour espérer endiguer la merée japonsise qui déterle sur les Philippines. Les renforts seront longs & venir et peu nombreux, et les quelques unités enga ‘96es seront contraintes de mener une guerre de pauvres tout au ong de la premigre année du conflt sur ce théatre 4 operations. En tout, 275 B-17C, D, Eet F sorontaffectés au théatre du Pacifique, le robinet étant coupé au second semestre 1942, aprés que la déci sion a été prise de réserver le Fortress au théatve européen et de le remplacer par le B-24 Liberator pour fare face au Japon. ‘Apis lourattaque initiale & Hawaii ot aux Philippines, les Japonais ‘ont aissé derrire eux que ruines et dévastation. Le gros dela force de dissuasion de MacArthur a été rédut état de tas de condres et de bouts de métal tordus. Tandis que les unités tentent organiser ‘ne riposte & la hauteur de leurs maigres moyens, Air Force fait ‘wansférer des renforts en toute hate. ‘Mais elle se heurte & un gros probléme : ily a aussi peu de B-17 ‘que d'équipages capables de les piloter. Début décembre 1941, USAAF aligne quelque 150 B-17 de tous modéles, y compris 12 Y1B-17 sans valeur militaire, répartis entre 13 Groups, dont aucun ne dispose de sa dotation théorique (32 machines), que Von retrouve disséminés depuis I'Alaska jusqu’a la Californie, en passant par Terre-Neuve et le Panama, UNE GUERRE HB Stare UR < Nous avons commencé notre attaque au-dessus de Béthune et nous avons vVidé nos chargeurs jusqu’au-dessus de la céte. Pour nous, ces péniches en rangs serrés étaient des cibles tout a fait inhabituelles. > ES DES MERS DU SUD HAWAII PREMIERS RENFORTS Résumons. Dans le Pacifique, au soir du premier jour de guerre, il reste intacts et bons de gueree les avions suivants : Howaii > 2B-17D du 5th BG >» 28-170 du 11thBG ; > 2B-17Cet 7 B7E du 7th BG, Philippines > 3B-17Cet 19 B-17D du 19th BG. Certains appareils seulement légirement endommagés viendront ‘compléterutérieurement les effectfs aprés reparations. Cependant, des renforts sont déj3 en route. Le 22nd Reconnaissance Squadron (7th BG) est resté on arriére pour prendre on charge les promiors B.17E au dépdt de Sacramento. Vers 1100, le 7 décembre, la nouvelle de I'attaque de Peas! Harbor parvient aux équipages, qui recoivent Vordre de gagnerimmeédiatement Murac Lake (uture Edwards AFB) John W. Fields, alors 1st Lieutenant, a conservé dans sa mémoire le souvenir de ces jours de panique générale «Nous nous sommes tous dépéchés d'empaqueter nos affaires et de foncer aux avions. J’étis le coplote du Major Hobson (Kenneth . Hobson, commandant le Squadron), ete este de notre équipage se limitait & un chef mécanicien ; nous n’avions ni navigateur ni mitraleus. En tant qu’officier armurier du Squadron, ii requ ordre de remplacer les nourices d'essence embarquées dans ia soute par des bombes, parce qu'on creignait qu'une flottejaponaiso ne soit an route pour débarquer sur la ‘céte Ouest. Une fois que les bombes ont été installées, nos chefs ont changé davis et nous ont demandé de femette les nourrices en place. Ce petit jeu a duré pendant une bonne semaine, pendant laquelle nous avons poursuvi une latte imaginair tout le long dela cote Ouest, et méme jusqu’a Hawai, depuis la base dde Muroc. » Finalement, six 8-17 s‘envolent pour Hickam Field le 16 décembe, dont tis, commandés par Hobson, sont ensuite dirigés vers Mindanao, mais is iront se posor & Java, oi ses réfugié le 19th BG, comme on le verra plus loin, Le 22nd RS a été précédé de quatre jours & Hickam par trois B-17 commands par le Major Walter CC. Sweeney Jr., commandant le 50th Reconnaissance ‘Squadron (11th 8G) TToutefois, tous les renfortsn’atteindront pas leur des: tination. L'échelon technique du 7th BG, qui a quitté le pport de San Francisco le 21 novembxe, est détourné, ‘aprés maintes péripéties nevales, sur Austialie et ai vera & Brisbane 32 jours pls tard, od il s‘occupera & entretenr des avions qui ne sont pas les siens. Aa fin du mois de décembre 1941, 28 B-17 sont ‘opérationnels & Hawaii, 12 autres étant en cours de remise en état. Ils sont désormais transformés, par la force des choses, en avions de patrouile maritime 2 long rayon d'action, mais Pearl Harbor ne recevra plus d autres visiteurs indésirables de toute la guete, et les équipages passeront leur temps & survoler un ‘océan désespérément vide. La création du Vil Bomber ‘Command le 29 janvier 1942, au sein de la nouvelle ‘Seventh Air Force, ne changera rien: a « vaie » guerre ‘se déroule pour heure aux Philipines. 7 LeB.ATF 41-2445), THe Ares’ Cust, auxial (4 Captain Water ambors du 26th Berth BG depene apres avoir bombard ie port dele de Giz (au sucest oo Vela Lael, arcipel des Salomon) le 5 octobre 1842, (UsNAR) 1 Un B-17E (41-2504 u 8h Bombaraent Group, envoys AR Hato Panama le @ decembre 1981. cote unt, ‘dependant de la Sih Ai Force patrol es abords dy canal. ‘de Panama, du Pacique Tlanique,jsqen novembre 1043 (a cocarde bore de rouge permet de stuorla photo ene juin et aod 194), dat aquete ces missions serent Fepises parFUS Navy. On roe que apparel a eau un amoutage meux adapt a ses sores de patoute mantime ft qi sage dun des premiers Nodel 2900 équoés dela toute venta Bonde mas aussi du rdar SCR-S21, dont on ergot es aniennes dan le neze sous Fae dot (snare) UNE Ua ian Ses eS JARON an ooManil Verna sap > PHILIPPINES! Prete Monte Davee? maungieggee is ¢ Manado ce (Se BORNEO PI SE ARE Gtet CELEBES, ane susteyy Malar : Sf Stove JAVA SS Seca 19. 5- 942 DU PACIFIQUE A LEUROPE PHILIPPI DECEMBRE 1941 AU PETIT BONHEUR LA CHANCE Comme le terrain auxiliaie de Del Monte est situé beaucoup trop lain de Formose, il est hors de por ‘te des bombardiers japonais, mais, par la vertu de la réciprocité, Formose est aussi hors d’atteinte des B-17 ; ceux-ci doivent done faite escale & Clark Field ‘Le 19th BG arrive dans aprés-midi du 9 décembre (1. Plusieurs reconnaissances sont effectuées, y compris ar les survvants de attaque japonsise. Dans la soirée, {ugé indéfendable en raison des trop faibles moyens. ~antiagriens, 'aérodrome, sauf ses atelier et le QG du V Bomber Commend, est désert ;ilne servira plus que ‘comme terrain de campagne avancs. Les avions sont cispersés dans a nature, eles hommes vont loger dans ‘un camp provisoire & quelques kiiométres de I. ‘Au petit matin du 10 décembre, 19 B-17 sont en état devol :7 & Clark, 4 & Del Monte et 8 & San Marcelino 18s d Olangapo (Lucon). Tandis qu'un 8-17C décolle ‘pour une mission de reconnaissance photo sur Formose, cing appareils du 93rd BS s'envolent 8 O6h0O pour ‘attaquer un convo repéré au large du golfe de Lingayen. lis bombardent les troupes qui sont en train de dba ‘quer ¢'une altitude de 3 600 m, laissant leur escorte de P-35 et P-40 mitrailer les plages. (C'est tout premier raid aérien des US Army Ar Forces de la guerre ! Un transport de troupes, peut étre deux ‘auraient été touchés, mais, comme les avions n‘étaiont ‘armés que de 20 bombes de 50 kg, ils n’ont pas dd leu faire grand mal C’était la « vraie » guerre, comme le rapporte le 1st Lieutenant Bliott Vandevanter Jr «Nous avons brutalement pris conscience qu’al une cible dans ce merveilleux out qu’ était le Norden était beaucoup plu: and il s‘agissait d'un navire ennemi qui faisait feu sur vous de toutes ses 11) Tus les horas ‘te sont done ‘enneuwe cake "¥ Un des semiers ¥16-17 ncore en serve A Langley Fed (Vpn) dans a ne rita, enue! 1942 (Larary of Congress) armes qu'a entrainement dans le désert du Nouveau: Mexique ! Les déctarations catégoriques de nos instruc tours & propos du “bari de cornichons” nous ont sombl6 tout & coup appartenir & un passé révolu. » En raison de I absence de chasseurs ennemis, Eubank lenvoie ses B-17 en missions de harcélement, une sorte de novia 'établissant & Clark, ol les avions revenant d'une sortie sont aussit6tréarmés et renvoyés au com: bat individuellement. Toutefois, les Zéro ne tardent pas & faire leur apparition au-dessus des plages de débarquement. Le fst Lieutenant George E. Schaotzel est le premier & les rencontrer. Alors qu'll pense avoir Ccoulé un transport depuis une altitude de 7 600 m, iV est pris & partie par quatre d'entre eux : « On ne s'y attendait pas. On était tellement concentrés sur notre bombardement, qu'on a été pris par surprise. Leursrafales ont ravagé nos deux alles et un moteur ciatant un réservoir d'huile, Le salut était dans la fuite fen pigué. On les @ semés dans un nuage. » Le B-17D (40-3081) est pratiquement achevé par la DCA de ‘San Marcelino ! Quand ilse pose, & 14h30, avion est inutlisable, mais 'équipage est sain et sau T PROPABANDE ‘Arrvant sur les talons de Schaetzel, le Captain Colin P. Kelly J, & bord du B-17C 40-2045 armé de trois ‘bombes de 300 kag, attaque le criseur lourd Ashigara, repartant avec la certitude de I'avoir touché et incen: dié. Mais alors qu'il se présente & Clark pour se poser, ‘Test assaill par des Z6ro qui ont suivi depuis Vigan. Le quartier- maitre de 1" classe Sakai Saburo, apparte: nant &la Tainan Kokote, est du nombre ions profondément vexés u passer & travers I’écran de nos « Mes équipiers et moi {que Fennemi ait Zér0, Nous n’avions méme pas vu les bombavdiers ! > Sakai Saburo esa japonais eps connu en Oocient pout sknple ‘aigon qui eat fun des seul dont aobegraph ae pubide en anglais, Sansa que cet Rompe reste alacant pr sa prsomnaté un cofain nombre dese res armes, qui ont conn un parcours 2 moins ‘uss atlessant, on publ leur Sowers a Japon, qa atendent ‘qu'un vaductionpourles mae apie du monde oclent “olocton 28) Quelques minutes plus tard, aprés m’étre longuement tortié sur ‘mon siége, j'ai aporcu un B-17 isols,& peu pres & 1 800 m au-des: ‘sus de nous, foncant pleins gaz vers le sud. J'ai attré attention dde mes équipiers sur ce bombarcier, tout en continuant & recher- cher los autres apparcils qui avaiont forcément da participer & co ‘id. Il était inimaginable que, dans une tele bataile, i ne puisse y ‘voir qu'un soul bombardier sans escorte au milieu de dzaines de Cchasseurs hostiles. Et pourtant, aussi incroyable que cola pouvait paritre, ce B-17 avait attaque seul au beau milieu de nos défenses. Ce pilote ne devait pas manquer de courage ! «Nous avons recu ordre de le poursuive parle chef du disposi et tous les chasseurs, sau trois qui sont restés & protéger les transports, font couru sus & ce bombacier. Le B-17 s'est révelé étonnamment rapide, et nous n’avons pu nous mettre & distance de tr qu'aprés ‘avoir mis les gaz &fond. A environ 80 km de Clark Field, nous avons ‘menoeuvré pour nous mettre en positon de tir. Tout & coup, trois Zé10 nous ont coupé la route. Evidemment, ls appartenaient & la ‘Kaohsiung Kokbtai (3° K6kOte, dont la base d'origine était Takao (Taiwan), rebaptisée Kaohsiung en 1945 ~ il ne faut pas oublier ‘ue les mémoires de Sakai ont été pubiiées en 1957], qui venait juste de mitrale: Nichols Field. Nous étions encore hors de portée de te, quand les trois Zér0 ont attaque le gros avion. Le bombardier 2 poursuivi sa route comme si les Zér0 n’étaient rien d’autve que de simples moucherons. La rarétaction de ar 8.6 600 m ontrainait ‘ne réduction des performances du Zéro. Sept de nos chasseurs Cont rejoint ceux de la Kaohsiung. Le bombardier maintensit son cap comme side rian était. Les dix Zé étaient bien en peine detec: ‘wer des attaques coordonnées, parce que dans cet air raréfi, i état facile de mal doser les manouvies at de provoquer une collision. "Nous avons dd nous mettre en file indienne etter chacun notre tour. était une tactique fastidiouse qui m’énervait & cause de la longue attente entre chaque passe. PS a Pisa teas WER {NOUMELLEY “cUINES Da D'ARAFURA BISMARK mone se ua eS ans SANS-CULOTTI « Aprés que les dix Zéra ont eu réalisé lour premidre passe, nous tions sidérés : i semblait que pas une balle, pas un obuS n’avait touché la cible! C’était notre premier combat contre un B-17, ot la tale inhabituelle de cet apparel avait perturbé la précision de nos tis. En outre, la vitesse extraordinaire du bombardier, qui ne nous laissat qu'une faible marge, ne nous permettait pas d'exploiter nos télemétres. Pendant toute 'attaque, le Fortress avait maintenu un tic ‘out contre nous ; par chance, ses miralewrs étaient pas meileurs que nous. Aprés ma passe, ai noté que nous étions a a verticale de Clark Field et étais persuadé que le plote du B-17 avait réclame I aide des chasseurs américains. II nous fallat le détruce le plus vite possible pour ne pas tomber dans le piége od nous venions de nous fourrer lrétait plus question de recommencer lalongue séquence de passes indviduelles les uns apres les autres, il fllait essayer autre chose. ESPIRITU sinira aut Koumac NOUVEL CALEDONIE gd 1935-1942 DU PACIFIQUE A LEUROP! ‘Jai décidé de m’approcher par-derrire le plus prés possible, ce ‘Qui m’était facile puisque ce modéle n’était pas équipé d'un poste de tir dans la queue. Manette & fond, je me suis rapproché autant {que ’ai pu, tandis que deux autres chasseurs, comprenant ce que 6tais en train de faire, sont venus se joindre & moi et, ale dans aile, nous avons piqué tous les trois pour la mise & mort. » Le Private 1st Class Robert E. Altman, radio et mitralleur ventral, se trouve & l'autre extrémité des rafales japonaises « Les premiers obus ont traversé le milieu du fuselage et ont pulvérisé le tableau de bord ; ils ont aussi littéralement scalp le Sgt. Delehanty. Le feu s'est déclaré & mi-fuselage, [a ou se trouvait toute la tuyauterie d'essence et d'oxygene. L’avion a 6té brutalement transformé en chalumeau. » Kelly donne ordre évacuer, mas luiet son coplote, le 2nd Lieutenant Donald D. Robins, tentent de sauver l'appareil; toutefois, ce dernier en est brusquement éjecté en voulant ouvir 'astrodome. ‘Suspendu @ son parachute, il suit des yeux la chute fatale du B. 17, qui, aprés avoir 6té dislogue par une explosion, s'écrase en plusieurs morceaux a une dizaine de kilometres de Clark Field le comps de Kelly et celui du Staff Sergeant Wiliam J. Delehanty sseront retrouvés prés des débris. Les autres membres de I'équi- page sont sains et saufs, bien que, selon leurs témoignages, ils aient été mitrallés au bout de leur parachute par les chasseurs, japonais. « lis nous ont suivis jusqu’au sol, rapportera le Staff 7 Un éaipage ci 19 86 passe devant Gn B70 a Bachelor Fe, Dain {orem Teton), début 1842 (Gustatan War Memon) Sergeant James E. Hayward. Quand nous avons touché terre tous les cing, nous avons compté plus d'une centaine de trous dans nos toles. » Sakai est, évidemment, d'un avis contraire « Propagande | Jétais le seul Zéro proche du bombardier quand ‘équipage I'a abandonné. La seule chose que j'ai pointée sur ces hommes, ce fut mon Leica. » Le lecteur se forgera sa propre opinion, en sachant que nous ‘avons pas identifié une seule force aérienne belligérante dont les pilotes ne se soient pas occasionnellement liviés au tir au pigeon sur des parachutes, sans pour autant que cela soit une pratique encouragée par les instances hiérarchigues. En tout cas, la propagande se mat bel et bien en marche & propos de cet incident. Dans cette période troublée ol les forces armées américaines encaissent coup sur coup sans pouvoir aréter la pro gression des Japonais, les Etats-Unis ont besoin de héros. Colin Kelly est le premier aviateur & recevoir la Distinguished Service Cross (2, malheureusement a ttre posthume, et son exploit sera ‘magnifié par une presse toujours en quéte de sensationnel: ainsi le croiseur lourd Ashigara devient le cuirassé Haruna, que Kelly & percuté volontairement apres avoir fait sauter son équipage. Cette déocton est ute un ran auessous de a pesigeuse of Hone, cee ayant a parla, comme a Vitona Cross Stanique dive plus souvent desemée 6 te poshume. > Encombinant deux 5-170 o-3008 ot 0 3089) abandons paris means & Clark Fi te Japonas eusskon en tae "oer un, qu sera examine parla Manne imperil & “Yokosuka. Cependart Supt gune version dea ‘épassée, notamment ‘eépourwe dn amement stent etieace vrs Fare, ce ques amsnera ‘ragiquesen engage les B-TTE par oe secur (ational Museum ‘ofthe Ar Fore) 14 DECEMBRE 1941 UNE PREMIERE SORTIE « EN MASS! La promidre véritable journée de guerre du 19th BG laisse un se timent de profonde frustration & Brereton : « Si nous avions pu Gviter le désastre de Clark, i ne fait aucun doute que 35 8-17 attaquant en ordre serré auraient causé d'énormes dégats aux ‘troupes japonaises sur les plages de débarquement. Peut-étre méme ‘urions ‘nous pu les repousser@ la mer. » Désormais, i est trop tard; {au soir du 9 décembre, une téte de pont est fermement établie a Legaspi Le 10 décembre 1941, le Major David R. Gibbs prend offciellement le commandement du 19th BG, Eubank étant désormais assign’ {temps plein au QG du V Bomber Commend. Malheureusement, Gibbs ne conservera pas longtemps son poste, étant porté dis pparu deux jours plus tard & bord d'un B-18 lors d'une liaison tentre Lucon et Mindanao ; il est remplacé par le Major Emmett E. O'Donnell Jr ‘Dans les jours qui suivent le débarquement japonais, les 8-17 pour- suivent leurs missions de harctlement, sans gros succes. Toutefois, pour la premiére fois, le 19th BG est capable de rassembler six ‘apparels pour attaquer un porte-avions repéré au large de Legaspi le matin du 13 décembre. Pourtant,& cause d'un violent orage qui ‘évit toute la journée, les appareils ne décolleront que le lendemain {4 10h00, ratant sans doute une belle occasion de bombarder un “«toit plat » ennemi Laresponsabilité de 'expécition est confiée au 1st Lieutenant Jarnes T. Connally, ancien instructeur auprés du RAF N° 90 Squadron, ‘mais il nia pas loin, éclatant un pneu au roulage. Deux appa- toils font demi-tour& la suite dennuis de moteur; les trois autres, sséparés dans un front orageux, poursuivent individuellement. is apercoivent bien laflott japonaise, mais le porte-avions a dispar. Le premier & aver sur ls lux estle 7st Lieutenant Jack Adams, qui langue ses bombes avant’ tre attaqueé par six Zéro, Rendant coup ‘pour coup (les mitraileurs revendiquent quatre Zéro), son avion est ‘néanmoins fortement avarié et, avec seulement deux moteurs, i dit le poser sur Ile de Masbate. Les chasseurs japonais s’achament sur 'épave, mais cellecis’entéte & ne pes voulor prendre feu. Recueil par des guérileros phiippins,I’équipage (qui ne compte que deux blessés) retrouvera son unité la mi-mars 1942. us USS ans SANS-CULOTTI [Eliott Vandeventer argue ses huit bombes de 300 kg sur des trans- ports et rentre & Del Monte sans avoir été inquiété. Bien qu’ayant perdu un moteur, le fst Lieutenant Hewitt T. Wheless a poursuivi la mission. Artivant bon dernier, il constate avec désagrément que ses camarades ont furieusement énervé les défenses japonaises. Pas moins de 18 Zéro l'agressent au moment od il s’aligne pour effectuer sa passe. Leurs rafales déchiquettent le fuselage et met- tent un autre moteur hors d'usage. Le radio est tué, et trois autres hommes sont blessés : le Sergeant Russell Brown, touché au po {anet doit, continue & manier les deux mitraileuses de sabord avec sa seule main valide, tandis que le Staff Sergeant John A. Gootee, dont la main droite a été emportée par un obus, tite de l'autre | lis revendiquent trois chasseurs ennemis & eux deux. Mais 'Squi- page de Wheless est dans une situation désespérée : «A. un moment, mon réservoir n® 4 a été touché par un obus explosif qui a causé un trou de 15 em de diamatre par lequel tout le carburant s'est échappé. La radio était en miettes et le circuit d’oxygéne coupé. Sur les 11 cables des gouvernes, seule ‘ment 4 n’avaient pas été sectionnés. Javais toutes les peines du ‘monde & mancouveer le tax, etl m’étaitimpossible de le faire vier La roulette de queve avait ét6 arrachée de sa fourche, et les deux ppneus de Iatterrsseur principal avaient été crevés. Chaque réservoir avait regu une quinzaine de projectiles chacun. » Les Zéro 'assaillent encore une demi-heure, avent de renoncer Conscient qu'il ne pourra pas rejoindre Del Monte, Wheless choisit le terrain auxiiaire de Cagayan, au nord de Mindanao. L'atterrissage se passe bien, jusqu’au moment oi les freins se bloquent, mettant Vavion en pyléne, avant qu'll ne retombe lourdement. Il est bon pour la casse, comme I'explique un mécano « Vintériour était maculé de sang, les héices avaiont été troudes par des balles, la queue était pratiquement sectionnée, et on ne ouvait pas passer la main sur les ales ou le fuselage sans ren. Contrer un impact. Plus tard, on a voulu compter les trous, mais fon sest arété & 1.200! » \Wheless et Adams recoivent la DSC. Mis iine reste plus que 15 8-17 sur les 35 que comptait le 19th BG une semaine plus tot. SUITE PAGE 70 y 3 2B UNS Ua ian SSS ey 1935-1942 DU PACIFIQUE A EUROPE 17 DECEMBRE 1941 CAMPING EN AUSTRALIE ‘Les Japons disposent maintenant d'assez de terrains dans le nord dde Lucon pour menacer directement Del Monte. Le 14 décembre, Brereton obtient de MacArthur I'autorisation de replies les B-17 & Darwin, en Australie. Equipés de nourrices dans la soute & bombes ct chargés jusqu’a la guoule de rechanges at de mécanicions, six B.17D arrivent ie 17 décembre, suivis par vois autres et un B-17C le lendemain. Batchelor Field n’est pas vraiment une base quatre Gtoiles «« C’étaient deux pistes qui se coupaient & peu prés & angle droit ‘au milieu d'une clariére dans le bush. (... Il avait des douches {abriquées avec un vieux réservoir de chemin de fer, mais i fallait se laver avant 10h00 ou le soit, quand le réservoir s'était reroid, sinon l'eau état si chaude que l'on ne powvait pas rester dessous. La Et puis, ily avait les fourmis. On n’avait jamais vu de telles créatures : elles étaient vertes, longues d’un bon centimétre et elles piquaient comme des abeiles. ly avait aussi de petites four ‘mis rouges qui rentraient partout. Enfin, il y avait les mouches. Elles grouilaient par miliers autour des yeux, du nez, dela bouche. ‘Mais ona fini par s’habituer & tout cela ; on état trop occupés pour tre tracassés par de simples désagréments physiques. » était temps d'évacuer Del Monte ! Ayant enfin repéré le terrain le 18 décembre, les Japonais organisent un raid le lendemain, y détruisant deux B-17 malgré un camouflage soigneux. Le 20, les survivants (soit trois B-17D et un B-17C) s‘envolent & leur tour ppour Darwin. Le 22 décembre, le Major Cecil E. Combs décolle de Batchelor Ficld & la téte do neuf Fortress ~ la plus grosse formation jamais ‘assemblée par le 19th BG - portant une nourice et quatre bombes de 250 kg dans la soute. L'objectif est la cote de Davao, od les Japonsis sont en tain de déberquer. Ceux-ci sont totalement pris, ar surprise, ot los Américains ne rencontrent aucune opposition. lis vont se poser & Del Monte, ou ils passent une partie de la nuit 2 ravitaller les avions avec des moyens dérisoires. Combs est avisé de la présence d'une grosse escadre dans le golfe de Linguayen ; il décide o’en faite son object principal. Cinq B-17 décolent &03H00,, laissant deride eux Combs, dont les moteurs rofusent de démarrer; tun autre fera demi-tour. Le bombardement fait quelques dégats, ‘mais avec des charges de bombes de 50 kg, ce ne sont pas quatre B17 qui pourront empécher quelque 80 000 soldats de débarquer. Les appareils se posent un peu partout, mais tous auront regagné Darwin le 25 décembre — au terme d’un périple de 7 500 km ! Le 24 décembe, les Japonais débarquent & moins de 150 km au sud de Manille. O'Donnell, toujours & Clark, regoit ordre d’éva- cuer le personnel sur Bataan. Aprés avoir détrut les installations, les mécanos du 19th BG sont transformés en fantassins et se jignent & exode des troupes américaines et philippines jusqu’& Corregidor ; pou reviendront vivants. Le jour de No8l, Brereton et Eubank se posent & Java, d’oU ils espérent poursuivee la lutte. Un bel optimisme, quand on sait que la Far East Air Force se résume 8... 11 B-17 | Ce premier mois de guerre a été particuliérement éprouvant pour le 19th BG, qui a perdu les deux tiers de ses effectts. Cependant, le moral remonte. Brereton a promis un renfort rapide en B-17E, la nouvelle version mieux armée défensivement. En outre, seulement deux avions ont été descendus par les Japonais, tous les autres ayant ét6 détruits au sol ou par accident. Et comme le dira le Ys¢ Lieutenant Frank A. Kurtz : « Nous étions certains que toutes les erreurs possibles avaient 6t6 commisas en 1941 1942 serait different. » JAVA 14 JANVIER 1942 ARRIVE DES PREMIERS B-17E ‘Le 30 décembre, six B-17D etl dernier B-17C en état, sous les ordres {du Major Birrell Walsh, s’envolent pour Singosat,I'aérodrome de ‘Malang (Java oriental}, od, huit heures et 2 000 km plus loin is sont accueilis & bras ouverts par les aviateurs hollandais. Mais un choc culture y attend les Américains:« ls (les Hollandeis|uti'saient de eau pour se laver le deriée et les mains. Nous avons résolu cela en important du papier tolete, » Trois autes B-17D arrventelendemain. Les apparels basés & Java sont placés sous les ordres de Cecd Combs. us Gi Waites SANS-CULOTTI En effet, les premiers 8-17€ sont en route pour Java. Le 26 décem- bre 1941, quatre machines du 7th BG, commandées par le Major Kenneth B, Hobson 41-2406, 2419, 2459 et 2461), quittent MacDill (Flore) pour un long, tres long voyage, qui ameéne deux d'entre elles € Singosarile 14 janvier 1942. Un renfort certes bienvenu, mais pas de nature & modifier le rapport de force. Pendant ce temps, le 19th BG n’est pas resté inactif. Apras avoir eenvisagé d'utlsr Samarinda Il comme terrain de campagne avancé, Combs choist finalement Kendari Il (Cél@bes), parce qu'il dispose d'une piste adéquate et une large réserve de bombes « made USA » et de carburant & haut degré d'octane [3 ‘4 Un équpage du tn Bombaraimont Group vt Garter en enon & Daren, ‘en décembre 1047 sit de Tun des tout Premiers 6-17E ewoyes sce thee, On ‘ote son eamoutage Dafoe et att double radio, as que ls rayuresrouges et Bianches encore presents sure ouvemai (Nationa Museum of he Ai Force) 4 Lun des deux B:7E du 19% BC aétits a0 S018 Broome (Westem Austra) parun rad ‘tien apanas le 3 mars 1942 apt Sold “1-244 sot uy 4-2454 Grave ron Je (Gustin War Memorad 1935-1942 DU PACIFIQUE A FEUROPE Le neoud se resserre autour du 19th BG. Le 10 janvier, les Japonais, débarquent sur le de Tarakan, au nord-est de Bornéo, et au nord de Céldbes (Sulawesi). Des le lendomain, sopt B-17 attaquent les plage. de débarquement & Tarekan, rencontrant « une énorme colonne de fumée noie qui monte depuis le sol » ; les Hollandais ont saboté la raffinere ot incendié les dépdts dans le port. En deux jours, les Japonais sécursent le nord-est de Bornéo et de Célebes. is peuvent désormais baser des avions sur les aérodromes Capturés, menacant ainsi directement les terrains américains aux Indes néerlandaises. Le 9 janvier 1942, sur neuf B-17 partis de Kendall, cing ont ‘bombard les concentrations de navires dans le golte de Davao. Ce que ne sait pas encore Cecil Combs, c'est qu'il a commandé la xnigre mission destinée & ven en aide aux Philippines. En effet, ‘quelques jours plus tt, le président Franklin D. Roosevelt a déciaré 8 ‘son état:major que, au vu de a situation désespérée aux Philippines, envoi de renforts était « tout 8 fait injustifiable ». De toute facon, ila dé pris la décision de faire passer la défeite des nazis en prio rité (Europe firs), considérant désormais le théstre dopérations du Pacifique comme secondaire [4]. Pourtent, le méme Roosevelt ‘a demandé Ienvoi de tous les bombardiers lourds disponibles dans le Pacifique - geste d'apeisement & destination de MacArthur, avant de lui faire connaitre son choix stratégique ? Baptisé« Project X », le transfert de bombarcers quad ‘moteurs concerne 65 B-17E et 18 Consolidated LB-30 Ouest des Etats-Unis ot ont traversé le Pacifique, Olds imagine une solution diamétralement opposée : es premiers LB-30 décolont de Tampa (Floride) en direction du Bi, via Trinidad: is franchissont alors Atlantique, se posent en Sierra Leone, puis remontent Afrique jusau’au Caie avec escale & Khartoum (Soudan); ils repartent pour Fag et, de ld, pour Inde et Sumatra ~ et enfin Surabaya Wave ’ un saut de puce de Singosari. Une croisiére de 34 000 km ! lest amusant de constator que les deux B.17E du 22nd BS/7th BG (voir plus haut), partis de la cote Ouest via Hawaii et Australie, sont arrivés deux heures avant deux autres du Sth BS, 7th BG (et un LB-30), qui ont pris la « route des Indes ». Le lendemain (18 janvier, ois auves 8-17E (30th et 32nd BS/19th BG) atterissent ’& Malang Singosar. Les nouveaux arvants sont surris pa 'aspect physique des équipe: {988 quils rencontrent & Malang. L’un entre eux dir : «lis avaient Fair puis, es yeux crousés de fatigue, et ils étaient lass6 pousser la barbe. ls avaient été pris par surprise et navaient jamais réussi a reprencte le dessus. » Les anciens, eux, sont ravis de voir ativer le modéle B-17E : « Cotte version présentait de nombrouses amé. lorations, mais la plus vitale de toutes était le poste de tir dans la queue. » Pensant que les chasseurs japonais n’allaient pas tarder & comprendre que in caude venenum (le venin est dans la queue), les équipages des B-17C et D s‘empressent de tronconner le cone arrigre de leur apparel et dy planter deux manches de balai peints en noir pour faire crore que ce sont des (version export du 824A) des 7th 8G et 32nd 85) {uum S —mitraileuses 19th BG. Cesta premige mission importance pour Halsey mu ate Une offzmtion que ne partage pas Saks Sebuco le Ferying Command du Brigadier Genero/Roben Os, MaseatTeatle «Au puntemps 1942, les premiers B17 avec Ia tou qui sétait fat connate notamment lors de «inter. cree aehingen, rele de quove IS] ont at er apparton, Jusoy ‘ars, ation » du paquabot italian Rex (voi Chapt. Pain Si tre méthode prt taquer cos 9 Si, jusqu’a présent, les renforts sont partis de la cote ‘ons consistait a piquer dessus par 'ariére et a aroser LG us eS SUSE as le fuselage de la queue jusqu’au nez en une passe rapide. Nous n‘avons pas tardé & découtr qu'elle avait pou d'effets sur la structure robuste du B-17. C'est cette Ccanstatation - et non pas aout de mitralleuses dans la queue du Fortress ~ qui nous a amenés & changer ‘os tactiques. Nous avons opté pour des attaques fron: tales en foncant droit sur les 8-17 qui se présentaient face & nous, criblant de bales et d’obus a partie avant des bombardiers ennemis. Cola s’est révéléetficace, ‘mais pour pou de temps. En effet, les plotes de 8-17 font rapidement apors & éviter les passes frontales en zigraguant de maniére & amener lous armes latéraes en postion de ti. La procédure la plus eficace coneistat & piquer & la verticale sur le Fortress, puis d'effectuer un ‘enversement et de continuer le tonneau pendant notre descente, tout en tant sans discontinuer. » La cifficulté pour les chasseurs japonais o abattre les B-17 est corroborée parles statistiques, puisque, en un mois de guerte, is n'ont réussiqu'a en descendre deux, _méme i plusious autres sont rentés ts endommagés, Certains au point de ne jamais plus revoler. CCependent, comme c'est souvent le cas, introduction d'un modale nouveau, surtout sil ressemble comme deux gouttes d’eau au précédent, off 'avantage de la surprise, ainsi que le nare le 2nd Lieutenant Bernice SS. Barr, coplote d'un B-17E lors de I'une des toutes ‘premiéres missions de cette version le 16 janvier «I s‘agissait des deux premiers 8-17 armés dans la queue a étre utiisés opérationnellement. Aucun des anciens 8-17 ne possédait un tel armement, et les pilotes de Zéro avaient apps & se glsser dans le silage d'un B-17 et tier avant dele dépasser& cause de leur plus grande vitesse, et tout cela sans méme recevoir ‘une bale en retour. Toutefcis, cette fois-i, nous étions deétendus dans ce secteur, et, bien sir, les plotes de Z6ro ne pouvaient pas le savoir. Quand ils se sont ppointés pour nous attaquer, le Pte [Private 1st class] ‘A. B. Hegdehi, notre mitailour de queve, en a descendu deux. ls sont arivés par-dessous, pa ariére, par-des- ‘us et pa le cOté, alors que nous volions & 8 000 m. (Ce combat s'est terminé par la destruction de cing Zéro, (Onabien pris quelques coups, mais pas de quoi entra {fh dembardment Group (au preier pla, te41-2649 44 26h BS) 2 Seven te Srp. Por Moresby, Nowete (Gunée, 8 rete 1042 (USNARA) 4 Retour de mision ue Rabaul poureet equage {4 14 86, commande parle Ts Lewanant Mactaren (au centre). Garo Fete, Tome (Quoonstanc), 22 mal 1042 (Austratan War Merona) ner notre chute. Le Pte Hegdahl a été griévement blessé ‘au genou par un obus explosi. » ‘Ce que ne raconte pas Bart, c'est que le Major Sergeant Louis . Siva, un mécanicien de 43 ans, s'était proposé pour prendre part @ la mission en raison du manque de mitrallurs ; aussitot Hegdahl blessé, ile sort du poste de tet prend sa place, revendiquant deux Zéro = ce qui lui vaudra la Distinguished Service Cross. Toutefois, la premiére sortie des renforts tant atten- dus se solde parla perte de deux LB-30 et dun 8-176, ~achevé au sol par les Zéro. Le LB-30 se révéle inférieur au 8-17, tant par ses per- formances (sans turbocompresseurs, il ne peut pas ‘opérer au-dessus de 6 000 m, une altitude ou le Zéro '8e trouve tr8s & aise) que par I'absence de blindage et d'un armament défensif efficace, sans parler de sa plus grande vulnérabilité aux coups. Les Britanniques, ‘pour lesquels cette version a été mise au point, ont dé fet cet amer constet. Cependent, en quelque sorte, le LB-30 est au 8-24 ce quelle B-17C est au B-17, mais Ceci est une autre histoire Ente le 18 et le 21 janvier, sept nouveaux B-17E arti vent & Java, dont celui du commandant du 7th BG, le Major Stanley K. Robinson. Comme la FEAF ne dispose alors que de 22 8-17, dont une faible partie est disponible pour les missions, celles-ci doivent étre ‘menées conjointement par les deux groupes. Or, des differences se font jour entre les tactiques et es meétho- des de Cecil Combs et celles de Stanley Robinson, ce {ui exacerbe ls frictions qui apparaissent au niveau des quipages. Les promotions de ceux du 19th BG ont été rtardées pa la guerre, et ses (dja) wétérans chargés dTinstruire les néophytes du 7th BG sont en général d'un grade inféieur. De ce fait, les 1st Lieutenants du ‘Major Robinson refusent de recevoir des ordires des 2nd Lieutenants du Lieutenant Colonel Combs, quand ‘ces derniers sont chargés par le V Bomber Command de transférer leurs acquis aux premiers. Combs, ne parvenant pas & trouver un terrain d’entente, décidera {que le 7th BG fera comme a fait son propre groupe et Quill se forgera sa propre expérience & la dure, sans y 3 2B JAVA 23 JANVIER — 24 FEVRIER 1942 DERNIERS COMBATS ‘Le 23 janvier, les Japonais s'emparent de 'aérodrome de Kendar,tancis qu'un convo est repéré en route pour ‘Balkpapan (Bornéo) et sa grande raffinerie (celui sera intercepté le lendemain par des destroyers US au cours, de ce qui deviendra la batalle du détoit de Makassar = quin’empSchera pas les Japoneis de débarquer et de s'emparer du port). Prétant main-forte aux Hollandais, le lendemain (24 janvier), huit B-17 des deux groupes 'menés par Robinson bombardent & leur tour le convo, fevendiquent un transport coulé et un pétroier en feu. ‘Cependent, ils sont assalis par des Zéro au moment ot ils font demi-tour ; mais en maintenant une formation sertée, ils déjouent les tentetives des chasseurs japo- nais et rentrent tous au bercail. De retour & Tarakan, Venseigne de vaisseau Tanaka Kuniyoshi exprime sa frustration & son ami Sakai Saburo «« Crest incroyable ce qui s‘est passé a-bas, aujourd'hui ‘Onest arrivés sur les Fortress exactement comme il le fall et on les a attaqués encore et encore. J'ai poussé ‘mes attaques & extréme limite de a colision. Au moins ar deux fois, je me suis retrouvé dans une position de tirparfate. Je voyais mes balles les frapper et mes obus exploser au contact. Mais pas un n'est tombé | » Tanska semblait hagerd, écira Sakai, et cracha par terre de dépit: « Ces damnés bombardiers sont impos- sibles & avoir quand is volent en formation défensive. » Le plus curieux, c’est que selon d'autres sources [, Tanaka revendiquera un B-17, apres que, sous effet de ses attaques répétées, colu-ci entrera en colision ‘avec un autre ; Tanaka, bien que blessé, tournera en ‘ond assez longtemps pour s’assurer que le B-17 est bien tombé en mer | ‘Le 25 janvier, les choses se passent trés différem- ‘ment. Six B-17 du 19th BG et deux du 7th BG, sous la houlette du Major Kenneth B. Hobson, traversent tn orage tropical avant de lancer leurs bombes sur le convoi. Ayant consommé beaucoup de carburant "¥ Un B7Edu i Bomber Command ote ds terain ‘fe Midway pur ataquer ‘a oto japanlse au pote ‘mata du jun 1982. (USNARA) USS ans SANS-CULOTTES pour franchir la crasse, le 1st Lieutenant Charles H. Hillhouse abendonne la formation et fait demi-tour. “« Un avion isolé était une proie bien tentante pour les Cchasseurs japonais », da le 2nd Lieutenant Frenk M. Gooch, le copiote. Et, en effet, ceux-c arvent, mais ‘commettent erreur dattaquer pein aire, et deux se font cueilir par le miraileur de queue. Cependant, les autres ne laissent aucun répit au Fortress. « Mame si ‘aucun d'entre nous n’avait 6t6 tué ni méme bessé, nous étions dans de sales draps. La batterie était hors d'usage, les cables des compensateurs de gouvernes avaient été sectionnés, de nombreux instruments avaiont ét6 détruits, ot les alles et le fuselage étaient pleins de trous. Lentement, nous avons commencé & perdre de ‘altitude. » Hillhouse parvient néanmoins & 'e poser & Benjermasin, dans le sud de Ile de Borneo ; sommeirement rafistol, I'avion rejoindra Malang le lendemain. Sur les sept autres, quatre sont victimes d'une panne d'essence : deux atterissent train rentré sur une plage, oils sont incendiés pour éviter qu'ls ine tombent aux mains des Japonais, les deux autres repartiront aprés avoir été ravitallés sur des terrains ‘aunxiliaires de aviation hollandaise, Quatre B-17D en piteux état sont renvoyés en Australie. Des 35 machines du contingent original tenvoyé aux Philippines avant le début de la guerre, ine reste plus qu’un 8-17C et cing B-170. D’autres B-17€ arrivent en renfort : deux le 26 janvier, deux le 29, quatre le 30, un le 5 février et trois le 7. lis vont aider & compenser les pertes, car celles-ci ‘commencent & s'accumuler. ‘Le 29 janvier, Robinson, infatigable commandant du 7th BG interlt de vol par ordre d Eubank, obtent néan- ‘moins la permission d'accompagner une expécition de cing apparels contre Balikpapan, parce que trois des €quipages qui y prennent part ne sont artivés que moins de trois jours plu tt. lI prend place comme observa- teur du Captain Walter W. Sparks Jr. Un autre vétéran, le Captain John L. « Duke » DuFrane, sinstalle dans ‘un autre appareil. Cependant, les Zéros attendent les Fortress et endommagent celui de Sparks/Robinson. 1935-1942, DU PACIFIQUE A LEUROPE Les autres B-17 I'encadrent pour lui offrir leur protection, mais, tans {que les Zéro les poursuivent pendant plus d'une demi-heure, apparel du ‘commandant du 7th BG ne cesse de perdre de 'attude et de la vitesse, rendant son escorte difficile. Tout & coup, il part en piaué prononcé, et alors que les deux pilotes doivent tenter de le redresser, soumises & des: forces contraires considérables, les gouvernes de pxofondeur se dstoquent : ‘quelques secondes plus tard, apparel plonge dans la mer ; il n'y a aucun ssurvivant. Le Major Stanley K. Robinson recevia la Distinguished Service Cross & tive posthume. La responsabilité du 7th BG est confiée au Major ‘Austin A. Straubel, commandant le détachement de LB-30 du 11th BS. {Une le conservera pas longtemps, abattu et mortelement blessé par des. Zé10 & bord d'un B-18 alors qu'llrevenait d'une conférence & Bandoeng le 3 février. Le poste seralassé temporairement vacant, avant d’étve attibué ‘au Colone! Cecil E. Combs le 22 mar. Le 3 février, un nouveau B-17 est descendu par les Zéro, Lors de la premidre sortie du 7th BG sur Balikpapan depuis Djogjakarta (Java), apparel du 1s¢ Lieutenant Theodor B. Swanson est incendié ; cing membres de I'équipage sautent en parachute, et les autres accompa: ‘gnent leur pote dans son atterrissage forcé. L’avion est détrit, mais personne n’a été blossé Pendant que le 7th BG s'affaire au-dessus de Balikpapan, le 19th BG a été ‘ratfié d'un jour de repos. Malheureusement, c'est e jour ol les Zéro ont décidé de prendre leur revanche sur ces maudites « forteresses ». Profitant de la faiblesse du réseau de guet, les chasseurs japonais débouchent ‘sans crier gare sur le tercain de Djogjakarta, suivis par une vingtaine de bombardiers. L’attaque dure prés d'une heure, au terme de laquelle deux B-17D et doux B-17E sont totalement détruits Ce 3 février sera décidément un jour bien sombre pour les « forteresses {du Pacifique », puisqu’un sixiéme appareil tombe victime des Zéro, celui du 1st Lieutenant Ray L. Cox, en tentant de s‘enfuir du terrain de Malang {ui était lacible des chasseurs japonais;iln’y a aucun survivant. ‘Au soir de cette triste journée, les 7th et 19th BG ne peuvent aligner que 16 appareils bons de guerre A cet égard, le 8 février ne sera pas plus éjouissant. Neuf B-17 du 7th BG ‘commandés par « Duke » DuFrane décollent de Sengosari a destination {de Kendari Il, récemmment accupé par les Japonais. Peu aprés le décallage, ‘une douzaine de chassours ariventlentement pa 'ariére. Les équipages. 4. Bien quo cote photo at {6 pce on tir 1046, te ‘ste es condions souvent Giese orcantees dans fe Paciique Nor. Ce 817 dot re rcnaut, alo (quel termométeafiche 52°C, avant de pouvoir ‘cote ean eanege {e Lada Fea (Alaska), (USNARA) > Aumoment od les Japonais débarquent “auxAteoutlennes fe 2m Composite Group ‘spose fun unique BATE Equipe un radar ‘e ecnerave mantene ‘ScR52%, que fon vaticien ‘ours daveaslement a Less et (Alaska on mal 1042 (USNARA) ppensent qu'lls‘agit de P-40. D'ailleurs, un mécenicien de bord dans, ssa tourelle supérieure repére les marques de nationalité amies ‘« Quand nous avons apercu les points blancs de I toile américaine avec le disque rouge au milieu, nous avons été soulagés. Ine nous 6tait pas venu & esprit qu’avec un pinceau, il était facile de rajouter cing points blancs autour du soleil rouge du Japon. » Les chasseurs dépassent les 8-17, puis, soudainement, deux se détachent et fon- cant droit sur la formation des bombardiers. « Cette manouvre ‘avait rien d’alarmant, car, jusqu'ic, les Japs nous avaient tou: jours attaqués par Iarriére. Mais ls ont entamé une passe frontale, tt ce n'est que top tard que nous avons compris que ces étalles de my Air Force avaient été grossigrement contrefaites. » ‘Sans vouloir remettre en cause la bonne foi de ce mitalleur, cette histoire semble pour le moins étonnante. De nombreux cas de mar- ‘ques de nationalité trafiquées émaillent les rapports de combat dans toutes les aviations beligérantes de la Seconde Guerre mondiale, tous étabis avec la méme bonne foi. Des aberrations optiques dues ‘aux reflets du solel ou & une certaine densité de ar & une altitude donnée peuvent expiiquer la grande majorité de ces ménrises. Quand ‘ne aviation domine le cel d'une maniére aussi outrageuse, comme C'est le cas de celle de la Marine impéralejaponaise en février 1942, Ce serait lui fete injure de penser qu'elle aveit besoin de recourit '.ce genre de stratagéme ~ au méme ttre que les cocardesfrancaises ‘vues sur des Ju 87 en juin 1940, alors que la Luftwaffe surclassait SANS-CULOTTES armée de Air (pour ne pas verser dans la polémique, nous éviterons «’évoquer les cocardes italiennes apercues sur les avions qui ont mitraillé les ponts de la Loire en juin 1940, bien que cet épisode ressortisse eu méme mécanisme de conditionnement des pensées) Nous nous contenterons de souligner que ce brave miraileur avait fixé son attention sur les cocardes at n’avait méme pas remarqué ue les « P-40 » étaient équipés d’un moteur en étoile | Quoi qu’ilen soit, les Zéro commencent leur attaque d'une manidre coordonnée. Le premier & y passer est le B-17E de « Duke » DuFrane. Le feu prend dans la soute & bombes et envelope en quelques secondes le reste de lavion. Le pllote largue la nourrice, et six hommes évacuent en parachute. Un témoin se souvient «« On est arivés & la hauteur de son poste de pilotage. On a apercu Duke Duphrane [sic] et son copilote morts & leur poste, le nez sur le tableau de bord réduit en miettes. » Tandis que I’épave tombe en feu, les survivants sont mitraillés au bout de leurs suspentes ou dans V’eau ; sept des huit membres de I’équipage seront tués. Cest ensuite le tour du {st Lieutenant Wiliam J. Pritchard, artivé trois jours plus t6t. Sa nourtice ventrale atteinte par des obus incendiaires, l'appareil expiose en plein vol; iln’y aura aucun sur- vivant. L’empennage arriére du 2nd Lieutenant Paul M. Lindsey 2 6t6 si sévérement poivré que les deux pilotes éprouvent tou- tes les peines du monde & le maintenir en ligne de vol ; quand Favion pénétre dans une zone de turbulence, i décroche en ville 1935-1942 DU PACIFIQUE A FEUROPE Le copiote, lenavigeteu ete mitraileur de queue évacuenten parachute Cependant, avec un blessé grave & bord qui ne peut pas sauter, Lindsey décide de se battre jusqu'au bout. Arc-boutés sur le dos- sier de leur siége, son bombardier et lui éussissent & sortir de la vile en poussant de toutes lours forces sur les deux manches avec leurs pieds. Bien que sans navigateur, Lindsey parvient a rentrer {3 Malang. C’était sa premiére mission ! Un quatriéme apparel est fortement avai. ‘Le compte rendu de mission du 7th BG remarque que : « I'attaque tennemie sur la formation de bombardement fut la plus partaitement exécutée que nous avons rencontrée jusquelé. Des passes données de plein front et de tois quarts avant sont les premiéres attaques de cette nature signalées par les forces amies dans cette zone. La vitesse relative entre le chasseur et le bombardier était si importante que la tourelle supérieure ne pouvait pas suivee la ttajectoire des chasseurs attoquant de front. Les mitralleuses de rnez de 7,7 mm furent la seule défense contre ce type dattaque ». lest évident que alttude du combat (4 200 m) afavoriséenteprise des Zé0, alors que leur plus faible puissance au-dessus de 6 000 m les contraint & attaquer par le secteur argv. Le combat du 8 février 1942 a deux conséquences le renforcement de I'armement dans le nez, les équi pages montant plusiours mitraillouses, on général de 12,7 mm, et la demande de suppression de la couleur rouge dans les marques de nationalité, qui sera officiaisée le 12 mai 1942. ‘Tandis que d'autres renforts arivent, dont le premier B-17E a tourelle ventrale Sperry (41-2608), le tout dernier B-17D est considéré comme « war weary » et retié des opérations. Dans le Suc-Est asiatique, los choses vont de mal en pis pour les Alliés : Singapour capitule le 15 février Estimant Java désormais indéfendable, face & la {quasi-totalité de la fotte japonaise et & une aviation supérieure en nombre dans un rapport de 1 8 6, le général Archibald Wavell, commandant supréme des forces aliées, décide d évacuer Ile, Le 22 févier, le général MacArthur, réfugié & Corregidor avec les dernigres troupes philippines et américaines, recoit ordre du président Roosevelt de gagner Australie pour reconstrire I’Armée US. L’évacuation des aérodromes de Java commence le 25 février,tandis que les 7th et 19th BG ménent un Combat d’artiére-garde contre les convois qui conver: ‘gent vers Java. Le 1" mars, Eubank donne I'ordre de repli sur Australie ot d'incendier les avions qui ne ppourront pas faie le voyage (3 8-17 sont sabordés), luieméme s'envole pour Darwin peu aprés. Les deux premiers B-17, transportant chacun une vingtaine ide mécaniciens, décollent a destination de Broome (Western Australia) la nuit suivante. ‘Seize B-17E sont évacués de Java. lis retrouvent en ‘Australie le dernier B-17C (40-2072) et deux B-17D ‘éfugiés des Philippines, ainsi que dix nouveaux 8-17 du 14th Reconnaissance Squadron, récemment artivé 8 Townsville. Un total de 32 Fortress a été perdu lors des combats & Java, dont 4 abattus par la chasse japonaise ~ on en est donc & 86 depuis le début des hostilités. instalation des atennes au coR-s21 aur un 8-176 Surle deseus du tseiage "antenne de ansmssion (stance), sures anes, lesantennes de reopton (tance), Absent su ete pte les anteanes| {e eeetion (elbvemet) Sous chaque ae, coupes ‘Tantanne de transmis (elévemen dans a ponte {vant Ce radar cop ASV. btanngue ‘ptrant sur ondes metriques, wat epirerun sous main en srtace ne ‘eae moyenne a 40 kn, (USNARA) [61a Sever ar Fore “esten tat acon ‘wean Porc, son cont au Mg Genera “Chrence Tinker un 5.176 41.5208) (4 28h Composto Group Cold Bay (dasa) en jin 1842, (USNARA) i Ua ian SSS sy DE LA 5TH AIR FORCE Pour comprendre pourquoi le 14th RS se trouve alors en Australie, il faut remonter légerement fen arriére, Trds exactement au 9 février, quand Admiral Chester W. Nimitz, commandant en chef des Pacific Ocean Areas, réagit la capture de Rabaul paar les Japonais en envoyant d’urgence 12 B-17 de la nouvelle Seventh Air Force [8] en Australie pour quiils protégent les lignes de communication aliges qui traversent le Pacifique Sud. Le 14th RS est alors constitué sous les ordres du Majar Richard H. Carmichael ~ une vieile connaissance de Pearl Harbor (voir Chapitre ill) ~ par le prélevement de six machines au 88th RS, cing au 22nd BS et une ‘au 38th RS. Carmichael commande la premiére mission de guerre de son Squadron le 22 février. Neuf appareils sont prévus, mais pour différentes raisons, seuls cing atteignent leur objectif : Rabaul et son port, Simpson Harbor, dont les aviateurs américains allaient, dans les années & venir, connaitre le moindre détail de la topographie aussi bien que celle de leur ville natae. Un avion, tombé & court d'essence, est perdu, et {to's autres sont endommagés par les Zéro. Une belle performance, quand on pense que les B-17 ont do pparcourir 3 800 km aller et retour avec escale & Port ‘Moresby (Nouvelle: Guinée). ‘Comme la Fifth Air Force du Lieutenant General George H. Brett a été « réactivée » apras la dissolu: tion de la FEAF le 5 février, es aviateurs du 14th RS Se targuent d’avoir effectué la toute premiére mission de guerre de la Sth AF. Ce quin'est que partiellement vrai, puisque les 7th et 19th BG, alors & Java, lui sont également rattachés. Cependant, le 14th RS est décimé par une épicémie de dengue quil'empche d'exécuter la moindre sortie pendant deux semaines. 1935-1942 DU PACIFIQUE A LEUROPE De leurs fréquentes escales en Nouvelle-Guinée, les avia- teurs reviennent avec les traditionnelles maladies tropicales « J'a\ été vietime de la malaria, de lafiévie dengue et d’une dyson. tetie amibienne ~ tout ¢a en méme temps, dira un Sergeant. ‘Jai perdu 24 kg en cing semaines. En plus, iy avait les sangsues, las moustiques et es tques ~ que des insectes assoitfés de sang, dont (on se débarrassat dificilerent ot jamais sans douleur. Ja toujours {eu le chic pour me fourrer dans des endroits invraisemblables ! » ‘Avec lartivée des 7th et 19th BG & Broome, laécodrome devient ‘une proietentante pour les Japonais (quiy détrisent d'aileurs deux 8-17 le3 mars), et le V Bomber Command tat évacuar les B-17 sur ‘Melbourne, oi se trouve son OG. Ain de rééqulibrer les deux groupes avant le départ du 7th BG ‘pour les Indes, une réorganisation s‘impose. A dater du 14 mars, le 19th BG se compose des 28th, 30th et 93rd BS et du 14th RS. ar aileurs, & Washington la décision a été prise de ne plus envoyer de B-17 dans le Pacifique afin de les réserver & la nouvelle Eighth Ai Force qui doit aller se battre en Europe. Le B-24 Liberator doit remplacer le Fortress dans la guerre contre le Japon. Toutefois, le robinet ne sera pas coupé brutalement pour ne pas privet le théatre {du Pacifique de renforts incispensables : 41 des 42 B-17D produits, 174 B-17E et 40 B-17F lui seront atfectés. PHILIPPI 11-18 MARS 1942 EXFILTRATIONS DES PHILIPPINES. ‘Aussi curioux que cela puisse sans doute paratre, Del Monte est tou Jours aux mains des Américains.Ily reste encore un petit détachement de mécanicions et, surtout, un large stock d essence. Puisque Roosevelt 7 ct PLeB.t7E (41-0211) Tyron Meo ous un agar SCR-821 ont on apergotTantnne metic (eiverent ‘passer de apt avant ft Tantone cept (stance) sous Fate gauche. Ce radar BY. bien qu'operant sur une longueur ordes metiqu, oat quand mime un net ‘vantage par rapper aia Feconaiseance 4 we. Une rmtrateuse supplemestane ‘te ajoue dans tenez, Guadalcanal ‘janvier 1049, (ational Museum btn Ar Fores) ‘a donné rrordre & MacArthur de quitter les Phillopines,'idée germe de I évacuer par B-17 depuis cet aérodrome. Le 12 mars, quatre appareils sous les ordres du Captain Henry C. Godman décollent de Batchelor Field, Darwin, pou aprés minuit. Les avions sont en si piteux état que les ennuis ne tardent pas. Un ne décolle méme pas, lun second fait demi-tour un quart d"heure aprés, tle 2nd Lieutenant Hart Pease Jr, dont la pression hydraulique a chuté, doit voler au ras des vagues. Quant & Godman, un altimétve défaillant li fait percuter la mer au large de Mindanao, alors qu'il se croyait & 360m altitude ; deux hommes sont tubs, mais les cing survivants, tous blessés ou fortement contusionnés, atteindront la plage aprés avoir nage quatre heures dans une eau infestée de requins. Pendant ce temps, Pease a réussi& poser son épave volante & Del Monte apres la tombée de a nuit, terminant son attorissage par un cheval de bois faute de pression hydrauique. Cette arivée tontruante impressionne beaucoup le Majar General Wiliam F. Sharp, homme responsable de evacuation du commandant supréme des forces armées américaines en Extréme-Orient ~ mais ts négativement I Or, & son grand sou: lagement, comme Macarthur n'est pas attendu avant vingt-quatre heures, Pease demande & repartr pour ne pas exposer son avion la destruction par aviation japonaise. Evidemment, quand MacArthur se présente enfin & Del Monte le lendemain, fidbe & sa legende, i tompéte, fulmine,vitupére et s‘emporte contre ces maudits avi teurs qui ne sont jamais la quand on a besoin deux fait immédia. tement expédier un tégramme & Washington exigeant qu'un avion vienne le chercher, méme des Etats-Unis sie faut Le 17 mars avant Taube, deux sppareils du 14th RS décollent de Darwin et ativent peu avant minuit ls sont ravitailés sans délai et fedécollent & 02h30 avec & leur bord MacArthur, sa famille et son état: mejor, ainsi que deux piotes, dont Godman, qui apres avoir narté son aventure au général, a été invité & monter & bord de son avion, « Un homme qui s’écrase la nuit en mer & 250 kmih et qui a s chance de pouvoir raconter son histoire peu moi », dra ce dernier, qui fera de Godman son pilote personnel. Les deux 8-17 se posent Batchelor Field & 10h30 le 18 mars, Mission accomplie! Il reste encore un VIP & aller récupérer & Del Monte : le président ‘Quezon et sa famille. C'est encore au 14th RS, qui aligne les avions ten meilleur (2) état, que la mission est dévolue. Trois appareils font aller et retour en 36 heures et se posent & Darwin en fin de ‘matinée du 27 mars. Les B-17 retourneront encore a plusieurs reprises & Del Monte, {abord pour des missions offensives destinées a soutenir le moral des troupes prises au pidge & Bataan, mais aussi pour récupérer les Lltimes officers présents sur place. Le dernier B-17 en redécollera le 29 avi, soit une semaine avant la reddition de Corregidor. Le 30 mars 1942 intervient une importante réorganisation du théatre d'opérations du Pacifique, qui est divisé en deux zones la Southwest Pacific Aree, confiée & I’Armée (MacArthur), et les Pacific Ocean Areas, sous la responsabilité de la Marine (Nimitz) La Fifth Air Force est rattachée & la SWPA et la Seventh Air Force ‘aux POA. Le 7th BG lest & la Tenth Air Force, qui opére dans ce {ui est convenu dappeler le CBI (China: Burma Inca) en fait, ne ‘agit pas d'un thé8tre d'opérations stricto sensu, carl ne dispose pas d'une structure centralisée de commandement. Il existe une ‘autre unité de 8-17 présente depuis fin mars & Sidney, le 43rd BG = mais il attend désespérément ses avions. 1935-1942 DU PACIFIQUE A L' NOUVELLE-GUINEE MARS-AVRIL 1942 LA MER DE CORAIL. Le 8 mars, une nouvelle menace se fait jour, Rien ne semblant devoir stoppe le rouleau compresseur nippon, une force invasion débarque dans le nord de la Papouasie-Nowvelle-Guinée, entre Lae ct Salamaua, afin d'y construire des ‘aérodromes et préparer une éventuelle future invasion de Australie ou tout au ‘moins couper les ignes de ravitalement aliges, Alors que hommes et machines du 19th BG godtent un repos bien mérité, le 14th RS reste seul sur la bréche pen: dant tout le mois de mars - i sora bap: tisé 40th FS le 21 avi. I s‘installe sur le terrain de Cloncurry, « aménagé » au ‘milieu de nulle part dans le Queensland, Lun endroit fort sympathique, qui plaira ‘beaucoup aux aviateurs, comme expl ‘que un pote: « Les mouches étaient une abomination. Eles vous couvraient le dos tt vous donnaient impression de porter une chemise noire. Eles ne sintéressoient ni aux ordures ni & la nourrture, mais uniquement aux hommes et aux animaux. Pendant toute la journée, des nutes vire vottaientjusqu’a ce qu’elless‘abattent sur nous et restent colées. Pour les chasser, fll otter.» Les missions sont exécutées sur Rabaul at le secteur de Lae en utilisant Port ‘Moresby comme terrain avancé. I r’en: ‘te pas dans nos intentions de détaillor 0s sorties, généraiement menées par deux ou trois avions a la fois & haute altitude et, en définitive, sans grande portée stratégique. ‘MacArthur ayant décidé de reprendre of fensive, le 19th BG ne tarde pas & entrer dans la danse. Kenneth Hobson, qui a temporairoment assuré son commande: ‘ment depuis le 14 mars, est remplacé par le Lieutenant Colonel James T. Connally le 15 avi, tandis que le groupe démé- nage trois jours plus tard pour Garbutt Field, Townsville (Queensland), afin de ‘se rapprocher de Port Moresby. Les missions et la navigation sont for tement tributaires de conditions clima- tiques aléatoies, avec d'épais bancs de brouilard qui surgissent de nulle part en ‘moins d'une heute et recouvrent les val: es de a chaine Owen Stanley, dont les ssommets, quiatteignentjusqu'® 4 000 m, parent a outa entve Port Moresby et Lae, Faute de prévisions météo fiables, les missions avortent fréquemment, {quand elles ne tournent pas au tragique, comme le 25 avril, quand le 2nd Lievte- ‘nant Daniel W. Fagan et son équipage sont tués en percutant une montagne. Fin avril, quelque 40 8-17 sont pré sents en Australie (dont la moitié is: pponible. ls ne sont pas de trop quand Se profile une menace stratégique EUROPE ‘A. Le général Dougas MacArthur ete president Manvel Quezon, évacues des Prhiipines parles 6:17 du ath RS, (US NARA). ‘Le Major James V. Eamandson, commandant ie 43151 88/1Ih 06, avec dea cote {st Liewonant Jack Lee (114.1142). Sous 'e poste de poiage fgre i sinovete dun sous-mavin jonas envoy pa ie oad ‘cng semaines apres Peal Harbor», a large anu Tous, nous avons pas ‘on mesue diene a vse, (USNARA) Tous ls membres de équpage du Major George Glber, commandant e395 Bsn 8 (Second en parant dea ote), recewoat a ‘Distnguished Service Cross pour une mission de ‘ecomalssance poo partcuerement pemeuse tne Hickam Fel et ie de Wake le 1 a0 1842 ‘Unesore qua du. 17 heres et dene elas ‘vus desoandre quate chasseurs jonas. (USNARA) de premidre importance : le 3 mai, les Japonais cap- ‘turent Tulagi et Florida, dans les les Salomon, et une flotte d’invasion sous escorte du porte-avions Shad, ui doit éte ejointe par les porte-avions Shokaku et Zuikaku, quitte Rabaul pour une destination encore inconnue, Grace aux reconnsissances réguléres du 40th RS et au travail de leurs cryptanalystes, les ‘Américains sont parfaitement renseignés sur les mou- vernents des navires japonais, méme sls ne savent pas encore ou ils vont frapper. Le 6 mai commence pour le 19th 8G la bataile dela ‘mer de Corail, quand un apparel découvte le Shohd pprés des Salomon et le bombarde & haute altitude (sans grand succés). Les Japonais se savent mainte nant découverts, ce qui va précpiter le mouvernent. Le Shahid est e premier « tot plat »japonais envoyé por le fond de reau, suecombant aux attaques de aviation fembarquée américaine le 7 mai & 11h35. Pendant ce ‘temps la fotte dinvasion, qui se dige maintenant vers Port Moresby, est objet d’incessantes attaques de la part de aviation alge en général et des 8-17 basés ’ Townsville en particulier. Echec tactique américain, mais succes stratégique, la bataille de la mer de Corail marque la limite de expansion japonaise dans le Sud-Ouest Pacifique. C'est la premidre fois depuis le début de la guerre que les Américains réussissent & repousser une flote d'invasion ennemie [7 [7] Pasteut at quand meme at appr Texcaponeto ‘Eastance des aeneeur oe ede Wane aan ropsee tnpromie dtarquomont 1 décenbreYo4 meme ss ‘Semen ensut sznrbe au secon (24 Secombe) UTS Ua ian SANS-CULOTTES ¥ Le BATE (4.2686), Paci Nosrres, 495th BSikrd BG ost pots Te 15 20h 1942: Personne fe sat oe quest vend membres de son squipage. Cat eur wieibme mitson, (ational Museum ‘tthe A Free) HAWAIL MAL-JUIN 1942 LA BATAILLE DE MIDWAY Le 19 mai, la Seventh Air Force est mise en état d'alerte renforcée. Les cryptanalystes sont formels ‘quelque chose de gros est en préparation chez | Japonais. Quelques jours plus tad, is sont en mesure de préciser que la Marine impériale s'appréte & atta ‘quer Midway. L’Air Force envoie en renfort un certain nombre de B-17 depuis la cote Quest américaine. Ala fin du mois, le Major General Clarence L. Tinker dispose de 56 machines, mais de seulement 44 équi ‘pages qualfés. Les unes et les autres sont réparties entre les 5th et 11th BG, qui, en raison de lafflux de renforts, doivent étre répartis sur trois terrains Hickam, Kipapa et Bellows. Pour remplacer les aope- tells envoyés & Midway, le 303rd BG et son comman- dant, le Lieutenant Colonel! Walter C. Sweeney Jr sont prétés par la Second Air Force de maniére 2 assurer les reconnaissances maritimes autour des ‘les Hawaii ‘Nous ne détaillerons pas les opérations des B-17 & Midway, celles-ci ayant 66 traitées dans notre récent hors-série (8. Entre le 3 et le 6 juin 1942, les B-17 ont largué 314 bombes depuis des altitudes variant de 800 {8 7,500 m, mais jamais plus de 14 appareils n’ont ‘bu étre engagés simultanément. lls ont revendiqué 2 coups directs, 6 probables et 46 coups proches sur 7 porte-avions, 7 cuirassés et croiseurs lourds, 2 transports et 1 destroyer. Dans la réalité, ils ont Le B76 (4.2428) dude Sim BG (Gauipage a Mor Maron [N-Phar est pont cisparu ecomaissance pes de “Tulare 7 att 1642, Cee photo a dt prise quelques roe pus tat a 130 A Dopo Group 8 Tontouta (owe Calon) (USNARA) (8) 120 socanss fanes, [o1La simtanéi ecto platen avec Tvastn ‘emia angi aoe pense ut Sgesal une maa ‘ce cherson, Or tent ben manent ee panel eat conse aes Jopoaiscorne sudasus demons or-emescane pour remo URS overs aucas Obes Atonands pera ‘dase Cauce UNS Ua ian SSS ey probablement touché un destroyer et placé deux ‘coups proches sur le Haruna et le transport Argentina ‘Maru | Toutefois, leur grande contribution & la vie toire de I'US Navy a été, sans aucun doute, ¢’avoir Ccontrain ia Kid6 Buta s'éparpiler et les parte-avions {8 mancouvier violemment & haute vitesse pour éviter les salves de bombes, les empéchant de préparer leur seconde vague dassaut ot les rendant vulnérablos au ‘moment crucial de la batalle. Pour avoir bien étudié cette confrontation sous tous ses aspects, l'auteur ssousciitpleinement & la conclusion de Ihistoriographe du 23rd BS/Sth BG, inscrite dans le journal de marche de son Squadron & la date du 7 juin 1942 : « Nous avons pris une large part & ce qui est apparemment ne grande victoire pour les Etats-Unis. » MISSIONS DANS LE BROUILLARD Silly a.un théatre d'opérations oublié des dieux, c'est bien celui des les Algoutiennes, que les Japonais, pour d'obscures raisons (), ont décidé d'envahir en méme temps quils se préparent & attaquer & Midway, quand ils débarquent & Attu et Kiska le 3 juin. Cette région est relativement tempérée (de 5° C4 + 11° Cen ‘moyenne, avec des pointes 8 -20° C), mais elle est battue par des vents violets, tandis que le broullard ft los nuages s‘invitent & tout moment dans année, limitantle plafond & parfois moins de 1 000 m. Surtout, il pleut souvent et méme beaucoup. ly 1935-1942 DU PACIFIQUE A LEUROPE Le 3 juin 1942, 140 avions de combat sont & la disposition de la Eleventh Ait Force du Major General Wiliam O. Butler, dont le OG ‘se trouve & Elmendorf (Alaska). Parmi ceux-ci figurent un B-17E et un B-178 appartenant au 36th BS du 28th Composite Group (Major Norman D. Silin) 8 Fort Greely (futur Allen AF, Alaska) Le B-17E est équipé d'un radar ASV (Anti-Surface-Vesseh primitit ‘SCR-521 et affecté a la Navy pour des patrouiles maritimes (10. ‘Quant au B-178 (38-216), un ancien appareil du Cold Weather Testing Detachment de Ladd Field, il est le demier de ce modéle encore en service. Le 36th BS attend le renfort de six B-17E, prbtés par la Second Air Force. Les deux B-17 sont déployés & Umnak, od se trouve la seule piste Capable de supporter leur poids, mais «I'aérodrome » ne posside ‘pas d’aire de stationnement, et tous les appareils sont paraues de chaque c6té de la piste, qui ne mesure que 45 m de large. « Au retour, nous étions obligés d’atterir es uns aprds les autres ‘comme sur un porte-avions, expliquera un pilate de chasse, puis de rouler avec une roue sur le bord de la piste pour laisser la place ‘aux autes taxis.» Cette situation n'est pas sans alarme: le général Butler, bien forcé dadmettre qu'un raid de bombardiers en piqué tennemis aurait des conséquences catastrophiques ~ d’autant qu'il 1'y a pas de radar terrestre et que la DCA est quasi inexistante. Les Japonais attaquent Dutch Harbor au début de matinge du 3 juin, les deux B-17 étant surtout utilsés pour des missions de reconnaissance. Dans la soirée, les 6 B-17E promis arrivent & Fort Greely ‘Le lendemain matin, un au peut-étre méme deux porte-avions sont repérés & 260 km au sud-ouest d' Umnak. Le 36th BS recoit ordre de les attaquer en se ravitailant sur le terrain de Kodiak 1840 le 4 juin, le Captain Jack S. Marks décolle avec trois bom- bes de 600 kg et une de 250 : « Quand nous avons été & 100 m ‘ai apergu une formation de trois apparels volant {180 men direction de Dutch Harbor avec un quatriéme derriére et au-dessus. J’étais occupé & régler mes turbocompresseurs et j'ai pensé qu'l s'agissait de chassours qui venaient de décoler. ‘Man copilote a attiré mon attention sur le fit qu’ls avaient un train fixe. J'ai vicé ot les ai suivis en prenant le cap 185 dans I'espoir Des 847F frets décoter puis Henderson ell, Guadaleaal quis me conduiraient& leur porte-avions. » Toutetois, des P-40 interviennent rapidement, abattant deux des appareils japonais (vraisemblablement des « Val ». Marks : « Nous avons vu les deux alers percuter l'eau et nous nous sommes retrouvés & 600 m, 8.6 km de la céte, volant parallélement avec le quatridme Jap, identifié comme un bombardier en piqué ou plus probablement un Nakajima. Aprés avoir déterminé le cap, nous nous sommes dirigés vers le nuage le plus proche, et mon mitalleur de sabord, e Sergeant Nelson, a descendu ce quatriéme avion. » Marks rejoint alors un second B-17 (41-9084), piloté par le Captain Thomas F. Mansfield, ot comme son Viseur et sa radio sont hors service, il décide de larguer ses bomibes en méme temps que lu. Vingt minutes plus tard, is tombent sur trois gros batiments japonais. {un porte-avions, formant un « U » trés serré sous un plafond de 75 m avec une vsibilté médiocre. Tandis que Mansfield pique pour attaquer, Marks prend de 'atitude pour larguer ses bombes depuis 300 m. « Comme iln'y @ eu aucune activité [aérienne japonaise] le lendemain, nous avons pensé avoir touché le porte-avions tt Quant & Mansfield, nous n’avons plus jamais enten du parler de lui. lla d0 étre touché parla DCA ou par sa propre bombe en fataquant si bas, » Mansfield et les huit autres membres de son quipage seront officiellament déclarés « KIA » (Killed in Action = morts au combat) & bord d'un... B-26 (12)! Cesta seule occasion ou les B-17 des Aléoutiennes seront utiisés 8 des fins offensives. Marks (41-9146) sera abattu et tué par des « Rufe » (13] au-dessus de Kiska le 17 jullet 1942, tandis que le 8-178, égaré dans un épais brouilard au retour d'une mission de reconnaissance météo, s‘écrasera prés d’Umnak le lendemain ; le Captain Marvin E. Walseth ot son équipage (dont le Staff Sergeant Kenneth E. Nelson) périront dans accident. Surpris par la vive résistance opposée par les Américains, les Japonais se rabattent sur le « plan B » et se contentent d’occuger extréme pointe occidentale des Aléoutiennes (Kiska et Attu), ala limite du rayon d'action des B-17.

Vous aimerez peut-être aussi