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TRIBUNE

Redonner de réelles perspectives à nos étudiants


L’élection d’Emmanuel Macron et les élections législatives de juin dernier ont transformé le
paysage politique de notre pays. Plus jeune, plus diverse et davantage féminisée,
l’Assemblée nationale a le devoir de diriger son action vers la jeunesse de notre pays, de
faire en sorte de donner à chacune et chacun toutes ses chances pour prendre en main son
avenir.

Le projet de loi « relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants », que le Gouvernement


a présenté fin novembre et adopté à l’Assemblée nationale le 19 décembre à une large
majorité, est un texte majeur pour notre transformation éducative.

Aujourd’hui, nos universités dispensent un enseignement gratuit à nos étudiants. C’est une
chance indéniable, avant tout pour nos étudiants, que nombre d’États nous envient. Mais
c’est aussi un défi capital. Il ne suffit pas d’ouvrir à tous les bacheliers les portes de nos
établissements supérieurs pour garantir la réussite de leur cursus universitaire. Les chiffres
parlent d’eux-mêmes : 40,1 % des étudiants inscrits en licence passent en 2ème année et
27,5 % obtiennent leur diplôme en trois ans. Il s’agit donc d’enrayer cette spirale de l’échec.

Mieux orienter les étudiants

Favoriser la réussite des étudiants, c’est avant tout mieux les orienter en tenant compte de
leurs aspirations, mais aussi de leurs capacités et des débouchés des formations.

Tout en réaffirmant le droit aux études supérieures, le projet de loi « relatif à l’orientation et
à la réussite des étudiants » pose les jalons d’un objectif global de personnalisation des
parcours et des formations. Députés de La République En Marche, nous avons enrichi le
texte initial pour que les prérequis aux études supérieures ne soient pas fixés par les
établissements d’enseignement supérieur mais bien au niveau national, en fonction des
formations.

En outre, en première année post-baccalauréat, les étudiants pourront bénéficier, si


nécessaire, d’une remise à niveau via des dispositifs d’accompagnement pédagogique ou de
parcours de formation personnalisés. Il s’agit ici d’une mesure forte pour assurer l’égalité
des chances entre les étudiants, afin qu’ils puissent poursuivre, dans les meilleures
conditions possibles, leurs études supérieures jusqu’à leur terme.

Améliorer les conditions de vie

La période des études supérieures doit également être celle de l’émancipation des
étudiants. Elle doit être un marqueur fort de leur entrée dans la citoyenneté.
Le projet de loi « relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants » offre ici un outil
fondamental : il instaure une contribution – dont les étudiants boursiers seront bien
entendu exonérés – destinée à favoriser l’accompagnement social, sanitaire, culturel et
sportif des étudiants. Cette contribution unique comprendra le service de médecine
préventive, ainsi que les cotisations facultatives dédiées aux activités sportives et culturelles
proposées par les établissements. Elle englobera également la fraction des droits
d’inscription allouée au fonds de solidarité pour le développement des initiatives étudiantes.

Assurer l’accès à la santé

Autre mesure phare, le Gouvernement a pris l’initiative de supprimer le régime de sécurité


sociale étudiant. Nous, députés de la majorité présidentielle, ne pouvons que nous en
féliciter. La cotisation de 217 euros qui était demandée aux étudiants sera ainsi supprimée
dès la rentrée 2018. Les étudiants pourront alors continuer à être inscrits sur le régime de
protection sociale de leurs parents.

La réussite des étudiants est la réussite de notre société tout entière

La réussite des études supérieures pour les étudiants est in fine une réussite globale, pour
notre société tout entière.

Offrir à chacun la possibilité de poursuivre les études supérieures de son choix « et en même
temps » lui offrir toutes les garanties pour réussir ce parcours, tel est l’objectif que nous,
députés de La République En Marche, avons le devoir de poursuivre.

Nous revendiquons ce devoir d’autant plus que nous sommes des élus de circonscriptions
bretonnes. La Bretagne est une terre que nous connaissons bien et à laquelle nous sommes
profondément attachés. Nous y avons-nous-mêmes poursuivi nos études et nos parcours
divers se rencontrent aujourd’hui au sein d’une même assemblée, la vôtre : l’Assemblée
nationale.

Renverser le paradoxe breton

La Bretagne est une terre jeune. Elle compte plus de 175 000 étudiants.

Mais peut-être qu’ici plus qu’ailleurs, il s’agit d’insuffler aux jeunes bacheliers le goût de
s’engager dans des formations longues. Il existe en effet un paradoxe breton qu’il faut
renverser : malgré un taux exceptionnel de réussite au baccalauréat (92,6 % en 2017, soit
plus de 9 élèves sur 10) qui fait de la Bretagne l’une des meilleures académies de France, le
taux de poursuite d'études dans l'enseignement supérieur est moyen (environ 76 % en 2012)
et diffère selon la nature du bac (94 % pour les titulaires du bac général contre 45 % pour les
diplômés du bac professionnel).
Personnalisation des parcours, accompagnement pédagogique, amélioration des conditions
de vie, inscription au régime général de protection sociale : le projet de loi « relatif à
l’orientation et à la réussite des étudiants » donne un certain nombre de clés concrètes pour
encourager les étudiants dans la poursuite d’études longues.

Cet élan doit maintenant trouver un écho auprès des acteurs bretons : auprès des
établissements d’enseignement supérieur, bien sûr, mais également auprès des acteurs
économiques pour favoriser l'intégration des diplômés dans le tissu économique local. Car
une population diplômée, c’est une population mieux armée contre le chômage. Agir pour la
réussite des étudiants, c’est donc agir pour l’emploi. L’objectif doit donc être le même pour
tous et partagé entre tous.

En donnant de réelles perspectives à nos étudiants, la Bretagne peut ici servir de locomotive
et entraîner avec elle les autres territoires de notre pays. La réussite de la Bretagne sera ainsi
celle du pays tout entier.

Gaël LE BOHEC Laurence MAILLART-MÉHAIGNERIE Mustapha LAABID


Député d’Ille-et-Vilaine Députée d’Ille-et-Vilaine Député d’Ille-et-Vilaine
(4ème circonscription) (2ème circonscription) (1ère circonscription)

Christine CLOAREC François ANDRÉ


Députée d’Ille-et-Vilaine Député d’Ille-et-Vilaine
(5ème circonscription) (3ème circonscription)

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