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III. Critères
IV. Exemples
1
I. Variété des comportements macroscopiques
2
Régime élastique (le plus souvent linéaire réversible)
0 ≤ ε ≤ 10−3
σ = Eε.
σ (MPa) E : Module d’Young.
Selon le matériau, E varie :
• de E = 2 MPa (Caoutchouc)
E ε
0.001
3
Charge au-delà de la limite d’élasticité (1)
σ σ
Compression
Traction
ε ε
σ (MPa)
σ(MPa)
σ0 200
100
ε
0.001
0.1 5 ε (%)
domaine de domaine non linéaire
linéarité
Acier doux
Acier inox
5
Charge-décharge sur matériaux ductiles
Plasticité : Aptitude à la mise en forme (sous entendu après déformation et décharge, il subsiste
des déformations permanentes).
σ A
σA • Charge O → A.
σ0 • Décharge A → B ' parallèle au trajet élastique.
• ∃ Déformation résiduelle en B : εp.
• Charge B → A ' A → B.
O B ε • Limite élastique initiale (en partant de 0) : σ0
εp εel • Limite élastique actuelle (en partant de B) : σA.
ε = εel + εp.
Ecrouissage : la limite d’élasticité dépend de la déformation plastique.
6
Certains matériaux ont un comportement complexe : composite Carbone +
epoxy [0,90]
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Récapitulation. Premiers enseignements
• La nature du comportement (fragile, ductile) n’est pas intrinsèque, mais dépend de la tempéra-
ture ou d’autres facteurs (hygrométrie pour le bois...).
• Dans tous les cas, il faut exprimer une transition entre un régime de comportement et un autre
(limite d’élasticité, seuil d’endommagement).
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II. Diversité des mécanismes microscopiques
e
3
e
2
e
1
10
Faciès de rupture fragile à l’échelle du polycristal
Clivage : surfaces lisses et planes. Dépendent de l’orientation des grains. Formation de rivières
à la jonction entre plans atomiques clivés.
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Mécanisme de clivage à l’échelle atomique
U σ = U’
σ
Position déformée a max a
Position initiale a0
a a0
Le clivage est activé par la contrainte normale aux plans atomiques faibles. Mécanisme
dominant dans les matériaux fragiles.
12
Mécanismes de déformation plastique dans les métaux : glissement
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Glissement
U
τ
Position initiale Position déformée x
x b
xmax
a0
Le glissement est activé par la contrainte de cisaillement sur les plans atomiques dont les
liaisons sont les plus faibles. Dans les matériaux cubiques faces centrées (CFC) ce sont les
plans denses.
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Glissement (suite) : L’exemple du cuivre (structure cubique faces centrées).
m n
• 4 plans denses,
• Le glissement respecte l’invariance du réseau atomique : 3 directions invariantes par plan
⇒ 12 systèmes de glissement.
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Glissement en bloc ? : Modèle de Frenkle.
τ
Contrainte de cisaillement périodique :
2πx x
τ ' τmax sin , γ= .
b a0
A l’origine :
τ ∂τ 2πa0
µ= = τmax,
x
Position initiale Position déformée ∂γ b
a0 µ µ
⇒ τmax ' ' (a0 ' b).
2π 6
b Cette valeur théorique n’est observée que dans les
échantillons de très petite taille : whiskers.
U τ
Valeurs communément observées :
τ
max
16
Glissement progressif : dislocations.
1013/cm3!
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Enseignements à tirer pour un polycristal
• Clivage : activé par la contrainte normale au plan sur lequel le clivage se produit.
• Glissement : activé par la contrainte de cisaillement dans la direction dans laquelle se pro-
duit le glissement.
• La présence de défauts est nécessaire pour expliquer les ordres de grandeur des contraintes
de clivage ou de glissement. Microfissures, dislocations....
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III. Critères (transition d’un régime de comportement à un autre)
Rappels : contraintes
T (n) : densité surfacique d’efforts exercés par Ω1 sur Ω2 sur la facette de normale n.
Ω2 −n τ(n) = T − σn,
T(−n) − σn contrainte tangentielle ou de ci-
saillement.
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Tenseur des contraintes de Cauchy.
∃σ ∈ R3 ⊗ R3 : T (n) = σ.n.
• σ est symétrique.
• σ est diagonalisable :
∃(e1, e2, e3) : σ = σ1 e1 ⊗ e1 + σ2 e2 ⊗ e2 + σ3 e3 ⊗ e3.
• Propriété caractéristique : le cisaillement est nul sur les facettes principales de contrainte.
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Quelques exemples (pour se rafraîchir la mémoire)
_e2 τ
+τ
_e1 _e2
τ v_ u_
−τ
−F F
_e1
σ = F/S. σ = τ u ⊗ u − τ v ⊗ v.
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2. Critères basés sur le vecteur contrainte. Interfaces à résistance limitée.
n_ I Ω2
Interface σ τ
Ω1
σ(nI ) ≤ σc.
Cisaillement (Contraintes tangentielles) :
|τ(nI )| ≤ τc.
σc et τc : caractéristiques “matériau” de l’interface.
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Monocristal : critère de clivage
23
Monocristal : critère de glissement
m n
Clivage : Glissement :
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Contrainte normale maximale.
σ1 0 0 σ1n1
n1
σ = 0 σ2 0 , n = n2 , T (n) = σ2n2 ,
0 0 σ3 n3 σ3n3
La contrainte normale maximale est égale à la plus grande contrainte principale σ3. Elle
est atteinte sur la facette principale de normale e3.
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Critère de Tresca (cisaillement maximal) : Sup |τ(n)| ≤ k.
σ1 0 0 σ1n1
n1
σ = 0 σ2 0 , n = n2 , T (n) = σ2n2 , σ(n) = σ1n21 + +σ2n22 + σ3n23
0 0 σ3 n3 σ3n3
27
Propriétés du critère de Tresca
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3. Critères basés sur le tenseur de contrainte
• Contraintes principales lourdes à calculer. Accord du critère de Tresca avec l’expérience pas
toujours bon.
⇒ On exprime souvent les critères en fonction du tenseur des contraintes.
f (σ) ≤ 0.
• Fonction f permettant d’exprimer une limitation du cisaillement ?
⇒ Décomposition orthogonale de σ en partie sphérique et déviateur :
α3
α σ = σ i + s, m
p i
1
αm = tr(α), tr(αmi) = tr(α),
α1 3
⇒ tr(a) = 0, ⇒ i : a = tr(a) = 0.
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Critère de von Mises
σ∗ = σ − pi ⇒ τ∗(n) = τ(n).
En particulier (avec p = σm) σ et s ont même vecteur cisaillement sur toutes les facettes.
2
⇒ Mesure du cisaillement par
s
= si j si j , ou par la contrainte équivalente :
1/2 1/2
3 3
σeq = s:s = si j si j .
2 2
Critère de von Mises :
σeq ≤ σ0.
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Exemples
Cisaillement pur
Traction simple
_e2
τ
_e1 +τ
_e2
−F F τ v_ u_
−τ
_e1
σ = σ e1 ⊗ e1, tr(σ) = σ,
2 1 1
σ = τ (e1 ⊗ e2 + e2 ⊗ e1), tr(σ) = 0,
s = σ e1 ⊗ e1 − e2 ⊗ e2 − e3 ⊗ e3 ,
3 3 3
s = σ,
σeq = σ.
√
σeq = 3 |τ| .
D’où le 3/2.
σeq est un scalaire qui permet de ramener un état de contrainte triaxial à un état de
contrainte uniaxial équivalent (au sens de la norme du cisaillement). D’où le facteur 3/2.
31
Propriétés du critère de von Mises
σ∗ = σ − pi ⇒ s∗ = s, ⇒ σ∗eq = σeq.
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IV. Exemple : rupture en torsion d’une craie
M
Partant de la forme de la surface de rup-
ture, peut-on dire :
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Analyse des déformations et contraintes
e_z
α
z=h
τ
γ
α z
e_z
h τ
e_θ
z=0
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Subtilités du cisaillement
τ
+τ
_e2
τ v_ u_
−τ
_e1
σ = τ (e1 ⊗ e2 + e2 ⊗ e1), σ = τ u ⊗ u − τ v ⊗ v.
La facette à +450 de normale u est soumise à une traction d’intensité τ.
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Rupture d’un matériau ductile
http://instruct1.cit.cornell.edu/courses/virtual_lab/intro.shtml
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Rupture d’un matériau fragile
http://instruct1.cit.cornell.edu/courses/virtual_lab/intro.shtml
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Conclusion
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