Probabilité :
conditionnement
Objectifs de la séquence
Dans cette première séquence sur les probabilités, on complète les connaissances des
années précédentes en introduisant une notion nouvelle : le conditionnement.
Il est alors possible d’étudier des situations moins simples et plus riches.
Sommaire
1. Pré-requis
2. Conditionnement par un événement de probabilité non nulle
3. Synthèse de la séquence
4. Exercices de synthèse
Séquence 3 – MA01 1
Exercice Pour illustrer toute cette partie, nous prendrons l’exemple du lancement d’un dé
cubique bien équilibré.
Ω { }
= 1, 2, 3, 4 , 5, 6 .
«Obtenirun multiple de 3 » est un événement, notons le A et A = 3, 6 ; { }
« obtenir un nombre strictement inférieur à 5 » est un événement, notons le B
{
et alors B = 1, 2, 3, 4 . }
Séquence 3 – MA01 3
{ } {
A = 3, 6 et A = 1, 2, 4 , 5 . }
B Loi de probabilité
Définition
On dit qu’on a défini une loi de probabilité P sur l’univers Ω d’une expé-
rience aléatoire ayant un nombre fini d’éventualités
si, à chaque éventualité ai on associe un nombre réel Pi tel que tous les
i =n
nombres Pi vérifient 0 ≤ Pi ≤ 1 et ∑ P = 1,
i =1
i
P ( A ) = P1 + P2 + ... + Pk .
Remarque
Pour un événement élémentaire {ai },
on a P({ai }) = P, noté aussi P(ai ) = Pi.
Propriétés
Quels que soient les événements A et B, on a les propriétés suivantes :
0 ≤ P(A) ≤ 1
P ( A ) = 1− P ( A )
i =n
P ( Ω ) = 1
car ∑ Pi = 1 et P (∅ ) = 0.
i =1
P ( A ∪ B ) = P ( A ) + P (B ) − P ( A ∩ B ).
4 Séquence 3 – MA01
A∩B A∩B
A B
A A
B A ∩B A ∩B
B A ∩B A ∩B
Définition
La loi de probabilité pour laquelle tous les événements élémentaires ont
des probabilités égales s’appelle la loi équirépartie. On dit aussi qu’il y a
équiprobabilité.
Séquence 3 – MA01 5
C Variable aléatoire
Définition
On dit qu’on définit une variable aléatoire sur l’ensemble Ω lorsqu’on
associe un nombre réel à chaque éventualité de l’expérience aléatoire.
Définition
La loi de probabilité d’une variable aléatoire X est donnée par :
l’ensemble des valeurs {x1, x2,…,xr} prises par la variable aléatoire,
les probabilités P ( X = x i ) pour toutes les valeurs xi prises par X.
Définition
L’espérance de la variable aléatoire X est le nombre, noté E(X), défini par :
E ( X ) = x 1P ( X = x 1 ) + x 2P ( X = x 2 ) + …+ x r P ( X = x r ) = x 1p1 + x 2 p 2 + … + x r pr .
Définition
La variance V(X) et l’écart-type σ( X ) d’une variable aléatoire X sont défi-
nis par :
Remarque i =r
V ( X )= ( x 1 − E ( X ))2 p1 + ( x 2 − E ( X ))2 p2+…+ ( x r − E ( X ))2 pr = ∑ ( x i − E ( X ))2 pi ,
V ( X )= E ( X 2 ) − (E ( X )) .
2
i =1
et σ( X ) = V ( X ).
6 Séquence 3 – MA01
xi 10 −5 −1
P (X = xi ) 1 1 4
6 6 6
1 1 4 1
E ( X ) = 10 × − 5 × − 1× = et
6 6 6 6
1 1 4 773
V ( X ) = 102 × + (−5)2 × + (−1)2 × − (E ( X )) =
2
≈ 21,47.
6 6 6 36
D Expériences identiques
et indépendantes
Précisons ce que désigne l’expression « répétition d’expériences identiques ».
Cela signifie que les conditions dans lesquelles on répète l’expérience sont les
mêmes. Par exemple, les tirages de boules ou de jetons se font « avec remise »
de l’objet tiré après chaque tirage.
Cela signifie aussi qu’une expérience ne dépend pas du résultat de l’expérience
précédente. De manière imagée, on peut dire que les pièces ou les dés n’ont
pas de mémoire.
Bien entendu, cela ne signifie pas que les résultats de ces expériences répétées
sont les mêmes, puisqu’il s’agit d’expériences aléatoires.
Propriétés
On considère une expérience aléatoire formée par la répétition d’expé-
riences identiques ayant chacune deux éventualités.
En cohérence avec les simulations, on définit une loi de probabilité sur l’uni-
vers des 2n éventualités de la façon suivante :
la probabilité d’une liste de n résultats est le produit des probabilités de
chacun des n résultats partiels qui la constituent.
On admet que cela définit bien une loi de probabilité et, pour exprimer
qu’on choisit cette loi de probabilité, on dit qu’on utilise le modèle de la
répétition d’épreuves identiques et indépendantes, ou, plus brièvement, que
les expériences sont identiques et indépendantes.
Séquence 3 – MA01 7
Définition
Soit X la variable aléatoire définie par le nombre de succès dans la répéti-
tion n fois, de façon indépendante, d’une épreuve ayant deux issues, succès
et échec, pour la quelle la probabilité du succès est égale à p.
La loi de probabilité de X s’appelle la loi binomiale de paramètres n et
p, notée ᑜ(n ; p ).
Propriété
La variable aléatoire X prend les n + 1 valeurs 0, 1,… , n avec les proba-
bilités :
n
P ( X = k ) = p k ( 1 − p )n −k pour tout entier k tel que 0 ≤ k ≤ n.
k
E ( X ) = np et V ( X ) = np (1− p ).
n
Le nombre s’appelle un coefficient binomial et peut se trouver sur une
k
calculatrice.
8 Séquence 3 – MA01
"N = "? → N
"p = "? → p
"K = "? → K
NCr K → C
C × p ^ K × (1− p )^(N − K ) → B
"P ( X = K ) = " \B \
Séquence 3 – MA01 9
Pour tout entier naturel n, non nul, et tout entier k tel que 0 ≤ k ≤ n , on a :
n n n n
n = 1, 0 = 1, k = n − k , et, si 0 ≤ k ≤ n − 1,
n n n + 1
k + k + 1 = k + 1 .
Exercice Dans une grande entreprise, 37% des salariés passent leurs vacances à l’étran-
ger. On désire simuler l’expérience aléatoire consistant à choisir une personne
de l’entreprise au hasard et à s’intéresser à sa destination de vacances. On peut
simuler cette expérience aléatoire de la façon suivante.
Si Random < 0,37 alors Afficher « cette personne passe ses vacances à l’étranger ».
Sinon Afficher « cette personne ne passe pas ses vacances à l’étranger ».
10 Séquence 3 – MA01
A Objectifs du chapitre
On définit les probabilités conditionnelles.
On justifie et on élargit l’utilisation des arbres pondérés.
On aborde de nouvelles situations : tirages sans remise, enchaînement d’expé-
riences non indépendantes…
B Pour débuter
Séquence 3 – MA01 11
Sortie
Affiche trouvé
Faire fonctionner cet algorithme à l’aide d’un logiciel comme Algobox et don-
ner la fréquence obtenue, qu’en pensez-vous ?
C Cours
1. Définition
Définition 1
Soit A et B deux événements d’un univers Ω tels que P ( A ) ≠ 0.
On appelle probabilité de l’événement B sachant que A est réalisé le
P (A ∩B )
nombre, noté PA (B ), lu « P de B sachant A », défini par : PA (B ) = .
P (A)
12 Séquence 3 – MA01
P ( A ) = 1, 0 ≤ PA (B ) ≤ 1.
A
Ce cas particulier met bien en évidence l’idée qu’on a changé d’univers : c’est A
qui est l’univers muni de la loi de probabilité PA .
A∩B
A B
Propriété 1
Soit A et B deux événements tels que P ( A ) ≠ 0 et P (B ) ≠ 0.
P ( A ∩ B ) = P ( A ) × PA (B ) et P ( A ∩ B ) = P (B ) × PB ( A ).
Séquence 3 – MA01 13
Exemple 1 Dans une urne, on place cinq boules, deux noires et trois rouges. On tire au ha-
sard deux boules, successivement et sans remise. Quelle est la probabilité de tirer
deux boules noires ?
2 1 1
Donc P (N1 ∩ N 2 ) = P (N1 ) × PN (N 2 ) = × = .
1
5 4 10
Exemple 2 Dans un collège, les élèves inscrits à l’association sportive peuvent choisir le vol-
ley-ball ou le basket.
Parmi les inscrits, il y a 54% de filles et 40% des filles ont choisi le volley-ball.
On considère l’univers formé par l’ensemble des élèves membres de l’association
sportive. On note F l’événement « l’élève est une fille » et V l’événement « l’élève
pratique le volley-ball ».
On rencontre par hasard un(e) élève de cette association.
Exprimer les données de l’énoncé avec des probabilités.
Déterminer la probabilité de l’événement E : « l’élève est une fille et pratique
le volley-ball ».
nombre de filles
On a donc P (F ) = = 0, 54 car il y a 54% de filles parmi les inscrits.
nombre d'inscrits
14 Séquence 3 – MA01
P (E ) = P (F ∩V ) = P (F ) × PF (V ) = 0, 54 × 0, 40 = 0, 216.
Propriété 2
()
PA B = 1− PA (B )
( ) (P ( A ) ) .
P A ∩B
Démonstration On sait que PA B =
(
On a vu dans les pré-requis que P ( A ) = P ( A ∩ B ) + P A ∩ B , donc )
( )
P A ∩ B = P ( A ) − P ( A ∩ B ) et
P (A) − P (A ∩B ) P (A ∩B )
P (B ) =
A
= 1− = 1− P (B ). A
P (A) P (A)
Dans l’exemple 2, on obtient ainsi que P (V ) = 1− P (V ) = 0, 60.
F F
Séquence 3 – MA01 15
Exemple 3 On complète l’énoncé de l’exemple 2 par l’information que 30% des garçons ont
choisi le basket.
Indiquer sur un arbre pondéré les probabilités données par l’énoncé.
Compléter l’arbre.
() () ) ()
P F = 1− P (F ) = 0, 46, PF V = 1− PF (V ) = 0, 60 et PF (V = 1− PF V = 0, 70.
A savoir
Règles de construction d’un arbre pondéré
On indique sur chaque branche la probabilité correspondante.
La somme des probabilités inscrites sur les branches issues d’un même
événement (on dit aussi « d’un même nœud ») est égale à 1. Cette règle
est parfois appelée « la loi des nœuds ». Elle est une conséquence de la
() ()
propriété 2 : PA B = 1− PA B .
16 Séquence 3 – MA01
PF(V) = 0,70
P(F) = 0,46 V P(F ∩ V) = 0,46 ⫻ 0,70
F
PF(V) = 0,30 V P(F ∩ V) = 0,46 ⫻ 0,30
( )
Comme on l’a vu dans les pré-requis P (V ) = P (V ∩ F ) + P V ∩ F , donc
()
P (V ) = P (F ) × PF (V ) + P F × PF (V )
= 0, 54 × 0, 40 + 0, 466 × 0, 70
= 0, 538.
Cet exemple est l’illustration de la méthode générale.
A savoir
Règles d’utilisation d’un arbre pondéré :
On obtient la probabilité d’une intersection en multi-
Remarque
pliant les probabilités des branches du chemin corres-
Un arbre pondéré correctement pondant.
construit constitue une preuve même
le jour de l’examen. Laprobabilité d’un événement est égale à la somme
des probabilités des chemins qui y aboutissent.
Séquence 3 – MA01 17
Exemple 5 Une urne contient trois boules blanches et cinq noires, indiscernables au toucher.
On tire au hasard une première boule de l’urne. Si elle est blanche, on la remet
dans l’urne et on ajoute une autre boule blanche. Si elle est noire, on ne la remet
pas dans l’urne.
On tire ensuite, au hasard, une seconde boule de l’urne.
Soit B1 l’événement : « la première boule extraite est blanche » et B2 l’événe-
ment : « la seconde boule extraite est blanche ».
Construire l’arbre pondéré associé à cette situation.
Déterminer la probabilité que les deux boules extraites soient blanches.
Faire apparaître sur l’arbre le(s) chemin(s) correspondant(s).
Déterminer la probabilité que la deuxième boule soit noire.
Faire apparaître sur l’arbre le(s) chemin(s) correspondant(s).
Solution Les résultats du premier tirage influant sur ceux du 2e tirage, on peut penser
à l’arbre suivant : ( B1 désigne l’événement : « la première boule tirée n’est pas
blanche, c’est-à-dire est noire »).
1er tirage 2e tirage
B2
B1
B2
B2
B1
B2
Premier ( )
tirage : calcul de P (B1 ) et P B1 .
Les boules étant indiscernables au toucher et choisies
au hasard, on utilise la loi équirépartie.
18 Séquence 3 – MA01
1
4
9 1
( )
D’où PB (B2 ) = et PB B2 = 1− = .
4 5
9 9
D’où PB (B2 ) =
1
3
7
( )
4
et PB B2 = .
1 7
4
9 B2
3 B1
8
5
9 B2
3
7 B2
5 B1
8
4 B2
7
On cherche P (B1 ∩ B 2 ).
3 4 1
On sait que P (B1 ∩ B2 ) = P (B1 ) × PB (B2 ) = × = : il suffit de multiplier les
1
8 9 6
probabilités du chemin correspondant.
( ) ( ) ( ) 1
( ) ( ) ( )
P B2 = P B1 ∩ B2 + P B1 ∩ B2 = P (B1 ) × PB B2 + P B1 × PB B2 .
1
Séquence 3 – MA01 19
Définition 2
On dit que les n événements A1 , A2 , A3 ... , An d’un univers Ω forment une
partition de Ω lorsque les événements A1 , A2 , A3 ... , An sont incompatibles
deux à deux et lorsque leur réunion est égale à Ω.
Ω
A1 A2 .... An
B ∩ A1 B ∩ A2 .... B ∩ An
B
Propriété 3
On suppose que les événements A1 , A2 , A3 ... , An forment une partition de
l’univers et que chacun d’eux a une probabilité non nulle.
Soit un événement B
( ) ( ) ( )
alors P (B ) = P A1 PA (B ) + P A2 PA (B ) + ... + P An PA (B ) (formule des
1 2 n
probabilités totales).
( ) ( )
deux et B = A1 ∩ B ∪ A2 ∩ B ∪ ... ∪ An ∩ B . ( )
Donc P (B ) = P ( A ∩ B ) + P ( A ∩ B ) + ... + P ( A ∩ B )
1 2 n
Soit P (B ) = P ( A )P (B ) + P ( A )P (B ) + ... + P ( A )P (B ).
1 A1 2 A2 n An
Remarque
20 Séquence 3 – MA01
Exemple 6 Pour produire des pièces métalliques, un atelier utilise trois machines. Toutes les
pièces sont vérifiées par le service qualité. Ce service a fourni le tableau suivant
après une journée de production.
P(M1) = 0,5
0,15 = P(M3)
0,35 = P(M2)
M1 M2 M3
PM (D) = 0,01 0,99 = PM (D) 0,98 = PM (D)
1 1 2
PM (D) = 0,94
PM (D) = 0,02 PM (D) = 0,06 3
2 3
D D D D D D
D ∩ M1 D ∩ M1 D ∩ M2 D ∩ M2 D ∩ M3 D ∩ M3
Il s’agit de calculer P (D ).
Les événements M1 , M 2 et M 3 sont disjoints et leur réunion forme l’univers, ils
forment donc une partition de Ω et on peut appliquer la formule des probabi-
lités totales.
On a donc P (D ) = P (D ∩ M1 ) + P (D ∩ M 2 ) + P (D ∩ M 3 )
P (D ) = P (M 1 ) × PM1 (D ) + P (M 2 ) × PM 2 (D ) + P (M 3 ) × PM 3 (D )
P (D ) = 0,5 × 0,01+ 0,35 × 0,02 + 0,15 × 0,06
donc P (D ) = 0,021.
Séquence 3 – MA01 21
Dans les questions suivantes, on donnera les résultats arrondis à 10−4 près.
Quelle est la probabilité qu’un animal ayant un test positif soit malade ?
Solution
22 Séquence 3 – MA01
On cherche ici P (T ).
P (T ∩ M ) 0, 0609
On pense à utiliser la formule : PT (M ) = = ≈ 0, 7660 à 10−4 prèss.
P (T ) 0, 0795
Remarque
Séquence 3 – MA01 23
Remarque
Une étude plus approfondie des probabilités liées aux tests médicaux est
proposée dans l’exercice II du chapitre 4.
E Exercices d’apprentissage
Q.C.M.
Exercice 1 Une expérience aléatoire est représentée par l’arbre de probabilités ci-dessous :
0,3 B
A
0,8 0,7 B
0,6 B
0,2
A
0,4 B
Une seule réponse est bonne dans les propositions ci-dessous :
❶ P(B ) est égal à : a) 0,9 b) 0,36 c) 0,3.
24 Séquence 3 – MA01
? ? ? ?
B B F F
? ? ? ? ? ? ? ?
F F F F B B B B
Exercice 4 Dans une usine, la fabrication d’une pièce nécessite son passage par deux ma-
chines. Notons M1 l’événement « la première machine tombe en panne » et M 2
l’événement « la seconde machine tombe en panne ».
Une étude donne les informations suivantes :
P (M ) = 0, 004 et P (M 2 ) = 0, 006 ;
1
Exercice 5 Dans une entreprise qui fabrique des pièces, on relève 3 % de pièces défec-
tueuses par lot.
Un contrôle des pièces est effectué de telle sorte que :
98 % des pièces bonnes sont acceptées.
Séquence 3 – MA01 25
❸ Pour n ≥ 1, on pose u = p − 3 .
n n 13
Montrer que la suite (un ) est une suite géométrique, dont on précisera le pre-
mier terme u1 et la raison q.
L’élève arrive en retard. Quelle est la probabilité qu’il ait emprunté l’itinéraire C ?
26 Séquence 3 – MA01
()
Calculer la probabilité PT E , la probabilité des « faux positifs ».
Exercice 9 Reprendre l’activité 2 en utilisant dans l’algorithme le tri d’une liste et une seule
boucle. Faire fonctionner cet algorithme sur une calculatrice.
Séquence 3 – MA01 27
Définition 1
Propriété
Intersection de deux événements
Soit A et B deux événements tels que P ( A ) ≠ 0 et P (B ) ≠ 0.
P ( A ∩ B ) = P ( A ) × PA (B ) et P ( A ∩ B ) = P (B ) × PB ( A ).
Propriété
28 Séquence 3 – MA01
Définition
On dit que les n événements A1 , A2 , A3 ... , An d’un univers Ω forment une
partition de Ω lorsque les événements A1 , A2 , A3 ... , An sont incompa-
tibles deux à deux et lorsque leur réunion est égale à Ω.
Propriété
On suppose que les événements A1 , A2 , A3 ... , An forment une partition de
l’univers et que chacun d’eux a une probabilité non nulle.
Soit un événement B alors
) ) )
P (B ) = P ( A1 PA (B ) + P ( A2 PA (B ) + ... + P ( An PA (B ) :
1 2 n
Séquence 3 – MA01 29
parmi les jouets qui sont sans défaut de finition, 95 % réussissent le test de
solidité ;
2 % des jouets ne satisfont à aucun des deux contrôles.
Calcul de probabilités.
a) Démontrer que P (S ) = 0, 934.
b) Un jouet a réussi le test de solidité. Calculer la probabilité qu’il soit sans défaut
de finition. (On donnera le résultat arrondi au millième.)
30 Séquence 3 – MA01
Exercice II Le fabricant d’un test spécifique d’une maladie fournit les caractéristiques sui-
vantes :
quand une personne est malade, la probabilité que le test soit positif est 0,96,
quand une personne n’est pas malade, la probabilité que le test soit négatif
est 0,99.
Soit p le pourcentage de personnes malades dans la population ciblée par le test.
On notera M l’événement « la personne est malade » et T l’événement « le test
est positif ».
Faire un arbre pondéré représentant la situation.
Montrer que PT (M ) = 96 p
95p + 1
96p
On pose f ( p ) = pour 0 ≤ p ≤ 1.
95p + 1
Étudier le sens de variation de f sur [0 ; 1].
Remplir un tableau de valeurs pour les valeurs suivantes de p :
0,001 ; 0,005 ; 0,01 ; 0,02 ; 0,05 ; 0,10 ; 0,20.
99(1− p )
Montrer que PT (M ) = ..
99 − 95p
On pose g ( p ) = P (M ) pour 0 ≤ p ≤ 1.
T
Étudier le sens de variation de g sur [0 ; 1].
Remplir un tableau de valeurs pour les mêmes valeurs de p.
On pose h ( p ) = PT (M ) pour 0 ≤ p ≤ 1.
On pose k ( p ) = P (M ) pour 0 ≤ p ≤ 1. .
T
Vérifier que k ( p ) = 1− g ( p ) et trouver le sens de variation de k sur [0 ; 1].
Remplir un tableau de valeurs pour les mêmes valeurs de p.
Commenter les résultats obtenus. Quel(s) commentaire(s) peut-on faire au
sujet de cet alcootest ?
Séquence 3 – MA01 31
32 Séquence 3 – MA01