Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Monsieur le Préfet,
Madame et Messieurs les parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil Départemental,
Madame la représentante de la présidente du Conseil Régional,
Monsieur le Procureur de la République
Mesdames et Messieurs les élus des conseils départementaux et régionaux
Mesdames et Messieurs les maires
Mesdames et Messieurs en vos fonctions et qualités
Chères Yonnaises et Agglo-Yonnaises, chers Yonnais et Agglo-Yonnais.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------
La figure de Simone Veil est de celles, bien, trop rares, qui inspirent tout un pays, tout un continent.
J’ai choisi de placer ce moment des vœux 2018 sous la lumière de celle qui portait tatouée sur le bras
le n° 78 651, car elle éclaire de manière exemplaire ce que doit être une vie d’engagement public.
Simone Veil offrait, au cœur de la vie politique, une image républicaine et morale sans faille.
Peu de femmes et d’hommes publics ont fait preuve d’une telle hauteur de vue en toutes
circonstances.
Peu de femmes et d’hommes ont, comme elle, placé la probité, la dignité et la construction de
l’avenir devant tout autre considération.
En avril 1944, plongée vive dans le pire de ce que l’Homme peut faire subir à l’Homme, Simone Veil
sera pourtant la femme de la réconciliation et de la construction de l’Europe.
Femme toujours droite et digne, malgré les quolibets, les insultes et les injures, elle permettra aux
femmes d’acquérir une dignité nouvelle.
Puis ce sera le Conseil Constitutionnel, l’Académie Française et au mois de mai prochain le Panthéon.
C’est pourquoi, même si Madame Simone Veil n’a aucune attache particulière avec La Roche-sur-
Yon ;
afin d’honorer cette femme exceptionnelle au cœur de notre Ville, dans un lieu où nous nous
rassemblons régulièrement pour honorer les diverses mémoires de notre histoire ;
afin de faire connaitre, notamment aux plus jeunes de nos enfants, que la réconciliation et la foi en
demain sont une force ;
je proposerai donc, lors du prochain conseil municipal, que le square Albert 1er soit désormais
nommé Esplanade Simone Veil.
De politique il fut beaucoup question en 2017.
Simone Veil regarderait sans doute avec joie ce bouleversement politique que les Français ont voulu.
Elle qui, admiratrice de Mendès France, sera membre d’un gouvernement Chirac aux côtés de Michel
Poniatowski.
Elle qui, Ministre de droite, trouvera hors de son camp, le soutien législatif indispensable à la Loi Veil.
Elle qui, au Parlement Européen, mit en avant dès son premier discours, les défis, de la liberté, du
progrès social et de la paix.
Cette paix qui en 2017 reste, sur bien des continents, malheureusement, toujours aussi fragile.
Oui, c’est bien la paix qui sera au cœur de nos commémorations du 11 Novembre 2018 à La Roche-
sur-Yon car comme le disait Jacques Chirac : Les anniversaires ne valent que s'ils constituent des
ponts jetés vers l'avenir.
Cette commémoration :
En novembre 2018 à La Roche-sur-Yon je souhaite que nous nous rappelions que notre réussite
commune et notre avenir solidaire, réclame : force, idées, courage, volonté, fierté et partage.
Je suis persuadé que l’amélioration de nos vies naîtra de nos territoires et non des appareils
politiciens.
Je suis persuadé que vous et moi, sommes les piliers de notre démocratie et de notre capacité à bâtir
des jours heureux.
J’attends maintenant de l’État qu’il fasse confiance aux collectivités, aux citoyens et se concentre sur
ses missions régaliennes.
Ne nous méprenons pas sur mon propos :
Mais il faut faire l’éloge des territoires, des agglomérations, des communautés de communes, des
communes, des quartiers, des rues et des hameaux.
Car c’est là que s’invente demain, là que se nouent les fils de notre avenir.
Puisque l’État n’investit plus, 70% de l’investissement public dans notre pays est porté par les
communautés territoriales qui elles, développent, construisent, bâtissent.
C’est grâce au formidable travail conjoint de nos 13 communes et à ces investissements, que la
dynamique économique de notre territoire s’améliore et que le chômage baisse.
Chacun le voit bien, une politique d’image, d’attractivité, de bien vivre, porte ses fruits. La Roche-sur-
Yon et l’Agglomération, par l’investissement public, aident à créer des emplois.
Oui, clairement, les choses avancent et notre action porte ses fruits.
Par des investissements publics bien ciblés, le cercle vertueux est enclenché.
En 2017 les zones d’activités économiques de La Roche-Agglo ont commercialisé cette année 8
hectares de terrain à 12 entreprises, permettant la consolidation de 277 emplois et la création de
144 nouveaux postes.
Des entreprises importantes viennent s’installer chez nous, Lattonedil, MJ logistics ou La Boulangère.
250 emplois seront créés d’ici fin 2019 et plus de 500 dans les 4 années qui viennent.
7 500 des nouveaux Velib’ a assistance électrique seront assemblés par Arcades Cycles créant une
trentaine d’emplois et exportant le savoir-faire yonnais dans une soixantaine de communes, dont
Paris.
On le voit clairement, les mesures prises localement pour renforcer la qualité et les équipements des
zones économiques, comme installer la fibre optique dans toutes ces zones, valoriser l’aéroport des
Ajoncs, développer une politique économique à l’international, fonctionnent.
Plus formidable encore, de nouveaux habitants choisissent La Roche-sur-Yon pour y mener une vie
plus …citadine !
Pour se rendre régulièrement et facilement au cinéma, au théâtre, au restaurant, au concert ou au
spectacle, dans les commerces, chez les artisans, tout cela dans une circulation fluide, une vraie
qualité de vie et la proximité avec la campagne, l’océan ou Paris.
Ces trajectoires dont la presse s’est faite l’écho, nous réjouissent et nous encouragent.
Il se passe dans cette ville quelque chose. Une qualité d’âme dormait là, qu’il suffisait de réveiller !
Oui pour réveiller cette ville, il suffisait tout simplement de vous faire confiance !
Je la vois dans le regard de Christian Prud’homme quand nous préparons le départ du Tour de France,
dans la programmation du FIF où des producteurs américains osent des avant-premières ici, chez
nous, dans la signature d’industriels français et mondiaux qui viennent construire dans
l’agglomération leurs sites de production.
Je l’entends dans la bouche de mes audacieux collègues maires de grande ville qui nous observent,
nous félicitent et parfois commencent à nous envier.
Oui vraiment, tous ensembles, soyons fiers d’être Yonnais, soyez fiers de vous !
Le savoir faire de nos jardiniers, des élus et les agents en responsabilité de l’espace public, des parcs
et des jardins, ont permis à notre ville d’obtenir sa 4ème fleur.
Le FIF fut à nouveau une remarquable réussite. Moins pour avoir battu son record d’affluence que
pour avoir accueilli et nous avoir fait partager des films du monde entier dont plusieurs en avant-
première. Merci à Paolo Moretti et à son équipe d’avoir invité le monde à LRSY et fait connaitre LRSY
au monde.
Que dire du RVBC qui championne de France de Ligue 2, gagne enfin le droit de se frotter au meilleur
niveau du basket féminin national.
L’apprentissage est parfois un peu rude, mais notre émotion autour des parquets est constante, et
nous serons toujours là pour soutenir les rouges et blancs en ligue 1, l’an prochain.
Comme nous le serons pour les filles de Saint-André, les gars du Hogly, ceux de la Vendéenne et tous
nos athlètes.
Et ce matin du 8 octobre, la Joséphine a déroulé son ruban rose de 10 000 coureuses et marcheuses
dans un élan de soutien, de participation et de solidarité jusqu’alors inégalé.
Quelle matinée vous nous avez offerte mesdames !
Quelle émotion ! Merci encore !
J’avais, il y a un an, dans cette même salle, promis et prévenu que les grues allaient s’installer dans
nos rues.
Donc la rue Poincaré jusqu’au Pont Morineau bénéficie d’une fluidité et d’une sécurisation nouvelles,
tout comme le Boulevard Louis Blanc ou celui de l’Industrie.
Les câblages informatiques des écoles des Pyramides, Rivoli, Montjoie, Laennec, Pagnol et Jean Yole
sont en cours ou achevés et celui des autres groupes scolaires d’ores et déjà programmé.
Square Bayard, au petit bois de St André ou vallée de la Courtaisière les jeux pour enfants sont
renouvelés ou créés.
En 2018 les tranches de travaux vont suivre leur cours et structurer notre ville.
Qu’est-ce qu’en effet que la forme d’une ville ! Des liens, des places ouvertes, des passages, des
perspectives et des cheminements.
Malgré sa structure géométrique et des angles droits, notre ville est peu lisible.
Trop formée d’ilots, sans véritables passerelles les unissant les uns aux autres.
Partant du pôle sportif comprenant notamment la nouvelle piscine Arago (réunissant sportifs et
familles) et le nouveau Dojo, nous traverserons l’éco-quartier de la gare, ses futures résidences et la
nouvelle SMAC.
Après avoir emprunté la passerelle au-dessus des voies, s’offrent à nous les 100 logements du CROUS,
la Loco Numérique (où demain s’invente à grande vitesse), l’ex-IUFM devenu groupe scolaire et
derrière lui, Bacqu’à Sable.
Nous rejoignons alors la Place de la Vendée devenue un lieu de lecture et de rendez-vous.
De là, remontant la rue Clemenceau et toutes celles qui la bordent jusqu’à la Place Napoléon, s’offre
un quartier de commerces et de culture avec le Grand R, le CYEL et l’Espace Napoléonien installé
dans le carré de l’Hôtel de Ville qui rassemble les services publics de la mairie et de l’agglomération.
Traversons la Place Napoléon au milieu des animaux et rejoignons le quartier des Halles pour le
déjeuner, des après-midi et des soirées en terrasses, des spectacles sur la grande esplanade et le
marché ouvert à tous.
Poursuivons jusqu'à la place de Vieille-Horloge, et découvrons la vallée de l’Yon, Pont-Boileau, les
coteaux, et le Bourg-sous-La Roche, qui, après plus de 30 années sans aménagement des espaces
publics, s’anime autour de la place centrale, de ses nouveaux commerces, des façades rénovées, des
nouveaux logements et des chemins cyclables.
Puis revenons au cœur du Pentagone, vers l’ilot Piobetta : le Concorde, ses espaces de loisirs et de
divertissements.
C’est ainsi, rien ne sert de s’époumoner contre le réel, mieux vaut continuer à agir avec patience. Car
ce projet est très important pour La Roche-sur-Yon.
À la fois pour créer sur la place centrale de la ville un poumon d’animation en journée comme en
soirée, la semaine comme les week-ends.
De même, nous avons fait évoluer l’organisation des enveloppes de quartier, pour les rendre plus
proches des habitants, plus proches d’une logique de projets, afin qu’elles soient plus attirantes, plus
attractives, en particulier pour que nos jeunes s’y investissent mieux.
Ainsi les enveloppes de quartier sont ouvertes à une dimension vraiment participative, vraiment
locale, plus citoyenne.
Regardons le jardin partagé de la place Willy Brant au Bourg, devenu un lieu de partage et de
rencontres qui entraine dans son sillage des propositions des plus jeunes pour des city stades ou des
Skate Park.
Regardons le puits artésien du terrain d’aventure du quartier des Forges, la fresque murale sous le
pont Auguste Brunet le long de la piste cyclable ou encore la Loco des Forges qui anime le square
Jean Moulin.
Regardons la réalisation de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite aux Terres Noires, le
jardin partagé Place des Victoires, l’aménagement d’un théâtre de verdure au Petit bois de St André
d’Ornay.
Toutes ces réalisations sont nées d’une réflexion commune des habitants.
Car je crois à la proximité et à l’impérieuse nécessité de savoir argumenter, exposer ses idées à la
discussion, discuter les idées des autres et enfin : décider.
Il est des sujets qui le réclament sans doute plus que d’autres.
La santé des Yonnaises et des Yonnais est l’un de ceux-là.
Boris Vian disait que Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction.
En 2017 nous avons construit pour détruire le désert médical.
Après la maison de santé des Forges en 2016, nous avons ouvert, en 2017 une nouvelle Maison aux
Pyramides et le centre Municipal de santé à la Généraudière.
Concernant la médecine libérale, en 2018, deux nouveaux généralistes s’installeront sur la ville
compensant pour partie des départs en retraite.
Entendons-nous bien, si La Roche-sur-Yon n’est pas un véritable désert médical, il n’est pas non plus,
malheureusement, une oasis verdoyante.
Il demeure des difficultés, des manques, des inquiétudes, des peurs sans doute chez certains de nos
concitoyens.
Mais de formidables médecins travaillent sur notre territoire. De nombreux professionnels de santé,
agent publics ou acteurs libéraux, accompagnent les Yonnais.
Il nous faut également ne pas céder au lamento traditionnel, du c’était mieux avant, ou du c’est trop
tard, on ne peut plus rien faire !
On sait ainsi que, sur les 8000 médecins qui terminent leurs études chaque année, 25%, je dis bien
25% n’exerceront jamais !!
Lorsque la collectivité nationale finance des études, c’est bien pour que les professionnels ainsi
formés exercent leur talent, rendent, en quelque sorte, les années que la Nation a investi pour eux.
Cela se produit dans bien d’autres disciplines, je suis favorable à ce que cela concerne également
l’exercice médical.
Pour autant, à ne vouloir regarder que le gris, on en oublie trop souvent de voir le rose !
Ainsi il y a 20 ans, un médecin généraliste qui s’installait devait acheter une clientèle, fort chère et à
condition qu’il en trouve une.
Aujourd’hui, il suffit de poser sa plaque pour que la patientèle accoure.
Nous l’avons constaté lors de l’ouverture des maisons de santé.
Voilà un point positif qu’il faut utiliser.
Les jeunes médecins veulent être accompagnés, soutenus, voire salariés plutôt que d’exercer en
libéral.
Entendons-le !
Nécessité fait force.
Si l’Etat doit faire son travail, les territoires et leurs élus doivent faire le leur.
J’ai ainsi récemment proposé, aux élus et citoyens rassemblés au sein de La France Audacieuse, que
nous puissions réfléchir et inventer, sur le modèle des pépinières d’entreprises, la création de
pépinières médicales.
Nous pourrions fournir des bourses aux étudiants, leur donner les moyens matériels de l’installation
et faire en sorte qu’ils exercent alors un nombre d’années convenus au sein de la pépinière médicale.
Car nous devons faire face au très important défi qui se présente à nous : le vieillissement de la
population de notre agglomération.
L’an prochain verra bien entendu la poursuite de nos engagements et de notre action de
renouvellement.
Mais je souhaite mettre en avant pour 2018 : 3 priorités.
Cette crainte parfois est liée à l’âge, au sexe ou au niveau social, alimentée souvent par ce qui
apparaît comme des signes extérieurs de désordre ou d’abandon : bruit, saleté, tags, dégradations,
incivilités, regroupements jugés trop bruyants.
Notre territoire n’est pas, les chiffres le montrent, gangréné par une délinquance massive. Notre
territoire reste sur ce plan plutôt épargné.
Mais ce sentiment de vulnérabilité demeure trop présent. Nous devons aider ceux de nos
concitoyens qui l’éprouvent. C’est d’ailleurs ce que nous faisons.
Je tiens Monsieur le Préfet, à saluer devant vous la qualité de la collaboration sur ces questions,
entre les services de l’état et notre ville et notre agglomération et à profiter de l’occasion de ces
vœux pour vous souhaiter la bienvenue dans notre département.
Je ne doute pas que vous saurez apprécier le sens de l’accueil des Vendéens et des Yonnais en
particulier.
Monsieur le nouveau directeur Direction Départementale de la Sécurité Publique, bienvenue à vous
également.
Cette relance n’est pas comme certains le disent, une affaire de concurrence territoriale mais, bien
plus simplement, bien plus concrètement, le fait d’être le porte parole, avec d’autres élus d’ailleurs,
des acteurs de l’institution judiciaire et, osons le dire, du bon sens.
Un lieu d’incarcération s’insère dans un ensemble d’usages qui doit primer sur toute autre réflexion.
Une prison doit se trouver en lien direct et aisé avec le tribunal, l’hôpital général et les structures
psychiatriques.
Tout comme il doit pouvoir bénéficier des meilleures facilités de transports pour les familles, les
avocats et les processus d’extraction.
Nous nous félicitons que les services de l’Etat continuent à interroger ce dossier et nous espérons
que le sens pratique saura convaincre.
Ceci étant, il convient de dire de toute notre force et de toute notre énergie que nous sommes
sensibles à ce qui se passe dans le sud vendéen.
Ce dont le sud de notre département a besoin n’est pas d’une prison, mais d’emplois, d’entreprises,
de voies de grande circulation.
En tant que maire de la ville préfecture, je ferai tout ce que je peux pour qu’il en soit ainsi.
La solidarité vendéenne, la solidarité yonnaise envers les autres territoires, n’est là encore ni
symbolique, ni politique.
Elle est affaire d’équilibre et de pragmatisme.
Pour revenir à la sécurité des Yonnaises et des Yonnais, les enseignements du passé ont mis en
évidence qu’une politique orientée exclusivement vers la répression ou la dissuasion donne de
mauvais résultats.
En fixant un cap, en donnant des outils et des moyens, mais bien plus encore en faisant de La Roche-
sur-Yon une ville belle à regarder et belle à vivre, en facilitant les liens et les liaisons.
En soutenant nos enseignants, en aidant les familles, en ouvrant nos jeunes à de nouveaux univers,
de nouvelles relations, en organisant pour chacun l’accès au beau, au cultivé, à l’inventif, à
l’enrichissant.
L'AMAQY, la nouvelle Association des Maisons de Quartier Yonnaises, née en 2017 de la fusion de
l'ACYAQ et des associations de quartier à ici toute sa place : comme espace de proximité, comme
lieu d'expression et d'écoute des habitants, comme foyer de convivialité et de solidarité pour toutes
les générations.
Je souhaite que les Maisons de Quartier, en collaboration notamment avec les Conseils Citoyens,
participent pleinement à cette feuille de route. Nous avons besoin de vous à nos côtés !
Cette lutte contre toutes les discriminations, constituera notre seconde priorité pour 2018.
Non parce qu’elle devient un sujet à la mode, mais parce qu’elle est un facteur de sécurité,
d’épanouissement et de bien vivre.
En 2017 nous avons créé une délégation spécifique sur ce sujet car les discriminations quelles
qu’elles soient, blessent nos principes d’égalité, salissent notre pacte républicain et fragilisent notre
cohésion sociale.
Aujourd’hui, trop d’acteurs politiques, de partis politiques, s’abiment dans l'exclusion, dans une
dangereuse et factice désignation d’autrui : Province contre Paris, membres d’une communauté
contre toutes les autres, j’en passe et des pires…
Osons le regarder bien en face : le racisme retrouve de la voix.
Je veux donc qu’à La Roche-sur-Yon en 2018, comme nous l’avons initié depuis 2014, nul ne puisse se
plaindre d’avoir été désigné, amoindri, repoussé, moins bien considéré, oublié, exclu ou discriminé,
Cette responsabilité je la demande évidemment prioritairement aux élus et aux agents municipaux.
Mais je souhaite qu’elle soit également portée par chacune et chacun d’entre vous, dans vos
associations, vos entreprises, vos commerces, vos fonctions diverses.
Il est de notre responsabilité commune que chaque Yonnaise et Yonnais se sentent à l’aise chez nous,
car il est chez lui!
Notre troisième priorité en 2018 sera celle du spectacle, de l’art, des œuvres et de la culture.
Je souhaite qu’en 2018, nous puissions dynamiser la culture des mots, du verbe et de la parole.
Par la facilitation de la diffusion et de la circulation du livre.
Par l’appui aux enseignants sur ces questions.
Par la mise en lumière et en valeur de la plus libre des expressions, la poésie.
Oui, je souhaite que les années qui viennent soient placées à La Roche-sur-Yon sous le signe de la
poésie.
Mieux encore, je veux que notre ville se donne pour objectif d’obtenir le label « ville en poésie »,
comme le sont déjà 90 villes ou villages francophones.
Que La Roche-sur-Yon ouvre une Maison de la Poésie et poétise ses parcs et jardins, ses bistrots, ses
rues, car le poète :
En tout temps, pareil aux prophètes,
Dans sa main, où tout peut tenir,
Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue,
Comme une torche qu'il secoue,
Faire flamboyer l'avenir !
C’est parce que, ne vous déplaise, il existe aussi des cultures fermées, cadenassées, inaccessibles.
C’est pourquoi je suis fier qu’un spectacle comme Margot, créé cette année sur la Scène Nationale du
Grand R, par la compagnie du Menteur Volontaire ait pu voir le jour à La Roche-sur-Yon et se montre
désormais partout en France et je le souhaite au-delà.
C’est pour les mêmes raisons que je suis fier de l’éclectisme du FIF ;
du brassage des âges et des arts dans les coursives du CYEL ;
des ponts entre France et Asie au musée et à l’école d’Art ;
de la diversité des rythmes proposés par R’Pop ;
du foisonnement des mouvements et des danses durant Colors ;
que les livres emplissent une cabine téléphonique et s’allongent l’été Place Napoléon ;
que les tableaux du musée tapissent les façades des immeubles.
Pour moi, la culture ouverte ressemble à la dégustation du cognac pour Talleyrand : on le réchauffe,
on le hume, on le repose et on en parle.
Que l’on aime ou non le football, tous les 4 ans se joue autour de ce sport une communion
particulière et la coupe du monde va de nouveau rassembler les foules dans les bars, sur les terrasses
et devant les écrans géants.
Bien évidement notre ville sera, en juin et juillet prochains, au rendez-vous de cette communion
sportive.
Mais le grand événement du début d’été sera le retour de La Roche-sur-Yon dans l’histoire du Tour
de France 80 ans après sa dernière visite, le 8 juillet 1938.
Ce jour-là le Belge Eloi Meulenberg, champion du monde en titre, s’était imposé au vélodrome. Peter
Sagan sait ce qui lui reste à faire !
La Roche-sur-Yon sera ville d’arrivée de la seconde étape mais surtout ville de présentation des
équipes la veille du grand départ à Noirmoutier.
avec des centaines de journalistes du monde entier qui passeront plusieurs jours dans notre ville et
aux alentours,
des publications touristiques liés aux villes étapes,
des images vues par des centaines de millions de personnes de par le monde,
Nous avons durant cette période une occasion formidable de montrer le meilleur de nous même.
C’est pourquoi je compte sur votre inventivité, vos idées, vos projets.
Tout le monde a sa place dans l’animation de la ville et de l’agglomération lors de ce départ du Tour,
car sa réussite est l’affaire de tous et profitera à tous.
La Vendée est une terre de cyclisme dit-on, montrons au monde que nous sommes une terre de
créativité et d’accueil autour du cyclisme.
Thomas, Jean René et tous les coureurs de Direct Energie sur les routes du Tour vous ferez notre
fierté.
Et bien c’est sur les trottoirs, au bord des routes, sur les places, sur les lignes de départ et d’arrivée,
que nous ferons la vôtre.
Jamais vous n’aurez entendu crier et encourager si fort, n’en doutez pas.
C’est même dès ce soir, ici dans cette salle des Oudairies que tout commence !
J’invite tous les élus municipaux et communautaires à bien vouloir me rejoindre sur scène.
Quelles que soient nos différences de sensibilités, je pense que nous partageons la même volonté de
réaliser une Communauté fondée sur un patrimoine commun et un respect partagé des valeurs
humaines fondamentales.
C’est dans cet esprit que je vous invite à aborder fraternellement les travaux qui nous attendent.
Cet espoir et cette méthode, je les veux pour notre Ville et notre agglomération.
Sachez, en tout cas, qu’ils sont ma résolution de maire pour 2018.
Merci mesdames et messieurs les élus de défendre vos idées et vos propositions, de soulever les
bonnes interrogations, d’écouter sans cesse les habitants, de partager votre enthousiasme et votre
énergie, de nous donner le meilleur de vous.
Merci à vous, représentants des associations, de continuer sans relâche vos actions. Soyez
entreprenants, inventifs, ouverts, nous avons besoin de vous.
Merci à vous forces vives de notre territoire, à le porter toujours plus haut. Soyez tenaces,
imaginatifs, rigoureux, énergiques, nous comptons sur vous.