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LE PETIT DAUDET
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LIGUE DU SUD
Périodique gratuit - N°86 - liguedusud.fr - Février 2018

LA LIGUE DU SUD
QUAND EMMANUEL MACRON AU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE VAUCLUSE

SE PREND POUR DE GAULLE LA LIGUE DU SUD

AU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE VAUCLUSE

E
mmanuel Macron est président de la Répu-
blique. Malheureusement, cela n’aura échap-
pé à personne.

Depuis qu’il est élu, ce cher Emmanuel a entrepris

une vaste et longue tournée africaine digne des
chefs d’Etat du début de la Vème République. Tout le
problème, c’est que le président n’y est pas allé pour
défendre les intérêts de la France dans ces pays, mais
seulement pour déverser un peu plus son fiel sur
notre propre identité.

Durant son séjour tunisien, Emmanuel Macron a

crié haut et fort que « la réussite de la Tunisie, c’est
aussi notre bataille ». Phrase qui résonne avec beau-
coup de cynisme lorsque l’on sait que ce pays n’hé-
sita pas à chasser la France de chez elle en 1956.
Pourtant, sans rancune aucune, le président Macron
pour qui la France est un méchant colonisateur n’a
pas hésité à proposer une aide au président tunisien,
sous forme de prêts, de dons et même de conversion
de dettes afin d’aider ce pays qui traverse, selon ses
dires, un moment compliqué. Emmanuel Macron a
d’ores et déjà promis 1,7  milliards d’euros jusqu’en
2022 pour la Tunisie, alors que dans le même temps
il rabote de 200 millions d’euros le budget dépen- étudiants tunisiens en France. La tournée afri-
dance alloués à nos aînés, qu’il baisse de 5 euros les caine d’Emmanuel Macron correspond donc au
allocations au logement pour les Français moyens, dénigrement de la France comme de sa culture
qu’il raye d’un coup de crayon 850 millions d’euros pour la promotion des identités étrangères. Or,
du budget des Armées. lorsqu’un président préfère s’intéresser au sort
d’autrui plutôt qu’à celui de son propre peuple,
A cette aide, il faut ajouter que la France va accor- cela s’apparente à une forme de haute trahison.
der un prêt de 100 millions d’euros à la Tunisie afin
de parfaire la gouvernance des entreprises publiques Macron s’est même offert le luxe d’affirmer
tunisiennes, tout en effaçant près de 90 millions que «  la langue française n’appartient plus à la
d’euros de la dette tunisienne. Enfin, Emmanuel France  ». La boucle est bouclée. La France est
Macron a donné son accord pour accueillir 12.000 devenue la colonie de son ancien protectorat.
 en bref…

AH EDOUARD ! LA CORSE
Notre cher Premier ministre
a eu cette phrase lumineuse : PLUTÔT QUE
«  Le mariage pour tous, je
me suis abstenu, mais, au- L’ALLEMAGNE
jourd’hui, je voterais pour.
Ceux qui ne changent pas Pour une fois, Edouard Philippe
d’avis me fascinent  ». Il est a fait le bon choix. Alors que le
vrai que l’opportunisme Parlement français devait accueil-
était le moyen le plus facile lir une délégation allemande le
pour passer de la mairie du 22 janvier dernier, le Premier mi-
Havre à l’Hôtel de Matignon. nistre a boycotté l’invitation en
D’autant plus lorsque l’on préférant accueillir à Matignon
sait qu’un proche du maire MM. Simeoni et Talamoni, chefs
de Bordeaux s’est permis d’orchestre de l’exécutif corse.
d’ajouter : « Si Juppé avait été La Corse avant l’Allemagne  ou
élu, Edouard aurait été, au lorsque le localisme damne le
mieux, ministre du Budget ». pion aux diplomates  : de quoi
Ouf, l’opportunisme paye faire réfléchir tous nos Talleyrand
toujours. en herbe !

QUAND LAURENT S’Y CROIT

Dans son département de Haute-Loire, Laurent Wauquiez
est partout. Tellement qu’il se veut même l’hyper promo-
teur de la lentille verte du Puy, ce qui lui donnerait un bre-
vet de bon écolo. Il a d’ailleurs affirmé à ce sujet : « L’éco-
logie de droite reste parfaitement à inventer. Je crois à cette
idée ». Plutôt que d’inventer, Laurent ferait bien de s’inspi-
rer des nombreux ouvrages de Jacques Bompard à ce sujet
et notamment de Main basse sur l’agriculture et l’écologie.
Et il verra que l’écologie de droite ne l’a pas attendu pour
trouver une paternité.

LES PATRIOTES
Florian Philippot a eu l’audace d’affirmer : « Les Patriotes sont
en train de s’installer dans le paysage politique français ». Il est
vrai que pour la première participation de son parti à des élec-
tions législatives partielles, le score est bien à la hauteur d’un
balbutiement : 1,2% dans le Val-d’Oise et 2% dans le territoire
de Belfort. Autant dire que l’installation prendra encore un
peu de temps.

CASTANER DÉSAVOUE SES ÉLUS CORSES

Richard Castaner, en bon responsable parisien du parti En Marche, vient d’envoyer une fin de non-recevoir aux élus L.R.E.M.
de Corse qui avaient voté favorablement à une résolution déposée par les nationalistes lors d’une session de la collectivité de
l’île de Beauté. Même depuis Ajaccio, les élus En Marche sont en fait téléguidés depuis Paris. C’est un signe supplémentaire du
mépris d’En Marche pour nos identités et notre démocratie locales.
 en bref…

LA ROBE D’AURORE BERGÉ MJS, UNEF, ANTIFAS :

OU UNE FAUSSE INGÉNUE LE ROYAUME DES
PRÉDATEURS SEXUELS
À LA TÉLÉ
Parrainée à sa sortie de Sciences Po par Roselyne Bachelot, affidée de Valérie Les enquêtes se suivent et se res-
Pécresse et soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet, Aurore Bergé a enfin réus- semblent. Dans la foulée de l’Affaire
si à affermir sa notoriété en devenant député, après avoir ravi sa circonscrip- Weinstein et du mouvement #Balance-
tion à Jean-Frédéric Poisson (LR) en juin 2017. Disons que la jeune députée tonporc, le journal Libération a entre-
des Yvelines est surtout connue pour son arrivisme sans faille qui l’a vue en pris de nettoyer les écuries d’Augias de
10 ans soutenir Nicolas Sarkozy, François Fillon, de nouveau Nicolas Sarkozy, la gauche progressiste. Or, voilà que les
puis Alain Juppé et finalement Emmanuel Macron. Une sorte de Guillaume moralistes du progrès social et de la li-
Peltier au féminin, sans les idées. bération de la femme sont en réalité de
fieffés libertins qui ne font du consen-
Venue officiellement présenter les projets du gouvernement sur la réforme de
tement qu’une contingence aléatoire,
l’audiovisuel public, la porte-parole des députés LREM à l’Assemblée a fait sen-
un peu à la manière d’un DSK qui
sation le 24 février dans l’émission télévisée de Thierry Ardisson, Salut Les
confondait pouvoir, séduction et viol.
Terriens.
Après l’accusation de viol portée contre
Fille de comédiens et seulement âgée de 31 ans, l’experte en communication un antifasciste syndiqué CNT de Lor-
a su jouer sur le double tableau du charme et de la victimisation. Son décol- raine et sa mise sur la place publique
leté et sa robe d’été portés au cœur de l’hiver n’ont pas manqué de faire réagir début 2017 par le collectif Alternative
les internautes sur les réseaux sociaux : elle a donc pu logiquement hurler au libertaire, ce sont les organisations de
« sexisme ordinaire » et à la misogynie. Faisant de son corps un écran à ses la gauche étudiante qui ont été sous le
paroles, la politicienne a beau jeu de prétendre à l’innocence d’une part et au feu des projecteurs à la fin de l’année
désintérêt du public pour son message d’autre part. « Je suis toujours étonnée passée. Tout d’abord le Mouvement des
que la longueur de la robe d’une femme devient le sujet du débat », dit-elle ingé- Jeunes socialistes et son ancien pré-
nument le lendemain sur LCI. sident Thierry Marchal-Beck sont dans
le collimateur des médias après le té-
Cependant, et même si tout cela est parfaitement pensé et entretenu, il est inté- moignage de plus d’une dizaine de mi-
ressant de constater que les débats de société concernent toujours la longueur litantes qui confessent les pratiques de
d’une robe à l’heure de la faillite totale de l’Etat, et par conséquent du pays. harcèlement et de violences sexuels de
La querelle sur le sexe des anges à la veille de la chute de Constantinople, 2010 à 2014. Cette affaire ne manque
Louis XVI notant « rien » dans son journal en rentrant bredouille de la chasse pas de renvoyer l’opinion publique au
le 14 juillet 1789, peut-être la longueur de la jupe d’Aurore Bergé aura-t-elle sa précédent de Denis Baupin, l’élu Vert
parisien très engagé dans la cause des
place dans les anecdotes tristement ironiques de l’Histoire…
femmes lui aussi. Enfin, un collectif
de 80 militantes de l’UNEF a révélé les
mêmes travers au sein du syndicat étu-
diant et de son équipe dirigeante, dont
Libération s’est fait l’écho grâce à une
enquête fouillée et sans concession.

Bref, avant de donner des leçons de

progressisme, de féminisme et de to-
lérance au bon peuple, l’élite gauchiste
devrait balayer devant sa porte. Sur-
tout, la permanence de tels compor-
tements révèle la schizophrénie des
petits soldats de la pensée unique. Ils
prouvent une nouvelle fois, à l’ins-
tar d’un Cahuzac sur l’évasion fiscale,
qu’ils se considèrent hors des lois qu’ils
promulguent  : leur mépris et leur in-
tolérance politique n’ont d’égaux que
le cynisme et l’arrivisme dont ils font
montre en coulisses.
 en bref…

ENRICHISSEMENT CULTUREL
3 CAS DE CANNIBALISME
EN BANLIEUE PARISIENNE
D’après Le Parisien, trois hommes originaires du Cap-
Vert s’en sont pris à un quatrième larron le 18 février
à Clichy-sous-Bois (93). A l’origine de la rixe, une
sombre histoire d’argent et de dettes. Toujours est-il
que les agresseurs ont mordu leur victime à la lèvre et
à l’oreille au point de l’amputer et d’ingérer les bouts de
chair arrachés… Quand on vous dit le sens du progrès
et de l’Histoire se conjugue avec celui de l’accueil.
ENRICHISSEMENT CULTUREL (BIS)
LES NIGÉRIANS CUISENT
LES CHIENS AU BARBECUE
LA HONGRIE DE VIKTOR Chez nos voisins transalpins, l’accueil massif de populations exo-

ORBAN À LA POINTE DE gènes est aussi en train de bousculer la gastronomie locale. Comme
le rapporte le quotidien régional italien Il Quotidiano Calabre le

LA DÉFENSE DE L’EUROPE 15 février, un migrant nigérian hébergé au centre d’accueil de Bria-

tico a décidé de cuire un chien au grill dans l’idée d’organiser une

CHRÉTIENNE fête, agrémentée d’un bon repas. C’est une bénévole du centre qui
a donné l’alerte par crainte que d’autres animaux de compagnie
servent bientôt de festins à nos chers migrants.

MACRON ENFUME L’ARMÉE

AVEC LA NOUVELLE LOI
DE PROGRAMMATION MILITAIRE
Irrité par la libre parole et la démission du Chef d’Etat-Major Pierre
de Villiers, Emmanuel Macron a décidé une nouvelle fois d’entour-
louper tout le monde par la voix de la ministre de la Défense qui
annonce une loi de programmation militaire avec une enveloppe
de 295 milliards d’euros de 2019 à 2025. Seulement, si le chiffre
impressionne, Le Canard enchaîné détricote la loi et découvre la
« La chrétienté est le dernier espoir de l’Europe ! » Vik- réalité : l’augmentation réelle qui représente l’effort budgétaire tant
tor Orban, Premier ministre hongrois en lice pour sa mis en scène n’est que de 1,7 milliard d’euros, duquel il faut de nou-
réélection, n’a pas usé des formules creuses de ses pairs veau retirer le coût des opérations extérieures et sur le territoire.
européens pour exprimer sa pensée lors de sa tradi- Finalement l’armée devra se contenter de 600 millions d’euros pour
tionnelle déclaration sur l’état de la nation le 18 février investir et entretenir son matériel. Bref, Emmanuel Macron appa-
à Budapest. «Aussi absurde que cela puisse paraître, le raît comme un brillant tacticien de l’enfumage.
danger que nous affrontons vient de l’Ouest, de politi-
ciens à Bruxelles, Berlin et Paris. Ils veulent que nous
adoptions leurs politiques qui ont fait de leurs pays des
pays d’immigration, et qui ont amené par là le déclin
du christianisme et la diffusion de l’islam.» On ne peut
être plus clair et plus franc. Ce discours roboratif ne
s’est pas conclu sur un constat d’échec, au contraire.
Viktor Orban a rappelé l’identité de vue sur ces sujets
qui existait au sein du groupe de Visegrad. Cette union
de pays d’Europe centrale qui regroupe la Pologne,
la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie devrait être
rejointe par la Croatie. De plus, le Premier ministre
a considéré comme un signe d’espoir les dernières
élections en Autriche et en Bavière qui ont porté les
conservateurs patriotes au pouvoir.
 travail

LE BOULET SOCIAL DES 35 HEURES

L
es 35 heures ! Jamais un dossier
n’aura autant marqué la vie po-
litique française ces deux der-
nières décennies que celui-ci.
Porte-étendard d’une gauche qui se
voulait progressiste et généreuse, les
35 heures ont été présentées comme la
solution miraculeuse pour éradiquer
définitivement le chômage et créer de
nouveaux emplois. Sauf que la situa-
tion entre 1998, date du vote des 35
heures, et 2018 ne s’est guère améliorée.
La France est passée de 2.370.000 chô-
meurs à 3.451.000, révélant contraire-
ment à ce que disent tous les béats de
gauche, l’incapacité des 35 heures à en-
diguer efficacement le chômage.
Plus que le seul secteur du travail,
d’autres indicateurs économiques cli-
gnotent rouge depuis ce passage aux
35 heures. La balance commerciale
française a été sans nul doute la plus
durement touchée et a plongé de ma-
nière catastrophique. En effet, quelle
solution pour une entreprise lorsqu’elle
doit subir 10% de baisse du temps de
travail et, quand dans le même temps,
il lui faut conserver le même niveau
de salaire  ? Et la baisse des charges
sociales promises à l’époque par le mi-
nistre Martine Aubry n’a jamais com-
pensé ce manque à gagner entrepre-
neurial. Ajoutons à cela que le contexte
européen était clairement défavorable
à cette mesure économique, surtout
lorsque chez nos voisins allemands
était pratiquée une politique de mo-
dération salariale. Sans oublier, à titre
d’exemple, que la Suisse pratique pa-
rallèlement 42 heures de travail par se-
maine, sa productivité manifeste ayant
des conséquences pour bon nombre de
travailleurs frontaliers français, bien
heureux d’échapper aux 35 heures.
Or, une fois la fausse droite reve-
nue aux manettes de l’Etat de 2002 à
2012, les 35 heures pourtant large-
ment décriées par cette même famille
politique, n’ont en rien été supprimés.
Les plus zélés des anciens sarkozystes
rappellent à l’envi que leur cher Ni-
colas avait institué la défiscalisation
des heures supplémentaires afin de
permettre de mettre à mal cette lo-
gique des 35 heures empêchant aux
salariés comme aux fonctionnaires de
« travailler plus, pour gagner plus ». Il
s’agissait au mieux d’un assouplisse-
ment des 35 heures, mais nullement
d’une remise en cause définitive. Pour-
tant ces 35 heures continuent d’être un
fardeau pour la France, en s’exerçant
contre la compétitivité des entreprises
et en provoquant de lourdes charges de
personnel pour les trois fonctions pu-
bliques. Surtout que ces 35 heures ont
eu un effet pervers en conduisant à une
augmentation du coût du salaire ho-
raire, faisant croître le coût du travail
pour une population souvent peu qua-
lifiée. Cela s’est fait surtout sentir pour
la fonction publique et pour des col-
lectivités territoriales parvenant déjà
difficilement à contenir l’inflation de
leur masse salariale. Bref ces 35 heures
n’ont en rien amélioré la situation de
l’emploi en France, pour la simple et
bonne raison que le marché du travail
est vide. Tout le fond du problème reste
le manque d’emploi, et passer de 39 à
35 heures ne pouvait qu’être une solu-
tion idéaliste voire même utopique. De
plus, tant que le traitement social du
chômage sera le maître-mot de notre
politique du travail en France, la mo-
dulation du temps de travail n’aura que
très peu d’impact sur la situation éco-
nomique du pays.

LES SYNDICATS CONTRE LES PAYSANS

Il n’y a pas un jour qui passe sans que le gouvernement
macronien prouve son incapacité à répondre aux pro-
blèmes quotidiens des Français. Pire, il aggraverait
même ces problèmes.
Alors qu’en 2018 notre cher Emmanuel Macron a confor-
té le triste record de la France comme pays le plus im-
posé au monde, avec la création de huit nouvelles taxes
supplémentaires, voici que le gouvernement vient de
présenter une nouvelle loi sur l’alimentation qui va finir
de corser l’addition du consommateur français.
Le gouvernement a ainsi décidé que les distributeurs,
comprenez les grandes surfaces, devront vendre leurs
produits à un prix au moins supérieur de 10% à leur
prix d’achat. Or, cela ne fait aucun gagnant ni du côté
des consommateurs ni chez les agriculteurs. En effet, le
bon sens veut qu’il n’y ait aucune logique à ce que cette
mesure favorise les agriculteurs. Ce n’est pas parce que
les grandes surfaces vont réaliser des sur-marges en ven-
dant plus cher des produits industriels de consomma-
tion courante qu’il y aura un impact financier pour nos
paysans.

Après les Etats généraux de l’alimentation lancés sans
grand enthousiasme et sans ligne directrice en août 2017
par le ministre Stéphane Travert, un projet de loi vient
de voir le jour concernant le soi-disant rééquilibre des
prix au profit du producteur comme du consommateur.
Or, depuis maintenant plus de trente ans et les multi-
ples renégociations de la Politique Agricole Commune
faisant la part belle à un libéralisme outrancier, aucun
gouvernement n’a su répondre à la demande simple des
agriculteurs : vivre de leur production et ne pas être ga-
vés de primes liberticides.
Le pire, c’est que non content de ne pas favoriser le
monde agricole, le projet de loi va conduire à une flam-
bée des prix pour le consommateur  : l’augmentation
pourrait aller jusqu’à 5 milliards d’euros, soit 177 euros
par ménage.
La majorité présidentielle prouve un peu plus son in-
capacité à comprendre les enjeux de la France et son
action est toujours une façon d’aggraver drastiquement
la situation économique, sociale ou politique de notre
pays.

RENTRÉE POLITIQUE
CHEZ LES RÉPUBLICAINS
L
a rentrée politique 2018
s’avère plus compliquée
que prévu chez Les Répu-
blicains. Laurent Wauquiez
vient d’être élu président. Mais seul
un militant sur deux a pris part au
vote. De plus les défections du côté
des centristes sont nombreuses, du
maire de Bordeaux jusqu’au pré-
sident de la très artificielle région
des Hauts-de-France.
Bref, en l’espace de quelques se-
maines, Les Républicains nous ont
offert au grand jour tous les symp-
tômes qui caractérisent l’étiolement
du régime des partis qui prétend
nous gouverner  : défection mili-
tante, guerre des chefs, logique po-
litique partisane. Cela serait risible
si parallèlement la France et les
Français n’attendaient pas que l’on
réponde à leur cri de détresse.
Pourtant Laurent Wauquiez ne
cesse de réaffirmer que «  la droite
est de retour  » et d’exalter les fon-
damentaux qui font la France  :
héritage de la Chrétienté, Provin-
cialisme et identité nationale. Ef-
fectivement, le nouveau président
des Républicains nous donne envie
de le croire. Mais toute la question
est de savoir s’il est réellement sin-
cère. En effet, comment se ranger
derrière un homme qui fut le pou-
lain de Jacques Barrot et qui lui doit
toute sa carrière publique, puisque
c’est ce démocrate-chrétien et fédé-
raliste européen qui lui mit le pied
à l’étrier et lui légua son siège de
député en Haute-Loire  ? Comment
croire un homme qui semble surfer
sur le mécontentement populaire
alors qu’il l’a lui-même alimenté
lorsqu’il était ministre sous Nicolas
Sarkozy  ? De plus comment est-il
possible d’être séduit par ses envo-
lées provincialistes contre le pari-
sianisme, lorsqu’il en est lui-même
union des droites
le très respectueux enfant, en tant
que diplômé de l’E.N.A.  ? Enfin,
comment comprendre que Laurent
Wauquiez est de droite, lorsqu’il
passe son temps à expliquer qu’il
faut établir un cordon sanitaire
entre la droite patriote et la droite
nationale  et que toute ouverture
doit s’effectuer vers le centre ?
Malgré tout, nous ne pouvons que
souhaiter bonne chance à Laurent
Wauquiez, car nous ne serons ja-
mais de trop à œuvrer au redresse-
ment de la France. Mais son élec-
tion confirme, s’il en est besoin, que
le système des partis est à bout de
souffle et que ce ne sont pas de ces
derniers que renaîtra le salut de la
France. Pour notre part, à La Ligue
du Sud, nous en appelons à un ras-
semblement des Français de bon
sens, c’est-à-dire à un sursaut popu-
laire qui permette enfin l’union tant
attendue de l’électorat conservateur
comme des classes populaires, pour
qui la protection de leur patrimoine
comme de leur identité demeure
fondamentale.

MARIANI
ET LE FN
La nouvelle a eu l’effet d’une bombe à
retardement au sein du Front National,
surtout chez les derniers militants qui ne
cessent de subir les déboires hebdoma-
daires d’un parti à l’agonie. Thierry Ma-
riani, ex-député Les Républicains, pour-
rait être désigné comme la tête de liste du
F.N. pour les prochaines élections euro-
péennes. Ce même Thierry Mariani qui,
lors des élections législatives de 2002 où
il affrontait Jacques Bompard, n’avait pas
hésité à affirmer devant les caméras qu’il
préférait faire barrage au F.N. en se désis-
tant au profit du P.S. !
Depuis l’arrivée en nombre de militants
Républicains en mal de notoriété au sein
des instances dirigeantes du parti lepé-
niste, ce dernier a tendance à se trans-
former en clone de l’ex-parti de Nicolas
Sarkozy. A la Ligue du Sud nous compre-
nons totalement le désarroi dans lequel
sont plongés les vrais militants frontistes.
Comment accepter de soutenir, du jour au
lendemain, des politiciens qui précédem-
ment n’avaient eu de cesse de les traiter
comme des pestiférés et de moquer leurs
convictions ? Car le problème au F.N., ne
vient pas des militants, mais bien de l’in-
capacité de ses dirigeants, et du premier
d’entre eux, la présidente Marine Le Pen,
à savoir ce que les Français attendent de
leurs hommes politiques. Finalement, si
le F.N. est devenu la succursale des Répu-
blicains, c’est certainement parce que ces
deux partis se préoccupent davantage de
la cuisine politicienne que de la défense
de la souveraineté et de l’identité de la
France.
finances
LE PUITS SANS FOND
DES INTERCOS
L
a Chambre Régionale des Comptes de Provence-Alpes-Côte d’Azur
a reçu dernièrement le premier président de la Cour des Comptes
pour une cérémonie des vœux. Sauf qu’au-delà d’une simple visite
protocolaire, le président en a profité pour pointer du doigt les dé-
rives budgétaires et politiques que représentent les immenses structures
intercommunales à l’instar de la métropole Aix-Marseille-Provence. Cette
intercommunalité qui s’étend sur plus de 3.000 km2 pour 1,83 million d’ha-
bitants regroupe pas moins de 92 communes, qui se trouvent désormais pri-
sonnières d’une vaste structure qu’elles ne contrôlent plus, le pouvoir étant
entre les mains des partis politiques et de quelques élus à l’instar du Maire
de Marseille.
La Cour des Comptes a ainsi épinglé les lourdes dépenses de fonctionne-
ment, notamment les charges de personnel qui représentent 35% du budget
global. De même, le premier président s’est ému que 8 budgets aient été votés
en déséquilibre et n’a pas hésité à parler de « mal français » en prenant pour
exemple le niveau de dépenses publiques de cette vaste intercommunalité.
Or, si nous nous exprimons à ce sujet, c’est parce que bientôt ces grandes
métropoles devront voir le jour un peu partout sur le territoire. Tout le
problème, c’est que l’Etat fait désormais de ces intercommunalités le bras
armé de sa politique centralisatrice, les détournant de leur but originel en les
transformant en des structures administratives et politiques. Les Préfets sont
déjà sommés de réfléchir à plusieurs scenarii pour remplacer nos intercom-
munalités actuellement en place par de vastes métropoles ne respectant pas
les limites géographiques ou historiques de nos bassins de vie. Après l’épi-
sode des grandes régions, ce sera au tour des métropoles. Le risque principal
est donc d’accentuer un peu plus ce mal français, par une gestion déconnec-
tée de la réalité du terrain, éloignée des besoins des habitants en se faisant la
fille d’une mondialisation à tout va, tout en gommant nos identités locales.
D’ailleurs le gouvernement l’indique clairement en ces termes, en vantant les
charmes de ces futures métropoles comme devant devenir des « terres d’ac-
cueil de populations diverses, [des] sièges de grands centres universitaires ou de
recherche, d’équipements structurants et de pôles culturels ».
C’est pourquoi il est grand temps que nos Maires et élus municipaux
prennent conscience du danger qu’il y a à vouloir tout confier aux inter-
communalités sans pour autant tenter de résister fermement. Car si pour
l’instant leur pouvoir est partiellement transféré à l’hôtel de communauté
situé à quelques dizaines de kilomètres de leur chef-lieu de commune, il sera
encore plus éloigné demain.
 assemblée nationale

GPA : LE DÉPUTÉ LORHO S’OPPOSE

À LA MARCHANDISATION DE L’HUMAIN
I
l y a quelques jours, notre dépu-
té Marie-France Lorho a déposé
une proposition de loi visant à
proscrire la gestation pour au-
trui du territoire français.
Composée d’abord de trois parties
explicatives, ce texte vise à faire va-
loir le droit de l’enfant et à protéger
les mères des dérives médicales et
consuméristes inhérentes à cette
pratique. C’est ainsi que dans la pre-
mière partie baptisée « la GPA : une
pratique à l’encontre de l’intérêt su-
périeur de l’enfant  », Marie-France
Lorho a insisté sur toute la nécessité
qu’il y a pour un enfant de pouvoir
connaître ses parents et de pouvoir
suivre leur éducation, alors que
toute gestation pour autrui prive
bien évidemment l’enfant d’une fi-
liation. Le député a aussi tenu à rap-
peler que la G.P.A. pouvait avoir des
conséquences physiques sur le fœtus
ou psychologiques pour l’enfant en
soulignant que «  les conséquences
physiques et psychiques qui peuvent
porter atteinte à la vie de l’enfant
devraient poser l’interrogation de la
légitimité d’une telle pratique ». Dans
sa deuxième partie, intitulée «  La
GPA  : une pratique à l’encontre de
la mère et de la maternité  », la pro-
position de loi entend prévenir les
atteintes à l’intégrité physique de la
mère et rappelle en quoi la G.P.A. est
une incitation à la marchandisation
de l’enfant à naître, puisque «  face
aux trop nombreuses éventualités
d’instrumentalisation du corps de la
femme au service d’un tiers, la mère
de l’enfant à naître encoure le risque
de voir son enfant réduit à l’état de
marchandise  ». Le risque majeur de
la G.P.A. étant aussi de supprimer le
lien biologique fondamental entre la
mère et l’enfant. Enfin, la troisième
et dernière partie explicative, «  La
GPA  : un commerce illégal floris-
sant », rappelle ô combien la G.P.A.
est une pratique illégale en France et
à quel point elle heurte l’éthique.
C’est pourquoi, dans un second
temps, Marie-France Lorho a décli-
né son refus de voir se développer la
G.P.A. à travers six articles, condam-
nant aussi bien cette pratique sur le
sol national que les contrats de ges-
tation pour autrui réalisés à l’étran-
ger, et insistant sur la nécessité pour
tout enfant de pouvoir jouir d’une
filiation.

EUROPÉENNES : LORHO FAIT L’UNANIMITÉ À L’ASSEMBLÉE

Face à la peur d’une éventuelle défaite lors des prochaines élections européennes de 2019, Emmanuel Macron
et son gouvernement ont prévu une révision du mode de scrutin qui se déroulera désormais sur une seule cir-
conscription nationale. Le gouvernement a également fait en sorte que le seuil d’élection pour obtenir un député
soit maintenu à 5% afin d’éviter à des listes dissidentes d’obtenir quelques élus dérangeants. Aussi Marie-France
Lorho, sur le ton de l’humour, n’a pas hésité à proposer un amendement pour rebaptiser le texte gouvernemental
du nom de « projet de loi de pérennisation des avantages électoraux de La République En Marche », soutenu en cela
par plusieurs députés Les Républicains et même par ceux siégeant sur les bancs de la France Insoumise, qui ont
souligné que dans cet amendement « l’auteur a parfaitement identifié les intentions du groupe majoritaire ». Il est
réconfortant de voir condamner au grand jour quelques vérités criantes.
 assemblée nationale

LES DÉPUTÉS LREM DE VAUCLUSE

SE LA COULENT DOUCE
la France va mal. Car à n’en pas dou-
ter, M. Morenas n’est pas le seul dé-
puté L.R.E.M. à ne savoir que faire à
l’Assemblée.

En revanche son collègue Jean-Fran-

çois Césarini ne recule devant au-
cune stratégie marketing pour com-
muniquer et se mettre en valeur.
D’annonces fracassantes sur sa vie

P
our ces premiers vœux en
tant que parlementaire, le
député En Marche Adrien
Morenas n’a pas fait profil
bas. Bien au contraire  ! Il s’est pré-
cipité pour justifier son action qu’il
veut dynamique au sein du groupe
L.R.E.M. arguant que depuis son
élection «  nous avons produit un
travail législatif important à l’As-
semblée nationale  ». Or, depuis que
M. Morenas est député, il se trouve
qu’il n’a jamais pris la parole lors
des questions d’actualités au gouver-
nement, qu’il ne s’est exprimé qu’à
cinq reprises en commission et que
son travail législatif est quasi nul,
puisqu’il n’a rédigé aucun rapport
parlementaire, ni aucun amende-
ment, ni aucune proposition de loi.
Et Adrien Morenas d’ajouter lors de
ses vœux : « Dans la circonscription,
nous nous sommes appuyés sur une
page vierge  ». Il lui reste donc tout
à écrire, mais au rythme où vont les
choses, cette page risque de rester
blanche pour longtemps.
Cela est bien sûr dramatique pour
les entrepreneurs, les responsables
associatifs, et d’une manière géné-
rale pour les administrés de la cir-
conscription qui ne verront jamais
leurs dossiers défendus à Paris. Déjà
que Paris se moque bien de ce qui se
passe dans nos Provinces françaises,
Adrien Morenas s’en fait le zélé com-
plice. Et lorsque qu’Adrien Morenas
ajoute que «  cela peut surprendre
mais aujourd’hui nous faisons ce
pour quoi nous avions été élus  »,
nous comprenons mieux pourquoi
personnelle à sa mise en scène dans
des vidéos musicales, M. Césarini
confond le Palais Bourbon avec Le
Théâtre de l’Opéra Comique. Pour-
tant sa production législative n’est
guère meilleure que celle de son
collègue Morenas. Depuis son élec-
tion, M. Césarini n’a proposé aucun
amendement, aucune proposition de
loi ni aucun rapport. Il ne s’est ex-
primé que sept fois en commission.
En revanche, il a été un plus prolixe
que son confrère en hémicycle avec
treize interventions. Pour résumer
son travail, le député d’Avignon peut
se permettre d’affirmer : « Il est dif-
ficile de résumer six mois de travail
aussi intense  ». C’est une manière
intelligente de synthétiser une inac-
tion politique au service de la Na-
tion et d’un territoire.

DROIT DES ÉTRANGERS : JACQUES TOUBON A TOUT FAUX

Jacques Toubon, le très narcissique Défenseur des droits, en poste depuis 2014, ne cesse de se présenter dans les médias
comme le nouveau Don Quichotte de l’humanisme. L’ancien Garde des sceaux de Jacques Chirac qui a voté en son temps
contre l’abolition de la peine de mort et la dépénalisation de l’homosexualité souhaite à tout prix faire expier ses deux
péchés mortels pour la gauche bien-pensante. C’est pourquoi le retraité du Conseil d’Etat aux riches émoluments n’hésite
pas à jouer la surenchère, quitte à sermonner les présidents Hollande et Macron sur le traitement réservé aux migrants,
se faisant le champion de la lutte contre la discrimination et réclamant même à cor et à cri le droit de vote des étrangers.
Ironie bien républicaine, ce fameux Défenseur des droits, qui voit en l’étranger non seulement le bon sauvage mais aussi
le Christ rédempteur de son passé politique, a toujours vécu grassement sur l’argent des contribuables.

Seule la caste des haut-fonctionnaires peut se permettre cette morgue des redresseurs de torts tout en croulant sous l’argent
public. Pour s’en convaincre il suffit de savoir que l’homme, vexé de n’avoir pu figurer sur une liste des Européennes en
2009, a été recasé comme secrétaire général du Cinquantenaire des indépendances africaines, puis en tant que membre
du Haut Conseil à l’intégration, et successivement ou de manière cumulée administrateur de la Cité de l’architecture et du
patrimoine, de la BNF, et de l’Orchestre de Paris. Il est aussi membre de la présidence du Musée national de l’histoire de
l’immigration, et a été délégué de la France pour la fiscalité des biens et services culturels en 2011. Y a bon pour Toubon !

GUERRE
DES ÉCOLES
OU CRAINTE DE
L’ISLAMISME ?
U
ne proposition de loi portée
par la sénatrice du Finistère
Françoise Gatel (UDI) vise
de nouveau à limiter de ma-
nière extrêmement contraignante la
liberté d’enseigner et les écoles hors-
contrats. Cette loi est bien entendu ac-
tivement soutenue par le Ministère de
l’Education nationale, voire même les
têtes pensantes et les lobbies de la rue
de Grenelle en sont-ils à l’origine. La
preuve en est que l’ancienne ministre
Najat Vallaud-Belkacem avait concoc-
té une ordonnance similaire pour sou-
mettre à une autorisation d’Etat l’ou-
verture d’une école libre. Le Conseil
constitutionnel a retoqué le 26 janvier
2017 cette mesure contraire à la liberté
d’association et de l’enseignement.
Pour rappel, dans le système français,
l’enseignement public est assuré par
l’Education nationale tandis que le
privé se scinde en deux catégories  :
les écoles privées sous contrat d’asso-
ciation avec l’Etat et les écoles privées
hors contrat. Ces dernières, comme
le stipule leur intitulé, ne bénéficient
d’aucun lien financier avec l’Etat qui
ne subventionne ni leur fonctionne-
ment ni leur enseignement. Pourtant
l’Etat s’arroge un droit de regard sur
l’enseignement dispensé et les condi-
tions d’accueil des élèves, ce au moyen
d’inspections régulières du rectorat et
des services d’hygiène et de sécurité
agrémentés. Un constat d’infraction
grave peut bien entendu entraîner une
fermeture immédiate.
Tout est donc déjà sous contrôle. Du
moins sur le papier.
Actuellement, les écoles libres sco-
larisent plus de 65 000 élèves. «  Ces
écoles indépendantes représentent une
planche de salut pour nombre d’enfants
qui sont à la peine dans l’Education na-
tionale » et constituent « un laboratoire
pédagogique  » capable d’expérimenter
des méthodes d’éducation alternatives,
souligne Anne Coffinier, directrice gé-
nérale de la Fondation pour l’école (Le
Figaro, 12 février 2018). Indéniable-
ment, cette croissance exponentielle
inquiète l’Etat et l’Education nationale
car elle met à jour les nombreuses ca-
rences du système éducatif de l’Etat
qui, incapable de se mettre à niveau, est
tenté de supprimer la concurrence.
Cette férule tenue par l’Etat en menace
des écoles libres peut se voir comme la
triste réactualisation perpétuelle de la
guerre des écoles. Il y a plus d’un siècle,
la République laïque pour gagner son
combat contre l’enseignement catho-
lique a expulsé les congrégations du
pays et fermé leurs écoles. Aujourd’hui,
de manière plus pernicieuse, il est ques-
tion d’empêcher la permanence d’un
vivier éducatif hors du giron de l’Etat et
de ses programmes politico-scolaires.
L’enseignement du genre à l’école est
un magnifique exemple du rôle idéolo-
gique de l’Education nationale qui to-
lère de moins en moins que les enfants
puissent échapper à l’endoctrinement
officiel.
Dans cet esprit, la finalité d’une telle loi
est de renforcer le contrôle de la jeu-
nesse et donc l’avenir du pays, notam-
ment en empêchant le développement
de l’enseignement libre qui concur-
éducation / islamisme
rence de plus en plus le public, mal en
point avec une fréquentation en perte
de vitesse, des résultats de plus en plus
médiocres, et une insécurité de plus en
plus prégnante.
Cependant, cette arrière-pensée ata-
vique des lois de la République ne doit
pas voiler une réalité mise en exergue
par ce projet de loi. L’Etat constate et
craint le développement accéléré des
écoles hors contrat d’obédience isla-
miste. Voulant surveiller et connaître
l’ampleur du phénomène, la Répu-
blique fait ce qu’elle sait faire  : elle lé-
gifère. Ainsi, elle espère juguler la for-
mation d’une jeunesse en sécession
avec le pays, ses lois et l’idéologie offi-
cielle. En clair, l’Etat voit tout un pan
potentiel de la population multicultu-
relle se constituer en société avec ses
services et ses mœurs et s’affranchir de
son contrôle.
L’Etat veut donc renforcer son arbitraire
à l’encontre de ceux qui respectent déjà
la loi, et se donner l’impression d’agir
contre un problème qu’il n’ose nom-
mer : celui du prosélytisme musulman,
qui lui-même croît sur le terreau de
l’immigration massive des 50 dernières
années. Au lieu de s’attaquer directe-
ment aux racines du mal, l’Etat utilise
en vain des outils inadaptés à l’ampleur
de la situation. De manière identique
à son traitement du terrorisme, la Ré-
publique courtise l’Islam d’un côté
et espère élaguer ses fruits pervers de
l’autre. Cette stratégie a déjà montré
son inefficacité : Charlie Hebdo, le Ba-
taclan, Nice sont quelques noms de ses
éminentes victoires.

TERRORISME ISLAMISTE :
RESPONSABLE MAIS PAS COUPABLE
C
e titre pourrait être un bon
résumé de la conférence
prononcée par l’ancien
ministre de l’Intérieur et
ancien Premier ministre, Bernard
Cazeneuve, le 31 janvier dernier à
Toulouse.
Devant un parterre de personnalités
publiques acquises à sa cause, comme
son ancien collègue au gouvernement
Jean-Michel Baylet par ailleurs insti-
gateur de cette soirée, Bernard Caze-
neuve n’a eu aucune honte à bavarder
sur le terrorisme dont il a décrit l’évo-
lution historique depuis les années
1970.
Si Bernard Cazeneuve s’est permis de
parler aussi librement à propos du
terrorisme c’est parce que malheu-
reusement il a vécu de près, comme
ministre de l’Intérieur, la tourmente
de l’islamisme qui a assassiné
et endeuillé la France. C’est
aussi pour cette éminente rai-
son qu’il aurait dû faire profil
bas et éviter de gloser sur un
sujet aussi délicat. Mais il y a
bien longtemps que nos di-
rigeants n’ont plus honte de
leur propre bilan et qu’ils ne
sont plus tenus pour respon-
sables de leur inaction pa-
tente. La trahison de l’Algérie
française et la rupture de la
légitimité qui en découle ont
depuis longtemps fait juris-
prudence.
C’est donc tout naturellement
que Bernard Cazeneuve s’est
auto-congratulé en rappelant,
à des journalistes qui l’inter-
rogeaient, tout l’effort de son
équipe, lorsqu’il logeait place
Beauvau  : «  Alors que j’étais
ministre de l’Intérieur, dans
le contexte des attentats qui
ont endeuillé notre pays, j’ai
procédé à l’adaptation et au renforce-
ment de notre dispositif antiterroriste.
Nous avons […] mis en place des ins-
truments de suivi des signalements de
radicalisation et pris plusieurs initia-
tives fortes au niveau européen pour
renforcer les contrôles aux frontières,
favoriser les échanges d’informations
et la coopération judiciaire et mieux
encadrer la circulation des armes ».
Tout le problème c’est que les der-
nières statistiques concernant l’évo-
lution du nombre d’individus fichés
S en France n’ont cessé d’augmenter,
prouvant bien toute l’incapacité de
l’ex-Premier ministre à avoir su en-
diguer le fléau islamiste, contraire-
ment à ce qu’il souhaiterait prétendre
par ailleurs. C’est bien pour cela que
Bernard Cazeneuve s’est permis d’in-
diquer que la résistance doit s’adap-
ter et qu’il veut inciter l’exécutif ac-
islamisme
tuel à plus d’actions pour contrer la
cyber-criminalité. Ces conseils sont
assez peu engageants et prouvent que
lorsque un homme politique ne sait
pas comment prendre à bras le corps
un sujet, il ne s’attaque qu’aux maux
secondaires.
Bref, quand les donneurs de leçons
sont eux-mêmes pour partie res-
ponsables des maux de la France, il
n’y a vraiment plus rien de cohérent.
Et en la matière Bernard Cazeneuve
reste fidèle à cette phrase de Cioran :
« Heureux ceux qui ignorent que mû-
rir c’est assister à l’aggravation de ses
incohérences et que c’est là le seul pro-
grès dont il devrait être permis de se
vanter ».
Alors que les solutions politiques qu’il
conviendrait de prendre tombent
sous le sceau du bon sens. D’ailleurs,
Jacques Bompard n’avait pas
hésité à affirmer au sein du
Palais Bourbon  : «  notre so-
ciété est en crise parce qu’elle
est interdite de réaction  ». Il
suffirait pourtant de contrô-
ler drastiquement les flux
de personnes afin d’éviter
de retrouver des djihadistes
convertis, le temps du fran-
chissement de la frontière,
en migrants politiques. Il
conviendrait aussi d’interdire
les entrées d’argent des pays
du Golfe destinées à financer
les mosquées salafistes qui
n’en finissent plus de prospé-
rer sur notre terre de France.
De même, il faudrait simple-
ment veiller à une application
des peines et à une incarcéra-
tion des condamnés, souvent
relâchés au bout de quelques
années pour bonne conduite.
Mais il semblerait que la luci-
dité politique ait depuis long-
temps quitté Paris.
L’ISLAMISME, VOILÀ L’ENNEMI
Depuis Carl Schmitt, nous savons «  la nécessité de nommer
l’ennemi ». Il n’est donc plus temps de tergiverser face à la me-
nace islamiste, et de chercher à l’éliminer du champ politique
en l’ignorant. La République qui ne cesse de faire les yeux doux
à ceux qui rêvent de lui arracher souffre déjà d’un aveuglement
mortifère. S’il ne s’agissait que de la disparition programmée
d’un régime, je ne me scandaliserais point d’un tel risque.
Non content de faire supporter au bon peuple le poids de
l’impôt, l’injustice atteint son comble lorsque cet argent sert
à mettre en place l’importation et les émoluments des te-
nants fanatiques d’une idéologie sociale et politique qui ne
vise qu’à la disparition physique ou spirituelle de ceux qui les
accueillent. La perspective du chaos social n’est que l’un des
prémices d’une généralisation potentielle de la charia.

L’inquiétude me saisit plutôt quand je perçois que cette
chute programmée de la République serait surtout celle de
la France et des Français en tant que nation et en tant
que peuple.
A considérer les politiques menées par
les différents gouvernements qui na-
viguent entre la gestion maladroite des
menaces et le déni pur et simple, le
peuple français peut se demander s’il
n’apparaît pas de plus en plus comme
l’inconnue de l’équation de la nouvelle
gouvernance transnationale. Au mieux
sert-il de variable d’ajustement, avant de
terminer aux encombrants de l’Histoire.
La politique macronienne en est une parfaite illus-
tration : les huit nouvelles taxes en 8 mois, la suppression des
emplois aidés et la baisse des APL sont d’autant plus difficiles
à supporter que l’aide aux migrants ne cesse de peser sur les
finances de l’Etat tandis que la défiscalisation des grandes
fortunes est favorisée. Dans ce contexte, la classe moyenne
se retrouve coincée entre un lumpenprolétariat exogène et
une hyperclasse mondialisée. En somme les Français consti-
tuent un nouveau Tiers-Etat, ponctionné sans vergogne
pour payer l’armée de réserve de l’oligarchie.
Les idées mènent le monde et les mots gouvernent les idées.
D’où l’importance de la parole médiatique pour tronquer
la réalité des faits et la rendre inintelligible aux per-
sonnes qui les vivent. Là où vous voyez et subis-
sez un attentat terroriste, motivé directement
par l’islamisme, l’establishment convertit
cette réalité en simple incident provo-
qué par des individus radicalisés, voire
par des déséquilibrés. Bref, le discours
officiel minore le danger islamiste en
l’édulcorant. Pire, il riposte aux attaques
en valorisant l’Islam. Bref, les terroristes
de l’Oumma ont vu juste puisque leurs
méthodes sont validées par la faiblesse oc-
cidentale volontaire : le terrorisme islamiste
favorise le prosélytisme musulman. Voilà une
merveilleuse démonstration par l’absurde de l’effica-
cité du marketing négatif. Les contradictions de la société
multiculturelle éclatent au grand jour.
L’heure n’est plus à la négociation et aux accommode-
ments déraisonnables. Le retour du bon sens est une
LIGUE DU SUD
nécessité. Pour préserver l’unité nationale, et donc la
le bon sens au service du bien commun
paix civile, premier des biens communs, il faut entrer en
guerre contre ce qui nous nie et nous tue : l’islamisme et
son terreau migratoire.

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