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Les dossiers du Département Développement Durable de Le département Développement
PricewaterhouseCoopers et d'Ecobilan Durable de PricewaterhouseCoopers
au service des Collectivités
territoriales
Dossier du Nouvel Economiste
Service de PricewaterhouseCoopers
pour le Secteur Public
Ecobilan/Bâtiment
Ecobilan/Gestion des déchets
Dossier complet
Pour cette série des « Dossiers du Développement durable »,
PricewaterhouseCoopers et Ecobilan ont choisi de traiter de divers
sujets auxquels doivent faire face les entreprises qui s’engagent
dans une démarche de Développement durable. Ces dossiers ont
pour objectif de fournir des clés de compréhension ainsi que des
pistes de réflexion pour les décisions futures.
Enjeux
Les collectivités régionales et territoriales ont toujours joué et jouent encore un rôle
primordial de développement au sein de leur nation respective. Par les flux
financiers émanant de leurs missions et projets, elles ont une place importante
dans l’économie locale. Les collectivités territoriales sont des structures
administratives (régions, départements, communes, communauté de communes,
agglomérations, villes,…) qui doivent prendre en charge les intérêts de la
population d’un territoire donné.
Les enjeux relatifs au transport par exemple sont aujourd’hui primordiaux. Au-
delà des impacts environnementaux (qualité de l’air, changement climatique,
etc.), les problèmes de transports présentent un impact sur la santé et des
nuisances (bruit, perte de temps,…) pour les habitants ;
L’accès au logement s’inscrit dans une politique de solidarité sociale. En
France, 3,1 millions de personnes sont encore mal logées ou en attente de
logement. Le droit au logement, inscrit dans la loi, n’est pas encore effectif ;
La valorisation du patrimoine est un facteur de cohésion sociale permettant de
dynamiser l’économie locale, de vitaliser la culture locale et de consolider les
liens sociaux.
La réponse à ces enjeux doit se faire à l’échelle la plus pertinente. Les
préoccupations des citoyens relèvent d’une coopération décentralisée et des
compétences des autorités locales. Grâce à la proximité géographique et la
proximité organisationnelle, les interventions à l’échelle territoriale seront plus
efficaces dans la mesure où les responsabilités sont plus faciles à établir, les
actions plus faciles à contrôler et les interdépendances entre les acteurs plus
aisées à prendre en compte. Les collectivités locales garantissent ainsi une
meilleure transversalité, notion au cœur du concept de développement durable.
Méthodes
«(...) Dans chaque pays, la plupart des collectivités locales devront avoir
entrepris un processus de consultation auprès de leurs populations et être
parvenues à un consensus en ce qui concerne un Agenda 21 local pour la
collectivité. (...) Grâce à la consultation et à la réalisation d’un consensus, les
collectivités locales pourront obtenir auprès des citoyens, des organismes locaux
municipaux, communaux, des entreprises commerciales et industrielles, les
informations nécessaires à la formulation des stratégies les mieux adaptées. Ce
processus de consultation augmenterait la prise de conscience par les ménages
des problèmes de développement durable.
Les programmes, règles, lois et règlements édictés par les collectivités locales
pour parvenir aux objectifs de l’Agenda 21 seraient évalués et amendés sur la
base des programmes locaux adoptés. Des stratégies pourraient également être
utilisées pour obtenir un financement local, régional et international».
Aujourd’hui, l’Etat souhaite aller plus loin que les Agendas 21 et faire de
l’engagement des collectivités une priorité. Le séminaire gouvernemental sur le
développement durable du 23 mars 2005 consacre un volet à la transcription du
développement durable dans les territoires. Afin d’encourager le « développement
local durable », il souhaite mettre l’accent en 2005 sur 3 outils:
La ville de Lille a créé un bureau chargé d’informer les acheteurs sur des
produits à plus faible impact sur l’environnement. Ils ont commencé avec 6
produits : le papier, la peinture, l’encre d’imprimerie, les produits d’entretien,
l’éclairage public et le bois.
Dans le même sens, de plus en plus de collectivités locales investissent dans des
projets de construction durable. Les établissements publics répondront de plus en
plus à des critères environnementaux de type HQE. Pour plus d’information sur ce
sujet, notre deuxième dossier du développement durable décrit les engagements
possibles en terme de « construction durable ».
Ces initiatives prouvent que les collectivités territoriales ont conscience de l’impact
du transport, des bâtiments et des infrastructures publiques sur l’environnement
(émissions de gaz à effet de serre). Des expertises menées par des spécialistes en
développement durable offrent aux collectivités des évaluations, des analyses
techniques et des solutions. De plus, ces expertises vont dans le sens de la
démarche « Plan Climat Territorial » expérimentée par l’Agence de l'Environnement
et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME). Suite à l’estimation de leurs émissions de
gaz à effet de serre par une méthode rigoureuse (bilan Carbone®-Collectivités), les
collectivités sont invitées à réduire les émissions de leur patrimoine.
Pour aller plus loin, les collectivités peuvent mesurer l’amélioration de leurs
performances à l’aide d’indicateurs pertinents. Au-delà des suivis de performance,
il est important de sensibiliser les citoyens. Le programme de R&D sur l’empreinte
écologique, lancé en 2004 par WWF, va dans ce sens : évaluer la pertinence de
son empreinte écologique représente un outil de sensibilisation et d’aide au
changement pour les autorités locales.
Les collectivités territoriales peuvent capitaliser sur les expériences des autres
villes ; la participation à des réseaux d’échanges existants (Comité 21, ICLEI, etc.)
permet notamment de bénéficier d’exemples de bonnes pratiques et de trouver des
réponses à des questions spécifiques.
Pour se faire, les élus disposent de budget grâce aux aides financières pour leur
région. Pourtant, sur la période 1994-1999, par exemple, les régions françaises
n’avaient dépensé que 60% des aides fournies par les fonds structurels européens.
Ces fonds seront utilisés d’autant plus efficacement que les collectivités feront
preuve d’initiative et disposeront d’informations et de compétences nécessaires
pour les mobiliser.
Dans le cadre d’un élargissement européen, ces deux derniers facteurs de succès
(capitalisation d’expériences et formations des élus) sont très importants. Les
enjeux des régions ne s’évaluent plus à l’échelle nationale mais à l’échelle
européenne. L’attractivité d’une région se mesure désormais dans une sphère
d’influence européenne.
Conclusion
C’est grâce à ces initiatives et impulsions en matière de développement durable
que les élus, à la tête de leur collectivité peuvent donner du sens et un projet à un
territoire. Une stratégie transversale de développement durable, impulsée par des
élus courageux et visionnaires, permet notamment de :
Liens
Séminaire gouvernemental sur le développement durable, 23 mars 2005
Ministère de l’écologie et du développement durable
Syndicat National des Secrétaires Généraux et Directeurs Généraux des
Collectivités Territoriales
Comité 21
Ecobilan : Gestion des déchets et outils d’évaluation de performance
environnementale
Association 4D
ICLEI (International Council of Local Environmental Initiatives)
Manuel sur l’achat écologique, manuel de bonnes pratique publié par les
directions générales «environnement» et «marché intérieur» de la Commission
européenne.
1. http://www.snsgdgct.com/pdf/68-Résultat%20sondage%20aix.ppt