Vous êtes sur la page 1sur 24

Introduction à la Biochimie clinique

La biochimie clinique est une branche de la médecine de laboratoire dans laquelle les
méthodes de la chimie et de la biochimie sont appliquées à l’étude des maladies. Les
examens de biochimie clinique représentent plus d’un tiers de l’ensemble des
investigations de laboratoire.
Les investigations biochimiques interviennent, à différents degrés, dans toutes les
branches de la médecine clinique. Les résultats des bilans biochimiques peuvent être
utilisés dans le dépistage, le diagnostic et la surveillance des maladies et pour évaluer
le pronostic.
Le laboratoire de biochimie est impliqué dans la recherche des anomalies biochimique
des maladies et dans les essais cliniques des nouveaux médicaments.
I- Répertoire des examens
Il existe plus de 400 examens pouvant être effectués par les laboratoires de biochimie.
Ces tests varient du très simple « dosage de sodium », aux dosages extrêmement
complexes « analyse de l’ADN ».
Des nombreux examens sont effectués sur grosses machines automatisées.
Les examens moins fréquents peuvent être réalisés manuellement en utilisant des
trousses prêtes à l’emploi.
Plus de 90% des tests consistent en une mesure quantitative d’une substance dans les
liquides biologique. Ceci est appelé « dosage » qui consiste à obtenir la concentration
de cette substance par unité de volume.
1- Les tests de routine
Sont des analyses courantes, c’est-à-dire les examens le plus souvent demandés,
réalisés par tous les laboratoires de biochimie clinique.
2-Les tests urgents:
Font partie des tests de routine. Ces tests peuvent être demandés à n’importe quel
moment de la journée et l’analyse est effectuée plus rapidement. Ils sont demandés
quand l’état du malade nécessite un diagnostic urgent ou une attitude thérapeutique
urgente.

8
3- Les tests spécialisés :
La biochimie clinique compte diverses spécialités. Tous les laboratoires ne sont pas
équipés de la même façon pour répondre à toutes les demandes. Les grands
départemen²ts peuvent agir comme centres de référence lorsque des tests sont
rarement demandés.
Ils sont le plus souvent difficiles à réaliser, nécessitant un matériel lourd et des
connaissances approfondies.
II- Recueil des échantillons
Pour effectuer les analyses biochimiques, il est nécessaire que le laboratoire reçoive
l’échantillon correct pour l’examen demandé.
Différents échantillons sont utilisés pour les analyses biochimiques et sont
généralement un liquide biologique: Sang, Urine, LCR, liquide pleural… mais les
biopsies des tissus, les fèces et les calculs peuvent constituer un matériel d’étude
biochimique.
Le 1er stade de toute analyse est le prélèvement de l’échantillon à analyser.
1- Le sang :
Il existe plusieurs types de prélèvement sanguin:
* Le sang veineux * Le sang capillaire
* Le sang artériel * Le sang du cordon
a/ Le veineux :
Le plus souvent prélevé au niveau des veines superficielles du pli de coude. Pour
faciliter le prélèvement, on peut placer un garrot.
b/ Le capillaire:
Surtout en pédiatrie et néonatologie ou bien au cours de l’auto surveillance. On utilise
pour ce prélèvement des lancettes ou vaccinostyles à usage unique. Le prélèvement est
effectué au niveau du doigt, lobe de l’oreille et du talon. On utilise la 2ème goutte que
l’on prélève avec une micropipette ou dans des tubes capillaires héparinés.

8
c/ Le sang artériel :
Le prélèvement artériel est réservé pour l’étude des gaz du sang et l’équilibre acido-
basique.
Le prélèvement doit être réalisé par un médecin, il se fait à l’artère radiale si non à
l’artère humérale ou fémorale.
d/ Le sang du cordon:
Le prélèvement est effectué à la naissance au niveau du cordon ombilicale pour l’étude
de l’équilibre acido-basique de NN ou bien à la recherche d’une infection materno
fœtale.
e/ Conditions des prélèvement:
Généralement, On opère le matin à jeun afin d’éviter l’influence du repas et les
variations nycthémérales.
Le matériel doit être stérile, le sang ne doit pas être secoué brutalement, mais agité par
simple retournement dans un tube bouché.
Le prélèvement se fait dans des tube sec « sans anticoagulant » le sang coagule en
quelques mn et après centrifugation on obtient le sérum, séparé de son caillot.
Mais très souvent il est nécessaire de rendre le sang incoagulable par addition d’un
anticoagulant pour obtenir après centrifugation le plasma.
On utilise plusieurs types d’anticoagulant:
 Les oxalates : pour le dosage du fibrinogène.
 Les citrates : pour le dosage de fibrinogène, VS et l’étude de la coagulation.
 EDTA : pour la détermination de NFS, l’étude moléculaire, HbA1C et certaines

activités enzymatiques spécifiques.


 Fluorure de Na : il bloque la glycolyse « antiglycolytique » : dosage de la
glycémie.
 Héparine : usage général.
2- Les urines :

8
Les récipients pour prélèvement des urines peuvent comporter un conservateur afin
d’inhiber la croissance bactérienne, ou un acide pour stabiliser certains métabolites. Il
doit être suffisamment grand pour contenir toutes les urines des 24 heures. Les
échantillons ponctuels d’urine sont recueillis dans de petits récipients « universels ».
3- Autres types d’échantillon:
Pour certains examens, des milieux biologiques ou tissus spécifiques peuvent être
requis. Il y aura des protocoles spécifiques pour la manipulation et le transport de ces
échantillons vers le laboratoire. Consulter le laboratoire local pour obtenir des
conseils.
4- Echantillon dangereux:
Tous les échantillons de patients souffrant d’infections dangereuses doivent être
étiquetés avec un autocollant jaune « échantillon dangereux ». Une étiquette similaire
doit être collée sur le formulaire de demande.
Particulièrement préoccupants pour les techniciens sont les échantillons contenant le
virus de l’hépatite B et le HIV.
III- Expression des résultas:
La plupart des analyses biochimiques sont quantitatives, même si des tests simples
qualitative ou semi- quantitatifs, comme ceux recherchant la présence d’une grossesse,
ou des glucoseries.
Les résultats sont rapportés sous forme de concentrations, généralement en nombre de
moles par litre «mol/L ».
Les enzymes sont généralement exprimés en unités d’activité enzymatique c’est-à-dire
en quantité de substrat transformé par unité de temps « UI/L ».
Les macromolécules comme les protéines sont évaluées en unité de masse « gramme »
par litre.
Les résultats des gaz du sang « pCO2 ou pO2 » sont exprimés en Kilo pascals (KPa)
ou en mmHg.

8
L’équilibre hydro électrolytique
Le Na+, K+ et Cl- sont quantitativement les trois paramètres
principaux de l’ionogramme plasmatique. Ils peuvent être
réalisés en urgence. Le prélèvement est réalisé sur
héparinate de lithium.
A- Ion sodium « Natrémie – Natriurèse »
Le sodium est le principal cation extracellulaire et il est le
reflet de l’élelytémie totale, et de la pression osmotique du
plasma.
a/ Principales sources
 Sel de table
 Aliments animaux et végétaux
b/ Besoins
Les besoins théoriques d'un sujet adulte sont de l'ordre de 1
à 2 g de sel (NaCl) par jour soit 400 à 800 mg de sodium.
Les apports moyens constatés dans la population Tunisienne
sont de l'ordre de 7 à 9 g de sel par jour.
c/ Valeurs usuelles:

8
Plasma : 140 ± 5 m mol/L
Urine : valeurs habituelles 100 à 150 mmol/L, ajustable de 0
à 400.
d/ Les hyponatrémies:
Elles commencent au dessous de 135 mmol/L et deviennent
sévères au dessous de 120 mmol/L.
 Hyponatrémie de dilution par rétention hydrique
« Prise de
 poids et œdème »:
* excès d’apport hydrique lors d’une IR.
* secrétions inappropriée d’hormone antidiurétique.
 Hyponatrémie par déplissions sodée : présence de signes
de déshydratation extra cellulaire:
* Natriurèse basse: pertes extra rénales : cutané ou
digestive
* Natriurése conservée : ISR, rein polykystique,
diurétiques…

e/ Les hypernatrémies:

8
L’hypernatrémie est une augmentation de la concentration
sérique de sodium « >150 mmol/L »
 Hypernatrémie par perte hydrique pure: il s’agit
toujours d’une déshydratation avec hyperosmolarité
plasmatique. La principale cause, est une insuffisance
d’apport aqueux chez le NR, le vieillard, le grabataire et
 le diabète insipide.
 Hypernatrémie par gain de sodium: erreur d’un excès
d’apport sodique « apport de NaCl, pénicilline
sodique... »
B- Ion potassium « kaliémie – Kaliurie »:
Le potassium est le principal cation intracellulaire. Il a un
rôle dans Transmission de l'influx nerveux, contraction
musculaire et Maintien du rythme cardiaque
a/ Principales sources
Légumes, Pommes de terre, Fruits secs, fruits oléagineux
(noix, noisettes amandes)
Céréales complètes Viande, poisson Chocolat Banane
b/Besoins

8
Les apports quotidiens en potassium dans notre
population se situent entre 2 et 6 g par jour et couvrent
largement les besoins minimaux.
c/ Valeurs usuelles:
Plasma : 4 ± 0.5 mmol
Il faut éliminer tout plasma hémolysé car il existe 25 fois
plus de potassium dans les hématies que dans le plasma.
Urine : valeurs habituelles 50 à 80 mmol/L, ajustable de 0 à
120.
d/ L’hypokaliémie: « K+ < 3.5mmol/L »
Elle est plus fréquente, mieux supportée que
l’hyperkaliémie, elle se voit en cas de:
 Pertes digestives
 pertes rénales : hyperaldosteronisme, néphropathie,
traitement diurétiques
 Alcalose métabolique
 traitement par l’insuline.

e/ L’hyperkaliémie: « K+ >5mEq/L »
Le pronostique vital est en jeu à partir de 6.5mmol/L.

8
Il faut éliminer les fausses hyperkaliémies liées à
l’hémolyse.
L’hyperkaliémie vraie s’observe dans les cas suivant:
 IRC : surtout en cas d’alimentation riche en
potassium.
 Diurétique d’épargne potassique : aldactone,
amiloride
 Surcharge en K+: transfusion de sang périmé, sels
de régime (KCl)
 Ecrasement des membres
 Acidose métabolique
 Hémolyse intravasculaire
B- Ion chlorure « chlorémie – chlorurie »:
La chlorémie est indispensable pour apprécier l’osmolarité
du milieu intérieur le sodium, le potassium et le chlore
représentent plus du 5/6 de la charge osmotique du plasma.
Le chlorure a un rôle dans la formation du suc gastrique et
l’équilibre acido-basique
a/ Principales sources
Sel de table

8
Tous les aliments contenant du sodium
b/Besoins
Ils sont étroitement liés à ceux en sodium, sous forme de
NaCl, dont le besoin théorique est d'1 à 2 g/jour.
Etant donné que notre consommation en sel est largement
supérieure à nos besoins, les apports en chlore sont
systématiquement couverts (sauf cas pathologiques).
c/ Valeurs usuelles:
Plasma : 100 ± 5 mmol/L
Urine : 80 à 250 mmol/L (très variable en fonction du
régime).
d/ l’hypochlorémie:
Déplétion chlorée par voie digestive et urinaire:
* alcalose métabolique : vomissement, aspiration
gastrique
* Acidose respiratoire
Rétention plasmatique d’anions organiques :
* IRA
* Acidocétose diabétique
* Coma hyperosmolaire

8
 Hyponatrémies
e/ L’hyperchlorémie:
Rétention chlorée « acidose hyperchlorémique »:
* Diarrhée profuse
* pancréatite
 Hypernatrémies des déshydratations

8
Les paramètres glucidiques et diabète sucré
Le glucose peut être déterminé aussi bien dans le sang « glycémie », que dans les
urines « glucosurie », ou dans LCR «glucorrachie »
A- Le glucose sanguin : «Glycémie »
Au laboratoire, le glucose est dosé en routine et en urgence dans des échantillons
sanguins.
Etant donnée qu’il est parfois souhaitable d’obtenir des résultats rapides et que
l’autosurveillance est répondue chez les diabétiques, la glycémie peut être également
réalisée hors du laboratoire au moyen des bandelettes réactives.
a/ Conditions des prélèvement:
Prélevés dans des tubes avec inhibiteur de la glycolyse «Fluorure ».
La glycémie est souvent mesurée à jeun, toute prise alimentaire durant les 12 h
précédentes doit être écartée.
La glycémie peut aussi être pratiquée en post prandial habituellement 2 h après le
repas; ou cours d’un cycle glycémique; ou bien suite à une H.G.P.O.
b/ Valeurs usuelles:
 Glycémie à jeun : 3.9 à 6 mmol/L
 Glycémie post prandial : < 8 mmol/L
c/ Variations pathologiques:
 Hyperglycémie : une glycémie à jeun > 7 mmol/L est considérée comme un
diagnostic de diabète sucré, qu’il ait ou non des symptômes d’hyperglycémie.
Si résultats entre 6 et 6.9 mmol/L, on parle de prédiabète. « Qui demande un
complément d’investigation » :
HGPO : l’épreuve est pratiquée le matin à jeun. Au temps zéro, glycémie de base, puis
ingestion immédiate en moins de 5min de 75 g du glucose en solution «1g/Kg ».

8
Trois échantillons de sang sont prélèves habituellement tous les heures « 0, 60, et
120min » » après l’ingestion.
 Hypoglycémie : Glycémie < 2.8mmol/L: est aussi plus redoutable, souvent liée à
une erreur de traitement chez un diabétique.
IH au stade terminal, tumeur pancréatique...
3- Hémoglobine glycosylée: HbA 1C:
C’est un test spécialisé. Le prélèvement se fait sur EDTA.
Les protéines sont susceptibles de se lier spontanément au glucose sanguin et que cette
liaison est d’autant plus facile que la concentration en glucose est importante.
L’exemple le plus représentatif est celui de la globine, partie protéique de l’Hb, qui en
se liant au glucose forme l’hémoglobine glycosylée.
Compte tenu de la durée de vie des hématies qui est de 120 jours, Hb A1C représente
l’imprégnation glycémique de 3 mois.
Valeurs normales < 6.5 %.

8
Les paramètres azotés non protéiques
A- L’urée:
Le dosage de l’urée sanguin ou urinaire est un test de routine, mais l’urée sanguin peut
être dosé en urgence. Le prélèvement est réalisé sur héparinate de lithium, fluorure ou
sérum de préférence à l’état de jeûne.
La détermination du taux de l’urée est un moyen grossier d’évaluation de la fonction
rénale. Ce taux, reflet la valeur de la fonction rénale, est aussi influencé par les apports
azotés alimentaires.
1- Valeurs usuelles:
Plasma : 2.5 à 7.5mmol/L
Urine : 200 à 500 mmol/24h (très variable en fonction du régime alimentaire).
2-Variations pathologiques:
 Une chute du taux d’urée plasmatique «< 2» chez l’adulte s’observe dans au

stade terminal d’IH.


 une augmentation de l’urée est beaucoup plus fréquente qui s’observe dans le
cadre d’une IRA ou IRC
B- La créatinine:
Le dosage de la créatinine sanguine ou urinaire est un test de routine, mais la
créatinine sanguine peut être dosée en urgence. Le prélèvement est réalisé sur
héparinate de lithium, fluorure ou sérum de préférence à l’état de jeûne.
La détermination du taux de la créatinine est reflet de la masse musculaire globale.
La clairance de la créatinine prend une signification séméiologique fondamentale lors
du diagnostic ou suivie d’une IR.
1- Valeurs usuelles:
Plasma : 60 à 120 μmol/L

8
Urine : 5 à 16 mmol/24h
UV
C = (80 à 120ml/mn)
P
2-Variations pathologiques:
 Valeur diagnostique dans le cadre d’une IR

 Valeur pronostique et surveillance thérapeutique d’une IR :

La créatininémie et la clairance de la créatinine mesurent le degré d’IR et motivent de


ce fait les attitudes thérapeutiques.
C- BILIRUBINE
Produit final du catabolisme de l’hème, très peu soluble dans les liquides biologiques.
Circule dans le sang lié à l’albumine : bilirubine libre.
1- Valeurs usuelles:
Bilirubine totale < 17 µmol/l
Bilirubine conjuguée 0 à 3µmol/l
2-Variations pathologiques et intérêt sémiologique
Mise en évidence et le suivi d’un ictère
◙ Hyper bilirubinémie non conjuguée :
Hyperproduction : - Hémolyse héréditaire ou acquise
- Incompatibilité fœto-maternelle.
Défaut de glycuroconjugaison : - Maladie de Gilbert
- Déficit en glycuronyltransférase
◙ Hyper bilirubinémie conjuguée :
♦ affections constitutionnelles : défaut d’excrétion
♦Affections acquises : choléstase : ♥ Extra hépatique (cancer du pancréas Lithiase….)

♥ Intra hépatique : (hépatites - post opératoire)

8
Les paramètres lipidiques
Le dosage des triglycérides et du cholestérol est un test de routine.
Le prélèvement doit être à distance des repas : état de jeûne stricte de 12h, il est
préférable de ne pas utiliser des anticoagulants et d’opérer sur sérum, on doit toujours
noter l’aspect du sérum : clair, trouble ou lactescent.
A- les triglycérides :
1- Valeurs usuelles:
Sérum : 0.7 à 1.6 mmol/L
2-Variations pathologiques:
ü En dehors des hypertriglycéridémie primaires, on observe une augmentation des
triglycérides dans les situations suivantes:
* Obésité * Diabète * IR * Syndrome néphrotique
* hypothyroïdie * TTT : corticoïde – contraceptifs oraux
ü Une baisse des TG se rencontre dans les IH, le syndrome de malnutrition et les
hypolipémies congénitales.
B- Le cholestérol:
Il existe sous deux formes : estérifiée et libre.
Le cholestérol est à l’origine d’acides biliaires et des hormones stéroïdes
1- Valeurs usuelles:
Sérum : 3.9 à 6 mmol/L
2-Variations pathologiques:
ü En dehors des hypercholestérolémies primaires, on observe une augmentation

du cholestérol dans les situations suivantes:

8
* Diabète * Hypothyroïdie * Cholestase * Obésité * Syndrome néphrotique *
Corticothérapie * goutte
 Une baisse de la cholestérolémie peut être observée en cas :
* D’insuffisance hépatique
* D’une hyperthyroïdie
* Des habitudes alimentaires « végétariens »
* D’anomalies congénitales
D- HDL cholestérol :
Les HDL constituent le transport reverse du cholestérol. Les HDL sont ensuite
reconnues et dégradées par les cellules hépatiques.
C'est le cholestérol antiathérogène « c’est le bon cholestérol »
1- Valeurs usuelles:
Valeurs souhaitables : > 0.9 mmol/l
2-Variations pathologiques:

Augmentation Diminution
Surcharge pondérale
Activité physique
Diabète
Alimentation riche en A.G insaturés Tabagisme
Néphropathies
Vit C, œstrogène, insuline
Progestatif
Antiépileptique

E- LDL cholestérol :
LDL font partie des lipoprotéines athérogènes dont les taux sont étroitement associés
au risque cardiovasculaire.
Il est déterminé selon la formule de friedwald
LDL-cholestérol (mmol/l) =
cholestérol total (mmol/l) – HDLcholestérol (mmol/l) – Triglycérides (mmol/l)/2,2
Non applicable si taux des TG > 4.5 mmol/l
1- Valeurs usuelles:
Sérum : 3 à 4 mmol/l

8
2-Variations pathologiques:
Augmentation Diminution
Aspirine
Hypercholestérolémie (familiale)
Hormones Thyroïdienne
Hypo Thyroïdienne, diabète, Régime végétarien
I hépatique
Cholestase, néphropathies
Corticoïdes
Grossesse, Pilule, Antiépileptiques
Alcoolisme, Age>50ans Le bilan phosphocalcique
Dosages de routine sauf pour la calcémie on peut la demander en urgence
A- Conditions des prélèvement:
Prélèvement sanguin : Sérum ou plasma hépariné chez un sujet à jeun
Prélèvement urinaire : On utilise une diurèse de 24 heures prélevée avec du HCl
concentré afin d’éviter la précipitation en sels calciques insolubles
B- Calcium
1- Valeurs usuelles:
Calcémie : 2,25 à 2,62 mmol/l
Calciurie : 2,5 à 6,25 mmoles/24h
2-Variations pathologiques:
Hypercalcémie (excès de calcium) > 2.7 mmol/L
Causes
* Hyperparathyroïdie (↑ PTH et Ca)
* Ostéoporose ↑ [Ca] sérique car résorption osseuse
* Sarcoïdose (cancer des os)
* Hypervitaminose D : ↑ absorption intestinale
* Maladie de Paget (hypercalcémie légère)
 Hypocalcémie ( déficit en calcium) < 2 mmol/L
Ethiologies
* Hypoparathyroïdie (↓ PTH) * Avitaminose D
* Problèmes d’absorption intestinale * Insuffisance rénale chronique

8
* Hypoprotéinémie ( ↓ albumine)
*Rachitisme * Ostéomalacie
C- Phosphore
1- Valeurs usuelles:
Phosphatémie : 0,95 à 1,25 mmol/l
Phosphaturie très variable en fonction des conditions alimentaires : 16 à 32
mmoles/24h

2-Variations pathologiques:
 Hyperphosphatémie (excès de P)
( > 1.45 mmol/L-adulte >2 mmol/L-enfant)
Causes
* Hypoparathyroïdie (↓ PTH)
* Hypervitaminose D (↑ absorption intestinale)
* Insuffisance rénale
 Hypophosphatémie (déficit en P)
< 0.9 mmol/ L ( adulte) < 0.81 mmol/L (enfant)
Ethiologies
* Hyperparathyroïdie ( ↑ PTH)
* Avitaminose D ( ↓ absorption intestinale )
* Hypophosphatémie provoque :
- Rachitisme
- ↓ minéralisation des os
- Troubles cardiaques

8
Les protéines sériques
Les protéines : la plus grande partie des matières solides du plasma.
Actuellement une centaine de protéines ont été dénombrées dans le plasma.
Elles interviennent principalement dans :
Le maintien de la pression oncotique sanguine
Le transport spécifique et non spécifique des substances
La coagulation
L’immunité humorale
L’inflammation
A- Dosages des protéines totales
1 / sérum ou plasma sanguin :
a/ Conditions de prélèvement : sérum ou plasma hépariné
b/ Valeurs usuelles :
Plasma hépariné: majoration due au fibrinogène: de 1 à 3 g
Adulte : 65 à 75g/L Prématuré:40 à 60 g/L.
nouveau-né : 50 à70 g/L
c/ Variation pathologiques
 Les hypoprotéinémies : peuvent atteindre jusqu’à 40 g/L. un signe comme :

œdème.
* Défaut d’apport ou de synthése.

8
Les étas de dénutrition, carences prolongées en protéines alimentaires. Les
insuffisances hépatiques.
*fuite rénale massive. Dans ce cas, l’hypoprotéinémie implique protéinurie massive
pouvant dépasser 20 g/L.
 Les hyperprotéinémies : peuvent dépasser 100 g/L, jusqu’à 120g/L. Toute

hyperprotéinémie dépassant 80 g/L, si le capital hydrique est intact, impose une


ELECTROPHORESE pour explorer les proportions de cinq grandes familles
protéiques.
Les hyperglobulinémie diffuses et polyclonales : Les infections aigues ou chroniques,
les cirrhoses

*Les dysglobulinémie monoclonales : le myélome plasmocytaire ou maladie de


Kahler.
2- Urines et LCR :
a/ Valeurs usuelles :
LCR: 0.15 à 0.30 g/l Urines: Néant(< à 50 mg/l)
b/ Variations physiologiques et pathologiques
Les méningites s'accompagnent d'une augmentation de la quantité de protéines.
Urine :
-Fièvre -Effort physique -Protéinurie orthostatique
-Hypertension -Diabète
-Infection urinaire
-Syndrome néphrotique
3- Electrophorèse des protéines sériques
Consiste à faire migrer et à fractionner les protéines dans un champ électrique sur un
support solide et dans un tampon de pH déterminé.
Les protéines seront séparées par leur charge électrique.
Intérêt du dosage
La séparation des protéines du sérum en 5 fractions

8
Observer une diminution ou une augmentation relative ou absolue de chacune de ces
classes
Aident au diagnostic dans le cadre de syndromes inflammatoires, cirrhotiques,
néphrotiques, certaines maladies héréditaires, maladies auto-immunes, infections et
myélomes.

Les enzymes sériques


Les enzymes peuvent être classées en deux groupes. Certaines comme les enzymes de
la coagulation, ont une fonction bien définie dans le sang. D’autres étaient initialement
des constituants cellulaires ou ont été fabriquées dans les cellules avant d’être
sécrétées dan le T D. elles apparaissent incidemment dans le sang et leur dosage est
utile pour le diagnostic.
Les dosages enzymatiques doivent répondre à plusieurs buts:
* Apprécier l’étendu et la gravité de l’atteinte tissulaire
* Préciser la nature de l’organe lésé
* Se renseigner sur l’évolution des lésions.
Les enzymes qui ont un intérêt pour le diagnostic sont les suivantes:
A- Les transaminases :
Elles explorent la cellule hépatique et la cellule myocardique. Ce sont des paramètres
urgents. Il y a deux types de transaminases : ASAT ou GOT
: ALAT ou GPT
Le prélèvement est effectué sur sérum ou plasma non hémolysé.
ALAT : indicateur des lésions hépatocystaires .
ASAT : indicateur des lésions hépatocytaire ou marqueur des lésion musculaires,
comme dans l’infarctus de myocarde « IDM ».
1- Valeurs usuelles :
ASAT ≤ 40 UI/L

8
ALAT ≤ 35 UI/L
2- Signification séméiologique:
a/ Affections hépatiques
 Hépatites aiguës : syndrome de cytolyse.
La flèche de l’ASAT et de l’ALAT se situe en règle très vite et très haut: 6 à 100 fois,
cette augmentation précède de plusieurs jours le début de l’ictère.
 Hépatites chroniques : la persistance d’un taux supérieur à 2 fois la normale peut
s’observer après les 3 mois qui suivent le début de l’H aiguë
Autres affections hépatiques: une augmentation modérée dans les autres affections
hépatiques:
* Cholostase * cirrhose hépatique * Hépatocarcinome
* Angiocholite : une augmentation importante peut être observée.
b- Infarctus de myocarde:
L’ASAT est plus élevée que l’ALAT

B- La créatine phosphokinase :
l’enzyme se répartit essentiellement dans les muscles squelettiques et le myocarde, un
peu aussi dans le cerveau. La CPK est absente dans le foie. Le prélèvement est
effectué sur sérum ou plasma non hémolysé.
1- Valeurs usuelles :
CPk : H :15 à 130 UI/L
F : 15 à 95 UI/L
2- Signification séméiologique:
a/ Maladie du muscle strié: myolyse, myopathie
b/ Infarctus de myocarde : c’est l’indication majeure
La flèche s’élève rapidement, sa hauteur reflète grossièrement l’étendue de territoire
nécrosé.
Si CPK ↑ on demande la fraction CPK Mb spécifique du myocarde.
Troponines : Les troponines sont les marqueurs de choix des lésions myocardiques :

8
Spécificité : très spécifique
Précocité : 3h après l’installation des douleurs.
Sensibilité : bonne (la nécrose de 1 g de tissu cardiaque peut être détectée)
Diagnostic tardif possible: retour à la normale 7- 14 j
Valeurs usuelles : < 0.15ng/ml
C- Lacticodeshydrogénase : LDH
Valeurs usuelles : 160 à 320 UI/L
Marqueur de la nécrose cellulaire.

D- Amylases et Lipase:
Valeurs usuelles : Amy : 10 à 55 UI/l
: Lipase : < 190UI/L
Marqueurs de la pancréatite
E- Phosphatases alcalines :
Valeurs usuelles : 40 à 130 UI/L
Marqueurs de la cholestase hépatique et de l’activité ostéoblastique dans les maladies
osseuses.

Vous aimerez peut-être aussi