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École Nationale des Ponts et Chaussées

Année scolaire 2006-2007


Mécanique des sols et des roches
Contrôle des connaissances 2
(séance du 19 février 2007)

CORRIGÉ

Première partie
Les forces qui s’exercent sur le bloc sont représentées sur la figure 1, avec leur projection sur le
plan CD.

e e e
A A A
B B B

U
W

W+U
H H

W
+ U
hw
= U
W

β D C β Nw β D
C
T U
D
C Tw Tt
Nt
N
W W+U

Figure 1. Inventaire des forces de pesanteur et de pression d’eau et superposition

Les forces considérées ont les valeurs suivantes :


- poids du bloc : W = He (0,8 γb + 0,2 γsc)
- pression de l’eau : U = 0,5 γw hw2

Leurs projections valent :


- N = W cos β,
- T = W sin β,
- Nw = U sin β,
- Τω = U cos β.
d’où
Nt = N - Nw = W cos β – U sin β = (0,8γb + 0,2 γsc)He cos β – 0,5 γw hw2 sin β
Tt = T + Tw = W sin β + U cos β = (0,8γb + 0,2 γsc)He sin β + 0,5 γw hw2 cos β

La résistance maximale sur le plan de glissement est donnée par l’équation :


Ttmax = ce/cosβ + Nt tan ϕ = ce/cosβ +[(0,8γb + 0,2 γsc)He cos β – 0,5 γw hw2 sin β] tan ϕ .

La condition de stabilité s’écrit :


Tt < Ttmax
soit
(0,8γb + 0,2 γsc)He sin β + 0,5 γw hw2 cos β <
ce/cosβ +[(0,8γb + 0,2 γsc)He cos β – 0,5 γw hw2 sin β] tan ϕ .
On peut l’écrire sous la forme :
[(0,8γb + 0,2 γsc)He sin β + 0,5 γw hw2 cos β] cos ϕ < ce cos ϕ/cos β +…
... + [(0,8γb + 0,2 γsc)He cos β – 0,5 γw hw2 sin β] sin ϕ
ou encore
(0,8γb + 0,2 γsc)He (sin β cos ϕ – cos β sin ϕ) + 0,5 γw hw (cos β cos ϕ + sin β sin ϕ) < ce cos ϕ/cos β
2

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(0,8γb + 0,2 γsc)He sin (β−ϕ) + 0,5 γw hw cos (ϕ−β) < ce cos ϕ/cos β
2

Le bloc devient instable quand


0,5 γw hw cos (ϕ−β) = ce cos ϕ/cos β + (0,8γb + 0,2 γsc)He sin (ϕ−β)
2

Avec les valeurs numériques données, on obtient :


0,5 γw hw cos (ϕ−β) = 0,5.10 hw cos (30-15) = 4,83 hw
2 2 2

ce cos ϕ/cos β + (0,8γb + 0,2 γsc)He sin (ϕ−β) = 100.5.cos30/cos15 + 27.50.5 sin(30-15)=2195,3.

La rupture est atteinte pour hw2 = 2195,3 / 4,83 = 454,52


soit hw = 21,3 m.

Deuxième partie
1. Les essais de cisaillement à la boîte donnent les contraintes de pic suivantes. Ces points
sont reportés sur le diagramme de la figure 2.

τ (kPa)

300

Essai σn (kPa) τmax (kPa) 200


1 100 68
2 200 132
3 400 284 100

0
0 100 200 300 400 σ (kPa)

Figure 2. Cisaillement à la boîte

On obtient les valeurs suivantes de la cohésion et de l’angle de frottement interne du sable :


c = 0 kPa,
ϕ = 34 degrés.

2. Les essais de compression triaxiale CU donnent les contraintes de pic suivantes. Ces points
sont reportés sur le diagramme de la figure 3.

cu (kPa)
σ’vo = 111 kPa
150

Essai σ3 (kPa) qmax (kPa) cu (kPa)


100
1 50 108 54
2 100 116 58 λcu = 0,66
cuo = 56 kPa
3 150 172 86
50
4 200 238 119

0
0 50 100 150 200 σ3 (kPa)

Figure 3. Essais triaxiaux CU

La résistance au cisaillement non drainée de l’argile varie donc selon la loi :


cu = cuo + λcu ∆σ’3 (ou ∆σ’p) = 56 + 0,66 ∆σ’p .

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3. Portance de la fondation dans le sable

On admet que la semelle est « filante ». La nappe


est trop basse pour influencer le mécanisme de 1m
rupture.
c’=0kPa ϕ’=34 degrés q=19kPa γ’ = 19 kN/m3 2m
Nc = 42,16 Nγ = 38,37 Nq = 29,44 5m
q’max = 0.42,16 + 19.29,44 + 0,5.19.2.38,37
q’max = 0 + 559,36 + 729,03 = 1288,4 kPa. sable
1,5m

argile

4. Portance de la fondation sur l’argile


On admet que la semelle est filante.
À court terme (contraintes totales)
cu = 56 kPa ϕ = 0 degrés q = 114 kPa
qmax = 5,14 cu + q = 288 + 114 = 402 kPa. 6m

sable
À long terme (contraintes effectives)
c’ = 5kPa ϕ’ = 26 degrés q = 99 kPa γ’ = 6 kN/m3 1,5m
Nc = 22,25 Nγ = 10,59 Nq = 11,85
q’max = 5.22,25 + 99.11,85 + 0,5.6.2.10,59 argile 2m
q’max = 111,25 + 1173,15 + 63,54 = 1347,94 kPa.

Troisième partie
a. La figure 4 montre la position des points où seront calculées les contraintes sur le rideau.

Remblai Ar
γ=20 kN/m
3
4m
c’=0 ϕ’=36degrés
Br
Sable naturel Bs
γ=18 kN/m
3
5m
c’=0 ϕ’=32degrés
Cs
Argile Ca F Argile
γ=16kN/m γ=16kN/m
3 3
5m
c’=0 ϕ’=28degrés c’=0 ϕ’=28degrés
cu = 100 kPa D E cu = 100 kPa

Les valeurs des contraintes à long terme sont calculées dans le tableau 1.

Point z (m) σv (kPa) u (kPa) σ'v (kPa) Ka/Kp c (kPa) 2c√Ka/Kp σ'h (kPa) σh (kPa)
A 0 0 0 0 0,26 0 0 0 0
Br 4 80 0 80 0,26 0 0 20,8 20,8
Bs 4 80 0 80 0,307 0 0 24,6 24,6
Cs 9 170 0 170 0,307 0 0 52,2 52,2
Ca 9 170 0 170 0,361 0 0 61,4 61,4
D 14 250 50 200 0,361 0 0 72,2 122,2
E 5 80 50 30 2,77 0 0 83,1 133,1
F 0 0 0 0 2,77 0 0 0 0

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Les contraintes à court terme sont calculées dans le tableau 2.

Point z (m) σv (kPa) u (kPa) σ'v (kPa) Ka/Kp c (kPa) 2c√Ka/Kp σ'h (kPa) σh (kPa)
A 0 0 0 0 0,26 0 0 0 0
Br 4 80 0 80 0,26 0 0 20,8 20,8
Bs 4 80 0 80 0,307 0 0 24,6 24,6
Cs 9 170 0 170 0,307 0 0 52,2 52,2
Ca 9 170 - - - 100 - - -30
D 14 250 - - - 100 - - 50
E 5 80 - - - 100 - - 280
F 0 0 - - - 100 - - 200
σh vaut 0 à la profondeur (3/8) 5 m = 1,875m dans la couche d’argile.

B1. Situation à long terme

σh (kPa) 100 0
F1=41,6 kN/m
4m
20,8
24,6 F2=123 kN/m
5m F3=69 kN/m

52,2 0
F4= 307 kN/m F6=332,75 kN/m
61,4
5m
F5 = 152 kN/m
122,2 133,1
0 100 σh (kPa) poussée butée

Les forces et la hauteur de leur point d’application par rapport à la base du rideau sont
indiquées dans le tableau 3.

Tableau 3
Force F1 F2 F3 F4 F5 F6
Intensité (kN/m) 41,6 123 69 307 152 332,8
Point d’application (m) 11,33 7,5 6,67 2,5 1,67 1,67

Comparaison des forces horizontales : poussée = 692,6 kN/m butée = 332,8 kN/m
Comparaison des moments : poussée = 2875,4 kN/m.m butée = 555,7 kN/m.m
Le rideau est instable à long terme.

B2. Situation à court terme

σh (kPa) 100 0
F1=41,6 kN/m
4m
20,8
24,6 F2=123 kN/m
5m F3=69 kN/m

52,2 0 200 F4= 17,6 kN/m F7=1000 kN/m


18,8 0 F5 = 78,1 kN/m
5m F6=200 kN/m
50 280
0 100 σh (kPa) poussée butée

Les forces et la hauteur de leur point d’application par rapport à la base du rideau sont
indiquées dans le tableau 4.

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Tableau 4
Force F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7
Intensité (kN/m) 41,6 123 69 17,6 78,1 200 1000
Point d’application (m) 11,33 7,5 6,67 3,75 1,042 1,67 2,5

Comparaison des forces horizontales : poussée = 329,3 kN/m butée = 1200 kN/m
Comparaison des moments : poussée = 2001,4 kN/m.m butée = 2834 kN/m.m
Le rideau est stable à court terme, avec un coefficient de sécurité de 1,4.

Quatrième partie
Questions diverses liées au cours.

1. Pourquoi réalise-t-on des essais drainés et des essais non drainés sur les sols fins et pas sur
les sols grenus ?

Parce que les sols fins sont perméables et ont un comportement drainé (à long terme) et un
comportement non drainé (sous chargement rapide).

2. Décrivez comment sont enregistrées l’orientation et la pente des plans de discontinuité des
massifs rocheux.

Voir cours écrit.

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