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L'EVOLUTION DU METIER DE DJ DE 1990 A NOS JOURS

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Le 30 janvier 2010 marque l'avènement américain de David Guetta. Le plus célèbre


des DJs français à l'étranger se voit récompenser pour le meilleur remix de son propre titre
« When Loves Takes Over » avec son compatriote et fidèle ami Fredéric Rister. Une
consécration internationale pour ce DJ de 42 ans qui voit désormais son avenir tourné vers
les Etats-Unis, vers de multiples collaborations avec de célèbres producteurs ou artistes
américains, comme Madonna ou le groupe Black Eyed Peas, avec lequel il partage le succès
du titre « I Gotta Feeling » qu'il a produit. Depuis 8 ans, David Guetta vole de succès en
succès, d'abord européen puis mondial, depuis son album « Pop Life » sorti en 2007 et qui
marque clairement une volonté de conquête du marché américain. Cette volonté, on la
retrouve dans son dernier album « One Love » dans lequel David Guetta propose des
collaborations avec de nombreux artistes américains en vogue comme Akon avec le titre
« Sexy Bitch », avec Kelly Rowland (ex-Destiny's Child) avec « When Loves Takes Over » ou
encore Kid Cudi avec « Memories ». Ces multiples collaborations avec des artistes étiquetés
« Rnb » ou « Hip-Hop » apporte à David une véritable visibilité et une légitimité sur le
marché américain. Il sera numéro un du top US aves « When Loves Takes Over » et « Sexy
Bitch », ce qui n’avait jamais été réalisé par un artiste français. David Guetta devient l'artiste
français réalisant le plus grande nombre de ventes en 2009. Un DJ numéro 1 mondial des
charts, un concept inimaginable il y a encore 20 ans. Si Guetta est aujourd'hui un des DJ les
plus connus au monde, il était encore il y a 15 ans un simple Disc-Jockey pour lequel les
« fêtards » n'avait aucun intérêt. Le parcours de Guetta est atypique mais reflète
parfaitement l'évolution d'un métier très particulier, dont les aspects ont considérablement
changés depuis 20 ans, depuis que les DJs ont changé de statut et ont de multiples
casquettes.

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Avant de commencer cette étude, il semble nécessaire de définir préalablement ce


qu’est un DJ (Disc-Jockey en anglais, anglicisme désormais entré dans le vocabulaire
courant ; peut être traduit par «passeur de disque » en français). Un DJ est la personne
chargée d’animer musicalement un événement particulier (soirées événementielles,
mariage, baptême, fêtes d’anniversaires etc.) en faisant en sorte que cet évènement adopte
une ambiance particulière, propre au type de la soirée. Le DJ est aussi généralement associé
à son matériel atypique : il utilise principalement de manière traditionnelle deux platines,
vinyles ou CDs, ainsi qu’une table de mixage qui lui permet de pouvoir procéder aux
enchainements entre les morceaux des deux platines et parfois de pouvoir régler sa sortie
micro. Le DJ peut jouer tout type de musique, comme dit précédemment en s’adaptant au
thème et à l’ambiance générale de la soirée. Il est toutefois généralement rattaché aux
musiques rythmées, dansantes, de type disco, funk, hip-hop, ou encore électroniques
(house, électro, minimal, trance, drum’n beat etc.), notamment à cause des DJs médiatiques
tels que David Guetta, Bob Sinclar, Martin Solveig, Laurent Garnier ou encore Joachim
Garraud.

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1990-1995: Anonymat, underground et raves


Les années 90 marquent un tournant majeur dans le métier de disc-jockey mais
surtout par rapport à son image médiatique et populaire. D’abord par l’image même du
monde de la nuit puis par la musique qu’on y joue.

Au début des années 90, les DJs sont toujours réduits au titre de « passeur de
disque ». Ils vivent de leur passion, mais mixent souvent dans des caves, en contrebas de la
piste de danse. Les propriétaires de boite de nuit ne désirent pas montrer ces individus, qui
ne sont pour eux que des employés. La face « glamour » du DJ que l’on connaîtra quelques
années plus tard n’existe pas.

Les DJs qui percent à l’époque vont être ceux qui vont sortir du lot en matière de
programmation. Depuis les années 1980, les passionnés des platines cherchent à aller plus
loin que le simple passage de disque. Ils créent des techniques de mix (scratch, arrivée des
premiers effets comme l’écho ou le flanger etc.), se créent une image, se donnent en place
mais surtout vont rechercher une programmation différente de celle des autres. En effet, la
distinction entre un simple DJ et un DJ connu se fera dans les années 1990 par sa
programmation. La musique électronique est la musique idéale pour les DJs : elle est à la
fois dansante, novatrice, encore peu développée médiatiquement.

En 1988, en réaction aux dispositions prises par Margaret Thatcher pour une
fermeture moins tardive des clubs, des « raves parties » se développent en Angleterre. Ces
fêtes clandestines réunissent des passionnés de musique électronique qui désirent écouter
une autre musique que celles des clubs traditionnels, dans un endroit libre, où la drogue et
l’alcool sont parties prenantes. C’est dans ses raves que des premiers DJs se font remarquer,
justement par cette programmation musicale différente. Ces fêtes continueront
évidemment dans les années 1990, et génèreront une génération de DJ respectée. Si ces
fêtes sont clandestines, les DJs qui y jouent n’en restent pas moins des professionnels.
Toujours à la recherche de la nouveauté qui enflammera le « dancefloor », ils naviguent de
disquaires en disquaires pour trouver la perle rare. Carl Cox sera parmi ceux la. DJ précurseur
dans les années 1980, il a toujours cherché à amener un nouveau son, en passant de
nombreux courants de musique électronique comme la techno, le breakbeat, ou encore la
Acid House. Les sons nouveaux qu’apportaient ces DJs amenaient une certaine fraicheur, à
contrario d’une scène clubbing plus institutionnelle qui se renouvèle pas, notamment à Paris
où l’on joue encore de la funk et de la disco vieux de plus de 10 ans. Des les 1992-1993, les
étrangers qui désirent entendre un son neuf traversent la Manche et découvrent un nouvel
univers, celui des raves clandestines illégales, où l’ecstasy est roi et où les affrontements
avec la police sont courants. De jeunes français partent tous les weekends s’amuser sur des
montées d’Acid House joué par des DJs qui commencent à disposer d’une petite notoriété.
Parmi eux, on retrouve un jeune fils de forain nommé Laurent Garnier. Parti en 1987 à
Manchester pour trouver du travail, il y découvre une nouvelle musique et par son culot,
réussi à obtenir une place de DJ dans une des boites les plus huppées, l’Hacienda. De retour
en France après son service militaire, il devient résident du Palace, un des clubs les plus

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prestigieux de la capitale, où il fera la rencontre d’un jeune DJ prometteur, David Guetta.


Mais Garnier va faire la différence à la fois par sa programmation, mais aussi et surtout par
ses productions. Il éprouve rapidement le besoin
de produire, pour pouvoir jouer ses titres en live.
Il connaît alors la reconnaissance à la fois du
public, de la presse spécialisée mais aussi des DJs
pionniers de l’électro comme Jeff Mills (ci contre)
ou Mike Banks, fondateurs de la house de Détroit
(années 1980). Pourtant, Garnier reste le seul en
France à conjuguer le métier de DJ et de
producteurs de musique électronique. En 1992,
la dance music connaît une de ses plus graves
crises. Avec très peu de producteurs, la France
est la risée de son voisin anglais. A l’heure où la
Techno envahit les champs du sud de l’Angleterre, « La Zoubida » de Vincent Lagaf est en
tête du hit-parade et tourne en boucle dans les clubs de province… Certains français partis à
la découverte des raves anglaises vont tenter de les ramener en France, mais seront vite
freinés par les nouvelles législations du gouvernement Balladur. Ils se rabattront alors sur les
clubs, figures institutionnelles du monde de la nuit. De nouvelles soirées apparaissent alors,
mais c’est surtout une jeune et nouvelle génération de producteurs qui commence à se
dessiner. Parmi eux, Philippe Cerboneschi « Zdar » et Hubert Blanc-Francard « Boom Bass »,
deux futurs fondateurs du groupe Cassius, sont producteurs et arrangeurs pour des artistes
de Hip-hop comme MC Solaar (pour l’album Qui sème le vent récolte le tempo). Lorsqu’ils
découvrent les raves outre-manche, ils ne désirent plus qu’une chose : produire de la house.
Cette musique est pourtant loin d’être populaire médiatiquement : « musique de nazi, de pd
et de drogués », « pas de la musique », couplés à une image déplorable des raves renvoyés
par les médias laisseront ce mouvement aux seuls vrais initiés.

Laurent Garnier

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1995-2000: Reconnaissance et célébrité

La période 1995-2000 est une période charnière en termes de « house music »


notamment en France où la vague « French Touch » a déferlé sur le monde entier. Si les
premières années de cette décennie ont démontré globalement le retard des Français sur
ses voisins européens, comme l’Angleterre ou l’Espagne, la période 1995-2000 va voir
émerger de jeunes talents hexagonaux.
Des 1995, ceux que l’on appellera plus tard les pionniers, se lancent dans la grande
aventure de la production. Ils ne sont pour la plupart pas affiliés à des studios, n’ont pas de
contacts dans le milieu et même parfois n’ont que peu de connaissances dans la technique
musicale. Ils ont pourtant en commun un grand bagage culturel composé de musique rock,
soul, funk mais aussi de variété, histoire de ne pas reproduire ce qu’ils ont parfois trop
entendu. Ils ne sont pas pour certains DJs et sont même très loin de l’univers « clubbing ».
Comme Boombass et Zdar, ils sont nombreux à avoir migré de genre. Le premier exemple de
cette évolution est un groupe qui connaitra rapidement un succès international, notamment
dans les pays anglo-saxons : les Daft Punk.

En 1992, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, amis d’enfance,


montent un groupe de punk new-age, Darlin’ et sortent un maxi nommé « Darlin’ ». Ils
seront descendus par la critique, notamment en Angleterre où un critique qualifie la
musique du groupe de « Daft Punk » (punk stupide). Séduites par les productions du label
anglais Mo’Wax, ils achètent quelques machines et des sampleurs et commencent à
composer des morceaux techno et house, destinés principalement à être joués en rave. Très
vite, leurs premières performances live sont remarquées et de nombreux labels se jettent
sur le duo. Mais cela est sans compter sur Thomas Bangalter, fils de Daniel Vanguarde,
ancien producteur français de variété, qui lui conseille de bien négocier les contrats du
groupe. C’est finalement Virgin France qui décrochera le groupe et éditera en 1997 le
premier album du groupe, « Homework ». Ce sera un succès critique et commercial
international, même si le succès est assez restreint en France. On y retrouve les hits « Da
Funk » et « Around The World », ainsi que des titres plus raves comme le strident « Rollin &
Scratchin’ ». Très vite, le groupe décide de n’apparaître que masqué de casques de robot
(voir photo ci-dessus). Ils deviennent alors rapidement les mascottes de cette nouvelle
génération française que l’on appelle désormais « French Touch ». « Homework » inaugure

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ce son si particulier, fait de samples (extraits de morceau) disco et funk, mis en boucle et
arrangés de telle façon qu’ils sont reconnaissables de ce label « French Touch ». Cette house
filtrée fera la réputation des Français dans cette fin des années 1990 et sera à l’origine des
plus gros hits house.

Derrière de nombreux groupes ou de grands tubes se


cachent un ou des producteurs. En 1998, un groupe au nom
obscur de Stardust sort le titre « Music Sounds Better With
You », qui devient un titre à la fois joué par les plus grands
DJs mondiaux, mais aussi sur la plupart des radios et des
TVs, notamment sur MTV. C’est peut-être le grand classique
de cette période, qui popularisera ces sonorités si
particulières. Derrière ce groupe Stardust se cachent en
réalité Thomas Bangalter des Daft Punk et Alan Braxe, autre
jeune pousse de la scène house française. Tous deux DJs, ils
créent ce titre dans le but de le jouer lors d’une date à Paris
début 1998. Retravaillé, ce titre sonnera comme l’hymne
French Touch par excellence.
Entrevoyant les possibilités d’exporter leurs titres, d’autres producteurs commencent à
sortir leurs productions mais tout d’abord de façon presque silencieuse. En effet, jusqu’ici les
producteurs français disposent d’une mauvaise image, due notamment aux groupes et
artistes français des années 80.

En 1994, Christophe Le Friant et Alain Hô alias DJ Yellow, résident


depuis 1982 du célèbre club parisien Le Palace, crée le label Yellow
Productions, qui sera un des fleurons de la production made in France. En
1998, ils créent le concept Bob Sinclar, un pseudo humoristique sous
lequel différents artistes french touch pourraient produire. Thomas
Bangalter fera parti de ceux-ci et composera le hit de l’album, « Gym
Tonic ». Pourtant, rapidement, Le Friant va récupérer pour lui le pseudo Bob Sinclar et se
produire en club sous ce nom. Il contribuera grandement au succès du label Yellow,
notamment de projets très différents comme celui de Salomé de Bahia en 1999. Il devient
rapidement populaire et signe désormais tous ses titres chez Universal Music. Toutefois, il
reste longtemps dans le style French Touch et reste un des exemples les plus célèbres pour
présenter cette house « à la française » : « I Feel For You », « The Ghetto » ou encore « My
Only Love » restent fidèles à cet esprit festif qui caractérise les productions de l’époque.

En 1999, on retrouve Hubert Boombass et Philippe Zdar,


désormais producteurs sous le nom de Cassius. Ils sortent
l’album 1999 qui rencontrera un bon succès (250 000
exemplaires vendus) et connaitra trois singles : « My Feeling For
You », « La Mouche » et surtout « Cassius 1999 » qui
popularisera le groupe et lui permettra de jouer dans de
nombreux pays. Ils profiteront alors de ce succès soudain et
resteront près de quatre ans sans produire un album, ce qui est
une longue période pour une formation musicale.

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Un autre phénomène francais débarque en


1999, sous les traits d’une petite peluche jaune
vantant les mérites des Jeans Levi’s : Mr Oizo (Quentin
Dupieux de son vrai nom). Cette publicité lui permettra
d’acquérir une notoriété immédiate, de part la
campagne de pub, mais aussi par la sortie du morceau
en single : « Flat Beat ». Très vite, Mr Oizo se détache
de la mouvance french touch et se consacre à des
morceaux plus sombres et moins axés « grand public ».
On peut citer également de nombreux titres dans cette période French Touch, composés par
des groupes ou des artistes éphémères : Alan Braxe et Fred Falke et leur « Intro » (1999),
En parallèle à ces années fastes en matière de productions françaises, les DJs et producteurs
étrangers ne sont pas restés en marge de l’évolution de leur métier. Roger Sanchez, DJ new-
yorkais, crée les soirées Release Yourself à Ibiza, qui deviennent rapidement
incontournables. Il sort en parallèle de nombreux titres et remixes pour des artistes comme
Diana Ross, Michael Jackson ou encore George Michael. Rapidement plébiscité des clubbers,
il est réputé pour sa playlist affuté et ses soirées particulièrement bien organisées.

Un autre DJ newyorkais se taille une place de choix dans la fin


des années 1990. Il s’agit d’Erick Morillo. Après avoir produit le
célèbre « I Like To Move It » sous le pseudo Real 2 Real, il signe
rapidement sur le label house très réputé Strictly Rhythm et devient
un DJ respecté à New York. En 1999, au sein du groupe Ministers De
La Funk, il signe un des plus grands succès de sa carrière « Believe »
qu’il sortira sur son propre label, Subliminal Records. Il est devenu en
quelques années un des DJs underground les mieux payés au monde,
en compagnie de son ami Roger Sanchez.

Le plus grand bouleversement va avoir lieu dans les médias. Alors qu’en 1990 les DJs
jouaient parfois cachés, ils sont désormais des stars incontournables. Au-delà même des
noms, c’est l’image du DJ qui devient « hype ». Le DJ est alors considéré et tient un rôle
particulier. S’il n’est pas perçu comme un artiste à part entière, il est désormais respecté et
parfois idolâtré. Les jeunes ont joué un rôle primordial dans cette évolution. En effet,
nombreux ceux qui se sont identifiés à ces nouveaux artistes au statut novateur, loin des
statuts conventionnels des groupes de rock et des artistes pop, qui peinaient à se renouveler
dans les années 1990. S’ils signent parfois des succès commerciaux, les DJs et producteurs
n’ont pas cet objectif lorsqu’ils composent et font preuve parfois d’une certaine « naïveté »
dans leur son. Amateurs à leurs débuts, ils durent rapidement se débrouiller seuls, créer
leurs labels, négocier leurs contrat, distribuer leurs titres et en faire la promotion. Les
années 1990 sont donc celles d’une certaine indépendance vis-à-vis des grosses structures
musicales habituelles, bien avant la récupération de ces DJs par les majors de l’industrie du
disque.

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2000-2010: DJs stars et musique commerciale


Les années 2000 marquent un tournant considérable dans le mouvement DJ et les
observateurs ne manqueront pas de le remarquer. Dans les années 1990, les idées ont
connu une progression fulgurante notamment grâce au genre nouveau de la musique
électronique. De la même manière que la musique hip-hop dans les années 1980, la musique
électronique dite de « dance floor » a connu ses balbutiements dans les années 1990 avant
de connaître la consécration dans les années 2000.
Dès l’année 2000, la vague French Touch envahit les médias dits grands publics : le DJ
devient « à la mode ». Car contrairement aux années 1990, les DJs sont désormais
considérés comme des artistes grâce à leur passage à la production. A l’étranger, des
groupes de DJs se forment, leurs titres passent en radio, leur clips tournent en TV … Le DJ est
désormais un artiste à part entière. Les tournants opérés dans les années 90 vont perdurer
dans les années 2000, même si les sonorités et les mouvements musicaux vont
considérablement changés.
Comme on l’a vu précédemment, la France a connu une révolution musicale
considérable à la fin des années 90 en termes de musiques électroniques et dans l’image du
DJ. On retrouve les artistes qui ont été parti prenante de cette vague : Cassius, Bob Sinclar,
Daft Punk, Dimitri From Paris, Air etc. Tous ces artistes et leurs sons si particuliers ont
évolués depuis 1997 et leur musique aussi. Certains producteurs choisiront le changement,
d’autres la continuité à l’appel de l’argent. Car c’est à cette période que va s’opérer une
distinction entre DJs : ceux qui vont faire ce métier comme des DJs et ceux qui vont le faire
en tant qu’artiste. Cette distinction est extrêmement importante puisqu’elle permet de
comprendre la situation actuelle en termes de musique électronique. Nés au même
moment, influencés par les mêmes musiques, devenus DJs-stars au même moment, ils vont
pourtant avoir des choix différents à faire en ce début des années 2000.
La première catégorie se considère comme des DJs, dont le métier sera de faire
danser la foule. Ils ne refusent pas de changer leur musique, mais considèrent que ce qui
plait au public est la musique qu’ils doivent proposer. Pour ne pas perdre leur notoriété, ils
doivent garder la même ligne musicale, fraiche, discoïsée, pleine de bons sentiments, une
musique passe partout, capable d’être jouée en radio, en TV et en club. Une non-prise de
risque, sous réserve de lasser le public. Le son french touch des Stardust et autres Cassius est
utilisé depuis 1997 en France, mais fut repris partout ailleurs par des producteurs hollandais,
anglais, italiens… « La facilité de production était telle qu’un simple bidouilleur pouvait sortir
un maxi » dira Antoine de Crécy. Mais la possibilité de pouvoir sortir rapidement, facilement
un titre qui de plus aura un bon succès commercial est trop présente pour laisser la place à
une vraie créativité. Des 2001, Chris Le Friant et Alain Ho sortent le second album du projet
Bob Sinclar « Champs Elysées », un album où il reprend la recette de « Paradise » (précédent
opus) : sampling à outrance, boucles infinies, ambiance disco pour un résultat étonnement
ressemblant à « Paradise », plus de 3 ans après. C’est un des nombreux exemples de ces
« follow-up » (suites de succès) que l’on va connaître au début des années 2000. Si les
anciens rechignent à resigner ce type de production, les nouveaux arrivants s’en donnent à
cœur-joie. Parmi ceux-ci, on peut signaler le groupe Modjo et leur succès « Lady » (numéro 1
en Angleterre dès sa sortie), Superfunk et leur tube « Luckystar » ou encore le groupe anglais
Phats & Small et leur hit « Turn Around ». Ces titres sont ouvertement tournés « clubbing »
alors que l’ancienne génération produisait pour les raves et autres festivals underground.

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C’est là toute la distinction des genres. Les nouveaux arrivants surfent sur la vague
engendrée par les « anciens » et reprennent sans scrupule leurs recettes, avec désormais la
certitude d’en faire un tube. Si la house des années 90 était marquée par une certaine
fraicheur et une nouveauté dans le son, le début des années est celui de la quantité plutôt
que la qualité, et les innovations musicales sont rares dans la musique électronique dite
dance.
L’autre catégorie de producteurs, que l’on pourrait appeler les « anciens », se lassent
très rapidement des productions typées « French Touch » et voient déjà arriver la lassitude
du public. Ils décident pour certains de changer radicalement de cap et d’explorer de
nouveaux univers. Le groupe Cassius sort un nouvel album Au Rêve en 2002, comprenant
des titres totalement différents de leur premier opus, aux sonorités plus soul, ne
comprenant pas de titres véritablement destinés aux clubs. Le véritable virage musical de
cette catégorie est réalisé par le groupe Daft Punk. Le groupe en réalisera deux au début des
années 2000.

En 2001, il sort Discovery, un album aux


sonorités pop, revisitant le son des années 1980. La
qualité et la complexité des titres rend presque
désuètes les productions « french touch » des
années 90. L’album n’en est pas moins efficace et
contient plusieurs tubes dont « One More Time »,
« Harder, Better, Faster, Stronger » ou
« Aerodynamic ». Il rencontre un succès à la fois
critique et commercial et permet au groupe de
--------- une place paradoxale : à la fois underground
par l’image et le son et mainstream (populaire). En
2005, les Daft remettent le couvert avec un nouvel
album nommé « Human After All », beaucoup plus sombre, moins accessible et sans
vraiment de morceau titre. Dès le début des années 2000, les Daft Punk ne réalisent plus de
performances live, ils ne se considèrent plus comme DJs mais comme artistes de musique
électronique. Cet élément caractérisera cette seconde catégorie de DJs, qui dans la période
post- french touch ont quitté leur fonction de DJ pour se concentrer uniquement à la
production.

David Guetta, une des figures actuelles du monde de la nuit, est un DJ français
reconnu de part le monde. Pourtant, sa carrière n’a rien de linéaire. Avant de devenir un des
DJs les plus chers au monde, il connaît un parcours exemplaire qui est la parfaite illustration
de la mutation du métier de DJ. Il débute son métier à l’âge de 17 ans, d’abord dans de
petits clubs gays, puis au Rex Club ou aux Folies Pigalles (Paris). Il rejoint ensuite le Bataclan
où il rencontre Catherine Lobe qui deviendra plus tard et avec laquelle il reprendra quelques
mois plus tard le prestigieux club Le Palace. Il y instituera une nouvelle politique au niveau
musical et organisera de nombreuses soirées qui réuniront toutes les classes sociales. « … ».
En 2001, il fait la rencontre de Joachim Garraud, musicien de formation qui lui composera et
produira son premier l’album, « certains le considérant même comme son nègre » (Stéphane
Jourdain, French Touch). Ce premier album Just A Little More Love connaît un bon succès
commercial, notamment en France, en Italie et en Espagne, où le single phare « Love Don’t
Let Me Go » tourne en boucle à Ibiza où le couple Guetta organisent sa première soirée

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événement F*** Me I’m Famous, au club le Pacha. David continue sa progression artistique
avec son second album Blaster, bien mieux préparé et vendu par sa maison de disque qui
connaît désormais mieux son potentiel commercial. Toujours coproduits par Garraud, les
singles « Money », « The World Is Mine » et « Stay » sont des succès commerciaux un peu
partout en Europe. Parallèlement à ca, porté par ses tubes, sa carrière de DJ connaît un
essor considérable, devenant rapidement le DJ français le plus demandé mais aussi le plus
cher, dépassant rapidement les acteurs de la vague French Touch.
En 2006, il sort le titre « Love Don’t Let Me Go
(Walking Away) », bootleg de son titre « Love
Don’t Let Me Go » et du titre « Walkin’ Away »
du DJ The Egg. C’est un immense succès
commercial qui relancera sa carrière,
notamment en Angleterre où il joue désormais
dans certains festivals huppés. En juin 2007,
David Guetta sort son troisième album studio
Pop Life, où l’on retrouve une nouvelle fois des
collaborations avec Joachim Garraud, dont les
célèbre « Love Is Gone » mais aussi « Baby
When The Light », « Delirious », « Tommorow
Can Wait » ou encore « Everytime We Touch »
produit par les Suédois Steve Angello et
Sebastian Ingrosso. Cet album a un retentissement international, notamment aux Etats-Unis
où David est de plus en plus appelé à jouer. Pour son album « One Love », David décide d’un
commun accord de se séparer de son acolyte Joachim Garraud. En effet, de nombreuses
rumeurs disent qu’il ne serait pas le compositeur de ses morceaux.
Dans une volonté de conquête du marché
américain, il s’adjoint les collaborations de
producteurs de hip-hop et de rnb comme Will I
Am des Black Eyed Peas, le rappeur Akon ou la
chanteuse Estelle. De ces collaborations naitront
le single « When Love Takes Over » avec Kelly
Rowland, le tube « Sexy Bitch » avec Akon ou le
titre « Memories » avec le rappeur Kid-Cudi. En
échange de ces collaborations, les artistes
américains lui demandent des titres pour leurs
albums respectifs, une consécration pour David
Guetta dans sa carrière de producteur. Il propose
« I Gotta Feelin’ » aux Black Eyed Peas, un titre
qui deviendra le tube de l’été 2009 et qui lui
permettra d’obtenir la consécration aux Etats-
Unis, où les demandes de collaboration et de remixes pleuvent. En février 2010, le single
« Madonna vs David Guetta – Revolver » est propulsé en tête des diffusions radio. Guetta
obtient donc ses gallons de producteur seul, même si il reste accompagné de nombreux
producteurs comme Fred Rister (« I Gotta Feelin’ ») ou Sandy Vee (« Sexy Bitch »). Cette
progression artistique montre que David Guetta a dépassé cette image de DJ qui lui colle
pourtant à la peau. Pourtant, il rencontre un certains nombre de critiques, notamment de la
part de la scène DJ parisienne dont il faisait partie. Il lui reproche son aspect marketing

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purement commercial et ses titres de mauvaise qualité. C’est le cas d’une partie des
producteurs restés « underground » comme Justice, Alex Gopher ou encore les Daft eux-
mêmes qui par leur position particulière, ont une légitimité dans leur critique.

Bob Sinclar est lui aussi une figure de la transformation du DJ


dans l’opinion publique et dans le milieu musical. Depuis 2003, il
enchaine tubes sur tubes : « Love Generation » (2005), « World Hold
On » (2006), « Rock This Party » (2006), « Sound Of Freedom » (2007)
ou encore « Lala Song » (2009). S’il est souvent à contre-courant, son
succès est populaire, notamment en France, où il désormais
considéré un artiste pop. Les producteurs de l’ancienne scène french
touch sont pourtant peu avares de railleries sur celui qui est accusé
de faire de la musique facile. Ses choix et ses orientations musicales
peuvent effectivement dérouter, comme le prouve le demi-succès de son album Born In 69.
Il tente actuellement de passer au delà de son image de DJ en sortant un best-of de ses titres
entièrement enregistré en reggae. Un virage musical qui ne manquera pas d’être critiqué

Les années 2000 auraient pu être une décennie purement commerciale dans la
musique électronique sans des producteurs comme Justice ou Sébastien Tellier. Dans la
digne descendance des Daft Punk, ces groupes ne sont pas à proprement parler des DJs. S’ils
produisent de nombreux titres, leurs prestations scéniques ne sont pas des « sets »
classiques, mais de véritable concert.

Concert de Justice en 2008

Si Justice rencontre des succès populaires comme « D.A.N.C.E», il résiste par tous les moyens
à tomber dans les travers d’un marketing trop poussé ou d’une image trop politiquement
correct. A la manière des Daft Punk, il ne donne que très peu d’interviews et se font discrets,
à contrario des Guetta ou des Sinclar. Les concerts électroniques sont devenus légions dans
les années 2000. De nombreux festivals sont organisés partout en France et la musique
électronique entre progressivement dans le paysage musical français, avec notamment
l’apparition de DJs dans certains festivals autrefois exclusivement rock.

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En 2007, le groupe Daft Punk réalise une série de concert baptisé « Alive » à travers le
monde. C’est un succès critique et populaire qui fait entrer le groupe de plus en plus dans
une dimension de rock-star.

Tous les publics « électroniques » se reconnaissent dans ce groupe, ce qui en fait sa force et
lui permet des innovations musicales comme « Human After All ».

A l’international, la musique électronique de club se transforme petit à petit. Si les


années 2002-2005 sont marqués par de nombreux remixes de titres des années 80, la
seconde moitié de la décennie va voir apparaître de jeunes et talentueux producteurs
venant du monde entier. Ils augurent un nouveau son, plus travaillé, plus soigné,
irréprochable en termes de production, de mixage et de mastering. Une génération de
producteur venu du nord de l’Europe pointe le bout de son nez, dans différents styles mais
toujours dans ce souci de qualité et d’efficacité.

Les suédois connaissent une génération dorée. Un nombre important de producteurs


vont émerger entre 2002 et 2009. Ils ont pour point commun un son très mélodieux, très
« brillant », aux mélodies mélancoliques
Les 4 principaux protagonistes sont les membres de
la Swedish House Mafia (SHM) : Axwell, Steve
Angello, Sebastian Ingrosso et Eric Prydz (la SHM
n’est désormais constituée que de trois membres,
Eric Prydz ayant quitté la formation en 2007). Leurs
prestations de DJ en individuel et en groupe sont
tout aussi remarquées que leurs productions : en
2009, ils produisent le titre « Leave The World
Behind » en collaboration avec le DJ hollandais
Laidback Luke. Ce titre devient le classique club de
l’année 2009 et renforce la popularité du trio
suédois. Eric Prydz continue une carrière en solo,
avec notamment la sortie en 2008 du hit « Pjanoo ».
On peut citer également comme DJ suédois le jeune Avicii, véritable révélation de
l’année 2009 que certains voient déjà comme le nouvel Axwell, ainsi que Johan
Wedel ou Albin Myers.

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Un autre pays est particulièrement par une génération de DJ très talentueuse : les
Pays Bas et leur dutch-house, nom donné à ce genre très particulier de house dont les
meilleurs acteurs connaissent depuis 2009 une renommée internationale. Depuis 1997, la
Hollande était représentée par le DJs super stars Armin Van Buuren et Tiesto, deux DJs
spécialisés dans la Trance, une musique électronique extrêmement mélodique très populaire
dans le nord de l’Europe et en Allemagne.
Parallèlement à la progression artistique vertigineuse
de ces deux derniers, Laidback Luke, un jeune DJ
hollandais connaît un plein essor, en proposant des
sets DJ extrêmement techniques et de multiples
remixes et bootlegs. Il devient particulièrement
populaire en 2008 avec la sortie du remix de « Show
Me Love » en collaboration avec Steve Angello.

En 2009, la dutch-house obtient un succès sans précédent


dans les clubs mondiaux grâce au jeune DJ Chuckie et son
titre « Let The Bass Kick ». On peut également citer Afrojack
comme l’un des meilleurs représentants de cette branche
actuelle de la house.

La France n’est pas en reste avec depuis 2005 une nouvelle génération « French
Touch 2.0 ». Possédant les caractéristiques de la génération précédente (intérêt pour la
période Disco/Funk, mise en scène de l’image du DJ etc.), ces membres font pleinement
partie de la génération house internationale actuelle.
Parmis ceux-ci, on retrouve le duo Arno Cost et
Norman Doray, producteurs et DJ en duo depuis
2006. Arno Cost se rendit célèbre en 2007 avec son
titre « Magenta », en duo avec un autre producteur
tallentueux, Arias. Cost et Doray sortirent fin 2007 le
titre « Apocalypse », plébiscité par tous les grands
DJs actuels. Annoncés comme les nouveaux fers de
lance de la house française, ils préfèrent pour le
moment se concentrer sur leur musique.
On peut citer également de nombreux autres artistes membres de cette génération : Tristan
Garner, auteur du hit « Give Love » en 2007, Arias, Sébastien Drums ou encore Dim Chris.

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Le métier de DJ a considérablement évolué depuis 1990. Tour à tour anonyme puis


« rock star », les DJs ont créés leur propre art et leur propre frange musicale. Si les noms
cités dans ce dossier sont désormais célèbres, on ne peut exclure que la grande majorité des
DJs restent anonymes. Les DJs résidents de boite de nuit, s’ils ne produisent pas leur propre
son, resteront souvent dans le rôle du « passe disque ». La crise touchant depuis quelques
années le milieu de la nuit, notamment en France, a réduit les possibilités pour un DJ de se
développer musicalement. En effet, s’il veut garder un emploi de DJ, il devra impérativement
suivre les consignes de son manager, sur l’ambiance musicale par exemple, pour toucher un
plus grand public, ce qui empêchera le DJ de jouer des titres plus pointus. De plus, certains
managers de club rechignent parfois à faire venir dans leur club des DJs guests (DJ connus),
si leur playlist n’est pas adaptée au club ou si celle-ci est jugée trop pointue. Ce problème est
visible en France, où le public attend principalement des titres qu’il connaît déjà par leurs
passages radio et TV.
Avec David Guetta, l’image du DJ s’est démocratisée et a entrainé de nombreuses
vocations. Depuis quelques années, des écoles de formation DJ ont ouvert leurs portes. On y
apprend la technique, mais aussi une culture musicale et quelques notions de marketing,
pour que l’image soit au service de la technique. Ces écoles sont généralement privées et
payantes, hormis la formation AMS (Animation Musicale et Scénique) proposée par
l’association UCPA à Lyon.
L’engouement médiatique autour des DJs n’est pas près de s’éteindre. Avec Internet,
les DJs et les producteurs ont trouvé un nouveau moyen de s’exprimer et de toucher
directement les gens, sans avoir besoin de passer par un label ou d’engager des fonds
importants dans une campagne de publicité. Tous les jeunes DJs actuels comme Avicii, Cost
& Doray ou Sébastien Leger font directement leur promo sur les réseaux sociaux comme
Facebook, Myspace ou Twitter. Leur notoriété est due principalement au web et au « buzz »
qui les entoure lorsqu’ils jouent un titre nouveau par exemple. Cet engouement est loin
d’être terminé et les DJs savent très bien en profiter.

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BIBLIOGRAPHIE :

• Stéphane Jourdain – « French Touch », Castor Music, 2005


• Laurent Garnier & David Brun-Lambert – « Electrochoc », Flammarion, 2003
• Guillaume Kosmicki - "Musiques électroniques : Des avant-gardes aux dancefloors",
Le Mot et le reste, 2009
• Raphaël Richard – « L'histoire des DJ », Camion Blanc, 2009
• Bill Brewster – « Last Night a Dj Saved My Life: The History of the Disc Jockey », Grove
Press, 2000

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