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Redressement commandé : corrigé

Les redresseurs commandés sont des convertisseurs alternatif – continu (AC – DC) dont la valeur moyenne
de la tension de sortie est réglable.
I.  Le thyristor
1.  Présentation
Le   thyristor   est   un   interrupteur   unidirectionnel   commandé   à   la
fermeture   (les   commutations   à   l'ouverture   sont   naturelles).   Son
symbole   est   représenté   ci­contre.   Il   est   relié   à   l'extérieur   par   trois
bornes appelées « anode », « cathode » et « gâchette ».

2.  Caractéristique statique
• Le thyristor peut être bloqué (interrupteur ouvert) dans le sens direct (vAK positive) et dans le sens inverse
(vAK négative).
• Il ne peut être passant (interrupteur fermé) que dans
le sens direct, le courant principal (i  sur le schéma
ci­dessous)  traverse  le thyristor  de  l'anode  vers  la
cathode.

3.  Commutations
La   gâchette   est   l'électrode   de   commande :   pour
commander un thyristor à la fermeture, il faut que la
tension à ses bornes soit positive et imposer un courant
d'intensité suffisante (mais très faible devant le courant
principal) dans la gâchette. En pratique, le circuit de
commande est relié entre la gâchette et la cathode.
Pour  bloquer  un   thyristor,   il   faut   lui   imposer   une
tension négative ou annuler son courant principal.

4.  Retard à l'amorçage et angle de retard à l'amorçage
Un   thyristor   ne   peut   être   amorcé   (rendu   passant)   que   si   la   tension   à   ses   bornes   est   positive.   Dans   les
convertisseurs étudiés par la suite, les tensions aux bornes des thyristors sont constituées de portions de
sinusoïdes   et   le   retard   à   l’amorçage   est   « la   durée   qui   s’écoule   entre   l’instant   pour   lequel   le   thyristor
deviendrait passant s’il était une diode et l’instant auquel le circuit déclencheur lui envoie une impulsion ».
Exemple : dans le schéma ci­dessous, la tension aux bornes du thyristor est notée v(q) avec q = wt 

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Si   le   thyristor   était   une   diode,   il
deviendrait passant dès que la tension
v(q) tendrait à devenir positive.
La période étant ramenée à un angle
de   2π  radians   ou   360°,   on   définit
l’angle   de   retard   à   l’amorçage   qui
correspond   au   retard   à   l’amorçage :
c'est l' angle ψ.

II. Étude théorique des ponts monophasés
Les convertisseurs étudiés par la suite comportent des thyristors associés à des diodes (ponts mixtes) ou
uniquement des thyristors (ponts complets).
Les   circuits   de   commande   (gâchette   et   cathode)   sont   reliés   à   des   circuits   déclencheurs   (souvent   non
représentés sur les schémas) qui délivrent des impulsions de gâchette synchronisées sur le réseau.
Dans cette partie, le courant côté continu est supposé parfaitement lissé et noté Ic.
1.  Pont mixte symétrique
Le schéma comporte deux thyristors à cathodes communes (commutateur « plus positif ») et deux diodes à
anodes communes (commutateur « plus négatif»).
ic(t)
a.  Intervalles de conduction
Indiquer sur le document réponse de la page suivante : T1 T2
i(t)
• les intervalles de conduction des diodes
• les instants pour lesquels T 1  et T2  seraient susceptibles de v(t) u c(t)
devenir passants s'ils étaient des diodes
• les intervalles de conduction des thyristors pour un angle D1 D2
de retard à l’amorçage de 30°.
b.  Étude des tensions
➢ Représenter la tension aux bornes de la charge, pour ψ = 30° (sur le document réponse q = wt).

➢ La valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge est donnée par :  u = V max (1+cos ψ)  (la relation


c π
u
n'est pas à retenir). Représenter l’évolution de  c  en fonction de ψ (pour ψ variant de 0 à π rad).
c.  Étude des courants
➢ Représenter pour ψ = 30° : l’intensité dans la diode D1, l’intensité dans le thyristor T2 et l’intensité i(t) en
entrée du pont.
➢ Déterminer pour chaque intensité représentée l'expression de ses valeurs moyenne et efficace en fonction
de Ic. En déduire le facteur de puissance vu de l’alimentation alternative.
Voir http://
   etasc
   .fr/index.php/page/cours/pontSymInterCond/redressementC et les pages suivantes
2.  Pont mixte asymétrique
Chaque commutateur (« plus positif » et « plus négatif ») comporte une diode et un thyristor.

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ic(t)
a.  Intervalles de conduction
Indiquer  sur le document  réponse de la page  suivante  les T1 D1
intervalles de conduction des diodes et des thyristors pour i(t)
un angle de retard à l’amorçage égal à 30°.
v(t) u c(t)
b.  Étude des tensions
➢ Représenter   la   tension   aux   bornes   de   la   charge,   pour
ψ = 30°. T2 D2

➢ Comparer cette tension avec celle du pont symétrique et en déduire l'expression de sa valeur moyenne.
c.  Étude des courants
➢ Représenter pour ψ = 30° : l’intensité dans la diode D1, l’intensité dans le thyristor T2 et l’intensité i(t) en
entrée du pont.
➢ Déterminer pour chaque intensité représentée l'expression de ses valeurs moyenne et efficace. En déduire
le facteur de puissance vu de l’alimentation alternative.
Voir http://
   etasc
   .fr/index.php/page/cours/pontAsymInterCond/redressementC 
Pont mixte symétrique Pont mixte asymétrique
Vmax v(θ) Vmax v(θ)

θ (rad) θ (rad)
0 π 2π 0 π 2π

T1 T1
T2 T2
D1 D1
D2 D2
iD1 (θ) iD1 (θ)

θ (rad) θ (rad)

0 0
iT 2 (θ) iT 2 (θ)

θ (rad) θ (rad)
0 0
i(θ ) i(θ )

θ (rad) θ (rad)
0 0

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3.  Pont complet (ou tout thyristor)
Chaque commutateur (« plus positif » et « plus négatif ») est constitué de deux thyristors.
ic(t)
a.  Intervalles de conduction
Indiquer   sur   le   document   réponse   (à   la   page   suivante)   les T1 T'1
intervalles   de   conduction   des   thyristors   pour   un   angle   de i(t)
retard à l’amorçage égal à 30°.
v(t) u c(t)
b.  Étude des tensions
➢ Représenter   la   tension   aux   bornes   de   la   charge   pour
ψ = 30°. T2 T'2

➢ La valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge est donnée par :  u = 2 V max cos ψ  (la relation


c π
n'est pas à retenir) . Représenter l’évolution de  uc  en fonction de ψ (pour ψ variant de 0 à π rad).
c.  Étude des courants
➢ Représenter pour ψ = 30° : l’intensité dans le thyristor T2 et l’intensité i(t) en entrée du pont.
➢ Déterminer pour chaque intensité représentée l'expression de ses valeurs moyenne et efficace. En déduire
le facteur de puissance vu de l’alimentation alternative.
d.  Fonctionnement en onduleur assisté
➢ Représenter pour ψ = 120° la tension aux bornes de la charge.
➢ Quel est le signe de sa valeur moyenne ?
➢ Le sens du courant côté continu peut­il être modifié ? En déduire que l'énergie est transférée du côté
continu vers le côté alternatif.
➢ Justifier l’appellation d’onduleur assisté.

 Pour  ψ = 30°  Pour  ψ = 120°

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Voir http://
   etasc
   .fr/index.php/page/cours/pontCompletInterCond/redressementC 
III. Exercice : alimentation d'une machine à courant continu
On considère une machine à courant continu dont l'inducteur est relié à un pont mixte monophasé et dont
l'induit est relié à un pont complet monophasé. Les deux ponts, supposés parfaits, sont connectés au réseau
de distribution (230 V ; 50 Hz) par l'intermédiaire de deux transformateurs monophasés supposés parfaits.
L'objectif est d'utiliser les résultats établis précédemment pour dimensionner puis étudier les redresseurs.
Il peut être judicieux de représenter schématiquement le dispositif étudié.
Caractéristiques de la machine :
• Inducteur : 160 V et 0,3 A ; induit : 220 V et 5,7 A. Vitesse : 1200 tr/min. Résistance de l'induit : 3,5 W.
• Tension d'induit mesurée en génératrice à vide avec intensité d'excitation et vitesse nominales : 203 V.
• Intensité d'induit en moteur à vide avec intensité d'excitation nominale : 0,6 A.
1.  Dimensionnement du circuit inducteur
On souhaite obtenir le courant nominal d'excitation pour un angle de retard à l'amorçage égal à 15°.
a. Déterminer le rapport de transformation du transformateur.
D'après l'énoncé, l'inducteur est relié à un pont mixte monophasé, la valeur moyenne de sa tension de sortie
est donnée par la relation  u = V max (1+cos ψ)  (à ne pas connaître par cœur) avec y = 15° (angle de retard à
c π
l'amorçage).
Puisque  u c  et y sont connus, on peut déterminer Vmax (valeur maximale de la tension d'entrée du redresseur)
π uc π×160
soit   V max = = =256  V   (attention, la calculatrice doit  être en « degrés ») puis la valeur
1+cos ψ 1+cos 15
V max 256
efficace de la tension d'entrée du redresseur  V eff = = =181 V .
√2 √ 2
La valeur efficace de la tension au primaire du transformateur reliant le réseau à l'entrée du pont mixte est
181
égale à 230 V, le rapport de transformation de ce transformateur est donc  m= =0,787
230
b. Calculer la valeur efficace du courant secondaire du transformateur et en déduire sa puissance apparente.
D'après l'étude du fonctionnement du redresseur monophasé mixte, le courant secondaire du transformateur
est nul entre 0 et  ψ  ; égal au courant dans la charge (côté continu) entre  ψ  et  π  ; de nouveau nul
entre  π  et  π+ ψ  et enfin égal à l'opposé du courant dans la charge entre  π+ ψ  et  2 π .
Pour calculer sa valeur efficace :
• il faut élever au carré la valeur instantanée : on obtient un signal égal au carré du courant dans la charge
entre  ψ  et  π  et entre  π+ ψ  et  2 π  et nul le reste du temps.
1 2
{(π−ψ) I 2c +[2 π−( π+ ψ)] I 2c }   ou   en
• Prendre   la   valeur   moyenne   du   signal   précédent :   I eff =

remarquant   que   le   signal   entre   π+ ψ   et   2 π   est   identique   à   celui   entre   ψ   et   π
1
I eff = π [(π−ψ) I c ] .
2 2

eff √
• Prendre la racine carrée du résultat précédent :  I = 1 (π−ψ)I
π c
Application   numérique   (convertir   l'angle  y  =   15°   en   radians   ou   remplacer  p  par   180°) :

√ 1
I eff = π ( π− π )0,3=0,287 A .
12
La puissance apparente est égale au produit des valeurs efficaces de la tension (181 V) et de l'intensité  
(0,287 A) soit  S=181×0,287=52 VA
2.  Dimensionnement du circuit induit
On souhaite obtenir la tension nominale d'induit pour un angle de retard à l'amorçage égal à 30°.
a. Déterminer le rapport de transformation du transformateur.

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La démarche est identique à celle pour l'inducteur, seul le type du pont et les valeurs sont modifiées.
D'après l'énoncé, l'induit est relié à un pont complet monophasé, la valeur moyenne de sa tension de sortie
est donnée par la relation  u = 2 V max cos ψ  (à ne pas connaître par cœur) avec y = 30° (angle de retard à
c π
l'amorçage).
Puisque  u c  et y sont connus, on peut déterminer Vmax (valeur maximale de la tension d'entrée du redresseur)
π uc π×220
soit   V max = = =399 V   (attention,   la   calculatrice   doit   être   en   « degrés »)   puis   la   valeur
2 cos ψ 2 cos 30
V max 399
efficace de la tension d'entrée du redresseur  V eff = = =282 V .
√2 √ 2
La valeur efficace de la tension au primaire du transformateur reliant le réseau à l'entrée du pont mixte est
282
égale   à   230   V,   le   rapport   de   transformation   de   ce   transformateur   est   donc   m= =1,226 .   Ce
230
transformateur est élévateur de tension.
b. Calculer la valeur efficace du courant secondaire du transformateur et en déduire sa puissance apparente.
D'après   l'étude   du   fonctionnement   du   redresseur   monophasé   complet,   le   courant   secondaire   du
transformateur   est   nul   égal  au  courant  dans  la  charge   (côté  continu)  entre   ψ   et   π+ ψ   et  égal   à
l'opposé du courant dans la charge entre  π+ ψ  et  2 π+ ψ .
Pour calculer sa valeur efficace :
• il faut élever au carré la valeur instantanée : on obtient un signal égal au carré du courant dans la charge
pendant toute la période
• Prendre la valeur moyenne du signal précédent :  I 2eff =I 2c  car le signal est une constante égale à  I 2c
• Prendre la racine carrée du résultat précédent :  I eff =I c
Application numérique  :  I eff =5,7 A .
La puissance apparente est égale au produit des valeurs efficaces de la tension (282 V) et de l'intensité  
(5,7 A) soit  S=282×5,7=1610 VA
3.  Étude d'un fonctionnement en moteur (courant inducteur nominal)
En régime établi, les couples utile et résistant sont égaux. Déterminer l'angle de retard à l'amorçage pour une
vitesse de 900 tr/min et un couple résistant égal à 8 N.m. Calculer la puissance fournie par le réseau.
Le pont relié à l'induit de la machine ne présente aucune perte d'après l'énoncé, la puissance fournie par le
réseau est donc égale à celle reçue par la machine. Pour calculer cette dernière, il faut connaître les valeurs
moyennes de la tension et de l'intensité pour l'induit de la machine.
• Calcul de l'intensité d'induit : on doit déterminer le couple électromagnétique (noté Cem) et la constante de
couple (notée K) puis utiliser la relation  Cem =KI
D'après l'énoncé, la tension à vide en génératrice (appelée aussi fém et notée E) est égale à 203 V pour la
vitesse nominale (notée n et égale à 1200 tr/min) et l'intensité nominale dans l'inducteur.
2πn
Puisque   E=K Ω   avec  W  en   rad/s   alors   K= E   et   Ω=   soit
Ω 60
60 E 60×203
K= = =1,61 N.m/A ou V/rad/s
2 π n 2 π×1200
D'après l'énoncé, le courant à vide en moteur (noté I0) a une intensité de 0,6 A ce qui permet de déterminer le
couple de pertes  C p=K I 0 =1,61×0,6=0,97 N.m
La charge opposant un couple résistant, Cr = Cu, de 8 N.m, il faut lui ajouter le couple de pertes pour obtenir
le couple électromagnétique Cem soit  Cem =C u +C p=8+ 0,97=8,97 N.m
C em 8,97
La relation  Cem =KI  permet d'établir que  I = = =5,57 A
K 1,61

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• Calcul  de la  tension aux bornes  de l'induit :  on  doit  déterminer  la  fém  correspondant   à  la  vitesse  en
utilisant la relation  E=K Ω  puis la tension aux bornes de l'induit en appliquant la loi des mailles au
schéma équivalent de l'induit (composé de la fém E en série avec la résistance de l'induit notée r) orienté
avec la convention récepteur.
La   machine   tourne   à   900   tr/min   et   la   constante  K  vaut   1,61   V/rad/s   ce   qui   donne
K 2 π n 1,61×2 π×900
E= = =152 V
60 60
La loi des mailles permet d'écrire  U=E +r I =152+ 3,5×5,57=172 V
D'où la puissance fournie par le réseau  P=U I =172×5,57=958 W
4.  Étude d'un fonctionnement en génératrice (courant inducteur nominal)
L'angle de retard à l'amorçage est égal à 125° et le courant induit est égal à 5 A. Déterminer la vitesse de
rotation et comparer le sens de rotation de cette question avec celui de la précédente. Calculer la puissance
fournie par le réseau et préciser le sens de transfert de l'énergie.

On   utilise   la  relation   u = 2 V max cos ψ   pour   déterminer   la   tension   aux   bornes   de   l'induit   ce   qui   donne
c π
2×399
u c= π cos 125=−146  V .
La loi des mailles permet d'écrire   U=E +r I   (U  est la valeur moyenne de la tension aux bornes de
l'induit, c'est à dire  u c ) soit  E=U −r I =−146−3,5×5=−163 V .
2πn 2πn
La relation  E=K Ω  avec  Ω=  donne  E=K  soit
60 60
30 E 30×(−163)
n= = =−967 tr/min
Kπ 1,61 π
Le signe négatif traduit un sens de rotation opposé à celui de la question précédente.
La puissance fournie par le réseau   P=U I =−146×5=−730 W . Cette puissance est négative car la
machine fonctionne en génératrice et fournit de l'énergie au réseau : le pont fonctionne alors en onduleur
assisté.
IV. Pont complet triphasé
1.  Intervalles de conduction et tension de sortie
Le   schéma   est   représenté   ci­contre :   il   est
constitué   de   deux   commutateurs   (l'un   à vp1 (t) v1(t) T1 T2 T3
cathodes   communes,   l'autre   à   anodes u c(t)
communes)   comportant   uniquement   des vp2 (t) v2 (t) Ic
thyristors. i2(t)
Les   chronogrammes   seront   tracés   sur   les v3(t)
π vp3 (t)
graphes   ci­dessous   pour   ψ= 3  rad   et

ψ=  rad . T4 T5 T6
3

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ψ= π 2π
3 ψ=
3

v1(t) v2(t) v3(t) v1(t) v2(t) v3(t)

t (ms)
t (ms)
0 10 20 0 10 20

T1
T1
T2
T2
T3
T3
T4
T4
T5
T5
T6
T6
iT2(t), iT5(t)
iT2(t), iT5(t)

t (ms)
t (ms)
0
0
i2(t)
i2(t)

t (ms)
t (ms)
0
0

➢ Indiquer les instants pour lesquels les thyristors deviendraient passants s'ils étaient des diodes.
➢ Indiquer les intervalles de conduction des thyristors.
➢ Représentation de la tension côté continu.
• Dessiner le schéma équivalent au redresseur lorsque les thyristors T3 et T5 sont passants (les quatre autres
sont alors bloqués).
• Écrire la loi des mailles permettant d'obtenir l'expression de uc(t) en fonction de deux des tensions d'entrée
du redresseur.
• Repérer les tensions composées sur les documents réponses (il peut être judicieux de tracer rapidement un
diagramme de Fresnel avec les vecteurs associés aux tension simples et de placer les tension composées
pour déterminer leurs phases).
• Tracer uc(t) sur l'intervalle étudié précédemment.

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• Recommencer pour les autres intervalles.

➢ La valeur moyenne de la tension côté continu est donnée par la relation  u = 3V  2  3 cos  avec V la


c 
valeur efficace des tensions simples au secondaire du transformateur (la relation n'est pas à connaître).
Tracer l'évolution de  u c  en fonction de ψ pour une variation de 0 à π rad. Indiquer les fonctionnements en
redresseur et onduleur assisté. Préciser les conditions de fonctionnement en onduleur assisté.
2.  Étude des courants
• Représenter les intensités dans les thyristors T2 et T5. Déterminer les expressions de leurs valeurs moyenne
et efficace en fonction de Ic.
• Représenter l’intensité i2(t). Déterminer l'expression de sa valeur efficace.
• Exprimer le facteur de puissance au secondaire en fonction de ψ.
Voir http://
   etasc
   .fr/index.php/page/cours/schemaPD3/redressementC et les pages suivantes.
V. Exercice : association d'une machine à courant continu et d'un redresseur triphasé tout thyristors
On considère un dispositif constitué d'une machine à courant continu à aimants permanents dont l'induit est
relié à un redresseur triphasé tout thyristors. Les notations sont les mêmes que pour le paragraphe III. La
source de courant est remplacée par l'induit de la machine.
Les caractéristiques de la machines sont les suivantes :
• Intensité nominale : 21 A ; tension nominale : 300 V ; vitesse nominale :  1280  tr/min ; résistance et
inductance de l'induit : 1,5 Ω et 5 mH.
• Lors d'un essai en génératrice à vide à vitesse nominale, on a relevé une tension de 283 V aux bornes de
l'induit.
• Lors d'un essai en moteur à vide sous tension nominale, la vitesse  était égale à 1424 tr/min pour une
intensité de 1,2 A.
1.  Étude du redresseur
Le courant côté continu est supposé parfaitement lissé.
a. Sur le document réponse de la page suivante, indiquer les intervalles de conduction des thyristors pour un
angle de retard à l'amorçage ψ égal à 60°.
Le trait rouge indique l'instant pour lequel la thyristor T 1 deviendrait passant s'il était une diode ; à partir de
ce trait, un temps équivalent à 60° s'écoule avant que le thyristor T 1 reçoive l'impulsion... et ainsi de suite
pour les autres thyristors. Voir le document réponse.
b. Tracer l'évolution de la tension côté continu pour ψ = 60°.
Lorsque T3 et T4 sont passants, la loi des mailles permet d'écrire  uc (t)=v 3 (t)−v 1 (t)=u 31(t ) , il ne reste
plus qu'à repérer u31(t) sur le graphique. On procède de même pour les autres intervalles. Voir la courbe en
trait rouge épais sur le document réponse.
c. Représenter l'intensité du courant dans un thyristor et calculer ses valeurs moyenne et efficace.
On choisit par exemple le thyristor T 1 : le courant qui le traverse est nul lorsqu'il est bloqué et égal à  Ic
lorsqu'il est passant. Voir le document réponse (2 divisions verticales pour Ic).

Valeur moyenne :  I Tmoy=
1 2π Ic
Ic =
2π 3 3
Valeur efficace (élever le signal au carré, prendre la valeur moyenne et enfin la racine carrée) :
1 2 2π Ic
  I Teff=
√ I =
2 π c 3 √3
d. Représenter l'intensité dans un enroulement secondaire du transformateur et calculer sa valeur efficace.

Redressement commandé Page 9 sur 16 TS1 ET 2013­2014


On choisit par exemple le secondaire relié au thyristor T 1 : le courant qui le traverse est nul lorsque T 1 et T4
sont bloqués, égal à Ic lorsque T1 est passant et égal à ­Ic lorsque T4 est passant. Voir le document réponse (2
divisions verticales pour Ic).
Valeur efficace (élever le signal au carré, prendre la valeur moyenne et enfin la racine carrée) :

  I eff =
√ 1

2 I 2c

3 √
=I c
2
3
e. La valeur moyenne de la tension côté continu est donnée par la relation  u = 3U √ 2 cos ψ  avec  U la
c π
valeur efficace des tensions composées au secondaire du transformateur. Calculer le facteur de puissance au
secondaire du transformateur.
Le redresseur étant sans pertes, les puissances côté continu et alternatif sont  égales soit   P=u c I c   en
remplaçant   la   valeur   moyenne   de   la   tension   côté   continu   par   son   expression,   on   obtient
3 U √2 I c
P= π cos ψ
La puissance apparente est égale au produit des valeurs efficaces des tensions et intensités côté alternatif


(attention : dispositif triphasé) donc  S=3 V I eff =√ 3U I eff  et  I eff =I c 2
3
3 U √2 Ic
P π cos ψ 3
Facteur de puissance  k = S = = π cos ψ
√3 U Ic
√2
3

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2.  Étude du moteur
a. Exploiter l'essai à vide en génératrice pour déterminer
la constante de couple (en N.m/A) Document réponse
Cet essai donne une tension (fém E) de 283 V pour une
vitesse  n  =   1280   tr/min.   Comme   E=K Ω   et
2πn
Ω=  alors
60
30 E 30×283
K= = =2,11 N.m/A
π n π×1280
b. Exploiter l'essai à vide en moteur pour déterminer le
couple de pertes (supposé constant pour la suite).
Cet essai indique que l'intensité à vide  I 0  est égale à
1,2 A et comme  C p=K I 0  alors
C p=2,11×1,2=2,53 N.m
c. En régime établi, le couple utile du moteur est égal au
couple   résistant   de   la   charge,   calculer   l'intensité   et   la
vitesse   de   rotation   pour   un   couple   résistant   égal   à  
35 N.m et une tension d'induit nominale.
Le   couple   électromagnétique   Cem   est   égal   à   la
somme du couple utile  C u  et du couple de pertes soit
Cem =C u +C p=35+2,5=37,5 N.m .   Le   couple
électromagnétique et l'intensité dans l'induit sont reliés
C em 37,5
par  Cem =K I  donc  I = = =17,8 A
K 2,11
d.   Établir   l'équation   reliant   l'intensité   dans   l'induit,   la
vitesse de rotation (exprimée en tr/min), la tension aux
bornes de l'induit et les caractéristiques de la machine.
Tracer l'évolution de l'intensité dans l'induit en fonction
de la vitesse pour U = U1 = 300 V puis U = U2 = 150 V.
Le   circuit   d'induit   étant   orienté   avec   la   convention
récepteur,   la   loi   des   mailles   permet   d'écrire
U=E+ r I  avec U la tension aux bornes de l'induit,
I  l'intensité   qui   le   traverse   et  r  sa   résistance.   Puisque
2πn Kπ
E=K Ω  et  Ω=  alors  E= n .
60 30

En   remplaçant  E  par   son   expression   dans U=E +r I ,   on   obtient   U= n+r I   et   finalement
30
U Kπ
I= − n
r 30 r
K π 2,11×π
Les courbes demandées sont des droites de pente   = 0,147 SI et d'ordonnées à l'origine
30 r 30×1,5
U1 U2
 et 
r r

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3.  Étude de l'association
a. Calculer les angles de retard à l'amorçage pour que la valeur moyenne de la tension de sortie du redresseur
soit égale à U1 puis à U2 (la valeur efficace des tensions secondaires est égale 230 V).

La valeur moyenne de la tension côté continu est donnée par la relation  u = 3V √ 3 √ 2 cos ψ   avec  V  la


c π
π uc
valeur efficace des tensions simples côté alternatif. On obtient donc  cos ψ=
3V √3√2
Si la valeur efficace des tensions simples est égale à 230 V
π×300
Pour  u c=U 1  :  cos ψ= =0,558  soit  ψ1 =56 °
3×230 √ 3 √ 2
π×150
Pour  u c=U 2  :  cos ψ= =0,279  soit  ψ2=74 °
3×230 √ 3 √ 2
Si la valeur efficace des tensions composées est égale à 230 V
π×300
Pour  u c=U 1  :  cos ψ= =0,966  soit  ψ1 =15°
3×230 √ 2
π×150
Pour  u c=U 2  :  cos ψ= =0,483  soit  ψ2=61°
3×230 √ 2
Pour la suite, on suppose que ce sont les tensions composées qui ont 230 V pour valeur efficace.
b. Le couple sur l'arbre est maintenu constant et égal à 30 N.m. L'angle de retard à l'amorçage passe de 60° à
30°.
➢ Calculer la vitesse en régime établi pour 30°.
Si le couple sur l'arbre est égal à 30 N.m alors le couple électromagnétique est égal à 32,5 N.m (on ajoute le
C em 32,5
couple de pertes). Comme  Cem =K I  alors  I = = =15,4 A
K 2,11
Kπ 30
D'après   la   question   2.d   U= n+r I   donc   n= (U −r I )   et   U= 3V √ 3 √ 2 cos ψ   soit
30 Kπ π
30 3 V √ 3 √ 2 30 3×230 √ 2
finalement  n= ( π cos ψ−r I )= ( π cos 60−1,5×15,4 )=598 tr/min
Kπ 2,11×π
➢ Calculer l'intensité moyenne du courant dans l'induit juste après la modification de l'angle ψ.
Juste après cette modification, la vitesse est inchangée à cause de l'inertie du groupe, il en est de même de la
Kπ 2,11 π
fém  E= n= 598=132 V
30 30
3 V √ 3 √2 3×230 √ 2
Comme  U=E+ r I  alors  I = U −E = π cos ψ−E π cos 30−132
= =91,3 A
r r 1,5
c.  L'angle de retard  à l'amorçage est  égal à 30°, le moment du couple  imposé  par  la  charge  passe de  
Cr1 = 30 N.m à Cr2 = 20 N.m
➢ Calculer les vitesses n1 et n2 de rotation correspondant aux couples Cr1 et Cr2 en régime établi.
C em C r +C p 30+2,5
Calcul des intensités dans l'induit :  I = =  soit pour Cr1 :  I 1 = =15,4 A  et pour
K K 2,11
20+ 2,5
Cr2 :  I 1 = =10,7 A
2,11
30 3 V √ 3 √ 2
La relation  n= ( π cos ψ−r I )  établie précédemment est toujours valable et donne 

Redressement commandé Page 12 sur 16 TS1 ET 2013­2014


30 3×230 √ 2
pour Cr1 :  n1= ( π cos 30−1,5×15,4)=1128 tr/min
2,11π
30 3×230 √2
pour Cr2 :  n1= ( π cos 30−1,5×10,7)=1145 tr/min
2,11π
La machine accélère légèrement lorsqu'elle est déchargée.
➢ Calculer l'angle de retard à l'amorçage qui permet de maintenir la vitesse égale à n1 lorsque le couple est
égal à Cr2.
Kπ 2,11 π
La tension aux bornes de l'induit est obtenue par  U=E+ r I  avec  E= n= 1128=249 V
30 30
et I = 10,7 A soit  U=249+ 1,5×10,7=265 V
π uc π×265
La relation  cos ψ= , établie à la question 3.a, donne cos ψ= =0,853  soit un angle
3V √3√2 3×230 √ 2
y = 31°.
VI. Exercice : étude d’une liaison continue entre deux réseaux alternatifs
La   liaison   continue   étudiée   est   une   version ic(t)
simplifiée   de   la   liaison   continue France G.B.
« transmanche ».   Les   réseaux   alternatifs   côté
français   et   côté   anglais   sont   reliés   par u c1 (t) uc2 (t)
l'intermédiaire   d'une   liaison   à   courant   continu.
Des   ponts   à   thyristors   (PD3)   sont   placés   tête
bêche   de   part   et   d'autre   de   la   Manche   et Lien :
fonctionnent soit en redresseur soit en onduleur http://www.rte­france.com/fr/actualites­dossiers/a­la­une/cure­de­jouvence­po
assisté selon le sens de transfert de l'énergie. ur­l­interconnexion­electrique­france­angleterre­1

Les réseaux 1 et 2 (côté français et côté anglais) sont des réseaux triphasés 50 Hz, les valeurs efficaces des
tensions composées valent 225kV.

Les tensions simples et les courants de ligne sont respectivement notés : 
• tensions simples « France » : v1a(t), v1b(t), v1c(t) et courants de ligne « France » : i1a(t), i1b(t), i1c(t).
• tensions simples « G.B. » : v2a(t), v2b(t), v2c(t) et courants de ligne « G.B. » : i2a(t), i2b(t), i2c(t).
Entre les deux réseaux est placée une bobine d'inductance L. La résistance totale (ligne et inductance) est r = 0,5 Ω.
1.  Étude de la partie continue
a. Rappeler les relations donnant Uc1moy(y1) et Uc2moy(y2), tensions moyennes fournies par le pont 1 et par le
pont 2 en fonction de y1 et y2.
Les valeurs des tensions composées sont notées respectivement U1 et U2. Les valeurs moyennes des tensions
sont   données   par   U 3 U1 √2   et   U −3 U 2 √ 2
c1moy= π cos ψ1 c2moy= π cos ψ2   (la   pointe   de   la   flèche   côté
anglais est dirigée vers les anodes du commutateur à anodes communes).
b. Donner l'équation différentielle liant uc1(t), uc2(t), r, L et ic(t).
d i c (t)
D'après la loi des mailles :  uc1 (t )– r i c (t) – L – u c2 (t)=0
dt
c. Donner l'équation liant Uc1moy, Uc2moy, Icmoy (valeur moyenne de l’intensité continue ic(t)) et r.
d i c (t)
Le courant dans la liaison continue étant périodique, la valeur moyenne de  L  (tension aux bornes
dt
de l'inductance L) est nulle et la relation précédente s'écrit  U c1moy – r I cmoy – U c2moy=0

Redressement commandé Page 13 sur 16 TS1 ET 2013­2014


d. En déduire la relation liant y1, y2, r et Icmoy.
En remplaçant Uc1moy et Uc2moy par leurs expressions de la question 1.a, on obtient :
3 U1 √2 3 U2√2
π cos ψ1 – r I cmoy + π cos ψ2=0
e. Montrer comment le choix de y1 et y2 détermine le sens de transfert de l'énergie entre les deux réseaux.

La relation  3 U 1 √ 2 cos ψ – r I 3 U2√2  peut aussi s'écrire :


π 1 cmoy + π cos ψ2=0
3 U1 √2 3 U2 √2
π cos ψ1=r I cmoy − π cos ψ2
Si   0< ψ1< 90 °   alors   3 U 1 √ 2 cos ψ   est positif : le pont côté français fonctionne en redresseur et
π 1
celui   côté   anglais   doit   fonctionner   en   onduleur   assisté   donc   90< ψ2 <180 °   (si   les   deux   ponts
fonctionnent en redresseur alors leur charge est la résistance de la boucle continue et le courant atteindrait
des valeurs énormes).

Si   90<ψ1 <180 °   alors   3 U 1 √ 2 cos ψ   est négatif : le pont côté français fonctionne en onduleur


π 1
assisté   et   celui   côté   anglais   doit   fonctionner   en   redresseur   donc   0< ψ2 <90 °   (si   les   deux   ponts
fonctionnent   en   onduleur   assisté   alors   lla   résistance   de   la   boucle   continue   « fournirait »   de   l'énergie
électrique).
f. y2 étant fixé à 150°, calculer le courant circulant dans la ligne continue lorsque le réseau 2 « consomme »
une puissance de 500 MW. Quel est alors la valeur de y1 ?
Dans   ce   cas,   le   pont   côté   anglais   fonctionne   en   onduleur   assisté.   La   puissance   côté   continu   s'écrit
P2=U c2moy I c   et   U −3 U 2 √ 2 −3×225.103 √ 2
c2moy= π cos ψ 2 = π cos150=263  kV   ce   qui   donne
P2 500.10
6
I c= = =1900 A
U c2moy 263.10 3
La   relation   3 U 1 √ 2 cos ψ =r I 3 U2 √2   (question   e)   donne
π 1 cmoy − π cos ψ2
cos ψ1= π (r I − 3 U 2 √2 cos ψ )= π (1,5×1900+ 263.103)=0,875   soit   un
3U 1 √ 2 cmoy π 2 3
3×225.10 √ 2
angle de retard à l'amorçage y1 très proche de 30° (28,96° utilisé pour un calcul par la suite).
g. Faire un bilan de puissance dans les conditions précédentes (puissance fournie par le réseau 1, puissance
perdue par effet Joule, puissance reçue par le réseau 2).
D'après l'énoncé, la puissance reçue par le réseau 2 est égale à 500 MW. Les pertes par effet Joule dans la
boucle continue sont égales à  rI 2c =1,5×19002=5,4 MW  ; le réseau 1 doit donc fournir 505,4 MW ce
que l'on peut vérifier par le calcul de
3U 1 √ 2 3×225.10 3 √ 2
P1=U c1moy I c = π cos ψ1 I c = π cos 28,96×1900=505 MW
h. Montrer que les pertes sont diminuées lorsque la tension continue est augmentée. Pourquoi ne peut­on pas
travailler à y1 = 0° ?
Si la tension côté continue est augmentée alors le courant dans la boucle continue est diminué pour une
puissance donnée. Comme les pertes par effet Joule dépendent du carré de l'intensité efficace de ce courant,
elles diminuent si le courant dans la boucle continu diminu.
L'angle  y1  = 0° entraînerait un angle proche de 180° côté anglais avec le risque de perte de contrôle de
l'onduleur. Voir la remarque en bas de la page :
http://etasc.fr/index.php/page/cours/pontCompletOnduleur/redressementC 

Redressement commandé Page 14 sur 16 TS1 ET 2013­2014


2.  Étude de la partie alternative
On suppose que l'inductance L est de valeur suffisamment élevée pour que ic(t) puisse être considéré comme
constant et que les résistances du câble et de l'inductance sont négligeables.
Avec ces hypothèses,  U c1moy – r I cmoy – U c2moy=0  devient  U c1moy =U c2moy  et  cos ψ1=−cos ψ2
a.   Tracer   sur   le   graphe   ci­contre   l'allure   de
i1a(t) et i2a(t) pour y1 = 30°.
Si y1 = 30°. alors y2 = 150°. Les courants sont
tracés en utilisant la méthode décrite à la page
http://etasc.fr/index.php/page/cours/courantLi
gnePD3/redressementC  y1 = 30°
Pour   améliorer   la   présentation,   chaque   est
représenté sur un système d'axes sur le graphe
ci­contre.
b.   Représenter   le  fondamental   de  i1a(t),   noté
i1af(t). Montrer que i1af(t) et v1a(t) sont déphasés
d'un angle y1.
Le   fondamental   est   une   sinusoïde   de   même y2 = 150°
fréquence que le signal. Il passe par zéro au
milieu des paliers pour lesquels le courant est
nul ;   par   son   maximum   au   milieu   du   palier
pour lequel le courant est égal à Ic et par son
minimum au milieu du palier pour lequel le
courant est égal à ­Ic .
Le déphasage entre  i1af(t) et  v1a(t) est indiqué
sur le graphique, on vérifie bien qu'il est égal
à 30° soit l'angle y1.
On admettra que le fondamental de i2a(t), noté i2af(t), et v2a(t) sont déphasés d'un angle y2.
c. Calculer la valeur efficace de i1a(t) et la valeur efficace de i2a(t) en fonction de Icmoy.
La méthode est toujours la même (élever le signal au carré, prendre la valeur moyenne et enfin la racine
carrée). Les deux courants étant identiques à un décalage temporel près, on obtient :

  I eff =
√ 1

2 I 2cmoy

d. Calculer la valeur efficace du premier harmonique de  i1a(t) et  i2a(t) en fonction de  Icmoy  (On déduira ces



3 √
=I cmoy
2
3

valeurs de l'égalité des puissances entre côté continu et côté alternatif).
La   puissance   côté   continue   s'écrit   P1=U c1moy . I cmoy   et   côté   alternatif,   elle   s'écrit
P1=√ 3.U eff . I 1eff . cos ψ1  avec Ueff la valeur efficace des tensions composées côté alternatif (225 kV) et
I1eff la valeur efficace du fondamental de i1a(t).
Remarque   :   pour   la   justification   des   deux   relations   voir   les   cas   particuliers   de   la   page
http://etasc.fr/index.php/page/cours/puissanceActive/physiqueGenerale:puissRegPer.

Les deux puissances sont égales, en remplaçant   U c1moy   par   3 U eff √ 2 cos ψ   on obtient la relation


π 1

3 U eff √ 2 3 √2 √ 6
cos ψ1 I cmoy = √ 3 U eff I 1eff cos ψ1  ce qui donne  I 1eff = I cmoy = π I cmoy
π √3 π
En prenant Icmoy = 1900 A on obtient  I = √ 6 ×1900=1481 A
1eff π

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La valeur efficace du fondamental de i2a(t) est égale aussi à 1481 A car les deux courants sont identiques au
décalage temporel près.
e. Montrer que, au sens du premier harmonique de courant, les deux ponts consomment de l'énergie réactive.
Préciser d'où vient cette énergie réactive.
La tension étant sinusoïdale, la puissance réactive est donnée par la relation   Q 1=√ 3.U eff . I 1eff . sin ψ1
(voir le cas particulier de la page
http://etasc.fr/index.php/page/cours/puissanceReactive/physiqueGenerale:puissRegPer)
Ce qui  donne   Q 1=√ 3×225.10 3×1900×sin30=370 kvar . L'entrée  du pont  étant  orientée avec la
convention récepteur, il « reçoit » une énergie réactive qui lui est « fournie » par le réseau.
On obtient le même résultat pour la puissance réactive du pont fonctionnant en onduleur.

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