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Corrige Redress Ement
Corrige Redress Ement
Les redresseurs commandés sont des convertisseurs alternatif – continu (AC – DC) dont la valeur moyenne
de la tension de sortie est réglable.
I. Le thyristor
1. Présentation
Le thyristor est un interrupteur unidirectionnel commandé à la
fermeture (les commutations à l'ouverture sont naturelles). Son
symbole est représenté cicontre. Il est relié à l'extérieur par trois
bornes appelées « anode », « cathode » et « gâchette ».
2. Caractéristique statique
• Le thyristor peut être bloqué (interrupteur ouvert) dans le sens direct (vAK positive) et dans le sens inverse
(vAK négative).
• Il ne peut être passant (interrupteur fermé) que dans
le sens direct, le courant principal (i sur le schéma
cidessous) traverse le thyristor de l'anode vers la
cathode.
3. Commutations
La gâchette est l'électrode de commande : pour
commander un thyristor à la fermeture, il faut que la
tension à ses bornes soit positive et imposer un courant
d'intensité suffisante (mais très faible devant le courant
principal) dans la gâchette. En pratique, le circuit de
commande est relié entre la gâchette et la cathode.
Pour bloquer un thyristor, il faut lui imposer une
tension négative ou annuler son courant principal.
4. Retard à l'amorçage et angle de retard à l'amorçage
Un thyristor ne peut être amorcé (rendu passant) que si la tension à ses bornes est positive. Dans les
convertisseurs étudiés par la suite, les tensions aux bornes des thyristors sont constituées de portions de
sinusoïdes et le retard à l’amorçage est « la durée qui s’écoule entre l’instant pour lequel le thyristor
deviendrait passant s’il était une diode et l’instant auquel le circuit déclencheur lui envoie une impulsion ».
Exemple : dans le schéma cidessous, la tension aux bornes du thyristor est notée v(q) avec q = wt
II. Étude théorique des ponts monophasés
Les convertisseurs étudiés par la suite comportent des thyristors associés à des diodes (ponts mixtes) ou
uniquement des thyristors (ponts complets).
Les circuits de commande (gâchette et cathode) sont reliés à des circuits déclencheurs (souvent non
représentés sur les schémas) qui délivrent des impulsions de gâchette synchronisées sur le réseau.
Dans cette partie, le courant côté continu est supposé parfaitement lissé et noté Ic.
1. Pont mixte symétrique
Le schéma comporte deux thyristors à cathodes communes (commutateur « plus positif ») et deux diodes à
anodes communes (commutateur « plus négatif»).
ic(t)
a. Intervalles de conduction
Indiquer sur le document réponse de la page suivante : T1 T2
i(t)
• les intervalles de conduction des diodes
• les instants pour lesquels T 1 et T2 seraient susceptibles de v(t) u c(t)
devenir passants s'ils étaient des diodes
• les intervalles de conduction des thyristors pour un angle D1 D2
de retard à l’amorçage de 30°.
b. Étude des tensions
➢ Représenter la tension aux bornes de la charge, pour ψ = 30° (sur le document réponse q = wt).
➢ Comparer cette tension avec celle du pont symétrique et en déduire l'expression de sa valeur moyenne.
c. Étude des courants
➢ Représenter pour ψ = 30° : l’intensité dans la diode D1, l’intensité dans le thyristor T2 et l’intensité i(t) en
entrée du pont.
➢ Déterminer pour chaque intensité représentée l'expression de ses valeurs moyenne et efficace. En déduire
le facteur de puissance vu de l’alimentation alternative.
Voir http://
etasc
.fr/index.php/page/cours/pontAsymInterCond/redressementC
Pont mixte symétrique Pont mixte asymétrique
Vmax v(θ) Vmax v(θ)
θ (rad) θ (rad)
0 π 2π 0 π 2π
T1 T1
T2 T2
D1 D1
D2 D2
iD1 (θ) iD1 (θ)
θ (rad) θ (rad)
0 0
iT 2 (θ) iT 2 (θ)
θ (rad) θ (rad)
0 0
i(θ ) i(θ )
θ (rad) θ (rad)
0 0
Pour ψ = 30° Pour ψ = 120°
eff √
• Prendre la racine carrée du résultat précédent : I = 1 (π−ψ)I
π c
Application numérique (convertir l'angle y = 15° en radians ou remplacer p par 180°) :
√ 1
I eff = π ( π− π )0,3=0,287 A .
12
La puissance apparente est égale au produit des valeurs efficaces de la tension (181 V) et de l'intensité
(0,287 A) soit S=181×0,287=52 VA
2. Dimensionnement du circuit induit
On souhaite obtenir la tension nominale d'induit pour un angle de retard à l'amorçage égal à 30°.
a. Déterminer le rapport de transformation du transformateur.
On utilise la relation u = 2 V max cos ψ pour déterminer la tension aux bornes de l'induit ce qui donne
c π
2×399
u c= π cos 125=−146 V .
La loi des mailles permet d'écrire U=E +r I (U est la valeur moyenne de la tension aux bornes de
l'induit, c'est à dire u c ) soit E=U −r I =−146−3,5×5=−163 V .
2πn 2πn
La relation E=K Ω avec Ω= donne E=K soit
60 60
30 E 30×(−163)
n= = =−967 tr/min
Kπ 1,61 π
Le signe négatif traduit un sens de rotation opposé à celui de la question précédente.
La puissance fournie par le réseau P=U I =−146×5=−730 W . Cette puissance est négative car la
machine fonctionne en génératrice et fournit de l'énergie au réseau : le pont fonctionne alors en onduleur
assisté.
IV. Pont complet triphasé
1. Intervalles de conduction et tension de sortie
Le schéma est représenté cicontre : il est
constitué de deux commutateurs (l'un à vp1 (t) v1(t) T1 T2 T3
cathodes communes, l'autre à anodes u c(t)
communes) comportant uniquement des vp2 (t) v2 (t) Ic
thyristors. i2(t)
Les chronogrammes seront tracés sur les v3(t)
π vp3 (t)
graphes cidessous pour ψ= 3 rad et
2π
ψ= rad . T4 T5 T6
3
t (ms)
t (ms)
0 10 20 0 10 20
T1
T1
T2
T2
T3
T3
T4
T4
T5
T5
T6
T6
iT2(t), iT5(t)
iT2(t), iT5(t)
t (ms)
t (ms)
0
0
i2(t)
i2(t)
t (ms)
t (ms)
0
0
➢ Indiquer les instants pour lesquels les thyristors deviendraient passants s'ils étaient des diodes.
➢ Indiquer les intervalles de conduction des thyristors.
➢ Représentation de la tension côté continu.
• Dessiner le schéma équivalent au redresseur lorsque les thyristors T3 et T5 sont passants (les quatre autres
sont alors bloqués).
• Écrire la loi des mailles permettant d'obtenir l'expression de uc(t) en fonction de deux des tensions d'entrée
du redresseur.
• Repérer les tensions composées sur les documents réponses (il peut être judicieux de tracer rapidement un
diagramme de Fresnel avec les vecteurs associés aux tension simples et de placer les tension composées
pour déterminer leurs phases).
• Tracer uc(t) sur l'intervalle étudié précédemment.
Valeur moyenne : I Tmoy=
1 2π Ic
Ic =
2π 3 3
Valeur efficace (élever le signal au carré, prendre la valeur moyenne et enfin la racine carrée) :
1 2 2π Ic
I Teff=
√ I =
2 π c 3 √3
d. Représenter l'intensité dans un enroulement secondaire du transformateur et calculer sa valeur efficace.
I eff =
√ 1
2π
2 I 2c
2π
3 √
=I c
2
3
e. La valeur moyenne de la tension côté continu est donnée par la relation u = 3U √ 2 cos ψ avec U la
c π
valeur efficace des tensions composées au secondaire du transformateur. Calculer le facteur de puissance au
secondaire du transformateur.
Le redresseur étant sans pertes, les puissances côté continu et alternatif sont égales soit P=u c I c en
remplaçant la valeur moyenne de la tension côté continu par son expression, on obtient
3 U √2 I c
P= π cos ψ
La puissance apparente est égale au produit des valeurs efficaces des tensions et intensités côté alternatif
√
(attention : dispositif triphasé) donc S=3 V I eff =√ 3U I eff et I eff =I c 2
3
3 U √2 Ic
P π cos ψ 3
Facteur de puissance k = S = = π cos ψ
√3 U Ic
√2
3
Les réseaux 1 et 2 (côté français et côté anglais) sont des réseaux triphasés 50 Hz, les valeurs efficaces des
tensions composées valent 225kV.
Les tensions simples et les courants de ligne sont respectivement notés :
• tensions simples « France » : v1a(t), v1b(t), v1c(t) et courants de ligne « France » : i1a(t), i1b(t), i1c(t).
• tensions simples « G.B. » : v2a(t), v2b(t), v2c(t) et courants de ligne « G.B. » : i2a(t), i2b(t), i2c(t).
Entre les deux réseaux est placée une bobine d'inductance L. La résistance totale (ligne et inductance) est r = 0,5 Ω.
1. Étude de la partie continue
a. Rappeler les relations donnant Uc1moy(y1) et Uc2moy(y2), tensions moyennes fournies par le pont 1 et par le
pont 2 en fonction de y1 et y2.
Les valeurs des tensions composées sont notées respectivement U1 et U2. Les valeurs moyennes des tensions
sont données par U 3 U1 √2 et U −3 U 2 √ 2
c1moy= π cos ψ1 c2moy= π cos ψ2 (la pointe de la flèche côté
anglais est dirigée vers les anodes du commutateur à anodes communes).
b. Donner l'équation différentielle liant uc1(t), uc2(t), r, L et ic(t).
d i c (t)
D'après la loi des mailles : uc1 (t )– r i c (t) – L – u c2 (t)=0
dt
c. Donner l'équation liant Uc1moy, Uc2moy, Icmoy (valeur moyenne de l’intensité continue ic(t)) et r.
d i c (t)
Le courant dans la liaison continue étant périodique, la valeur moyenne de L (tension aux bornes
dt
de l'inductance L) est nulle et la relation précédente s'écrit U c1moy – r I cmoy – U c2moy=0
I eff =
√ 1
2π
2 I 2cmoy
valeurs de l'égalité des puissances entre côté continu et côté alternatif).
La puissance côté continue s'écrit P1=U c1moy . I cmoy et côté alternatif, elle s'écrit
P1=√ 3.U eff . I 1eff . cos ψ1 avec Ueff la valeur efficace des tensions composées côté alternatif (225 kV) et
I1eff la valeur efficace du fondamental de i1a(t).
Remarque : pour la justification des deux relations voir les cas particuliers de la page
http://etasc.fr/index.php/page/cours/puissanceActive/physiqueGenerale:puissRegPer.
3 U eff √ 2 3 √2 √ 6
cos ψ1 I cmoy = √ 3 U eff I 1eff cos ψ1 ce qui donne I 1eff = I cmoy = π I cmoy
π √3 π
En prenant Icmoy = 1900 A on obtient I = √ 6 ×1900=1481 A
1eff π