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La Pollution de l’air L3

Pollution de l’air
A. Environnement et développement durable

Introduction

L’environnement est constitué de l’ensemble de la biodiversité terrestre et marine, c’est-à-dire


de toutes les espèces animales et végétales ainsi que les écosystèmes dans lesquels elles
évoluent. Ces ressources naturelles sont indispensables à la vie de l’espèce humaine et de la
terre. Cependant, les activités humaines dégradent l’environnement : prélèvement des
ressources sans souci de leur renouvellement, déforestation, éradication des espèces animales
et végétales, pollution de l’eau, des sols, de l’air… et menacent la survie de tous. Certaines
ressources, comme les énergies fossiles, ne sont pas renouvelables, et sont consommées de
façon massive, jusqu’à épuisement : de plus, toutes les étapes de leur exploitation et de leur
consommation sont extrêmement nocives pour l’environnement.

Les ressources renouvelables sont consommées sans préoccupation de leur reproduction, les
habitats de la biodiversité sont détruits progressivement, les espèces animales et végétales
majoritairement menacées, en voie d’extinction ou déjà éteintes, les rejets massifs de gaz à
effet de serre réchauffent la planète très rapidement et de façon durable…L’état de la
biodiversité et le niveau de pollution de la Terre sont très inquiétants. L’enjeu
environnemental du développement durable a pour objectif de mettre en œuvre des actions au
quotidien pour réduire le gaspillage, limiter les pollutions, économiser les ressources… afin
de les préserver pour maintenir la vie sur Terre. La protection de l’environnement requiert une
volonté politique, une implication forte des entreprises, des pouvoirs publics, de tous les
citoyens, une évolution des mentalités et des changements de comportement de tous.

I.1. Comment l’homme a modifié son environnement ?

Après avoir domestiqué le feu, les hommes ont commencé à modifier leur environnement et
ce, en favorisant la production de certains végétaux utiles, en exterminant les animaux
venimeux et dangereux et en allumant des incendies pour défraîchir et ouvrir des espaces.
Nous pouvons citer à titre d’exemple, les aborigènes qui ont éradiqué une grande partie de la
forêt causant ainsi la raréfaction de certaines espèces animales et végétales.

D’autres facteurs climatiques et catastrophes naturelles ont contribué à la raréfaction de ces


espèces comme les périodes de glaciations successives.

I.1.1. La transition agricole


L’agriculture et l’élevage sont apparus (indépendamment) au Moyen – orient, en Chine et en
Amérique centrale, il y a de cela environ 10.000 ans. Une apparition progressive et simultanée
à l’évolution de la chasse. L’activité de chasse a causé la disparition de plusieurs autres
espèces animales (comme le Dodo de Madagascar ou l’aurochs de Varsovie). L’agriculture a
connu une grande expansion, alimentée par de nouvelles découvertes alimentaires qui ont aidé

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à améliorer les conditions de vie et donc à prolonger la durée de vie des êtres vivants et à
favoriser une croissance démographique démesurée.
I.1.2. Transition industrielle
Autres que les effets de l’agriculture sur la faune et la flore, l’apparition de forge, de verrerie,
de constructions navales, de tanneries,... a contribué à défraichir les forêts et à polluer les
rivières. Ceci a concerné une partie limitée de l’Europe, puis ça s’est généralisé à une grande
partie du monde. La progression des effectifs de l’humanité s’est accompagnée d’un
synchronisme quasi-parfait de notre entrée dans une société, dont l’activité industrielle est
basée sur l’exploitation des énergies fossiles dites ressources non renouvelables. Ces dernières
(charbon, pétrole et gaz naturel) ont favorisé l’expansion du progrès technologique. Ces
phénomènes technologiques ont amélioré la productivité agricole par la mécanisation des
activités agricoles ancestrales.
I.1.3. La démographie
Après une longue période de faible croissance démographique, la population humaine a connu
un essor considérable au XIXème et au XXème. On estime qu’elle devrait plafonner à la fin
du XXI siècle aux alentours de 10 milliards d’individus. L’expansion démographique
implique plus d’individus à nourrir et donc plus d’espace à cultiver. Ce fait implique
forcément une grande exploitation des ressources naturelles physique (eau, sol, etc.) ou de
ressources vivantes (poissons marins, têtes bovines, ovines, etc.)
Par ailleurs, la croissance démographique est non homogène. En effet, six pays totalisent
actuellement la moitié de la croissance annuelle. Il s’agit de, l’Inde, la Chine, le Pakistan, le
Nigeria, le Bangladesh et L’Indonésie. Les nations développées totalisent une population
stable de 1,2 milliard d’individus. Dans certains pays développés, (Japon, Allemagne, Italie,
etc.) la population a même baissé.

La problématique démographique est traitée par les politiciens avec beaucoup de réserves. En
effet, réduire les naissances concerne en premier lieu les pays en développement. Elles
constituent néanmoins une force de travail et une assurance sur l’avenir. Si les pays du nord
accusent l’explosion démographique des pays du sud d’être une des causes majeures de la
dégradation de l’environnement. Ces derniers affirment en retour que les problèmes
écologiques proviennent essentiellement des modes de développement adoptés par les pays
industrialisés.

En définitif, la démographie conditionnera l’ampleur de l’impact de nos activités sur la


biosphère.

I.2. La notion de développement durable

Avant de définir la notion de développement durable donnons la définition de quelques


notions.

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1.2.1. Notions de base Environnement:

La définition simplifiée du mot environnement correspond au cadre de vie, qu'il soit d'origine
naturelle ou construit par l'homme. Il fournit de nombreuses ressources dont l'homme a besoin
pour son existence et son bien-être, tout en étant simultanément une source de nuisance et
d'inquiétude pour ce qui touche de près ou de loin à sa santé et à ses biens. Ceci concerne les
pollutions d'origine diverses.

1.2.2. Développement: La notion du développement, tire son origine des sciences du vivant
(le développement d'un organisme = évolution de l'état embryonnaire vers l'état adulte). La
croissance, quant à elle, correspond, à un changement quantitatif (augmentation de la richesse
d'un pays par exemple). Ces deux phénomènes ne sont pas nécessairement liés. Il est possible
d'observer une croissance économique sans développement réel de la société concernée et
vice versa.
Commençons par présenter l'évolution de la notion du développement durable au cours des
40 dernières années.

I.3. Le développement durable depuis 1972


Les dates qui ont marqué l'évolution de la notion du développement durable sont les
suivantes:
• 1972: Première conférence internationale sur l'environnement humain à Stockholm (sous
l'égide des nations unies). La conclusion tirée était de proposer un modèle de
développement économique compatible avec l’équité sociale et la prudence écologique. Ce
modèle a été nommé le modèle " écodéveloppement "
• 1983: Mise en place par les nations unies d'une Commission Mondiale pour
L'environnement et le Développement (CMED).
• 1987: Le rapport de Brundtland intitulé "notre avenir à tous".
Le rapport Brundtland est le nom communément donné à une publication, officiellement
intitulée Notre avenir à tous (Our Common Future), rédigée en 1987 par la Commission
mondiale sur l’environnement et le développement de l'Organisation des Nations unies,
présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Utilisé comme base au Sommet de la
Terre de 1992, ce rapport utilise pour la première fois l'expression de « sustainable
development », traduit en français par « développement durable », et il lui donne une
définition :
« Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des
générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre
aux leurs.
Dans ce rapport, on a désigné la pauvreté croissante au sud et la croissance économique
soutenue du nord comme principales causes de la dégradation de l'environnement à
l'échelle planétaire.
• 1992: La conférence de Rio. Dans cette conférence, le développement durable correspond
à la modification des modes de production. Il correspond aussi à l'évolution des pratiques

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de consommation et surtout à l'adoption du citoyen ainsi que de l'industriel, un
comportement quotidien permettant de préserver la qualité et la diversité du cadre de vie,
des ressources et de l'environnement. Ainsi, le modèle de développement des sociétés
occidentales n'est plus considéré comme unique et obligatoire modèle de développement.
Après ces dates clés, la notion du développement durable a été traitée dans plusieurs
manifestations, congrès et symposium internationaux. La définition de cette notion n'est plus
l'ordre du jour mais plutôt les solutions à présenter pour éviter les catastrophes possibles et
préserver l'environnement.
• 1997 : Le protocole de Kyoto : Le protocole de Kyoto est un accord international visant
à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et qui vient s'ajouter à la Convention-
cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se
rencontrent une fois par an depuis 1995. Signé le 11 décembre 1997 lors de
la 3e Conférence des parties à la convention (COP3) à Kyoto, au Japon, il est entré en
vigueur le 16 février 2005. Ce protocole visait à réduire, entre 2008 et 2012, d'au moins
5 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de six gaz à effet de serre : dioxyde de
carbone, méthane, protoxyde d'azote et trois substituts des chlorofluorocarbones.
• 2015: La COP21 : La Conférence de Paris de 2015 sur le climat a eu lieu
du 30 novembre au 12 décembre 2015 au Bourget en France. Elle est à la fois
la 21e conférence des parties (d'où le nom COP21) à la Convention-cadre des Nations
unies sur les changements climatiques. La réunion qui avait pris fin le 12 décembre 2012
s’est fixé comme objectif une limitation du réchauffement mondial
entre 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100. Un accord international sur le climat, applicable à tous les
pays, est validé par tous les participants.
• 2016 : La COP22 : La Conférence de Marrakech a eu lieu du 7 au 18 novembre 2016 à
marrakech au Maroc. La Conférence de Marrakech s'inscrit dans la continuité des sommets
mondiaux organisés par l'Organisation des Nations unies. Le texte adopté par les
délégations des 197 pays avance de deux ans l'adoption des modalités d'application de
l'accord de Paris de 2015 sur le climat, qui seront arrêtées en 2018 à la COP24, que la
Pologne s'est proposé d'accueillir, au lieu de 2020.

En conclusion : Le développement durable cherche donc à prendre en compte


simultanément l'équité sociale, l'efficacité économique et la qualité environnementale.

1.4. Les 3 piliers du développement durable


• Efficacité économique, il s’agit d’assurer une gestion saine et durable, sans préjudice
pour l’environnement et le social.
• Equité sociale, il s’agit de satisfaire les besoins essentiels de l’humanité en logement,
alimentation, santé et éducation, en réduisant les inégalités entre les individus, dans le
respect de leurs cultures.
• Qualité environnementale, il s’agit de préserver les ressources naturelles à long terme,
en maintenant les grands équilibres écologiques et en limitant des impacts
environnementaux.
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On représente ces 3 piliers par le schéma de la figure 1 : trois cercles entremêlés avec en leur
centre, le «durable».

Figure 1 : Schéma du développement Durable

La combinaison de ces trois piliers s'appuie sur 4 principes fondamentaux.

1.5. Les quatre principes fondamentaux

• Solidarité entre les pays, entre les peuples, entre les générations, et entre les membres d’une
société : partager les ressources de la Terre avec nos voisins en laissant à nos enfants. Par
exemple : économiser les matières premières pour que le plus grand nombre en profite.
• Précaution dans les décisions afin de ne pas causer de catastrophes quand on sait qu’il existe
des risques pour la santé ou l’environnement. Par exemple : limiter les émissions de CO2 pour
freiner le changement climatique.
• Participation de chacun, quelque soit sa profession ou son statut social, afin d’assurer la
réussite de projets durables. Par exemple : mettre en place des conseils d’enfants et de jeunes.
• Responsabilité de chacun, citoyen, industriel ou agriculteur. Pour que celui qui abîme,
dégrade et pollue, répare. Par exemple : faire payer une taxe aux industries qui polluent
beaucoup.

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B. Pollution Atmosphérique

II.1. Notions fondamentales de l’atmosphère

L’atmosphère terrestre est indispensable à la vie. Sa composition influe grandement sur le


climat qui règne sur notre belle planète.
L'atmosphère est, au sens large, une couche gazeuse qui enveloppe certains astres.
La Terre ainsi que d'autres planètes ou les étoiles en sont pourvues. Une atmosphère peut
contenir des particules en suspension (poussières, aérosols, etc.) ou atteindre des températures
très élevées, comme c'est le cas pour les étoiles, engendrant alors une émission de lumière.
II.1.1. Composition de l'atmosphère terrestre

L'atmosphère terrestre correspond à la couche de gaz et de particules qui entoure notre


planète. L'air se compose très majoritairement de diazote (78 %), de dioxygène (21 %) et
d'autres gaz, dont l'argon et le dioxyde de carbone. Ceux-ci, cumulés aux particules en
suspension, jouent un rôle fondamental dans le maintien de la vie : absorption partielle du
rayonnement ultraviolet, tampon thermique ou réchauffement de la surface par effet de
serre. Ainsi, entre le jour et la nuit, les températures fluctuent peu.

II.1.2. Les couches de l'atmosphère terrestre


Sa limite est difficile à déterminer car il n'existe pas de frontière nettement dessinée.
Néanmoins, l'atmosphère terrestre se compose de plusieurs couches :

• la troposphère, présente au niveau du sol jusqu'à une dizaine de kilomètres d'altitude et


concentrant la majeure partie de la masse de l'air et des phénomènes météorologiques. Elle
est plus épaisse à l'équateur qu'aux pôles. En moyenne, la température diminue avec l'altitude, à
peu près de 6,4 °C tous les 1000 mètres. Cette couche atmosphérique représente environ 80 % de
la masse totale de l'atmosphère. C'est dans cette couche que circule normalement l'aviation
commerciale.
• la stratosphère, qui compose le niveau supérieur, jusqu'à 50 km d'altitude, et héberge
la couche d’ozone, absorbant une grande partie du rayonnement solaire ;
• la mésosphère, située entre 50 et 80 km d'altitude ;
• la thermosphère, jusqu'à 800 km d'altitude ;
• l'exosphère, qui se poursuit jusqu'à 50.000 km d'altitude, avec une densité gazeuse très
faible.

II.1.3. La composition de l’air


L'air de l'atmosphère comprend, pour l'essentiel, de l'azote (78 %), de l'oxygène (21 %),
des gaz rares (argon, néon, hélium...) et, dans les basses couches, de la vapeur d'eau et
du dioxyde de carbone. De nombreux gaz polluants et particules s'ajoutent à ces composés
(Tableau 1).

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Tableau 1 : Composition de l'air sec

Nom Formule Proportion

Diazote N2 78,08% mol


Dioxygène O2 20,95% mol
Argon Ar 0,934 % mol
Dioxyde de Carbone CO2 0,04 % mol
Néon Ne 18,18 ppm
Hélium He 5,24 ppm
Monoxyde d’azote NO 5 ppm
Krypton Kr 1,14 ppm
Méthane CH4 1,7 ppm
Dihydogène H2 0,5 ppm
Protoxyde d’azote N2O 0,5 ppm
Xénon Xe 0,087 ppm
Dioxyde d’azote NO2 0,02 ppm
Ozone O3 0,01 ppm
Radon Rn 6 10-14ppm

L'ensemble des gaz, dont les proportions restent constantes, forme l'air sec considéré comme
un gaz parfait. La composition de l'air sec ainsi que sa masse molaire ont été, pour les
besoins de la météorologie, arrêtées internationalement.
Masse molaire totale de l'air sec : M = 28,966

L’air qui nous entoure, naturel ou pollué, c’est tout d’abord un mélange chimique. Les
plantes, les animaux, les sols, les volcans dégagent dans l’atmosphère des substances
chimiques et ces substances ont-elles aussi se transformer, réagir entre elles, interagir avec la
lumière et conduire à une chimie de l’atmosphère « naturelle ». On peut définir alors les
phénomènes de pollution comme une perturbation de cette chimie préexistante aux activités
humaines.
On a coutume de dire que l’air qui nous entoure est inodore, incolore et sans saveur.
L’activité humaine entraine aussi l’apparition d’autres gaz, des oxydes d’azote et de carbone,
et de l’ozone principalement provoqué par la circulation automobile sans oublier le dioxyde
de soufre issu des rejets industriels et du chauffage urbain.
Il existe également d’autres particules solides qui sont invisibles à l’œil nu et dont la taille est
1000 à 100 000 fois plus grande que les molécules de gaz ; ce sont les fumées issues de la
circulation automobile.
Elles s’introduisent jusqu’au plus profond des poumons et provoquent des troubles
respiratoires chez les personnes fragiles.

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II.2. La pollution de l’air

Il y a pollution de l’air, si l’homme introduit de façon directe ou indirecte des substances


étrangères ou des énergies qui ont une action nocive et qui sont susceptibles de mettre en
danger la santé de l’homme, d’endommager les ressources biologiques et de détériorer les
biens matériels et enfin, de porter atteinte aux valeurs d’agrément de l’environnement.
C’est l’ensemble des rejets de composés toxiques libérés par l’homme dans l’atmosphère,
mais aussi les substances malodorantes qui, sans être vraiment dangereuses dans l’immédiat
pour les organismes vivants, exercent tout de même une action perturbatrice sur
l’environnement.
La dégradation de la qualité de l’air peut résulter soit d’une modification quantitative, par
hausse de la concentration dans l’air de certains de ses constituants normaux (gaz carbonique,
peroxyde d’azote, ozone par exemple), soit d’une modification qualitative due à l’introduction
de composés étrangers à ce milieu (radioéléments, substances organiques de synthèse), soit
encore – et c’est le cas général- d’une conjugaison de ces deux phénomènes.

La pollution de l’air est donc la résultante de multiples facteurs qui caractérisent la civilisation
contemporaine : croissance de la consommation d’énergie, développement et concentration
des industries extractives, métallurgiques et chimiques, de la circulation routière et aérienne,
de l’incinération des ordures ménagères, des déchets industriels. De ce fait, en milieu
urbanisé, elle constitue sans aucun doute la plus évidente des dégradations de
l’environnement.

II.2.1. Les principales sources d’émission de substances naturelles dans l’air

Le tableau 2 regroupe les principales sources d’émission de substances naturelles dans l’air.

Tableau 2 : Sources d’émission de substances naturelles dans l’air

Source Substance
Eruption volcanique H2S, SO2, CH4, poussières, oxydes métalliques,
chaleur
Feux de forêts CO, CO2, NOx, poussières, chaleur
Eclairs NOx
Processus microbiens CO, CO2, NOx, CH4, NH3, H2S
Emanation de plantes Isoprènes*, HC, CH4, pollen, odeurs
Erosion Poussières
Météorites, météores Poussières + Radioactivité naturelle
Dégradation des microorganismes CH4, NH3
* Isoprène : C’est un isomère du pentadiène C5H8 ou 2-méthylbuta-1,3-diène de son nom
chimique, est un monomère dont la polymérisation forme le caoutchouc naturel (latex) ou
synthétique. A température ambiante, il se présente sous la forme d'un liquide incolore,
odorant et volatil très réactif (inflammable et explosif).

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II.2.2. Les polluants atmosphériques
La pollution atmosphérique est due à la présence d’agents polluants qui peuvent être sous forme
solide, liquide ou gazeuse. Ils se concentrent alors en suspension dans l’air.
L’identification et la classification de la pollution sont des éléments importants lorsqu’il s’agit de
comprendre une situation donnée et de prendre des dispositions pour y remédier.
On distingue alors deux types de pollution de l’air :
- La pollution régionale ;
- La pollution globale.

II.2.2.1. La pollution Globale

Elle est responsable des phénomènes globaux comme : Les changements climatiques
Les principaux polluants sont :
- Les gaz à effet de serre comme le CO2, CO, CH4, les HC et leurs dérivés… Ces gaz vont
absorber les rayons UV et vont donc conduire à augmenter la température de la terre.
- Les poussières fines qui vont diminuer la transparence de l’atmosphère.

II.2.2.2. La pollution régionale

Elle a des effets toxiques sur l’homme et sur les ressources biologiques.
Les principaux polluants sont :
a) Emission de gaz toxiques
• Il y a diffusion de molécules de gaz qui a pour effet de diminuer les échanges thermiques.
Ces gaz sont : le SO2, CO2, NOx (N2O, NO2, NO), les particules solides (oxydes
métalliques, particules de charbon), les vapeurs, la plupart des solvants chimiques,
différents agents de nettoyage. On estime que les gaz représentent 90% des masses
globales de polluants rejetés dans l’air.
• Les NOx sont essentiellement émis par les combustions, leur formation est favorisée
par de hautes températures (moteurs à explosion par exemple). Il y a aussi les
émissions naturelles comme le volcanisme, la foudre et le cycle de l’azote.
• L’ozone figure parmi les polluants gazeux: Il existe l’ozone stratosphérique (bon
ozone) qui nous protège des rayons UV du soleil, et l’ozone troposphérique (mauvais
ozone) qui est un polluant très toxique car, il est en contact direct avec l’homme et les
autres écosystèmes. Il se forme à partir du NOx et des COV sous l’effet des rayons
solaires. C’est le polluant principal du smog estival.
• Les aérosols acides (Cl-, F-) : le HCl se forme lors de l’incinération des ordures et
déchets et principalement lors de l’incinération du PVC. Le fluor et ses dérivés
proviennent essentiellement de l’incinération des déchets et des industries de l’engrais.
• Les vapeurs phosphoriques proviennent de l’industrie des engrais et de la fabrication
des détergents, du traitement des surfaces métalliques.

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• L’ammoniac (NH3) : est principalement émis lors du stockage et de l’épandage de
fumier et de lisier.

On distingue également :

• Les hydrocarbures comme le méthane, éthane, octane, l’acétylène, l’éthylène, le


butadiène et certains composés aromatiques comme le benzène, le toluène et le
benzopyrène. La plupart des HC proviennent des combustions incomplètes des
carburants (moteurs à essence et chauffage au fuel) parmi lesquels citons les PAN
(péroxy-acyl nitrite ou nitrates) qui sont formés par craquage des composés
aliphatiques.

• Les COV ou composés organiques volatils (alcanes, alcènes, les aldéhydes, le


benzène, le toluène, le méthane…): qui proviennent des véhicules à moteur, de
l’industrie, des ménages, de l’évaporation des solvants.
• Les POP (polluants organiques persistants) comme les HAP, les PCB, les dioxines et
les furannes, le lindane, les xylènes… : Les sources de ces contaminants sont les
combustions diverses, l’incinération des déchets, l’industrie chimique, les procédés
chimiques à haute température …

b) Les particules solides (ou aérosols) : solides ou liquides finement divisés (poussières,
fumées) ; cela représente environ les 10% restants.

Elles diffusent dans l’atmosphère et vont absorber la lumière réduisant ainsi la clarté et la
transparence de l’atmosphère.
Il existe 2 sources artificielles de poussières ;
- Les combustions,
- Les procédés industriels (Cimenteries, fonderies, sidérurgie).
De même, il existe trois types d’émissions :

• Les émissions ponctuelles : qui sont canalisées par une cheminée


• Les émissions diffuses : qui sont produites par une source étendue (envol de poussière
sur un stockage minéralisé, trafic automobile, chauffage domestique…)
• Les émissions fugitives : Ce sont des émissions qui ont échappé à un système de
captation ou de collecte (feux de forêts, poussières de volcan, poussière humaine).
II.3. Effets de la pollution atmosphérique
En fait, on fait un classement ; il y a les polluants d’une part et les récepteurs (l’être humain, les
plantes, les animaux et les divers milieux naturels) d’autre part.
II.3.1. Effets sur l’être humain

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Très simplement, la pollution de l’air a des effets multiples sur la santé car les polluants qui
la constituent sont très variés. Quand des pesticides sont épandus sur des cultures, une partie
se volatilise dans l’air et sont propagés sur de très longues distances.
Les effets de la pollution de l’air sont connus sur les poumons, le cœur, le cerveau et le
système hormonal.
L’homme apparait en définitif comme la principale victime de la pollution de l’air. Toutes les
recherches épidémiologiques actuelles montrent que les populations urbaines en souffrent
considérablement, même si les effets de cette contamination s’exercent après un temps de
latence qui dépasse la décennie.
Les enquêtes cliniques révèlent que les SMOGs (SMOG : brume brunâtre épaisse, provenant
d'un mélange de polluants atmosphériques, qui limite la visibilité dans l'atmosphère)
accroissent de façon significative la mortalité dans les villes.
Exemple : Le SMOG de Londres de 1952 provoqua du 5 au 9 décembre, 4000 décès et des
milliers d’autres personnes présentèrent des troubles broncho-pulmonaires.
-Dans de nouvelles estimations publiées le 2014 par l’OMS, indique que près de 7 millions de
personnes sont décédées prématurément en 2012 du fait de l’exposition à la pollution de l’air.
Ces chiffres représentent plus du double des estimations précédentes et confirment que la
pollution de l’air est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le
monde. On pourrait sauver des millions de vies en luttant contre la pollution de l’air.
Parmi les effets, on distingue :
a. La mortalité par affection des voies respiratoires : En tenant compte de la densité de la
population, on a pu constater que c’est dans les régions les plus polluées que le taux de mortalité,
d’invalidité prématurée ou d’absentéisme pour cause de bronchite était le plus élevé. Ce sont les
fumées et les oxydes de soufre qui sont e plus souvent pris comme indice de la pollution
lorsqu’on cherche à établir des corrélations avec la mortalité respiratoire.
b. Mortalité par cancer : Certaines hypothèses ont été émises :
• Le cancer du poumon est plus fréquent en zone urbaine ;
• L’air pollué contient des substances tels que le benzopyrène qui est un cancérigène
expérimental avéré ;
• La fréquence du cancer du poumon semble coïncider avec la pollution atmosphérique.
c. Réduction de la capacité fonctionnelle
L’altération de la fonction pulmonaire est souvent liée à des affections chroniques des voies
respiratoires qui sont aggravés par la pollution de l’air.
d. Irritation Sensorielle
Elle est principalement due à la présence de ;
• Odeurs désagréables provenant des décharges localisées ;
• Gaz d’échappement des véhicules automobiles.

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Les oxydes d’azote et l’ammoniac provoquent des altérations de la peau, des irritations des
yeux et des muqueuses.
L’acide chlorhydrique et ses dérivés ont des effets sur le système osseux avec diminution de
la résistance nerveuse.
Outre les effets sur l’être humain, la pollution de l’air peut avoir des effets sur la faune, la
flore et l’environnement.
II.3.2. Effets sur la faune
Des effets similaires à ceux observés chez l’homme, ont été observés sur la faune,
principalement une altération des voies respiratoires et circulatoires, irritation de la peau, des
yeux et es muqueuses notamment chez les mammifères. Ces effets sont pris comme référence
pour l’identification de la pollution de l’air.
Exemple : Les abeilles sont très sensibles au fluor, elles subissent la fluorose, leur aspect est
modifié et leur production diminue. Les vers à soie subissent le même sort.
II.3.3. Effets sur la flore (végétaux) :
Les pluies acides dues aux dérivés de SO2 et NOx ont pour conséquences, la dissolution des
métaux lourds dans l’eau et donc dans la chaine alimentaire et provoquent la brulure des
végétaux. L’ozone provoque des nécroses sur les feuilles et les aiguilles d’arbres forestiers,
perturbe la photosynthèse et conduit à une baisse des rendements des cultures (5- 10% pour le
blé).
II.3.4. Effets sur l’environnement
Parmi ces effets citons ;
II.3.4.1. L’effet de serre
L’effet de serre est un phénomène physique naturel. La terre reçoit la majeure partie de son
énergie du soleil sous forme de rayonnement. Une grande partie de ce rayonnement solaire
incident traverse l’atm2osphère pour atteindre la surface de la terre. La Terre absorbe une
partie de cette énergie et en renvoie une partie dans l’atmosphère sous forme de rayonnement
infrarouge. Le rayonnement infrarouge sortant à une longueur d’onde supérieure à celle du
rayonnement solaire incident et peut donc
être absorbé par certains gaz dans
l’atmosphère.
Les principaux gaz émis par l’activité
humaine et qui absorbent le rayonnement
infrarouge, sont le dioxyde de carbone (CO),
le méthane (CH4), et le protoxyde d’azote
(N2O). Ces gaz (dit gaz à effet de serre)
piègent une partie des rayonnements
infrarouges et les renvoient à nouveau vers la
surface de la terre sous forme de chaleur, ce

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qui provoque un effet de réchauffement connu sous le nom «d’effet de serre ».

Remarque : Bien que le rayonnement solaire soit interrompu la nuit, l’effet de serre ne
s’arrête pas. En effet, la nuit la terre se refroidit en émettant un rayonnement infrarouge vers
le vide de l’espace. Sans atmosphère, ce rayonnement serait suffisant pour refroidir la terre
jusqu’à des températures de l’ordre de -130°C. Par conséquent une nuit nuageuse sera moins
froide qu’une nuit étoilée.
Les gaz à effet de serre (GES) possèdent un Potentiel de Réchauffement Global (PRG),
grandeur permettant de mesurer l’effet de serre de chacun des gaz, par rapport au CO2, pris
comme référence PRG(CO2)=1.

Pouvoir de réchauffement global des principaux gaz à effet de serre

GES PRG (100 ans)


Carbone (CO2) 1
Méthane (CH4) 25
Protoxyde d’azote (N2O) 298

D’autres gaz contribuent également à l’effet de serre :

• Les gaz halogénés : les chlorofluorocarbones (CFC), les hydrofluorocarbures (HFC), les
perfluorocarbures (PFC), et les hydrochlorofluorocarbures (HCFC) qui proviennent des
aérosols et des réfrigérants.

II.3.4.2. Le trou d’ozone

La couche d'ozone est essentielle à la vie sur terre car elle absorbe partiellement les UV B qui
sont des rayonnements ultraviolets très énergétiques et destructeurs de l'ADN.

Il existe différents types de rayons UV regroupés en trois grandes classes : les rayons UV-C,
UV-B et UV-A :
• 95 % du rayonnement UV est constitué d'UV-A, les moins énergétiques avec des
longueurs d'onde comprises entre 315 à 400 nanomètres.
• Les UV-B sont compris entre 280 et 315 nanomètres.
• Les UV-C, compris entre 280 et 100 nanomètres, sont les plus dangereux de la
gamme.
En effet, l'impact des UV sur les organismes vivants dépend de leur longueur d'onde : plus
cette longueur d'onde est courte, plus le danger est grand. Heureusement, ils sont arrêtés
presque en totalité par la couche d'ozone. Or, cette couche protectrice s'est amincie
dangereusement, particulièrement à une altitude comprise entre 14 et 20 km.
Le 15 mars 1988, la NASA diffusait un rapport mené par une centaine de chercheurs dans le
monde qui indiquait que la concentration en ozone stratosphérique avait diminué en moyenne
de 1,7 à 3 % dans l'hémisphère nord entre 1969 et 1986 malgré les variations naturelles

13 Pollution de l’air
La Pollution de l’air L3
constatées de 15 à 20%. De surcroît, le rayonnement moyen mondial des UV-B au niveau de
la surface terrestre s'était élevé de 10 % entre 1986 et 1996.
La dégradation de la couche d'ozone implique une moindre filtration des rayons ultraviolets
les plus nocifs et une élévation des risques pour la vie terrestre :

- brûlures superficielles, conjonctivites, cataractes


- augmentation des cancers et vieillissement de la peau
- maladies du système immunitaire
- maladies du système immunitaire
- réduction de la photosynthèse : diminution des rendements et de la qualité des cultures,
disparition du plancton, premier maillon des chaînes alimentaires aquatiques...
- De plus, les UV-B :
- accélèrent la génération du smog photochimique, stimulant ainsi la production de
l'ozone troposphérique qui est nocif
- diminuent "la durée de vie" de certains matériaux inorganiques comme les peintures et
plastiques.
- Par exemple, à Punta Arenas, au sud du Chili, la quantité d'ozone diminue de 30 à 50%
durant le printemps Austral (notre automne au pôle Nord), obligeant les habitants à se
protéger la peau.
• Les gaz précurseurs de l’ozone troposphérique : On appelle la troposphère aussi « la basse
atmosphère », cette couche est constitué essentiellement de diazote (N2), de dioxyde de
carbone (CO2), de dioxygène (O2) et d’argon (gaz inerte). L’ozone (O3) peut également se
former dans cette partie de l’atmosphère, notamment par transfert dynamique de la
stratosphère (environ 10%). Dans cette couche de l’atmosphère l’ozone est un polluant
secondaire issu de l’action des radiations solaires de longueur d’onde inférieure à 290 nm sur
diverses substances chimiques, dites polluants primaires au cours de réactions complexes. Ces
précurseurs sont principalement des oxydes d’azote (NO et NO2) et des substances carbonées
(monoxyde de carbone CO) et composés organiques volatils (COV).

Figure 3 : L’Ozone stratosphérique

14 Pollution de l’air
La Pollution de l’air L3
Comme l’indique la figure ci dessus, à environ 25 km l’ozone est le composé prépondérant.
L'ozone stratosphérique est qualifié de bon ozone car il absorbe le rayonnement UV solaire et
nous préserve ainsi contre le risque de cancer cutané et autres mutations génétiques. Il
préserve également l'activité photosynthétique des plantes.

La baisse anormale des concentrations d'ozone au pôle Sud au sortir de l'hiver polaire, au
moment de l'apparition du soleil a été mise en évidence en 1980. Durant la fin de l'hiver
austral, au moment où le soleil apparaît, la teneur en ozone diminue de 40 à 60%. Le déficit
maximum se situe vers 20-25 km qui correspond au phénomène du «Trou de l’ozone.

Malheureusement cette couche est menacée par l’introduction dans l’atmosphère de particules
qui accélèrent la destruction de l’ozone : les radicaux libres (OH•, NO•, Cl•, Br•…). Une forte
corrélation entre le déficit en ozone et les concentrations en ClO a été mise en évidence.
La présence des radicaux libres chlore (Cl•) et d’hypochlorite (ClO•) dans la stratosphère est
liée à l'émission naturelle de chlorure de méthylène par les océans et aux chlorofluorocarbures
(CFC) émis par les activités humaines (combustion de la biomasse). Les CFC sont des
molécules très stables. Le monoxyde d’azote (NO•), provient de source naturelle (éclairs, sols
naturels) et anthropiques (combustions). Le radical hydroxyde (OH•) est issu de l’eau à l’état
gazeux à basse altitude (proximité de la terre-H20 (g)). Ces molécules sont transportées dans
la stratosphère où elles libèrent leurs radicaux et perturbent ainsi l'équilibre naturel régissant
la présence d'ozone à cette altitude. Ainsi, le phénomène de baisse annuelle des
concentrations d'ozone est plus marqué au pôle Sud, qu'au pôle Nord en raison de conditions
différentes. Au pôle Sud, un vortex (le terme vortex est utilisé pour désigner un mouvement
tourbillonnaire de fluide ou de particules) apparaît pendant l'hiver.

Les températures sont de l'ordre de - 80° à - 100 °C. Les nuages contiennent alors de fins
cristaux de glace qui fixent le chlore sous forme d’acide chlorhydrique (HCl) et de perchlorate
de nitronium (NO2ClO). Dès que le soleil réapparaît, le rayonnement UV libère les radicaux
libres Cl et ClO qui réagissent avec l'ozone rapidement. Au pôle Nord, il n'y a pas formation
de Vortex mais formation d'une multitude de trous. La baisse des concentrations d'ozone de la
stratosphère pourrait avoir des effets climatiques et biologiques.

II.3.4.3. Le smog photochimique

C’est un type unique pollution de l'air qui est causée par des réactions entre les rayons du
soleil et les polluants comme les hydrocarbures et le dioxyde d'azote. Bien que le smog
photochimique est souvent invisible, il peut être extrêmement dangereux, conduisant à des
irritations des voies respiratoires et les yeux. Dans certaines régions du monde, des taux
élevés de smog photochimique de décès et de maladies respiratoires ont été observés.

Le Smog lui-même est tout simplement la pollution atmosphérique qui peut obscurcir la
vision et causer divers problèmes de santé. Elle est causée par de petites particules de matière
qui se concentrent dans l'air pour une variété de raisons. Couramment, le smog est causé par
une inversion, dans lequel une presse à air froid vers le bas sur une colonne d'air chaud, ce qui

15 Pollution de l’air
La Pollution de l’air L3
oblige l'air à rester stationnaire. Ces inversions sont connues en Californie du Sud, où le smog
peut parfois devenir si grave que les gens sont avertis de rester à l'intérieur.

Une partie de la matière particulaire dans l'air peut s'oxyder très facilement lorsqu'elle est
exposée au spectre UV. Le dioxyde d'azote et divers hydrocarbures produits par la
combustion vont interagir avec la lumière du soleil pour se décomposer en substances
chimiques dangereuses. Les polluants émis par les activités humaines dans cette situation sont
connues comme "polluants primaires», et ils comprennent le dioxyde de soufre, le monoxyde
carbone, et d'autres composés organiques volatils. Lorsque ces composés interagissent avec le
soleil, ils forment des "polluants secondaires", comme l'ozone.

Le mélange de polluants dangereux formés par la réaction entre les rayons UV et le smog
peuvent voyager sur le vent dans les zones rurales, ce qui signifie le smog photochimique n'a
pas seulement un impact que sur les grandes villes.

Certaines mesures ont été prises dans le monde entier afin de réduire le smog photochimique.
Par exemple : L'utilisation de produits chimiques nocifs est également restreinte dans
certaines régions du monde, car ces produits chimiques peuvent créer du smog
photochimique. Les agences gouvernementales surveillent également la qualité de l'air grâce à
des tests, citant les entreprises qui violent la loi et l'émission d'avertissements lorsque les
niveaux de smog sont dangereux.

Globalement, il y a des effets sur la température avec des risques de changements climatiques.

II.3.5. Effets sur le patrimoine construit

En zones urbaine et industrielle, les particules de carbone engendrent la dégradation des


façades et des toitures (noircissement), ainsi que celle des structures métalliques (corrosion),
surtout dans les installations de protection contre la pollution atmosphérique, s’il y a
corrosion, il y a diminution de l’efficacité de l’installation (ex ; cheminée).

16 Pollution de l’air

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