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13/02/2019 Resumos/Résumés (Paris 2016) – poética das margens | poétique des marges

poética das margens | poétique des marges

Resumos/Résumés (Paris 2016)

Bruno RIBEIRO DE LIMA (h ps://poeticadasmargens.wordpress.com/equipe/) (doctorant –


Université Paris 8 / USP)

Le Baudelaire de Georges Bataille : la parole retrouvée

L’enjeu de ce e présentation tient compte du fait qu’elle est un champ de travail en cours de
réalisation. Le nœud critique ici ne se cherche pas à lire la manière dont Bataille lit Baudelaire, mais à
essayer de comprendre ce que Bataille fait avec Baudelaire. Et surtout qu’est-ce que le poète fait quand
il entre dans l’écriture de Bataille, si, et seulement si on peut parler vraiment d’une entrée. Afin de
respecter l’idée générale du colloque, l’approche épistémologique ici est d’une poétique des discours.
Celle-ci nous permet de repenser, voire d’annuler, certains dualismes comme « marge-centre »,
« frontière-frontière », « achevé-inachevé », etc. Finalement, on verra que tout rapport entre œuvres
(Baudelaire-Bataille) n’est qu’une rencontre des sujets : ce qu’on compare ne sont pas de textes mais
des activités discursives mises à jour par une autre activité discursive qu’est la recherche.

Christian Galdón (h ps://poeticadasmargens.wordpress.com/equipe/) (doctorant – Université


Paris 8)

Pour une li érature barbare : le cas de Daniel Sada

La notion de « barbare » est l’odyssée de sa propre aventure. De l’onomatopée inventée par les Grecs
pour désigner ceux qui ne parlaient pas la langue et, donc, balbutiaient (bar bar bar = barbaros) à la
désignation, relativement moderne, imposé aux ceux qui agissent avec cruauté, il y a tout un
cheminement de la pensée d’un inconnu qui reste à explorer. De l’étranger, de l’autre radical l’on passe
au sauvage en traversant le primitif, l’inculte, le brut, ou le féroce. Mais que reste-il de ce e pensée
fuyante, ce e notion insaisissable qu’est le barbare ? Le « barbare » est a endu avec impatience et on
le craint, on le glorifie ou on le condamne, et parfois, tout simplement, on ne le comprend pas parce
qu’il ne parle pas notre langue. Je propose alors de lire le geste d’une traduction, celle du titre d’un
roman de Daniel Sada, L’Odyssée barbare, à partir de la pensée d’un espace-temps (espace d’étrangeté,
temps fuyant) et un sujet pour la li érature (une question d’identité). Dans le cas de Daniel Sada, ce
« sujet barbare » crée une langue continuellement étrangère : étrangère par rapport à l’espagnol
standard, étrangère par rapport à l’espagnol du Mexico D.F., et par rapport à une théorie du genre
fixé d’avance. Dans ce sens la pensée d’une li érature « barbare » engage la pensée d’une li érature
frontière (espace de rencontre entre les langues, entre les cultures et bien entendu entre altérités
différentes) où la limite s’impose et se transgresse infiniment.

Daniel Borges (h ps://poeticadasmargens.wordpress.com/equipe/) (doctorant – UPOND)

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Aux marges de l’écriture : la vocalité dans l’enseignement de la li érature du Timor oriental

Ce travail se base sur l’analyse des récits traditionnels écrits en portugais par des étudiants de deux
classes de Licence en Langue Portugaise, au sein du cursus d’Etudes Li éraires, au Timor Oriental.
Colonie portugaise jusqu’en 1975, et possession indonésienne jusqu’en 1999, le pays s’est toujours
trouvé en marge des grandes décisions politico-économiques du XXè siècle en Occident. Les
conséquences de ce e marginalisation peuvent être perçues dans les contrastes entre les institutions
d’enseignement, qui imposent la norme écrite, de sorte à ce que les récits oraux provenant de plus de
16 ethnies du Timor Oriental soient marginalisés. Les récits oraux sont considérées par les timorais à
la fois comme des formes d’expression et de compréhension de leur propre réalité, et comme un
symbole de résistance à l’invasion indonésienne, qui dura 25 ans, dans un contexte de génocides et
déplacements forcés. Face à ce e situation, ce travail vise à réfléchir sur la prise en compte des récits
oraux dans l’enseignement de la li érature au Timor Oriental, afin de fortifier la diversité des cultures
et langues maternelles existant dans le pays, et récupérant dans les textes écrits par les élèves timorais
ce que Paul Zumthor conceptualise sous le terme de vocalité. Pour ce faire, nous comparerons
l’analyse de textes écrits par les élèves timorais, avec l’analyse du manuel didactique d’enseignement
de la li érature élaboré par la coopération portugaise au Timor Oriental en 2005. Face à l’hypothèse
d’une prise en compte du concept de vocalité dans l’enseignement li éraire, nous entendons montrer
la nécessité de valoriser les récits oraux timorais au sein des espaces d’enseignement, visant à
resignifier la li érature écrite au moyen des formes locales de pensée.

A presença da vocalidade no ensino de literatura de Timor Leste: margens da escrita

Este trabalho baseia-se em na análise narrativas tradicionais escritas em português por estudantes de
dois cursos de Graduação em Língua Portuguesa em Timor-Leste, em disciplinas de Estudos
Literários. Colônia de Portugal até 1975, e possessão da Indonésia até 1999, o país sempre esteve à
margem das grandes decisões político-econômicas do século XX no Ocidente. As consequências dessa
marginalização podem ser percebidas no contraste entre as instituições de ensino, que impõem a
norma escrita da de forma a marginalizar as narrativas orais das mais de 16 etnias de Timor-Leste. As
narrações orais são tidas pelos timorenses como formas de expressão e de entendimento da própria
realidade e, ao mesmo tempo, são símbolo de resistência à invasão indonésia, que durou 25 anos, em
um contexto de genocídios e de deslocamentos forçados. Diante disso, este trabalho visa a reflexão
sobre a consideração de narrativas orais no ensino de literatura praticado em Timor-Leste, de modo a
fortalecer as diversas culturas e línguas maternas existentes no país, recuperando nos textos escritos
pelos alunos timorenses o que o teórico Paul Zumthor conceitua como vocalidade. Para tanto,
faremos a comparação entre a análise de textos escritos por alunos timorenses, e a análise do manual
didático de ensino de literatura, elaborado pela cooperação portuguesa em Timor-Leste em 2005.
Diante da hipótese de se considerar o conceito de vocalidade no ensino de literatura, pretendemos
mostrar a necessidade de se valorizar as narrativas orais timorenses dentro dos espaços de ensino,
visando a ressignificação da literatura escrita pelas formas locais de pensamento.

Julie Brugier (h ps://poeticadasmargens.wordpress.com/equipe/)(doctorante – UPOND)

Crime et marginalité chez Maryse Condé, William Faulkner et Rachel de Queiroz

Dans leurs œuvres romanesques, Maryse Condé, William Faulkner et Rachel de Queiroz s’intéressent
de façon récurrente au thème du crime et aux personnages de criminels. Il serait presque possible de
parler, à cet égard, de l’élaboration dans leurs textes d’une typologie de la pègre, allant des petits
malfrats aux meurtriers, en passant par les brigands, voleurs, violeurs, prostituées et contrebandiers.
Dans notre corpus (Lumière d’août (1932), de William Faulkner, O Galo de ouro (1950), de Rachel de
Queiroz et La Belle Créole (2001), de Maryse Condé), le crime n’a pas vocation à être résolu dans la
mesure où il n’est pas une énigme à déchiffrer — ou plutôt, l’énigme sur laquelle repose l’intrigue ne
porte jamais sur l’identité de celui qui a perpétré le meurtre. En effet, ces trois romans figurent des
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communautés fictives sur lesquelles semble peser une menace, plus ou moins diffuse, de
désintégration. Or, il est important de préciser que ce e menace est antérieure aux crimes et n’émane
pas des criminels : la transgression du criminel, en ce sens, n’est pas ce qui met en péril la
communauté. C’est précisément ce e menace qui permet de repenser la place du crime et des
criminels dans ces récits et de me re en avant leur fonction épistémologique. Loin d’incarner une
subversion dans le récit, le criminel et le crime servent plutôt à produire l’illusion d’une stabilité, à
partir du moment où il perme ent au pouvoir disciplinaire de s’exercer, qu’il prenne la forme de la
justice ou du verdict de l’opinion populaire : leur transgression fait exister une norme qui permet
d’opérer un partage entre le marginal et la communauté. Le personnage de criminel devient alors un
enjeu dans la survie même de ces communautés fictives.

Larissa Costa da Mata (h ps://poeticadasmargens.wordpress.com/equipe/) (docteure et post-


doctorante – USP)

Le héros et le masque: Flávio de Carvalho et Roger Caillois lisent Macounaïma

Ce texte suggère une alternative à la lecture de la rhapsodie Macounaïma (1928), de l’écrivain


moderniste Mário de Andrade, en tant qu’allégorie de la nation. Dans ce livre, le héros y figure
comme l’opposé de l’intellectuel pour cet écrivain qui allie l’art, la li érature et l’engagement social
dans ses essais de la décennie 1940. L’interprétation de Macounaïma en tant que négativité de
l’intellectuel est suggérée par l’artiste brésilien Flávio de Carvalho (1899-1973), en particulier dans la
série « Les chats de Rome / Notes pour la reconstruction d’un monde perdu » parue dans le journal
pauliste Diário de S. Paulo (1957-1958) et Les Jeux et les Hommes (1957), de Roger Caillois. Pour les deux
auteurs, le culte au héros pourrait dégénérer en double personnalité, transformant le masque dans le
visage du sujet. Caillois et Carvalho réfutent l’identification entre le héros et « l’idéal du moi »
freudien, faisant de la symétrie de l’être une image instable.

O herói e a máscara: Flávio de Carvalho e Roger Caillois lêem Macunaíma

Este texto sugere uma alternativa à leitura da rapsódia Macunaíma (1928), do escritor modernista
Mário de Andrade (1893-1945), como uma alegoria da nação. No livro Andrade, o herói figura como o
oposto do intelectual para esse escritor, quem aliaria a arte, a literatura e o engajamento social em
seus ensaios da década de 1940. A interpretação de Macunaíma como uma negatividade do
intelectual é sugerida pelo artista brasileiro Flávio de Carvalho (1899-1973), especialmente na série
“Os gatos de Roma / Notas para a reconstrução de um mundo perdido”, publicada no jornal paulista
Diário de S. Paulo (1957-1958) e de Os jogos e os homens (1957), de Roger Caillois. Para ambos, o culto do
herói poderia degenerar-se em dupla personalidade, transformando a máscara na face do sujeito.
Desse modo, Caillois e Carvalho refutam a identificação entre o herói e o “ideal do Eu” freudiano,
fazendo da simetria do ser uma imagem instável.

Juliana Schmi (h ps://poeticadasmargens.wordpress.com/equipe/) (docteure et post-


doctorante – USP)

La macabre orgie de la danse des lutins

Des cadavres au milieu des démons, des sorcières et des créatures du folklore brésilien, tous en train
de fraterniser et de boire et manger ensemble, comme dans un fou et frénétique sabbat: c’est ce que
nous montre le poème “Orgie des lutins”, de 1865, de l’écrivain romantique Bernardo Guimarães. Le
poème, qui appartient à sa production considerée irregulière, a été ignoré pendant presque un siècle,
jusqu’à la seconde moitié du XXème, quand’il devient cible de l’interêt des chercheurs.
Graduellement, il s’est révélé une oeuvre dense, dont les couches sont constamment trouvées. Dans le
but de contribuer avec sa réduite fortune critique, ce e communication présente un étude
qu’envisage affilier l’Orgie à la tradition des danses macabres, genre iconographique et li éraire

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