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perquisitions… Le contexte politique est favorable :


à trois mois d’élections européennes à fort enjeu
La France insoumise outrée du procès en
politique, tout est bon pour dénigrer ses adversaires.
antisémitisme qui lui est intenté À gauche, personne n’a, en outre, envie de faire de
PAR PAULINE GRAULLE
ARTICLE PUBLIÉ LE SAMEDI 23 FÉVRIER 2019 cadeaux à un Jean-Luc Mélenchon qui a vilipendé,
tour à tour, le PS, le PCF, Génération·s…
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon se retrouve
dans la tourmente. L’absence d’indignation face Alors, la première force d’opposition de gauche à
aux accusations infondées d’antisémitisme qui lui Emmanuel Macron a beau se défendre comme un
sont adressées, s’explique en partie par le contexte beau diable pour prouver qu’elle n’a rien à voir avec
politique et les choix stratégiques de LFI. ce dont on l’accuse, elle se retrouve isolée. Parmi
ce qui lui reste de camarades politiques, ils ne sont
Encore une rude semaine pour La France insoumise.
pas nombreux à crier avec elle à la calomnie. Pas de
Blême, les traits tirés : ce mardi 19 février, à quelques
tollé médiatique non plus pour protester contre ces
heures du grand rassemblement contre l’antisémitisme
accusations sans fondements – les sorties peu amènes,
organisé le soir même dans toute la France, Jean-Luc
récurrentes, sur la presse, du leader de LFI, y sont sans
Mélenchon apparaît dans la salle des conférences de
doute pour quelque chose.
presse de l’Assemblée nationale avec la tête du boxeur
qui a encaissé trop d’uppercuts. La France insoumise Devant les journalistes de l’Assemblée nationale,
(LFI) est dans les cordes. Entraînée malgré elle dans Jean-Luc Mélenchon se fait donc aussi solennel
un agenda politique qui risque de virer au cauchemar. qu’il le peut pour tenter d’endiguer le désastre.
Entouré de tous les députés de son groupe – à
l’exception de François Ruffin –, le président du
groupe parlementaire, droit comme un « i », rappelle
qu’il « condamne, de la manière la plus nette et
la plus ferme » l’agression d’Alain Finkielkraut.
Souligne l’antériorité du « combat mené par La
France insoumise contre l’antisémitisme » mais aussi
Jean-Luc Mélenchon, avant une rencontre avec contre tous les racismes et toutes les discriminations
Emmanuel Macron, le 6 février dernier. © Reuters. – de couleur de peau, de genre, de sexualité, de
Trois jours plus tôt, Alain Finkielkraut s’est fait religion. « Nous sommes tous semblables », assène-t-
salement injurier : « Sioniste de merde ! » lui a lancé un il, répétant inlassablement que son mouvement puise
« gilet jaune » lors de l’acte XIV de la mobilisation. ses racines dans la Révolution française et l’esprit
Depuis, la polémique autour de la réaction, jugée des Lumières. Preuve, selon ce républicain convaincu,
alambiquée, de LFI ne cesse d’enfler. De toutes parts, qu’il est impossible d’être à la fois « insoumis » et
la formation de Jean-Luc Mélenchon se voit frappée du antisémite.
pire anathème qui soit : l’antisémitisme. Des menaces Depuis une semaine, un déferlement d’attaques contre
de mort seraient même arrivées dans la boîte aux lettres LFI a pourtant inondé les réseaux sociaux et les
du député de Marseille. médias. « Antisémitisme : LFI, l’ambiguïté ? » titre
Antisémite, La France insoumise ? C’est la première BFM, avec un point d’interrogation tout rhétorique.
fois qu’un tel opprobre est jeté, de manière aussi Front national, France insoumise, même combat,
massive, sur le mouvement. Une énième épreuve pour clament même certains à La République en marche.
la formation de Jean-Luc Mélenchon, après l’affaire À l’instar d’Agnès Buzyn, ministre de la santé, qui
des comptes de campagne, les critiques sur son subodore que le « parti » de Mélenchon « couvre
organisation interne ou les suites politiques des des choses intolérables ». Ou de Sylvain Maillard

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qui affirme que « le Rassemblement national et La Comment en est-on arrivé là ? Comme souvent à La
France insoumise portent en eux-mêmes des racines France insoumise, tout a – mal – commencé par un
antisémites très claires ». LFI a, depuis, porté plainte échange de tweets, le 15 février. Le clash oppose
contre le député pour diffamation. Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon. Le premier
Même Yannick Jadot, tête de liste Europe Écologie- secrétaire du PS, non sans arrière-pensée politique, a
Les Verts, a tapé fort, lui aussi, contre l’insoumis en lancé un appel commun contre l’antisémitisme. Mais
chef : « Quand vous êtes ambigu sur l’antisémitisme, sur le tract, un grand absent : LFI n’est pas signataire.
quand vous êtes ambigu sur l’explosion de toutes ces Mélenchon pique une colère sur Twitter : « Grossière
haines, vous en êtes complice, parce qu’à un moment provocation du PS qui nous écarte de la marche contre
donné, vous n’indiquez plus, comme responsable l’antisémitisme », écrit-il, évoquant des « manœuvres
politique, aux concitoyens, ce que vous pensez être la politiciennes ».
ligne rouge à ne jamais, jamais, jamais franchir », Olivier Faure réplique : il a bien envoyé un message
affirme-t-il, le 18 février, au micro de Jean-Jacques Telegram au leader de LFI. Oubli fâcheux ou
Bourdin – l’eurodéputé aurait par la suite regretté ses malencontreuse réticence à s’associer à une « soupe
propos. de logos » – qui va du PCF à LR en passant par
le Modem et LREM ? Toujours est-il que Jean-Luc
Mélenchon n’a pas répondu. Le malentendu dissipé,
LFI s’associera sans barguigner à l’initiative lancée
par le PS. Mais trop tard : le poison du soupçon a
commencé son œuvre.
Deuxième faux pas, le 17 février. Depuis la
veille, la vidéo de Finkielkraut aux prises avec
les gilets jaunes tourne, ad nauseam, sur les
© Twitter.
réseaux sociaux. Très attendue, la condamnation
L’estocade est portée par un éditorial du Monde (daté du leader de La France insoumise déçoit. Dans
du 17-18 février). Revenant sur le « cas Finkielkraut », le grand concert des indignations, son tweet paraît
le quotidien du soir salue les « condamnations trop sibyllin : « Conscient de l’instrumentalisation
[…] immédiates » venues de Marine Le Pen, de l’antisémitisme, je crois aussi qu’il ne faut
d’Emmanuel Macron et de Laurent Wauquiez. Il jamais laisser passer le racisme, écrit-il. Autour de
regrette, à l’inverse, qu’« une partie de la gauche, Finkielkraut, il y avait aussi des gilets jaunes qui
hélas, [se soit] montrée plus ambivalente ». Dans voulaient le défendre et s'opposer à l’attaque. Je suis
sa ligne de mire : Benoît Hamon et Jean-Luc avec eux. »
Mélenchon. Ils ont « certes » fustigé le racisme dont Mais sur un sujet aussi sensible, livrer une analyse
le philosophe a été l’objet, mais ont aussi dénoncé complexe est une gageure. 240 caractères, c’est un peu
(respectivement) « [ses] idées réactionnaires » et court pour, tout à la fois, distinguer le mouvement des
« l’instrumentalisation de l’antisémitisme » par le gilets jaunes de quelques énergumènes, condamner
pouvoir. « Des réserves déplorables », conclut l’antisémitisme, et dénoncer son instrumentalisation
Le Monde, qui oublie en revanche d’exprimer les par un pouvoir aux abois, englué dans l’affaire Benalla
siennes devant les déclarations de Marine Le Pen, à la et le mouvement social (lire ici), et qui n’aspire qu’à
tête d’un parti créé par d’anciens collaborationnistes faire diversion…
et de néofascistes, et qui fut dirigé pendant quarante À l’arrivée, le tweet est mal compris ; la machine à
ans par un homme condamné pour ses sorties broyer est déclenchée. « Jean-Luc Mélenchon n’est
négationnistes… pas le moins du monde antisémite, mais, si je peux
me permettre de lui passer un message : sur un sujet

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pareil, il devrait tourner deux fois la langue dans sommes-nous tombés ! » s’exclame à son tour Manon
sa bouche avant de tweeter », commente la sénatrice Aubry, tête de liste LFI aux européennes qui anticipe
Europe Écologie-Les Verts Esther Benbassa, devenue, que «cette polémique honteuse risque de durer ».
en quelques mois, l’une des égéries des gilets jaunes C'est que, comme le sparadrap du capitaine Haddock,
– ce qui ne l’a pas empêchée de condamner sans le faux procès en antisémitisme colle, de longue date,
vergogne certaines dérives. à la peau du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Le
Le même jour, nouveau couac : Thomas Guénolé, retour sur le devant de la scène politique d’une gauche
responsable de l’école de La France insoumise, estime, très critique du capitalisme n’est pas pour rien dans
sur Twitter toujours, qu’« insulter [Finkielkraut] cette affaire : histoire de discréditer le mouvement, et
comme insulter quiconque est condamnable. Mais puisant dans l’héritage, il est vrai, peu reluisant d’une
le plaindre, certainement pas ». Un « mais » de partie de l’extrême gauche – de Proudhon à Déat –, les
trop pour un sujet qui ne supporte pas de demi- plus libéraux ont eu tôt fait de tracer un signe « égal »
mesure. L’occasion était trop belle pour les opposants entre critique de la finance et antisémitisme.
politiques de LFI, lesquels ne se privent plus de tenter « L’antisémitisme a longuement été répandu dans
faire de Jean-Luc Mélenchon le Jeremy Corbyn la société française quoique selon des proportions
français. inégales selon les époques. La gauche en a été
Une « manipulation dangereuse » infectée mais beaucoup moins que la droite et
Depuis lundi dernier, un vent de panique a gagné surtout l’extrême droite », relativise Michel Dreyfus,
les rangs insoumis. Sur les plateaux télé, sur les auteur de L'antisémitisme à gauche : histoire d'un
réseaux sociaux, dans les réunions publiques, tout paradoxe, de 1830 à nos jours (La Découverte, 2009).
le monde s’épuise à la tâche. Les archives ont été N'empêche : en 2013 déjà, les critiques des
ressorties. On y voit des extraits de meeting où, sous responsables du Parti de gauche à l’encontre du
les applaudissements nourris de l’auditoire, Jean-Luc ministre de l’économie, Pierre Moscovici, « qui pense
Mélenchon rappelle que quiconque est offensé parce dans la langue de la finance internationale », sont
qu’il est juif, « nous trouverait tous, comme un seul illico interprétées comme une association crapuleuse
corps, un seul bloc à ses côtés ! » avec la « finance juive ». « Tous ceux qui cherchent
Mais difficile d’éteindre le feu qu’on a soi-même un lien entre la critique de la finance internationale et
contribué à allumer par ses maladresses. Difficile de l’antisémitisme sont des irresponsables qui desservent
se défendre de ce qu’on n’est pas. De prouver que non, la critique de la finance. Que disait Hollande au
jamais, Jean-Luc Mélenchon n’a prononcé un mot de Bourget contre la “finance sans visage”? » rétorquera
travers sur les juifs. Alexis Corbière.
« Toute notre vie, on s’est battu contre l’antiracisme, Il y a aussi, en toile de fond, le conflit israélo-
mais aujourd’hui, on nous tape plus que les autres palestinien. Quand bien même Jean-Luc Mélenchon
forces, c’est dingue », s'agace le député Alexis serait loin d’être le seul défenseur de la cause
Corbière, lui-même auteur de plusieurs ouvrages palestinienne, la critique de la politique israélienne
contre le Front national, et dont la compagne a été n’a jamais été chose aisée. « La position de l’extrême
vice-présidente de SOS Racisme. « Il faut dire que gauche française sur le conflit israélo-palestinien
l’extrême droite a changé de cible prioritaire : des ravive les tensions : le soutien aux Palestiniens
juifs, elle est passée aux musulmans », avance, pour s’accompagne d’une critique du sionisme qui n’est
essayer de trouver une explication rationnelle à cette pas dénuée, chez certains, d’un antisémitisme qui ne
folle histoire, sa voisine de banc, Clémentine Autain. peut s’exprimer ouvertement »,avance ainsi l'historien
« Se défendre qu’on n’est pas antisémites ? Mais où Michel Dreyfus.

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L’an dernier, l’exfiltration de La France insoumise


de la marche en hommage à Mireille Knoll, rescapée
Un des tweets publiés par Madjid Messaoudène après la tuerie antisémite de Toulouse
des camps assassinée chez elle, a laissé un souvenir
« cuisant » (dixit Jean-Luc Mélenchon) au sein de Depuis l’intéressé, « militant anti-skin » de la première
LFI. Couvre-chef mitterrandien sur la tête, l’ancien heure, s’est excusé publiquement à maintes reprises
candidat à la présidentielle, accompagné de ses « – « j’y pense chaque jour et chaque nuit », confie-
insoumis », se fait alors huer par des manifestants, t-il, penaud, à Mediapart. S'il affirme avoir reçu
vraisemblablement des membres du Betar et de la des remontrances de militants du Front de gauche,
Ligue de défense juive : « Collabos ! »,« pro- le mouvement n'a pas condamné officiellement
islamiste[s] ! » (lire ici). ses dires, ce qui a laissé des traces dans les
mémoires. Comme, plus tard, les propos pour le moins
Pas simple donc de tenir tous les bouts sur la question,
énigmatiques de Jean-Luc Mélenchon sur le supposé «
alors même que le gouvernement entend aujourd’hui
communautarisme » de la journaliste Léa Salamé (lire
« raffermir » les sanctions contre « l’antisionisme ».
ici). Il les effacera rapidement d’Internet.
Pourtant, « interdire toute critique politique du
gouvernement israélien risque au contraire d’ouvrir
la voie à une augmentation de l’antisémitisme », plaide
Clémentine Autain.
Là-dessus, les interrogations sur les engagements
de la députée insoumise de Paris Danièle Obono
n’ont rien arrangé. En 2017, l’ancienne militante du
NPA manque d’à-propos pour condamner les sorties La marche en hommage à Mireille Knoll, le 28 mars 2018. © Reuters.
antisémites de Houria Bouteldja, fondatrice du très
Mais LFI a un autre talon d’Achille : sa stratégie
controversé Parti des Indigènes de la République
populiste. Laquelle pourrait expliquer, du moins
(PIR). Elle sera aussi accusée, à tort, de pleurer
pour une part, l’absence de protestation massive
davantage Dieudonné que les journalistes assassinés
face aux allégations jetées à son encontre. D’abord,
de Charlie Hebdo en 2015.
l’éloignement tactique des autres partis de gauche a
Dans cette période marquée par des attentats à durablement coupé le parti de Jean-Luc Mélenchon
répétition, beaucoup d’observateurs seront également de soutiens potentiels. Ensuite, le refus affiché du
choqués par les tweets postés par Madjid mouvement de choisir, dans l’entre-deux-tours de la
Messaoudène, en 2012 : au lendemain de la tuerie, à présidentielle, entre Macron et Le Pen, a pu semer
Toulouse, de sept personnes juives, dont trois enfants, le trouble. Et faire oublier qu'en 2002, c’est avec
par Mohamed Merah, celui qui est alors élu Front de des larmes authentiques que Jean-Luc Mélenchon
gauche (un cartel de partis regroupant le PCF et le accueillait la nouvelle d’un second tour entre la droite
parti de gauche) à la mairie de Saint-Denis ironise sur et l’extrême droite.
l’union sacrée autour de l’attentat et évoque un « deux
Quant au soutien inconditionnel, au nom du « peuple »,
poids, deux mesures ». Au même moment, l’assassinat
des gilets jaunes, il a donné des prises à ses adversaires.
de deux militaires maghrébins, à Montauban, n’a
Le pouvoir a eu beau jeu de présenter le mouvement
certes pas suscité la même indignation. Mais c’est peu
comme une « foule haineuse et antisémite »(lire à ce
dire que la polémique est malvenue…
propos l’article de Manuel Jardinaud), forçant de la
sorte LFI à épouser, de fait, les dérives qu’il avait lui-
même montées en épingle.

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Avec son étonnante ode au gilet jaune Éric Drouet, Il n’en demeure pas moins que Jean-Luc Mélenchon,
alors soupçonné d'avoir voté pour le Front national à ancien trotskyste, robespierriste et franc-maçon, ainsi
la présidentielle – ce dont s'est défendu l'intéressé –, que sa garde rapprochée – laquelle arbore quelquefois
Jean-Luc Mélenchon a lui-même prêté le flanc à la le petit triangle rouge, symbole de la résistance
critique. Mentionnant le nom d’Étienne Chouard lors au nazisme, à la boutonnière –, apparaissent, pour
d’une conférence de presse, le député François Ruffin, l'heure, comme les meilleurs remparts à quelque
lui aussi, a affligé jusqu’à ses camarades députés. sinistre égarement. De même que la base des militants
Très prisé par certains gilets jaunes pour sa défense insoumis, dont bon nombre sont issus de la gauche
du référendum d'initiative citoyenne (RIC), l’essayiste antiraciste traditionnelle.
est en effet un complotiste revendiqué et réputé ancien
« Notre stratégie populiste ? Elle n’a rien à voir
proche d’Alain Soral, condamné (notamment) pour
avec tout cela », se défend Manon Aubry, qui impute
injures antisémites en 2015.
l’entière responsabilité de cette séquence au pouvoir
Autant d’éléments qui ont, semble-t-il, participé à et à ses soutiens. « Cette manipulation du pouvoir
installer un climat propice aux reproches faits à la est dangereuse, dit-elle. D’abord, parce que cela fait
France insoumise : « Le discours parfois proche du honte au débat politique. Mais aussi pour la lutte
complotisme auquel adhèrent un nombre nullement contre l’antisémitisme, car on pointe du doigt de
négligeable de sympathisants de LFI et la violence fausses cibles. » Et pendant ce temps-là, les vraies
exprimée par ce parti contre les élites, le personnel courent toujours.
politique – Macron a travaillé chez Rothschild – et
les journalistes peuvent nourrir un terreau favorable
à l’antisémitisme », avertit Michel Dreyfus.

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