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Le droit des régimes

matrimoniaux
Le droit des régimes matrimoniaux (DRM) contrairement au droit du mariage, de
la famille, il n’a pas pour finalement de régir les relations personnelles des époux
mais leurs relations patrimoniales. Il constitue l’une des deux branches d’un
ensemble plus vaste : le droit patrimonial de la famille, qui comprend aussi le
droit successoral.

Il existe compte tenu du contenu du Code civil un grand nombre de possibilités


offertes aux personnes qui sont en couple pour régir leur couple.
- Mariage
- PACS
- Concubinage

Le droit des régimes matrimoniaux n’a vocation à s’appliquer qu’au couple marié.
Il faut donc toujours bien qualifier l’union à laquelle on a à faire avant d’appliquer
les règles.

Le DRM tel qu’il est organisé en droit français, dans le code civil, est articulé
autour de deux grands blocs de règles :
- Le régime primaire impératif
- Le régime matrimonial à proprement parler

Le régime primaire impératif (RPI) peut être défini comme l’ensemble des règles
qui sont applicables à tous les époux quelque soit leur régime matrimonial et
auxquelles il ne peut en principe être dérogé par l’effet d’un contrat de mariage
ou d’une convention matrimoniale.
Finalement dès que deux personnes sont mariées le régime primaire impératif a
vocation à s’appliquer que les personnes soient mariées par un régime
communautaire ou séparatiste.
Ces règles peuvent éventuellement être aménagées par convention des époux
mais uniquement dans les cas dans lesquels la loi l’autorise (ex article 214 Civ
sur contributions aux charges du mariage, époux obligée à cette règle, et règle
supplétive « à proportion de leurs facultés respectives » - peut faire l’objet d’un
aménagement).
Mais concernant le logement de la famille, article 215 al 3, pas aménageable par
contrat de mariage.
Règles du régime matrimonial à proprement parlé organisent la répartition des
biens et dettes des époux ainsi que leurs pouvoirs, ont vocation à s’appliquer
concurremment avec le régime primaire. En cas de problème dans la mise en
œuvre du RM on va appliquer le RPI et les règles relevant du RM. En principe
une règle relevant du RM ne peut pas être totalement dérogatoire au régime
primaire.
Vont permettre aux époux de vivre leur union quant à leurs biens soit d’une façon
communautaire avec un régime de communauté de bien (à l’extrême
communauté universelle), et peuvent sinon être mariés tout en étant séparé de
bien (contrat de mariage ou modification du RM) séparation qui peut être plus ou
moins forte (participation aux acquêts, séparation pure et simple et avec
possibilités de biens partagés).

Thème 1 : Le régime primaire impératif

Comprend l’ensemble des règles applicables à tous les époux mariés, régime
légal ou conventionnel.

Les dispositions édictant les règles relevant du régime primaire sont les articles
212 à 226 du Code civil + article 1751 s’agissant de la protection du logement
des époux locataires.

Règles du régime primaire en plus d’être impératif est d’application immédiate :


quelque soit la date de célébration du mariage ou de conclusion d’éventuelle
convention matrimoniale.

5 grands ensemble de règles dans le RPI :


- Obligation de contribuer aux charges du mariage
- La protection du logement de la famille
- Présomption de pouvoirs
- Autonomie professionnelle des époux
- Mesures de crise

Le mariage va pouvoir avoir des conséquences sur les pouvoirs des époux
mais ne produit aucune conséquence en principe sur leur capacité.
Distinction capacité / pouvoir
La capacité est envisagée abstraitement, attitude d’une personne soit à être
titulaire de droits (capacité de jouissance) soit à pouvoir mettre en œuvre les
droits dont elle est titulaire (capacité d’exercice).
Le pouvoir est l’aptitude à faire un acte donné, pour qu’il puisse être exercé il faut
que la personne soit capable, mais c’est pas parce qu’elle est capable qu’elle est
titulaire du pouvoir.
Par exemple la protection de la famille, article 215 al 3, ne remet pas en cause la
capacité des époux, si est la propriété exclusive d’un des époux le mariage ne va
pas altérer la capacité de jouissance ou d’exercice, capacité d’être titulaire du
droit de propriété, par contre le RM va réduire son pouvoir de vendre le
logement.

La capacité reste intacte malgré le mariage, plus de tutelle légale de l’épouse,


article 216 civ. Pleine capacité des époux mais pouvoirs et droits peuvent être
limités par le RM ou RPI.

Chapitre 1 : L’obligation de contribution aux charges du


mariage
Prévue par les articles 214 et 220 du Code civil.

L’article 214 indique al 1 que si les conventions matrimoniales ne règlent pas la


contribution des époux aux charges du mariage ils y contribuent à proportion de
leurs facultés respectives.
Sur les rapports entre époux.

Article 220 : Ensuite sur les rapports avec les tiers = obligation à la dette :
contre quels biens des époux pourront se retourner les créanciers du couple
pour obtenir le paiement de ce qui leur est du.
Les époux peuvent passer seuls les contrats nécessaires au ménage = pouvoir
dessus, et le contrat passé par un seul des époux pour les dettes ménagères
engage tous les biens du couple = créancier peut se retourner contre la totalité
des biens des époux quelque soit le RM.

Section 1 : Les charges du mariage dans les rapports entre


époux

Article 214 civ – contribution aux charges du mariage.


Article 212 sur le devoir de secours, un époux peut être tenu sur la base du
devoir de secours de verser de l’argent à l’autre.

Charges du mariage et devoir de secours s’opposent mais sont tous les deux
relatifs aux relations entre époux.

L’obligation de contribution aux charges du mariage et devoirs de secours ont le


même critère temporel : ces obligations durent tant que dure le mariage.

Ces obligations se distinguent au regard d’un critère finaliste :

La mise en œuvre du devoir de secours subordonnée à une situation de besoin


d’un époux, donc le devoir de secours est une obligation purement alimentaire,
donc nécessité, donc calcul n’est pas le même : pour déterminer son étendue on
va examiner la situation du créancier du devoir.

Alors que l’obligation de contribution aux charges du mariage (CCM) est


plus large : mise en œuvre pas subordonnée à un état de besoin, tend au bon
fonctionnement du couple sans avoir ce critère minimaliste : la contribution aux
CM est une obligation qui peut avoir pour but non seulement de financer les
dépenses nécessaires mais également non nécessaires = dépenses d’agrément
dès lors qu’il a les moyens. Va plus loin que le devoir de secours et dépend pas
des besoins mais des possibilités des époux.
Peut concerner des dépenses alimentaires mais aussi dépenses d’agrément, à
condition que cette dépense d’agrément profite au couple.
Alors que les dépenses d’agrément ne rentrent pas en principe dans le devoir de
secours.

C.cass a considéré à plusieurs reprises que chacun des époux est tenu de
contribuer aux CM selon ses facultés même si son conjoint n’est pas dans le
besoin, alors que le devoir de secours remédie à l’impécuniosité d’un époux et
apparaît avec l’état de besoin d’un des conjoints.

§1. Les conditions de l’obligation de contribution aux charges du


mariage

- Chaque époux est tenu de contribuer


Une clause du contrat de mariage ne peut en dispenser un des époux, sans
effet.

- Niveau de la contribution des époux : il doit être fixé au regard des revenus de
l’époux débiteur (à la différence du devoir de secours qui dépend des besoins de
l’époux créancier).

- En principe tous les revenus des époux doivent entrer en ligne de compte = on
ne limite pas l’appréciation de l’étendue de l’obligation de contribution au seul
salaire (ex location immeuble etc). Revenu ne se limite pas à salaire.

- Si les revenus d’un époux venaient à baisser elle n’aura pas pour effet de
supprimer l’obligation de contribution mais pourrait en réduire l’importance : à
condition toutefois que cette baisse de revenus ne soit pas une
conséquence de l’organisation par l’époux de son insolvabilité – ex on perd
emploi après licenciement éco OK, ex si on dilapide nos biens pour la baisser
NON.

Si un époux gère mal son patrimoine et que ses revenus chutent en raison d’une
mauvaise gestion qui n’est pas frauduleuse l’étendue de la contribution va se
réduire, mais s’il organise volontairement son insolvabilité pas d’influence sur la
contribution.

- Obligation active même en l’absence d’état de besoin du conjoint (le fait qu’un
soit beaucoup plus riche dispense pas l’autre de l’obligation).

- Obligation pas subordonnée à l’existence d’une communauté de vie. Tant que


le lien matrimonial subsiste l’obligation subsiste, même s’il y a séparation de fait.
Par contre mesures provisoires ordonnées dans le cadre d’une procédure de
divorce doivent se substituer aux obligation aux CM.

§2. La mise en œuvre de l’obligation de contribution aux charges du


mariage

Le droit des RM dans l’absolu ne sert à rien tant que tout va bien.

L’article 214 civ dit que les époux contribuent aux CM à proportion de leurs
facultés respectives sauf si les conventions matrimoniales règles la contribution :
ça vise le simple accord entre époux !
Les époux ont la possibilité de fixer par convention matrimoniale l’étendue
ou modalités de l’obligation de contribution = peuvent indiquer dans le
contrat de mariage à quelle hauteur chacun contribuera.
Ça signifie aussi que les époux peuvent se mettre d’accord en cours d’union (ex
on décide que chacun verse 1000 par mois sur le compte commun), parfois les
choses se font tacitement, sans accord exprès, c’est une organisation de
l’obligation par convention matrimoniale aussi (preuve ex par relevé de compte).

Pour le régime de séparation de biens, arrêt 1ère civ 15 mai 2013, réaffirme cela,
on ne demande pas pour la contributions aux CM aux époux de faire un
inventaire de tout ce qu’ils ont payé.

La liberté des époux est très grande quant à l’obligation de CCM mais elle n’est
pas absolue.
Les époux peuvent l’aménager comme ils l’entendent, peuvent décider qu’un
contribuera pécuniairement et l’autre par son industrie, ou que contribution
inégale, mais la limite à cette liberté est que les clauses qui ont pour effet de
dispenser un époux de toute obligation de contribution sont interdites.

Attention : L’article 214 organise les procédures applicables en cas d’inexécution


par un époux de son obligation de contribution.
Dans ce cas il peut y être contraint par l’autre dans les formes prévues dans le
CPC, articles 1070 et 1137 et suivants du CPC : L’époux demandeur peut saisir
le JAF qui va pouvoir fixer la contribution de l’époux défaillant.
Une fois que l’époux demandeur a en main la décision du JAF il va pouvoir
mettre en œuvre différentes mesures d’exécution forcée.

Section 2 : Les charges du mariage dans les rapports des


époux avec les tiers

Article 220 règle les questions relatives à l’obligation à la dette s’agissant des
dettes ménagères.
Contre qui et quoi le créancier ménager d’un époux peut se retourner.

Il conduit à envisager :
- Pouvoirs des époux
- Devoirs des époux

§1. Les pouvoirs des époux

Grande autonomie conférée aux époux.


Chacun a pouvoir de passer seul les pouvoirs qui ont pour objet l’entretien du
ménage et éducation des enfants.

Les dettes ménagères peuvent être contractées tant par les deux époux que un
époux agissant seul même sans l’autorisation de son conjoint.
Pas besoin des deux consentements : pouvoirs concurrents en la matière.

§2. Les obligations des époux

Le fait qu’une dette soit ménagère produit des conséquences très fortes car le
caractère ménager de la dette a non seulement pour effet d’engager tous les
biens des époux mais également solidairement = sans que l’époux non
contractant ai la possibilité d’opposer le bénéfice de division et de discussion.

Il y a solidarité que pour les dettes ménagères. Déterminée par référence aux
règles du RM.

Un époux contracte une dette ménagère : engage tous ses biens et ceux de son
époux quelque soit le RM.
Sont ménagères toutes les dettes dont l’objet est l’entretien du ménage ou
l’éducation des enfants.

Certains emprunts peuvent également donner lieu à solidarité : il faut toutefois


qu’ils soient ménagés et portent sur des sommes modestes (deux conditions).
En principe un emprunt contracté par un époux n’engage pas l’autre, sauf s’il
entre dans le domaine de l’article 220.

Certaines dépenses ménagères sont exclues du domaine de la solidarité de


l’article 220 :
3 types :
- Dépenses manifestement excessives (même si ont caractère ménager)
- Achat à tempérament
- Emprunt (sauf ménagers et sommes modestes)

1) Dépense manifestement excessive : en cas pratique donne lieu à


interprétation et à discussion.
Le fait qu’une dépense soit élevée ne permet pas à lui seul dès lors que la
dépense a un caractère ménager de l’exclure du domaine de la solidarité.
Ce n’est pas la dépense excessive qui exclu du domaine de la solidarité mais la
dépense manifestement excessive = restreint.

Faut apprécier l’excès par rapport aux éléments indiqués par l’article 220 :
- Confrontation de la dépense au train de vie du ménage (dépend des revenus
du couple)
- Utilité ou inutilité de l’opération
- Bonne ou mauvaise foi du tiers (ex époux non contractant signifie au tiers qu’il
s’oppose à la défense, le tiers ne pourra pas ensuite invoquer la solidarité. Ou
tiers sait que le couple le pourra pas assumer la dépense).

Faut discuter autour de ces 3 éléments – pas cumulatifs, éléments


d’appréciation : si tiers contractant de bonne foi la dépense peut être exclue du
domaine de solidarité dès lors qu’un excès apparaît au regard des autres
critères.

En cas pratique ce qui compte sera vraiment la mineure, argumenter.

2) Achat à tempérament exclus de la solidarité, sauf si le contrat a été conclu


par les deux époux.

Difficulté de qualification de l’opération : ne sont pas soumis aux mêmes règles


que le crédit, faut distinguer l’achat à tempérament de l’achat à crédit.
L’achat à tempérament est une convention par laquelle le vendeur consent à
l’acheteur la possibilité de payer le prix en fractions échelonnées, ici le vendeur
consent lui-même le crédit finalement (paiement en plusieurs fois).
L’achat à crédit : pas consenti par le vendeur, mais deux opérations, un contrat
de vente + un contrat de crédit conclu par un consommateur pour financier la
vente avec un établissement de crédit.

Deux possibilités :
- L’achat est conclu du consentement des deux époux : il y a solidarité
- L’achat à tempérament n’est pas conclu du consentement des deux époux : pas
de solidarité quelque soit le montant de l’achat. Arrêt 12 juillet 1994.
La fin de l’article « à moins que » ne concerne pas les achats à tempérament.
Alors que l’emprunt va entraîner solidarité si petit ! Donc ne surtout pas
confondre les deux !

3) Les emprunts
En principe un emprunt est une opération considérée comme dangereuse, pour
engager tous les biens des époux de manière solidaire il doit normalement être
contracté du consentement des deux époux.

Par contre, pour les petits emprunts ménagés la règle va pouvoir être écartée.

Un emprunt à caractère ménager conclu par un seul des époux va entraîner la


solidarité s’il porte sur des sommes modestes (ex 1000 euros pour financer la
rentrée des enfants), selon revenus du ménage, besoins du couple.

Texte complété avec la loi de 2014 : avant le texte s’arrêtait là « aux besoins de
la vie courante ».
Or on avait des couples qui se sont fortement endettés du chef d’un des deux
époux avec des dettes solidaires en contractant une multitude d’emprunts
modestes, le montant cumulé absorbait finalement la totalité des revenus du
couple.
Maintenant le caractère modeste de la défense s’apprécie par rapport aux
besoins du couple mais aussi par rapport à la situation d’endettement du
ménage : si en cas de pluralité d’emprunts le nouvel emprunt a pour effet
d’excéder les capacités financières du couple, même s’il est modeste, la
solidarité devra être discutée.

Chapitre 2 : La protection du logement de la famille


Le logement de la famille va être protégé que les époux soient propriétaires ou
locataires grâce à des restrictions de leurs pouvoirs.

Section 1 : La protection du logement de la famille issue de


l’article 215 du Code civil

Il protège le logement de la famille contre les actes qui pourraient lui porter
atteinte tout en émanant d’un époux agissant seul.
Texte dérogatoire par rapports aux règles sur les pouvoirs des époux car en
principe lorsqu’un bien est propre dans un régime de communauté ou de
séparation l’époux titulaire propriétaire de ce bien a les pleins pouvoirs dessus.

Donc faut d’abord qualifier le logement pour connaître les pouvoirs dessus.

§1. Le domaine de protection de l’article 215 du Code civil

Il protège :
1) Le logement de la famille
2) Les meubles meublants qui le garnissent

Le logement de la famille est le logement qui est occupé tant que dure le
mariage.
Régime primaire impératif = même si les époux se séparent, tant que le
mariage n’est pas dissout la protection du logement de la famille issue de ce
texte est effective.

La protection offerte par l’article ne concerne que la résidence principale de la


famille.
Pas besoin du consentement de l’autre pour les résidences secondaires !

La protection s’applique aux meubles meublants qui garnissent le logement.

Cette protection, une fois qu’elle a vocation à s’appliquer, concerne tous les
actes par lesquels un époux disposerait des droits par lequel le logement
de la famille est assuré.

Ça veut dire qu’un époux, même propriétaire exclusif du logement de la famille,


n’a pas le droit de le vendre sans le consentement du conjoint.

Ça veut aussi dire que la protection est limitée à la seule vente : il n’a pas non
plus le droit de le donner à bail seul alors que la famille vit dedans, de consentir
un démembrement de propriété dessus, pas le droit de résilier seul le contrat de
bail du logement ou transmettre les parts d’une SCI qui donnent un droit
d’occupation sur le logement. Peut pas non plus pour la promesse de vente du
logement de famille.

Il y a des limites car une vente ou une donation avec réserve d’usufruit pourrait
être considérée comme compatible avec l’article 215 en ce qu’elle ne porte pas
nécessairement atteinte aux droits par lesquels le logement de famille est
assuré.
On transmet la nu propriété à l’acheteur mais on conserve de manière viagère
l’usage et la jouissance du bien.
Tout seul ça porte atteinte car si on décède avant notre conjoint l’usufruit va
prendre fin au décès et nu P va se transformer en pleine propriété donc l’épouse
verra ses droits au logement compromis.
Mais si dans la vente on stipule une réversion de l’usufruit sur la tête du conjoint
survivant cela peut être compatible avec l’article 215.

Certains actes peuvent poser des difficultés notamment :

- Les constitutions de sûretés


Normalement un époux qui agit seul a l’interdiction de constituer des sûretés
réelles sur l’immeuble = hypothèque, car l’activation de la sûreté aurait
nécessairement pour conséquence de priver la famille de son logement.
Toutefois l’interdiction ne vise en principe que les sûretés réelles, pas les sûretés
personnelles = pas possible de se fonder sur l’article 215 du civ pour empêcher
un époux de conclure seul ou remettre en cause un cautionnement (arrêt 17
novembre 1981).

- Un époux seul a l’interdiction de résilier les contrats d’assurance dont le


maintien est une condition nécessaire au maintien de la famille dans son
logement.
Quand on loue un immeuble on est obligé de souscrire une attestation
multirisque habitation, son défaut en général entraîne la résiliation du contrat.

La protection du logement de la famille n’inclut pas les actes à cause de mort


qu’un époux pourrait réaliser sur ce logement. Car le transfert de propriété n’aura
lieu qu’à sa mort.
L’époux propriétaire de logement de famille ne peut pas donner le logement car
effet translatif de propriété immédiat, cependant il peut léguer le bien.
Ne remet pas foncièrement en cause les droits du conjoint sur le logement car en
cas de décès de l’époux propriétaire du bien les dispositions relevant du droit
successoral vont prendre le relais : maintien du conjoint survivant dans le
logement (articles 763 et 764) : droit d’usage viager et droit de jouissance
temporaire.

§2. La mise en œuvre de la protection issue de l’article 215 du


Code civil

Ce texte subordonne la passation des actes de disposition par lesquels le


logement de la famille est assuré au consentement des deux époux.
Ce consentement doit être certain, libre et éclairé mais dans l’absolu aucune
condition de forme n’est imposée.

Le conjoint de l’époux qui a passé un acte au mépris de l’article 215 peut en


demander l’annulation, action en nullité ouverte dans l’année à partir du jour où
l’époux non consentant a eu connaissance de l’acte.
Cette action en nullité ne peut jamais être intentée plus d’un an après la
dissolution du RM.

Section 2 : La protection spécifique des époux locataires


prévue à l’article 1751
Insère une co-titularité du bail et une protection du logement dont les
membres du couple sont locataires.
Applicable tant aux époux mariés qu’aux partenaires pacsés (depuis loi ALUR
2014).

Domaine de protection du logement loué circonscrit : commencer par répondre à


la question de savoir si on est dans le domaine d’application de la règle.

- L’immeuble loué ai une destination uniquement familiale

Les logements accessoires à des locaux professionnels, commerciaux ou


agricoles ne pas protégés !
La protection ne s’applique qu’à la résidence principale.
Elle ne s’applique pas relativement à une convention d’occupation gratuite d’un
local, il faut un bail.

Cotitularité du bail qui va exister :


- quelque soit le RM des époux
- Quelque soit le monde ou la date de conclusion du bail

Texte impératif : clauses contraires à la cotitularité sans effet.


La cotitularité bénéficie aux époux quand bien même le bail aurait été conclu
avant le mariage par un seul époux.

De cette cotitularité il ressort qu’un conjoint seul n’a pas la possibilité de résilier
le bail, et le bailleur qui doit résilier doit s’adresser aux deux époux (si existence
du conjoint portée à la connaissance du bailleur).
Modification du contrat subordonnée à l’accord des deux époux, sont les deux
parties au bail.

Côté actif : protecteur des époux, qui trouve sa contrepartie dans un côté passif :
époux également tenu aux obligations du bail dont il est cotitulaire par
l’effet du mariage.
Notamment l’obligation de payer les loyers qui est solidaire.

Chaque époux peut donner congé sans l’accord de l’autre, mais congé pas
opposable à l’autre, celui qui a donné seul congé reste normalement tenu au
paiement des loyers (3e civ 19 juin 2002). (d’ailleurs de toute façon même si pas
de cotitularité on pourrait se baser sur les dettes ménagères solidaires
concernant les loyers).
En cas de dissolution du mariage les deux époux peuvent prétendre à
l’attribution préférentielle du logement, car cotitulaires du bail.
La transcription du logement de divorce sur les actes d’état civil met fin à la
cotitularité.

En cas de décès le conjoint survivant dispose d’un droit exclusif sur le logement
loué, il peut rester dans le logement du fait de cette cotitularité.

Chapitre 3 : Les présomptions de pouvoir


Les présomptions de pouvoir sont là pour permettre aux époux de faire
fonctionner correctement le régime.
Dans les matières mobilières et bancaires les présomptions de pouvoir vont
réputer à l’égard des tiers que l’époux dispose du pouvoir pour conclure
l’acte donné, aura pas à démontrer qu’il a été habilité notamment par l’autre ou
qu’il a effectivement le pouvoir.

Section 1 : La présomption bancaire

Article 221 civ.


La présomption de cet article a pour effet de permettre à un époux agissant
seul :
- D’ouvrir un compte bancaire
- De faire fonctionner le compte bancaire

Seuls sont concernés par cette présomption les comptes ouverts dans des
établissements financiers et bancaires (un compte ouvert chez un notaire doit
alors justifier de ses pouvoirs, bénéficie pas de la P). Principalement les comptes
de dépôt.

Problème mariage : si on ouvre un compte seul en son nom personnel n’est pas
gênant en soit, ce qui gêne c’est ce qu’on va mettre sur le compte : si la
présomption de pouvoir ne joue pas en fonction du RM on pourra pas forcément
déposer ou retirer les fonds dessus, la présomption dispense de prouver qu’on a
le pouvoir.

Si un époux ouvre un compte bancaire les fonds qu’il verse à son ouverture sont
couverts par la présomption.
Intérêt : ex on a des espèces appartenant à notre mari, normalement on a pas le
pouvoir de les verser sur le compte parce que ce sont des biens personnels au
conjoint.

Concerne les opérations réalisées par le biais du compte, ce qu’on réalise hors
du compte ne tombe pas dans le domaine de la présomption.
Si on encaisse un chèque sur notre compte ça tombe sous la présomption.
Si on demande à la banque d’encaisser un chèque sans ordre en contrepartie
d’espèce tombe pas sous la présomption car donne pas lieu à une inscription au
compte.

Effets de la présomption : elle produit de fortes conséquences à l’égard du


banquier, à l’égard de ce dernier l’époux titulaire du compte n’a pas à justifier de
ses pouvoirs sur les fonds ou les titres déposés.

Toutefois en cas de mauvaise foi du banquier la présomption va tomber (il sait


que les fonds ne sont pas à nous ex parce que l’autre époux l’a prévenu).

Cette présomption dure tant que dure le mariage mais aussi après la dissolution.
Après permet d’éviter un blocage du compte du conjoint survivant – évite de
considérer que les fonds sont des effets de la succession sur lesquels le CV n’a
pas de pouvoir.

Section 2 : La présomption de pouvoir en matière mobilière

Article 222 civ.

En matière mobilière un époux qui détient un meuble est réputé avoir le


pouvoir de passer les actes d’administration de jouissance et de
disposition sur ce bien meuble.

Condition de détention du bien meuble.

Ex on va vendre un bien meuble qui appartient à notre mari, on est réputé avoir
le pouvoir de le faire.

Attention : domaine de la présomption limité : sont exclus :


- Les meubles meublants du logement de la famille (article 215 prévaut sur
l’article 222)
- Les biens propres de l’article 1404 = vêtements, linges, instruments de travail
de son conjoint.

Faut caractériser l’existence du bien meuble, voir si on est pas dans une des
deux exceptions, caractériser la condition de détention.
Effet : époux réputé avoir le pouvoir de passer les actes d’administration, de
jouissance et de disposition sur le bien, tant à titre onéreux que gratuit.

Présomption ne joue que si l’époux se présente seul, présence simultanée des


deux laisse présumer les pouvoirs.
La présomption va tomber lorsque le tiers est de mauvaise foi. Se rencontre
notamment soit quand le défaut de pouvoir est évident soit en cas d’opposition
notifiée par l’époux titulaire réel des pouvoirs.

Chapitre 4 : L’autonomie professionnelle des époux


Article 223 du Code civil.
Ce texte reconnaît aux époux :
- Le droit d’exercer librement une profession
- Le droit de percevoir ses gains et salaires et d’en disposer après s’être acquitté
des charges du mariage

Section 1 : Le libre exercice de la profession

Les époux sont libres de travailler ou non. D’exercer la profession de leur choix
sans besoin du consentement du conjoint et malgré son opposition éventuelle.

Limite : « abus » - un époux ne saurait profiter de cette règle pour obtenir le droit
d’exercer une profession peu compatible avec la dignité ou la situation sociale de
la famille.
L’autre conjoint pourra être protégé par l’article 220-1 sur les mesures de crise.

Section 2 : La gestion des gains et salaires

Le droit de percevoir ses gains et salaires et d’en disposer après s’être acquitté
des charges du mariage.
Chaque époux reçoit et en principe fait ce qu’il veut de ses gains et salaires
(toute forme de rémunération du travail quelque soit sa qualification).

Limite :
- Cette liberté de disposition ne dispense pas l’époux concerné de son
obligation de contribuer aux charge du mariage.
Fait ce qu’il veut après cette contribution.
- Faut concilier cette règle avec les régimes matrimoniaux communautaires

Dans le régime de communauté légale : les gains et salaires des époux sont des
biens communs, soumis au principe de la gestion concurrente = chacun des
époux peut réaliser sans le consentement de l’autre différents actes sur les biens
communs sauf les gains et salaires.
Ne peut pas engager les gains et salaires de son conjoint car contreviendrait au
régime primaire.

Chapitre 5 : Les mesures de crise


Si ça se passe mal on est pas obligé de divorcer, y a des mesures pour régler les
crises.

Articles 217-219 et 220-1 civ. 3 types de mesures de crise.

Section 1 : L’autorisation judiciaire

Article 217.
dérogatoire car nécessaire intervention du juge.

Un époux peut être autorisé par justice à passer seul un acte pour lequel
concours ou le consentement du conjoint est nécessaire alors que celui-ci est
hors d’état de manifester sa volonté ou refus pas justifié par l’intérêt de la famille.
A confronter avec droit des majeurs protégés.

§1. Conditions

A) Conditions de fond

Les causes de l’autorisation

Deux causes :

- L’inaptitude du conjoint demandeur à manifester sa volonté


Soit parce qu’il a un problème de santé soit en cas de disparition de l’époux.

Ex RDV dans quelques jours entre les conjoints et un tiers pour signer un
compromis de vente, ils ont besoin de l’argent issu de la vente, on conseille à
l’épouse

- Le refus injustifié du conjoint de consentir à un acte alors qu’un tel refus


se révélerait contraire à l’intérêt de la famille.

Ex logement trop grand et famille a besoin d’argent, M. veut vendre le logement


pour en acheter un moins coûteux et madame refuse.

Autorisation peut être délivrée pour permettre à un époux de passer seul un acte
qui exige soit consentement de l’autre soit des deux.

B) Conditions de forme

Problème de compétence :
JAF quand cause = pas dans l’intérêt de la famille.
Juge des tutelles si demande a pour cause inaptitude époux à manifester sa
volonté.
§2. Effets

Article 217 permet autorisation, pas mandat ou représentation. L’époux autorisé


peut passer l’acte seul, l’acte sera opposable à l’époux dont le consentement ou
concours fait défaut, sans qu’il en résulte à sa charge la moindre obligation
personnelle.
Pas habilité à passer un acte pour le compte de son conjoint.

Section 2 : Représentation judiciaire

Article 219 civ.

Va demander l’autorisation de pouvoir représenter le conjoint défaillant =


obligation d’agir à la place et pour le compte de ce conjoint.

Cette représentation judiciaire doit être combinée avec les mesures de protection
des majeurs et principe de subsidiarité des mesures juridiques de protection :
qu’en cas de nécessité, art 1428.

Prévalence existe aussi par rapport au régime de l’absence, article 121.

§1. Conditions

Qu’une cause d’ouverture cette fois : Époux hors d’état de manifester sa volonté.
Marche pas pour lutter contre une obstination déraisonnable d’un époux,
contraire à l’intérêt de la famille.

Actes concernés vont dépendre de la décision du juge.

Juge compétent = juge des tutelles (article 1286).

§2. Effets

Le juge saisi de la demande peut :


- Habiliter à une représentation de manière générale
- Habilitation spéciale : certains actes particuliers

L’époux représenté est personnellement obligé par les actes de son conjoint,
alors que l’époux représentant ne sera pas tenu, représentation a effets proches
du contrat de mandat.
Ex vendre un bien appartenant au conjoint, on vend pour son compte.

Section 3 : Les mesures d’urgence de l’article 220-1


civ
Permet au JAF, si l’un des époux manque gravement à ses devoirs et met ainsi
en péril l’intérêt de la famille, de prescrire toute mesure urgente nécessaire.

§1. Conditions

A) Conditions de fond

1) Existence d’un manquement grave d’un des époux à ses devoirs

Manquement en question d’une gravité certaine et qu’il manque sur un devoir du


mariage qui peut être d’ordre matrimonial ou d’ordre personnel.

2) Ce manquement doit mettre en péril les intérêts de la famille

Et le péril doit être possible dans un proche avenir.

L’intérêt de la famille menacée doit pouvoir être considéré tant comme un intérêt
patrimonial que extra-P.

Juridiction compétente : JAF. Peut statuer en référé ou par ordonnance sur


requête (= pas contradictoire).

B) Formalités

Voir article 220-2. Signifier l’ordonnance au conjoint concerné.

§2. Effets

Si conditions réunies, permet au JAF de prononcer toutes les mesures qu’il


estime nécessaire à la sauvegarde des intérêts de la famille.
Peuvent être d’ordre patrimoniales ou extra-patrimoniales.
Peut interdire un époux de faire certains actes sans le consentement de l’autre,
ordonner saisie conservatoire ou blocage de compte.
Il n’a cependant pas la possibilité d’ordonner la vente d’un immeuble, n’a que le
pouvoir d’ordonner des mesures provisoires.
Peut interdire à un époux de conduire un véhicule automobile.

Toutes ces mesures sont provisoires dont la durée est limitée dans le temps.
Durée doit être déterminée par le juge et ne saurait dépasser 3 ans,
prolongations éventuelles comprises.

L’époux contre lequel les mesures ont été ordonnées par le JAF peut le saisir
pour obtenir leur cessation dès lors qu’il est établi que les intérêts protégés ne
sont plus menacés et donc que les mesures en cause ne sont plus nécessaires.

Action nullité ouverte sous condition s’agissant des actes passés en violation de
l’ordonnance du JAF (article 220-3 civ).

Thème 2 : Le choix du régime patrimonial


du couple

Choix d’union des personnes en couple :


- Mariage
- Pacs
- Concubinage
Choix qui a des conséquences patrimoniales.

Voir tout sur le pacs.

LE COUPLE MARIE
Principe de liberté matrimoniale donnant le droit de se marier ou pas.
Cette liberté permet également aux futurs époux, tant avant le mariage et sous
certaines conditions en cours d’union de choisir ou modifier, ou changer, de RM.

Peuvent choisir avant le mariage :


- Communauté
- Séparation
Et en cours d’union peuvent choisir de renforcer ou diminuer le régime choisi.

Le régime légal, même s’il est le régime majoritaire, reste supplétif, car les époux
ne seront mariés sous le régime légal qu’à défaut de choix d’un autre régime :
article 1387 et 1400.

Si aucune volonté exprimée par les époux = mariage sous le régime légal.

Parfois la communauté est choisie par défaut, parfois cependant des époux
hésitent avant le mariage ou en cours d’union entre communauté, communauté
renforcée ou séparation de biens.

Le choix peut s’expliquer par des considérations d’ordre matériel et


psychologique.

La communauté peut être renforcée : ex pour fin de vie on peut aller vers une
communauté universelle = dépourvue de biens propres, éventuellement assortie
d’une clause d’attribution de la communauté au dernier vivant = pas d’ouverture
de la succession. Mais donc toutes les dettes sont communes aussi attention !
Parfois conseille régime séparatiste en cas de remariage pour séparer ce qui
provient des deux unions, mais souvent plutôt considérations professionnelles.
Ex profession à risque notamment commerciale, vaut mieux préconiser un
régime séparatiste pour limiter les droits de poursuites du créancier au seul biens
perso de l’époux, restera toujours un patrimoine pour subvenir aux besoins de la
famille.

Participation aux acquêts fonctionne comme une séparation de biens pendant


union, mais à dissolution régime est protecteur car l’époux qui s’est le moins
enrichi pourra prétendre à une part de l’enrichissement réalisé par son conjoint
en cours d’union = différence notable avec la séparation de biens.
Dans la séparation de bien chacun a son patrimoine et à la dissolution repart
avec son patrimoine.

Chapitre 1 : Le choix du régime matrimonial avant la


célébration de l’union

Soit aucun contrat de mariage n’est fait, ou époux déclarent se marier sous le
régime de la communauté = régime légal s’applique.

Soit les époux ne veulent pas être sous le régime légal ou font contrat de
mariage qui recopie les dispositions du régime légal (débile mais ça arrive) :
possibilité de choisir avant l’union par contrat de mariage un régime matrimonial.

Contrat de mariage = convention par laquelle les futurs époux règlent par
avance les conditions et conséquences pécuniaires de leur union conjugale à
venir.

Le contrat de mariage est un acte très important :

- Si les époux entendent se décider sur leur RM il faut qu’ils prennent leurs
dispositions avant le mariage car une fois le mariage célébré s’il n’y a pas de
contrat de mariage ils sont nécessairement mariés sous le régime légal et il n’est
plus possible à proprement parlé de recourir au contrat de mariage.

Sinon faudra passer par la procédure de modification du RM : nettement plus


lourde que le contrat de mariage. Notamment article 1397 : si pas de contrat de
mariage alors régime légal pendant au moins deux ans, et par acte notarié.
Ex si époux hésitent ou que époux commerçant dans énoncé vaut mieux bien
prévenir de cela.
Cas pratique conseil.

Section 1 : Les règles de fond du contrat de mariage


Règles classiques de droit des contrats :

A) Capacité des parties au contrat de mariage

Nécessaire capacité des époux.

Un mineur ne peut en principe conclure un contrat de mariage.


La règles des 18 ans n’est pas absolue et le mariage d’un mineur peut être
possible sous conditions, notamment :
- Procureur Rép peut accorder une dispense d’âge pour des motifs graves.
Dans ce cas la capacité à contracter les conventions matrimoniales sera réglée
par l’article 1398 civ.

S’agissant des majeurs protégés il faut distinguer selon le régime de protection.


- Tutelle et curatelle : article 1399 civ
Le majeur en tutelle ou sous curatelle ne peut passer de convention
matrimoniale sans être assisté dans le contrat par son tuteur ou curateur. Sinon
sont nulles.
- Sauvegarde de justice
Entraîne pas de réduction de la capacité, peut conclure valablement un contrat
de mariage, sous condition que le discernement soit présent.

B) Consentement

Consentement au contrat de mariage n’est pas le consentement au mariage, il


intervient avant l’union.

Le contrat de mariage doit faire l’objet d’un consentement libre et éclairé = la


théorie des vices du consentement peut s’appliquer en matière de contrat de
mariage si consentement donné par dol (ex demande régime de communauté
universelle parce que l’autre est riche, avec manœuvres frauduleuses etc),
contrainte ou violence.

Mais consentement au mariage lui-même n’est pas le même : là difficilement


recevable.

Ce consentement au contrat de mariage doit être donné avant la célébration du


mariage, contrat de mariage formé avant l’union mais prend effet qu’après la
célébration de l’union.

Doit être donné avant la célébration du mariage.


Doit être donné également simultanément en présence de toutes les parties et
en principe par les parties elles même, doivent être présentes et consentir
devant le notaire.

C) Le contenu du contrat de mariage


Principe : liberté matrimoniale. Les époux peuvent dans leur contrat de mariage
soit adopter un RM de leur choix soit adopter le régime légal auquel ils vont
porter quelques modifications, ou également en profiter pour régir quelques
éléments importants quant à leur relation ex contribution aux charges.

Attention : liberté matrimoniale pas complète car le contenu du contrat de


mariage ne doit pas être contraire aux bonnes mœurs, à l’ordre public et au
régime primaire.
Ex ne permet pas de décider qu’un époux est dispensé de l’obligation de
contribution aux charges du mariage. Contraire à OP et BM ex réintroduit la
tutelle d’un des époux sur l’autre, ou qui permet mariage bigame.

Section 2 : Les règles de forme du contrat de mariage

Le contrat de mariage n’est pas un contrat consensuel.

A peine de nullité absolue il doit être passé par un acte devant notaire, avec le
consentement simultanée de toutes les parties.

Peut être reçu par un seul notaire ou en présence du notaire personnel de


chaque époux, le notaire qui dresse l’acte doit donner lecture aux futurs époux
des dispositions relatives à l’hypothèque légale.

Le notaire qui a dressé l’acte doit remettre aux parties un certificat sur papier
libre énonçant son identité, identité des futurs époux et date du contrat, doit
indiquer qu’il doit être remis à l’officier d’état civil avant la célébration du mariage.

Après que officier d’EC demande si y a contrat de mariage, on lui remet le


certificat, ensuite après célébration il reproduit les mentions notées par le notaire,
mais si certificat pas produit par les parties il sera indiqué qu’il n’a pas été fait de
contrat de mariage et sera transcrite = époux à l’égard des tiers seront réputés
mariés sous le régime légal.

La pleine effectivité du contrat de mariage est subordonnée à la célébration du


mariage = contrat de mariage ne produira aucun effet si les époux ne se marient
pas.

Certaines mesures de publicité peuvent être nécessaires, notamment lorsque le


RM choisi ou le contrat de mariage opère des mutations immobilières = publicité
foncière pour opposabilité aux tiers – ex fait tomber un immeuble bien personnel
dans une communauté.

Section 3 : Les contre-lettres

article 1396 civ : Les CL sont les modifications qui seraient apportés au contrat
de mariage avant la célébration de l’union.

Normalement tous les changés apportés à la convention matrimoniale avant la


célébration de l’union doivent être passés dans les mêmes forme que la
conclusion du contrat de mariage, avec toutes les mêmes parties, et leur
consentement simultanée, sinon changement ou contre-lettre pas valable.

Attention : l’opposabilité de la CL aux tiers est subordonnée au fait que tous les
changements et CL soient rédigés à la suite de la minute du contrat de mariage.

Enfin le recours aux CL n’est pas possible après la célébration du mariage, dans
ce cas procédure de changement de régime.

Chapitre 2 : Le changement ou la modification du régime


matrimonial en cours d’union

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