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lœ
L'ANCIENNE MEDECINE
PARIS
HIPPOCRATE
TOME II
Partie
COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE
Publiée sous le patronage de l'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ
HIPPOCRATE TOME II
Partie
DE L'ANCIENNE MEDECINE
Jacques JOUANNA
Professeur à l'Université de Paris-Sorbonne
PARIS
LES BELLES LETTRES
1990
Conformément aux statuts de l'Association Guillaume
Budé, ce volume a été soumis à l'approbation de la
commission technique, qui a chargé MM. Anargyros
Anastassiou et Volker Langholf d'en faire la révision
et d'en surveiller la correction en collaboration avec
M. Jacques Jouanna.
ISBN : 2-251-00417-3
ISSN : 0184-7155
NOTICE
. L'ANCIENNE MÉDECINE,
DISCOURS ÉPIDICTIQUE
Collection
de V Ancienne médecine'!
Bien qu'il ne présente pas toutes les caractéristiques
du discours au même titre que le traité des Vents ou
de VArt^ —
en particulier il ne possède pas comme ces
deux œuvres un épilogue, mais se termine par une
brève phrase de conclusion —
le traité de V Ancienne
,
) ;
termes signifiant «dire». C'est le
6
124, 2 ;
lorsqu'il rappelle ce qu'il a déjà
; c
c. 5,
11, 132,
124, 10 sq.
8 sq.
... c c
8 sq.
; 15, 138, 16
), ou
;
.
ce qu'il expose
cil,
146, 13
132, 6
;c
(c. 11, 132, 4 sq.
; C.
22, 149, 3
et 4
12, 132, 18
Sans
; cf. aussi
).
c. 20,
;
contenu, le même sujet pouvant être traité soit dans une œuvre
orale, soit dans une œuvre écrite, comme l'indique clairement
l'auteur de YAncienne médecine lui-même (cf. c. 1, 118, 1 sq.
...
).
and Expérience. Cambridge, 1979.
; cf. c. 20, 146, 7 sq.
Voir aussi G.E.R. Lloyd, Magic, Reason
p. 95.
. . .
NOTICE 11
c. 13,
c.
c.
vel
134,
24, 153, 13; ,
c. 5,
11, c. 15,
15 et 17,
16, 139, 5;
121, 13 et 15 et 122, 6,
1 1,
...
131, 12,
c.
vel
c. 5,
c. 12,
22, 149,
cil,
133, 3,
132, 6,
124, 2 sq.
14 et
c. 2,
128, 15
"
: c. 2,
...
; c
120,
...
16,
1
139, 4 sq.,
c
;
...
c 15,
;
; .138, 1 1
...
c 17,
; c. 9.
141,
;
15 sq. ; 20, 146, 7 sq.
cl, ... c 3, 121, 6
;;
: 119, 4
c 3, c 12, 132, 10
.;
; 121, 13
; c 13, 134, 11 ... c 15, 137, 12
' C. 15, 137, 17 C 18, 143, 4
Le traité de V Ancienne médecine est, du
reste, le traité de la Collection qui emploie le plus
souvent la forme (huit fois alors qu'il n'y a que
neuf autres emplois dans le reste de la CollectionY Bien .
( ),
distinction du c. 1, 119, 8 sq. entre celui qui parle
ceux qui écoutent utilisée par W. Aly, Form-
et
l'engage
, même
;
ANCIENNE MÉDECINE
mière personne du pluriel, il fait appel à l'expérience
commune de son public (par ex. c. 15, 137, 18 sq.
c. 18, 142, 7 sq.
à participer à la recherche
«examinons»). Il sollicite aussi sa réflexion
,
) (c. 5,
— ou
123, 18
... .
... ; ... ;
141, 12 '
formule des objec-
ou En voici
:
.
C. 3,
;
a) liaison
121, 3
c 3,
: c. 2,
123,
120, 7
1
; C. 3, 122, 5
c.
;
4,
.-
;
.
;
; C.
... 19, 143, 20
; C. 10, 131, 7
;
c. 6,
Parfois ces couples s'opposent dans des antithèses
triades
125, 8-10
16-123,
/3
,
,, , ,
l'intérieur
...
, , ,.
du corps
;
:
là
c.
.
c'est
22,
ces énuméra-
. .
la
149, 5-10
variété des formes à
14 ANCIENNE MÉDECINE
l'évocation soit des exploits des hommes soit de la riche
diversité de la nature, s'opposent les accumulations en
asyndète, plus denses et plus dramatiques, quand
,
les
,
. , ... , ,
l'auteur
, ,
-
hommes
énumère
: c.
"
les différents
10, 130,
péripneumonies (141, 13
Enfin quand il définit positivement ce que doit être
selon lui la médecine, il s'adresse implicitement ou
).
explicitement au médecin dont il définit la tâche. Il
s'adresse implicitement au médecin au c. 2, 120,
3 sqq. «il me semble que l'on doit, lorsqu'on traite de
:
).
:
()
( ...
«Pour commencer, venons-en aux cas les plus
manifestes, dont nous faisons tous souvent et continue-
),
aliments et des boissons «dont nous usons tous»
il englobe dans cette totalité médecins
(
et profanes. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant
que certaines phrases puissent être adressées plutôt aux
profanes qu'aux médecins. Ainsi à la fin du c. 20 (148,
souffrirait pas» ( :
' ' ,
2 sq.) l'auteur déclare «Qui posséderait ce savoir ne
()
pourra ni connaître les effets qui en résultent ni en user
correctement», il emploie le verbe
le sens vague d'«user» à la place d'un verbe précis
qui a
110, 15 sq.
«il
: ,
est employé aussi bien à propos du médecin que du malade. Pour
le médecin, voir par ex. Maladies des femmes II, c. 52, Littré VIII,
() ()
précisions sur les causes des maladies. Elles sont dues
non seulement aux qualités mais aussi aux
) )
configurations des parties du corps. Cette fin a
() (
particulier
les affections
soit
une contradiction entre le c. 22 qui attribue
aux configurations
soit aux qualités (
et le reste de
()
l'œuvre où,
affections
().
notamment au
Par
c. 19, 144, 10 sq., toutes les
ont été attribuées aux qualités
lui paraît singulier qu'un
ailleurs,
il
,
de compte dans
au contenu de
la discussion sur le chaud et le froid. De
()
c'est dans un sens tout à fait analogue à celui des
chapitres 22 et 24 : <( humeur intempérée» dont il est
question au c. 14, 137, 2 désigne «l'amer,
exactement comme au c. 24, 153,
le salé, l'acide», etc.,
rester au terme
,
que
la
que
le lien
thérapeutique
l'on
nécessaire entre
(c.
''
peut comparer par exemple à
la
la
,,
du chapitre
connaissance des causes et
c.
23, ainsi
)
la
142, 8 sq.,
...
part... d'autre part»
c. 19, 144, 11 et
(
... au sens de «d'une
en
en
c.
c. 16, 139, 16,
22, 149, 10 et 16 sq.
c. 18,
1. Voir aussi
spontanément ( ).
c. 21, 148, 6 où des troubles se produisent
.
le
,
reste de la Collection hippocratique
, C. 14,
c. 17,
136, 11
142, 1
, (c.
C. 16, 140, 16
et C. 23, 153, 4
5
14, 135,
...
...
)
et de l'adjectif (c. 1, 118, 7, c. 2, 120, 2, c. 9,
12)i. Pour
129, 1, c. 9, 129, 1, c. 9, 129, 9 et c. 22, 151,
on constate dans ces derniers chapitres la même
le style,
fréquence de
149, 1 ;
la première personne en c. 22,
en c. 22, 149, 3 et 4, c. 24, 153, 10;
(
en c. 22, 149, 14 et c. 24, 153, 13), le même emploi des
interrogations directes
153, 12
analogues par
ou
152, 6 sq.
).
),
(c.
la
la
même
22, 152, 16
(c. 22, 149, 11
recherche des couples de termes
longueur et les sonorités reliés par
; 152, 11 sq.
;
; ;
152, 9 sq.
c. 24,
,
auteur que les chapitres précédents. Mais comme ils
abordent deux points nouveaux (maladies dues aux
transformation spontanée des
pu se demander s'il ne s'agissait pas d'un excursus
on a
II. LA CRITIQUE
),
médecine, celle du postulat (c. 1, 119, 4 sq.
),
les novateurs sont en fait des négateurs de la
médecine, car ils rejettent (cf. c. 2, 119, 16 et
-
c. 12, 133, 1 sq. soit explicitement, soit
;
;
implicitement, un art qui existe réellement (c. 1, 118, 8
c. 2, 120, 2 c. 12, 132,
...
;
;), ,
spécialistes (c. 1, 118, 10
c. 5, 124, 1 et une méthode de recherche (c. 2,
).
9 qu'il est ce que ressent le malade
Il n'y a donc pas lieu
le
)
tion simplificatrice des causes des maladies (c. 1, 118, 4
et en rappelant que
discours explicatif du médecin, qui porte sur
l'affection ressentie par le malade, doit être compréhen-
sible par le malade lui-même (c. 2). C'est justement
cette impossibilitédu dialogue entre médecin et malade
qui révèle, aux yeux de tous, l'écart entre le postulat et
la réalité. En effet quand le partisan de la nouvelle
réalité.
de trouver dans la Colleciion hippocra-
Est-il possible
tique, ou exemples de ces théories visées par
ailleurs, des
l'auteur? Il faut surtout chercher du côté des partisans
du chaud et du froid, puisque l'auteur concentre, à
partir du c. 16, sa réfutation sur ces deux qualités, en
passant désormais sous silence le sec et l'humide. En
fait, dans la Collection hippocratique, aucune théorie sur
la cause des maladies ne correspond exactement aux
attaques de l'auteur de V Ancienne médecine^. Certes, il
n'est pas exceptionnel que les maladies soient attribuées
à l'excès de chaud, de froid, de sec ou d'humide. Par
exemple, l'auteur de la Maladie sacrée, c. 14 (Littré VI,
388, 3-6 =
Grensemann 82, 21-24) attribue les grandes
maladies au cerveau quand il est anormalement chaud,
composés en -
froid, sec ou humide. Significatif aussi est l'emploi des
désignant l'excès de ces qualités
élémentaires dans Affections, Maladies I et Maladies II,
V. Mais aucun de ces traités ne part de l'un ou l'autre
()
:
(), (),
humide
ou froide
à l'excès
à l'excès ()
corps, l'une de ces humeurs devient sèche à l'excès
chaude à l'excès
comp. Mal. /, c. 2, Littré VI,
;
-
,
Littré VII, 12, 20 (= Jouanna 136, 1). La plupart des emplois de
1
).
:
,
Mais les théories de Philolaos et de
Pétron sont plus complexes que les théories visées par
V Ancienne médecine. Car Philolaos, tout en disant que la
nature humaine est constituée de chaud refroidi par
l'air de la respiration, attribue la cause principale des
1. Voir, par exemple, son traité sur les Causes des maladies (éd.
Kuhn VII, 2) «A mon avis, il y
: a quatre maladies simples et
quatre composées, les premières venant d'un accroissement
excessif du chaud ou du froid tout seul, ou de l'un des termes de
l'autre opposition, celle du sec et de l'humide, et les secondes
28 ANCIENNE MÉDECINE
En revanche, quand l'auteur de VAncienne médecine
élargit sa polémique au c. 20 à tous les savants ou
médecins qui adoptent une méthode philosophique en
médecine, il aborde une question plus fondamentale et
les exemples précis susceptibles d'illustrer la méthode
qu'il condamne ne font pas défaut. Ce qu'il condamne,
c'est la nécessité affirmée par certains savants ou
médecins d'une connaissance de l'homme préalable à la
médecine. Selon ces penseurs, la connaissance de la
constitution originelle de l'homme est nécessaire pour
en déduire la thérapeutique. Ainsi la médecine devrait
prendre son point de départ dans un savoir qui lui est
extérieur. Bien que l'auteur de VAncienne médecine ne
parle plus ici d', il est clair que les critiques
faites à propos de la méthode des premiers adversaires
restent valables. Mais pour montrer l'écart entre la
théorie et la réalité, l'auteur choisit ici une autre voie,
celle de l'assimilation de leur exposé sur la nature
originelle de l'homme à l'œuvre d'un peintre^ De même
que le peintre recrée l'homme à partir d'un nombre fini
de couleurs, ces médecins ou savants reconstituent la
nature de l'homme à partir d'un nombre fini d'éléments
premiers. Mais, de même que les peintres, ils aboutis-
sent à une image de l'homme et non à sa réalité. Selon
l'auteur, pour atteindre à une connaissance réelle de la
nature de l'homme, il faut procéder à l'inverse. C'est
l'exercice de la médecine bien comprise qui permettra
d'aboutir à une connaissance de l'homme par l'étude
des relations causales entre le régime et ses effets sur les
différentes catégories de natures humaines. Ce n'est pas
l'une des moindres audaces de l'auteur que d'aller à
rencontre de toute cette recherche qui était
en vogue dans la deuxième moitié du siècle et qui.
).
méd. c. 20, 146, 6 et Chairs c. 1
L'auteur des Chairs peut donc faire partie des
adversaires visés au c. 20, si l'on admet sa date
traditionnelle vers la findu siècle^.
Mais c'est dans le traité du Régime (c. 2) que l'on
trouve exactement les déclarations que VAncienne
médecine attribue à ses adversaires du c. 20*. Le
parallélisme entre les deux passages est frappant :
- -
- ,
-
,
, --
•
•
.--
'
.
6
<>-
,
.
L'argumentation de l'auteur du Régime coïncide
point par point avec celle des adversaires présentés par
quer
méd.
correctement
(comp. Régime
la
et Ane. méd.
médecine (comp.
)
)
l'auteur de VAncienne médecine. Celui qui veut prati-
Régime
'
constitution originelle (comp. Régime
), et Ane. méd.
c'est-à-dire de sa
et Ane.
méd.
méd. ).
comp. Régime
'
; et Ane.
Sans cette connaissance préalable
(comp. Régime
et Ane. méd. ), il est
»,
M. Wellmann, «Die pseudohippokratische Schrift
Sudhoffs Archiv, XXIII, 1930, p. 300; A.-J. Festugière,
Hippocraie. L'Ancienne médecine ..., p. 56 (n. 67) et J. Ducatillon,
Polémiques ..., p. 115-118; voir aussi A. Cosattini, «Nota ad
Ippocrate c. XX», Hiv. di Filologia,
XXXVII, 1909, p. 161 sq.
par exemple, W. Jaeger, Paideia. 3'" éd., Berlin, 1959,
2. Voir,
t. 33 sq. R. Joly, Recherches sur le traité pseudo-hippocraii-
III, p. ;
que Du
régime, Paris 1960, p. 184-187, qui a nuancé sa position
dans Hippocrate. Du régime, CMG
I 2, 4, Berlin 1984, p. 36 sq. cf. ;
133, 7
traditionnelle (c.
)
de ces théories nouvelles
siècle^ la condamnation
et
(cf. c.
la
)
et
Aristophane
c. 13,
médecine
)
qu'il juge inconnaissables
).
3. Dans les Grenouilles, Aristophane se moque de la prétention
v. 797 ).
du novateur Euripide à vouloir juger la poésie «en pesant» (cf.
et en «mesurant» (v. 799 L'auteur de
VAncienne médecine laisse entendre que les novateurs condamnent
l'ancienne médecine parce qu'ils ne la trouvent pas assez précise
(c. 12 fin), mais leur exigence de précision qu'ils prétendaient
atteindre par leur postulat est factice, car il n'y a pas de poids et
de mesure autre que la sensation du corps (c. 9).
34 ANCIENNE MÉDECINE
Par ce double aspect de son œuvre, qui n'a rien de
contradictoire, l'auteur de VAncienne médecine occupe
une place originale dans les théories sur l'art et le
progrès.
III. LA MÉDECINE
DANS L'ANCIENNE MÉDECINE
L'« archéologie»
^^^^ réfuter les théories de ses
de la médecine adversaires, l'auteur devait mon-
(') non seulement que cette méde-
trer
cine nouvelle est mal fondée, mais aussi que la méde-
cine traditionnelle a un fondement solide. A
(«postulat») de cette nouvelle médecine s'oppose
(«origine») de l'ancienne médecine. Alors que
des adversaires est un acte individuel et arbitraire,
de la médecine traditionnelle s'enracine dans
l'histoire. Aussi pour démontrer la réalité de l'art,
l'auteur en vient-il naturellement à remonter jusqu'à
l'origine, à faire une «archéologie» au sens étymologique
du terme en reconstruisant la naissance et les progrès de
l'art médical dans une fresque historique qui présente
de nombreuses analogies avec les grands textes du
v•^ siècle célébrant les progrès apportés par les arts aux
hommes^.
Origins of Life and the early State of Man, London, 1957, p. 95-97 ;
.).
régime approprié aux malades (c. 5, 124, 9 ol
Mais pour l'auteur ce
n'est pas là la véritable En effet, cette découverte
)
du régime des malades a été précédée d'une autre
,
découverte, celle du régime en santé (c. 3, 122, 6-8
);,
la même cause, la nécessité ou le besoin (comp. pour le
);
ches ont été menées suivant la même méthode (c. 8,
127, 14 et le même raisonnement (c. 7, 126,
...
9
;
cf. aussi c. , 124, 9 sq.
)
enfin ces recherches aboutissent à une décou-
verte analogue (cf. c. 7, 126, 9 qui
La
123,
seule
).
différence
complexe
médical est,
est
que
que le régime du malade est plus
régime en santé (c. 7, 126, 15
le
).
régime en santé (c. 7, 126, 16
«cuisine» ( ),
activité le nom auquel tout le monde pense, celui de
car, dans son esprit, elle
mériterait de s'appeler «médecine». Dès lors, il devient
assez périlleux de faire remonter l'origine d'un art (la
médecine) à une activité qui n'a pas pleinement le
statut d'art. En ayant hésité à intégrer totalement «la
cuisine» dans la médecine pour ne pas trop heurter des
vues plus traditionnelles, l'auteur s'est mis dans une
position épistémologique délicate.
Comme dans les autres textes du siècle relatifs à
la naissance de la civilisation par la découverte des
arts,
l'une
hommes
constitue une coupure entre deux périodes,
négative, l'autre positive.
ont une vie sauvage et malheureuse.
Avant , En
les
effet
NOTICE 37
avant la découverte du régime en santé et de la
c. 7, 126,
;
),
des premiers hommes dans les Suppliantes d'Euripide
(v. 202
Critias (DK 88
v. 1 sq.
... ' )^
Palamède que l'on attribue à Eschyle (TrGF, vol. 3,
Ce régime
sauvage entraînait une vie malheureuse, car les hommes
«éprouvaient bien des souffrances terribles» (c. 3, 121,
16, ),
tombaient malades et
mouraient aussitôt après. De façon analogue, dans le
Prométhée d'Eschyle, avant la découverte de la méde-
' )..
cine, il
constitue
dans
cinq fois
le
,
opéré par une découverte. Les emplois des verbes
signifiant «découvrir» sont particulièrement nombreux
on y rencontre vingt-trois fois
traité : et
ce qui est une fréquence tout à fait
exceptionnelle dans la Collection hippocratique^. Dans le
traité de VArt, qui exalte aussi les découvertes de la
médecine^, les mêmes
verbes ne sont attestés respecti-
vement que sept quatre fois or c'est le second
fois et ;
)()()
(c. 2, 119, 12-16) :
1 )
cesse
(cf.
).).
donc de parler de recherche
cesse aussi d'en faire l'éloge
119, 13 sq.
...
...
; les
II
c.
...
faut
Cette admiration enthousiaste devant les
:
découvertes
les
les
;
et de découverte.
admirer
le
;
c.
Il ne
sont aussi
12, 133,
(c. 12,
12, 133,
(c. 2,
5
133, 4
;
dans
39,9.
3. Prométhée, v. 460
.469
le
. 503
. 467 sq.
; .;
due à une divinité qui a fait don des arts aux hommes
{Prométhée d'Eschyle Suppliantes d'Euripide) selon les
; ;
XXVI,
18).
L'ouvrage classique de A. Kleingunther,
1934, ne parle pas de VAncienne
1,
)
l'auteur hippocratique souligne que les découvertes ne
sont pas l'effet du hasard, mais de la réflexion de
l'homme, de sa
ou de son
(c. 5, 124, 10; cf. c. 7, 126, 3
)
ne vient pas de l'homme, mais de la réalité. L'auteur
insiste avec force sur le rôle de la nécessité (c. 3, 121, 2
et du besoin (c. 3, 122, 6 ).
C'est parce que
le régime bestial, loin d'être utile aux premiers hommes,
(,
d'Euripide (Frag. 715 Nauck) «Ulysse n'est pas le seul
:
.
= TrGF,
(
1. Comp. aussi Critias, Sisyphe, v. 12 sq. (DK 88 25
vol. 1,Snell, 43 F 19) :
|
...
L'expression èv ,
tes passées ont exigé une longue période de temps.
«en beaucoup de temps»,
est employée de façon caractéristique aussi bien pour la
découverte du régime en santé (c. 3, 121, 15) que pour
celle de la médecine (c. 2, 119, 14). C'est un thème que
l'on trouvait déjà un siècle auparavant chez le philoso-
phe présocratique Xénophane qui disait «Ce n'est pas :
2.
qui explique naissance de la cité.
la
les hommes ont inventé tous leurs moyens de vivre et les arts.
que()
3. I, 8. 9=DK 68 5
«d'une manière générale c'est le
besoin lui-même qui a été le maître de tout pour les hommes». Sur
le problème des sources de Diodore, voir infra, p. 47, n. 1.
)
quand on
NOTICE 43
, 8, 3
;
' , 8, 7
problème des sources de Diodore, voir
;
; cf. aussi
'
, 8,
infra, p. 47, n.
2
1.
;
pour le
44 ANCIENNE MÉDECINE
Lieux dans l'homme l'art de la médecine apparaît
totalement découvert, les découvertes dans V Ancienne
médecine n'appartiennent pas seulement au passé; elles
continuent dans le présent et se prolongeront dans
l'avenir, qu'il s'agisse aussi bien du régime des gens en
santé que du régime des malades. Concernant le régime
des gens en santé, les maîtres de gymnastique ou
entraîneurs d'athlètes, contemporains de l'auteur,
... ).
continuent dans le présent à faire des découvertes qui
s'ajoutent aux découvertes passées (c. 4, 123, 14 sq.
Et concernant le régime
des malades, il reste des découvertes à faire dans
l'avenir (c. 2, 119, 14 sq. ).
L'auteur reconnaît que la médecine n'est pas encore
entièrement découverte, bien qu'elle ait atteint dans
plusieurs domaines l'exactitude la plus grande (cf. c. 12,
132, 16 sq.). Cette vision nuancée contraste aussi avec
l'optimisme sans faille du Prométhée eschyléen qui a
montré aux hommes les remèdes écartant «toutes les
maladies» (v. 481-483).
Pour retracer cette «archéologie» de la médecine,
l'auteur hippocratique emploie une méthode compara-
ble à celle de l'historien Thucydide qui retrace dans son
livre I l'évolution de la Grèce depuis ses origines
jusqu'à la période contemporaine. Ce qui rapproche le
médecin et l'historien, outre le tour personnel donné à
la thèse^, c'est le recours à la vraisemblance^ et surtout
barbare actuel et même une partie des Grecs qui n'a pas
été touchée par la civilisation donnent des indications
sur le genre de vie des anciens. Chez Thucydide, la
3,
1
3;
Comp.
9, 1 ; 9,
l'emploi de ,
3; 10, 4 et dans Ane. méd.
chez Thucydide 1,3,2;
c. 3,121, 15; 122, 6; cf.
aussi dans Ane. méd. c. 3, 121, 13 et c. 5, 124, 11.
2. Comp. l'emploi de chez Thucydide I, 4; 10, 3 bis; 10, 4
et dans Ane. méd. c. 3, 121, 21 et 122, 2.
NOTICE 45
chose est bien connue une partie de
: la Grèce
continentale nous renseigne sur la façon dont les
anciens considéraient et pratiquaient le pillage, et les
barbares sur la manière dont les anciens portaient une
ceinture dans les compétitions sportives (1,5 et 6). Chez
l'auteur hippocratique (c. 5, 124, 5 sqq.), une partie des
Grecs et l'ensemble des barbares nous renseignent sur le
genre de vie des anciens, dans la mesure où, ne
pratiquant pas la médecine, ils agissent, quand ils sont
malades, comme les anciens devaient agir avant la
découverte de la médecine. Dans l'expression même,
des rapprochements sont possibles pour introduire ces
:
»,
{= Kleine Schriflen ..., p. 57); J. de Romilly, «Thucydide et l'idée
de progrès...», p. 161 sq. ;S. L. Radt, «Zu
Mnemosyne, XXXII, 1979, p. 81.
.
46 ANCIENNE MÉDECINE
longtemps le plus ancien, Protagoras^. En effet, on a
conservé parmi les titres de ses œuvres un traité intitulé
(DK 80 1 = Diogène
p. 84 sqq.
2. Voir W. K. C. Guthrie, A History of Greek Philosophy, III,
Cambridge, 1969, p. 63 sq.
3. Voici les quelques indications sur le régime contenues dans
le Protagoras de Platon (321b-322a) : Épiméthée «fournit aux
différents animaux une nourriture distincte, aux uns les herbes
de la terre, aux autres les fruits des arbres, aux autres les racines;
et il en est d'autres à qui il donna pour nourriture la chair
d'autres animaux»; l'homme, grâce au don de Prométhée,
«découvrit les nourritures qui naissent de la terre»
). (
Ces rares indications ne concordent même pas avec
l'Ancienne médecine. Alors que le mythe de Protagoras fait
allusion essentiellement à la découverte de l'agriculture qui donne
à l'homme une nourriture différente de celle des animaux,
V Ancienne médecine passe sous silence cette découverte de
l'agriculture pour mettre en lumière la découverte de la prépa-
ration du régime par la cuisson et par le mélange.
4. Voir H. Wanner, Studien zu . . p. 84;,
médecine à la nécessité
comme point de départ
()
en particulier, que le rôle accordé dans VAncienne
()
et au besoin
pour la découverte de
()
l'art () est une idée démocritéenne. On s'appuie
pour cela sur les parallélismes entre VAncienne médecine
et le développement de Diodore de Sicile (I, 8, 1-9) sur
la vie des premiers hommes et la naissance progressive
)
textes existent bien non seulement sur l'idée que le
besoin (comp. Diodore I, 8, 9 est à l'origine de
la découverte des arts, mais aussi sur l'idée que cette
()
un art jeune et, pour l'expliquer, disait que «la nécessité
).
n'avait pas sécrété cet art, mais qu'il était
désormais né du superflu» ( Cela
implique que les arts nés en premier lieu sont issus de la
nécessité. Mais d'une indication aussi fragmentaire, il
est difficile de conclure à une relation particulière entre
Démocrite et V Ancienne médecine; et d'une rencontre, il
est imprudent de conclure à une influence. L'influence
de Démocrite sur V Ancienne médecine, affirmée comme
une évidence, est un locus classicus qui n'a pas de
besoin d'une ,
fondement solide. Pour reprendre les termes de VAn-
cienne médecine, c'est une question douteuse qui a
car il n'y a pas de critère sûr
auquel se référer pour savoir si l'on atteint le vrai. Ce
n'est évidemment pas la meilleure méthode pour
expliquer V Ancienne médecine^.
;)
médecine, les premiers hommes avaient le même régime
que les animaux (Archélaos
Ane. méd. c. 3, 121, 14 sq.
et mouraient prématurément (Arché-
:
... ;
puis les hommes se
séparèrent des animaux par la découverte des arts
(Archélaos : ...
). ...
)
consiste à adapter la nourriture à la nature humaine
(c. 3, 122, 6 sq.
123, 16; c. 8, 127, 14; c. 15, 137, 13. Dans tous ces emplois
a le sens de «voie, méthode», sens qui est exceptionnel ailleurs
dans la Collection hippocratique; comp. seulement Lieux dans
l'homme, c. 34, Littré VI, 326, 11 (= Joly 67, 17), Épidémies VI,
3,
à
12 Littré V, 298, 8
employer en médecine)
(= Manetti/Roselli 66,2)
et le
( «méthode»
traité tardif de la Bienséance, c. 6,
Littré IX, 234, 13. Dans tous
autres emplois (plus de soixante),
les
a des sens Sur la notion de
très concrets. «voie
(de recherche)» au v* siècle, voir O. Becker, «Das Bild des Weges
im fruhgriechischen Denken», Hermès, Einzelschriften IV, 1937,
p. 101 sqq. et 139 sqq. H. Diller, « Hippokratische Medizin ...»,
;
siècle ,
p. 390 {= Kleine Schriften ..., p. 51), insiste sur le fait qu'au
V employé au sens de «voie de recherche» (Hérodote,
Parménide), n'est envisagé que par référence au résultat où elle
mène et non dans les modalités méthodologiques du parcours,
comme c'est le cas dans VAncienne médecine et chez Platon.
Toutefois déjà chez Parménide, les voies de l'être et du non être
(DK 28 8 2) sont distinctes par la nature du chemin et non pas
seulement par
médecine entre
et l'autre voie
est la voie
l'opposition entre les
le
la
(cf. c. 2,
de
but où il
119, 17,
l'erreur, est
mène. L'opposition dans VAncienne
vraie voie, celle de la médecine traditionnelle,
),
comparable,
deux voies parménidiennes.
cellede
mulalis
,mutandis,
qui
à
1
NOTICE 51
implique donc
; c 14, 135, 15 sq.
(
nourriture et celle de la nature humaine. Pour que la
nourriture apporte du profit à l'homme, il faut qu'il
dominer 122, 16 et
'
puisse la uel c. 3,
).
), Mais quand
nourriture est trop forte (cf. 3, 122,
la
)).
15
c. 3; c. 5; c. 7 et c. 14), si bien qu'elle lui cause des
123, 1 6 résume
Une formule de la fin du c.
traité
(,
1. Sur
,)
élevée dans la Collection hippocralique, si l'on excepte le
du Régime^. Les termes de la famille de
l'emploi
sont employés une trentaine de
)
la
c. 7,
nourriture
126, 14
(cf. c. 5, 124,
au c. 3,
au c. 3, 122, 13,
c. 14, 136, 5
;
le
123, 15 sq.
présent
est la
(c. 4,
même
123, 14
;
))
et c'est cette même méthode
qui est appliquée dans
par les entraîneurs
d'athlètes lorsqu'ils ajoutent des découvertes au régime
même méthode
des gens en santé
(c. 8, 127, 14
;
128, 13 ).
équilibre est la sensation du corps des malades (c. 9,
Ce qui doit guider la
médecine dans la recherche de cet équilibre, c'est la
façon dont le malade ressent les effets du régime^. Aussi
l'équilibre exact est-il difficile à atteindre. Et le
médecin digne d'éloge est celui qui s'écarte le moins
possible de ce point exact d'équilibre.
Telle est la méthode de la médecine selon l'auteur
hippocratique. Du point de vue de l'historien des
sion ,
rationem esse quaesitam»).
2. Sur les différentes interprétations proposées pour l'expres-
voir le commentaire ad loc.
54 ANCIENNE MÉDECINE
sciences, apparaît comme un bel exemple du
elle
tâtonnement expérimental avec des découvertes qui
sont le résultat de multiples tentatives au cours d'une
longue période de temps^ et comme une nette résistance
à l'application en biologie d'un rationalisme de type
arithmétique ou géométrique^.
de l'auteur , . • •
,
:
5
, 1.
8
, . ' • '
...
. ... ,' fj
•
. . ...
...
hom.
en Ane. méd. à
;
'
en al. hom. ;
en Ane. méd. et
et
en Ane. méd. et
en .Va/, hom.) que sur celui de la séparation et de
l'isolement dans l'état de maladie (comp.
'
et
en Nat.
en Nat.
)
hom.).
Voir L. Bourgey, Observation et expërienee ..., p. 32, n. 1 et
2.
p. 57; J. Jouanna, Hippocrate. La nature de l'homme, CMC 11,3,
Berlin, 1975, p. 51 J. Ducatillon, Polémiques dans la Colleetion
;
)
maladie^.» Dans V Ancienne médecine, comme chez
Alcméon de Crotone, le corps humain est constitué de
nombreuses
...
(comp. Ane. méd., c. 16 -
l'amer et
et
et
et Alcméon
pas toutes énumérées (comp. Ane. méd., c. 14
Alcméon
, ). )
qui ne sont
et qui comprennent
le doux (comp. Ane. méd., c. 14
vieux ».
12
c.
14
14,
c.
136,
c. 14,
16, 139,
7
...
NOTICE
philosophe, et les termes employés pour les désigner
sont les mêmes que dans ï Ancienne médecine (comp.
Ane. méd., 13
10
136, 15
16
...
[bis],
-
et
).
...
et
Anaxagore
9
Anaxagore
136,
Tout
59
21
6
13
-
et
'
'
Anaxagore
Tous
, ).
DK 59
'
c.
6
15, 137,
'
16
;
...
lorsqu'elles
même
alors
sont séparées {Ane.
Anaxagore DK59B12
cf.
qu'elles
Et de
qu'Anaxagore récuse l'existence de principes
élémentaires existant à part
deviennent manifestes
méd.,
). c. 14, 136, 15
8), de ;
; .
influence du philosophe sur le médecin; en revanche J. Longrigg,
«Philosophy and Medicine ...», p. 161 sqq. et «[Hippocrates]
Ancient Medicine ...», p. 252 sqq., croit à l'influence inverse.
. 1 : ;
2. Pour le mélange des éléments, voir par exemple Empédocle
DK 31 35, . 7 et 16 :
[];
143,
[];
:
c. 19, 143, 13
c. 18,
c. 19, 143, 14 []
[]
:
[] C ; cf.
19,
aussi
145,
le
3
verbe
; c.
au
19,
c.
145,
19, 143, 15
15
; ...
coction de ce flux d'humeur marque la fin de la maladie.
Cette coction se manifeste par l'épaississement du flux
(cf.
...
c. 18, 142, 17 sq.
20 c. 19, 143,
Cet approfondissement dans l'explication de la santé
; c. 19,
). 143, 13
, ).
l'auteur de VAncienne médecine, à partir du moment où
il les
143, 14 sq.
144, 17
introduit,
mélange ou de séparation
;
...
c.
les
18, 143,
5 sq.
constamment
(c.
Car
18,
la
142,
coction et
18
à
le
celles
;
c.
c
mélange
de
19,
19,
)2.
de l'humeur (cf. c.
Et
18, 142, 17 sq.
ces deux processus internes de
...
.
coction (des humeurs) ou la digestion (des aliments).
2. Ancienne médecine présente aussi une certaine originalité
dans le vocabulaire de la coction, dans la mesure où il emploie le
verbe (5 fois), là où les autres emploient plutôt
Le verbe est d'ordinaire réservé à la
A =
Anc. méd. c. \0, = RV/.1 / c. 9, Lit- C = fiMA II c. 18,
130,9-14. tré II, 282, 10 sqq. Littré II, 478, 5 sqq.
(=Jolv
, ,
(=Jolv c. 28, 48, c. 42, 87,
(a)
,--
, -
7
(a)
sqq.)^.
, 23
(a)
sqq.).
--
3 : . 1 \ Gai. : om.
MV II
2 A"'
Gai : A? M
V.
• -
, .- .,
•
,
(b)
"
- (b)
'
- (b)
.-
•
.
4
recte.
MV
Gai.
fortasse
:
,
1 sqq.).
,
- -
(a)
-
,, , (a)
, - ,,
, ,
•
...
'
,
, ,- .-
*
.
'
66 ANCIENNE MÉDECINE
(b) ...
, ,- -- (b) -
- (b)
. -,
/- - •
. -
-
-
, -
-
. -
22
.
: -
Entre ces trois versions (A, B, C), qui décrivent les
symptômes malaises dans les deux exemples
des
opposés d'un changement de régime contraire à
(I-II)
l'habitude, il existe des ressemblances aussi bien dans la
structure que dans le contenu et dans l'expression. En
ce qui concerne d'abord ladeux exemples
structure, les
sont construits de la même
manière dans les trois
versions. Dans le premier exemple, c'est-à-dire chez les
individus qui sont au régime habituel d'un seul repas
par jour, le repas du soir, on envisage d'abord les
troubles s'ils déjeunent à midi contre leur habitude
(I A a I B a I C a) puis on décrit les troubles si, après
).
; ; ;
),
dans deux versions sur trois, de ...
dans
puis les troubles supplémentaires occasion-
nés par le dîner (II A b, II B b, II C b avec la présence,
les trois versions, de
vel
uel ).
NOTICE 67
... en II A a
;
...
),
et en II a
en 1 1 b;
et en
tantôt Ane. méd. et RMA II (ainsi
-
II b
en I A a
II
II
Ca
Ba
), et I C a en II A a
tantôt enfin
et II
RMA
Ca
et ;
I et RMA II (en
;
même
I B a
participe parfait
habitué» apparaît dans chacune d'elles
). Toutefois, dans
et 1 1
la
a
(II Aa
version de V Ancienne
-
les trois versions,
au sens d'«être
; Ca
NOTICE 69
et
22
ne,
RM
sq.)
comme
C. 9,
a fortiori.
Unsecond parallélisme a été signalé, depuis Littré,
entre V Ancienne médecine et I il porte sur RMA :
... ...-
-
-
-
,
-
,. - <>
*
'
-
- ...
. .
- .
.
70 ANCIENNE MÉDECINE
Dans deux passages, l'idée fondamentale est la
les
même corps de l'homme est différemment modifié
le
, ()
:
)
). ,
parallèles, qu'elles soient relatives à la modification du
corps {Ane. méd.
RMA I
I
différence des effets des aliments {Ane. méd.
à la
)
d'un changement de régime contraire à l'habitude (cf.
c'est donc un argument qui a le même rôle
;
RMA
. ,
et c. 12, Littré II, 320,
6-8 = Joly c. 46, 56, 4 sq.
Festugière .
41 (. 40) ajoute plusieurs
autres rapprochements, surtout Ane. méd. c. 9, 128, 15
/.4
,
et /
'
c. 2, Littré II, 232, 3 sqq. (= Joly
...
c. 5, 37, 18 sqq.) :
NOTICE 71
ippocrateo
(= Kleine
8
2. Th. Gomperz, «Die hippokratische Frage...». p. 225.
3. H. Diller, C. R. de R. Rlum, La composizione dello scritto
in Gnomon XIV,
Schriflen zur antiken Medizin ..., p. 174
1938,
sq.).
p. 302
NOTICE 73
»
3.
Régime dans les maladies aiguës»..., p. 311, n. 72.
4. M. Wellmann («Die pseudo-hippokratische Schrift
'.
..., p. 305) pensait notamment à un traité perdu
de la Collection hippocralique,
74 ANCIENNE MÉDECINE
pas prudent de s'appuyer sur la seule comparaison de
ces trois versions pour en tirer une chronologie relative
de ces trois traités^. La possibilité de l'existence d'un
modèle commun perdu ainsi que l'existence d'opinions
contradictoires (même chez un seul auteur comme
Littré !) sur les relations entre les traités ôtent toute
certitude aux conclusions d'ordre chronologique que
l'on voudrait tirer de l'utilisation directe d'un traité
par l'autre^.
L'auteur
L'hypothèse selon laquelle VAn-
de /'Ancienne médecine médecine serait un traité
cienne
a-t-U connu postérieur à Platon a déjà été
l'ctuvre de Platon ? > r-i
soutenue au xix" siècle par Erme-
i
'
présuppose déjà tout le système de Platon».
3. J.-H.
de et de
de l'art de la rhétorique et de la
politique dans Gorgias présente des analogies avec
le
p. 37, n. 1.
1. «Das Seibstverstàndnis der griechischen Medizin»...,
p. 92 sq.
Gorgias 464 c-e; 500e -501 a; 521 d- 522c.
2.
( ).
3. Voir aussi en c. 14, 137, 5 la condamnation implicite des
aliments proposés pour le plaisir
NOTICE 77
le
(501 a )
médecin connaît la nature du malade et la cause
des prescriptions thérapeutiques.
Mais deux auteurs divergent aussi sur deux points
les
essentiels. Platon, dans le Gorgias, établit pour la
première fois une distinction entre et
entre l'art fondé en raison et l'expérience routinière^
Une telle distinction n'est pas connue de l'auteur de
,
VAncienne médecine, pour qui le savoir technique est
indissociable de l'expérience, et l'absence d'expérience
est synonyme de hasard (cf. c. 1, 118, 13 sq.
Sa position, sur ce point, est
... ...).
1. Gorgias 465 a.
2. Gorgias 448 c.
78 ANCIENNE MÉDECINE
un art véritable de la rhétorique prend l'art de la
eben den Verfasser des Bûches Von der alten Medicin ver-
' '
,
de la thèse de Littré et de Gomperz; cf. p. 253 «Man wird also
:
NOTICE 81
('
l'enquête sur la nature, examinant ce que peut bien dire
).
.
Hippocrate et la juste raison»
3. Pour un scepticisme analogue, voir par exemple A. Nelson,
Die hippokratische Schrift Text und Studien, Uppsala
1909, p. 92 sq. G. E. R. Lloyd, «The Hippocratic Question», The
;
1. Voir supra, p. 78 et n. 2.
2. Voir supra, p. 74 et n. 3.
3. La position de Littré a été suivie par Th. Gomperz, «Die
hippokratische Frage und der .\usgangspunkt ihrer Lôsung...»,
p. 213 sqq. et plus récemment par F. Steckerl, «Plato. Hippocra-
tes, and the Menon Papyrus ...», p. 166 sqq.) qui a voulu confirmer
la thèse de Littré par des voies nouvelles en essayant de montrer
etc. qui
laissent entendre que ces énumérations ne sont pas exhaustives et
n'épuisent pas le réel; voir M. Fantuzzi, «Varianza e tenacia del
Polar Thinking» ..., p. 239 (recensement de nombreuses énuméra-
tions de ce type dans le traité); cf. aussi l'emploi de (voir
supra, p. 21).
84 ANCIENNE MÉDECINE
médecine est un esprit moderne qui a eu le courage de
refuser les excès de la modernité.
Concernant la date du traité, les positions sont aussi
fort divergentes. Entre les dates extrêmes qui ont été
proposées, 440 avant J.-C. et 350 avant J.-C, il existe
presque un siècle^. Ces désaccords sur la chronologie
absolue résultent de divergences sur la chronologie
relative de ce traité, essentiellement par rapport à
Platon^ et par rapport aux traités hippocratiques du
Régime dans les maladies aiguës ou de la Nature de
l'homme^. Actuellement, un certain accord semble se
faire sur l'antériorité de l'auteur de V Ancienne médecine
par rapport à Platon*. Et l'on a tendance à penser que
le traité de V Ancienne médecine est postérieur au Régime
A. La tradition directe
Le VAncienne médecine
traité de
""""^""
dans vingt et un manuscrits
ge lit
«La façon dont Empédocle est cité comme archégète des médecins
spéculatifs indique que celui-ci est mort depuis déjà quelque
temps. Nous ne devrons donc pas placer la composition de l'écrit
avant la dernière décennie du siècle».
2. Voir supra, p. 76 sq.
3. La date de 410-400 proposée par H. Wanner, Studien zu
..., p. 101 sqq. n'est pas déraisonnable. Dernière-
ment Ch. Lichtenthaeler, Chronologische und gedankliche Bezugs-
systeme in und um « Ober die aile Medizin » ..., p. 26 sq., s'appuyant
en particulier sur la postériorité d'Ancienne médecine par rapport
au Régime des maladies aiguës propose une date plus tardive :
«notre traité ne peut pas être paru avant 390-380; il peut même
être de quelques années plus jeune». Mais on observe que le même
argument peut servir à des fins différentes les relations étroites
:
Manuscrits Anciens
'
Marcianus gr. 269 (coll. 533) (M), du x•" siècle, qui
donne le texte sur deux colonnes à partir du folio 16^
(col. 1, 1. 12) avec le titre
numérotation
le titre de rappel
et la
(= 4) jusqu'au folio 23^ (col. 2, fin) avec
() sans numérota-
tion, jusqu'au folio 130'" (1. 25) avec le titre de rappel
,
^. Le traité est
copié entre les Lieux dans l'homme et Épidémies I.
1, 1. 27 en face de
=. 20, 147, 12.
'
bas dans la marge de gauche au niveau de la
32 = c. 20, 147, 15), un correcteur a écrit une
.
ligne
assez longue note marginale qui est fort curieuse, car
elle est une réflexion sur la correction d'Hippocrate. La
voici
..
•
:
(non legitur)
•
,
main qui ne réapparaît pas dans
. Cette note marginale est d'une
le reste du manuscrit.
b) dans A :
3. Relations entre A et M.
Les deux manuscrits remontent à un modèle commun
perdu, car ils possèdent des fautes communes.
c.
c.
2, 119,
8, 127, 11
15 Ermerins :
:
AM
-
C. 10, 131, 8 ^^ :
C. 12, 132, 17 » :
^
C.
C.
C.
19, 144,
22. 151,
5
2
22, 152, 12 sq.
2-4 :
:
* : -
Le modèle commun de A
un modèle en et de M était
onciale, car plusieurs divergences entre les deux manus-
crits s'expliquent par des mélectures d'onciale soit dans
la branche de A soit dans celle de M. Ils proviennent de
c.
90 ANCIENNE MÉDECINE
c. 16, 140, 10 A : M
(<OIAnACXOÎCIN) confusion C/e
c. 18, 142, 17 A M
(<60)
:
confusion O/G
c. 19, 144, 1 A M
(<[]?)
:
confusion A/A?
c. 20, 146, 13 A : M
(<0060?) confusion C/G
c.
c.
22,
22,
150,
152, 15
1 A : M (<6)
A
confusion
M
/
(<666?)
:
confusion 6/?
A ces fautes d'onciale, il faudrait joindre celles qui
sont nées de la scriptio continua par mécoupure des
mots. Par exemple la faute absurde de M «les
corps» à la place de (A) «et crus» au c. 3, 121, 17
se comprend fort bien dans la séquence continue
AIAITHCi2M>17ieKAlAKPHTA; le C final de a
été lu (aussi) comme initial de entraînant la
lecture ; voir aussi c. 20, 147, 15
A : M.
Autant que l'on puisse en juger, cet archétype était
généralement de bonne qualité, encore que certaines de
ses imperfections aient pu entraîner des divergences
entre ses copies. Ainsi au c. 24, 153, 17 recte
Kuehlewein A om. M il est possible que l'archétype
: ;
< ;;
M
;
membre de phrase
15
:
(omission dans
A) jusqu'à
A : c.
;
la
1,
c. 13,
perte d'un
118, 12
133,
'
15
; c. 3,
c.
121,
13,
134, 8 (e
>); c
:
15, 138, 9
c 17, 141, 19 sq. c 22,
;
; ;
;
;
C.
C.
20,
22, 149, 9
À
146, 18 sq.
M; c. 9, 128, 6 A : M (faute de
minuscule v/p) ; ibid. A : M; 128, 7
A : M ; c. 15, 138, 13 A :
); M
c. 8, 127, 9•
:
M :
Hésychius
A (cf. Erotien
... );
cil, 131, 11
•
cf. aussi •
;
M :
Hésychius
M :
A et c. 16, 139, 6
A (cf. Hésychius
•
, );, , ).
M
c. 3, 122, 11
A (cf.
•
:
A^
) ,)
Disparition du mot glosé dans M
: M (cf. Hésychius
c. 2, 120, 10 :
•
•
• ).
; c 9, 128, 16 :
(cf. Hésychius •
et peut-être aussi
c. 7, 126, 11 A'"' : M (cf. Hésychius
,
le cas des interversions dont la fréquence est assez
?
étonnante. Pourquoi lit-on par exemple au c. 4, 123, 13
dans A mais dans M
ou au c. 9, 128, 11 sq.
dans A et dans M ? La raison de ces
interversions n'apparaît pas souvent aussi la reconsti- ;
., ,
cas, il se trahit; dans l'autre il est dénoncé par un
témoignage indirect. Au c. 9, 129, 1 sq. A donne
tandis que M donne
, Or, après le manuscrit A donne
NOTICE 93
l'adjectif rare qui est omis par M. C'est l'omis-
sion accidentelle de l'adjectif rare qualifiant le
vent qui rend possible dans M l'interversion de et
,
de
c. 10,
,
(pour plus de détails, voir comm. ad loc). Au
131, 1 on lit dans A
et en revanche, dans M,
.. . ,
En ce qui concerne les ma-
Manuscnts récents . , , , , , , ,
(
modèle, puisqu'elle est due à un saut du même au
même toutefois, elle correspond exactement à une
;
)
la longue et célèbre lacune du c. 20, 146, 2-5
c.
(iege
10, 130, 7
) :
H''; c. 23,
où
M :
153, 6
H** ;
I
c.
H''
22,
; c.
150,
M
10, 130, 8 où
:
3
H''.
M
M
:
. La tradition indirecte
Le
l'Ancienne
glossaire
médecine
. .
a Erotien
, .
traite de
dans la
catégorie des écrits d'Hippocrate qui traitent de l'art en
le rapprochant judicieusement du traité de VArt (éd.
rain
(
Érotien,
,
de
, -
INeron,
)
srlossateur
• .
cite
i
le
contempo-
. • . - i
Nachmanson, 9, 18 sqq.).
,«
16 sqq.), pour illustrer le sens d'pt, Érotien cite
entre autres traités :
—
»
•
=.
•
12,
'
132, 15-17.
'
« 2.
11 sqq.),
Dans la
Erotien cite
probablement du c. 22 où l'adjectif
glose à
f
est employé
trois fois au pluriel neutre (149, 10; 150, 14; 151, 3).
».
A 6 (éd. Nachmanson
()
Mais dans tous ces cas, il s'agit des parties du corps
(),
;
(
et non des corps et l'adjectif qui lui
est coordonné est soit soit cf. aussi un
-' '
c. 16,
;
M
c
140, 12
I :
24, 153, 15
c. 20, 147, 10
'
:
; c. 17, 141, 13
*"
:
:
'' R
R; c
;
:
cf.
16,
M
aussi
139,
:
'' *»™- R
16
• ^'"
:
R.
; c. 16, 139, 17 :
96 ANCIENNE MÉDECINE
soit Stephanus soit Klein soit
Nachmanson. À
,
ces corrections indiquées dans l'appa-
rat critique de l'édition de Nachmanson^, il convient
d'ajouter celle de Foes {Oec. p. 89) qui est
supérieure à celle d'Etienne, car correspond à un elle
terme du c. 22. Toutes ces corrections supposent que le
texte lu par Érotien était différent du texte de nos
manuscrits. On peut toutefois se demander si le texte lu
par Érotien n'était pas
3. Dans la glose à 1
.
(éd. Nachmanson 90,
2 sqq.), Érotien donne trois sens à dans la
Collection. Un de ces trois sens est illustré par ï Ancienne
médecine
En
/ :
—
Bien que
médecine,
62
le
(éd.
terme ne
E.
=c
Nachmanson
15, 138, 6.
Nachmanson
soit
19,
'.
16
p. 340)
pense que la glose peut en provenir, étant donné sa
place à la suite de deux gloses tirées de ce même traité
(A 60 et
— 27
A.
A
(éd.
61); comp.
Nachmanson
= c.
c. 4,
37, 6)
123, 14
1. .
Nachmanson, Eroliani vocum hippocralicarum collectio,
Upsaliae. 1918, p. 12.
2. Voir E. Nachmanson, Erotianstudien, Uppsala, 1917,
p. 339 sq.
.
NOTICE 97
— M 10
127, 9
— Mil
' ,
(éd.
M
(éd.
Nachmanson
:
Nachmanson
.
60, 4)
60, 5-7)
'
'
" ,
•
•
= c. 8,
127, 12;
—
=.
c.
11 (éd.
3, 122, 11;
14, 135, 6; c. 14, 137, 3.
Nachmanson
= c.
cf. aussi
91, 14)
22, 152, 14.
c.
•
6, 125, 11; c. 8,
ot
(/)
A, la leçon authentique a
^
Aucune
été remplacée par la glose
au traite
i
1
•
traité ou sont susceptibles d'en provenir.
(
l'on
6
p.
—
1.
rencontre
= Jouanna
A2
Pour
(éd.
la
om. L
discussion
terme {Venls, c.
il est au nominatif.
la p.
85, 4 sq.)
secl.
de
132).
la
Helmreich)^,
citation
:
9, Littré VI, 104,
, , (
ANCIENNE MÉDECINE
Collection
A
.
3 (éd.
Le terme
^c
la Collection où l'adjectif
génitif pluriel.
Kùhn XIX
22, 149, 18
133, 5)
la
de Galien à (M L)
•
:
NOTICE 99
ment a été fait pour
première fois par A. Foes dans
la
,
chement était fait dès le xiv'^ le Parisinus gr. 2143, ;
et
M)
le
,
Galien. Pour la comparaison des deux leçons
—
= c.
voir infra, p. 217 (= p. 151, n. 1).
4 (éd.
11, 131, 15
Kuhn XIX
.
reste de la Collection (une vingtaine de fois).
117, 9)
Le verbe
- est fréquent
(def.
dans
in
être mentionne, ce
est pas seule-
ment parce possède un mot glosé tiré directement
qu'il
du traité de ÏAncienne médecine, mais c'est surtout
parce que les gloses qu'il donne pour certains mots
attestés dans le traité éclairent des variantes des
manuscrits anciens A et M.
c. 6,
1. (éd.
125, 6
K. Latte
M
5323) .
,. .
•
Comp.
•
:
. Latte Comp.
•
2. (éd. 8142) •
.
c. 9,
3.
.
128, 16
(éd. . Latte 880)
:
•,,. ^.
•,.
Comp. c. 2, 120, 10 :
•,-
c. 11, :
c. 16, 139, 6 M : .
6. (éd. Schmidt IV, 112)
Comp. c. 3, 122, 11 : .
7. (éd. Schmidt IV, 255)
= c 3, 122, 10 : .
De ces gloses, la seule qui semble tirée directement
de V Ancienne médecine est la glose n° 7
est dit à la glose de Galien A 4 (). ; comp. ce qui
C'est
100 ANCIENNE MÉDECINE
vraisemblablement un hasard si, dans cinq cas sur sept,
le remplacement du mot originel par la glose se fait
— Sur
:
la rage
. ,
10 (éd. Diels 64, 5 sq.)
,
:
'
méd. c. 20, 146, 13-15 ...
•
— Sur
.
rage 24 (éd. Diels 65,
,
10 sq.)
= 7 ne.
, ,,
— Sur la rage 25 (éd. Diels 65, 12 sqq.)
'.
1. .
Diels, « Hippokratische Forschungen V. Eine neue
Fassungdes XIX. Hippokratesbriefes», Hermès, LUI, 1918, p. 57-
87.
NOTICE 101
c. la tradition parallèle :
49, 3
Littré II, 482, 3
)
l'une {HMA I c. 9, Littré II, 288, 4 sq.
=
Joly c. 44, 88, 24
Joly c. 30,
que par l'autre {HMA II c. 18,
èv
=
obstruent ()
recc. et la vulgate ont «(les aliments) en descendant
le ventre», le manuscrit A, suivi
descendant brûlent ()
par les éditeurs depuis Littré, donne «(les aliments) en
le ventre». Ici encore la
{RM A
des deux rédactions parallèles
288, 6 sq.
Une
= Joly c. 30, 49, 5
dernière divergence importante, qui n'est pas
)^.
I c. 9, Littré 11,
due
1 sq.,
à
véritable réécriture
l'urine plus
la
)
leçon de
jaunes, l'urine épaisse et chaude»
recc.
(
une faute de lecture d'onciale, mais à une
du texte, oppose, au c. 10, 131,
M
(,
vulg. «les
, yeux sont plus
). ANCIENNE MÉDECINE
Dans son apparat critique au
passage (p. 593, n. 28), Littré insiste opportunément sur
l'ampleur de la divergence «Ce passage est une des
:
.)^.,
fait, dans la rédaction parallèle du Régime dans les
legendum »;
il écrit dans le n" 1733 (p. 69) «putarem pro
:
p. 215.
2. Certaines des conjectures de Reinhold ont été critiquées par
Ermerins dans le volume III de son édition d'Hippocrate
{Epimetrum, p. xcv-xcviii).
3. H. Kuehlewein, «Die Textesuberlieferung der angeblich
hippokratischen Schrift. Ober die alte Heilkunde», Hermès, XXII,
1887, p. 179-193.
NOTICE 109
la collation de A
de M. La différence entre les
et
éditions, si on laisse de côté la question du dialecte,
réside désormais essentiellement dans le choix entre les
variantes de A et de M et dans l'utilisation des
conjectures. L'édition de Kuehlewein se caractérise par
une préférence nette pour le manuscrit A. 11 a été suivi
en cela, à quelques exceptions prés, par W. H. S. Jones
(I, 1923, p. 12-64) dont l'édition ne donne qu'un
apparat critique très sélectif. Pourtant, assez vite après
la parution de l'édition de Kuehlewein, des critiques ont
,
préférence à A sur M». Ce jugement est partagé par
H. Weber, dans son article «Zu der Schrift
1-11», Philologus, LVI, 1897,
Th. Gomperz qui a édité en 1911 (à la fin de son article
« Die hippokratische Frage und der Ausgangspunkt
p. 231-2441.
1»
doit être faite du commentaire critique de S. L. Radt
dans un long article modestement intitulé «Zu
et paru dans Mnemosyne
XXXII, 1979, p. 75 à 118, Radt réexamine, à partir de
l'édition de Heiberg, l'établissement du texte et le sens
:
Altertum, 3' éd., Munich, 1962 (c. 3-21 avec le texte grec sans
apparat critique, p. 150-183); en anglais F. Adams, The genuine
:
I. CODICES
Raro memorantur :
I
114 ANCIENNE MÉDECINE
Foes^ = A. FoES, Oeconomia Hippocratis, Franco-
furdi, 1588.
Mercurialis = Mercurialis, Hippocratis opéra quae
exstant ..., Venetiis, 1588.
Foes^ = A. FoES, Magni Hippocratis ... opéra
omnia, Francofurti, 1595, Sect. I, p. 9-
20 (notes, col. 36-39).
L = lectiones e Servini exemplari desumptae
apud Foes^ (col. 46-48).
Q' ^ lectiones e Fevrei exemplari desumptae
apud Foes^ (col. 46-48).
Lind. =J. A. Van der Linden, Magni Hippo-
cratis Coi opéra omnia..., vol. I, Lug-
Mack
Coray = '
duni Batavorum, 1665, p. 14-40.
^Hippocratis opéra omnia..., t. I, Viennae
Austriae, 1743, p. 16-35.
•
-
Littré =
crate, t.
..
I,
,
... ',
É. LiTTRÉ, Œuvres complètes d'Hippo-
Paris, 1839, p. 570-637;
1887.
cf.
Reinhold
Weil
=
=
,
1864; Epimetrum, p. xcv-xcviii.
C. H. Th. Reinhold,
1865, p. 14-36.
',
vol. I,
Jones^
Festugière
= W. H.
of
=A.-J.
S.
cine in Ancient Greece.
7]
(éd. p. 38-98).
Festugière.
,
Jones, Philosophy and Medi-
With an Edition
Baltimore, 1946
Hippocrate. L'An-
cienne médecine, Paris, 1948.
Diller^ = H. Diller, « Hippokratische Medizin
und attische Philosophie», Hermès,
LXIII, 1952, p. 385-409 = Kleine Schrif-
ten zur antiken Medizin, Berlin, 1973,
p. 46-70.
Kùhn =J. H. KuHN, System- und Methoden-
probleme im Corpus Hippocralicum in
Hermès, Einzelschriften XI, Wiesbaden,
1956.
Diller^ = Hippokrates. Schrifien, Reinbek bei
Hamburg, 1962, p. 201-223.
Mûri = W. Mûri, Der Arzi im Alierium. 3^ éd.,
1962, p. 150-183.
Dihle = A. Dihle. « Kritisch-exegetische Bemer-
kungen zur Schrift Cher die alte Heil-
kunst». Muséum Helveticum, XX, 1963,
p. 135-150.
Herter^ = H. Herter, «Die Treffkunst des Arztes
in hippokratischer und platonischer
Sicht», Sudhoffs Archiv Gesch. éd. Na- M
XLVII,
turœiss., 1963, p. 247-290.
Herter^ = H. Herter, « Die kulturhistorische Théo-
rie der hippokratischen Schrift von der
Alten Medizin», Maia, XV. 1963, p. 464-
483.
Lloyd = G. E. R. Lloyd, «Who is attacked in On
Ancient Medicine?», Phronesis, VIII,
1963, p. 108-126.
SIGLA 117
= .
Fritz
»,
von Fritz, «Einige Bemerkungen
zur Uberlieferung und Textkritik von
Wiener
Radt =S.
»,
Studien,
p.
L.
LXXIX,
Radt, «Zu
75-118.
1966, p. 165-178.
DE L'ANCIENNE MÉDECINE
I. 1 Tous ceux
qui, ayant entrepris de traiter de la
médecine, oralement ou par écrit^, se sont donné
comme fondement à leur thèse un postulat^ tel que le
chaud, le froid, l'humide, le sec, ou tout autre postulat
de leur choix', simplifiant la cause originelle des
maladies et de la mort chez les hommes et postulant
dans tous les cas la même cause, un ou deux principes,
commettent des erreurs manifestes sur bien des points
de leur thèse*, mais sont surtout blâmables parce que
ces erreurs portent sur un art existant réellement^,
auquel tout le monde a recours en vue des choses les
plus importantes^, et dont tout le monde honore' au
plus haut point les bons praticiens et
les bons profes-
sionnels®. 2 Parmi les professionnels, les uns sont
médiocres*, les autres sont de beaucoup supérieurs^". Or
cette différence, si l'art de la médecine n'existait
absolument pas et si l'on n'y avait fait aucune
observation ni aucune découverte, n'existerait pas^^,
mais tous seraient semblablement sans expérience et
sans connaissance de cet art^^, et c'est le hasard qui
, 570
5
5
,
, ,
€S €5€ $
|-
, '.
èv
', ,
10 2
'
,
, '
* -
"'« ^
TU.
scripsi
Bechtel
:
(cf.
|| 3
||
om.
2
||
Heiberg)
:
' *^ :
:
\\ 1
||
om.
-
||
om.
||
om.
||
||
:
'- :
||
: || 4 : || :
((
II 5 cm. om.
|| 6 || : ||
A? Il
:
scripsi
A^
: -
Schône apud Kuehiewein
A)
||
:
A^M
M
:
||
(sed
9
A ||
cf.
8
II,
M :
p.
A^M
-MA -
xvi)
:
||
|| 7
10
om. M || A* A) : om. M || :
A M A A M
™"'"'
13
II
1 1
ait.
: -- e corr. M^
om. A 14
:
||
||
||
A
A*M
:
:
Littré
M
A
||
:
||
8'
12 '
om. M.
om. A
||
||
119 ANCIENNE MÉDECINE
régirait en totalité le sort des malades^ En réalité, il
n'en est pas ainsi ; mais, de même
que dans tous les
autres arts les professionnels diffèrent beaucoup entre
eux par la main et par l'intelligence^, de même en est-il
pour la médecine. 3 C'est pourquoi j'ai estimé, pour ma
part, qu'elle n'a pas besoin d'innover en posant un
postulat^, comme on le fait pour les choses invisibles et
douteuses; car pour ces choses-là, il est nécessaire, si
l'on entreprend d'en dire quoi que ce soit, de recourir à
un postulat, comme c'est le cas pour les choses qui sont
au ciel ou sous la terre"* quand bien même quelqu'un
:
1.
règne total de la .
Admettre l'absence
L'art et
de la
totale ,
c'est admettre le
hasard sont opposés et s'excluent
le
.
l'un l'autre; cf. aussi c. 12, 132, 18-133, 6, ...
On retrouve cette même antithèse dans d'autres traités de
la Collection hippocratique voir Ari, c. 4, Jouanna 227, 11 sq.
;
€.
,
€ $•
€
€ 3
' €€,
, €€
572
,
wcpl
TIS
?
,,'
€
'
"
10
•
'
,
,
, II. 1
'
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15
| "
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. '|,
2
|,
1 : ^ * ^^' : om. 2
*
|| ||
^ :
||
:
||
: 3
transp. post
||
|| :
: - ||
(cf.
4
||
jam Coray) : M 5 :
)
|| ||
:
|| 6 : (H < || 7
Littré (app. crit.) A
-'
: || : || :
(pr.)
II
8
||
:
9
Reinhold
||
Littré
:
:
||
||
^^
(ait.)
:
||
: /'
||
:
||
om. A
10
Ermerins :
:
16
||
Kuehlewein
13 (pr.)
: - || 15
-
||
^
||
:
|| 18 Kuehlewein :
Lind. : A A^ M || A :
M II A^M : A jj 19 ait. M : A.
120 ANCIENNE MÉDECINE
quelles raisons nécessaires c'est impossible, je vais
essayer, pour ma montrer, en exposant et en
part, de le
-. .9 3
120
||.
,
5 •
, | . '
'
, 574
, ..
10
"
15
' III. 1
—
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(-- e -- ^ et
^
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-- in ras. '^^'*) : || 2 : | 3
Kuehiewein om. :
-
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|| ||
" II
4 Kuehiewein : || 5 :
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II
in ras. ^ || 7
||
' om.
||
:
(
om.
om.
:
II
II
)
12
:
:
||
Littré
Ermerins
||
||
:
14
:
||
: ^
et fort. M :
||
||
:
10
-
^
:
'
||
|| 8
||
1 1
||
'
13
:
II
scripsi : || 15 om. || :
18 post add. 19 :
*^
II || ||
om. II
\''°" """ : - in ras. || om. .
121 ANCIENNE MÉDECINE
et, en général, du même régime que les gens bien
portants, et s'il n'y avait pas eu d'autres choses
meilleures que celles-là. 2 Mais en réalité, c'est la
Cjiécessité elle-même^ qui fit que la médecine fut
recherchée et découverte chez les hommes, car il n'était
pas profitable aux gens souffrants de prendre la même
alimentation que les gens bien portants, de même
qu'aujourd'hui non plus cela n'est pas profitable. 3 Et
en remontant encore plus haut^, j'estime, pour ma part,
que même le régime et la nourriture des gens bien
portants dont on use actuellement n'auraient pas été
découverts s'il avait été tout à fait suffisant pour
l'homme de manger et de boire les mêmes choses que le
bœuf, le cheval, et tous les animaux en dehors de
l'homme, comme par exemple les produits de la terre,
fruits^, broussailles et fourrages car, grâce à ces
;
CTcpa
€€ €.
, €€
., 2
€
Se
€€ -
£€
121
, ,, ,
||€9 "
5
,
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05 s
10
.
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-
15 . 4
—
20
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•
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1
Kuehlewein
™"
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||
e corr. ^)
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''"'^''
(post
-
add.
- 1 litt.
||
|| 2
eras.) :
^^
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||
|| :
||
: - || 4
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-
^ -
:
||
:
FH^ :
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: -
^
||
in ras.
6
|| 8
:
: *
™'"''
||
||
5
7
- in ras. A* || 9 om. M || 10 : 1 1
^
||
II :
|| 12 om. || 13
II
*"'^ :
|| 13 sq.
: || 15 om. || Kuehlewein
|| 16 : || : || 17
- ||
||
20
18 om.
:
|| 19
||
:
^ : -.
||
122 ANCIENNE MÉDECINE
éprouver ces à cause de l'habitude^
souffrances, ;
,
;
d'Alexandrie)
,
grain de la balle; comparer Geoponica 3,8 (à propos du blé
5. La variante de A
Denniston, Greek Particles ..., p. 385 sq.). Ces exemples sont rares,
peut-être parce que les copistes ont tendance à les supprimer.
III, 4 122
€, €
6€€
, €,
€
cikos,
- —
.
5 ,
10
15
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5
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fj
f[,
578
où
Test. 10
Kuhn XIX,
1 1
p. 97).
]
] 153, 10).
cf. Erot. s.v.
cf.
(M
Gal
1 1
Gloss., s.v.
, éd. Nachmanson
(A 4 supra,
60, 5-7
p. 98
= supra,
= éd.
2
M II
post
M
add.
: - M
A
|| 6
|| 3
M
A
:
:
A ||
M
7
|| 4
A'M
A
A 8
II
Kuehlewein : AM ||
AM
vel Coray || Kuehlewein : A om. M |
Ermerins : A M ||
post add. M sed
del.
M*)
Ermerins
13 sq.
:
M"""' Il
A*M^
: -
11
M^""»
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AM
||
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Littré
M
post
AM
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M
-,
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13
A
AM
||
om.
A
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||
M
15
12
||
AM™"^
iter.
(--
M :
e
M'^* (post
corr.
A
A
||
||
16
, apud Kuehlewein
Diels
Kuehlewein :
||
* ||
:
Littré
||
(app. crit.) : A M.
123 ANCIENNE MÉDECINE
capable de les dominer si elle les ingère\ et qu'il
résultera de ces aliments eux-mêmes souffrances, mala-
dies et mort, tandis que de tous les aliments qu'elle
est capable de dominer, il résultera nourriture, accrqis-
sement et santé^. 6 Or, à cette découverte et à cette
enquête, quel nom plus juste ou plus adéquat pourrait-
on donner que celui de médecine, puisqu'il s'agit d'une
découverte^ faite pour la santé, le salut et la nourriture
de l'homme, en remplacement de ce régime-là qui était
à l'origine des souffrances, des maladies et de la mort^?
opposé à
;2) 123, 6
. opposé à
Dans la vulgate
avant Littré, cette symétrie a partiellement disparu à cause de
l'omission de dans la branche de M recc.
III, 5
€
'
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€
€€,
123
€
€ , «
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€
6
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V. 1
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Kuehiewein
3
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8 : S' 3sq. ||
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^
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10
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12
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Kuehiewein
add.
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II
13 :
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||
Kuehiewein :
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-
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: || 15 :
|| 16
: || :
™'"' (- in ras. A*) || 17
: || :
|| om. ||
: || 19 : .
124 ANCIENNE MÉDECINE
l'art : de ces buts? Comment
vise-t-elle, elle aussi, l'un
donc a-t-elle commencé^? A mon avis, comme je l'ai
dit au commencement^, on n'aurait même pas entamé
les recherches sur la médecine si le même régime avait
convenu aussi bien aux malades qu'aux bien portants.
2 Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'encore de nos jours
tous ceux qui n'usent pas de la médecine les —
Barbares et un petit nombre de Grecs conservent —
(quand ils sont malades) le même régime que les gens
bien portants, n'écoutant que leur plaisir, et ils ne
sauraient ni renoncer à aucun des mets qu'ils désirent,
ni même en réduire la quantité^. 3 Mais ceux qui ont
cherché et découvert la médecine, tenant le même
raisonnement que ceux dont il a été question dans mon
développement précédent*, commencèrent, à mon avis,
par retrancher sur la masse de ces aliments eux-mêmes
et à réduire la quantité de beaucoup à très peu*.
4 Mais comme, à ce qu'ils virent, ce régime, parfois
suffisant pour certains malades et manifestement béné-
fique pour eux, ne l'était pas cependant pour tous,
puisque certains étaient dans un état tel qu'ils ne
pouvaient même pas triompher d'une petite quantité
d'aliments, et comme, dès lors, c'est d'un régime plus
faible que de tels malades leur paraissaient avoir besoin,
ils découvrirent les potages en mélangeant une petite
1. On a choisi la
conviennent bien à la vivacité du ton du discours.
2. Voir c. 3, 120, 16 121, — Après
sa longue parenthèse sur «l'archéologie» du régime des gens bien
portants, l'auteur revient à «l'archéologie» du régime des malades.
.
solution des interrogations directes. Elles
, 124
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1
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|| 16 :
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*
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19 :
|| 18 om.
||
||
Littré :
-. ||
20 :
||
:
125 ANCIENNE MÉDECINE
ces potages et en vinrent aux boissons encore veillè-
;
pement des
(' ) .annonce le dévelop-
c. 9 sq.; comp. en particulier 128, 5
régime trop peu abondant et trop faible est aussi néfaste qu'un
régime trop abondant et trop fort.
Un
,
maladie. C'est une survivance, dans la pensée rationnelle, d'une
conception plus archaïque de la maladie, conçue comme un être
vorace qui a pénétré à l'intérieur du malade et s'y nourrit à ses
dépens.
, 125
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€ . €-
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Cis
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VI. 1
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1
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: --
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A : *MM || 5
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15
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$ € 1 CTcpoiov €€-
ôs è|cûpc
126
5 tous €
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VIII. 1
||
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20 2 -
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- -
1 : 2 : 3 :
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7 transp.
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15
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16
-(
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|| scripsi :
:
|| :
' || 17 :
||
; 18 om. :
*
|| ||
) || om. .
127 ANCIENNE MÉDECINE
n'appartienne ni à catégorie des maladies difficiles
la
-
attesté ailleurs (dans la Collection hippocratique,
«stérile» à propos d'unefemme); mais le sens passif est attesté
pour d'autres adjectifs composés en : comp.
«difficile à supporter», à propos des souffrances; voir LSJ s. . 2.
VIII, 2
£ £
, ' ,, €
fj
127
' ,,
5
,
10 , ||
. 3
588
15 IX. 1
,, , , .
'
—
Test. 9
supra, p. 97);
] cf.
cf.
Hsch
Erot.
s.v. (éd.
s.v. (M 10, éd.
Latte 604
Nachmanson,
= supra,
60, 4
p. 99).
=
AM ( A ''M
''
1 : A™"' add. A^*') || ait. :
||
M Dubner A
ait.
A^"'
:
' om.
M
|| 2
3
Zwing""»
:
||
in Littré II, p. l
:
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||
(<660)
|| || ||
corr.
:
om.
^ ||
||
7
4
||
:
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^- :
||
||
||
:
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™"
'^"'''"
(-
: -
|| 5
et
in ras.
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3
litt.) 8 om. A post add. Kuehiewein
-
|| ||
Il
II
add.
14
^)
om. II
.\
:
15
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13
^ (lege ):
||
-
:
^ (- )
: : ||
||
|| 17 : ||
(ait.) om. M.
.
. —
.
«Si la chose était aussi simple à savoir <si> tout ce qui est
trop fort nuisait». On sous-entendra donc devant
Il est probablement inutile de rajouter
— ,
2
€€€5
iSci
Se
€€5 €
,
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128
9
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.
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3
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15 4
,
— .
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3sq.
II
(<)
add.
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12
' II
16
:
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:
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:
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; -
||
:
'
.
:
|| 17
|| 18
129 ANCIENNE MÉDECINE
s'en aperçoive mais quand ils sont pris par une forte
;
)
La proposition
5.
se. Les parenthèses sont très fréquentes dans le traité, comme l'a
justement noté Radt (p. 87) à propos d'autres passages. La
proposition (M A)
: (se.
, , '
-
129
5
'
*
5
—
,,
10 ,, '
— ,
",
'
.,
15
."
—
. 1
— ,
'
-
.
- 1 ^ :
:
- - || 2
||
' :
:
||
||
* :
^
||
™"
om.
- *)
II
II
4 ante
|| 2sq.
add.
:
|| 5
(
: - corr. in
|| 3
: -
et in
:
||
- :
:
||
||
om.
II
8 om.
|| 9
||
:
^- :
:
||
||
7
||
om. ||
scripsi
:
10 :
|| scripsi :
: - ||
11
^
:
om.
||
-
|| || ||
12 :
||
post add. ||
: || 13 :
|| :
||
^)
-
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15 : (-- e corr. 17
--
||
Reinhold
II
:
Kuehlewein :
scripserim
||18
||
'"""
:
: -
^
et -
:
II
in ras. A*
^
||
( )
:
:
||
.
18 sq.
Kuehlewein || 19 :
130 ANCIENNE MÉDECINE
ceux-là il mais non pour
est bénéfique de procéder ainsi,
ceux qui adoptent l'un ou l'autre de ces deux régimes^
par plaisir ou pour toute autre raison fortuite. 2 En
effet, pour la plupart des gens, quel que soit celui des
deux régimes qu'ils pratiquent, soit un seul repas, soit le
déjeuner en plus, il n'importe en rien de s'en tenir à
cette habitude il est des gens, en revanche, qui ne
;
»,
€
'
€,.,
€€
||
'
2
€'•€ €€
€€
-
592
€,
•
eioî
Tiv€S €|
€€5
€6 6. '
, '
|
.
,
,
3 01 ,
€
sqq.
supra, p. 96).
^ - )
1 A : M ||
' - A :
Reinhold
M ||
(-
-- -
: :
Wilamowitz ||
2 Si' (ait.) om. M ||
AM^ : M ||
3 M : A A : M 4 A :
-
|| ||
M ||
M : A ||
M : A
Langholf || 5 A : M ||
M : A ||
A :
M ||
A"'" (-- in ras. A*) M : A || 7
M A (sed ras. supra -v) A M 8
A :
:
- M ||
A* (- M - A A :
A) :
M
||
||
M
:
AM^ :
||
M ||
9
M ||
scripsi : AM ||
11 ante om. M || 13
A^M^ AM 14 IH'' (cf. 131, 9)
-
: :
||
A A' M ||
A : M ||
om. M ||
15
om. A II
â om. A ||
A : M || 16 A :
M A M 17 M A A
-
: : :
|| || ||
;
;
),, ,
Comparer Régime dans les maladies aiguës, c. 9, Littré II, 288,
4 sq. (= Joly c. 30, 49, 3) cf. aussi App. c. 18,
||
,
"
,
,
,,,, '
•
,,
131
5
'
, 594
10 . '
. XI. 1
15
'
. 2
'
(
,
ante
II
1
)
add.
:
' (- )
scripsi
|| 3
:
||
, :
Kuehlewein
Kuehlewein
:
:
|| 2
* ||
(corr. in
3sq.
||
(-
|| ||
om. ||
^ : ||
(sed
(cf.
e corr.) :
||
Littré)
^ || 7
: ||
(<06)
:
Kuehlewein
8
^^
:
^
||
-*
:
-
||
) : || ait. om. || 9 :
: * : 1 1
-
II || ||
: : 12
-
|| ||
Kuehlewein 13
(<) -
: : :
|| ||
II
: ||
14 : ||
^ || 18
|| 16
:
Littré :
.
132 ANCIENNE MÉDECINE
aussi un déjeuner^, c'est parce que son corps n'a pas,
au moment où il a eu besoin de nourriture, et où il
avait dépensé le repas précédent et n'avait plus rien
à Colone. v. 587 où : ,,
vivacité du ton du discours. Pour deux négations qui se
reprennent et se renforcent, voir, par exemple, Sophocle, Œdipe
.
Pour d'autres exemples
où les deux négations sont plus éloignées, voir Kûhner-Gerth,
Ausfùhrliche Grammaiik .... II 2, p. 204-206. Par prudence, j'ai
conservé la leçon d'un des deux manuscrits, en l'occurrence celle
de M qui est la ledio difficilior.
3. Selon le
,
5
. 3
' '
.
.' ,
|
-
,
10 XII. 1 596
,
. ,
15
. '
2
. ,
Test. 15-17
Nachmanson, 11, 7-10
—
= supra,
] p. 95).
Erot. s.v. ( 4 éd.
II
:
A
||
:
^ Zwing""^
:
||
||
3 ante
7
|| 4
add.
om.
'
||
||
)
: : ||
(<0)
|| ||
(sed eras.) :
-
- -
||
13
II
Erot.
:
Radt
||
^
||
: - :
|| 15
:
|| 14
||
:
16
: //
||
':
||
om.
:
Erot. ]|
: || 17 : \ \\
: Erot. ||
» : || 18 : .
133 ANCIENNE MÉDECINE
convient pas de croire que l'ancienne médecine n'existe
pas et n'est pas l'objet d'une bonne méthode de
recherche, et, partant, de la rejeter en s'appuyant sur
la raison qu'elle ne possède pas l'exactitude dans tous
régime fort. Le régime qui lui est imposé est comparable à celui
des premiers hommes avant la découverte de la «diététique» (cf.
c. 3) absence de préparation
: ()
et de cuisson (... ).
L'auteur considère que l'eau est une boisson plus néfaste que le
, , - 133
5 |
.
|| 598
XIII. 1
.
10
,, | ,
, ,
*
15
'
.
"
'
20 ' ; 2
|
- --1
(<?)
|| 7
:
:
||
||
Wilamowitz Radt
Coray Ermerins
|| 2
:
:
^
secl.
:
:
||3
Ermerins
|| 1 sq.
||
||
||
^
6
8
||
:
""*
'
:
||
: :
||
(ait.) ^
Kuehlewein
2 :
|| 9
II
om.
12
||
^^ :
:
||
|| 11
(pr.) ^om.
:
||
?
: (ait.) : || :
* ||13
^
II
15
^
: : :
|| ||
*
||
|| 17
om. ||
^' (? )
16
:
Kuehlewein
|| 18
:
]
19 scripsi 20
'
: || :
||
:
|| : ^ ' ||
-- eras. in A ||
20-1 p. 134 : .
134 ANCIENNE MÉDECINE
chaud ou le froid, le Il est évident que
sec ou l'humide?
c'est l'un de ces principes; car cause du dommage
si la
(.)
remplacer un régime fort par un régime faible, en tenant compte
des découvertes de la diététique.
3. Le passage de la première à la troisième personne du pluriel
— a paru surprenant à Radt (p. 93) qui corrige
en
ambiguë («on» ou
V
«ils»,
personne du pluriel
.
Mais la 3•" personne du pluriel volontairement
les adversaires) sert de transition entre la
désignant l'auteur et son public et
la S*"""" personne du singulier désignant un adversaire
CTCpov,
.
•
cî €, 134
5 , , ,, '
.; ; || -
10
.
; ,^)
3
600
15
, .- ,
' Test. 5
1 :
— ] cf. Bekker, Anecdota
(<)
(sic) •
graeca
""»
.
, 169
||
post
:
add. Zwing'"^' || 2 :
||
3 om. 4 : || 5 : 6
*
II ||
""" (-
'^'-'-
:
:
-- in ras.
||
||
* in ras. A*)
:
:
' M
||
|| 7
:
||
add.
:
2
||
10
Reinhold Wilamowitz
||
Radt ||
11
:
: -^ ||
||
:
||
-
om.
:
||
||
post
12
:
9
||
om.
|| ||
II
:
|| 14 :
^
||
|| 15 Heiberg :
* || :
||
*
II || ||
16 sq. 17 om.
(<)/1|
: || :
||
om. .
135 ANCIENNE MÉDECINE
XIV. Car je sais également, bien sûr, que le pain
1
agit différemment sur le corps de l'homme suivant qu'il
est fait de farine pure ou mêlée, de blé non mondé ou
mondé, suivant qu'il est pétri avec beaucoup d'eau ou
peu, fortement pétri ou non pétri, bien cuit ou presque
cru, ou suivant mille autres préparations en plus de
celles-là^. Il en est de même également de la galette
d'orge; dans ce cas aussi, les propriétés de chaque pré-
paration ont un grand pouvoir et l'une de ces propriétés
ne ressemble en rien à l'autre^. 2 Celui qui n'a pas exa-
miné ces questions ou qui, tout en les examinant, n'en
possède pas le savoir, comment pourrait-il connaître la
moindre des affections qui atteignent l'homme^? Car
par chacune de ces préparations l'homme est affecté et
se modifie de telle ou telle façon, si bien que toute sa
vie en dépend, qu'il soit bien portant, convalescent
ou malade. Il n'existe donc aucun savoir qui soit plus
utile ni plus nécessaire que celui-là, c'est sûr. 3 Et
comme* pour avoir mené leurs recherches, suivant
c'est
une bonne méthode et un raisonnement approprié, en
conformité avec la nature de l'homme que les premiers
à faire ces découvertes les ont faites^, ils pensèrent
même que l'art méritait d'être attribué à un dieu, ce
qui est effectivement la croyance usuelle*. Estimant en
effet que ce n'est pas le sec ni l'humide ni le chaud ni
le froid ni aucun autre de ces principes qui cause du
6 sq. .
5; comparer aussi les inventeurs du régime en santé, c. 3, 122,
La méthode est identique
elle consiste dans les deux cas à adapter le régime à la nature
:
humaine.
6. Si le traité date bien du v"" siècle, il s'agit plus vraisem-
blablement d'Apollon que d'Asclépios. Dans le Serment, Apollon
est invoqué avant Asclépios (Littré IV, 628, 1 : «Je jure par
Apollon médecin et par Asclépios»). Notre auteur, tout en se
XII, 1988,
XIV, 1 135
XIV. 1 € €€
€€ --
5
'
, . ".
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15
|| ,, . 3
602
Test. 3
13 sq.
A
=
supra, p. 96); Ga\. Gloss.,
2 supra, p. 97 sq.).
] cf. Erot. s. . (A 60 éd. Nachmanson 19,
. {ea. Kùhn XIX,85, 4sq.=
s.
1 A
A
:
:
M II 2
M ||
M
A
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A || 4
M
add. Ermerins 5
6 ||A*M
||
A || 8è om. A || 7 M : A || M : A ||
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om.
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3.
souvent,
et
une fois
Le terme revient
la
six fois
(c. 15,
M donne
138, 5; 9;
s'applique au goût
,
le traité, et, comme il arrive
«les
(cf.,
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:
-
:
—
|| ||
18 om.
-
: : ||
II || ||
om. M.
137 ANCIENNE MÉDECINE
de tels aliments participent manifestement moins que
tout autre à une telle humeur intempérée et prédomi-
nante, comme par exemple le pain de blé, la galette
d'orge et autres aliments analogues^ dont l'homme a
l'habitude d'user en très grande quantité et journelle-
ment, à l'exclusion de ceux qui sont assaisonnés et pré-
parés en vue du plaisir et de la satiété^. Ces aliments,
bien qu'ils pénètrent en très grande quantité en
l'homme, causent, moins que tout autre, trouble^ et
séparation des qualités contenues dans le corps, et plus
que tout autre, force, accroissement et nourriture, pour
cette seule raison* qu'ils sont bien tempérés et ne
contiennent rien ni d'intempéré ni de fort, mais forment
dans leur totalité une unité simple^.
XV. 1 Pour ma part, je me demande avec perplexité
comment les gens qui professent cette thèse-là, et qui
conduisent l'art hors de la présente voie vers un
postulat, peuvent traiter les malades en conformité
avec ce qu'ils postulent.. Car ils n'ont pas découvert,
je pense, quelque chose qui soit chaud, froid, sec ou
humide, en soi et à part soi, sans être associé à aucune
autre sorte de qualité^! Mais je pense pour ma part
qu'ils ont à leur disposition les mêmes aliments et les
mêmes boissons que ceux dont nous usons tous. Seule-
ment, ils assignent à l'un la qualité d'être chaud, à
1. Pour l'expression
contexte analogue Platon, République lïl 406 d
, . comparer dans un
.
du
2. C'est
plaisir,
la deuxième fois
car elle est nuisible à
,
que l'auteur condamne
la santé; cf. c. 5,
la recherche
124, 7
,
C'est
22
Le terme
le
111
contraire du
, ,
ne signifie pas autre chose ici que la «satiété».
de la «faim». Comparer Heraclite DK
5 ,, |
, [,]., '
'
'
10
XV. 1 '
15
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4
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15 ,
19, 15
Test.
= supra,
6 ] p. 96).
cf. Erot. s. . (A 61 éd. Nachmanson
--
|| ||
3 M : A A^ ||
post add. M i|
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A : M || 4 A : M || A :
M
A
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11
14
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||
II
15 : || 16 : || om. .
139 ANCIENNE MÉDECINE
dans l'homme ou hors de l'homme, prises sous forme
d'aliments et de boissons ou appliquées de l'extérieur
sous forme d'onguents et d'emplâtres.
XVI. 1 J'estime pour ma part que le froid et la
chaleur sont, de toutes les propriétés, celles qui ont le
moins de pouvoir dans le corps, pour les raisons que
voici^. Aussi longtemps, bien entendu, que le froid et le
chaud restent ensemble dans le corps mélangés l'un
avec l'autre, ils ne causent pas de souffrance; car le
froid est tempéré et modéré par le chaud, et le chaud
par le froid^. Mais quand l'un des deux se sépare et se
tient à l'écart, alors il cause de la souffrance. 2 Toute-
fois, en cet instant critique, dès que le froid survient et
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XVI.
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17
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||
om. ||
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seclus.
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||
||
19
(. supra
:
134,
:
140 ANCIENNE MÉDECINE
veut se chauffer fortement soit par un bain chaud, soit
par un grand feu, et, après cela, remettre le même
vêtement et rester dans le même local que quand il
s'était refroidi, manifestement il aura bien plus froid
et, par ailleurs, frissonnera bien davantage i. 5 Ou
encore, si quelqu'un qui s'évente à cause d'une cha-
leur étouffante et se procure à lui-même du froid
de cette manière, vient à cesser de le faire, la chaleur
brûlante et étouffante sera pour lui dix fois plus intense
que pour celui qui ne fait rien de tel^. 6 Voici main-
tenant une preuve encore plus forte^ tous les gens
:
.
donne les résultats voir G. Senn, « Uber Herkunft und Stil der
;
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II
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Kuehlewein : ||
scripsi :
: || 7 : Ermerins || 8
^
II
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|| ||
II
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: || 8 sq.
9
scripsi (cf.
:
•
Kuehlewein)
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II
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13
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14
:
om.
-
scripsi
||
:
15
||
om.
™''''•
:
||
II
17 : || : ||
scripsi :
||
Reinhold : .
141 ANCIENNE MÉDECINE
qu'éclate la fièvre la plus aiguë — fièvre qui n'est
pourtant pas aussi forte (qu'il y paraît), mais même
cesse en peu de temps et se révèle, d'ailleurs, générale-
ment inoffensive? Et tout le temps que le frisson est
présent, elle est très chaude ;
puis, traversant tout le
corps, elle se termine le plus souvent aux pieds,
là où
précisément le frisson et le refroidissement ont eu le
plus de vigueur et sont demeurés plus longtemps
qu'ailleurs^. Inversement, lorsque le malade a transpiré
et que la fièvre s'est éloignée, il se refroidit beaucoup
plus que ne l'avait pas saisi tout d'abord^.
si la fièvre
Dès lors, d'un principe face auquel se présente avec
autant de hâte le principe qui lui est le plus opposé et
qui lui enlève spontanément son pouvoir, que pourrait-
on attendre de grand ou de redoutable? Qu'est-il besoin
d'un puissant secours contre lui?
aisément (corruption de
de entre et
en
,
mais la comparaison des deux variantes permet de la restituer
,
dans A, entraînant l'adjonction
déplacement de dans M). Cette
restitution, qui est confirmée par la comparaison avec le c. 16,
140, 15 a été faite dès le
xvi•" s.par Cornarius (suivi par Zwinger) dans sa traduction latine
(«neque adest hic frigidum adversus caiidum»), et au xix*' par
Coray, p. 152 ( ).
Elle n'a pas eu le succès
qu'elle méritait dans les éditions modernes. La leçon fautive de A
est adoptée par Littré, Ileiberg, Jones*, Festugière. Jones^ offre le
bon texte, qu'il attribue à Cornford (= F. M. Cornford, « Emenda-
tiones in ...», Proc. Cambi . Philol. Soc. CLXXVIII, 1941/45,
p. 22 sq.); il a échappé à Cornford et à Jones que c'était déjà le
texte de Kuehlewein.
XVI, 7 141
;
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15
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2
1 :
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Kuehlewein
Jones^ Il
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2sq.
||
||
4
Coray
M
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:
:
||
A ' Cornford apud
^'^ 3
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om. II
vett. : edd. a Kuehlewein post
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add. Wilamowitz || : 6 ||
:
|| (ait.) om. M || 7 ^ :
Ermerins ||
om. || 8 :
|| 9
Reinhold 10
-
:
||
Ermerins : (pr.) :
|| : || 1 1
^
||
- :
Ermerins
Corn. [Lat.]
||
||
ante
*
||
add.
Kuehlewein
: -
Kuehlewein
|| 14
(cf.
:
||
^ : - ||
add.
15
"
:
II
19
|| 17 om.
||
:
16
||
18 ' :
||
19-
||
.
||
142.1
om.
om. .
142 ANCIENNE MÉDECINE
chaud, et mille autres combinaisons le froid à son —
tour étant associé à d'autres qualités. 3 Ce qui cause
donc le dommage, ce sont ces qualités-là^; c'est en
auxiliaire que le chaud est présent aussi, participant à
la force dans la mesure où le principe qui dirige en
6. Je choisis de
, avec
A, Littré. Kuehlewein, Heiberg, Jones^-^.
M vulg. et non
et trjYxatciv
dont le sujet sous-entendu est
est employé ici intransitivement au sens de «s'enflammer»;
et sont des adjectifs à l'accusatif (féminin), attri-
( ).
Avec la leçon
avec
de A, 'J
buts proleptiques du sujet à l'accusatif
est transitif (cf. 131, 7).
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XVII, 2
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Kuehiewein
||
om.
12
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addiderim
Kuehiewein
||
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|| 16 om. ||
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om.
:
||
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||
17
|| 19
:
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|| 18
Littré
21
:
.
||
: -
delev. Ermerins
||
||
:
:
||
||
:
143 ANCIENNE MÉDECINE
délivrance : du refroidissement on se réchauffe
à la suite
on se refroidit;
alors qu'à la suite de la chaleur brûlante
et ces états se présentent rapidement sans qu'il y ait
besoin en plus d'aucune coction^. 4 Mais tous les autres
cas de coryza, dont je dis qu'ils se produisent par
l'âcreté et le manque de crase des humeurs, s'achèvent
de façon identique quand il y a eu coction et crase^.
XIX. 1 En second qui se tournent vers
lieu^, les flux
les yeux, dans la mesure où
contiennent des âcretés
ils
grec .
Aucun terme français ne correspond exactement au terme
7.
La traduction traditionnelle par «enrouement»
privilégie un symptôme parmi d'autres. Dans la Collection
hippocratique, c'est une affection de la gorge, accompagnée ou non
de toux, qui affecte la voix et peut descendre sur la poitrine.
Comparer en particulier Vents, c. 10, Littré VI, 106, 3 (= Jouan-
na, 117, 4 avec la note 2, p. 117) où la maladie est causée par un
).
flux de phlegme mêlé à des humeurs acres (
On retrouve donc les humeurs acres dans les
V^ents comme dans VAncienne médecine. Selon M. Grmek, Les
maladies à l'aube de la civilisation occidentale .... p. 476 (n. 96 de la
p. 475). c'est un rhume avec laryngite et trachéo-bronchite.
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Reinhold
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M.
A
" ||
||
ait.
:
17
:
144 ANCIENNE MÉDECINE
alors désormais les fièvres cessent, ainsi que tous les
Il
porte sur
faut que l'évacuation se fasse
une juste mesure et au moment opportun
,
comme l'a rappelé Radt (p. 102).
c'est-à-dire à la fois
(sens spatio-temporel de
dans
,
11 sq. (= Jouanna
. 176, 12 sq.) :
, .€,. €
XIX, 2
'
cîvai,
3 Acî
144
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5
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1 1
Reinhold
- om.
||
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12
add.
:
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II
add. **' et
13 :
17
ras.
II
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: - || 15
-
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:
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||
II
19
||
''°''''
:
: --
ras.
* ||
A* ||
scripsi
:
: .
||
145 ANCIENNE MÉDECINE
fixer, quels accès de fureur^ quelles morsures dans les
viscères et le thorax, quelle détresse ! Et le malade ne
quitte pas cet état avant que l'acidité ne s'évacue ou ne
se calme et ne se mêle à toutes les autres substances (du
corps)2. 6 Mais subir la coction, se transformer, devenir
ténu ou plus épais pour aboutir à une forme d'humeur
en passant par de nombreuses formes variées, ce qui —
explique que les crises et le décompte des périodes aient
une grande importance dans de telles maladies ce — ,
€)
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1
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: om.
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C. 15, 138, 6
Coray
II
5
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II
-
:
6 om.
||
:
||
||
: - :
an
seclus.
: -
|| om.
Langholf
||
cf.
||
||
7
9
:
'
""" (
II
supra
*
-- add. *)
:
||
Reinhold
^ :
||
||
|| 10
Ermerins
:
:
||
: Zwing."'*' Coray ||
scripsi :
||
II
12 2:
:
||
||
'
1
13
1
' :
:
|| om.
||
||'
14
:
.'
||
:
: : :
II ||
||
: || 15 " ||
^corrjyi _^. ^ras
.
pgg pQgj^ Lind.
-
|| :
:
(sed add. supra
\\
') : //
Ermerins :
^ \\
||
16
17
|| ||
aussi Maladies IW, c. 32, Littré VIL 542, 5 = Joly 84, 3 à propos
de la semence qui s'est coagulée — — dans la matrice pour
former, avec le temps, une «nature à forme humaine» —
— ) et chez les philosophes présocratiques (Empédocle
... ).
DK 31 15. V. 4 ... ; Anaxagore DK 59 4
XX, 1
€
, . Teiv€i
146
.
|
-
10
.
2
, | 622
,
î
15
, . 3
— ,
'
, '
sq.);
Test. 13-15
24 (éd. Diels 65, 10
15-17 — ] ] —
cf.
sq.).
De rabie
cf. De
25
rabie 10 (éd. Diels 64, 5
1 A : M II 2 AM" : 8M || 3 A :
-
II
.A*M : A A*""^ || M :
- A ||
4 Reinhold :
om.
in
M
ras.
A
A
II
om. A
M^
II
8
6
||
om.
11
||
8è
M
A
\
add. A^'
||
A
:
\
:
* M
: -
M
||
||
||
M
M
7
:
||
M
13
:
A*M
A
AM
||
:
:
A || 10
A
]:
A
M^
||
M
||
-
:
12
M (<0060?) ||
A : M ||
A : M ||
A : MU'' ||
14 :
: || 15 : || : \\
II
:
* ||
Kuehiewein : \\ 16
: om. ''' || 17 : ||
: ||
om. ||
18 om. || 18 sq.
om. || 19 om. .
147 ANCIENNE MÉDECINE
chose, et pas simplement ainsi : «Le fromage est une
nourriture mauvaise, car il cause du mal à qui s'en est
rempli», mais quel mal il cause, pour quelle raison, et
quelle est, parmi les substances contenues dans l'hom-
me^, celle à laquelle il est inapproprié^. 4 Car il y a bien
d'autres nourritures et boissons mauvaises, qui affec-
tent l'homme d'une façon qui n'est pas la même. Ainsi
donc, qu'il me permis de prendre l'exemple du vin
soit :
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3
€, '
» « 147
6€0
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5
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20
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3 : || : || 3sq.
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II
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Ermerins :
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10
12
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II
13 in ras. A' ||
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^'*'
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(
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Ermerins
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)
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||
19
17
'"*
.
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20
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^ :
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||
||
:
148 ANCIENNE MÉDECINE
normalement une plus grande souffrance. Si le fromage
était néfaste nature humaine, il
pour l'ensemble de la
au
5. Le terme
c. 10,
. .
qui est la forme
- (type — ).
attendue dans le cas d'un abstrait dérivé d'un adjectif en
Mais la forme
dans les inscriptions (cf. LSJ s.v.). Le génitif
est attestée
est un
génitif objectif dépendant de Radt (p. 110 sq.) estime
nécessaire de rétablir, à la suite de Wilamowitz et Gomperz, la
préposition devant
lélisme avec la suite ...
correction semble être une lertio facilior.
pour rétablir le paral-
Cette
XX,
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6
. ],cl
'
148
5 , , .,,
XXI. 1 '
,
10
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II
Gomperz || 4 ait. :
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7sq.
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9 ; ||
M 10 II
A^^M : A sed supra add. A et
mut. in
^ A^)
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12 :
|| 13
A ;
||
:
:
||
||
1 1 :
||
]
scripsi :
Ermerins
Wiiamowitz Gomperz
: - |
||
||
' 16
:
||
14
:
in ras.
|| 19
^ <> A || 15
||
Kuehiewein : .'MVI.
149 ANCIENNE MÉDECINE
XXII. 1 On doit, à mon avis, savoir également ceci :
que,
rares
9.
du verbe
presque
P. Chantraine,
,
Unique emploi, dans l'état actuel de
DELG,
qui appartient
exclusivement
s. .
attestée
() «les
la
à
Collection fiippocrati-
une famille de mots
dans les gloses
lèvres».
voir ;
Pourtant, à
,
l'époque de Galien, y avait au moins un autre endroit de la
il
€ '
. , ,€ XXII.
1
1 Aeîv 8é cîSévai
149
€ €,
cîvai
$
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€€, , €,
, ,€€
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10 €
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. ,- ;
15 éç 3
'
37, 6
5 =
Test. 6
18
A
]]
= supra,
3 supra,
et 12
p. 96).
p. 98).
cf. Gai..,
cf.
Gloss.,
Erot. s.
s.v.
. ( 27, éd. Nachmanson
(éd. Kùhn, XIX, 133,
add.
1
M
M
A
:
||
M
:
om. A
A
M
||
AM
||
4 ]<>
6
:
M ''• A
M
:
-- in ras. A^"*"'*
A
|| 2 pr.
Gomperz
M
||
post
AM'
||
:
b post
add.
A post
M ||
< > ^—
|| || : || :
||
add. M M A 6sq.
-
|| : ||
'"*
- ]'
|| 9 om. || 10 : ||
:
||
1 1 : ||
12 ait. in ras.
A* Il
13 M : A A^ ||
14 M : A || M :
A
' A''"'''" (ai add.
]
A*'') || ait. om. M || 15 M :
, -
A II
: A || in ras. A* || ante add. A ||
16 A : M ||
17 post add. âv Ermerins ||
A : M ||
18 M Gai. : A ||
scripsi : .
150 ANCIENNE MÉDECINE
comprimant, vous aspirerez; et même, si de surcroît^
vous appliquez une canule contre les lèvres, c'est avec
facilité que vous pourrez aspirer tout ce que vous
voudrez. D'autre part, les ventouses que l'on applique,
formées d'une portion large se resserrant en une portion
plus étroite, sont une invention de l'art dont le but est
précisément d'attirer hors de la chair et d'aspirer; il en
est ainsi de bien d'autres instruments analogues. 4 Les
parties à l'intérieur de l'homme qui ont une configura-
tion naturelle de ce type^ sont la vessie, la tête, et, chez
les femmes, la matrice^. Manifestement ces parties-là
sont celles qui attirent le plus et elles sont constamment
remplies d'un liquide