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^2
lœ
L'ANCIENNE MEDECINE
PARIS
HIPPOCRATE
TOME II
Partie
COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE
Publiée sous le patronage de l'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ
HIPPOCRATE TOME II
Partie
DE L'ANCIENNE MEDECINE
Jacques JOUANNA
Professeur à l'Université de Paris-Sorbonne
PARIS
LES BELLES LETTRES
1990
Conformément aux statuts de l'Association Guillaume
Budé, ce volume a été soumis à l'approbation de la
commission technique, qui a chargé MM. Anargyros
Anastassiou et Volker Langholf d'en faire la révision
et d'en surveiller la correction en collaboration avec
M. Jacques Jouanna.
ISBN : 2-251-00417-3
ISSN : 0184-7155
NOTICE
. L'ANCIENNE MÉDECINE,
DISCOURS ÉPIDICTIQUE
Collection
de V Ancienne médecine'!
Bien qu'il ne présente pas toutes les caractéristiques
du discours au même titre que le traité des Vents ou
de VArt^ —
en particulier il ne possède pas comme ces
deux œuvres un épilogue, mais se termine par une
brève phrase de conclusion —
le traité de V Ancienne
,
) ;
termes signifiant «dire». C'est le
6
124, 2 ;
lorsqu'il rappelle ce qu'il a déjà
; c
c. 5,
11, 132,
124, 10 sq.
8 sq.
... c c
8 sq.
; 15, 138, 16
), ou
;
.
ce qu'il expose
cil,
146, 13
132, 6
;c
(c. 11, 132, 4 sq.
; C.
22, 149, 3
et 4
12, 132, 18
Sans
; cf. aussi
).
c. 20,
;
contenu, le même sujet pouvant être traité soit dans une œuvre
orale, soit dans une œuvre écrite, comme l'indique clairement
l'auteur de YAncienne médecine lui-même (cf. c. 1, 118, 1 sq.
...
).
and Expérience. Cambridge, 1979.
; cf. c. 20, 146, 7 sq.
Voir aussi G.E.R. Lloyd, Magic, Reason
p. 95.
. . .
NOTICE 11
c. 13,
c.
c.
vel
134,
24, 153, 13; ,
c. 5,
11, c. 15,
15 et 17,
16, 139, 5;
121, 13 et 15 et 122, 6,
1 1,
...
131, 12,
c.
vel
c. 5,
c. 12,
22, 149,
cil,
133, 3,
132, 6,
124, 2 sq.
14 et
c. 2,
128, 15
"
: c. 2,
...
; c
120,
...
16,
1
139, 4 sq.,
c
;
...
c 15,
;
; .138, 1 1
...
c 17,
; c. 9.
141,
;
15 sq. ; 20, 146, 7 sq.
cl, ... c 3, 121, 6
;;
: 119, 4
c 3, c 12, 132, 10
.;
; 121, 13
; c 13, 134, 11 ... c 15, 137, 12
' C. 15, 137, 17 C 18, 143, 4
Le traité de V Ancienne médecine est, du
reste, le traité de la Collection qui emploie le plus
souvent la forme (huit fois alors qu'il n'y a que
neuf autres emplois dans le reste de la CollectionY Bien .
( ),
distinction du c. 1, 119, 8 sq. entre celui qui parle
ceux qui écoutent utilisée par W. Aly, Form-
et
l'engage
, même
;
ANCIENNE MÉDECINE
mière personne du pluriel, il fait appel à l'expérience
commune de son public (par ex. c. 15, 137, 18 sq.
c. 18, 142, 7 sq.
à participer à la recherche
«examinons»). Il sollicite aussi sa réflexion
,
) (c. 5,
— ou
123, 18
... .
... ; ... ;
141, 12 '
formule des objec-
ou En voici
:
.
C. 3,
;
a) liaison
121, 3
c 3,
: c. 2,
123,
120, 7
1
; C. 3, 122, 5
c.
;
4,
.-
;
.
;
; C.
... 19, 143, 20
; C. 10, 131, 7
;
c. 6,
Parfois ces couples s'opposent dans des antithèses
triades
125, 8-10
16-123,
/3
,
,, , ,
l'intérieur
...
, , ,.
du corps
;
:
là
c.
.
c'est
22,
ces énuméra-
. .
la
149, 5-10
variété des formes à
14 ANCIENNE MÉDECINE
l'évocation soit des exploits des hommes soit de la riche
diversité de la nature, s'opposent les accumulations en
asyndète, plus denses et plus dramatiques, quand
,
les
,
. , ... , ,
l'auteur
, ,
-
hommes
énumère
: c.
"
les différents
10, 130,
péripneumonies (141, 13
Enfin quand il définit positivement ce que doit être
selon lui la médecine, il s'adresse implicitement ou
).
explicitement au médecin dont il définit la tâche. Il
s'adresse implicitement au médecin au c. 2, 120,
3 sqq. «il me semble que l'on doit, lorsqu'on traite de
:
).
:
()
( ...
«Pour commencer, venons-en aux cas les plus
manifestes, dont nous faisons tous souvent et continue-
),
aliments et des boissons «dont nous usons tous»
il englobe dans cette totalité médecins
(
et profanes. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant
que certaines phrases puissent être adressées plutôt aux
profanes qu'aux médecins. Ainsi à la fin du c. 20 (148,
souffrirait pas» ( :
' ' ,
2 sq.) l'auteur déclare «Qui posséderait ce savoir ne
()
pourra ni connaître les effets qui en résultent ni en user
correctement», il emploie le verbe
le sens vague d'«user» à la place d'un verbe précis
qui a
110, 15 sq.
«il
: ,
est employé aussi bien à propos du médecin que du malade. Pour
le médecin, voir par ex. Maladies des femmes II, c. 52, Littré VIII,
() ()
précisions sur les causes des maladies. Elles sont dues
non seulement aux qualités mais aussi aux
) )
configurations des parties du corps. Cette fin a
() (
particulier
les affections
soit
une contradiction entre le c. 22 qui attribue
aux configurations
soit aux qualités (
et le reste de
()
l'œuvre où,
affections
().
notamment au
Par
c. 19, 144, 10 sq., toutes les
ont été attribuées aux qualités
lui paraît singulier qu'un
ailleurs,
il
,
de compte dans
au contenu de
la discussion sur le chaud et le froid. De
()
c'est dans un sens tout à fait analogue à celui des
chapitres 22 et 24 : <( humeur intempérée» dont il est
question au c. 14, 137, 2 désigne «l'amer,
exactement comme au c. 24, 153,
le salé, l'acide», etc.,
rester au terme
,
que
la
que
le lien
thérapeutique
l'on
nécessaire entre
(c.
''
peut comparer par exemple à
la
la
,,
du chapitre
connaissance des causes et
c.
23, ainsi
)
la
142, 8 sq.,
...
part... d'autre part»
c. 19, 144, 11 et
(
... au sens de «d'une
en
en
c.
c. 16, 139, 16,
22, 149, 10 et 16 sq.
c. 18,
1. Voir aussi
spontanément ( ).
c. 21, 148, 6 où des troubles se produisent
.
le
,
reste de la Collection hippocratique
, C. 14,
c. 17,
136, 11
142, 1
, (c.
C. 16, 140, 16
et C. 23, 153, 4
5
14, 135,
...
...
)
et de l'adjectif (c. 1, 118, 7, c. 2, 120, 2, c. 9,
12)i. Pour
129, 1, c. 9, 129, 1, c. 9, 129, 9 et c. 22, 151,
on constate dans ces derniers chapitres la même
le style,
fréquence de
149, 1 ;
la première personne en c. 22,
en c. 22, 149, 3 et 4, c. 24, 153, 10;
(
en c. 22, 149, 14 et c. 24, 153, 13), le même emploi des
interrogations directes
153, 12
analogues par
ou
152, 6 sq.
).
),
(c.
la
la
même
22, 152, 16
(c. 22, 149, 11
recherche des couples de termes
longueur et les sonorités reliés par
; 152, 11 sq.
;
; ;
152, 9 sq.
c. 24,
,
auteur que les chapitres précédents. Mais comme ils
abordent deux points nouveaux (maladies dues aux
transformation spontanée des
pu se demander s'il ne s'agissait pas d'un excursus
on a
II. LA CRITIQUE
),
médecine, celle du postulat (c. 1, 119, 4 sq.
),
les novateurs sont en fait des négateurs de la
médecine, car ils rejettent (cf. c. 2, 119, 16 et
-
c. 12, 133, 1 sq. soit explicitement, soit
;
;
implicitement, un art qui existe réellement (c. 1, 118, 8
c. 2, 120, 2 c. 12, 132,
...
;
;), ,
spécialistes (c. 1, 118, 10
c. 5, 124, 1 et une méthode de recherche (c. 2,
).
9 qu'il est ce que ressent le malade
Il n'y a donc pas lieu
le
)
tion simplificatrice des causes des maladies (c. 1, 118, 4
et en rappelant que
discours explicatif du médecin, qui porte sur
l'affection ressentie par le malade, doit être compréhen-
sible par le malade lui-même (c. 2). C'est justement
cette impossibilitédu dialogue entre médecin et malade
qui révèle, aux yeux de tous, l'écart entre le postulat et
la réalité. En effet quand le partisan de la nouvelle
réalité.
de trouver dans la Colleciion hippocra-
Est-il possible
tique, ou exemples de ces théories visées par
ailleurs, des
l'auteur? Il faut surtout chercher du côté des partisans
du chaud et du froid, puisque l'auteur concentre, à
partir du c. 16, sa réfutation sur ces deux qualités, en
passant désormais sous silence le sec et l'humide. En
fait, dans la Collection hippocratique, aucune théorie sur
la cause des maladies ne correspond exactement aux
attaques de l'auteur de V Ancienne médecine^. Certes, il
n'est pas exceptionnel que les maladies soient attribuées
à l'excès de chaud, de froid, de sec ou d'humide. Par
exemple, l'auteur de la Maladie sacrée, c. 14 (Littré VI,
388, 3-6 =
Grensemann 82, 21-24) attribue les grandes
maladies au cerveau quand il est anormalement chaud,
composés en -
froid, sec ou humide. Significatif aussi est l'emploi des
désignant l'excès de ces qualités
élémentaires dans Affections, Maladies I et Maladies II,
V. Mais aucun de ces traités ne part de l'un ou l'autre
()
:
(), (),
humide
ou froide
à l'excès
à l'excès ()
corps, l'une de ces humeurs devient sèche à l'excès
chaude à l'excès
comp. Mal. /, c. 2, Littré VI,
;
-
,
Littré VII, 12, 20 (= Jouanna 136, 1). La plupart des emplois de
1
).
:
,
Mais les théories de Philolaos et de
Pétron sont plus complexes que les théories visées par
V Ancienne médecine. Car Philolaos, tout en disant que la
nature humaine est constituée de chaud refroidi par
l'air de la respiration, attribue la cause principale des
1. Voir, par exemple, son traité sur les Causes des maladies (éd.
Kuhn VII, 2) «A mon avis, il y
: a quatre maladies simples et
quatre composées, les premières venant d'un accroissement
excessif du chaud ou du froid tout seul, ou de l'un des termes de
l'autre opposition, celle du sec et de l'humide, et les secondes
28 ANCIENNE MÉDECINE
En revanche, quand l'auteur de VAncienne médecine
élargit sa polémique au c. 20 à tous les savants ou
médecins qui adoptent une méthode philosophique en
médecine, il aborde une question plus fondamentale et
les exemples précis susceptibles d'illustrer la méthode
qu'il condamne ne font pas défaut. Ce qu'il condamne,
c'est la nécessité affirmée par certains savants ou
médecins d'une connaissance de l'homme préalable à la
médecine. Selon ces penseurs, la connaissance de la
constitution originelle de l'homme est nécessaire pour
en déduire la thérapeutique. Ainsi la médecine devrait
prendre son point de départ dans un savoir qui lui est
extérieur. Bien que l'auteur de VAncienne médecine ne
parle plus ici d', il est clair que les critiques
faites à propos de la méthode des premiers adversaires
restent valables. Mais pour montrer l'écart entre la
théorie et la réalité, l'auteur choisit ici une autre voie,
celle de l'assimilation de leur exposé sur la nature
originelle de l'homme à l'œuvre d'un peintre^ De même
que le peintre recrée l'homme à partir d'un nombre fini
de couleurs, ces médecins ou savants reconstituent la
nature de l'homme à partir d'un nombre fini d'éléments
premiers. Mais, de même que les peintres, ils aboutis-
sent à une image de l'homme et non à sa réalité. Selon
l'auteur, pour atteindre à une connaissance réelle de la
nature de l'homme, il faut procéder à l'inverse. C'est
l'exercice de la médecine bien comprise qui permettra
d'aboutir à une connaissance de l'homme par l'étude
des relations causales entre le régime et ses effets sur les
différentes catégories de natures humaines. Ce n'est pas
l'une des moindres audaces de l'auteur que d'aller à
rencontre de toute cette recherche qui était
en vogue dans la deuxième moitié du siècle et qui.
).
méd. c. 20, 146, 6 et Chairs c. 1
L'auteur des Chairs peut donc faire partie des
adversaires visés au c. 20, si l'on admet sa date
traditionnelle vers la findu siècle^.
Mais c'est dans le traité du Régime (c. 2) que l'on
trouve exactement les déclarations que VAncienne
médecine attribue à ses adversaires du c. 20*. Le
parallélisme entre les deux passages est frappant :
- -
- ,
-
,
, --
•
•
.--
'
.
6
<>-
,
.
L'argumentation de l'auteur du Régime coïncide
point par point avec celle des adversaires présentés par
quer
méd.
correctement
(comp. Régime
la
et Ane. méd.
médecine (comp.
)
)
l'auteur de VAncienne médecine. Celui qui veut prati-
Régime
'
constitution originelle (comp. Régime
), et Ane. méd.
c'est-à-dire de sa
et Ane.
méd.
méd. ).
comp. Régime
'
; et Ane.
Sans cette connaissance préalable
(comp. Régime
et Ane. méd. ), il est
»,
M. Wellmann, «Die pseudohippokratische Schrift
Sudhoffs Archiv, XXIII, 1930, p. 300; A.-J. Festugière,
Hippocraie. L'Ancienne médecine ..., p. 56 (n. 67) et J. Ducatillon,
Polémiques ..., p. 115-118; voir aussi A. Cosattini, «Nota ad
Ippocrate c. XX», Hiv. di Filologia,
XXXVII, 1909, p. 161 sq.
par exemple, W. Jaeger, Paideia. 3'" éd., Berlin, 1959,
2. Voir,
t. 33 sq. R. Joly, Recherches sur le traité pseudo-hippocraii-
III, p. ;
que Du
régime, Paris 1960, p. 184-187, qui a nuancé sa position
dans Hippocrate. Du régime, CMG
I 2, 4, Berlin 1984, p. 36 sq. cf. ;
133, 7
traditionnelle (c.
)
de ces théories nouvelles
siècle^ la condamnation
et
(cf. c.
la
)
et
Aristophane
c. 13,
médecine
)
qu'il juge inconnaissables
).
3. Dans les Grenouilles, Aristophane se moque de la prétention
v. 797 ).
du novateur Euripide à vouloir juger la poésie «en pesant» (cf.
et en «mesurant» (v. 799 L'auteur de
VAncienne médecine laisse entendre que les novateurs condamnent
l'ancienne médecine parce qu'ils ne la trouvent pas assez précise
(c. 12 fin), mais leur exigence de précision qu'ils prétendaient
atteindre par leur postulat est factice, car il n'y a pas de poids et
de mesure autre que la sensation du corps (c. 9).
34 ANCIENNE MÉDECINE
Par ce double aspect de son œuvre, qui n'a rien de
contradictoire, l'auteur de VAncienne médecine occupe
une place originale dans les théories sur l'art et le
progrès.
III. LA MÉDECINE
DANS L'ANCIENNE MÉDECINE
L'« archéologie»
^^^^ réfuter les théories de ses
de la médecine adversaires, l'auteur devait mon-
(') non seulement que cette méde-
trer
cine nouvelle est mal fondée, mais aussi que la méde-
cine traditionnelle a un fondement solide. A
(«postulat») de cette nouvelle médecine s'oppose
(«origine») de l'ancienne médecine. Alors que
des adversaires est un acte individuel et arbitraire,
de la médecine traditionnelle s'enracine dans
l'histoire. Aussi pour démontrer la réalité de l'art,
l'auteur en vient-il naturellement à remonter jusqu'à
l'origine, à faire une «archéologie» au sens étymologique
du terme en reconstruisant la naissance et les progrès de
l'art médical dans une fresque historique qui présente
de nombreuses analogies avec les grands textes du
v•^ siècle célébrant les progrès apportés par les arts aux
hommes^.
Origins of Life and the early State of Man, London, 1957, p. 95-97 ;
.).
régime approprié aux malades (c. 5, 124, 9 ol
Mais pour l'auteur ce
n'est pas là la véritable En effet, cette découverte
)
du régime des malades a été précédée d'une autre
,
découverte, celle du régime en santé (c. 3, 122, 6-8
);,
la même cause, la nécessité ou le besoin (comp. pour le
);
ches ont été menées suivant la même méthode (c. 8,
127, 14 et le même raisonnement (c. 7, 126,
...
9
;
cf. aussi c. , 124, 9 sq.
)
enfin ces recherches aboutissent à une décou-
verte analogue (cf. c. 7, 126, 9 qui
La
123,
seule
).
différence
complexe
médical est,
est
que
que le régime du malade est plus
régime en santé (c. 7, 126, 15
le
).
régime en santé (c. 7, 126, 16
«cuisine» ( ),
activité le nom auquel tout le monde pense, celui de
car, dans son esprit, elle
mériterait de s'appeler «médecine». Dès lors, il devient
assez périlleux de faire remonter l'origine d'un art (la
médecine) à une activité qui n'a pas pleinement le
statut d'art. En ayant hésité à intégrer totalement «la
cuisine» dans la médecine pour ne pas trop heurter des
vues plus traditionnelles, l'auteur s'est mis dans une
position épistémologique délicate.
Comme dans les autres textes du siècle relatifs à
la naissance de la civilisation par la découverte des
arts,
l'une
hommes
constitue une coupure entre deux périodes,
négative, l'autre positive.
ont une vie sauvage et malheureuse.
Avant , En
les
effet
NOTICE 37
avant la découverte du régime en santé et de la
c. 7, 126,
;
),
des premiers hommes dans les Suppliantes d'Euripide
(v. 202
Critias (DK 88
v. 1 sq.
... ' )^
Palamède que l'on attribue à Eschyle (TrGF, vol. 3,
Ce régime
sauvage entraînait une vie malheureuse, car les hommes
«éprouvaient bien des souffrances terribles» (c. 3, 121,
16, ),
tombaient malades et
mouraient aussitôt après. De façon analogue, dans le
Prométhée d'Eschyle, avant la découverte de la méde-
' )..
cine, il
constitue
dans
cinq fois
le
,
opéré par une découverte. Les emplois des verbes
signifiant «découvrir» sont particulièrement nombreux
on y rencontre vingt-trois fois
traité : et
ce qui est une fréquence tout à fait
exceptionnelle dans la Collection hippocratique^. Dans le
traité de VArt, qui exalte aussi les découvertes de la
médecine^, les mêmes
verbes ne sont attestés respecti-
vement que sept quatre fois or c'est le second
fois et ;
)()()
(c. 2, 119, 12-16) :
1 )
cesse
(cf.
).).
donc de parler de recherche
cesse aussi d'en faire l'éloge
119, 13 sq.
...
...
; les
II
c.
...
faut
Cette admiration enthousiaste devant les
:
découvertes
les
les
;
et de découverte.
admirer
le
;
c.
Il ne
sont aussi
12, 133,
(c. 12,
12, 133,
(c. 2,
5
133, 4
;
dans
39,9.
3. Prométhée, v. 460
.469
le
. 503
. 467 sq.
; .;
due à une divinité qui a fait don des arts aux hommes
{Prométhée d'Eschyle Suppliantes d'Euripide) selon les
; ;
XXVI,
18).
L'ouvrage classique de A. Kleingunther,
1934, ne parle pas de VAncienne
1,
)
l'auteur hippocratique souligne que les découvertes ne
sont pas l'effet du hasard, mais de la réflexion de
l'homme, de sa
ou de son
(c. 5, 124, 10; cf. c. 7, 126, 3
)
ne vient pas de l'homme, mais de la réalité. L'auteur
insiste avec force sur le rôle de la nécessité (c. 3, 121, 2
et du besoin (c. 3, 122, 6 ).
C'est parce que
le régime bestial, loin d'être utile aux premiers hommes,
(,
d'Euripide (Frag. 715 Nauck) «Ulysse n'est pas le seul
:
.
= TrGF,
(
1. Comp. aussi Critias, Sisyphe, v. 12 sq. (DK 88 25
vol. 1,Snell, 43 F 19) :
|
...
L'expression èv ,
tes passées ont exigé une longue période de temps.
«en beaucoup de temps»,
est employée de façon caractéristique aussi bien pour la
découverte du régime en santé (c. 3, 121, 15) que pour
celle de la médecine (c. 2, 119, 14). C'est un thème que
l'on trouvait déjà un siècle auparavant chez le philoso-
phe présocratique Xénophane qui disait «Ce n'est pas :
2.
qui explique naissance de la cité.
la
les hommes ont inventé tous leurs moyens de vivre et les arts.
que()
3. I, 8. 9=DK 68 5
«d'une manière générale c'est le
besoin lui-même qui a été le maître de tout pour les hommes». Sur
le problème des sources de Diodore, voir infra, p. 47, n. 1.
)
quand on
NOTICE 43
, 8, 3
;
' , 8, 7
problème des sources de Diodore, voir
;
; cf. aussi
'
, 8,
infra, p. 47, n.
2
1.
;
pour le
44 ANCIENNE MÉDECINE
Lieux dans l'homme l'art de la médecine apparaît
totalement découvert, les découvertes dans V Ancienne
médecine n'appartiennent pas seulement au passé; elles
continuent dans le présent et se prolongeront dans
l'avenir, qu'il s'agisse aussi bien du régime des gens en
santé que du régime des malades. Concernant le régime
des gens en santé, les maîtres de gymnastique ou
entraîneurs d'athlètes, contemporains de l'auteur,
... ).
continuent dans le présent à faire des découvertes qui
s'ajoutent aux découvertes passées (c. 4, 123, 14 sq.
Et concernant le régime
des malades, il reste des découvertes à faire dans
l'avenir (c. 2, 119, 14 sq. ).
L'auteur reconnaît que la médecine n'est pas encore
entièrement découverte, bien qu'elle ait atteint dans
plusieurs domaines l'exactitude la plus grande (cf. c. 12,
132, 16 sq.). Cette vision nuancée contraste aussi avec
l'optimisme sans faille du Prométhée eschyléen qui a
montré aux hommes les remèdes écartant «toutes les
maladies» (v. 481-483).
Pour retracer cette «archéologie» de la médecine,
l'auteur hippocratique emploie une méthode compara-
ble à celle de l'historien Thucydide qui retrace dans son
livre I l'évolution de la Grèce depuis ses origines
jusqu'à la période contemporaine. Ce qui rapproche le
médecin et l'historien, outre le tour personnel donné à
la thèse^, c'est le recours à la vraisemblance^ et surtout
barbare actuel et même une partie des Grecs qui n'a pas
été touchée par la civilisation donnent des indications
sur le genre de vie des anciens. Chez Thucydide, la
3,
1
3;
Comp.
9, 1 ; 9,
l'emploi de ,
3; 10, 4 et dans Ane. méd.
chez Thucydide 1,3,2;
c. 3,121, 15; 122, 6; cf.
aussi dans Ane. méd. c. 3, 121, 13 et c. 5, 124, 11.
2. Comp. l'emploi de chez Thucydide I, 4; 10, 3 bis; 10, 4
et dans Ane. méd. c. 3, 121, 21 et 122, 2.
NOTICE 45
chose est bien connue une partie de
: la Grèce
continentale nous renseigne sur la façon dont les
anciens considéraient et pratiquaient le pillage, et les
barbares sur la manière dont les anciens portaient une
ceinture dans les compétitions sportives (1,5 et 6). Chez
l'auteur hippocratique (c. 5, 124, 5 sqq.), une partie des
Grecs et l'ensemble des barbares nous renseignent sur le
genre de vie des anciens, dans la mesure où, ne
pratiquant pas la médecine, ils agissent, quand ils sont
malades, comme les anciens devaient agir avant la
découverte de la médecine. Dans l'expression même,
des rapprochements sont possibles pour introduire ces
:
»,
{= Kleine Schriflen ..., p. 57); J. de Romilly, «Thucydide et l'idée
de progrès...», p. 161 sq. ;S. L. Radt, «Zu
Mnemosyne, XXXII, 1979, p. 81.
.
46 ANCIENNE MÉDECINE
longtemps le plus ancien, Protagoras^. En effet, on a
conservé parmi les titres de ses œuvres un traité intitulé
(DK 80 1 = Diogène
p. 84 sqq.
2. Voir W. K. C. Guthrie, A History of Greek Philosophy, III,
Cambridge, 1969, p. 63 sq.
3. Voici les quelques indications sur le régime contenues dans
le Protagoras de Platon (321b-322a) : Épiméthée «fournit aux
différents animaux une nourriture distincte, aux uns les herbes
de la terre, aux autres les fruits des arbres, aux autres les racines;
et il en est d'autres à qui il donna pour nourriture la chair
d'autres animaux»; l'homme, grâce au don de Prométhée,
«découvrit les nourritures qui naissent de la terre»
). (
Ces rares indications ne concordent même pas avec
l'Ancienne médecine. Alors que le mythe de Protagoras fait
allusion essentiellement à la découverte de l'agriculture qui donne
à l'homme une nourriture différente de celle des animaux,
V Ancienne médecine passe sous silence cette découverte de
l'agriculture pour mettre en lumière la découverte de la prépa-
ration du régime par la cuisson et par le mélange.
4. Voir H. Wanner, Studien zu . . p. 84;,
médecine à la nécessité
comme point de départ
()
en particulier, que le rôle accordé dans VAncienne
()
et au besoin
pour la découverte de
()
l'art () est une idée démocritéenne. On s'appuie
pour cela sur les parallélismes entre VAncienne médecine
et le développement de Diodore de Sicile (I, 8, 1-9) sur
la vie des premiers hommes et la naissance progressive
)
textes existent bien non seulement sur l'idée que le
besoin (comp. Diodore I, 8, 9 est à l'origine de
la découverte des arts, mais aussi sur l'idée que cette
()
un art jeune et, pour l'expliquer, disait que «la nécessité
).
n'avait pas sécrété cet art, mais qu'il était
désormais né du superflu» ( Cela
implique que les arts nés en premier lieu sont issus de la
nécessité. Mais d'une indication aussi fragmentaire, il
est difficile de conclure à une relation particulière entre
Démocrite et V Ancienne médecine; et d'une rencontre, il
est imprudent de conclure à une influence. L'influence
de Démocrite sur V Ancienne médecine, affirmée comme
une évidence, est un locus classicus qui n'a pas de
besoin d'une ,
fondement solide. Pour reprendre les termes de VAn-
cienne médecine, c'est une question douteuse qui a
car il n'y a pas de critère sûr
auquel se référer pour savoir si l'on atteint le vrai. Ce
n'est évidemment pas la meilleure méthode pour
expliquer V Ancienne médecine^.
;)
médecine, les premiers hommes avaient le même régime
que les animaux (Archélaos
Ane. méd. c. 3, 121, 14 sq.
et mouraient prématurément (Arché-
:
... ;
puis les hommes se
séparèrent des animaux par la découverte des arts
(Archélaos : ...
). ...
)
consiste à adapter la nourriture à la nature humaine
(c. 3, 122, 6 sq.
123, 16; c. 8, 127, 14; c. 15, 137, 13. Dans tous ces emplois
a le sens de «voie, méthode», sens qui est exceptionnel ailleurs
dans la Collection hippocratique; comp. seulement Lieux dans
l'homme, c. 34, Littré VI, 326, 11 (= Joly 67, 17), Épidémies VI,
3,
à
12 Littré V, 298, 8
employer en médecine)
(= Manetti/Roselli 66,2)
et le
( «méthode»
traité tardif de la Bienséance, c. 6,
Littré IX, 234, 13. Dans tous
autres emplois (plus de soixante),
les
a des sens Sur la notion de
très concrets. «voie
(de recherche)» au v* siècle, voir O. Becker, «Das Bild des Weges
im fruhgriechischen Denken», Hermès, Einzelschriften IV, 1937,
p. 101 sqq. et 139 sqq. H. Diller, « Hippokratische Medizin ...»,
;
siècle ,
p. 390 {= Kleine Schriften ..., p. 51), insiste sur le fait qu'au
V employé au sens de «voie de recherche» (Hérodote,
Parménide), n'est envisagé que par référence au résultat où elle
mène et non dans les modalités méthodologiques du parcours,
comme c'est le cas dans VAncienne médecine et chez Platon.
Toutefois déjà chez Parménide, les voies de l'être et du non être
(DK 28 8 2) sont distinctes par la nature du chemin et non pas
seulement par
médecine entre
et l'autre voie
est la voie
l'opposition entre les
le
la
(cf. c. 2,
de
but où il
119, 17,
l'erreur, est
mène. L'opposition dans VAncienne
vraie voie, celle de la médecine traditionnelle,
),
comparable,
deux voies parménidiennes.
cellede
mulalis
,mutandis,
qui
à
1
NOTICE 51
implique donc
; c 14, 135, 15 sq.
(
nourriture et celle de la nature humaine. Pour que la
nourriture apporte du profit à l'homme, il faut qu'il
dominer 122, 16 et
'
puisse la uel c. 3,
).
), Mais quand
nourriture est trop forte (cf. 3, 122,
la
)).
15
c. 3; c. 5; c. 7 et c. 14), si bien qu'elle lui cause des
123, 1 6 résume
Une formule de la fin du c.
traité
(,
1. Sur
,)
élevée dans la Collection hippocralique, si l'on excepte le
du Régime^. Les termes de la famille de
l'emploi
sont employés une trentaine de
)
la
c. 7,
nourriture
126, 14
(cf. c. 5, 124,
au c. 3,
au c. 3, 122, 13,
c. 14, 136, 5
;
le
123, 15 sq.
présent
est la
(c. 4,
même
123, 14
;
))
et c'est cette même méthode
qui est appliquée dans
par les entraîneurs
d'athlètes lorsqu'ils ajoutent des découvertes au régime
même méthode
des gens en santé
(c. 8, 127, 14
;
128, 13 ).
équilibre est la sensation du corps des malades (c. 9,
Ce qui doit guider la
médecine dans la recherche de cet équilibre, c'est la
façon dont le malade ressent les effets du régime^. Aussi
l'équilibre exact est-il difficile à atteindre. Et le
médecin digne d'éloge est celui qui s'écarte le moins
possible de ce point exact d'équilibre.
Telle est la méthode de la médecine selon l'auteur
hippocratique. Du point de vue de l'historien des
sion ,
rationem esse quaesitam»).
2. Sur les différentes interprétations proposées pour l'expres-
voir le commentaire ad loc.
54 ANCIENNE MÉDECINE
sciences, apparaît comme un bel exemple du
elle
tâtonnement expérimental avec des découvertes qui
sont le résultat de multiples tentatives au cours d'une
longue période de temps^ et comme une nette résistance
à l'application en biologie d'un rationalisme de type
arithmétique ou géométrique^.
de l'auteur , . • •
,
:
5
, 1.
8
, . ' • '
...
. ... ,' fj
•
. . ...
...
hom.
en Ane. méd. à
;
'
en al. hom. ;
en Ane. méd. et
et
en Ane. méd. et
en .Va/, hom.) que sur celui de la séparation et de
l'isolement dans l'état de maladie (comp.
'
et
en Nat.
en Nat.
)
hom.).
Voir L. Bourgey, Observation et expërienee ..., p. 32, n. 1 et
2.
p. 57; J. Jouanna, Hippocrate. La nature de l'homme, CMC 11,3,
Berlin, 1975, p. 51 J. Ducatillon, Polémiques dans la Colleetion
;
)
maladie^.» Dans V Ancienne médecine, comme chez
Alcméon de Crotone, le corps humain est constitué de
nombreuses
...
(comp. Ane. méd., c. 16 -
l'amer et
et
et
et Alcméon
pas toutes énumérées (comp. Ane. méd., c. 14
Alcméon
, ). )
qui ne sont
et qui comprennent
le doux (comp. Ane. méd., c. 14
vieux ».
12
c.
14
14,
c.
136,
c. 14,
16, 139,
7
...
NOTICE
philosophe, et les termes employés pour les désigner
sont les mêmes que dans ï Ancienne médecine (comp.
Ane. méd., 13
10
136, 15
16
...
[bis],
-
et
).
...
et
Anaxagore
9
Anaxagore
136,
Tout
59
21
6
13
-
et
'
'
Anaxagore
Tous
, ).
DK 59
'
c.
6
15, 137,
'
16
;
...
lorsqu'elles
même
alors
sont séparées {Ane.
Anaxagore DK59B12
cf.
qu'elles
Et de
qu'Anaxagore récuse l'existence de principes
élémentaires existant à part
deviennent manifestes
méd.,
). c. 14, 136, 15
8), de ;
; .
influence du philosophe sur le médecin; en revanche J. Longrigg,
«Philosophy and Medicine ...», p. 161 sqq. et «[Hippocrates]
Ancient Medicine ...», p. 252 sqq., croit à l'influence inverse.
. 1 : ;
2. Pour le mélange des éléments, voir par exemple Empédocle
DK 31 35, . 7 et 16 :
[];
143,
[];
:
c. 19, 143, 13
c. 18,
c. 19, 143, 14 []
[]
:
[] C ; cf.
19,
aussi
145,
le
3
verbe
; c.
au
19,
c.
145,
19, 143, 15
15
; ...
coction de ce flux d'humeur marque la fin de la maladie.
Cette coction se manifeste par l'épaississement du flux
(cf.
...
c. 18, 142, 17 sq.
20 c. 19, 143,
Cet approfondissement dans l'explication de la santé
; c. 19,
). 143, 13
, ).
l'auteur de VAncienne médecine, à partir du moment où
il les
143, 14 sq.
144, 17
introduit,
mélange ou de séparation
;
...
c.
les
18, 143,
5 sq.
constamment
(c.
Car
18,
la
142,
coction et
18
à
le
celles
;
c.
c
mélange
de
19,
19,
)2.
de l'humeur (cf. c.
Et
18, 142, 17 sq.
ces deux processus internes de
...
.
coction (des humeurs) ou la digestion (des aliments).
2. Ancienne médecine présente aussi une certaine originalité
dans le vocabulaire de la coction, dans la mesure où il emploie le
verbe (5 fois), là où les autres emploient plutôt
Le verbe est d'ordinaire réservé à la
A =
Anc. méd. c. \0, = RV/.1 / c. 9, Lit- C = fiMA II c. 18,
130,9-14. tré II, 282, 10 sqq. Littré II, 478, 5 sqq.
(=Jolv
, ,
(=Jolv c. 28, 48, c. 42, 87,
(a)
,--
, -
7
(a)
sqq.)^.
, 23
(a)
sqq.).
--
3 : . 1 \ Gai. : om.
MV II
2 A"'
Gai : A? M
V.
• -
, .- .,
•
,
(b)
"
- (b)
'
- (b)
.-
•
.
4
recte.
MV
Gai.
fortasse
:
,
1 sqq.).
,
- -
(a)
-
,, , (a)
, - ,,
, ,
•
...
'
,
, ,- .-
*
.
'
66 ANCIENNE MÉDECINE
(b) ...
, ,- -- (b) -
- (b)
. -,
/- - •
. -
-
-
, -
-
. -
22
.
: -
Entre ces trois versions (A, B, C), qui décrivent les
symptômes malaises dans les deux exemples
des
opposés d'un changement de régime contraire à
(I-II)
l'habitude, il existe des ressemblances aussi bien dans la
structure que dans le contenu et dans l'expression. En
ce qui concerne d'abord ladeux exemples
structure, les
sont construits de la même
manière dans les trois
versions. Dans le premier exemple, c'est-à-dire chez les
individus qui sont au régime habituel d'un seul repas
par jour, le repas du soir, on envisage d'abord les
troubles s'ils déjeunent à midi contre leur habitude
(I A a I B a I C a) puis on décrit les troubles si, après
).
; ; ;
),
dans deux versions sur trois, de ...
dans
puis les troubles supplémentaires occasion-
nés par le dîner (II A b, II B b, II C b avec la présence,
les trois versions, de
vel
uel ).
NOTICE 67
... en II A a
;
...
),
et en II a
en 1 1 b;
et en
tantôt Ane. méd. et RMA II (ainsi
-
II b
en I A a
II
II
Ca
Ba
), et I C a en II A a
tantôt enfin
et II
RMA
Ca
et ;
I et RMA II (en
;
même
I B a
participe parfait
habitué» apparaît dans chacune d'elles
). Toutefois, dans
et 1 1
la
a
(II Aa
version de V Ancienne
-
les trois versions,
au sens d'«être
; Ca
NOTICE 69
et
22
ne,
RM
sq.)
comme
C. 9,
a fortiori.
Unsecond parallélisme a été signalé, depuis Littré,
entre V Ancienne médecine et I il porte sur RMA :
... ...-
-
-
-
,
-
,. - <>
*
'
-
- ...
. .
- .
.
70 ANCIENNE MÉDECINE
Dans deux passages, l'idée fondamentale est la
les
même corps de l'homme est différemment modifié
le
, ()
:
)
). ,
parallèles, qu'elles soient relatives à la modification du
corps {Ane. méd.
RMA I
I
différence des effets des aliments {Ane. méd.
à la
)
d'un changement de régime contraire à l'habitude (cf.
c'est donc un argument qui a le même rôle
;
RMA
. ,
et c. 12, Littré II, 320,
6-8 = Joly c. 46, 56, 4 sq.
Festugière .
41 (. 40) ajoute plusieurs
autres rapprochements, surtout Ane. méd. c. 9, 128, 15
/.4
,
et /
'
c. 2, Littré II, 232, 3 sqq. (= Joly
...
c. 5, 37, 18 sqq.) :
NOTICE 71
ippocrateo
(= Kleine
8
2. Th. Gomperz, «Die hippokratische Frage...». p. 225.
3. H. Diller, C. R. de R. Rlum, La composizione dello scritto
in Gnomon XIV,
Schriflen zur antiken Medizin ..., p. 174
1938,
sq.).
p. 302
NOTICE 73
»
3.
Régime dans les maladies aiguës»..., p. 311, n. 72.
4. M. Wellmann («Die pseudo-hippokratische Schrift
'.
..., p. 305) pensait notamment à un traité perdu
de la Collection hippocralique,
74 ANCIENNE MÉDECINE
pas prudent de s'appuyer sur la seule comparaison de
ces trois versions pour en tirer une chronologie relative
de ces trois traités^. La possibilité de l'existence d'un
modèle commun perdu ainsi que l'existence d'opinions
contradictoires (même chez un seul auteur comme
Littré !) sur les relations entre les traités ôtent toute
certitude aux conclusions d'ordre chronologique que
l'on voudrait tirer de l'utilisation directe d'un traité
par l'autre^.
L'auteur
L'hypothèse selon laquelle VAn-
de /'Ancienne médecine médecine serait un traité
cienne
a-t-U connu postérieur à Platon a déjà été
l'ctuvre de Platon ? > r-i
soutenue au xix" siècle par Erme-
i
'
présuppose déjà tout le système de Platon».
3. J.-H.
de et de
de l'art de la rhétorique et de la
politique dans Gorgias présente des analogies avec
le
p. 37, n. 1.
1. «Das Seibstverstàndnis der griechischen Medizin»...,
p. 92 sq.
Gorgias 464 c-e; 500e -501 a; 521 d- 522c.
2.
( ).
3. Voir aussi en c. 14, 137, 5 la condamnation implicite des
aliments proposés pour le plaisir
NOTICE 77
le
(501 a )
médecin connaît la nature du malade et la cause
des prescriptions thérapeutiques.
Mais deux auteurs divergent aussi sur deux points
les
essentiels. Platon, dans le Gorgias, établit pour la
première fois une distinction entre et
entre l'art fondé en raison et l'expérience routinière^
Une telle distinction n'est pas connue de l'auteur de
,
VAncienne médecine, pour qui le savoir technique est
indissociable de l'expérience, et l'absence d'expérience
est synonyme de hasard (cf. c. 1, 118, 13 sq.
Sa position, sur ce point, est
... ...).
1. Gorgias 465 a.
2. Gorgias 448 c.
78 ANCIENNE MÉDECINE
un art véritable de la rhétorique prend l'art de la
eben den Verfasser des Bûches Von der alten Medicin ver-
' '
,
de la thèse de Littré et de Gomperz; cf. p. 253 «Man wird also
:
NOTICE 81
('
l'enquête sur la nature, examinant ce que peut bien dire
).
.
Hippocrate et la juste raison»
3. Pour un scepticisme analogue, voir par exemple A. Nelson,
Die hippokratische Schrift Text und Studien, Uppsala
1909, p. 92 sq. G. E. R. Lloyd, «The Hippocratic Question», The
;
1. Voir supra, p. 78 et n. 2.
2. Voir supra, p. 74 et n. 3.
3. La position de Littré a été suivie par Th. Gomperz, «Die
hippokratische Frage und der .\usgangspunkt ihrer Lôsung...»,
p. 213 sqq. et plus récemment par F. Steckerl, «Plato. Hippocra-
tes, and the Menon Papyrus ...», p. 166 sqq.) qui a voulu confirmer
la thèse de Littré par des voies nouvelles en essayant de montrer
etc. qui
laissent entendre que ces énumérations ne sont pas exhaustives et
n'épuisent pas le réel; voir M. Fantuzzi, «Varianza e tenacia del
Polar Thinking» ..., p. 239 (recensement de nombreuses énuméra-
tions de ce type dans le traité); cf. aussi l'emploi de (voir
supra, p. 21).
84 ANCIENNE MÉDECINE
médecine est un esprit moderne qui a eu le courage de
refuser les excès de la modernité.
Concernant la date du traité, les positions sont aussi
fort divergentes. Entre les dates extrêmes qui ont été
proposées, 440 avant J.-C. et 350 avant J.-C, il existe
presque un siècle^. Ces désaccords sur la chronologie
absolue résultent de divergences sur la chronologie
relative de ce traité, essentiellement par rapport à
Platon^ et par rapport aux traités hippocratiques du
Régime dans les maladies aiguës ou de la Nature de
l'homme^. Actuellement, un certain accord semble se
faire sur l'antériorité de l'auteur de V Ancienne médecine
par rapport à Platon*. Et l'on a tendance à penser que
le traité de V Ancienne médecine est postérieur au Régime
A. La tradition directe
Le VAncienne médecine
traité de
""""^""
dans vingt et un manuscrits
ge lit
«La façon dont Empédocle est cité comme archégète des médecins
spéculatifs indique que celui-ci est mort depuis déjà quelque
temps. Nous ne devrons donc pas placer la composition de l'écrit
avant la dernière décennie du siècle».
2. Voir supra, p. 76 sq.
3. La date de 410-400 proposée par H. Wanner, Studien zu
..., p. 101 sqq. n'est pas déraisonnable. Dernière-
ment Ch. Lichtenthaeler, Chronologische und gedankliche Bezugs-
systeme in und um « Ober die aile Medizin » ..., p. 26 sq., s'appuyant
en particulier sur la postériorité d'Ancienne médecine par rapport
au Régime des maladies aiguës propose une date plus tardive :
«notre traité ne peut pas être paru avant 390-380; il peut même
être de quelques années plus jeune». Mais on observe que le même
argument peut servir à des fins différentes les relations étroites
:
Manuscrits Anciens
'
Marcianus gr. 269 (coll. 533) (M), du x•" siècle, qui
donne le texte sur deux colonnes à partir du folio 16^
(col. 1, 1. 12) avec le titre
numérotation
le titre de rappel
et la
(= 4) jusqu'au folio 23^ (col. 2, fin) avec
() sans numérota-
tion, jusqu'au folio 130'" (1. 25) avec le titre de rappel
,
^. Le traité est
copié entre les Lieux dans l'homme et Épidémies I.
1, 1. 27 en face de
=. 20, 147, 12.
'
bas dans la marge de gauche au niveau de la
32 = c. 20, 147, 15), un correcteur a écrit une
.
ligne
assez longue note marginale qui est fort curieuse, car
elle est une réflexion sur la correction d'Hippocrate. La
voici
..
•
:
(non legitur)
•
,
main qui ne réapparaît pas dans
. Cette note marginale est d'une
le reste du manuscrit.
b) dans A :
3. Relations entre A et M.
Les deux manuscrits remontent à un modèle commun
perdu, car ils possèdent des fautes communes.
c.
c.
2, 119,
8, 127, 11
15 Ermerins :
:
AM
-
C. 10, 131, 8 ^^ :
C. 12, 132, 17 » :
^
C.
C.
C.
19, 144,
22. 151,
5
2
22, 152, 12 sq.
2-4 :
:
* : -
Le modèle commun de A
un modèle en et de M était
onciale, car plusieurs divergences entre les deux manus-
crits s'expliquent par des mélectures d'onciale soit dans
la branche de A soit dans celle de M. Ils proviennent de
c.
90 ANCIENNE MÉDECINE
c. 16, 140, 10 A : M
(<OIAnACXOÎCIN) confusion C/e
c. 18, 142, 17 A M
(<60)
:
confusion O/G
c. 19, 144, 1 A M
(<[]?)
:
confusion A/A?
c. 20, 146, 13 A : M
(<0060?) confusion C/G
c.
c.
22,
22,
150,
152, 15
1 A : M (<6)
A
confusion
M
/
(<666?)
:
confusion 6/?
A ces fautes d'onciale, il faudrait joindre celles qui
sont nées de la scriptio continua par mécoupure des
mots. Par exemple la faute absurde de M «les
corps» à la place de (A) «et crus» au c. 3, 121, 17
se comprend fort bien dans la séquence continue
AIAITHCi2M>17ieKAlAKPHTA; le C final de a
été lu (aussi) comme initial de entraînant la
lecture ; voir aussi c. 20, 147, 15
A : M.
Autant que l'on puisse en juger, cet archétype était
généralement de bonne qualité, encore que certaines de
ses imperfections aient pu entraîner des divergences
entre ses copies. Ainsi au c. 24, 153, 17 recte
Kuehlewein A om. M il est possible que l'archétype
: ;
< ;;
M
;
membre de phrase
15
:
(omission dans
A) jusqu'à
A : c.
;
la
1,
c. 13,
perte d'un
118, 12
133,
'
15
; c. 3,
c.
121,
13,
134, 8 (e
>); c
:
15, 138, 9
c 17, 141, 19 sq. c 22,
;
; ;
;
;
C.
C.
20,
22, 149, 9
À
146, 18 sq.
M; c. 9, 128, 6 A : M (faute de
minuscule v/p) ; ibid. A : M; 128, 7
A : M ; c. 15, 138, 13 A :
); M
c. 8, 127, 9•
:
M :
Hésychius
A (cf. Erotien
... );
cil, 131, 11
•
cf. aussi •
;
M :
Hésychius
M :
A et c. 16, 139, 6
A (cf. Hésychius
•
, );, , ).
M
c. 3, 122, 11
A (cf.
•
:
A^
) ,)
Disparition du mot glosé dans M
: M (cf. Hésychius
c. 2, 120, 10 :
•
•
• ).
; c 9, 128, 16 :
(cf. Hésychius •
et peut-être aussi
c. 7, 126, 11 A'"' : M (cf. Hésychius
,
le cas des interversions dont la fréquence est assez
?
étonnante. Pourquoi lit-on par exemple au c. 4, 123, 13
dans A mais dans M
ou au c. 9, 128, 11 sq.
dans A et dans M ? La raison de ces
interversions n'apparaît pas souvent aussi la reconsti- ;
., ,
cas, il se trahit; dans l'autre il est dénoncé par un
témoignage indirect. Au c. 9, 129, 1 sq. A donne
tandis que M donne
, Or, après le manuscrit A donne
NOTICE 93
l'adjectif rare qui est omis par M. C'est l'omis-
sion accidentelle de l'adjectif rare qualifiant le
vent qui rend possible dans M l'interversion de et
,
de
c. 10,
,
(pour plus de détails, voir comm. ad loc). Au
131, 1 on lit dans A
et en revanche, dans M,
.. . ,
En ce qui concerne les ma-
Manuscnts récents . , , , , , , ,
(
modèle, puisqu'elle est due à un saut du même au
même toutefois, elle correspond exactement à une
;
)
la longue et célèbre lacune du c. 20, 146, 2-5
c.
(iege
10, 130, 7
) :
H''; c. 23,
où
M :
153, 6
H** ;
I
c.
H''
22,
; c.
150,
M
10, 130, 8 où
:
3
H''.
M
M
:
. La tradition indirecte
Le
l'Ancienne
glossaire
médecine
. .
a Erotien
, .
traite de
dans la
catégorie des écrits d'Hippocrate qui traitent de l'art en
le rapprochant judicieusement du traité de VArt (éd.
rain
(
Érotien,
,
de
, -
INeron,
)
srlossateur
• .
cite
i
le
contempo-
. • . - i
Nachmanson, 9, 18 sqq.).
,«
16 sqq.), pour illustrer le sens d'pt, Érotien cite
entre autres traités :
—
»
•
=.
•
12,
'
132, 15-17.
'
« 2.
11 sqq.),
Dans la
Erotien cite
probablement du c. 22 où l'adjectif
glose à
f
est employé
trois fois au pluriel neutre (149, 10; 150, 14; 151, 3).
».
A 6 (éd. Nachmanson
()
Mais dans tous ces cas, il s'agit des parties du corps
(),
;
(
et non des corps et l'adjectif qui lui
est coordonné est soit soit cf. aussi un
-' '
c. 16,
;
M
c
140, 12
I :
24, 153, 15
c. 20, 147, 10
'
:
; c. 17, 141, 13
*"
:
:
'' R
R; c
;
:
cf.
16,
M
aussi
139,
:
'' *»™- R
16
• ^'"
:
R.
; c. 16, 139, 17 :
96 ANCIENNE MÉDECINE
soit Stephanus soit Klein soit
Nachmanson. À
,
ces corrections indiquées dans l'appa-
rat critique de l'édition de Nachmanson^, il convient
d'ajouter celle de Foes {Oec. p. 89) qui est
supérieure à celle d'Etienne, car correspond à un elle
terme du c. 22. Toutes ces corrections supposent que le
texte lu par Érotien était différent du texte de nos
manuscrits. On peut toutefois se demander si le texte lu
par Érotien n'était pas
3. Dans la glose à 1
.
(éd. Nachmanson 90,
2 sqq.), Érotien donne trois sens à dans la
Collection. Un de ces trois sens est illustré par ï Ancienne
médecine
En
/ :
—
Bien que
médecine,
62
le
(éd.
terme ne
E.
=c
Nachmanson
15, 138, 6.
Nachmanson
soit
19,
'.
16
p. 340)
pense que la glose peut en provenir, étant donné sa
place à la suite de deux gloses tirées de ce même traité
(A 60 et
— 27
A.
A
(éd.
61); comp.
Nachmanson
= c.
c. 4,
37, 6)
123, 14
1. .
Nachmanson, Eroliani vocum hippocralicarum collectio,
Upsaliae. 1918, p. 12.
2. Voir E. Nachmanson, Erotianstudien, Uppsala, 1917,
p. 339 sq.
.
NOTICE 97
— M 10
127, 9
— Mil
' ,
(éd.
M
(éd.
Nachmanson
:
Nachmanson
.
60, 4)
60, 5-7)
'
'
" ,
•
•
= c. 8,
127, 12;
—
=.
c.
11 (éd.
3, 122, 11;
14, 135, 6; c. 14, 137, 3.
Nachmanson
= c.
cf. aussi
91, 14)
22, 152, 14.
c.
•
6, 125, 11; c. 8,
ot
(/)
A, la leçon authentique a
^
Aucune
été remplacée par la glose
au traite
i
1
•
traité ou sont susceptibles d'en provenir.
(
l'on
6
p.
—
1.
rencontre
= Jouanna
A2
Pour
(éd.
la
om. L
discussion
terme {Venls, c.
il est au nominatif.
la p.
85, 4 sq.)
secl.
de
132).
la
Helmreich)^,
citation
:
9, Littré VI, 104,
, , (
ANCIENNE MÉDECINE
Collection
A
.
3 (éd.
Le terme
^c
la Collection où l'adjectif
génitif pluriel.
Kùhn XIX
22, 149, 18
133, 5)
la
de Galien à (M L)
•
:
NOTICE 99
ment a été fait pour
première fois par A. Foes dans
la
,
chement était fait dès le xiv'^ le Parisinus gr. 2143, ;
et
M)
le
,
Galien. Pour la comparaison des deux leçons
—
= c.
voir infra, p. 217 (= p. 151, n. 1).
4 (éd.
11, 131, 15
Kuhn XIX
.
reste de la Collection (une vingtaine de fois).
117, 9)
Le verbe
- est fréquent
(def.
dans
in
être mentionne, ce
est pas seule-
ment parce possède un mot glosé tiré directement
qu'il
du traité de ÏAncienne médecine, mais c'est surtout
parce que les gloses qu'il donne pour certains mots
attestés dans le traité éclairent des variantes des
manuscrits anciens A et M.
c. 6,
1. (éd.
125, 6
K. Latte
M
5323) .
,. .
•
Comp.
•
:
. Latte Comp.
•
2. (éd. 8142) •
.
c. 9,
3.
.
128, 16
(éd. . Latte 880)
:
•,,. ^.
•,.
Comp. c. 2, 120, 10 :
•,-
c. 11, :
c. 16, 139, 6 M : .
6. (éd. Schmidt IV, 112)
Comp. c. 3, 122, 11 : .
7. (éd. Schmidt IV, 255)
= c 3, 122, 10 : .
De ces gloses, la seule qui semble tirée directement
de V Ancienne médecine est la glose n° 7
est dit à la glose de Galien A 4 (). ; comp. ce qui
C'est
100 ANCIENNE MÉDECINE
vraisemblablement un hasard si, dans cinq cas sur sept,
le remplacement du mot originel par la glose se fait
— Sur
:
la rage
. ,
10 (éd. Diels 64, 5 sq.)
,
:
'
méd. c. 20, 146, 13-15 ...
•
— Sur
.
rage 24 (éd. Diels 65,
,
10 sq.)
= 7 ne.
, ,,
— Sur la rage 25 (éd. Diels 65, 12 sqq.)
'.
1. .
Diels, « Hippokratische Forschungen V. Eine neue
Fassungdes XIX. Hippokratesbriefes», Hermès, LUI, 1918, p. 57-
87.
NOTICE 101
c. la tradition parallèle :
49, 3
Littré II, 482, 3
)
l'une {HMA I c. 9, Littré II, 288, 4 sq.
=
Joly c. 44, 88, 24
Joly c. 30,
que par l'autre {HMA II c. 18,
èv
=
obstruent ()
recc. et la vulgate ont «(les aliments) en descendant
le ventre», le manuscrit A, suivi
descendant brûlent ()
par les éditeurs depuis Littré, donne «(les aliments) en
le ventre». Ici encore la
{RM A
des deux rédactions parallèles
288, 6 sq.
Une
= Joly c. 30, 49, 5
dernière divergence importante, qui n'est pas
)^.
I c. 9, Littré 11,
due
1 sq.,
à
véritable réécriture
l'urine plus
la
)
leçon de
jaunes, l'urine épaisse et chaude»
recc.
(
une faute de lecture d'onciale, mais à une
du texte, oppose, au c. 10, 131,
M
(,
vulg. «les
, yeux sont plus
). ANCIENNE MÉDECINE
Dans son apparat critique au
passage (p. 593, n. 28), Littré insiste opportunément sur
l'ampleur de la divergence «Ce passage est une des
:
.)^.,
fait, dans la rédaction parallèle du Régime dans les
legendum »;
il écrit dans le n" 1733 (p. 69) «putarem pro
:
p. 215.
2. Certaines des conjectures de Reinhold ont été critiquées par
Ermerins dans le volume III de son édition d'Hippocrate
{Epimetrum, p. xcv-xcviii).
3. H. Kuehlewein, «Die Textesuberlieferung der angeblich
hippokratischen Schrift. Ober die alte Heilkunde», Hermès, XXII,
1887, p. 179-193.
NOTICE 109
la collation de A
de M. La différence entre les
et
éditions, si on laisse de côté la question du dialecte,
réside désormais essentiellement dans le choix entre les
variantes de A et de M et dans l'utilisation des
conjectures. L'édition de Kuehlewein se caractérise par
une préférence nette pour le manuscrit A. 11 a été suivi
en cela, à quelques exceptions prés, par W. H. S. Jones
(I, 1923, p. 12-64) dont l'édition ne donne qu'un
apparat critique très sélectif. Pourtant, assez vite après
la parution de l'édition de Kuehlewein, des critiques ont
,
préférence à A sur M». Ce jugement est partagé par
H. Weber, dans son article «Zu der Schrift
1-11», Philologus, LVI, 1897,
Th. Gomperz qui a édité en 1911 (à la fin de son article
« Die hippokratische Frage und der Ausgangspunkt
p. 231-2441.
1»
doit être faite du commentaire critique de S. L. Radt
dans un long article modestement intitulé «Zu
et paru dans Mnemosyne
XXXII, 1979, p. 75 à 118, Radt réexamine, à partir de
l'édition de Heiberg, l'établissement du texte et le sens
:
Altertum, 3' éd., Munich, 1962 (c. 3-21 avec le texte grec sans
apparat critique, p. 150-183); en anglais F. Adams, The genuine
:
I. CODICES
Raro memorantur :
I
114 ANCIENNE MÉDECINE
Foes^ = A. FoES, Oeconomia Hippocratis, Franco-
furdi, 1588.
Mercurialis = Mercurialis, Hippocratis opéra quae
exstant ..., Venetiis, 1588.
Foes^ = A. FoES, Magni Hippocratis ... opéra
omnia, Francofurti, 1595, Sect. I, p. 9-
20 (notes, col. 36-39).
L = lectiones e Servini exemplari desumptae
apud Foes^ (col. 46-48).
Q' ^ lectiones e Fevrei exemplari desumptae
apud Foes^ (col. 46-48).
Lind. =J. A. Van der Linden, Magni Hippo-
cratis Coi opéra omnia..., vol. I, Lug-
Mack
Coray = '
duni Batavorum, 1665, p. 14-40.
^Hippocratis opéra omnia..., t. I, Viennae
Austriae, 1743, p. 16-35.
•
-
Littré =
crate, t.
..
I,
,
... ',
É. LiTTRÉ, Œuvres complètes d'Hippo-
Paris, 1839, p. 570-637;
1887.
cf.
Reinhold
Weil
=
=
,
1864; Epimetrum, p. xcv-xcviii.
C. H. Th. Reinhold,
1865, p. 14-36.
',
vol. I,
Jones^
Festugière
= W. H.
of
=A.-J.
S.
cine in Ancient Greece.
7]
(éd. p. 38-98).
Festugière.
,
Jones, Philosophy and Medi-
With an Edition
Baltimore, 1946
Hippocrate. L'An-
cienne médecine, Paris, 1948.
Diller^ = H. Diller, « Hippokratische Medizin
und attische Philosophie», Hermès,
LXIII, 1952, p. 385-409 = Kleine Schrif-
ten zur antiken Medizin, Berlin, 1973,
p. 46-70.
Kùhn =J. H. KuHN, System- und Methoden-
probleme im Corpus Hippocralicum in
Hermès, Einzelschriften XI, Wiesbaden,
1956.
Diller^ = Hippokrates. Schrifien, Reinbek bei
Hamburg, 1962, p. 201-223.
Mûri = W. Mûri, Der Arzi im Alierium. 3^ éd.,
1962, p. 150-183.
Dihle = A. Dihle. « Kritisch-exegetische Bemer-
kungen zur Schrift Cher die alte Heil-
kunst». Muséum Helveticum, XX, 1963,
p. 135-150.
Herter^ = H. Herter, «Die Treffkunst des Arztes
in hippokratischer und platonischer
Sicht», Sudhoffs Archiv Gesch. éd. Na- M
XLVII,
turœiss., 1963, p. 247-290.
Herter^ = H. Herter, « Die kulturhistorische Théo-
rie der hippokratischen Schrift von der
Alten Medizin», Maia, XV. 1963, p. 464-
483.
Lloyd = G. E. R. Lloyd, «Who is attacked in On
Ancient Medicine?», Phronesis, VIII,
1963, p. 108-126.
SIGLA 117
= .
Fritz
»,
von Fritz, «Einige Bemerkungen
zur Uberlieferung und Textkritik von
Wiener
Radt =S.
»,
Studien,
p.
L.
LXXIX,
Radt, «Zu
75-118.
1966, p. 165-178.
DE L'ANCIENNE MÉDECINE
I. 1 Tous ceux
qui, ayant entrepris de traiter de la
médecine, oralement ou par écrit^, se sont donné
comme fondement à leur thèse un postulat^ tel que le
chaud, le froid, l'humide, le sec, ou tout autre postulat
de leur choix', simplifiant la cause originelle des
maladies et de la mort chez les hommes et postulant
dans tous les cas la même cause, un ou deux principes,
commettent des erreurs manifestes sur bien des points
de leur thèse*, mais sont surtout blâmables parce que
ces erreurs portent sur un art existant réellement^,
auquel tout le monde a recours en vue des choses les
plus importantes^, et dont tout le monde honore' au
plus haut point les bons praticiens et
les bons profes-
sionnels®. 2 Parmi les professionnels, les uns sont
médiocres*, les autres sont de beaucoup supérieurs^". Or
cette différence, si l'art de la médecine n'existait
absolument pas et si l'on n'y avait fait aucune
observation ni aucune découverte, n'existerait pas^^,
mais tous seraient semblablement sans expérience et
sans connaissance de cet art^^, et c'est le hasard qui
, 570
5
5
,
, ,
€S €5€ $
|-
, '.
èv
', ,
10 2
'
,
, '
* -
"'« ^
TU.
scripsi
Bechtel
:
(cf.
|| 3
||
om.
2
||
Heiberg)
:
' *^ :
:
\\ 1
||
om.
-
||
om.
||
om.
||
||
:
'- :
||
: || 4 : || :
((
II 5 cm. om.
|| 6 || : ||
A? Il
:
scripsi
A^
: -
Schône apud Kuehiewein
A)
||
:
A^M
M
:
||
(sed
9
A ||
cf.
8
II,
M :
p.
A^M
-MA -
xvi)
:
||
|| 7
10
om. M || A* A) : om. M || :
A M A A M
™"'"'
13
II
1 1
ait.
: -- e corr. M^
om. A 14
:
||
||
||
A
A*M
:
:
Littré
M
A
||
:
||
8'
12 '
om. M.
om. A
||
||
119 ANCIENNE MÉDECINE
régirait en totalité le sort des malades^ En réalité, il
n'en est pas ainsi ; mais, de même
que dans tous les
autres arts les professionnels diffèrent beaucoup entre
eux par la main et par l'intelligence^, de même en est-il
pour la médecine. 3 C'est pourquoi j'ai estimé, pour ma
part, qu'elle n'a pas besoin d'innover en posant un
postulat^, comme on le fait pour les choses invisibles et
douteuses; car pour ces choses-là, il est nécessaire, si
l'on entreprend d'en dire quoi que ce soit, de recourir à
un postulat, comme c'est le cas pour les choses qui sont
au ciel ou sous la terre"* quand bien même quelqu'un
:
1.
règne total de la .
Admettre l'absence
L'art et
de la
totale ,
c'est admettre le
hasard sont opposés et s'excluent
le
.
l'un l'autre; cf. aussi c. 12, 132, 18-133, 6, ...
On retrouve cette même antithèse dans d'autres traités de
la Collection hippocratique voir Ari, c. 4, Jouanna 227, 11 sq.
;
€.
,
€ $•
€
€ 3
' €€,
, €€
572
,
wcpl
TIS
?
,,'
€
'
"
10
•
'
,
,
, II. 1
'
"
15
| "
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. '|,
2
|,
1 : ^ * ^^' : om. 2
*
|| ||
^ :
||
:
||
: 3
transp. post
||
|| :
: - ||
(cf.
4
||
jam Coray) : M 5 :
)
|| ||
:
|| 6 : (H < || 7
Littré (app. crit.) A
-'
: || : || :
(pr.)
II
8
||
:
9
Reinhold
||
Littré
:
:
||
||
^^
(ait.)
:
||
: /'
||
:
||
om. A
10
Ermerins :
:
16
||
Kuehlewein
13 (pr.)
: - || 15
-
||
^
||
:
|| 18 Kuehlewein :
Lind. : A A^ M || A :
M II A^M : A jj 19 ait. M : A.
120 ANCIENNE MÉDECINE
quelles raisons nécessaires c'est impossible, je vais
essayer, pour ma montrer, en exposant et en
part, de le
-. .9 3
120
||.
,
5 •
, | . '
'
, 574
, ..
10
"
15
' III. 1
—
' —
1
"^"''''
(-- e -- ^ et
^
: ||
-- in ras. '^^'*) : || 2 : | 3
Kuehiewein om. :
-
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|| ||
" II
4 Kuehiewein : || 5 :
: :
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II
in ras. ^ || 7
||
' om.
||
:
(
om.
om.
:
II
II
)
12
:
:
||
Littré
Ermerins
||
||
:
14
:
||
: ^
et fort. M :
||
||
:
10
-
^
:
'
||
|| 8
||
1 1
||
'
13
:
II
scripsi : || 15 om. || :
18 post add. 19 :
*^
II || ||
om. II
\''°" """ : - in ras. || om. .
121 ANCIENNE MÉDECINE
et, en général, du même régime que les gens bien
portants, et s'il n'y avait pas eu d'autres choses
meilleures que celles-là. 2 Mais en réalité, c'est la
Cjiécessité elle-même^ qui fit que la médecine fut
recherchée et découverte chez les hommes, car il n'était
pas profitable aux gens souffrants de prendre la même
alimentation que les gens bien portants, de même
qu'aujourd'hui non plus cela n'est pas profitable. 3 Et
en remontant encore plus haut^, j'estime, pour ma part,
que même le régime et la nourriture des gens bien
portants dont on use actuellement n'auraient pas été
découverts s'il avait été tout à fait suffisant pour
l'homme de manger et de boire les mêmes choses que le
bœuf, le cheval, et tous les animaux en dehors de
l'homme, comme par exemple les produits de la terre,
fruits^, broussailles et fourrages car, grâce à ces
;
CTcpa
€€ €.
, €€
., 2
€
Se
€€ -
£€
121
, ,, ,
||€9 "
5
,
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05 s
10
.
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-
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—
20
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•
,
1
Kuehlewein
™"
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||
e corr. ^)
|| ante
/
''"'^''
(post
-
add.
- 1 litt.
||
|| 2
eras.) :
^^
" 3
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||
|| :
||
: - || 4
:
-
^ -
:
||
:
FH^ :
:
: - ||
||
™''''
||
:
: -
^
||
in ras.
6
|| 8
:
: *
™'"''
||
||
5
7
- in ras. A* || 9 om. M || 10 : 1 1
^
||
II :
|| 12 om. || 13
II
*"'^ :
|| 13 sq.
: || 15 om. || Kuehlewein
|| 16 : || : || 17
- ||
||
20
18 om.
:
|| 19
||
:
^ : -.
||
122 ANCIENNE MÉDECINE
éprouver ces à cause de l'habitude^
souffrances, ;
,
;
d'Alexandrie)
,
grain de la balle; comparer Geoponica 3,8 (à propos du blé
5. La variante de A
Denniston, Greek Particles ..., p. 385 sq.). Ces exemples sont rares,
peut-être parce que les copistes ont tendance à les supprimer.
III, 4 122
€, €
6€€
, €,
€
cikos,
- —
.
5 ,
10
15
,,
,
,
5
"
,
[
-
,
fj
f[,
578
où
Test. 10
Kuhn XIX,
1 1
p. 97).
]
] 153, 10).
cf. Erot. s.v.
cf.
(M
Gal
1 1
Gloss., s.v.
, éd. Nachmanson
(A 4 supra,
60, 5-7
p. 98
= supra,
= éd.
2
M II
post
M
add.
: - M
A
|| 6
|| 3
M
A
:
:
A ||
M
7
|| 4
A'M
A
A 8
II
Kuehlewein : AM ||
AM
vel Coray || Kuehlewein : A om. M |
Ermerins : A M ||
post add. M sed
del.
M*)
Ermerins
13 sq.
:
M"""' Il
A*M^
: -
11
M^""»
:
AM
||
||
Littré
M
post
AM
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M
-,
||
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13
A
AM
||
om.
A
||
||
M
15
12
||
AM™"^
iter.
(--
M :
e
M'^* (post
corr.
A
A
||
||
16
, apud Kuehlewein
Diels
Kuehlewein :
||
* ||
:
Littré
||
(app. crit.) : A M.
123 ANCIENNE MÉDECINE
capable de les dominer si elle les ingère\ et qu'il
résultera de ces aliments eux-mêmes souffrances, mala-
dies et mort, tandis que de tous les aliments qu'elle
est capable de dominer, il résultera nourriture, accrqis-
sement et santé^. 6 Or, à cette découverte et à cette
enquête, quel nom plus juste ou plus adéquat pourrait-
on donner que celui de médecine, puisqu'il s'agit d'une
découverte^ faite pour la santé, le salut et la nourriture
de l'homme, en remplacement de ce régime-là qui était
à l'origine des souffrances, des maladies et de la mort^?
opposé à
;2) 123, 6
. opposé à
Dans la vulgate
avant Littré, cette symétrie a partiellement disparu à cause de
l'omission de dans la branche de M recc.
III, 5
€
'
. € ,
€
€€,
123
€
€ , «
8€
€
6
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Se
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2 ||
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V. 1
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Kuehiewein
3
II
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8 : S' 3sq. ||
om. 4 5
^
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II
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||
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Kuehiewein
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om.
10
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II
11
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12
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Kuehiewein
add.
||
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--
II
13 :
||
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||
Kuehiewein :
- 14
-
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: || 15 :
|| 16
: || :
™'"' (- in ras. A*) || 17
: || :
|| om. ||
: || 19 : .
124 ANCIENNE MÉDECINE
l'art : de ces buts? Comment
vise-t-elle, elle aussi, l'un
donc a-t-elle commencé^? A mon avis, comme je l'ai
dit au commencement^, on n'aurait même pas entamé
les recherches sur la médecine si le même régime avait
convenu aussi bien aux malades qu'aux bien portants.
2 Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'encore de nos jours
tous ceux qui n'usent pas de la médecine les —
Barbares et un petit nombre de Grecs conservent —
(quand ils sont malades) le même régime que les gens
bien portants, n'écoutant que leur plaisir, et ils ne
sauraient ni renoncer à aucun des mets qu'ils désirent,
ni même en réduire la quantité^. 3 Mais ceux qui ont
cherché et découvert la médecine, tenant le même
raisonnement que ceux dont il a été question dans mon
développement précédent*, commencèrent, à mon avis,
par retrancher sur la masse de ces aliments eux-mêmes
et à réduire la quantité de beaucoup à très peu*.
4 Mais comme, à ce qu'ils virent, ce régime, parfois
suffisant pour certains malades et manifestement béné-
fique pour eux, ne l'était pas cependant pour tous,
puisque certains étaient dans un état tel qu'ils ne
pouvaient même pas triompher d'une petite quantité
d'aliments, et comme, dès lors, c'est d'un régime plus
faible que de tels malades leur paraissaient avoir besoin,
ils découvrirent les potages en mélangeant une petite
1. On a choisi la
conviennent bien à la vivacité du ton du discours.
2. Voir c. 3, 120, 16 121, — Après
sa longue parenthèse sur «l'archéologie» du régime des gens bien
portants, l'auteur revient à «l'archéologie» du régime des malades.
.
solution des interrogations directes. Elles
, 124
' ;
1
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12
13
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14 : in ras. || 15 post add. || :
|| 16 :
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*
- ||
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19 :
|| 18 om.
||
||
Littré :
-. ||
20 :
||
:
125 ANCIENNE MÉDECINE
ces potages et en vinrent aux boissons encore veillè-
;
pement des
(' ) .annonce le dévelop-
c. 9 sq.; comp. en particulier 128, 5
régime trop peu abondant et trop faible est aussi néfaste qu'un
régime trop abondant et trop fort.
Un
,
maladie. C'est une survivance, dans la pensée rationnelle, d'une
conception plus archaïque de la maladie, conçue comme un être
vorace qui a pénétré à l'intérieur du malade et s'y nourrit à ses
dépens.
, 125
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€ . €-
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Cis
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VI. 1
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1
Il
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: --
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M^ (- add. supra
A : *MM || 5
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Reinhold
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15
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$ € 1 CTcpoiov €€-
ôs è|cûpc
126
5 tous €
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VIII. 1
||
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20 2 -
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- -
1 : 2 : 3 :
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|| ||
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7 transp.
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|| 9
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^- : ||
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15
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||
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16
-(
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|| scripsi :
:
|| :
' || 17 :
||
; 18 om. :
*
|| ||
) || om. .
127 ANCIENNE MÉDECINE
n'appartienne ni à catégorie des maladies difficiles
la
-
attesté ailleurs (dans la Collection hippocratique,
«stérile» à propos d'unefemme); mais le sens passif est attesté
pour d'autres adjectifs composés en : comp.
«difficile à supporter», à propos des souffrances; voir LSJ s. . 2.
VIII, 2
£ £
, ' ,, €
fj
127
' ,,
5
,
10 , ||
. 3
588
15 IX. 1
,, , , .
'
—
Test. 9
supra, p. 97);
] cf.
cf.
Hsch
Erot.
s.v. (éd.
s.v. (M 10, éd.
Latte 604
Nachmanson,
= supra,
60, 4
p. 99).
=
AM ( A ''M
''
1 : A™"' add. A^*') || ait. :
||
M Dubner A
ait.
A^"'
:
' om.
M
|| 2
3
Zwing""»
:
||
in Littré II, p. l
:
:
:
||
(<660)
|| || ||
corr.
:
om.
^ ||
||
7
4
||
:
:
^- :
||
||
||
:
:
™"
'^"'''"
(-
: -
|| 5
et
in ras.
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3
litt.) 8 om. A post add. Kuehiewein
-
|| ||
Il
II
add.
14
^)
om. II
.\
:
15
(<)
||
13
^ (lege ):
||
-
:
^ (- )
: : ||
||
|| 17 : ||
(ait.) om. M.
.
. —
.
«Si la chose était aussi simple à savoir <si> tout ce qui est
trop fort nuisait». On sous-entendra donc devant
Il est probablement inutile de rajouter
— ,
2
€€€5
iSci
Se
€€5 €
,
'
128
9
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.
.,
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3
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10
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.
,
15 4
,
— .
—
.
1
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:
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3sq.
II
(<)
add.
||
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12
' II
16
:
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:
||
:
||
; -
||
:
'
.
:
|| 17
|| 18
129 ANCIENNE MÉDECINE
s'en aperçoive mais quand ils sont pris par une forte
;
)
La proposition
5.
se. Les parenthèses sont très fréquentes dans le traité, comme l'a
justement noté Radt (p. 87) à propos d'autres passages. La
proposition (M A)
: (se.
, , '
-
129
5
'
*
5
—
,,
10 ,, '
— ,
",
'
.,
15
."
—
. 1
— ,
'
-
.
- 1 ^ :
:
- - || 2
||
' :
:
||
||
* :
^
||
™"
om.
- *)
II
II
4 ante
|| 2sq.
add.
:
|| 5
(
: - corr. in
|| 3
: -
et in
:
||
- :
:
||
||
om.
II
8 om.
|| 9
||
:
^- :
:
||
||
7
||
om. ||
scripsi
:
10 :
|| scripsi :
: - ||
11
^
:
om.
||
-
|| || ||
12 :
||
post add. ||
: || 13 :
|| :
||
^)
-
'"''''
15 : (-- e corr. 17
--
||
Reinhold
II
:
Kuehlewein :
scripserim
||18
||
'"""
:
: -
^
et -
:
II
in ras. A*
^
||
( )
:
:
||
.
18 sq.
Kuehlewein || 19 :
130 ANCIENNE MÉDECINE
ceux-là il mais non pour
est bénéfique de procéder ainsi,
ceux qui adoptent l'un ou l'autre de ces deux régimes^
par plaisir ou pour toute autre raison fortuite. 2 En
effet, pour la plupart des gens, quel que soit celui des
deux régimes qu'ils pratiquent, soit un seul repas, soit le
déjeuner en plus, il n'importe en rien de s'en tenir à
cette habitude il est des gens, en revanche, qui ne
;
»,
€
'
€,.,
€€
||
'
2
€'•€ €€
€€
-
592
€,
•
eioî
Tiv€S €|
€€5
€6 6. '
, '
|
.
,
,
3 01 ,
€
sqq.
supra, p. 96).
^ - )
1 A : M ||
' - A :
Reinhold
M ||
(-
-- -
: :
Wilamowitz ||
2 Si' (ait.) om. M ||
AM^ : M ||
3 M : A A : M 4 A :
-
|| ||
M ||
M : A ||
M : A
Langholf || 5 A : M ||
M : A ||
A :
M ||
A"'" (-- in ras. A*) M : A || 7
M A (sed ras. supra -v) A M 8
A :
:
- M ||
A* (- M - A A :
A) :
M
||
||
M
:
AM^ :
||
M ||
9
M ||
scripsi : AM ||
11 ante om. M || 13
A^M^ AM 14 IH'' (cf. 131, 9)
-
: :
||
A A' M ||
A : M ||
om. M ||
15
om. A II
â om. A ||
A : M || 16 A :
M A M 17 M A A
-
: : :
|| || ||
;
;
),, ,
Comparer Régime dans les maladies aiguës, c. 9, Littré II, 288,
4 sq. (= Joly c. 30, 49, 3) cf. aussi App. c. 18,
||
,
"
,
,
,,,, '
•
,,
131
5
'
, 594
10 . '
. XI. 1
15
'
. 2
'
(
,
ante
II
1
)
add.
:
' (- )
scripsi
|| 3
:
||
, :
Kuehlewein
Kuehlewein
:
:
|| 2
* ||
(corr. in
3sq.
||
(-
|| ||
om. ||
^ : ||
(sed
(cf.
e corr.) :
||
Littré)
^ || 7
: ||
(<06)
:
Kuehlewein
8
^^
:
^
||
-*
:
-
||
) : || ait. om. || 9 :
: * : 1 1
-
II || ||
: : 12
-
|| ||
Kuehlewein 13
(<) -
: : :
|| ||
II
: ||
14 : ||
^ || 18
|| 16
:
Littré :
.
132 ANCIENNE MÉDECINE
aussi un déjeuner^, c'est parce que son corps n'a pas,
au moment où il a eu besoin de nourriture, et où il
avait dépensé le repas précédent et n'avait plus rien
à Colone. v. 587 où : ,,
vivacité du ton du discours. Pour deux négations qui se
reprennent et se renforcent, voir, par exemple, Sophocle, Œdipe
.
Pour d'autres exemples
où les deux négations sont plus éloignées, voir Kûhner-Gerth,
Ausfùhrliche Grammaiik .... II 2, p. 204-206. Par prudence, j'ai
conservé la leçon d'un des deux manuscrits, en l'occurrence celle
de M qui est la ledio difficilior.
3. Selon le
,
5
. 3
' '
.
.' ,
|
-
,
10 XII. 1 596
,
. ,
15
. '
2
. ,
Test. 15-17
Nachmanson, 11, 7-10
—
= supra,
] p. 95).
Erot. s.v. ( 4 éd.
II
:
A
||
:
^ Zwing""^
:
||
||
3 ante
7
|| 4
add.
om.
'
||
||
)
: : ||
(<0)
|| ||
(sed eras.) :
-
- -
||
13
II
Erot.
:
Radt
||
^
||
: - :
|| 15
:
|| 14
||
:
16
: //
||
':
||
om.
:
Erot. ]|
: || 17 : \ \\
: Erot. ||
» : || 18 : .
133 ANCIENNE MÉDECINE
convient pas de croire que l'ancienne médecine n'existe
pas et n'est pas l'objet d'une bonne méthode de
recherche, et, partant, de la rejeter en s'appuyant sur
la raison qu'elle ne possède pas l'exactitude dans tous
régime fort. Le régime qui lui est imposé est comparable à celui
des premiers hommes avant la découverte de la «diététique» (cf.
c. 3) absence de préparation
: ()
et de cuisson (... ).
L'auteur considère que l'eau est une boisson plus néfaste que le
, , - 133
5 |
.
|| 598
XIII. 1
.
10
,, | ,
, ,
*
15
'
.
"
'
20 ' ; 2
|
- --1
(<?)
|| 7
:
:
||
||
Wilamowitz Radt
Coray Ermerins
|| 2
:
:
^
secl.
:
:
||3
Ermerins
|| 1 sq.
||
||
||
^
6
8
||
:
""*
'
:
||
: :
||
(ait.) ^
Kuehlewein
2 :
|| 9
II
om.
12
||
^^ :
:
||
|| 11
(pr.) ^om.
:
||
?
: (ait.) : || :
* ||13
^
II
15
^
: : :
|| ||
*
||
|| 17
om. ||
^' (? )
16
:
Kuehlewein
|| 18
:
]
19 scripsi 20
'
: || :
||
:
|| : ^ ' ||
-- eras. in A ||
20-1 p. 134 : .
134 ANCIENNE MÉDECINE
chaud ou le froid, le Il est évident que
sec ou l'humide?
c'est l'un de ces principes; car cause du dommage
si la
(.)
remplacer un régime fort par un régime faible, en tenant compte
des découvertes de la diététique.
3. Le passage de la première à la troisième personne du pluriel
— a paru surprenant à Radt (p. 93) qui corrige
en
ambiguë («on» ou
V
«ils»,
personne du pluriel
.
Mais la 3•" personne du pluriel volontairement
les adversaires) sert de transition entre la
désignant l'auteur et son public et
la S*"""" personne du singulier désignant un adversaire
CTCpov,
.
•
cî €, 134
5 , , ,, '
.; ; || -
10
.
; ,^)
3
600
15
, .- ,
' Test. 5
1 :
— ] cf. Bekker, Anecdota
(<)
(sic) •
graeca
""»
.
, 169
||
post
:
add. Zwing'"^' || 2 :
||
3 om. 4 : || 5 : 6
*
II ||
""" (-
'^'-'-
:
:
-- in ras.
||
||
* in ras. A*)
:
:
' M
||
|| 7
:
||
add.
:
2
||
10
Reinhold Wilamowitz
||
Radt ||
11
:
: -^ ||
||
:
||
-
om.
:
||
||
post
12
:
9
||
om.
|| ||
II
:
|| 14 :
^
||
|| 15 Heiberg :
* || :
||
*
II || ||
16 sq. 17 om.
(<)/1|
: || :
||
om. .
135 ANCIENNE MÉDECINE
XIV. Car je sais également, bien sûr, que le pain
1
agit différemment sur le corps de l'homme suivant qu'il
est fait de farine pure ou mêlée, de blé non mondé ou
mondé, suivant qu'il est pétri avec beaucoup d'eau ou
peu, fortement pétri ou non pétri, bien cuit ou presque
cru, ou suivant mille autres préparations en plus de
celles-là^. Il en est de même également de la galette
d'orge; dans ce cas aussi, les propriétés de chaque pré-
paration ont un grand pouvoir et l'une de ces propriétés
ne ressemble en rien à l'autre^. 2 Celui qui n'a pas exa-
miné ces questions ou qui, tout en les examinant, n'en
possède pas le savoir, comment pourrait-il connaître la
moindre des affections qui atteignent l'homme^? Car
par chacune de ces préparations l'homme est affecté et
se modifie de telle ou telle façon, si bien que toute sa
vie en dépend, qu'il soit bien portant, convalescent
ou malade. Il n'existe donc aucun savoir qui soit plus
utile ni plus nécessaire que celui-là, c'est sûr. 3 Et
comme* pour avoir mené leurs recherches, suivant
c'est
une bonne méthode et un raisonnement approprié, en
conformité avec la nature de l'homme que les premiers
à faire ces découvertes les ont faites^, ils pensèrent
même que l'art méritait d'être attribué à un dieu, ce
qui est effectivement la croyance usuelle*. Estimant en
effet que ce n'est pas le sec ni l'humide ni le chaud ni
le froid ni aucun autre de ces principes qui cause du
6 sq. .
5; comparer aussi les inventeurs du régime en santé, c. 3, 122,
La méthode est identique
elle consiste dans les deux cas à adapter le régime à la nature
:
humaine.
6. Si le traité date bien du v"" siècle, il s'agit plus vraisem-
blablement d'Apollon que d'Asclépios. Dans le Serment, Apollon
est invoqué avant Asclépios (Littré IV, 628, 1 : «Je jure par
Apollon médecin et par Asclépios»). Notre auteur, tout en se
XII, 1988,
XIV, 1 135
XIV. 1 € €€
€€ --
5
'
, . ".
<)
'
€
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10 ;' ,
' . .
15
|| ,, . 3
602
Test. 3
13 sq.
A
=
supra, p. 96); Ga\. Gloss.,
2 supra, p. 97 sq.).
] cf. Erot. s. . (A 60 éd. Nachmanson 19,
. {ea. Kùhn XIX,85, 4sq.=
s.
1 A
A
:
:
M II 2
M ||
M
A
: - :
A || 4
M
add. Ermerins 5
6 ||A*M
||
A || 8è om. A || 7 M : A || M : A ||
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y^corr]y[
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* A* || 9 M :
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om.
om.
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: || 17 :
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.
3.
souvent,
et
une fois
Le terme revient
la
six fois
(c. 15,
M donne
138, 5; 9;
s'applique au goût
,
le traité, et, comme il arrive
«les
(cf.,
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16
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|| 15
:
-
:
—
|| ||
18 om.
-
: : ||
II || ||
om. M.
137 ANCIENNE MÉDECINE
de tels aliments participent manifestement moins que
tout autre à une telle humeur intempérée et prédomi-
nante, comme par exemple le pain de blé, la galette
d'orge et autres aliments analogues^ dont l'homme a
l'habitude d'user en très grande quantité et journelle-
ment, à l'exclusion de ceux qui sont assaisonnés et pré-
parés en vue du plaisir et de la satiété^. Ces aliments,
bien qu'ils pénètrent en très grande quantité en
l'homme, causent, moins que tout autre, trouble^ et
séparation des qualités contenues dans le corps, et plus
que tout autre, force, accroissement et nourriture, pour
cette seule raison* qu'ils sont bien tempérés et ne
contiennent rien ni d'intempéré ni de fort, mais forment
dans leur totalité une unité simple^.
XV. 1 Pour ma part, je me demande avec perplexité
comment les gens qui professent cette thèse-là, et qui
conduisent l'art hors de la présente voie vers un
postulat, peuvent traiter les malades en conformité
avec ce qu'ils postulent.. Car ils n'ont pas découvert,
je pense, quelque chose qui soit chaud, froid, sec ou
humide, en soi et à part soi, sans être associé à aucune
autre sorte de qualité^! Mais je pense pour ma part
qu'ils ont à leur disposition les mêmes aliments et les
mêmes boissons que ceux dont nous usons tous. Seule-
ment, ils assignent à l'un la qualité d'être chaud, à
1. Pour l'expression
contexte analogue Platon, République lïl 406 d
, . comparer dans un
.
du
2. C'est
plaisir,
la deuxième fois
car elle est nuisible à
,
que l'auteur condamne
la santé; cf. c. 5,
la recherche
124, 7
,
C'est
22
Le terme
le
111
contraire du
, ,
ne signifie pas autre chose ici que la «satiété».
de la «faim». Comparer Heraclite DK
5 ,, |
, [,]., '
'
'
10
XV. 1 '
15
. , ,| '
•
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M : A A"'* || A'"^ : M || 18 A :
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—
4
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15 ,
19, 15
Test.
= supra,
6 ] p. 96).
cf. Erot. s. . (A 61 éd. Nachmanson
--
|| ||
3 M : A A^ ||
post add. M i|
AM : A^ ||
A : M || 4 A : M || A :
M
A
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11
14
: -' :
:
||
II
15 : || 16 : || om. .
139 ANCIENNE MÉDECINE
dans l'homme ou hors de l'homme, prises sous forme
d'aliments et de boissons ou appliquées de l'extérieur
sous forme d'onguents et d'emplâtres.
XVI. 1 J'estime pour ma part que le froid et la
chaleur sont, de toutes les propriétés, celles qui ont le
moins de pouvoir dans le corps, pour les raisons que
voici^. Aussi longtemps, bien entendu, que le froid et le
chaud restent ensemble dans le corps mélangés l'un
avec l'autre, ils ne causent pas de souffrance; car le
froid est tempéré et modéré par le chaud, et le chaud
par le froid^. Mais quand l'un des deux se sépare et se
tient à l'écart, alors il cause de la souffrance. 2 Toute-
fois, en cet instant critique, dès que le froid survient et
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- 139
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XVI.
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:
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post
17
add.
|| 15 sq.
:
||
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7 sq.) Il
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:
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20
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:
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om.
||
om. ||
scripserim
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seclus.
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||
||
19
(. supra
:
134,
:
140 ANCIENNE MÉDECINE
veut se chauffer fortement soit par un bain chaud, soit
par un grand feu, et, après cela, remettre le même
vêtement et rester dans le même local que quand il
s'était refroidi, manifestement il aura bien plus froid
et, par ailleurs, frissonnera bien davantage i. 5 Ou
encore, si quelqu'un qui s'évente à cause d'une cha-
leur étouffante et se procure à lui-même du froid
de cette manière, vient à cesser de le faire, la chaleur
brûlante et étouffante sera pour lui dix fois plus intense
que pour celui qui ne fait rien de tel^. 6 Voici main-
tenant une preuve encore plus forte^ tous les gens
:
.
donne les résultats voir G. Senn, « Uber Herkunft und Stil der
;
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4
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5
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-
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|| ||
II
: || 6 :
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Kuehlewein : ||
scripsi :
: || 7 : Ermerins || 8
^
II
: : :
|| ||
II
: Kuehlewein ||
: || 8 sq.
9
scripsi (cf.
:
•
Kuehlewein)
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-
^ :
(<00
II
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:
-
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^
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--
II
13
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: -
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||
14
:
om.
-
scripsi
||
:
15
||
om.
™''''•
:
||
II
17 : || : ||
scripsi :
||
Reinhold : .
141 ANCIENNE MÉDECINE
qu'éclate la fièvre la plus aiguë — fièvre qui n'est
pourtant pas aussi forte (qu'il y paraît), mais même
cesse en peu de temps et se révèle, d'ailleurs, générale-
ment inoffensive? Et tout le temps que le frisson est
présent, elle est très chaude ;
puis, traversant tout le
corps, elle se termine le plus souvent aux pieds,
là où
précisément le frisson et le refroidissement ont eu le
plus de vigueur et sont demeurés plus longtemps
qu'ailleurs^. Inversement, lorsque le malade a transpiré
et que la fièvre s'est éloignée, il se refroidit beaucoup
plus que ne l'avait pas saisi tout d'abord^.
si la fièvre
Dès lors, d'un principe face auquel se présente avec
autant de hâte le principe qui lui est le plus opposé et
qui lui enlève spontanément son pouvoir, que pourrait-
on attendre de grand ou de redoutable? Qu'est-il besoin
d'un puissant secours contre lui?
aisément (corruption de
de entre et
en
,
mais la comparaison des deux variantes permet de la restituer
,
dans A, entraînant l'adjonction
déplacement de dans M). Cette
restitution, qui est confirmée par la comparaison avec le c. 16,
140, 15 a été faite dès le
xvi•" s.par Cornarius (suivi par Zwinger) dans sa traduction latine
(«neque adest hic frigidum adversus caiidum»), et au xix*' par
Coray, p. 152 ( ).
Elle n'a pas eu le succès
qu'elle méritait dans les éditions modernes. La leçon fautive de A
est adoptée par Littré, Ileiberg, Jones*, Festugière. Jones^ offre le
bon texte, qu'il attribue à Cornford (= F. M. Cornford, « Emenda-
tiones in ...», Proc. Cambi . Philol. Soc. CLXXVIII, 1941/45,
p. 22 sq.); il a échappé à Cornford et à Jones que c'était déjà le
texte de Kuehlewein.
XVI, 7 141
;
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5
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612
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10
15
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2
1 :
|| : Reinhold Diels apud
Kuehlewein
Jones^ Il
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2sq.
||
||
4
Coray
M
:
:
:
||
A ' Cornford apud
^'^ 3
: 5 ||
||
om. II
vett. : edd. a Kuehlewein post
^
||
add. Wilamowitz || : 6 ||
:
|| (ait.) om. M || 7 ^ :
Ermerins ||
om. || 8 :
|| 9
Reinhold 10
-
:
||
Ermerins : (pr.) :
|| : || 1 1
^
||
- :
Ermerins
Corn. [Lat.]
||
||
ante
*
||
add.
Kuehlewein
: -
Kuehlewein
|| 14
(cf.
:
||
^ : - ||
add.
15
"
:
II
19
|| 17 om.
||
:
16
||
18 ' :
||
19-
||
.
||
142.1
om.
om. .
142 ANCIENNE MÉDECINE
chaud, et mille autres combinaisons le froid à son —
tour étant associé à d'autres qualités. 3 Ce qui cause
donc le dommage, ce sont ces qualités-là^; c'est en
auxiliaire que le chaud est présent aussi, participant à
la force dans la mesure où le principe qui dirige en
6. Je choisis de
, avec
A, Littré. Kuehlewein, Heiberg, Jones^-^.
M vulg. et non
et trjYxatciv
dont le sujet sous-entendu est
est employé ici intransitivement au sens de «s'enflammer»;
et sont des adjectifs à l'accusatif (féminin), attri-
( ).
Avec la leçon
avec
de A, 'J
buts proleptiques du sujet à l'accusatif
est transitif (cf. 131, 7).
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XVII, 2
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142
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^
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11
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:
||
Kuehiewein
||
om.
12
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post
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addiderim
Kuehiewein
||
||
: || 15 :
|| 16 om. ||
recc.
om.
:
||
^ :
||
17
|| 19
:
* ' || 20
|| 18
Littré
21
:
.
||
: -
delev. Ermerins
||
||
:
:
||
||
:
143 ANCIENNE MÉDECINE
délivrance : du refroidissement on se réchauffe
à la suite
on se refroidit;
alors qu'à la suite de la chaleur brûlante
et ces états se présentent rapidement sans qu'il y ait
besoin en plus d'aucune coction^. 4 Mais tous les autres
cas de coryza, dont je dis qu'ils se produisent par
l'âcreté et le manque de crase des humeurs, s'achèvent
de façon identique quand il y a eu coction et crase^.
XIX. 1 En second qui se tournent vers
lieu^, les flux
les yeux, dans la mesure où
contiennent des âcretés
ils
grec .
Aucun terme français ne correspond exactement au terme
7.
La traduction traditionnelle par «enrouement»
privilégie un symptôme parmi d'autres. Dans la Collection
hippocratique, c'est une affection de la gorge, accompagnée ou non
de toux, qui affecte la voix et peut descendre sur la poitrine.
Comparer en particulier Vents, c. 10, Littré VI, 106, 3 (= Jouan-
na, 117, 4 avec la note 2, p. 117) où la maladie est causée par un
).
flux de phlegme mêlé à des humeurs acres (
On retrouve donc les humeurs acres dans les
V^ents comme dans VAncienne médecine. Selon M. Grmek, Les
maladies à l'aube de la civilisation occidentale .... p. 476 (n. 96 de la
p. 475). c'est un rhume avec laryngite et trachéo-bronchite.
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Reinhold
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II, p.
||
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A
16
:
||
A'
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(-
A
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M.
A
" ||
||
ait.
:
17
:
144 ANCIENNE MÉDECINE
alors désormais les fièvres cessent, ainsi que tous les
Il
porte sur
faut que l'évacuation se fasse
une juste mesure et au moment opportun
,
comme l'a rappelé Radt (p. 102).
c'est-à-dire à la fois
(sens spatio-temporel de
dans
,
11 sq. (= Jouanna
. 176, 12 sq.) :
, .€,. €
XIX, 2
'
cîvai,
3 Acî
144
'
5
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-
: : :
II II || ||
(sic)
1 1
Reinhold
- om.
||
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10
ante
12
add.
:
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Coray
(-
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|| :
II
add. **' et
13 :
17
ras.
II
post )
: - || 15
-
||
18
:
||
||
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:
||
II
19
||
''°''''
:
: --
ras.
* ||
A* ||
scripsi
:
: .
||
145 ANCIENNE MÉDECINE
fixer, quels accès de fureur^ quelles morsures dans les
viscères et le thorax, quelle détresse ! Et le malade ne
quitte pas cet état avant que l'acidité ne s'évacue ou ne
se calme et ne se mêle à toutes les autres substances (du
corps)2. 6 Mais subir la coction, se transformer, devenir
ténu ou plus épais pour aboutir à une forme d'humeur
en passant par de nombreuses formes variées, ce qui —
explique que les crises et le décompte des périodes aient
une grande importance dans de telles maladies ce — ,
€)
'
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5
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1
1
: || 2
'
: om.
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Coray || :
C. 15, 138, 6
Coray
II
5
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II
-
:
6 om.
||
:
||
||
: - :
an
seclus.
: -
|| om.
Langholf
||
cf.
||
||
7
9
:
'
""" (
II
supra
*
-- add. *)
:
||
Reinhold
^ :
||
||
|| 10
Ermerins
:
:
||
: Zwing."'*' Coray ||
scripsi :
||
II
12 2:
:
||
||
'
1
13
1
' :
:
|| om.
||
||'
14
:
.'
||
:
: : :
II ||
||
: || 15 " ||
^corrjyi _^. ^ras
.
pgg pQgj^ Lind.
-
|| :
:
(sed add. supra
\\
') : //
Ermerins :
^ \\
||
16
17
|| ||
aussi Maladies IW, c. 32, Littré VIL 542, 5 = Joly 84, 3 à propos
de la semence qui s'est coagulée — — dans la matrice pour
former, avec le temps, une «nature à forme humaine» —
— ) et chez les philosophes présocratiques (Empédocle
... ).
DK 31 15. V. 4 ... ; Anaxagore DK 59 4
XX, 1
€
, . Teiv€i
146
.
|
-
10
.
2
, | 622
,
î
15
, . 3
— ,
'
, '
sq.);
Test. 13-15
24 (éd. Diels 65, 10
15-17 — ] ] —
cf.
sq.).
De rabie
cf. De
25
rabie 10 (éd. Diels 64, 5
1 A : M II 2 AM" : 8M || 3 A :
-
II
.A*M : A A*""^ || M :
- A ||
4 Reinhold :
om.
in
M
ras.
A
A
II
om. A
M^
II
8
6
||
om.
11
||
8è
M
A
\
add. A^'
||
A
:
\
:
* M
: -
M
||
||
||
M
M
7
:
||
M
13
:
A*M
A
AM
||
:
:
A || 10
A
]:
A
M^
||
M
||
-
:
12
M (<0060?) ||
A : M ||
A : M ||
A : MU'' ||
14 :
: || 15 : || : \\
II
:
* ||
Kuehiewein : \\ 16
: om. ''' || 17 : ||
: ||
om. ||
18 om. || 18 sq.
om. || 19 om. .
147 ANCIENNE MÉDECINE
chose, et pas simplement ainsi : «Le fromage est une
nourriture mauvaise, car il cause du mal à qui s'en est
rempli», mais quel mal il cause, pour quelle raison, et
quelle est, parmi les substances contenues dans l'hom-
me^, celle à laquelle il est inapproprié^. 4 Car il y a bien
d'autres nourritures et boissons mauvaises, qui affec-
tent l'homme d'une façon qui n'est pas la même. Ainsi
donc, qu'il me permis de prendre l'exemple du vin
soit :
»,
3
€, '
» « 147
6€0
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€€.,"
5
. 4
â
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"
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10 €V
5
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15
' 6
20
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2 : 1| : ||
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||
3 : || : || 3sq.
'
8
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om.
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II
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Ermerins :
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10
12
om.
'
|| 1 1
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add. "'•' || : || :
II
13 in ras. A' ||
14 : || :
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Ermerins
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)
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:
|| : ||
||
19
17
'"*
.
||
:
20
||
^ :
:
|| :
||
||
:
148 ANCIENNE MÉDECINE
normalement une plus grande souffrance. Si le fromage
était néfaste nature humaine, il
pour l'ensemble de la
au
5. Le terme
c. 10,
. .
qui est la forme
- (type — ).
attendue dans le cas d'un abstrait dérivé d'un adjectif en
Mais la forme
dans les inscriptions (cf. LSJ s.v.). Le génitif
est attestée
est un
génitif objectif dépendant de Radt (p. 110 sq.) estime
nécessaire de rétablir, à la suite de Wilamowitz et Gomperz, la
préposition devant
lélisme avec la suite ...
correction semble être une lertio facilior.
pour rétablir le paral-
Cette
XX,
,.
6
. ],cl
'
148
5 , , .,,
XXI. 1 '
,
10
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1 : - ||2
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:
II
Gomperz || 4 ait. :
|| 6 :
||
: ||
7sq.
corr. ^) ( in ras.) A : || 8
'^"'"''
: ||
9 ; ||
M 10 II
A^^M : A sed supra add. A et
mut. in
^ A^)
||
:
||
12 :
|| 13
A ;
||
:
:
||
||
1 1 :
||
]
scripsi :
Ermerins
Wiiamowitz Gomperz
: - |
||
||
' 16
:
||
14
:
in ras.
|| 19
^ <> A || 15
||
Kuehiewein : .'MVI.
149 ANCIENNE MÉDECINE
XXII. 1 On doit, à mon avis, savoir également ceci :
que,
rares
9.
du verbe
presque
P. Chantraine,
,
Unique emploi, dans l'état actuel de
DELG,
qui appartient
exclusivement
s. .
attestée
() «les
la
à
Collection fiippocrati-
une famille de mots
dans les gloses
lèvres».
voir ;
Pourtant, à
,
l'époque de Galien, y avait au moins un autre endroit de la
il
€ '
. , ,€ XXII.
1
1 Aeîv 8é cîSévai
149
€ €,
cîvai
$
;
€€, , €,
, ,€€
, . €,
€€
6€ €
es
€
€
€
10 €
€
'
€ 2
€
€ €
'
€
| .
. ,- ;
15 éç 3
'
37, 6
5 =
Test. 6
18
A
]]
= supra,
3 supra,
et 12
p. 96).
p. 98).
cf. Gai..,
cf.
Gloss.,
Erot. s.
s.v.
. ( 27, éd. Nachmanson
(éd. Kùhn, XIX, 133,
add.
1
M
M
A
:
||
M
:
om. A
A
M
||
AM
||
4 ]<>
6
:
M ''• A
M
:
-- in ras. A^"*"'*
A
|| 2 pr.
Gomperz
M
||
post
AM'
||
:
b post
add.
A post
M ||
< > ^—
|| || : || :
||
add. M M A 6sq.
-
|| : ||
'"*
- ]'
|| 9 om. || 10 : ||
:
||
1 1 : ||
12 ait. in ras.
A* Il
13 M : A A^ ||
14 M : A || M :
A
' A''"'''" (ai add.
]
A*'') || ait. om. M || 15 M :
, -
A II
: A || in ras. A* || ante add. A ||
16 A : M ||
17 post add. âv Ermerins ||
A : M ||
18 M Gai. : A ||
scripsi : .
150 ANCIENNE MÉDECINE
comprimant, vous aspirerez; et même, si de surcroît^
vous appliquez une canule contre les lèvres, c'est avec
facilité que vous pourrez aspirer tout ce que vous
voudrez. D'autre part, les ventouses que l'on applique,
formées d'une portion large se resserrant en une portion
plus étroite, sont une invention de l'art dont le but est
précisément d'attirer hors de la chair et d'aspirer; il en
est ainsi de bien d'autres instruments analogues. 4 Les
parties à l'intérieur de l'homme qui ont une configura-
tion naturelle de ce type^ sont la vessie, la tête, et, chez
les femmes, la matrice^. Manifestement ces parties-là
sont celles qui attirent le plus et elles sont constamment
remplies d'un liquide amené du dehors. 5 Quant aux
parties creuses et évasées, ce sont les plus aptes de
le liquide quand il afflue*, mais elles ne
toutes à recevoir
peuvent pas l'aspirer aussi bien (que les précédentes).
Les parties dures et arrondies, elles, ne peuvent ni
attirer le liquide ni le recevoir quand il afflue; car le
La leçon de A
2. a été adoptée par tous
modernes depuis Kuehiewein mais, comme l'a
.
les éditeurs ;
, .
c. 23, 152, 18 sq. ... Il convient donc de suivre le
eu. F., Paris, 1961, p. 64, n. 1, et S. Byl, Recherches sur les grands
traités biologiques d' Aristote : sources écrites et préjugés, Bruxelles,
1980, p. 40.
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XXII, 3 150
.
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- 628
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5
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•
15
. ,
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, 6
-
630
1 : Kuehlewein 2
—
||
: || 3 om. Littré || :
II
4 Littré (cf. jam Coray) : A
M (-
M
M
:
(
:
M™"^ add.
A ||
M'*')
5
6
A :
' M jj 5sq.
Heiberg
-'
||
] 4sq.
-
|| : ||
-- . -
II
in ras.
8
A*
:
\)
||
|| 7
:
:
\ || ] ||
e corr. M
:
|| 9
* (-
\
!|
:
:
||
: -om.
||
||
||
||
10
11
Kuehlewein
Kuehlewein
''"''''
:
(
:
^"^^')
\ \\ 12
;
(
?) || om. : || 13 ||
: || 14 ait.
: om. 15 ante || ||
"* )
2
add.
15sq.
II
Lind.
..
(cf.
: -
Ermerins
16 om.
pulmo Corn. [Lat.])
Anastassiou coll. 151,
17 post
A
||
M post ||
||
:
||
add. Littré ||
M (falso legunt Heiberg Jones^) :
om. A II
A2 : A M.
151 ANCIENNE MÉDECINE
cas où le liquide est dans une cavité et que cette cavité
l'enveloppe du dehors, se vider chaque jour^; mais
quand une de ces parties a bu et reçu le liquide en elle-
même, les endroits vides et poreux, même de petite
taille, remplissent de toute part, et de molle et
se
poreuse était, cette partie devient dure et
qu'elle
compacte, et elle n'opère ni coction ni évacuation^.
Voilà ce qu'elle subit à cause de la nature de sa
configuration^. 7 Tout ce qui produit du vent et des
coliques dans le corps provoque normalement dans les
parties creuses et spacieuses, telles que le ventre et le
thorax, du bruit et des grondements* vent ne
; car si le
,
2. La syntaxe de cette phrase, comme on l'a remarqué depuis
longtemps (voir la longue note 21 de Littré I, 628-631), est
singulière. On passe d'un pluriel neutre (...
parties spongieuses») à un sujet masculin singulier (cf.
«les
'| € 66 •
€
[]
. ",
. , èç
€
- '
'
,
5
,
7
10
' *
, , 632
,
II
'
'
Test.
]
] Gal., Gloss., . (éd. Kuhn
]
1 cf. s.
'
1 supra, p. 97).
M
A : - M ||
.\ : M ||
post add.
M
' in initio
II
Gal.
sequ. Iineae
|| 2 'M
secl. Kuehlewein
.'"*'
post
deinde ras.
;
add. '
||
1
A
litt. in fine
:
Ermerins et post
iineae et
||
|| om. || 4 \ :
||
(-
in ras. A*) 6
- (-
: || :
-
-
|| 7 :
|| Gai. :
7sq. : 8 ||
(
\carr^ .
.^.
.\*
jj^
supra -- add.) Coray
--
pgg ^1 A II
^"*
: - M ||
post
|| 10
add.
)
A ||
-
:
|| 1 1 .\* :
|| 12 Kuehlewein :
||
pr. om. || 13
:
||
14 : || :
||
:
II
14-. 152.1 Coray :
,
grandement^ les unes des autres relativement aux maux
,
le flux d'air à celui
obstacle, grossit, et s'élance sur lui avec plus de force ; cf. Vents,
c. 3, Littré VI, 94, 4 (= Jouanna 106, 4) ... «flux
d'air». La métaphore du torrent n'exclut pas la métaphore
militaire du flot des assaillants repoussés par un rempart. La
conjecture de Reinhold («retenu») a eu les faveurs de
plusieurs érudits (Kuehlewein, Jones^'^, Diller^, VVanner, p. 16,
n. 17, Radt, p. 115).
€
6 . "€
XXII, 7
€ irpôs
8
€ 6 €€€
' €£ €
152
5
€05
—
'
'
,
€€ €
€ €,
€
,
€
€
€€ €
€|
— ,
-
10
€
civai •
$ €.
€
,, ||
bk
9
*
634
15
XXIII. 1
•
. ,|
()) ^ ^
)
1 2
() ^
: || : ||
: ||
: Coray Littré (cf. 152, 9
||
3 post transp. || 5 ;
||
:
II
6 : || 8 :
)
|| ||
]
|| A''"'^M ; e corr. jj
A* : A M || 14 A^M : A ||
15 A^M A A M 16
. *" :
.^™^ (lege
*
||
||
:
:
""
||
||
:
||
17 pr. om. || 18 :
||
19 om. ||
:
^.
153 ANCIENNE MÉDECINE
subis^ soitchez un malade soit chez un homme sain, par
exemple une tête petite ou grande^, un cou mince ou
épais, long ou court, un ventre allongé ou arrondi, la
largeur ou l'étroitesse du thorax, des flancs^, et mille
autres espèces de configurations à propos de toutes, il
;
le
1.
terme
A
d'en préciser
la fin
le
synonyme de / les «configurations
reprend en composition annulaire
employé au début du développement
sens de manière régressive.
(149, 2) et
En
«maladie», puisqu'il
s'applique aussi bien à l'homme sain qu'à l'homme malade. Il
s'agit donc des «maux subis».
2. Sur l'importance des particularités physiques, comparer
effet,
le
terme
permet
terme
13 sqq.
,
XXIII,
irpôs ,
, ,,, -
1
€5,
153
.
KOS,
, ,
fj
'
. , XXIV. 1
'^|, , ;
10
15
..
,
,' |
•
2
|| ; , |. 636
A*
add.
1
II
vulg. Littré
Il
A
om. \
-
:
scripsi
A
|| 4
Il
||
:
M
4sq.
7
:
(<)
M
S
om. A
||
:
2
:
||
A^'M
A
3
9
||
™"'
3 sq. post
||
|| ]
(
A
add. **')
:
A
A
:
|| 5 post
--
M
add.
:
3sq.
e corr.
||
M || 8
](
: || || :
om. M A
-
]<•<"-'•
(.(xt add. M**') || || :
M Coray 10 om.
(
|| : ||
11 ||
(- ')
'
:
) 12 ' || :
||
om.
-
: || :
|| ||
^ || 15 .\ :
' )
-*
(--
in
A II
A*)
18
II
Il
ait.
om.
M
||
||
om.
om.
M
A
||
||
:
17
|| 16
A :
om.
(sed
M
M
||
||
'
add. '"' et mut.
Kuehlewein
M :
:
p. 118.
.
1. L'expression
sur la médecine au V siècle, à côté de traités écrits. Comp. c. 20,
146, 7 sq., et voir Notice, p. 9.
C'est un des emplois les plus anciens de
2. Le terme
est particulièrement fréquent dans le traité où il qualifie la
méthode des adversaires (six fois; voir Index, s.v.). Pour le seul
autre emploi
c. 15, Jouanna 125, 1
d'6 dans la Colledion hippocratique, voir Vents,
M :A avec la note ad toc.
Le terme conserve encore ici son sens premier («ce que l'on place
sous» la thèse, le «fondement»), mais il tend à prendre le sens
technique de «principe»; il désigne ici pour la première fois le
principe indémontré que l'on met à la base de sa thèse, c'est-à-dire
le postulat. L'emploi du terme dans le traité a été souvent étudié;
,
,
; ; ;
ne
<>
signifie
n'a pas été comprise; cf. aussi d'autres
Coray, p. 119,
pas,
seclus. Gutmann,
comme le propose Festugière, p. 27
(^ n. 3), «se trompent en beaucoup de choses et en particulier en
ce qu'ils prétendent»; ce n'est pas un
adverbial intensif. À
comparera Hérodote IV, 195, 3
8' ...
coordonnant, mais un
... 8è, on
Au
ANCIENNE MÉDECINE
cours de la discussion, l'auteur reviendra sur certaines
des erreurs de ses adversaires; voir c. 13 -c. 19.
5. Le participe a son sens prégnant, comme l'a bien
souligné Festugière. p. 27 (= n. 4). C'est un art qui existe
réellement. En voulant introduire un nouveau postulat, les
médecins «philosophes» visés par l'auteur avaient sans doute
l'intention de donner un fondement «scientifique» à l'art de la
.
médecine; mais, selon l'auteur, leur position rejoint celle des
négateurs de l'art; cf. aussi c. 12, 132, 18 sq.
tration
Aussi la réfutation des adversaires de V Ancienne médecine
consistera-t-elle d'abord à montrer que l'art existe; cette démons-
rejoint dans le principe, sinon dans les modalités, la
.. ( . .
critique des négateurs de l'art dans le traité de VArl, c. 1 sqq. ;
qui avaient rendu des services aux cités étaient récompensés par
des décrets honorifiques; cf. dans la Colleclion, Presbeutikos, Littré
IX, 420, 17 sqq. et Décret des Athéniens, ibid., 400-402. Pour les
décrets honorifiques conservés par l'épigraphie, voir L. Cohn-
Haft, The Public Physicians of Ancient Greece. Northampton
(Mass.), 1956, p. 6 sqq. L'excellente réputation qui s'attache au
(bon) médecin remonte jusqu'aux temps homériques; cf. Iliade
XI, V. 514 (un médecin vaut beaucoup d'autres hommes»), avec
l'allusion dans Platon, Protagoras 322c.
8. Les couples de termes synonymes ou analogues sont
.
fréquents dans le traité. Les copistes ont eu tendance à simplifier.
Ici, c'est la branche de M qui a simplifié en omettant le deuxième
c. 8,
,
nettement faite également dans le traité du Régime dans les mala-
dies aiguës, c. 2, Littré II, 238, 6 sq. (= Joly
et c. 3, Littré II, 240, 8 sq.
39, 10 sq.). Mais l'auteur du Régime dans les maladies aiguës
note que les différences et divergences entre praticiens entraînent
c. 6, 38, 18 sq.)
(= Joly
),
distinguées quelques lignes plus bas (119, 3
P. 119.
Jouanna
Maladies
...
103, 7 sq. où
étant
I, c. 6,
)
2. Cette distinction entre l'habileté manuelle et l'intelligence se
retrouve dans deux autres traités de la Collection; cf. Vents, c. 1,
.
repris par
Littré VI, 150, 13 sq.
A
M Littré Jones^-^, cf. aussi
(le terme
,
leçon? Jones^^ rejette la leçon de A parce que la formulation
laisserait entendre que l'ancienne médecine part aussi d'une
ce qui est contraire à
ment, selon l'auteur,
postulat 120, 15
(cf. c. 2,
la
la
).
pensée de l'auteur. Effective-
médecine n'a nullement besoin d'un
Mais, d'un autre côté,
réapparaît au pour qualifier
l'adjectif
méthode des adversaires ( c. 13, 133, 7 sq. la
158 ANCIENNE MÉDECINE
). Par ailleurs, l'auteur, pour s'opposer à ses
.
adversaires, rappelle que la médecine est un art qui existe depuis
longtemps (c. 2, 119, 12
;
haut»; aussi peut-on rencontrer seul, sans
.
voir par ex. Platon, Protagoras 315c. Mais on rencontre la
;
périphrase en entier dans les accusations portées contre Socrate
voir Platon, Apologie de Socrate 19b5
cf. déjà 18b
:
'météorologues' ()»? (
dieu et ne rejette pas au loin les tromperies tortueuses des
(
)
de notre auteur, car «les discours des météorologues qui rendent
visible aux yeux de l'opinion ce qui n'est pas sûr et obscur»
...
sont pris comme exemple de la
puissance de la persuasion.
5. Radt, p. 75, voit un hendiadyn dans en
citant Jones^, p. 65 : «If anyone were to express his opinion». Il
commence par
l'auteur
concrète de
,
s'agit plutôt d'un hysteron proteron (cf. Jones^
c'est qu'il se place dans la situation
la communication entre l'orateur et les auditeurs.
in not., p. 66). Si
,
l'expliquer à autrui»; voir A. Lami, «Un'eco di Gorgia in Antica
Medicina ...». p. 7 sq., qui force toutefois le rapprochement, car il
)
,
n'est pas question d'incommunicabilité dans VAncienne médecine,
mais seulement d'impossibilité pour les auditeurs comme pour
l'orateur de déterminer ce qui est vrai, en l'absence d'un critère. À
... comparer c. 9, 128, 12
,
C. 10, 129, 16 et Platon, Cratyle 425d «Car nous
(
:
,
est particulièrement sensible dans cette phrase
)
ou se terminant par les mêmes sonorités (paromoiose)
;
(
(cf. au siècle fallitur, alios fallit» et
xix'' siècle Littré «celui-là se trompe et trompe
Ces les autres»).
est
,
conviction.
manuscrite est
/
La seule qui ne
celle
/ /
ANCIENNE MÉDECINE
de Pierer
:
s'éloigne pas trop de
in
non seulement
la tradition
P. 120.
1. Deux
lectures et deux interprétations ont été proposées :
un seul mot)
(en vel (Coray, Kùhlewein, Ileiberg,
Jones^), «(en montrant) que (l'art) existe réellement», ou (en
deux mots) (Littré, Jones^ Festugière), «(en montrant) ce
qu'est (l'art)». La première interprétation, malgré les objections
de Festugière, p. 36 (= n. 18), paraît préférable. Le long déve-
loppement suivant (c. 3 à c. 12) a pour objet de montrer que l'art
possède une méthode correcte qui fonde la réalité de l'art. Mettre
.
en cause la justesse de cette méthode, c'est mettre en cause
l'existence de l'art. Significative est la reprise conjointe de ces
deux thèmes à la fin du développement, au c. 12, 132, 18 sqq.
oïj
2.
8
... est repris
-
quelques lignes plus bas
:
,
par (12 sq.). désigne ici «les choses
concevables» (et nonconnues» Littré, Festugière) et
«les choses
«la faculté de concevoir». Sur ce sens «ancien» de
comp. Vents, c. 1, Jouanna 103, 8 avec la note ad loc, p. 129
. . . )
(= n. 3 de la p. 103). Le propos de l'auteur est en effet de montrer
que les choses inconnues ou mal connues du profane (cf.
sont concevables par réminiscence, si le
discours du médecin touche le vrai, c'est-à-dire explique ce que les
malades ont ressenti ou ressentent effectivement.
3. Ermerins M vulg. : edd. a Littré. L'omission
de par \ est plus vraisemblable que son addition dans M. Pour
,
cette place de
<> ).
voir J. Denniston, Greek Particles ..., p. 518 sq.
(=
4.
qu'être
et de
malade? Quelques
, la fois complément de
comme
est
note J. Pigeaud, «Qu'est-ce
à
le
(
Pronostic, c. 1, Littré II,
1 10, 3 (= Alexanderson 193, 3 sq.)
).
le médecin arrivant au chevet
:
.
6.
omettent le secondavec M. Seul Kuehlewein suit la leçon de
A Sià
de
8
; Ce redoublement, mal compris par les
copistes et les éditeurs, a souffert dans plusieurs passages. Il s'agit
comp. Nature de l'homme, c. 2, Jouanna 170, 1 sq.
avec la note ad loc. (= p. 249). Pour ce tour de
République , 329 b .
style, comparer par exemple Platon, Gorgias 518 a
Les raisons qui prouvent
l'existence de l'art prouvent aussi qu'il n'a pas besoin d'un
;
postulat.
P. 121.
, (,
au contraire, comme chez Isocrate, Panégyrique 28, pour désigner
la nourriture qui a permis d'échapper au régime sauvage, les
«fruits» de Déméter
il ne
P. 122.
Habitudes ( ),
sait par ailleurs que Galien a composé un petit traité sur les
où il utilise et cite non seulement
NOTES COMPLÉMENTAIRES 163
)
situation de besoin dans laquelle il se trouvait (cf. ]2\, 15-20
— qui explique la naissance de l'art du
régime en santé, comme la nécessité (cf. 121, 2
. .,
6.
hippocratiques) ne désigne pas la «pâte» (Littré, Festugière), mais
la «galette» d'orge qui s'oppose au «pain» de blé; comp. Nature
pâte» est déjà critiquée par Radt, p. 80); mais elle s'applique à
toutes les recherches autres que le pain de blé et la galette d'orge
faites pour élaborer cette nourriture adaptée à la nature humaine ;
29)
[
personnel, l'autre, une infinitive
[
]
une construction très satisfaisante, mais à quel prix
comme
]
—
de Wilamowitz
!
rétablit
P. 123.
écrira
crit.).
,
sens technique, dans les deux passages, d'«être en suspension» à
propos de matières dans les urines. Comme on rencontre le verbe
force de l'emporter
de l'homme a une certaine force
de même que les aliments. Si la nature de l'homme a la
()
sur les aliments, il y a
nutrition et santé. Si c'est l'inverse, il y a troubles, maladies et
mort. Ce que nous appelons «digestion» était conçu comme une
«domination» de la nourriture par la nature. Voir aussi Notice,
p. 51.
5.
Gomperz
(p. 4 et p. 39
Festugière
(suggérée par la leçon de A
=
n. 28) a adopté la conjecture de
«dans une
certaine mesure». C'est une conjecture douteuse; cf. Index
) :
•
) •
de et de ,
(citée déjà dans la Notice, p. 96). Comme sujet
il faut sous-entendre l'athlète, comme l'a
les
M et A donnent deux
éditeurs modernes, depuis
Kuehlewein, ont préféré la leçon de A. Pourtant le verbe ,
très rarement employé après Homère (cf. LSJ s. .) est sans aucun
doute une lectio difficilior. Comp. l'emploi de donné par
M en face de Littré Joly en Régime, c. 54, Littré
VI, 558, 11 (= Joly CMC 174, 26). Par l'emploi de l'auteur
apporte un raffinement dans l'expression en mettant sur le même
plan deux homéotéleutes de même longueur (2 syllabes).
10. On hésitera entre le superlatif + réfléchi (leçon de M) qui
signifie que l'athlète atteindra le summum de sa force, et le
comparatif + réfléchi (leçon de A) qui signifie que l'athlète se
surpassera et atteindra un degré de force encore inégalé. Selon
Radt, p. 81, le superlatif + réfléchi est une lectio difficilior.
P. 124.
diminuer la quantité.
.
quelque mets que ce soit dans leur régime, mais même à en
est le contraire de
(voir Aphorismes !. 11, Littré IV, 464, 11). Après
, il faut sous-entendre
+ gén., «s'abstenir de» et
"
La différence de
.,
sens entre -|- gén.
)
tions qui ne sont pas faites par ceux qui ignorent la médecine (voir
)) ). '
supra, n. 3). Dans la seconde étape (depuis 13 jusqu'à 20
), on supprime tout aliment solide (cf.
on remplace par les potages (
et
La troisième étape
() (
(depuis 20 jusqu'à 125, 4 consiste à supprimer
même les potages et à ne donner que des
boissons bien tempérées. Les deux dernières phases sont
plus complexes que la première. La première est purement
négative, puisqu'il suffit de retrancher qualitativement et quanti-
tativement. Dans la seconde et la troisième, on ne se contente pas
de retrancher, mais on procède, comme dans le cas de la
découverte du régime des gens en santé, à des préparations
(mélange, cuisson) pour diminuer la force du régime et l'adapter à
c. 3, 122, 12
cuisson, comp. 20
;19
et c. 3, 122, 12 .
la force diminuée du malade. Pour le mélange, comp.
et c. 3, 122, 13 :
et
et pour la
NOTES COMPLÉMENTAIRES 167
P. 125.
.
2. : A. (p. 137) a
(cf. déjà Littré I, 582 app. crit.) que une glose
de A était
de mise à la place de la leçon originale voir, par exemple,
.
;
Hésychius •
Il faut donc revenir, malgré
•
,
autre construction. Dans Vents, c. I, Littré VI, 90, 8 (= Jouanna,
103, 4), on lit (M
«en effet la médecine s'oppose à tout cela» {se. les
maladies, etc.). L'adverbe
: Vat)
—
(125, 12
(auquel se rattache
et
(125, 10
—
{se.
et la raison de ces
.). Le parallélisme apparaît alors avec la phrase
— 12), la
14) indique chez ces
potages ne sont
). La régissante
—
la
la
mêmes personnes les effets dus aux aliments solides comparés aux
—
).
c. 7,
Le terme ,
effets dus aux potages, et la raison de ces effets (8i'
125, 11), a
normal du corps,
employé deux fois dans ce passage (cf. aussi
un sens très précis. Alors que désigne l'état
désigne l'état accidentel dû à la maladie ;
5. Comparer
des adversaires)
Festugière (p. 40 =
.
varie suivant la nature de la maladie qui l'affecte.
et c. 1, 118, 4 (dans la critique
Rapprochement déjà fait par
n. 33) qui note judicieusement «On voit donc
que ce que l'auteur reproche aux novateurs n'est pas de ramener à
:
l'unité les causes des maladies chez les hommes..., mais de s'être
trompé de cause en faisant appel à des postulats extrinsèques à la
médecine». Cet effort pour ramener les maladies à une cause
unique se rencontre ailleurs dans la Colleetion hippocratique voir, ;
, et c. 3,
...
121, 17
et c. 3, 121, 17
; ici
et C. 5,
; ;
123, 18 sqq.
et c. 6,
ici
125,
ici
11
(
etc.
Ce nouvel exemple de deux variantes presque synonymes
2.
M : .\) établit encore une ligne de
partage entre les éditions du au *" •"
siècle qui ont la leçon de
M recc. et les éditions modernes qui, depuis Kuehlewein, ont
adopté la leçon de .\. Il semble pourtant que la leclio difficilior soit
celle de M. Le nom d'action signifie ici littéralement
«l'action ou la manière de se tourner vers (l'entreprise)» (cf. le
)
,
verbe correspondant au moyen d'où «l'approche» (de
la question), «la méthode» (de la recherche). Comp. l'emploi de
au sens de «méthode», chez les Stoïciens et les Épicuriens
signalé par L.S.J. s. . VI. Ce sens technique, que l'on pourrait
juger tardif, est en fait un emploi qui sort naturellement du sens
;
()
sur celle de A est ()
).
)
confirmée par la comparaison avec c. 13, 133, 7 sq.
où désigne, de la même façon, la
méthode de recherche.
4. Cette fin de chapitre (—
a donné lieu à de
nombreuses discussions. Elles portent sur deux questions principa-
les :
;
dans lequel je
34, 16
A). Pour
,
(M); c. 12, 132, 13;
proposerais
(= Jouanna
168, 3)
de voir une faute d'onciale
santé est déjà complexe, mais la médecine l'est encore plus. Pour
...
:
.
,
le sens de comp. en
c. 3, 122, 11 sq. à propos des opérations, déjà nombreuses, faites
.
par ceux qui inventèrent le régime des gens en santé. Ce
.
.
rapprochement renforce le bien-fondé de la conjecture de
Pour comp. c. 9, 128, 10
,
une ponctuation à cet endroit;
•" siècle (Corn. [Lat.], Foes). On ajoutera avec Radt (p. 83 sq.)
que ponctuée mentionne
,
l'interrogation ainsi les différences
secondaires. Avec — on revient à l'essentiel, à
savoir que l'origine première de la médecine, remonte en
définitive à la découverte du régime des gens en santé comp. ;
c. 2, 119, 12.
5. Cette phrase, qui a embarrassé les éditeurs, s'éclaire par les
deux exemples qui l'illustrent. Le régime des malades n'est pas
dommageable en lui-même. mais, comme l'indique la suite du
développement, il est susceptible de causer des dommages en cas
d'erreurs qui le rapprochent du régime des gens en bonne santé.
Toutefois ces dommages ne sont pas plus grands que les dommages
causés à l'homme en bonne santé par un régime qui se rapproche
(
grand (où ),
de celui des animaux. A conditions égales, les deux genres de
dommages sont équivalents le premier dommage n'est pas plus
).
:
.
une variante des éditions de la Renaissance (Zwingerf"»; cf. aussi
Cod. Servini apud Foes). Il faut sans aucun doute un relatif
pour introduire le verbe à un mode personnel Mais il se
trouve déjà dans A, à condition d'y voir l'adverbe relatif de
manière ^ (litt. souffrant d'une maladie «d'une manière telle
.
:
que»).
Le participe
3. a une valeur hypothétique = ;
.
1983, p. 324-326.
(
5. Les gloses d'Érotien et d'Hésychius (cf. Test.) prou-
vent que M a conservé la leçon originale, qui, en revanche, a été
remplacée dans la branche de A par la glose
6. .Alors que les éditions depuis Littré ont adopté la leçon de A
«cet art»), j'ai choisi la leçon de M
: «l'art proprement (
.
:
mériterait le titre d'art mais ne l'a pas (cf. 123, 9 sq.), c'est-à-dire
la préparation du régime en santé. Les deux activités obéissent à
la même méthode ( ).
P. 128.
p.
2. Le superlatif
85 sq.) a été préféré au comparatif
() ()
de M Littré Ermerins (cf. Radt,
de A Reinhold
Kuehiewein Jones^ Heiberg Jones^ Festugière. Si tout ce qui est
fort est et tout ce qui est faible bénéfique, c'est
nuisible
immédiatement régime le plus faible qu'il faudrait prescrire au
le
II,
Pour
362, 2
, (=
comp. Régime dans
Joly, c. 63, 64, 16)
les maladies aiguës, c.
et
17, Littré
Maladies
NOTES COMPLÉMENTAIRES 171
.
des femmes , c. 75, Littré VIII, 168, 1
La leçon de A
(se.
,
Addenda et Corrigenda au tome I (tome II, p. l). Le moyen semble
être un hapax, mais il est morphologiquement satisfaisant. La
variante de M est une lectio facilior. Pour la construction de
,.
Homère,
après
VI, 276, 18 sq.
Iliade
comparer Lieux dans l'homme, c. 1, Littré
(= Joiy
et
XXIII,
39, 2)
131
:
.
sont des infinitifs consécutifs dépen-
Les
; cf. aussi
infinitifs
dant de
Le verbe n'est pas «un mot poétique» (Festugière 41,
n. 40). Il est bien attesté dans la prose technique de la Collection
hippocratique (huit fois) cf. ; aussi (deux fois). La
corruption de en de M bien vue par Coray
a été
connue de
faut
avec Coray
lire
codd. Littré)
4.
:
oi
Littré), et en
•
Épidémies IV
•
«fièvre, anorexie, le
M a conservé dans le terme
Le manuscrit
à la place de
(
c.
malade
(omis par A et
(correction
31, Littré V, 174, 19 où
Ermerins :
.
analogue
et
vel
Ce pluriel neutre
dans les composés par agglutination
(<' ).
renforce la négation
(<'
Ces formes issues du pluriel neutre sont
)
cinq fois et cinq fois ),
propres à l'ionien. Très fréquentes chez Hérodote (environ vingt-
elles sont plus rares dans la
Collection hippocratique où parfois elles sont masquées par une
faute d'accentuation et une confusion avec l'adverbe «en
même temps». Ainsi en Maladies des femmes II, c. 133, Littré
leçon de
adoptée par Littré
'
VIII, 284, 14, il faut lire soit
.'
face à la leçon de MV
soit
'
a dû contribuer à sa disparition. L'ambiguïté
-
:
).
proviennent soit de la plénitude, soit de la vacuité» (
. 6. Comparer
Pohlenz, .
c. 7,
renvoie pas à .
est déjà au neutre (singulier) conforte plutôt la leçon de .\ qui ne
Dans les deux cas, on insiste sur la complexité
de la tâche du médecin. La substitution de à
,
lance un nouveau thème, celui de l'exactitude. Les références à
l'exactitude se multiplient dans ce chapitre et au c. 12. Sur
voir D. Kurz, Das Idéal der Exaklheil bei den Griechen bis
.Aristoteles,
médecins).
Gôppingen. 1970 (p. 62-87 pour chez les
).
métaphore de l'archer
faite par ce
exactes qui
a
même
, ),
méthode «stochastique», c'est-à-dire conjectura-
6 sq. Socrate à propos de la rhétorique de son temps
,
au lieu de ...
F. Heinimann («Mass
cum,
\ et de oùSè...
—
Gewicht
M recc. vett. edd. Mais
—
Zahl», Muséum Ilelveli-
1975, p. 192, n. 44) revient au texte de M tandis
que Dihie (p. 139), suivi par K. von Fritz (p. 175), défend la
leçon de A qui est vraisemblablement la leclio difficilior (cf.
J. D. Denniston, The Greek Parlicles ..., p. 510). Les trois termes
— — (ordre de A) ou — —
(ordre de M) ne sont pas exactement sur le même plan,
bien qu'ils soient tous trois compléments de âv (cf. Radt,
Phéniciennes,
exemples de la
541 sq.
«mesure
triade nombre— —
;.
réunir tous les moyens de quantifier; cf. Gorgias, Éloge de Pala-
, ...
Sophocle, Frag. 399, 2 Nauck (= 432, 2 Radt), également à propos
de Palamède
. ... ... p]uripide,
Pour les
poids» au iv*' siècle
chez Platon et Xénophon, voir Festugière (p. 41-43 = n. 41), avec
;
Xénophon,
déjà
174
la
est-elle la sensation
ANCIENNE MÉDECINE
'
Concernant le sens, les interprètes se divisent sur ce qu'est
mesure en médecine selon l'auteur,
du médecin face au corps du malade, ou la
sensation (ou sensibilité) du malade face au régime qu'il ingère?
Le problème a été très clairement posé par P. Lain-Entralgo,
)»,
«Quaestiones hippocraticae disputatae très (I. TOT
in L. Bourgey et J. Jouanna, La Collection hippocra-
lique et son rôle dans histoire de la médecine, Leiden, 1975,
p. 305-310. La seconde solution a été adoptée par la très grande
majorité des philologues voir surtout W. Mûri, «
-
;
en regardant, en
touchant, en écoutant, en flairant, en goûtant et en appliquant
l'intelligence»; cf. aussi Épidémies IV, c. 43, Littré V, 184, 7 sq.
En revanche, la seconde interprétation (sensation ou sensibilité du
,.
corps du malade) s'appuie sur des témoignages internes au traité.
Comparer, à la suite de Mûri, c. 15, 138, 14 S
J'ajouterai qu'un rapprochement s'impose avec les
c. 1 et 2 où le thème du critère a déjà été abordé
10 sq.
comp. c. 1 119,
;
et ici
,
', ,
précepte du Carmen aureum, v. 33 sq. attribué à Pythagore (éd.
(
:
10.
).
Toute cette fin de chapitre est occupée par une très
brillantecomparaison entre le mauvais médecin et le mauvais
pilote de navire, où les deux termes de la comparaison se
correspondent avec une rigueur remarquable. Elle annonce les
nombreuses comparaisons entre le médecin et le pilote de navire
chez Platon (Festugière, p. 44 = n. 42). Mais ici l'art du pilote sert
de modèle de référence pour éclairer l'art de la médecine, alors que
chez Platon, l'art de la médecine sert de modèle de référence,
comme l'art du pilote, pour éclairer d'autres (politique,
rhétorique).
P. 129.
p. 92 sq.
2. La leçon de M Littré
et de ;
écueils; voir Hérodote II, 113, I, Eschine, Ep., I, 3 et comp. LSJ
IL Ce terme a été omis dans la branche de M, ce qui a
rendu possible l'interversion de voir Notice,
Chersonèse), 39-43
,
éditeurs modernes (Kuehlewein, Heiberg, Jones, Festugière).
8è Coray
Blass
;
;
,
D'autres critiques ont proposé d'autres corrections
* Gomperz
Wilamowitz,
;
-
oî a été reprise par les
<>
suivi par Radt
(p. 88). Pourtant le texte des manuscrits est très cohérent à partir
du moment où on réalise que le pronom de rappel (130, 1),
qui est opposé à (130, 1), ne renvoie pas seulement
à la catégorie de ceux pour qui il est bénéfique de prendre deux
repas, mais aussi à la catégorie de ceux pour qui il est bénéfique de
prendre un seul repas. Ces deux catégories forment le groupe des
personnes qui ont adopté leur régime pour des raisons impérieuses,
parce qu'il leur est bénéfique (la leçon de M est, de ce
point de vue, préférable à la leçon de A edd. ,car les deux
catégories ne sont pas opposées, mais sur le même plan). À ce
premier groupe s'oppose le groupe des personnes pour qui le
régime adopté n'est pas bénéfique en lui-même ( );
de fait, ce sont des personnes qui l'ont adopté non par intérêt et
par nécessité, mais par plaisir, ou pour toute autre raison
accidentelle. Ces deux groupes sont repris en chiasme dans la
phrase suivante : (130, 3) reprend
(= 2'' groupe), tandis que oî (130, 5 sq.) reprend
et 130, 6 ).
toujours le caractère bénéfique du régime (comparer 130, 1
).
l'accusatif absolu en génitif absolu pour
)
rétablir un parallélisme exact avec l'exemple précédent (130, 10
L'auteur recherche, d'un exemple à l'autre, la variété
dans la symétrie. Comparer, dans les subordonnées, le passage du
pluriel au singulier (130, 10 et 130, 18 et,
dans les principales énumérant les symptômes, le passage du style
lié à l'asyndète.
P. 131.
.
conscience; voir les explications d'Érotien et de Galien dans leurs
Glossaires
Galien (éd.
: Érotien (éd.
Kùhn XIX,
:
M
:
et
«
5. (cf. A) et
en onciale qui était soit soit 066.Depuis
l'édition Littré on a préféré la leçon de A à celle de M. La seule
justification avancée est celle de Littré (I, p. 594) m'a :
A l'excès d'humidité du
qui rend difficile le choix entre les deux variantes. Le verbe est
attesté chez Aristote au moyen {Hist. animaux 587 b 10) comme à
préférer la leçon
.,
l'actif {Hist. animaux 537 b 13). La recherche stylistique des
couples homéotéleutes, constante chez l'auteur (cf. dans cette
même phrase
de A qui offre le
Le rêve, pour les Grecs, est avant tout une vision. Les
couple
) fera
d'homéotéleutes
()
()
4 sq) «Les sommeils ne sont plus agréables; au contraire, il est
:
-
«embrouillées et sans queue ni tête», sens proposé par D. op de
Hipt, Adjektive auf
19'72, p. 76
),
).
(cf. )
im Corpus Hippocralicum, Hamburg,
«trâumen verworrenes und 'wirres Zeug».
:
.,
de l'eau bouillonnante diminue ou interrompt le bouillonnement.
Encore pour Aristote, la digestion est une cuisson {Météorologi-
ques IV, 3, 381 b 7).
Pour le couple comparer Platon,
Timée 66 b Pour l'idée que des troubles
résultent d'une ingestion de nourriture nouvelle sur une nourriture
pléthore se forme
,
qui n'est pas encore digérée, comp. Aegimios d'Élée {Anonyme de
Londres XIII, 44 éd. Diels, p. 20) :
P. 132.
.) ,
\. Il une légère anacoluthe on attendrait
y a :
.
dès lors il dépérit». Se (M uel A) commence une nouvelle
phrase comme dans le développement parallèle qui précède ai Se
La divergence entre ces deux manières de
construire existait déjà au xvi" siècle, bien avant la connaissance
). Même pour
à
ces gens-là, les troubles dus à la vacuité se font sentir, mais après
une vacuité plus longue. L'auteur ne perd pas de vue qu'il veut
montrer que la vacuité cause des troubles tout comme la pléthore ;
)
journée, de leur régime habituel (que ce soit un seul ou deux
repas). La phrase qui précède immédiatement
n'était qu'une parenthèse.
( 8 —
7. L'auteur a un sens aigu de la continuité et de la gradation.
Il n'y a pas différence de nature, mais simplement de degré,
entre le normal et le pathologique, et il y a des différences à
l'intérieur du normal, comme il y en a, du reste, à l'intérieur du
pathologique (cf. c. 5). Ce principe de la continuité entre le normal
et le pathologique réapparaîtra au début du xix" siècle avec
Auguste Comte sous le nom de «principe de Broussais»; voir
G. Canguilhem, Le normal et le pathologique, "" éd., Paris, 1984,
p. 18 sqq.
Il est notable que dans un même traité de médecine grecque
médecine (127, 15 ),
énoncée au c. 9, à savoir que les choses ne sont pas simples en
mais que l'activité du médecin est
complexe et requiert une grande exactitude (128, 9 sq.
),
l'auteur revient à cette
idée pour souligner non seulement les difficultés inhérentes à l'art,
,
mais aussi les progrès déjà réalisés. Ce passage très important est
transmis de manière fort différente dans la tradition indirecte
d'Érotien, qui offre une négation là où les manuscrits hippocrati-
ques n'en ont pas
«il est difficile, puisque l'art ne
que la citation d'Érotien n'est pas très sûre, car elle omet (ce
que ne fait pas Littré), mot dont la présence est très satisfaisante.
Ce qui est difficile pour la médecine, ce n'est pas d'atteindre le
plus grand degré de précision, c'est de l'atteindre toujours
). Un
(comparer c. 9, 128, 16 sq.
( ),
l'art n'a pas encore atteint l'exactitude dans tous les domaines
).
mais il ne faut pas oublier que des découvertes restent
à faire (cf. c. 2, 119, 14 sq.
P. 133.
v. 1218
pas intolérable
..
impossible (voir la longue argumentation de Littré I, p. 596-597),
:
,
il n'en est pas de même de la leçon de M, qui modifie évidemment
qui a glosé
ou bien
Philodète, .
' •
1218, où la variante
,
d'une glose dans le texte. Mais même dans cette hypothèse, c'est
.
et non l'inverse voir Ilésychius
;
Et comparer Sophocle,
a remplacé
certains manuscrits. De toute manière, la leçon
dans
de M doit être
conservée.
2. Avec cette phrase de conclusion se termine toute la première
partie sur l'apologie de «
ancienne médecine». Il est naturel que
tous les grands thèmes lancés dans le prologue ou abordés dans
cette partie s'y retrouvent existence de l'art et négation du
:
)
le ici la
.
(c. 9,
raisonnement
savoir; comparer
()
est le critère de l'exactitude
c. 14,
de l'homme de
135, 14 sq.
du savoir du médecin,
l'art qui
c'est le
construit ce
La perspective
est différente de celle du
raisonnement du médecin ()
traité de .4/, cil, Littré VI, 20, 7 (= Jouanna 237, 17) où le
vient suppléer la perception
du médecin dans le cas de maladies cachées (opposées aux
maladies visibles).
L'interversion de en
et indépendamment par Ermerins, redonne avec beaucoup
,
dans le domaine du traitement à des conséquences inapplicables.
proposée par Coray (p. 141)
l'emploi de l'aoriste seul est plus vif. L'auteur feint d'avoir posé la
question à son adversaire et de l'avoir effectivement mis dans
l'embarras.
5. En face de de M, de A^ est une lectio
difficilior.
Xénophon, Cyropédie, VI, 2, 28
signifie
.( ) ,< >.
recherche constante de la parisose et de la paromoiose dans le
traité, on peut proposer avec Reinhold
. 65
Pour
et
comparer Homère, Odyssée, XXIV,
<8>
Hérodote , 86, 6. Gomperz (p. 237) propose :
. 135.
.
le pain
plus fines. A
à
enfin à ;
reprenant
; correspond.<>
correspond ici
correspond
Tout se dédouble et donne une impression de
elle ;
,
complexité. De la multiplicité des opérations résulte la multiplici-
té des qualités de l'aliment. Le postulat simpliste des quatre
principes chaud, froid, sec, humide, ne saurait en rendre compte.
2. Quelques termes techniques ont attiré l'attention des
glossateurs anciens; pour le pain voir Galien,
,
Glossaire, s.u. (éd. Kuhn XIX, 142, 9 sq.) qui
donne la définition suivante «pains bis (littéralement «sales»)
:
parce que toutes les farines sont mises ensemble et ne sont pas
blutées»; pour «non mondé», voir la glose d'Érotien
citée dans les Teslimonia «non décortiqué, car monder, c'est
:
II, 300, 3-7 (= Joly c. 37. 51 6-1 1) avec la même opposition entre
,
()
.
120, 5 sq.). L'auteur établit une différence entre examiner
et savoir ()
comp. c. 1, 118, 12 '...
;
, ,
exemple), ou envisagé de supprimer
dans notre
P. 136.
,
été suivi par les éditeurs modernes (par ex. Jones'^, Festugière)
qui retombent dans les erreurs passées. En proposant de
supprimer Wilamowitz montre qu'il n'a pas
126,
.
saisi la construction. Pour la construction et l'idée, comp. c. 7,
10-14 ... ...,
)
comparaison montre aussi qu'il n'y a pas lieu de choisir ici
de A (avec Reinhold, Kuehiewein, Jones') plutôt que
de M (avec Littré, Heiberg, Jones^), puisque
(lege
est
)
donné par A et M au c. 7. Pour la même raison on choisira
de M recc. avec Littré et Reinhold et non
A avec les éditeurs modernes (y compris Heiberg et Jones^); cf.
aussi c. 20, 148, 1 ()
donné par A et M.
,
de
)
Cela étant dit, il reste que le parallélisme formel
masque une dissymétrie de la construction (le sujet
de est où... ... ...
tandis que le sujet de et une hiérarchie
()
est
(),
de la pensée. La question essentielle est la cause du mal
et non la thérapeutique
()
qui est ajoutée
par parenthèse. L'auteur ne veut évidemment pas dire que
l'homme «a besoin» de ce qui est le plus fort dans
chaque chose.
NOTES COMPLÉMENTAIRES 185
?,
l'imprécision de ces neutres. Que désigne-t-il par
Sans aucun doute la même chose qu'au c. 1, 118, 3
c'est-à-dire tout principe autre que le chaud, le
froid, le sec ou l'humide choisi comme postulat par les novateurs.
Mais l'auteur ne précise jamais ce que peuvent être ces autres
principes.
Les éditeurs, jusqu'à Littré compris, ont le texte de M recc.
2.
et entendent :«le degré extrême de toutes les qualités
existantes À partir de Reinhold et Kuehlewein, les éditeurs ont
t>.
()
existantes dans l'homme» (Jones', Festugière, Diller^). Mais cette
suit èv ).
traduction est trop restrictive, car elle ne s'appuie que sur ce qui
( D'après ce qui précède, il est clair
que l'auteur pense d'abord aux qualités existantes dans les aliments
.
explicite
il
.
qui sont trop fortes pour la nature humaine
,
toute l'indétermination qui est la sienne (noter le changement
judicieux de traduction chez Jones «each of ail the component
:
( /,
VAncienne médecine, ne s'applique jamais à une saveur. Il
signifie «humide, mou»; cf. par exemple Affections internes, c. 40,
Littré VII, 264, 6 sq. «Quand les chairs boivent beaucoup de
:
multiplicité de qualités
). En
élémentaires, l'auteur de V Ancienne médecine adopte une position
analogue à celle d'Alcméon de Crotone comp. ;24 DK
4 et voir
Notice, p. 57 sq.
P. 137.
(
1
), 4. La leçon de M () la
Si '
(
est en facteur commun
le minimum de trouble
et le maximum
La leçon de A provient-
elle d'une interversion fautive? On pourrait lire
.
dire
'
,
6. Sur les expressions
hippokratischen Schrift tJber die alte
,
Hippocrale. La nature de l'homme..., p. 247-249; cf. Index Hippo-
craticus, s.v. A II, 2 b (seize fois). Emploi comparable de
' chez Anaxagore (à propos de l'esprit qui se tient
à part soi et n'est mélangé à rien d'autre). Concernant
on ajoutera à la note de Festugière que le verbe est fréquemment
employé dans la Collection hippocratique (dix-huit fois), et qu'il a
des emplois très concrets avec le datif au sens de «être associé à»,
«communiquer avec», notamment en parlant des parties du corps;
voir, par exemple. Articulations, c. 86, Littré IV, 324, 6 sq.
(= Kuehlewein II, 243, 7 sq.) «les
ligaments sont en communication les uns avec les autres».
L'expression la plus proche de celle d'Ancienne Médecine est dans
Pronostic, c. 7, Littré II, 130, 7 sq. (= Alexanderson 203, 4), à
propos des abcès purulents qui sont les plus favorables «quand
, ).
ils n'ont aucune communication avec l'extérieur» (â
vel
Quant à son sens se laisse cerner assez clairement grâce au
contexte. Selon l'auteur, le chaud n'existe pas séparément, mais il
).
est toujours associé à une autre qualité (cf. un peu plus loin, 138, 7
La seule difficulté est de savoir si
sorte» en sous-entendant un génitif pluriel tel que
signifie «une
,
est
propriété. Sur
und
employé absolument («forme» d'une chose
prétation de Gillespie), toute réalité se manifestant à
une forme
in
, visible, et par
voir aussi H. Diller,
vorplatonischer Zeit»,
une
in
, : c'est l'inter-
la fois par un
une puissance ou
«Zum Gebrauch von
Medizingeschichle in unserer
Zeit, Festgabe fur E. Heischkel und W. Artelt, Stuttgart, 1971,
p. 23-30 (H. Diller ne revient pas toutefois sur cet exemple de
V Ancienne médecine).
P. 138.
».
Weil (p.
2.
convient pas
c. 39, Littré VI, 248, 16 sqq.
par Radt (p. 96), pense que
88), suivi
dans
contexte et que
le
ne
provient de «
.
Il est vrai que dans la suite du texte il n'est plus
question de cette qualité associée au chaud. Mais est une
[ectio difficilior dont il est invraisemblable de penser qu'elle soit
issue de C'est en effet un terme rare en dehors de la
Collection hippocratique où on le rencontre quatre autres fois dans
des contextes analogues voir en particulier Régime dans les
;
trouble fâcheux» (
propos de la ptisane dont le mucilage «ne cause ni constipation ni
et Régime dans ),
trouble» (
les maladies aiguës, App. c. 18, Littré II, 486, 4 (= Joly c. 47, 89,
P. 139.
Notice, p. 58.
2. Voici un exemple, parmi d'autres, d'une interversion entre A
et M qui, sans affecter le sens, étonne. Là où un manuscrit a le
mot «froid», l'autre a le mot «chaud», et cela six fois dans la
même phrase. tout en connaissant A, suit l'ordre des
Littré,
recentiores (qui est celui de M). Depuis Reinhold, tous les éditeurs
ont adopté l'ordre de A. Mais personne ne donne la justification
de son choix. L'ordre de A peut paraître, à première vue, plus
naturel, car la séquence qu'il donne est
conforme à l'énumération traditionnelle dans tout le début du
traité (cf. c. 1, 118, 3; c. 13, 133, 9; 20; c. 14, 135, 18 sq.; c. 15,
137, 16; 19 sq.). Mais dans le contexte, l'ordre de M convient
190 ANCIENNE MÉDECINE
mieux. Le développement destiné à montrer que le chaud et le
froid sont les principes les moins efficaces commence déjà dans
l'ordre inverse de l'ordre habituel (... ).
Puis, lorsque l'un des principes se sépare pour causer des douleurs,
c'est le froid qui est envisagé d'abord comme cause, le chaud
venant se joindre à lui et dans le premier exemple donné, c'est
;
Après 139, 9 ,
leçon originelle, on a un bel exemple, dans une branche ou dans
on lit dans A .
l'autre des manuscrits, d'une correction systématique du texte.
S'agit-il
d'une omission fautive de M ou d'une addition d'un lecteur dans la
branche de A? On s'accorde pour entendre qu'il s'agit des autres
qualités élémentaires choisies comme principes par les adversaires,
c'est-à-dire le sec, l'humide, et tout autre principe qu'ils ont bien
voulu choisir; cf. c. 1. 118, 3. Mais comme il n'est nullement
question du sec et de l'humide dans la suite du développement,
plusieurs éditeurs ou commentateurs (depuis que A est connu), ne
retiennent pas ces mots dans le texte (Littré, Ermerins, Wilamo-
witz, Jones 1-^, Festugière, Diller^, Radt); d'autres l'admettent
(Reinhold, Kuehlewein, Heiberg, Herter\ p. 250, n. 2). Comme les
parenthèses ne sont pas rares dans le traité, il n'est pas impossible
que l'auteur laisse entendre que tous les autres principes choisis
par les adversaires sans exception (chaud, froid, sec, humide, etc.)
ont moins d'effet que les qualités présentes dans l'homme (salé,
.
amer, doux, acide, acerbe, fade, etc.) comparer c. 14, 135, 17 sqq.
où
le
Mais
texte; cf.
il
Festugière, p. 54
;
.
Dans le cas du froid ou du chaud, l'explication de la douleur
3.
est exactement la même que dans le cas des autres qualités (salé,
amer, doux, etc.); comp. c. 14, 136, 12 sq. —
14 La différence porte sur le traitement.
Comme le chaud arrive automatiquement lorsque le froid se
sépare, le mélange se reforme et la douleur cesse sans qu'il y ait
besoin d'intervention du médecin.
Tout ce passage est très brillant. La métaphore lancée par
l'emploi de se poursuit avec une subtilité qui a échappé
aux traducteurs. Les termes employés pour décrire les processus
à l'intérieur du corps conviennent aussi pour une situation de
crise où une expédition militaire rapidement montée vient mettre
fin à l'attaque d'un agresseur. L'expression exprime la
()
hâte du défenseur, à savoir ici le chaud, qui arriva sur les lieux
où s'est produit l'attaque du froid. Cette même
expression est reprise à la fin du développement dans une
NOTES COMPLÉMENTAIRES 191
et
rencontre entre des adversaires (cf.
qui se hâte n'a pas besoin de
ambigu il signifie bien entendu le «secours» du
:
).
d'une part confirme le sens et la construction de
d'autre part renforce l'idée qu'il s'agit d'une
Le défenseur
le sens de ce terme est
;
médecin traitant,
le «traitement» (comp. dans le traité en c. 13, 133, 11,
en c. 13, 133, 19, et voir, pour les emplois médicaux de
cette famille de mots dans la Collection hippocralique et dans le
reste de la littérature médicale, N. van Brock, Recherches sur le
vocabulaire médical du grec ancien, Paris, 1961, p. 244-248); mais
il signifie aussi «le renfort» de troupes auxiliaires, quand on monte
,
/
une expédition pour ce sens voir LSJ s.v. IL Quant à
;
dans
a un sens
,
plus fort et plus précis que «moment, instant» et désigne
critique» ou
corps par suite
l'interprète
la
instant
l'intermédiaire de le )
convient guère, car l'intervention du chaud est décisive en
elle-même), mais comme un attribut proleptique (de
chaud accourt en hâte pour
:
par
)
combattre «en première ligne»; on pourrait entendre aussi qu'il
arrive le premier de tous sur les lieux. La métaphore va disparaître
,,
exemples dans la tradition du traité elle-même au c. 17, 141, 15
recte M : A, et au c. 22, 150, M. La corruption
1 recte A :
de en a pu Naiure de
se produire aussi en
l'enfant, c. 30, Littré VII, 538, 26 (= Joly 82, 22 sq.)
(scripserim codd. edd.) :
mesure que
«(Les seins) se relâchent de plus en plus au fur et à
accouchements se multiplient» (trad. Joly). Cette
les
traduction correspond plus à qu'à .
P. 140.
)
conserve des parallélismes dans l'opposition (comparer 139, 17
Ce sont deux expériences opposées qui ont lieu dans les mêmes
conditions. Le même homme (malgré B., Weber^ [p. 241] et
1 sq.
... ).
Wilamowitz, l'article ajouté par M devant est une
erreur; ou alors, il faudrait ajouter devant dans la
même saison (l'hiver), se déshabille, prend un bain froid, puis se
),
rhabille et rentre à l'abri le chaud intervient contre le froid
: puis ;
contre le chaud.
L'adjectif est un hapax dans la Collection hippocrati-
que. Le terme régulièrement employé dans ce cas est
(cinquante-deux fois).
Des observations analogues à celles-ci sont faites dans les
Problemata d'[Aristote] I, 29, 862 b 35 sqq. «On peut s'en rendre :
compte ... à propos de ceux qui prennent des bains froids en hiver
et de ceux qui, en hiver, prennent des bains chauds ceux qui :
;
193
Pour le sens de
(I et II) et de
,
«couvrant le malade de couvertures») et ils sont «à l'abri».
voir J. Jouanna. «Sens et étymologie de
», R.E.G., XCV, 1982, p. 15-36.
5. On entend généralement cette phrase comme une exclama-
).
tion («tant est grande la facilité avec laquelle, etc.»), exclamation
destinée à justifier la phrase précédente où(
Mais la formulation générale de la phrase, valable
pour chacun des deux principes, conduit à penser que c'est plutôt
une conclusion à tous les exemples exposés à propos des gens en
...
bonne santé si la plupart de ces exemples illustrent la venue du
:
chaud (exemples n<« 1", 2 et 3), l'un d'entre eux concerne la venue
du froid (exemple n" l*»). Pour en asyndète conclusif, «telle
,
est donc la façon...», voir, par exemple. Maladie sacrée, c. 13,
Littré VI, 386, 11 sq. (= Grensemann 82, 9 sq.)
La métaphore
supra, p.
contre l'autre
avec
militaire,
-j- ace.
commencée au début du chapitre
139, n. 3), reprend. L'adverbe
=
exprime la
diligence avec laquelle chacun des deux principes se présente
( «contre»; cf. c. 17, 141, 15
note ad loc; cf. aussi c. 16, 141, 8
la
pour venir au secours du corps. La représentation est spatio-
temporelle. Littré a choisi une représentation plutôt temporelle
(«le chaud et le froid se remplacent alternativement»). La tra-
duction de Festugière («le froid passe au chaud et inversement»)
) (voir
à 141, 6
l'arrivée de la fièvre
:
Si la
( )
exemple relatif aux malades avec deux moments I) de 140, 17
le froid du frisson
:
2) de 141, 6
;
:
() entraîne
et lui enlève sa ).
n'est pas dangereuse car le froid arrive rapidement après la fièvre
L'auteur nie donc le caractère dangereux
d'une fièvre même quand elle est aiguë. C'est une position
paradoxale, mais dans le chapitre suivant, il préviendra les
.
objections qu'on pourrait lui faire.
Malgré cet accord général, les éditeurs et traducteurs varient
sur la syntaxe, la ponctuation et le texte. Littré (cf. déjà Corn.
[Lat.]) fait terminer l'interrogation après Depuis Rein-
hold, les éditeurs modernes pensent que () introduit une
).
à
.
Weber' (p. 241) l'arrêtent à ,
seconde interrogation parallèle à la première, mais ils ne
s'accordent pas sur la longueur de cette interrogation. Reinhold et
Kuehlewein, Heiberg, Jones*"^
Par ailleurs, ils modifient en (vel
Avec un tel texte, le sens est «n'est-il pas vrai que
:
,
non seulement cette fièvre n'est pas forte, mais qu'elle cesse au
bout de peu de temps?». Diller revient à la ponctuation de Littré.
,
Mais quelle que soit la position adoptée, celle de Littré ou des
éditeurs modernes, si l'on interrompt la phrase après
délimite dans ce qui suit une principale, positive ou interrogative,
avec un verbe au participe
Du point de vue de la syntaxe, il est impossible de séparer ce
participe du verbe à mode personnel
pensons-nous que le membre de phrase ()
on
Pour
{se.
comparer
suivante
(«le frisson») et
et .
fièvre se termine là où le frisson
, («le malade») et
La présence du frisson
().
C'est
qui détermine l'arrivée
Pour
(«la
en effet la présence du froid
du chaud (de
est resté le
le
«la fièvre».
()
ou du refroidissement
la fièvre), et la
plus longtemps
changement de sujet entre
fièvre»), comparer à la phrase
et ()
;
•
hippocratique; voir par exemple Épidémies III, c. 1, Littré III, 54,
2 (= Kuehlewein I, 22L 5 sq.) ;
ibid., c. 17, 3,
.
Littré III, 116, 12 (= Kuehlewein 1, 236, 9)
Pour un emploi comparable d'v
à propos d'une fièvre,
voir Épidémies I, c. 11, Littré II, 676, 7 (= Kuehlewein I, 201, 5).
•
Sur la relation entre le froid des pieds et la fièvre, ainsi que sur le
réchauffement des pieds à la fin de la fièvre, voir le passage très
éclairant du Régime dans les maladies aiguës (App.), c. 7, Littré
II, 420, 8 sq. (= Joly
pieds est généralement
prochaine de la fièvre
c.
le
13, 74, 13 sq.) :
. .
en (Weber^, p. 241), bien que ce changement soit minime.
Comparer, par exemple. Nature de la femme, c. 109, Littré VII,
424, 18 (= Trapp 126, 18) Le sujet de est
évidemment Reste le sujet de (aoriste d'expé-
rience). Radt, p. 99, considère que c'est également la fièvre et y
voit un «beau cas de res pro rei defectu»; cf. Kuhner-Gerth,
Ausfûhrliche Grammalik ..., 112, p. 569 sq. Mais cela reviendrait
à expliquer négativement le froid par le départ du chaud; or ce
n'est certainement pas ce que veut dire l'auteur; car on ne
comprendrait pas pourquoi le froid est plus intense après la fièvre.
La fin de la fièvre s'explique en réalité, selon l'auteur, par l'arrivée
en force du principe contraire, le froid. Le sujet de ne
peut donc être que «le malade» qui «se refroidit» (interprétation
traditionnelle). D'ordinaire l'actif est transitif (cf. par ex. c. 16,
139, 16 l'homme «refroidit» son corps), et le médio-passif signifie
:
«se refroidir» (c. 16, 140, 3; c. 18, 143, 2). Mais si l'emploi
intransitif n'est pas attesté ailleurs, il est très possible du point
de vue linguistique comparer les emplois intransitifs de
;
P. 142.
)(),
la cité de Calydon «était l'objet des attaques des Acarnaniens
qu'assistaient en vertu de leur alliance (8tà
des contingents athéniens et thébains». Ici le
chaud n'est qu'un contingent auxiliaire de l'amer (ou de l'acide ou
du salé) qui mène l'attaque contre le malade et lui cause du
dommage, comme les Athéniens ou les Thébains sont chez
Xénophon des contingents auxiliaires des Arcaniens qui attaquent
Calydon.
La fin de la phrase, dans les manuscrits n'a pas une syntaxe
régulière. L'accusatif ne dépend de rien. Deux éditeurs ont
,
essayé de corriger le texte
en
Ermerins ajoute:
.
tandis que Reinhold suivi par Kuehlewein, Jones^ corrige
après
147, 12 (, ).
n'a pas ici un sens différent de celui qu'il a au c. 20,
Ce ne sont pas
«les signes» mais les exemples destinés à prouver. On a voulu
modifier la préposition devant en la remplaçant par
(Coray), (Ermerins Wilamowitz). Cela n'est pas nécessaire :
par
et en rajoutant
)
Bien qu'il soit fréquent, il est rangé par l'auteur dans les maladies
graves.
7. Zwinger a rattaché une partie de la subordonnée introduite
)
Gardeil, p. 434) et encore au xx•" siècle (Diller^, p. 217). Toutefois
la tradition manuscrite est très satisfaisante, comme le remarque
Jones^, p. 82. Le frottement continuel (cf. le présent duratif
de la main (pour se moucher!) irrite et ulcère le nez.
8. Quel est le sens du participe , concessif ou causal?
Gardeil, Littré, Jones''^, Festugière donnent un sens concessif (cf.
par exemple Littré «quoique sèche et peu charnue»), mais aucun
:
()
sec n'a pas d'humidité qui puisse prévenir l'inflammation et par
conséquent le stade ultérieur de l'ulcération. Comparer dans Airs,
secs ()
eaux, lieux, c. 7, Littré II, 32, 3-6 (= Diller 38, 20-23) les ventres
et sujets à s'enflammer
aux ventres mous et humides (...
:
sont opposés
).
9. L'enclitique «d'une certaine manière», donné par le
manuscrit M et les éditions, est très étonnant et ne convient pas du
tout au ton convaincu et démonstratif du discours. Il doit s'agir en
fait d'un interrogatif «Et comment donc cesse cette brûlure
:
.
Vents, c. 3, Littré VI, 94, 19 (= Jouanna 107, 6) S'
...;
' .
Dans ce cas, il faut mettre un point d'interrogation après
La réponse vient en asyndète
... ..., Se
: ... ...,
On
comparera un passage tout à fait analogue dans Vents, c. 14,
Jouanna 124, 1-10 où l'interrogation (indirecte)
est suivie de la même asyndète (') et est reprise dans la
réponse par avec le même passage du présent au
parfait (le rapprochement entre des deux passages a déjà été fait
pour d'autres raisons, dans le cadre d'une étude sur la composition
annulaire dans la Collection hippocratique, par 0. Wenskus,
198 ANCIENNE MÉDECINE
Ringkomposilion, anknaphorisch-rekapilulierende Verbindung und
anknùpfende Wiederholung im hippokratischen Corpus, Gottinger
phil. Diss. Frankfurt, 1982, p. 194). Pour
principale après une subordonnée introduite par
144, 1 ' , en tète de la
comp. c. 19,
dans une phrase également parallèle pour le
contenu la seule différence est qu'il y a ici un
; apodotique (voir
J. D. Denniston, The Greek Particles ..., p. 179, qui ne cite pas
toutefois Hippocrate). Il est possible que certains aient déjà pensé
à cette solution cf. la traduction de Gardeil p. 435 «Cette ardeur
; :
),
importance aux c. 18 et 19. Le retour à la santé se fait non
.
seulement par le mélange des humeurs (cf. ici mais
aussi par leur coction (). Cf., dans la suite du c. 18,
(143, 3) et (143, 5) et au c. 19 (143, 13),
(143, 20), (144, 17), (145, 3), (145, 15). La
coction n'est rien d'autre que la cuisson des humeurs qui leur ôte
leurs propriétés fortes, exactement comme la cuisson ôte les
propriétés fortes des aliments (cf. c. 3, 122, 12 et c. 5, 124, 19 sq.).
à l'intérieur
(/
de l'homme (famille de), )
Toutefois l'auteur conserve un vocabulaire différent pour la
cuisson à l'extérieur de l'homme et et la cuisson
que ce soit la cuisson
,
des aliments dans la digestion (c. 11, 131, 17) ou la coction des
humeurs (ici et au c. 19, 145, 3).
11. Coray a changé en
génitif régi par : «davantage mélangée que
l'humeur précédente»; avec cette correction, «l'humeur précéden-
te» désigne l'humeur qui était acre au début du coryza. Cette
correction, qui est aussi celle de Reinhold, a été adoptée par
Jones'"^. En réalité, reprend
(142, 10 sq.). Il s'agit de l'humeur qui s'écoulait du nez
avanl le coryza. Cette humeur n'a pas cessé de couler aussi
pendant le coryza, mais l'humeur acre, comme tout principe
morbifique, s'est séparée et à la fin du coryza elle se mêle mieux à
l'humeur précédente. Il convient donc de conserver le texte des
manuscrits.
P. 143.
,
1 L'auteur envisage dans cette phrase les cas particuliers où le
),
.
coryza n'est pas causé par une humeur acre (cf. plus haut 142, 10
mais uniquement par le froid, sans qu'il y ait présence
d'une autre qualité telle que l'acre ou l'amer, l'acide, le salé, etc.
(comparer à 142, 3 avec la note ad
loc). On retrouve dès lors les cas de figure de la fin du c. 16 avec
passage rapide et spontané du froid au chaud et du chaud au froid.
De tels coryzas ne sont pas dangereux. Cette phrase constitue une
parenthèse. On revient avec ' aux cas de coryza les
plus fréquents, ceux qui sont causés par l'àcreté.
NOTES COMPLÉMENTAIRES 199
En
faveur du rétablissement d'un relatif au début de la
comme
.
faut sous-entendre
Il reste que la liaison
sujet de après
... Se, rétablie par Littré et acceptée
.
principale
écrire soit
(
Kuehiewein ont supprimé
' ...
Mais en conservant au début de la
), Kuehiewein choisit une cote mal taillée. Il faut
avec Ermerins, ou si l'on veut conserver
le apodotique, ... en supprimant '.
Au début
celle de A (
de la proposition principale, la suite du raisonnement
invite à choisir la variante de M avec Littré
),
), plutôt que
bien que cette dernière ait été choisie par tous
(
.
les éditeurs à partir d'Ermerins. Ce qui est important n'est pas de
montrer que les coryzas causés uniquement par le froid se
terminent de la même façon, mais que leur fin est différente de
celle des coryzas provoqués par l'àcreté de l'humeur le démons-
,.
:
.
comparera en c. 19, 144, 7, dans un contexte parallèle, l'adverbe
démonstratif qui annonce la temporelle —
Pour cf.
...
;
de M
5.
(
ancienne que Gomperz elle était déjà opérée par un correcteur
M :
M^).
se termine par une
définition de coction qui est, selon l'auteur, à la fois mélange,
la
crase et cuisson des humeurs. Au sens strict du terme, la coction
est une cuisson (voir supra, p. 198 p. 142, n. 10). Il est singulier =
que l'auteur intègre ici le mélange et la crase dans la définition
.
de la coction, car dans ce qui précède ces processus sont mis sur
le même plan pour la coction et le mélange, voir c. 18, 142, 18,
:
;
pour la coction et la crase, voir c. 18,
143, 5 sq.
6. Troisième exemple les maladies de la gorge. : 8è
correspond à (143, 7) du deuxième exemple. La relative qui
introduit le troisième exemple se comprend par référence à celle
).
qui introduit
8. Les érysipèles
le deuxième
(litt.
:
la peau»)
ne désignent pas ici des dermatoses, mais des érysipèles du
poumon, comme l'indique le contexte. Pour les érysipèles du
poumon, voir les rédactions parallèles de Maladies II 2, c. 55,
Littré VII, 84, 20 sqq. (= Jouanna 193, 8 sqq.), et Mala-
dies I, c. 18, Littré VI, 172, 1 sqq. (= Jouanna, Archéologie...,
p. 317 sq. = Wittern, 46, 1 sqq.). Affections internes, c. 6,
Littré VII, 180, 3 sqq. = Jouanna, Archéologie..., p. 192-200).
9. Littré donne à un sens temporel : «et c'est
alors que croît la maladie». Il a été suivi par Festugière («et c'est
à ce moment que
la maladie s'aggrave»), et Diller^ («und in dieser
Zeit Krankheit auf dem Hôhepunkt») parmi d'autres. En
ist die
serrant de plus près la représentation archaïque de la maladie
qui est sous-jacente (la maladie est un être qui se nourrit pour
prendre des forces et s'accroître;
un neutre reprenant
),—
on préférera voir dans
c'est dans ces substances
cf. c. 6,
:
125, 8 sq.
firmantur», et Gardeil (p. 435) «ce sont ces qualités qui ... entre- :
10. Il
,
est naturel de considérer que le sujet de est le
.
même que celui de c'est-à-dire «les flux» par suite du
parallélisme ... Se. De plus, comparer
quelques lignes plus haut
et
à
II n'y a donc pas de raison de suivre les traducteurs tels
4. Pour .
3. Allusion au c. 16 fin, 140, 16-141, 11.
voir J. D. Denniston, The Greek Particles ...,
p. 576. La progression est claire. L'auteur continue à exposer les
exemples commencés au début du c. 18. Il a exposé d'abord (c. 18,
)
)
142, 8 sq. le flux sur le nez; d'autre part (c. 19, 143, 15
)
le flux sur la gorge. Il expose de plus (c. 19, 144, 9
()
en avec Reinhold Kuehlewein, même pour justifier la
présence de devant dans A.
c.
Le terme
17, 142. 2
a ici exactement la même extension qu'en
et c. 19, 144, 7 ( ). Il
«très inhabituelle» et
avec Zwinger
(= «quand une humeur amére se sépare»). En réalité, rien ne doit
-
être changé au texte des manuscrits comparer Régime dans les
) -
;
M
10, Littré II, 450, 11
\') .
«soulevées», opposer en 145, 3 le verbe
(= Joly c. 29, 82,
et p. 410 (s.v. ).
«retrouver le calme plat»; voir Foes^, p. 324 {s.u.
Pour un emploi similaire de
.
propos de flux pathologiques, voir Régime dans les
à
maladies aiguës (App.), c. 5, Littré IL 408, 1 sq. (= Joly c. 8, 71,
16 sq.) :
. 145.
... )
un sens différent du sens large qu'il a chez
ici
899; Oresle, v. 254, 326, 401, 793, 845; Bacchantes, v. 851, avec la
déesse Lyssa v. 977). Il est étonnant que le terme (ainsi que
ses dérivés) soit beaucoup plus fréquent dans la tragédie que chez
les médecins. Est-ce un hasard si nous avons ici côte à côte
et «morsures»? ou avons-nous une référence implicite à la
morsure du chien enragé? Pour la relation entre la et le
chien dès l'époque classique, voir Aristophane, Lysistrata, v. 298
NOTES COMPLÉMENTAIRES 203
propos du feu) «comme un
(à :
), (.
même dans la syntaxe. La cause de la maladie est d'abord donnée
dans une subordonnée 2.
les symptômes sont énumérés dans une
...
symptômes
).
précédente par
(1.
[
(1.
om. ]
M
).
.
principale exclamative (1. oîai 2. olai) qui comprend trois
A] [2.
2.
Comme verbe de la seconde principale, il faut sous-
Enfin, la cessation de
la maladie est donnée dans une seconde phrase réunie à la
:
.,
:
[se. le malade)...
)
)
{se. les malades).
),
est causée par l'humeur amère, soit par l'évacuation de l'humeur à
l'extérieur du corps (cf. à comparer à
soit par son retour au calme et par son mélange à
d'autres humeurs à l'intérieur du corps (cf.
.
à
,
opposer à
3.
... voir note ad lac.). La liaison
;
; 3—
les éditions anciennes et moder-
passage a été découpé en trois phrases
;
parenthèse Stô — .
contingit». Depuis Ermerins, on considère que l'ensemble forme
une seule et même phrase, interrompue momentanément par une
Dans cette solution, il n'y a plus lieu de
par .
sous-entendre un verbe à mode personnel au début du passage et
l'on comprend que les infinitifs — sont repris
.
changement plus drastique du génitif en
()
par les infinitifs, mais à toutes les «substances» contenues dans le
corps dont il a été question encore dans la phrase précédente; cf.
l'acidité qui se mêle à «toutes les autres substances»
du corps. On retrouve ainsi en composition annulaire, à la fin du
développement sur le peu de puissance du chaud et du froid, un
, .
écho de la formule initiale du développement (c. 16, 139, 4 sq.)
*
correspondance entre
Dans cette interprétation,
et
il y
:
.
employé au
corps ; cf.
à cette différence près que
et
le neutre pluriel est
de ) ,
sont le moins aptes à subir la coction, la transformation, etc.
La modification du texte proposée par V. Langholf (suppression
connue
aplanit les difficultés. On retrouverait l'expression bien
«le moins du monde». N'est-ce pas toutefois
une correction qui aboutit à une ledio faciliorl
5. Tout le passage depuis est transmis de façon fort
différente et fort peu satisfaisante par A et M à cela s'ajoutent les
;
se fait par le froid et vice versa, ce qui est nouveau dans ce passage-
ci, c'est l'insistance sur l'impossibilité pour le chaud et le froid
.
1,
...
l'interroga- ,,
tion —
M, est en substance celui-ci
peuvent subir, comme les autres
ment, ils peuvent sans doute subir la
pas de même nature que celle des autres
,, ,
formant une parenthèse. Le sens, dans la version de
alors que le chaud ou le froid ne
:
maturation et épaississe-
mais cette n'est
car chaud et
froid ne peuvent se mélanger qu'entre eux. Toutefois la fin du
texte de M n'est pas très claire.
Cornarius traduit par
«ettemperamentum ipsorum est, veruntamen inter ipsa mutuo
vim habens». Jones^ (après Cornford qui corrige inutilement le
texte), Radt, entendent l'interrogative de M au sens de
Diller^,
«Que pouvons-nous dire que cela est?» et la font suivre d'une
seconde interrogation commençant à «et existe-t-il une:
)
6. Dans cette définition de la santé, la métaphore (politique et
guerrière) affleure. Les termes qualifiant les substances qui
composent l'homme pourraient convenir aussi à des individus ils :
,
causer du tort à la cité (cf.
c. 14, 136,
...
politique dans
14-16
la
). Comparer
la santé chez Alcméon DK 24 R 4
définition de
la
cf.
célèbre
'
;
métaphore
.
(et voir Notice, p. 57 sq.).
Le participe au neutre singulier a paru gênant. Il
a été modifié dans la vulgate, jusqu'à Littré compris, en
pour qu'il se rapporte au sujet Mais les
verbes
substances qui le composent (comparer
et• à 145, 3 ).
ne concernent pas l'homme mais les
à 145, 3
Si l'on veut rétablir la
206
et
à
.;
toute façon, le choix de l'actif adopté par certains éditeurs
modernes (Heiberg, Festugière) n'est pas fondé. Les substances ne
cuisent pas, mais sont cuites le passif
143, 5 c. 19, 143, 13 143, 14
;
...,
s'impose cf. c. 18,
;
et 145, 3
P. 146.
,
célèbre du traité. La thèse combattue par l'auteur est représentée
dans la Collection hippocratique en particulier par Chairs, c. 1 et
par Régime, c. 2; voir Notice, p. 29 sqq.
Le terme de qui ne se rencontre pas ailleurs dans la
Collection hippocratique, a le sens large et ancien de «savant»
comme chez Hérodote où sont qualifiés de les savants ou
sages de la Grèce dont Solon (I, 29, 1), les savants venus après
Mélampous (II, 49, 1) et Pythagore (IV, 95, 2) voir aussi en poésie
;
314 Radt;
Euripide, Héraclides, v. 993, Suppliantes, v. 903,
Hippolyte, v. 921, Frag. 905 Nauck. Selon Diogène Laërce, Vie des
philosophes I, 12 est le terme ancien pour désigner les
savants, les sages et il ajoute les poètes «Cratinos, par exemple,
:
).
,
République 596 d le créateur de
: l'univers est un admirable
Pour la mise sur le même plan de «médecins» et de
).
«savants», comp. Aristophane, Nuées, v. 331-332
notionum
Sur le sens de
et
(...
voir C. Brandstaetter, « De
usu rhetorico», Leipz. Stud. zur
Class. Phil., XV, 1894, p. 129-274.
est soit un optatif potentiel sans (cf. c. 17, 141, 18), soit
un optatif oblique après (comparer Hérodote I, 70, 2 et
Platon, Charmide 156 b, et voir Kuhner-Gerth, Ausfùhrliche
Grammatik ... II 2, p. 364 sqq.).
,(
NOTES COMPLÉMENTAIRES 207
La variante de M n'est pas impossible. Pour l'infinitif
.
présent après
(^ Alexanderson,
c. 2,
futur
2.
Littré VL
230, 5
voir Pronostic,
à la fois par
,
17), l'infinitif
(
spéculatif» impliquant une méthode, et non le sens large d'«amour
). ...
58 15
;
)
de la science», «amour de la sagesse». On sait que, selon les
Anciens, le terme de «philosophie» passe pour être une création
de Pythagore voir Diogène Laërce, Vies des philosophes ], 12
et Aétius L 3, 8 (^ DK
-
)
Pour les médecins qui tendent vers la philosophie, on
comparera Aristote, De sensu 436 a 20- bl «Parmi les médecins, :
.
:
, Ermerins propose
Hirschberg
:
impossible de sous-entendre
et Pohienz
«comme le discours=
d'Empédocle et d'autres... tend vers la philosophie», suivant une
.
brachylogie attendue dans les comparaisons.
V. Langholf propose de transformer le relatif (oî) en article (ot)
4.
4 (1001 a 12 sq.) oî : ,
et pense qu'il s'agit déjà de l'expression «les auteurs sur la nature»
que l'on retrouve à partir d'Aristote voir par exemple Métaphysi-
que
;
voir Notice, p. 94). Elle n'est apparue qu'à partir de Littré (1839),
qui l'a trouvée dans le manuscrit .\ et notait (t. I, p. 620) «La :
cf. aussi 146, 8, 9 sq. et 16. On a entendu soit «la nature humaine»
(Littré), soit la « Nature» en général (Nestlé, Hippocratica ..., p. 23,
n. 1 Festugière, p. 18). Comme l'expression stéréotypée
;
)
bien que la réponse soit opposée
6..
gière (p. 60
dépend de
= n.
il faut avoir, selon cet auteur,
:
.
:
rattacher à
70) et Diller^ préfèrent
Daremberg
(p. 616), Festu-
le
le verbe ,
primitif est «égratigner, tracer en incisant», signifie à l'époque
bien «écrire» que «peindre»,
classique aussi traducteurs et
les
dont le sens
(se. )
En réalité, de l'examen de tous les emplois du terme
au iv' siècle, il résulte qu'il n'y a aucune ambiguïté
possible. Le terme désigne toujours l'art de la «peinture», qui
imite le réel par les couleurs (vingt exemples chez Platon). De
,
même qu'Hippocrate est le représentant le plus éminent de la
dans le Prolagoras de Platon, de même, quand on parle de
)
on pense à Polygnote (Platon, Ion, 532e -533 a) ou à
Zeuxippe (Platon, Prolagoras 318 c). Cet usage étant rappelé, il n'y
a aucune raison de créer pour notre passage, malgré L.S.J. (s.u.
le sens d'«art de l'écriture», qui n'est pas attesté ailleurs.
)
exactement comparable
)
()
(se.
dans la Rhétorique, l'expression
:
célèbre faite par Empédocle, où l'art des peintres qui créent des
figures diverses à partir d'un mélange de couleurs sert de
paradigme pour comprendre la création des divers êtres mortels à
partir d'un mélange des quatre éléments (DK 31 23). Sur ce
rapprochement, voir déjà A. Cosattini, «Nota ad Ippocrate
. 9.
c. XX»..., p. 163-165.
précise le contenu de
Le substantif
qui reprenait
désigne «l'enquête» en général ou le
«savoir», la «science» résultant de l'enquête. Le terme est déjà
bien attesté dans la langue ionienne du v' siècle Heraclite DK 22 :
Et
la (
voir surtout Platon, Phédon 96 a, où Socrate fait allusion à son
enthousiasme juvénile pour «cette science que l'on appelle enquête
sur nature»
l'explicitation de ce savoir dans
8
le Phédon («savoir les
).
causes de
210 ANCIENNE MÉDECINE
chaque être, pourquoi chaque être
pourquoi il existe»,
) ,naît, pourquoi
proche de l'explication
est très
que l'auteur de V Ancienne médecine donne de la recherche
il meurt et
tout
).
(«savoir ce qu'est l'homme, les causes de sa formation et
le reste»
La
' '
seule différence est que l'auteur hippocratique restreint
l'enquête à nature de l'homme.
la
10. est développé par les trois interrogations indirectes
introduites par (1. 17, 19, 19). L'originalité du médecin
hippocratique est de montrer que la connaissance de la nature
humaine n'est possible que par l'étude des relations entre le
..
régime qui agit et le corps qui pâtit, ces relations ne devant pas
être seulement observées, mais aussi expliquées. Sans une
connaissance causale de l'agir et du pâtir, il n'y a pas de savoir
véritable. Comparer Platon, Phèdre, 270 c-d et voir Notice, p. 81.
11. Le «reste du genre de vie» comprend les exercices et les
bains; c. 21, 148, 9 sq.
12. On discute pour savoir si est un masculin («chaque
individu») ou un neutre («chacune des choses qui sont dans
l'homme»). Gomperz, p. 222, n. 6, choisit le neutre en s'appuyant
..
sur ce qui suit II a été
P. 147.
1 L'expression
. signifie littérale-
ment «quelle chose parmi celles qui sont dans l'homme». Dans ce
:
((
modèle pour illustrer ce que le médecin doit rechercher dans
chaque affection causée par un aliment. On retrouve les trois
points correspondant aux trois interrogations définissant le
correspond à ... )
programme de recherche du médecin 1. l'état du corps
:
)
corps qui est affectée (
).
correspond à 3. la substance du
;
correspond à
P. 148.
,
1. Les manuscrits et la plupart des éditeurs (Littré, Kuehle-
,
la ponctuation, rattache la phrase à ce qui suit
8<>'
on ne serait pas victime des erreurs suivantes
S' :
ne peut toutefois
exclure une certaine souplesse aussi bien dans la langue que dans
146, 16 sq.
3. La proposition
personnel est
de
dépend de
sous-entendu à tirer de
vouloir rétablir un verbe à mode personnel en écrivant
(Wilamowitz) ou en proposant
.
2. C'est-à-dire le jour où les perturbations se produisent.
— son verbe à mode
;
Il est inutile de
à la place
(Jones^. p. 87). Deux
interprétations de sont possibles peut: signifier soit «que»
après le comparatif, soit «ou». Première interprétation «si tout ;
)
qualifiant «le plus utile». L'auteur se place donc
dans l'hypothèse où l'innovation dans le régime peut être très
utile, mais ne l'est pas nécessairement.
4. A : M. Avec la leçon de A, il faut sous-entendre
un sujet au neutre tel que ( correspondant à
qu'avec
.
Avec la leçon de M, il faut sous-entendre le même sujet
de 148, 8, c'est-à-dire les malades, et traduire «si
les malades se trouvent avoir fait une innovation qui soit telle»,
.
c'est-à-dire fort utile.
6. L'idée qui domine les c. 20 et 21 est que le médecin doit
avoir une connaissance exacte de l'effet produit par le régime sur
...
l'homme comp. en
;
146, 17 sqq.
6 '
... 6
. 149.
((
en système très explicite».
2. On hésitera entre la leçon de M «que veux-
;
; ;
la vivacité du style riche en interrogations directes
134, 9
;
9-11 — c. 16, 140, 17 sq.
;
—
—
comp. c. 13,
c. 16, 141,
—
manuscrit M, Coray (p. 166 sq.) compare aussi Platon, Banquet
178 d 1 d'un autre côté, en faveur de la leçon de
;
).
et cause les affections (cf. c. 24, 153, 8
originel.
9
5. Dans
.
Les termes ne sont pas totalement vidés de leur sens
du corps sont
,
définies par leur forme (creux, rond, large, long), leur consistance
(dur.
orientation (suspendu, étendu).
Pour comp. 152, 6 . Le verbe ,
compact, mou, spongieux, poreux), et accessoirement leur
Joly
CMC 226. 12. à propos des arbres florissants, mais qui n'ont pas de
fruits) s'applique également dans la Collection hippocratique au
corps ou aux parties du corps (chairs, rate), notamment dans le
traité des Lieux dans l'homme où le terme est employé neuf fois.
Dans ce traité, le verbe a le sens de «grossir», «gonfler», «devenir
volumineux» et s'oppose à («dépérir»), à ou à
(«être atténué, dégonflé, maigre»). Les passages les plus éclairants
pour illustrer l'emploi dans V Ancienne médecine sont ceux où il est
question de la rate Lieux dans l'homme, c. 24, Littré VI, 314,
,
:
, )
surtout attestée dans la poésie, soit bien représentée dans la
Collection hippocratique (voir Index Hippocraticus, s.v.
et atteste son origine ionienne.
6. Les propriétés des parties du corps dépendent avant tout de
leur forme. L'auteur consacre un long développement aux parties
dont la propriété est d'attirer, en l'introduisant par une interroga-
tion où sont citées trois sortes de parties : les parties creuses et
évasées, les parties dures et rondes, les parties creuses et resserrées
à une extrémité. Les propriétés de ces diverses parties seront
examinées successivement, d'abord les parties qui sont le plus
susceptibles d'attirer les liquides, c'est-à-dire les parties creuses et
resserrées à une extrémité (149, 14 — 150, 8 ), ensuite les
parties creuses et évasées qui peuvent recevoir le liquide, mais
sont moins susceptibles de les —
),
absorber (150, 11 Ta
attirer (150, 9
150, 12 ).
150, 1
enfin les organes durs et ronds qui ne peuvent ni attirer ni
— L'ordre
d'exposition est donc un ordre décroissant. Mais, en même temps,
cela correspond à l'ordre de l'énumération initiale (149, 5
NOTES COMPLÉMENTAIRES 215
...
la
149, 7
présentation,
). il y a
Ainsi, malgré la souplesse apparente de
une grande logique dans la conduite des
développements.
(
7.
150, 5 sq.
Comme les
dissection sur l'homme,
)
médecins hippocratiques ne pratiquaient pas
étaient obligés de recourir à la méthode
ils
).
rentes permettent de voir les choses cachées» (DK 59 21 a
Le rapprochement entre ce passage
de V Ancienne médecine et Anaxagore a été fait depuis longtemps;
:
H. Diller,
1932, p. 16, qui
«). », (
voir 0. Regenbogen, «Eine Forschungsmethode antiker Natur-
wissenschaft», Stud. Gesch. Malhem. 12, 1930, p. 147 sq. et
compare
TA
Hérodote II, 33, 2
aussi
Cette méthode, il va de soi, n'est
Hermès, LXVII,
l'expérience quotidienne
la bouche), puis de l'expérience médicale
(
Les phénomènes de référence sont ici tirés d'abord de
.
attraction de liquide par
:
attraction ( . :
le potentiel sans ,
.
de A paraît être une leclio difficilior
S'agit-il d'un potentiel sans
ou d'une omission accidentelle de la particule modale? Pour
voir Kuhner-Gerth, Ausfûrliche Gramma-
iik ..., II 1, p. 225 sq. L'omission accidentelle de s'expli-
..., p. 231, 261, 264,
P. 150.
(forme ionienne de
et a été adoptée par Heiberg et Jones^. Mais
). La conjecture est séduisante
le texte de A peut se
comprendre sans changement : «et même (si) en plus (vous placez
un tuyau contre les lèvres)». est adverbial ;
quant à la liaison
... , souvent maltraitée par les éditeurs, elle signifie «et
216 ANCIENNE MÉDECINE
même», jouant le rôle de conjonction de coordination et
étant un adverbe; cf. J. D. Denniston, Greek Particles ...,
p. 535 sq. En partant de la leçon de A, on distinguera deux
moments l'un où l'on aspire avec les lèvres seules, l'autre où l'on
:
[]
,
4. a conservé le verbe surcomposé
qui a disparu dans
mann
5. Comp. Maladie
86, 18 sq.)
la tradition de M.
sacrée, c. 17, Littré VI, 392, 9 sq.
cavité où recevoir
Pour l'omission d'un premier
6. (ici devant
P. 151.
poreuses sont les plus aptes à boire le liquide environnant une fois ;
'
en les combinant, on arrive à une solution qui est substantielle-
)
ment analogue à celle de Weber^ p. 237, qui écrit où
,).
peut désigner ici que le
3) J'ai
et Jones") ,
creuse (cf. 150, 6
151, 6)
conservé
La vessie est une cavité qui évacue (cf.
chaque jour.
la et M (avec Heiberg
leçon des manuscrits
adoptée par Littré et
face à Galien
la majorité des éditeurs qui l'ont suivi (Ermerins, Reinhold,
Kuehlewein, Gomperz, Jones•; cf. Weber'). Littré voit dans la
leçon des manuscrits un de ces nombreux cas où la glose «a
A
,
VI, 18. 3 (= Jouanna 236, 7),
le «thorax», ou la définition
"
,
d'Éphése, Du nom des parties du corps 11
.
passage, sa traduction par «poitrine».
5. Gomperz ainsi que Heiberg, suivi par Festugière et Jones^,
ont choisi le passif
mais
en
,
Le sujet de
de .\™" (=«si la partie creuse n'a
pas été assez remplie»), alors que tous les autres éditeurs, y
compris Kuehlewein, ont adopté la leçon de M, l'actif
Contrairement aux indications de Heiberg dans son apparat
critique, le manuscrit A n'a pas de première main
comme le notait déjà Kuehlewein dans son
apparat critique. L'archétype de .\ M avait donc une forme active
--. est («le vent»), à tirer de la
,
phrase précédente même sujet à sous-entendre dans la phrase
suivante pour et
;
qui une fois montés, causent des maladies»; cf. aussi VI, 31-33; et
il voit dans ce traité l'œuvre d'Hippocrate lui-même ou de l'un de
.
P. 152.
.
ments » (A, qui donne le substantif composé non attesté
ailleurs) ou « comme chez les égorgés » (M). On ne voit pas comment
regorgement peut causer des «pléthores». La conjecture la plus
proche de la leçon des manuscrits est celle de Coray
(«les parties obstruées»), de Coray (p. 173)
s'appuie sur d'autres passages de la Collection qui mettent en
rapport les obstructions avec les engourdissements et les plé-
thores : Régime dans les maladies aiguës (App.), c. 6, Littré II,
410, 1-5 (= Joly c. 9, 72, 1-5); Maladies I, c. 20, Littré VI, 178,
22-180, 3 (=Wittern 56, 15-58, 1) et Maladies des femmes II,
c. 137, Littré VU
310, 19-20.
I,
)
2. Également, selon l'auteur des Vents, c. 9 (Littré VI, 104,
8 sqq. =
Jouanna 116, 1 sqq.), lorsque l'air heurte des parties du
.
corps qui sont molles, il cause des souffrances. La conjecture de
à la place de des manuscrits a été faite
indépendamment par Coray (p. 176) et par Littré qui s'appuient
tous deux sur 152, 9 Cette correction, tout en étant
possible (cf. par exemple Polybe 18, 46, 15) ne s'impose pas. Le
verbe est très correct (cf. par exemple Polybe 3, 19, 5 ou
[Aristote] Probl. 915 b 18); et les deux passages du texte que l'on
rapproche ne sont pas exactement identiques dans le premier, :
.
c'est l'air en mouvement qui heurte la partie du corps; dans le
second, c'est la partie du corps immobile qui résiste à l'assaut de
,
l'air. On peut donc avoir deux verbes différents
..
5. La correction de en faite par A^ a été adoptée
par Ermerins (p. 48) qui remarque que les Grecs disent normale-
ment et non Ermerins a été suivi par
Reinhold mais toutes les éditions modernes à partir de Kuehle-
;
et .
3. Dans les éditions anciennes du xvi^ au xix^ siècle, et même
dans certaines éditions modernes, un est ajouté pour relier
Mais le style asyndétique de toute cette
,
énumération, où il n'y a pas un seul
)
doit être conservé.
4. Il faut connaître en quoi les diverses espèces de configura-
tions du corps diffèrent entre elles relativement aux effets subis
sous-entendre ;
), (
(après fi
il faut cf.
quelques lignes haut
plus
pour que, connaissant exactement les causes de chaque
effet subi reprend évidemment et non
on puisse s'en préserver correctement. La méthode du
médecin est toujours la même elle consiste à connaître les causes
,—
:
5. .A.près
.
et celle du c. 21, 148, 17-19
dépend de
Le fait que
,
forme un tout et que le
pas, contrairement à l'interprétation traditionnelle
génitif
il
).
a déjà été
partiellement traité, comme l'auteur le reconnaît explicitement.
Pour l'effet de la force des humeurs sur l'homme, voir les c. 14 et
19. L'infinitif parfait passif doit s'entendre soit comme un
infinitif d'ordre, soit comme un infinitif dépendant d'un à tirer
de la phrase précédente.
.
7. Pour la transformation par mélange, voir c. 19, 144, 4 sq.
* Le composé est absent
des autres traités de la Collection hippocratique à l'exception du
Régime où il est attesté dix-sept fois.
8. L'auteur s'appuie implicitement, pour déduire le passage du
du
famille de )
(«vin doux», famille de en )
doux à l'acide, sur l'observation de la transformation du jus de
raisin en vin, puis en vinaigre, ou, pour prendre les termes grecs,
(«vinaigre»,
sur ce point, voir Jones^, p. 90 et G. E. R. Lloyd,
;
.
divergences concernant
et accessoirement sur
Les manuscrits
leçon contraire, l'un
A et
les adjectifs signifiant «utile» et «inutile»
la
M
variante
phrase une
donnent par deux fois dans
(à l'homme),
donnant l'adjectif «approprié»
quand l'autre donne l'adjectif «inapproprié» (opposer d'un côté
vel
la
vel
A et M et d'un autre A
(().
M). Cela a entraîné des solutions fort divergentes :
)
témoignage de A (Littré, Ermerins,
Jones'', Festugière), oppose l'humeur acide qui
est «la plus inappropriée»
douce qui est «la plus appropriée»
) Mais, comme
l'humeur douce se transforme d'abord en une humeur acide, ces
deux humeurs sont apparentées (cf.
. . .
il paraît donc
, ,
A
M. Si l'on part de la leçon de A avec la double
A*
,
interprété
thaï which is iaken or ealen, est
,
une falsa ledio pour gén. de , laking of food,
food. Le substantif ', au sens de «aliments», est
employé une autre fois dans la Colleclion hippocratique en
Aphorismes H, 33, Littré IV, 480, 6 (= Jones IV, 116, 9). Mais on
entendre
il
) {se.
. (se. )...
[se. Le problème consiste ici à comparer
les humeurs entre elles (cf. au début du chapitre
terme est donc vraisemblablement un adjectif modi-
Le ).
).
.,
fiant (se. L'adjectif se rencontre deux
fois dans la Colleeiion hippoeratique : Affeelions internes, c. 3,
.[],
Affections, c. 50, 1
.'
avec un intervalle très bref, comparer en prose Isocrate, Pana-
thénaique, 214
Euripide, Hippolyte,
la
Pour
10. , 960 sq. .
comp. c. 22, 149, 16
...
...
et en poésie
Nouvelle allusion à
méthode analogique qui consiste à éclairer les phénomènes
internes par comparaison avec les phénomènes visibles.
;
1,
21, 2.
1
{vel
9, 3; 4 (..).
22,
)
3; 12, 2 (ter).
9,
9, 3 20,
1.
; 2.
9, 4 ; 12, 2. 6, 1
7, 1 16, 6.
7, 2 (. .). 20, 5.
1, 1 ; 6, 3 (..) 9, ; 1 : 15, 1, 3.
10, 4 19, 5. ; passim.
2, 2 (ter). 3, 6.
10, 4. 1, 2 14, 4 19, 6
{vel
2; 14,
) 6;
1, 3 (. .)
22, 4;
; 4, 2; 12,
24, 2; 2
(..); 23,
20, 2.
;
1 ; 24, 1.
; 1 ;
(conj.). passim.
9, 3. 2, 2 16, 4 7.; ;
2. 24, 1.
3, 4 5 ; ; 5, 5 ;
12, 2 9, 4.
(..); 14, 5 (bis)\ 6 (bis) ; passim.
19, 5; 20, 4. passim.
dans les dictionnaires L.S.J. et Bailly. Cet index a été établi par
Laurence Villard.
. . . . . . .
17, 2
1
;
;
16, 6
13, 2
20, 3.
(..)
(..);
; 24, 2.
14, 6.
1, 3 (. .) ; 9, 3. 15, 4.
22, 7. 2, 2 ; 12, 2 ; 13, 2.
9, 4. 19, 7.
1, 2. 2, 2.
14, 5 ; 20, 3 ; 24, 1 19, 5.
(.., bis) ; 2. 18, 4.
22, 8. 14, 4 ; 5 ; 16, 1
22, 8. 14, 6.
8, 2. 9, 2.
22, 8. 11, 2.
14, 3 (. .). 11, 1 ; 12, 1.
7, 2 ; 14, 3 ; 20, 6. 3, 4 ; 9, 4.
3 1, 1 ; 3, 1 ; 2 ; (1er) ;
11, 1 (..) ; 12, 1 (..).
5 ; 6 6, 2 3 7,
; 2 (bis) ; ; 1 ; 9, ; 3, 3.
4 ; 2 11, 2 3
5 (bis) 10, 1 ; ; ; ; : 22, 7.
13, 1 (bis) 14, 1 2 (bis) 3 ; ; ; 1, 3 ; 15, 1
passim. 3, 5.
22, 8, 9. 5, 1 (..); 24, 1.
6, 1 15, 3.
22, 8. 22, 1 ; 6 (ter) ; 8.
22, 8. 13, 1.
3, 3. 9, 3 ; 19, 6.
1, 1 ; 14, 3. 10, ; 2; 3; 4 (bis).
INDEX VERBORVM 225
10, 4; 11, 2. 10, 3.
19, 7. 13, 2.
5, 4. 24, 2 (bis).
3, 4 ; 5, 1 3, 1 ; 19, 7 ; 21, 2.
6, 1. 22, 8.
3, 5 ; 6, 2 ; 8, 2 (bis) ; 13, 14, 2.
2 ; 3 ; 14, 1 ; 6. 8, 1
1, 1 ; 2, 1 ; 3, 1 ; 3 ; 5, 1 ; 7, 16, 2 ; 8.
1 ; 3 ; 10, 3 ; 4 ; 16, 7 ; 20, 1 13, 1.
5, 1. 13, 2.
18, 2. 13, 1 ; 20, 5.
19, 5. 3, 3 ; 8, 2.
12, 1 (bis). 19, 2.
3, 4 ; 5 ; 5, 4 ; 8, 2 ; 9, 1 11, 1.
(bis). 3, 5.
^
9, 5.
9, 4 ; 12, 2 (bis). 9, 4.
8, 2 (bis) ; 19, 1 passim.
& 8.
22, 3.
2, 3
17, 3
3, 5
; 3, 3
;
;
6,
22, 6.
;
1
17, 3
; 14, 6.
(. .) ; 22,
passim.
1, 3
21, 3.
3, 3.
passim.
1, 3
;
15, 2 ; ; 20, 2 ; 4 ;
14, 1 1, 2 ; 2, 3 ; 10, 3.
5, 4 5 7, 2 13, 2 ; ; ; ; 3 ;
2, 3.
14, 3 ; 16, 8 21, 2. ; 4, 2 ; 5, 2.
1, 3. 20, 2.
21, 2 (. .). 1, 1 ; 20, 1 ; 2.
19, 2 ; 22, 6. 9, 2.
5, 5. 4, 2.
8, 2. 22, 4.
14, 1
10, 4.
8 passim.
2, 2 (..).
16, 6. 3, 4 ; 9, 2 5 ; (ter) ; 10, 4 :
5, 2. 13, 1 ; 16, 8.
. .
13, 3. 3, 6.
22, 5 (bis) ; 6. 1, 3 ; 9, 3 ; 19, 6 ; 22, 9.
() 1, 3 ; 2, 3 (bis) ; 3, 1 ; 5, 1, 2.
1, 3 6, 1 9, 4 13, 2 14,
; ; ; ; 18, 4 ; 19, 1 ; 2.
6; 18, 1. 5 (bis) 5, 4 5 7, 2
3, ; ; ;
passim. (bis).
3, 3. 5 13, 3 14, 1 4
3, 4 ; ; ; ; ;
6, 2 (bis) 7, 2. ;
(bis); 24, 1.
3, 3 (bis); 4; 6; 7, 1 16, 1
3, 3 11, 3.
7, 2
;
;
5,
19, 7.
1 ; 13, 2. 1, 1 ;
{ -)
10, 4.
10, 4.
7, 1.
5, 3. 10, 4.
16, 5. 10, 4 (..).
18, 2.
3, 5 (..).
3, 5.
22, 9 (..). 16, 2 (..) ; 18, 2.
22, 9. 12, 1 ; 2.
22, 1 (..). 20, 6.
22, 1 22, 8.
2, 3 ; 20, 4 (bis). 16, 7.
> / > . . 1
16, 4.
16, 6.
1, 2 (bis) ; 7, 3 ; 10, 2 ;
14, 1 ; 6 15, 3
; ; 20, 6 (bis) ;
23, 1 (bis).
13, 2.
5, 5.
16, 3 ; 4 ; 7 ; 18, 3.
INDEX VERBORVM 227
16, 3 4. ; 19, 5.
passim.
(voir
20, 3
). 24,
17,
9, 5.
10, 4.
1
,,
; 1
2; 5; 6. 22, 6.
1, 3 (bis); 10, 2 (bis). 22, 6 (..).
passim. 8, 2 9, 5. ;
2, 3 7, 2 ; ; 9, 5 (.1.)\ 2, 2 (bis).
13, 3 14, 1
; 2 ; ; 3 (bis) 5 ; ;
3, 3.
18, 2 19, 3 20,
; ; 3 (bis) 21, ; 18, 2.
3 22, 6 23, 1
; ; ; 24, 1 2, 2 ; 7, 1 ; 12, 2 (bis) ;
7, 2. 15, 1.
1; 6. 14, 1
16, 4. 23, 1.
3, 3. passim.
8, 2; 2 (.1.)\ 9, 2 passim.
(bis); 10, 1. passim.
19, 1. 22, 5.
22, 2; 3; 4. 22, 5 (bis).
5, 2. 11, 1.
20, 1. passim.
18, 1. 16, 2.
7, 2. 2, 2 ; 20, 1
22, 7. 2, 2.
22, 8. 10, 3.
3, 5 (..). 22, 8 (..).
passim. 8, 2.
22, 8. 5, 2.
22, 8. 22, 9 (..).
. . . . ..
14, 2. 6 4, 2 7, 2.
3, ; ;
4, 1 (..) 2 3 3, 1 2 3 (bis); ; ; ; ; ;
9, 5. 4 6 5, 1 3 4 7, 1 8, 1 3
; ; ; ; ; ; ; ;
10, 1 ; 2. 22, 7.
24, 2. 22, 7 (..).
6, 2; 3. passim.
22, 8.
15, 4.
14, 6.
1,
22, 9.
1 3 ; ; 2, 2 ; 10, 4.
'
1
{
,-,- [
,-,-0
15,
3,
5, 4.
(conj.)
'
1
5
; 3
;
•"
13, 2.
;
;
16,
2, 3
1
, ;
;
5
4, 2
; 22, 2
-, -6)
-,-)
; 14, 4
6 ;
1,
1.
8
:
;
U
;
3, 5 (. .). 2, 1 ; 2 ; 3 ; 3, 1 ; 2 ; 4 ; 4,
14, 6. 2 ; 5, 1 ; 3 ; 7, 2 ; 8, 3 ; 12, 2 ;
20, 3 ; 21, 2. 8, 1
14, 5.
3, 4 ; 5 (conj.).
19, 1
18, 2. passim.
22, 4 ; 23, 1 fi 8, 2; 23, 1.
2, 2 (bis) ; 3 ; 3, 1 ; 12, 1 ;
3 ; 19, 3 ; 20, 1
22, 8. 3, 3 8, 2. ;
19, 7. 9, 2 (..).
5, 1. 22, 7.
3, 4 2 (bis) 18, ; 8, 2 ; 9, ; 20, 2.
2; 20, 2; 21, 2; 22, 9 (bis). 20, 5 (..).
11, 1. 3, 4 (ier) ; 5 (bis) ; 4, 2
11, 1 ; 19, 7. 5,4(bis);6,3;S,2;2(.l.)
1, 3 (..). 9, 1 ; 5 ; 13, 1 ; 14, 3 (bis) ; 5 ;
)
1
12, 2. ; ; ; ;
20, 5. 8, 2 (conj.).
{vel 1, 1 ; 5, 1 ; 8, 2 ;
19, 5.
16, 3; 4; 22, 3.
14, 3.
9, 5 ; 15, 1 ; 20, 1
16, 3 ; 6. 19, 5.
17, 1 ; 19, 4 ; 5 ; 6. 20, 1.
2,3('./.;;3;4, 1 ; 9, 5 14,3.
21,2. 1, 2 ; 3, 1 ; 2 ; 5, 1 (bis) ;
16, 7. 4 ; 6, 3 ; 7, 1 ; 8, 1 ; 2 ; 9, ;
9, 4 ; 19, 1 ; 5. 19, 6.
16, 5 : 6 ; 18, 2 (bis) ; 3 ; 19, 1.
19,
(bis)
;
1
{vel
;
;
17,
2 15, 1 2 17, 3.
5.
)
3 (bis) 8, 2 9, 4 13,
1
3, 6 5, 3 7, 1
; ;
;
;
;
;
1 :
1,
2
15, 2.
9, 2; 11, 2 (bis).
:
12, 2
1
15,
; 5,
1
3
;
;
16,
14, 3.
7, 2 (..)
1 (..)
;
;
13
20
1, 3 (..): 22, 6. 1.
9, 2 10, 1 ; 2, 1 ; 24, 1
18, 2. (bis).
3, 5 ; 14, 3. 22, 6 ; 7 ; 8.
8, 2 ; 13, 1 ; 2. 1, 1 (bis) ; 2, 3 ; 4, 2 ; 6,
10, 4. 3 ; 14, 6 : 16, 7 ; 20, 4 ; 22, 2 ;
3, 5 ; 8,2. (bis).
18, 4 (. .). 10, 3 ; 4 ; 11, 1 ; 2.
5, 4 (..); 16, 1 (..); 22, 1
9, 4. 1 (bis).
19, 2. 1, 1 ; 9, 5 ; 17, 2.
15, 4 (..) ; 22, 4. 16, 6.
8, 2.
8, 2; 20, 1 ; 3.
1, 1.
16, 3 ; 7. passim.
INDEX VERBORVM 231
9, 2. 16, 6.
5, 4. 10, 3.
22, 5. 10, 3.
9, 2 (..).
passim.
10, 2 13, 2 ; ; 19, 3 ; 4
(bis); 6; 24, 1. 19, 5.
22, 7. 1, 1 ; 6, 2 ; 13, 1 (ter) ; 2 ;
2
;
;
16,
8, 3
1
;
; 18,
15,
1.
( )
16,
18, 3.
1
{19, 7.
; 18, 2
10,
; 19,
15, 4
2; 11,
1 ; 5
;
;
17,
1.
6.
2 ;
6; 21, 2; 3 (bis); 22,1; 1
(..); 23,
18, 2.
5, 3; 11, 1; 12, 2; 13, 3;
2 22, 2 24, 1
1 (bis).
1 ;
14, 3 ; 15, 1 ; ; ;
,
(bis) ; 4 ; 22, 6 ; 7 (bis) ; 8 ;
22, 7. 23, 1.
9, 4. 3, 4 ; 11, 3.
16, 7. \ ; 5,2 (..) b (..) ; ;
(1er) ; 4, 2 5, 2 ; ; 7, 1 ; 9, 2. 12, 2.
. .
3, 5. 3;8,2;3;3Cu./J;9,4;10, 1
6o3,b(.l.);b(.l.),5,2,b; 1 2 (bis)
; 3 Cè/s^ 19, 2 ; ;
6, 2 7, 2 (bis)
; 9, 1 (bis) ; ;
(bis) 3 5 (quater) 6 f'o/sj
; ; ; ;
,,
(,
passim.
,) 10, 4.
passim.
passim. 23, 1.
2, 3 ('bis; 3, 1 3 4, 1 5, ; ; ; ; 2, 1.
1; 2; 6, 2; 9, 3 (..); 5; 10, 16, 7 ; 17, 2.
1 2; 11, 2; 14, 1;3 Cèis> 6
; ; 8, 2 (bis) ; 13, 2 ; 16,
(bis) 16, 2 17, 3 18, 3 19,
; ; ; ; 3.
5; 6; 21, 2; 22, 3. 22, 6.
21, 3. 14, 4 ; 19, 1 ; 6.
21, 3. 6,2 20, 3.
2, 3 (bis); 3, 4 5 6 (..); ; ; passim.
;
7, 1 (. .) ; 16, 2. 22, 1 ; 8 ; 9.
)
17, 1 ; 18, 2 ; 19, 3. 3, 4 ; 9, 5 ; 10, 2 ; 14, 6
(bis) 22, 8.
13, 3
6,
10, 4.
1
;
;
20, 3
17, 3.
; 5.
6,3;3 (..)
{ ;
;7, 3 (bis)
3, 4 ; 5, 3 5
;9,3;
; ;
1, 2 (ter) 2, 1 2
(bis) ; ; ; ; 5; 10, 3; 11, 1; 16, 3 (bis);
3, 3 5 (..) 5 4, 1
; 5, 4 6, ; ; ; ; 7 17, 3 18, 2 19, 7 20, 6.
; ; ; ;
3 7, 1 8, 3 (bis) 9, 4 5
; ; ; ; 23, 1
19, 6 (bis). 7, 3 ; 9, 3.
10,4 (..); 18,2; 19, 1 ; 24, 1
2; 23, 1. 20, 6.
2, 2.
18, 2
passim.
; 19, 2.
2, 1
(1, (bis) 5
18,
) ;
1 .
3,
1,
3 ;
1
4 (bis)
; 2 (bis)
;
;
22, 6. (..) ; 2 4, 2 ; 5, 4 ; 6, 3 ; 8,
9, 1 ; 20, 2. (quaier) 9, 1 2 3 4 5 ; ; ; ; ;
6; 7. 5, 5 15, 2 20, 4. ; ;
16, 3. 1.
22, 3. 18, 2.
passim. 19, 1.
6, 1
2, 3.
.
4, 2. 16, 5.
3 18, 2 (quaier).
2, ; 3, 6 ; 4, 1 ; 12, 1 ;
2 ; 22, 7. 5, 4 ; 5 ; 6, 1
19, 5. 17, 3.
22, 6. 19, 2.
15, 4.
15, 2.
14, 3 ; 15, 2 ; 22, 3.
3, 1 ; 2 ; 5, 5 ; 6, 1 ; 2 ; 22, 7.
8, 2; 9, 2: 10,3; 11, 1 : 13,2; 22, 3.
15, 2 ; 3 ; 18, 2 ; 21, 1 ; 2 ; 24, 1, 3 ; 20, 2.
1. 18, 1 ; 20, 5.
24, 1 (v-l.J. 19, 6.
7,
11,
24, 2.
3
1.
; 10, 4 ; 13, 2
5, 22, 3.
10, 4.
3;4;6, 2; 10,3; 11, 1
)
5, 3 ; 16, 2 : 18, 1 ; 19, 2 ; 10, 4.
20, 1. 15, 4.
14, 3 ; 24, 1 (rel 6, 2 ; 9, 3 ; 4 :
17, 1 ; 2. 22, 6.
6, ; 16, 7 (bis) ; 19, 2 ;
22, 1 ; 6.
5. 20, 3.
3, 5 ; 13, 1 ; 2 ; 3 ; 14, 1 9, 3.
2, 2 ; 18, 2 (..) ; 20, 4. 5, 2 (..).
14, 2 ; 18, 2. 22, 1 ;2 (bis) ; 3.
INDEX VERBORVM 235
23, 1 14, 6.
22, 1 ; 2 ; 5. 12, 1 ; 17, 1 ; 18, 3.
10, 4 ; 22, 3. 10, 4; II, 2.
3, 4 5
)
9, 3. ; 9, ; 16, 2 ; 8.
22, 1 ; 2 ; 5 ; 23, 1 passim.
10, 3 ; 4. 20, 1
14, 6. 3, 3 22, 3. ;
10, 4 ('..). 1, 1 ; 2 2, 2 3 ; ; ; 3, 1 ; 4, 1 ;
2, 3 ; 9, 5 ; 10,2; 11, 1 ;
4, 1 ; 5, 1
20, 3. 3, 6.
18, 3. 1, 1
21, 1 (. .). 9, 5.
17, 3. 3, 6;7, 1 :3;8, 1 (..); 11,
20, 1 1 ; 13, 2 (bis) ; 14, 2 (..) ;
3, 1 ; 2 (bis) 6, ; 1 ; 3 ;
6 ; 20, 2 3 (ter) 21, 3 (bis) ; ;
;
* 22,
19,
21, 2.
19, 2
3, 4.
22,
21,
1
1
;
(. .).
2 (bis)
1
1
(. .).
; 3.
(bis)
(ter)
8, 1
(bis)
1,
10, 1
1
2 (quater)
;
;
; 5, 1
9, 3
2 4 13, 1 2
14, 2; 4; 5 (..); 15, 1
(bis) 3 (bis) 16, 2 3 (bis)
;
;
2 (..)
6,
4
3,
2
3
1
(ter)
6
(..)
;
;
4,
;
;
;
2,
2
7,
;
;
;
;
1 ; 2
;
;
;
;
;
3
3, 5. 3, 3.
1, 1 (..) ; 2, 3 ; 3, 5 ; 6, 1 ;
19, 5.
9,5. 14, 2 (bis) ; 21, 3 (bis).
2, 2 ; 22, 1 (bis) ; 4 ; 6 ; 5, 4.
23, 1. 3, 3 5, 4 (v.l.) 8, 2 9, ; ; ;
2 7 23, 1
; ; 20, 5; 6; 22, I (v.l.) ;2; 4;7 ;
3, 6. 24, 1.
19, 3 ; 22, 3.
12, 2; 19, 7.
3, 4 (bis) ; 9, 5 ; 14, 4 ; 16,
10, 4 ; 14, 5. 1 ; 18, 2 ; 19, 2.
14, 6 (..). 23, 1
.. . . . . .
19, 1. 22, 3.
3, 3 ; 9, 1 6, 1 (..); 9, 4 ; 18, 3 ;
-
; ;
1, 2 12, 2. ; 20, 1
1, 2.
18, 2.
19, 1 (..).
3, 1 2 7, 2 ; 2 ; 3 ; 5, 1 ; ; 18, 2 (..).
8, 1 (bis) 2 (quater) 9, 1 ; ; 19, 1
3 ; 2 19, 2 22, 3
15, 1 ; : ; ; 6 22, 8:9.
(bis) 6 (..).; 14, 1 (bis).
22, 2 4 5 6. ; ; ; 10, 3 ; 22, 7 ; 8.
5, 4 13, 1 3 14, 1
; ; ; 2, 2 (..) ; 3, 4 (bis) ; 5
3, 3. (bis) : 7, 2 : 8, 2 : 9, 2 ; 12, 1 ;
13, 2 ; 15, 3. 9.
3, 4. 3, 3.
10, 2.
passim.
22, 8 (..).
1, 1 ; 3 (bis) ; 2, 3 ; 13, 22, 3.
1; 15, 1. 8, 2 ; 12, 2.
5, 2. 20, 5.
1, 1 (bis) ; 15, 1 10, 3.
22, 4. 22, 3.
5, 3. 9, 4 ; 16, 3.
9, 1. 1, 2 : 16, 6 ; 18, 2.
1, 1 ; 7, 1.
19, 1.
16, 6.
7, 1 ; 2 ; 16, 4 : 20, 10, 4.
INDEX VERBORVM 237
19, 5.
3, 3. 4.
{vel ) 16, 7 ; 18, 3 ; 19,
3, 4. 16, 5 ; 6 ; 18, 3.
1, 3; 6, 1; 11, 1; 13, 2. 1, 1 ; 13, 1 (ter) ; 2 (bis) ;
1, 1 ; 3, 3 (bis) ; 4 ; 5, 2 ;
16, 1 (1er) ; 2 ; 3 ; 4 ; 17, 1 2 ; ;
6. 3, 4 ; 13, 1 (bis) ; 2.
24, 1 10, 4.
14, 6 ; 18, 4 ; 19, 6 ; 20, 6 ; passim.
22, 1 ; 24, 1 (ter). 1, 2 3 3, 4 9, 1 14, 3
; ; ; ; ;
1.
Notice 7
maladies aiguës 63
V. L'Ancienne médecine et Platon 74
VI. L'auteur et la date du traité 81
VII. La tradition du texte 85