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LE PLAN PROST pour l’aménagement de la côte d’azur varoise 17 mars 1923

EX P O S I T I O N PRÉSENTÉE PAR :
Le Conseil Général du Var
Le C.A.U.E. du Var
Le Syndicat des
communes du littoral varois
L'Académie d'architecture
Laurent Hodeber t Architecte

P L A N D E L’ E X P O S I T I O N

La naissance du projet
Le rôle du préfet, la formation du Syndicat 2
Le site
Le relief, état des lieux 3-6
Le projet
Le Plan directeur, l’album Prost, le texte 7-9
Les principes d’aménagement
De la route au boulevard 10-15
La voie touristique front de mer 16-21
Un Parkway à flanc de coteau 22-25
Les plans d’aménagement par secteurs
Le Plan Prost dans l’histoire de l’évolution du littoral
Secteur 1: Bandol-Toulon 26
Secteur 2: Hyères-Bormes 27
Secteur 3: Cavalaire -St Tropez 28
Secteur 4 : Ste Maxime -St Raphaël 29
La mise en place du projet
Le travail d’Henri Prost avec le Syndicat 30-31

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CONSEIL GÉNÉRAL DU VAR - C.A.U.E DU VAR - SYNDICAT DES COMMUNES DU LIT TORAL VAROIS - ACADEMIE D’ARCHITEC TURE Impression : Laboratoire AUGEROT, NICE Copyright © L. HODEBERT Architecte / Octobre 1994
Une commande le contexte politique, le rôle du préfet, la formation du syndicat intercommunal
le jeune Th. Barnier, installé à Dragui- envoie une lettre à tous les Maires du d’extension d’Anvers, il est arrivé au Ma- « Je n’hésitai pas à l’appeler en 1922 et il
La loi du 14 mars 1919 gnan, pressentait déjà pour l’avenir de littoral varois. roc en 1914, sans que je le connaisse et a accepta de se mettre à l’ouvrage inconti-
bien. C’était pourtant un travail considé -
la région tout ce que représentait la Le Syndicat est créé le 27 mai 1922. vite acquis les titres les plus hauts à notre nent. »
rable et fatigant, exigeant la prospection,
La naissance de cette commande, qualité du littoral de son département : estime à tous et à notre gratitude.
sans compter la bande côtière, de milliers
et donc du projet, se situe dans le « C’est alors qu’on me signala que C’est lui qui a conçu et tracé le plan La réunion des membres du Syndicat le
d’hectares de rochers broussailleux, sur
contexte de l’après-guerre : la Recons- « La prospérité de ces lieux était le grand ouvrier de l’œuvre marocaine, de toutes les villes nouvelles du Maroc 19 Juillet 1922 voit le choix et la dési-
des flancs souvent abrupts.
truction, la dette allemande. menacée, [ ... ] une affluence aux mois Monsieur Henri Prost, était près de la ter- qui sont venues s’y accoler aux villes an- gnation d’Henri Prost comme ingénieur
La Grande Guerre aura eu comme chauds qui se manifestait déjà, postulant miner et accepterait peut-être de s’atteler ciennes sans en altérer le caractère, Fez, conseil de cet organisme par M. le
Le projet qui fut adopté (17 mars
effet de provoquer une considérable les foules d’aujourd’hui. à la nôtre. » Marrakech, Melnès, Rabat, Casablanca. Il Préfet:
1923) figura au Congrès d’Urbanisme de
accélération en de nombreux domaines Il fallait en prévenir les consé - s’est inspiré à la fois de toutes les néces-
Strasbourg.
stratégique de la société industrie/le et quences, car les voies s’avéraient ou trop Henri Prost était parti au Maroc en sités des villes modernes et du plus grand « H. Prost pressenti a présenté un
Il y recueillit le plus vif et le plus
notamment celui de l’aménagement des étroites ou inexistantes; l’eau consom- Novembre 1913, chargé d’une mission, en souci esthétique. Il a étudié à fond toutes rapport, il consentirait à se mettre à dis-
encourageant succès ; pour son ampleur,
villes, dans lequel la France était très en mable manquait dans ce pays sec; enfin principe de trois mois et qui, en fait, le les questions d’hygiène, de voirie, d’amé - position du Syndicat pendant trois mois,
notamment de la part des délégués amé -
retard par rapport à d’autres pays. l’emprise sur les bords immédiats de retint dix années. Il était envoyé auprès nagement Industriel, de quartiers de période qui lui permettrait de dresser un
ricains enclins à critiquer la timidité des
L’Etat français a eu l’occasion au la mer des estivants conquis et rêvant de Lyautey à l’instigation de J. C. N. Fo- plaisance, des divers modes de ser vitudes programme d’ensemble ».
conceptions, pour son originalité et la mi-
travers de l’entreprise de colonisation de se bâtir une maison paradisiaque ne restier, conservateur des promenades de qu’il convient d’imposer, de plantations.
nutie des précisions de toute nature, sans
marocaine (urbanisme et textes régle - connaissait aucun frein. On commençait à Paris, grand urbaniste et Jardinier presti- Il possède la plus précieuse docu- Il est décidé de recevoir M. Prost
pour autant compromettre les ensembles
mentaires dont Henri Prost fut un des ac- voir des implantations masquées çà et là gieux. mentation et aucune de ces questions ne qui est immédiatement entendu sur l’éco-
forestiers ni l’harmonie prestigieuse de la
teurs de premier plan) d’expérimenter des le précieux horizon jusqu’à ce que, se re - le trouve à court. nomie générale de son projet d’aménage -
bordure maritime. »
outils « à faire la ville ». Ces expériences joignant par des murs hostiles, le passant « Je m’en ouvris au général Lyautey, Il vient de donner dix ans de sa vie ment de la Côte d’Azur varoise.
ont ser vies à l’élaboration en métropole ne connaisse plus de l’étendue marine il me répondit de sa main, ce qui me au Maroc où désormais, grâce à lui, les Il déclare ne devoir tenir compte
Ainsi commence une longue colla-
d’une législation devant gérer le proces- que le discret cliquetis assourdi de ses parut en valoriser encore les termes, grandes directions d’urbanisme sont don- dans son étude d’ensemble que des pro-
boration entre le syndicat, Henri Prost, et
sus d’évolution des villes. vagues. par une lettre dont chaque phrase est nées. jets communaux adoptés et mettre en
les ingénieurs de l’équipement. Elle dure -
La loi fondamentale française, Je fis part de mes appréhensions, exhaustive touchant son collaborateur, Je serais donc très désireux pour harmonie tous les efforts tentés dans
ra jusqu’à la deuxième guerre mondiale,
après plusieurs années de gestation au d’une telle invasion béotienne, aux insistant sur les titres qu’il s’était acquis à lui-même de le voir pouvoir se consacrer cet ordre d’idée. Il précise que son es-
véritable fracture dans le déroulement de
Musée Social, fut enfin promulguée sur le maires intéressés qui acceptèrent de sa haute estime et à sa gratitude. » à une œuvre nouvelle, car je crains, qu’à quisse détermine les voies de commu-
la mise en place du plan Prost. En effet la
rapport du sénateur Cornudet le 14 mars syndiquer leurs communes pour l’orga- la longue le climat du Maroc et le labeur nication comme les espaces qui doivent
période de reconstruction après la deu-
1919. nisation et la défense de la Côte d’Azur La lettre du Maréchal Lyautey incessant qu’il faut y donner, ne finissent rester libres. Le plan d’aménagement au
xième guerre mondiale inaugure un chan-
varoise, avant qu’il ne soit trop tard : il n’y Le 24 mai 1922 par le fatiguer. 1/10000° sera appuyé d’un rapport et
gement radical d’échelle, de structure et
suffisait de bonnes intentions. » Monsieur le Préfet Je ne saurais donc trop vous le permettra de solliciter les subventions
de moyens dans la politique d’aménage -
En effet la loi du 23 mars 1890 per- recommander et je vous prie d’agréer, escomptées.
ment du territoire.
mettait lorsque des problèmes communs Je ne puis trop vous faire d’éloges Monsieur le Préfet, l’assurance de ma
se posaient, de grouper les communes de Monsieur Prost. haute considération et de mes sentiments M. Prost est nominé pour cette tâche.
intéressées en association syndicale pour Ancien grand prix de Rome, spé - dévoués.
une action plus efficace. cialisé dans le grand urbanisme, ayant « En deux années d’un travail savant,
Nommé Préfet du Var en 1920, Le 27 février 1922 M. Barnier fait ses preuves, notamment pour le plan Signé Lyautey opiniâtre et ininterrompu, il le mena à

Un département, un site, un fragment de la côte méditerranéenne Le syndicat Carte des 26 communes participant au projet

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Le relief conditionne l’implantation des infrastructures routières

La portion de territoire comprise


entre Hyères et Cannes est appelée la
Provence cristalline, elle regroupe trois
massifs: les Maures, l’Estérel et le Tanne -
ron. C’est la partie visible du socle pro-
vençal constituée au primaire.

La présence de ces massifs consti-


tue une barrière qui retardera l’équipe -
ment en transports de la frange côtière
du département.
En effet, venant d’Aix, de Marseille
ou de Toulon, la voie naturelle pour re -
joindre l’Italie fut longtemps celle, large -
ment ouverte, qui se déroule au milieu
des terres.
C’est la route des Hauts-lieux de
Provence: St Maximin, Brignoles, Entre -
casteaux, Le Thoronet, Lorgues, Dragui-
gnan et Fréjus.

Perspective aérienne du département du Var. Nouveaux loisirs, Guides Gallimard « var » 1994, Dessin de Vincent Bruno, mise en couleurs de Isabelle-Anne Chatellard.

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E tat des lieux car te routière du Var en 1865
L A VOIE IMPÉRIALE N°7
appartenait au groupe des 27 voies qui
partaient de Paris pour aboutir aux fron-
tières. Cette voie qui relie les Bouches-
du-Rhône à la frontière italienne était
composée en réalité de trois tronçons,
appartenant à des routes différentes.
Ainsi d’Aix à Brignoles on circulait sur la
R.N. 7; de Brignoles au Luc sur la R.N. 95
et, enfin, du Luc à Fréjus sur la R.N. 97.

L A R.N. 98
de Toulon à St-Raphaël est composée en
1922, de Chemins de Grande communi-
cation et de Chemins d’intérêt Commun.
Elle est en mauvais état et en cours de
travaux. Comme on le verra par la suite,
Henri Prost sera un acteur de premier
plan de sa transformation.

L A CORNICHE DE L’ESTÉREL
qui longe la Méditerranée de Saint-Ra-
phaël à la limite des Alpes Maritimes, fut
primitivement un simple sentier du bord
de mer jusqu’au Trayas. Il fut incorporé
en 1899 dans la voirie vicinale sous l’im-
pulsion du Touring Club de France, avec
l’appui du Conseil général, ce chemin
fut élargi et devint une voie touristique
mondialement connue sous le nom de
Corniche d’or. En 1904 il fut intégré dans
le tracé de la R.N. 7 et quelques années
plus tard, rattaché à la R.N. 98, dont il fait
partie de nos jours.

Carte routière et administrative du département du Var. dressée au 1/150 000. 1865. Archives départementales du Var

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Ambiance la côte varoise dans les années 20

Pradet, La Garde, Toulon. Reportage photographique commandé par le Syndicat en 1922. Collection Académie d'Architecture Paris

Plage de Cavalaire. Reportage photographique commandé par le Syndicat en 1922. Collection Académie d’Architecture Paris

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Une côte unité paysagère (géologie, orientation, végétation)

LA COLLE NOIRE
ST CYR-LES LEQUES-BANDOL- SANARY SIX-FOURS LE MONT FARON CENTRES DE VUES CORNICHE D’HYÈRES À LA LONDE LA GRANDE CORNICHE DES MAURES CORNICHE EST DES MAURES
CORNICHE D’OR AMÉLIORÉE
PLAGES CENTRES DE VUES CENTRES DE VUES BORMES LA CROIX DE CAVALAIRE FRONT DE MER
LE MONT DES OISEAUX
PLAGE DE FRÉJUS
LA CORNICHE HAUTE DE L’OUEST LA CORNICHE HAUTE DE L’EST FRONT DE MER LA CHARTREUSE DE LA VERNE HIPPODROME DE LA FOUX PARC CALVET
LE BRUSQ ISTHME DES SABLETTES LA MALGUE-CAP BRUN-STE MARGUERITE GRANDE PLAGE D’HYÈRES PLAGE DE CAVALAIRE PLAGES DE PAMPELONNE
PARC RÉGIONAL PLAGE DE CARQUEIRANE PLAGE DU LAVANDOU STE ANNE
PARDIGON

La côte d'azur varoise, perspective d'ensemble dessinée par Henri Prost 1922. Collection Académie d'Architecture Paris

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Un projet le plan d’aménagement, 26 communes = 1 plan

Plan dressé par Henri Prost au 1 /50000e, suite à l'assemblée générale du 17 mars 1923. Collection Académie d'Architecture Paris

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Le projet l’album Prost joint au plan directeur du 17 mars 1923

Sommaire de l’album
1 Carte du département du Var.
2-3 Texte: Lettre de Mr Barnier, Préfet du Var aux maires des communes.
4-11 Plan général d’aménagement 1922-1923. Notice du congrès de Strasbourg.
2-72 Plans directeurs à l’échelle du 1/10 000, dressés sur les fonds du service géo-
graphique de l’armée (1886-96, révisé en 1903). Sur ces plans figurent en rouge: en
trait ponctué les voies nouvelles, en fort trait plein les voies à élargir, les divers lotis-
sements et les zones à préserver.
73-110 Notice descriptive par commune de l’aménagement projeté.
74-75 St Cyr.
76-77 Bandol.
78-79 Sanary.
80-81 Six-Fours.
82-83 La Seyne.
84-86 Toulon.
87 La Londe.
88-90 Hyères.
91 La Londe.
92-93 Bormes et Le Lavandou.
94 La Môle.
95-97 Gassin.
98 Ramatuelle.
99-100 St Tropez.
101 Cogolin.
102 Grimaud-La Garde Freinet-Plan de la tour.
103 Ste Maxime.
104 Roquebrune-Puget sur Argens
105-106 Fréjus.
107 St Raphaël.
108-110 Modification de la route du TCF et création de créneaux de verdure déga-
geant la vue du littoral entre le point B et Agay.
111 Zones non aedificandi: transformations successives sans expropriations oné-
reuses d’une voie en bordure de laquelle les zones non aedificandi ont été imposées
par le plan d’aménagement.
112 Coupe état actuel.
113 Coupe première transformation.
114 Coupe deuxième transformation.
115 Coupe dernière transformation.

Planche 5 de l'album Prost. Région de Bandol. Tracé au 1/10 000e. 17 mars 1923. Archives Départementales du Var

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Le tex te Plan général d’aménagement, notice du congrés de strasbourg.

Sommaire : Le texte, extraits : « Il faut vertébrer l’ossature de


réseau de voies de communications de
« Partout ou presque les construc-
tions devront être édifiées avec un mini-
« [ ... ] Il faut donc augmenter la
visibilité, rectifier les tournants, établir
Cette directive générale prend dif-
férentes formes par des aménagements
notre littoral dont le tracé permettra mum de sur face de jardin, la végétation de larges pans coupés, plus de haies ni de appropriés à la topographie du terrain. »
Les grands chapitres Présentation générale du projet: d’une part aux touristes de découvrir les existante est trop précieuse pour que murs masquant la vue dans les parties à
plus beaux points de vue et d’autre de nous ne prenions pas des mesures éner- courbure trop prononcée. » « L’élargissement des chemins
Présentation générale du « Il s’agit de coordonner les efforts
de 26 communes vers un but unique. Sans
créer sur ces artères essentielles tout un giques en vue de sa protection. » devra se faire avec tact ; un peu par-
projet chercher à résoudre à fond les questions
réseau de voies secondaires ou chacun
trouvera le lot de terrain bien orienté, « [ ... ] partout, tout le long de cette
Plan d’aménagement tout des arbres magnifiques forment des
bouquets isolés qu’il faut respecter. Une
si délicates des plans d’aménagement de étant assuré d’avoir eau, égouts et élec- côte, nous devons nous attendre à voir « Plan directeur établi à l’échelle légère inflexion à la route n’en altérera
Le programme de Mr. Le chacune de ces communes, nous devons tricité. » des habitations s’élever un peu au hasard de 1 /1 0 000 en communauté complète guère le tracé et on conser vera un de ces
Préfet, ses objectifs en établir les données essentielles pour le des acquisitions de terrain, nul doute d’idée avec Mr l’ingénieur en chef des pins géants qui sont la caractéristique de
littoral de chacune d’elles, leur laissant le « En général, pour chaque com- qu’une énorme circulation automobile en Ponts et Chaussées du département du cette région. »
soin de préciser les détails. »
Les principes « [ ... ) La division de notre territoire en
mune, trois directions sont à considérer :
1 - Le bord de mer.
résultera ; [... ]
Il va falloir canaliser avec méthode
Var, et de ses bienveillants collabora-
teurs.» « Il importe de protéger le plus
d’aménagement. Les communes créant de si nombreuses cloi- 2 - La voie d’évitement. ces véhicules de tous genres pour réduire possible tous les délaissés compris entre
trois directives sons étanches est presque toujours un 3 - La liaison directe des au minimum les chances de catastrophe « Les relations entre les communes les rives de la mer et cette route (Front de
écueil paralysant et annihilant tout effort agglomérations actuelles et futures entre et enfin aussi il faudra que le modeste sont très insuffisantes, le réseau projeté mer), afin de conser ver l’admirable vue
Logique de voirie et ty- pour réaliser l’aménagement d’un terri-
toire dont les divisions administratives
elles et avec la station la plus proche; piéton puisse se promener sans se trou- relie toutes ces communes entre elles soit qui s’étend au-delà de l’Estérel. »
pologie n’ont bien souvent aucun rapport avec la
Les bords de la mer si variés d’as-
pect peuvent se classer en trois catégo-
ver au milieu de nos routes comme sur
une piste d’autodrome. »
par des voies touristiques, soit par des
voies directes et par des liaisons nou- « Ces améliorations (voirie) seront
configuration géographique. ries : velles avec les gares. » à poursuivre méthodiquement à l’aide
Le principe des voies Notre plan d’aménagement doit a) Ils sont constitués par des « On voudrait voir à flanc de co- de Plan d’aménagement dans les lotis-
donc être avant tout une œuvre de conci- plages. teaux d’étroites routes à travers bois, « La commune de St-Cyr, à la limite sements du Trayas, d’Anthéor, d’Agay, du
Le plan d’aménagement liation, ayant pour objet de préparer,
avec chaque commune, la réalisation des
b) Ils sont rocheux, mais de profils presque invisibles dans le paysage. Ouest du Département, forme la porte Dramont, etc .... , en liaison avec les me -
peu accidentés, et des voies à pente nor- Comment concilier ce désir avec les d’entrée d’où partira la voie touristique sures que nous proposons pour conser ver
éléments juxtaposés d’un ensemble dont male peuvent en suivre les contours. nécessités de la circulation? Front de mer qui est l’organe essentiel de les principaux sites, réser ves boisées, ac-
Notices descriptives par l’intérêt national n’échappe à personne. » c) Ils sont trop accidentés pour [ ... ] Le vrai parti serait de créer des tout l’aménagement que nous projetons.» cès aux plages, voies d’évitement qui sont
commune que des voies puissent être réalisées sans routes à deux sens de circulation nette - la base de notre programme. »
Le programme de Mr. le préfet, importants travaux qui en dénatureraient ment divisés, [ ... ] Ces deux branches de « A l’Est de Toulon, en accord avec
ses objectifs: complètement l’aspect. la routes parcourraient les flancs de co- le plan d’aménagement de la ville, de « Nul doute que dans un avenir peu
teaux à travers bois et rochers sans être nombreux sites seront classés [ ...] L’admi- éloigné toutes les rives de la Méditerra-
« En résumé le programme de Mr A ces trois caractéristiques corres- forcément voisines l’une de l’autre, au rable végétation qui caractérise ces rives née, depuis Gênes jusqu’à Marseille, ne
Le Préfet adopté par le syndicat est prati- pondent trois aménagements typiques. contraire s’éloignant, se rapprochant, sui- en font un décor trop précieux pour que formeront qu’une suite ininterrompue
quement de déterminer ces vertèbres de En arrière des plages, une voie vant les accidents du terrain et toujours toutes les mesures nécessaires ne soient d’agglomérations et d’habitations disper-
l’ossature générale sur lesquelles chaque d’évitement permettra aux lotissements à des niveaux différents et se réunissant prises. Nous devons conser ver intacte sées et cela par la force des choses avec
communes tracera son Plan d’aménage - de venir en bordure d’une promenade de de temps à autre, quand ces mêmes acci- cette côte si caractéristique [ ... ] Ce sont ou sans plan d’aménagement [ ... ]
ment en bordure du littoral qui l’inté - front de plage, la circulation intérieure dents le permettraient. des éléments d’une richesse nationale. » Il importe donc, dès maintenant,
resse. » étant réalisée à l’aide de voies secon- Les dépenses résultant de cette dis- que l’élaboration des Plans de chaque
daires en jonction avec la voie d’évite - position seraient certainement plus éle - « A la Londe commence la région commune du littoral du Département du
« Le programme de Mr le Préfet qui ment (système en peigne). La promenade vées qu’avec le tracé d’une voie ordinaire. constituée par la côte des Maures. Var soit activement poursuivie, que de
a ser vi de base à la constitution du syndi- de front de plage étant largement acces- Les emprises de terrain nécessaires sont Cet ensemble de collines boisées qui vastes réser ves boisées et paysagères
cat, a trois objectifs principaux : sible aux piétons [ ... ] évidemment beaucoup plus importantes, s’étend jusqu’à Fréjus est à traiter depuis soient constituées, que la beauté des
1-Protection de la côte. Sur les rochers mouvementés au- les ouvrages d’art sont plus nombreux, la commune si pittoresque de Bormes sites soit protégée et qu’enfin tout le
2-Large possibilité d’élargissement cune voie de grande circulation, mais des mais plus petits, et les remblais et déblais jusqu’à St Aygulf à l’aide d’une route dite réseau de voies à très larges mailles de -
des voies publiques. sentiers pittoresques à travers des mas- sont moins importants. Si nous étions « Corniche supérieure » reliée à la route vant former l’ossature de cette dispersion
3-Mise en valeur du pays : c’est à sifs boisés largement réservés, la grande assurés d’une sécurité certaine pour la actuelle du bord de mer par de nom- d’habitants soit arrêté ne varietur. »
dire la possibilité pour chacun d’acquérir circulation étant rejetée en arrière avec circulation automobile, il semble que la breuses jonctions, principalement aux
un terrain avec la certitude de savoir ce des lotissements appropriés pour des- dépense serait avantageusement com- abords des gares. Ces routes offriraient
terrain en bordure d’une voie publique, servir les villas dont les jardins pourront pensée par les facilités de circulation et de nombreuses promenades accédant à
dont la réalisation plus ou moins loin- venir en bordure du sentier pittoresque la diminution du nombre des accidents. » de mer veilleux points de vue et permet-
taine est assurée. » quand toutefois ces villas ne compromet- traient de disséminer de nombreuses vil-
tront pas la beauté du site. » las sur un territoire extrêmement étendu.

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Le pr i ncipe de coupe de la route au boulevard

Transformations successives sans expropriations onéreuses d’une voie en bordure


de laquelle les zones non aedificandi ont été imposées par le plan d’aménagement
(Extraits du texte d’Henri Prost relatif au projet).

En bordure du présent projet, une Faut-il se contenter dès le début Les profils ci-joints (planches 12 et
zone non aedificandi sera réser vée sur d’emprises de voie strictement suffisantes 13) montrent les modifications succes-
toutes les propriétés riveraines. à la circulation et ne réaliser qu’à mesure sives que vont subir nos routes pour se
Cette zone sera déterminée par des extensions successives ? transformer en voirie urbaine aux hasards
une ligne tracée parallèlement à l’axe de Ce serait une grande lacune de de l’éclosion des agglomérations, et com-
la route et à une distance variant avec la notre projet. Il faut un demi-siècle pour ment elles doivent être disposées pour
nature de ces voies. avoir de beaux arbres, plus rapidement recevoir éventuellement des voies de
Cette distance sera précisée sur les nous les planterons, mieux nous aurons tramways sans qu’il en résulte de difficul-
plans d’aménagement de chaque com- contribué à l’embellissement de notre tés dans leurs aménagements.
mune, elle sera fixée en principe à 21m littoral.
pour le tracé de la voie Touristique Front Il en résultera sans doute un peu NB : Sur ce sujet voir aussi l’article
de Mer, dans les parties peu accidentées plus de difficultés pour réaliser les em- écrit par Henri Prost dans la revue Urba-
et à 15m pour les autres voies. prises nécessaires ; mais, il y a lieu de nisme en 1932 (Panneau 15).
remarquer que cette grande largeur
Ces dimensions n’ont rien d’ab- n’est pas utile partout ; certaines routes Le thème de la prise en compte de
solu, elles sont variables avec la confi- comme la Voie Touristique Front de Mer, l’évolution dans les principes ou règles
guration des terrains et les situations ne pourront pas avoir partout le même d’urbanisme a déjà été esquissé par Henri
particulières pouvant exister dans la profil - celui-ci devra en toutes circons- Prost notamment dans le règlement d’ur-
traversée de certaines communes. tances s’adapter à la configuration du sol banisme pour la ville de Casablanca. On
Ces dispositions sont prises pour quel qu’il soit - et ces routes ne pourront le retrouve ici, en coupe surtout, dans les
permettre d’adapter progressivement les être plantées uniformément sur toute panneaux 12, 13 et 22. On peut dire que
voies actuelles et futures au développe - leur longueur. l’étendue et la «virginité» du territoire,
ment urbain du littoral. chose à laquelle Henri Prost est habitué
Ces routes doivent pouvoir être En conclusion je propose de ne depuis son expérience marocaine, ainsi
transformées sans difficultés matérielles pas adopter un profil uniforme pour nos que la nature de sa mission sont à l’ori-
en rues, avenues ou boulevard en des en- voies, mais que dans toutes les parties gine de cette démarche.
droits que nous ne pouvons prévoir avec peu accidentées, on réalise une emprise
certitude. suffisante pour planter immédiatement
les arbres qui ultérieurement ombrage -
Une route est composée d’une ront les rues et les avenues des agglomé -
chaussée et d’accotement avec ou sans rations du littoral.
plantations.
Une rue comprend une chaussée et La Voie Touristique Front de Mer
des trottoirs avec ou sans plantations. en grande partie composée avec le pro-
L’avenue et le boulevard sont des fil proposé par Mr. I’ Ingénieur en chef
agrandissements de la rue avec de larges du Département est une voie analogue
trottoirs plantés. à la nouvelle corniche entre Nice et
Les zones non aedificandi pré - Monte -Carlo dont la chaussée est de 7,50
Croquis de recherche. Collection Académie d'Architecture Paris
vues permettront d’exécuter ces diverses à 8 m.
transformations et toutes l’extension Une chaussée de 7,50 à 8 m est Exemple d’extension d’une agglomération. Collection Académie d’Architecture Paris
nécessaire leur est réser vée autant qu’il suffisante sur les voies de tourisme, mais
nous est possible de la prévoir. lors de la transformation de ces routes
Il semble donc, à première vue, en avenues, il y a lieu de tenir compte 1- Considérant tous les terrains directe - d’esthétique. L’espace ainsi réservé entre TEXTE EN ROUGE SUR LE PLAN ORIGINAL :
qu’en réalisant une première emprise de des dernières prescriptions du code de ment accessibles par les routes et che - la construction et l’alignement sera traité A droite: Extension des chemins
voie publique permettant l’établissement la route qui autorisent une largeur maxi- mins existants comme faisant partie du au gré du propriétaire: culture, cour ou de la commune A sur les communes limi-
d’une chaussée et d’accotements répon- mum de 2,40m pour le gabarit des voi- territoire destiné à l’extension de chaque jardin. trophes.
dant strictement aux conditions actuelles tures. commune. En bas: Des dispositions analogues,
de la circulation moderne, on aurait réso- Ce maximum a été immédiatement 2- Les constructions à élever sur ces L’expropriation totale ou partielle de ces étant adoptées par les communes B, C, D
lu le problème. adopté par les grands cars des agences terrains seront soumises à la demande zones non aedificandi, dont la largeur et toutes les communes du littoral, au-
Théoriquement c’est juste, prati- de Cannes et de Nice et par tous les ca- en autorisation de bâtir sans attendre les variera avec l’importance des voies et de raient pour résultat de permettre l’élar-
quement inter viennent des facteurs im- mions. plans d’alignement dont l’établissement la configuration du sol, permettra avec le gissement ultérieur de toutes les voies
portants de la beauté de notre pays. Ce sont les dimensions de ces fu- ne peut être réalisé simultanément sur minimum de dépenses de porter la lar- actuelles.
Ce sont les arbres ombrageant nos tures chaussées qui fixeront la position tout le littoral. geur des routes à des dimensions assu-  
routes. Ces plantations ne peuvent être des arbres que nous voudrions planter 3- Ces autorisations seront grevées rant complètement la circulation automo-
déplacées avec la même facilité qu’un immédiatement (voir planches 12, 13 et d’une servitude de recul sur l’alignement bile et la sécurité des piétons.
mur de clôture. 22). actuel dans un but d’hygiène et

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CONSEIL GÉNÉRAL DU VAR - C.A.U.E DU VAR - SYNDICAT DES COMMUNES DU LIT TORAL VAROIS - ACADEMIE D’ARCHITEC TURE Impression : Laboratoire AUGEROT, NICE Copyright © L. HODEBERT Architecte / Octobre 1994
Repérage à Fréjus, boulevards vers la mer, décembre 93

Le boulevard de Fréjus à la plage de St Aygulf, Les Esclamandes. Photographie L. Hodebert

Planche 54 de l’album Prost, tracée au 1 /1 0 000, 17 mars 1923. Archives départementales du Var

Plan de situation, carte IGN, 1990, © Copyright IGN 1994 , Autorisation N°30.4034 Fréjus-plage, le boulevard de Fréjus à la plage. Photographie L. Hodebert

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De la route au boulevar, dessins de Henri Prost

État actuel d’un chemin dans la campagne. Collection Académie d’Architecture Paris

PREMIERE TRANSFORMATION le chemin est amélioré. Quelques habitations sont construites. On clôture les terrains. Collection Académie d’Architecture Paris

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De la route au boulevar, dessins de Henri Prost

Croquis : SECONDE TRANSFORMATION La voie est élargie avec trottoirs. Le nombre d’habitations a augmenté. Un quartier de villas s’est formé. Collection Académie d’Architecture Paris

DERNIERE TRANSFORMATION La circulation a augmenté. Un tramway est devenu nécessaire. La voie a été portée à son maximum de largeur par la suppression
des zones non aedificandi. Les immeubles de commerce et de rapport ont remplacé les villas. Aucune construction n’a été expropriée. Collection Académie d’Architecture Paris

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La route comme projet : esquisses

ETAT ACTUEL. Collection Académie d’Architecture Paris

PREMIÈRE TRANSFORMATION. Collection Académie d’Architecture Paris

Croquis de recherche. Collection Académie d'Architecture Paris

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La route comme projet : esquisses

Illustration des diverses étapes en plan. Collection Académie d’Architecture Paris SECONDE TRANSFORMATION. Collection Académie d’Architecture Paris

DERNIERE TRANSFORMATION. Collection Académie d’Architecture Paris

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La voie touristique front de mer Protection du rivage et du front de mer

Extraits du texte du plan général d’aménagement:


« Il faut vertébrer l’ossature de Sur les rochers mouvementés au-
réseau de voies de communications de cune voie de grande circulation, mais des
notre littoral dont le tracé permettra sentiers pittoresques à travers des mas-
d’une part aux touristes de découvrir les sifs boisés largement réser vés, la grande
plus beaux points de vue et d’autre de circulation étant rejetée en arrière avec
créer sur ces artères essentielles tout un des lotissements appropriés pour des-
réseau de voies secondaires ou chacun ser vir les villas dont les jardins pourront
trouvera le lot de terrain bien orienté, venir en bordure du sentier pittoresque
étant assuré d’avoir eau, égouts et élec- quand toutefois ces villas ne compromet-
tricité. » tront pas la beauté du site.

« En résumé le programme de Mr Certes il ne peut être question de


le Préfet adopté par le syndicat est prati- réaliser partout uniformément et égale -
quement de déterminer ces vertèbres de ment en tous points, une circulation en
l’ossature générale sur lesquelles chaque bordure de mer. Il y a des situations ac-
commune tracera son Plan d’aménage - quises qu’il serait imprudent de toucher,
ment en bordure du littoral qui l’inté - sans que l’ensemble de la collectivité en
resse. » tire le moindre avantage: mais partout où
nous le pourrons, nous chercherons dans
« En général, pour chaque com- chaque commune à créer des excursions
mune, trois directions sont à considérer : circulaires, de longueurs différentes, pour
-Le bord de mer. promeneurs de tous genres [ ... ] et lors-
-La voie d’évitement. qu’une voie ne pourra être réalisée com-
-La liaison directe des aggloméra- plètement en bordure de mer, de larges
tions actuelles et futures entre elles et et fréquents créneaux, entre les proprié -
avec la station la plus proche; tés permettront aux touristes de jouir des
points de vue les plus variés.
Les bords de la mer si variés d’as-
pect peuvent se classer en trois catégo- « La commune de St-Cyr, à la limite
ries : Ouest du Département forme la porte
a) Ils sont constitués par des d’entrée d’où partira la voie touristique
plages. Planche 17 Front de mer qui est l’organe essentiel
La route côtière. Esquisse. Collection Académie d'Architecture Paris
b) Ils sont rocheux, mais de pro- de tout l’aménagement que nous proje -
fils peu accidentés, et des voies à pente tons.»
normale peuvent en suivre les contours.
Planche 18 « L’élargissement des chemins
c) Ils sont trop accidentés pour devra se faire avec tact : un peu par-
que des voies puissent être réalisées sans tout des arbres magnifiques forment des
d’importants travaux qui en dénature - bouquets isolés qu’il faut respecter. Une
raient complètement l’aspect. Planche 19 légère inflexion à la route n’en altérera
guère le tracé et on conser vera un de ces
A ces trois caractéristiques corres- pins géants qui sont la caractéristique de
pondent trois aménagements typiques: cette région. »

En arrière des plages, une voie « Il importe de protéger le plus


d’évitement permettra aux lotissements possible tous les délaissés compris entre
de venir en bordure d’une promenade de les rives de la mer et cette route (Front de
front de plage, la circulation intérieure mer), afin de conser ver l’admirable vue
étant réalisée à l’aide de voies secon- qui s’étend au-delà de l’Estérel ».
daires en jonction avec la voie d’évite -
ment (système en peigne). La promenade
de front de plage étant largement acces-
sible aux piétons [ ... ]

Sur les rochers aux profils peu tour-


mentés, les voies et promenades pourront
être réalisées monumentales ou pitto-
resque selon la région et la nature du
pays environnant.

Aménagement du bord de mer constitué par une plage. Coupe de principe. Collection Académie d’Architecture Paris

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Les typologies d’aménagement du bord de mer

Aménagement du bord de mer constitué par une plage. Coupe de principe. Collection Académie d’Architecture Paris
« En arrière des plages, une voie d’évitement permettra aux lotissements de venir en bordure d’une promenade de front de plage,
la circulation intérieure étant réalisée à l’aide de voies secondaires en jonction avec la voie d’évitement (système en peigne).
La promenade de front de plage étant largement accessible aux piétons ».

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Les typologies d’aménagement du bord de mer

Aménagement du bord de mer rocheux, peu accidenté. Coupe de principe. Collection Académie d’Architecture Paris
« Sur les rochers aux profils peu tourmentés, les voies et promenades pourront être réalisées monumentales ou pittoresque selon la région et la nature du pays environnant. »

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Les typologies d’aménagement du bord de mer

Aménagement du bord de mer rocheux mouvementé. Coupe de principe. Collection Académie d’Architecture Paris
« Sur les rochers mouvementes aucune voie de grande circulation, mais des sentiers pittoresques â travers des massifs boisés largement réservés,
la grande circulation étant rejetée en arrière avec des lotissements appropriés pour desservir les villas dont les jardins pourront venir en bordure du sentier pittoresque quand toutefois ces villas ne compromettront pas la beauté du site. »

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La coupe se décline en fonction du lieu et de sa topographie

Route du littoral, croquis de phasage, décembre1932. Collection, Académie d’Architecture Paris St Cyr, coupes d’aménagement du bord de mer et d’implantation de voirie, 1926. Collection, Académie d’Architecture Paris

Le Lavandou, coupe d’aménagement de la plage entre la Vieille et Le Bataillier. 1926. Collection, Académie d’Architecture Paris Profil de la route du littoral entre Bories et St Tropez et entre St Aygulf et St Tropez. Collection, Académie d’Architecture Paris

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Exemple d’application : le littoral de Roquebrune ( note de Henri Prost au préfet du Var, Paul Ber t en 1934).

Note relative à la corniche front de mer constituée par la route nationale N° 98 dans la partie comprise entre Ste Maxime et
St Aygulf, sur le territoire de la commune de Roquebrune.
La chaussée et les trottoirs. lotissement de part et d’autre d’une route
12 Septembre 1934 aspect pittoresque et verdoyant, évitant nationale du type de la nationale N° 98.
la monotonie qui éloignerait à tout ja- La chaussée d’une voie qui est à
Monsieur le Préfet, mais le touriste attiré par la beauté d’une la fois nationale et urbaine, en outre du Je conclus que l’acceptation des
Si le syndicat des communes est inutile mer qui ne sera plus que rarement visible. fibre croisement de trois voitures de front cessions de terrain faites par les lotis-
jetez cette lettre au panier. doit assurer le stationnement des véhi- seurs en vue d’assurer le passage de la
Si la côte varoise vous intéresse, j’insiste Conclusion : cules devant les propriétés. route nationale à 12 m de largeur est une
vivement pour que vous preniez connais- Pour obtenir un résultat certain, Il erreur. Une cession de 18 mètres est un
sance de cet exposé dont dépend une des faut réser ver une emprise de 30 mètres Les trottoirs, réservés aux pié - minimum à obtenir.
plus belles promenades françaises. et en outre cette emprise étant réalisée tons reçoivent en outre les installations
Votre très dévoué qu’il reste au minimum un espace libre de accessoires de la voie publique, poteaux Les lotisseurs seront certainement
Henri Prost 5 mètres entre les façades des villas et les divers pour le téléphone, le télégraphe, d’accord pour convenir combien serait
alignements. Soit au total une distance les lignes à basse tension, puis des cana- inhumaine la disposition actuelle qui
Caractéristique de la Corniche Front de de 40 mètres, mesurée entre façades de lisations d’eau qui sont obligatoirement obligerait leurs acquéreurs de terrain à
Mer sur le territoire de Roquebrune: part et d’autre de la route Nationale N° disposées sous les trottoirs et non sous sortir directement sans l’intermédiaire du
98. les chaussées. moindre trottoir sur une chaussée où les
La largeur définitive de 30 mètres Dans ces conditions, les villas reste - voitures circulent souvent à plus de 130
préconisée pour la Corniche Front de Mer raient entourées de jardins et les trottoirs Ces différentes considérations km/h comme il est normal de le faire sur
a été déterminée avec l’objectif d’avoir seraient suffisants pour recevoir de belles montrent clairement qu’une emprise de une route nationale à grand trafic.
des trottoirs suffisants pour recevoir plantations. 12 mètres ne peut permettre de disposer
d’amples plantations, tant pour l’agré - ces divers éléments. J’ajoute qu’il est aussi peu admis-
ment des promeneurs que pour l’esthé - Disposition transitoire préalable à sible qu’ils songent à encombrer les 9
tique. toute autorisation de lotissement. La chaussée pour assurer la circu- mètres de la chaussée actuelle par le sta-
Ces plantations contribueront lation nationale (9m) et le minimum de tionnement des véhicules de leurs acqué -
puissamment à masquer les faiblesses, L’emprise de la route Nationale stationnement doit avoir au moins 12 reurs.
quelques fois regrettables de l’archi- N° 98, d’une largeur de 12 mètres est mètres.
tecture contemporaine et à atténuer conforme aux prescriptions du service
l’aspect banal que causerait la répéti- des Ponts et Chaussées; trois voitures Les trottoirs, sans plantations, re - En conclusion :
tion de petites villas collées les unes aux peuvent se croiser de front. Elle suffit cevant uniquement les poteaux et acces- Aucun lotissement ne doit être au-
autres résultant de la pulvérisation des pour la circulation routière; soires devraient avoir au moins 3 mètres torisé en bordure de Nationale N°98 sur le
grandes propriétés varoises. chacun pour accorder un minimum de territoire de Roquebrune et autres com-
Il ne faut pas perdre de vue que si la cor- Le lotissement des terrains rive - circulation aux usagers des villas et aux munes assimilables, s’il ne laisse le libre
niche est bordée de maisons de part et rains de cette voie transforme son carac- promeneurs soit : 6 + 12 = 18 mètres. passage à cette artère portée à 18 mètres
d’autre des alignements, ce ne sera plus tère rural en voie urbaine. en outre des prévisions des élargisse -
une voile touristique mais un boulevard Toute voie urbaine doit com- Cette largeur de 18 mètres est ments ultérieurs précédemment définies.
quelconque, auquel il faut donner un prendre deux éléments : immédiatement nécessaire, dès qu’il y a

Collection Académie d’Architecture Paris

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Un Parkway à flanc de coteau. La route à flance de coteau à deux sens de circulation indépendants

Coupe perspective de la route à flanc de coteau avec mail en terrasse haute, Variante du traitement du dénivellé :
en haut talus planté, en bas trottoir en encorbellement, Collection Académie d’Architecture Paris

Coupes : la Voie touristique à deux sens de circulation séparés s’adaptant à la pente (1, 2, 3) et
Collection Académie d’Architecture Paris
le principe d’évolution avec conservation des lignes de plantations (4, 5, 6), Collection Académie d’Architecture Paris

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La route à flanc de coteau à deux sens de circulation indépendants

Perspective aérienne de la route à flanc de coteau, Collection Académie d’Architecture Paris Aménagement d’un virage dans un tralweg par la création d’un garage permettant aux voitures de changer de voie
pour se diriger en sens inverse,
Collection Académie d’Architecture Paris

Trottoir pittoresque devant une entrée et garages installés dans la pente, Route des Maures : Perspective et coupe de la voie à deux sens de circulation séparés
Collection Académie d’Architecture Paris avec passage supérieur et inférieur, Collection Académie d’Architecture Paris

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La route à flanc de coteau à deux sens de circulation indépendants

Collection Académie d’Architecture Paris

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La route à flanc de coteau à deux sens de circulation indépendants

Route des Maures : un virage dangereux aménagé en divisant la circulation par deux tronçons de route à sens unique. Perspective aérienne et coupe. Collection Académie d’Architecture Paris

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S ec teur 1 Bandol - Toulon

Le contexte historique et géographique: carte d’état-major. 1868. © Copyright IGN 1994. Autorisation N° 30.4034 Le plan Prost, les voies à créer ou à réaménager

Le Plan Prost, projet 1923. Collection Académie d’Architecture Paris Aujourd’hui : carte IGN, 1990. © Copyright IGN 1994, Autorisation N° 30.4034

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S ec teur 2 Hyères - Bormes

Le contexte historique et géographique: carte d’état-major. 1868. © Copyright IGN 1994. Autorisation N° 30.4034 Le plan Prost, les voies à créer ou à réaménager

Le Plan Prost, projet 1923. Collection Académie d’Architecture Paris Aujourd’hui : carte IGN, 1990. © Copyright IGN 1994, Autorisation N° 30.4034

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S ec teur 3 Cavalaire - St Tropez

Le contexte historique et géographique: carte d’état-major. 1868. © Copyright IGN 1994. Autorisation N° 30.4034 Le plan Prost, les voies à créer ou à réaménager

Le Plan Prost, projet 1923. Collection Académie d’Architecture Paris Aujourd’hui : carte IGN, 1990. © Copyright IGN 1994, Autorisation N° 30.4034

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S ec teur 4 Ste Maxime - St Raphaël

Le contexte historique et géographique: carte d’état-major. 1868. © Copyright IGN 1994. Autorisation N° 30.4034 Le plan Prost, les voies à créer ou à réaménager

Le Plan Prost, projet 1923. Collection Académie d’Architecture Paris Aujourd’hui : carte IGN, 1990. © Copyright IGN 1994, Autorisation N° 30.4034

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CONSEIL GÉNÉRAL DU VAR - C.A.U.E DU VAR - SYNDICAT DES COMMUNES DU LIT TORAL VAROIS - ACADEMIE D’ARCHITEC TURE Impression : Laboratoire AUGEROT, NICE Copyright © L. HODEBERT Architecte / Octobre 1994
M ise en place du projet H. Prost et le Syndicat
Le 19 juillet 1922 H. Prost est désigné comme ingénieur conseil du syndicat intercommunal :
Le 17 Mars 1923, Il expose son pro- Question à la commission supérieure 1925 Règle le problème des lotissements: dans Les plans de Fréjus et Roquebrune étant entre les communes et la commission
jet qui est accepté. A partir de cette date d’aménagement: la région des Maures où il fait adopter les déclarés d’utilité publique, le syndicat Supérieure avec les travaux de modifica-
commence sa mission de conseil et de - Sur l’application des ser vitudes non ae - Suite au rapport favorable de Mr. Jaus- dispositions du Plan d’Aménagement par entre dans la période possible de réali- tions qui s’en suivent font perdre beau-
coordination. dificandi. sely, fait au nom de la commission supé - les lotisseurs. sation. H. Prost propose donc la partici- coup de temps.
- Les emprises SNCF peuvent-elles être rieure, H. Prost demande le passage à la pation du syndicat à l’établissement des En réponse Mr. Prost demande aux
La lecture des bulletins du syndicat, déclarées non aedificandi? réalisation. Elargissement de la route du littoral dans plans d’alignement indispensables pour maires des communes du syndicat de
publiés chaque année environ, pendant - L’état peut-il donner des subventions les Maures (RN 559): Il règle le tracé avec leur application. soumettre des esquisses à la commission
la période 1923-1938, nous informe sur la aux communes pour l’établissement de 1926 l’ingénieur en chef et demande des mo- supérieure afin d’abréger les délais.
mise en place d’une structure qui s’atte - leur Plan d’Aménagement et d’Extension. difications aux lotisseurs (à Pramousquier Propose la poursuite du projet d’aména-
lant à une tâche immense, doit se donner Problèmes des expropriations et des ser- notamment). gement des parties de la côte ne relevant 1931
les moyens d’agir. Il est ainsi possible de Il est missionné par le syndicat pour vi tudes non aedificandi. pas directement des plans d’extension
connaître les intentions et les grandes visiter les communes, et en accord avec Rappelle la nécessité de la suppression des communes. H. Prost signale le respect du plan direc-
lignes de conduite du syndicat, par les maires d’établir la liste des travaux Il propose une méthode de travail des passages à niveaux. teur sur les communes de Roquebrune et
contre il est beaucoup plus difficile d’en urgents ainsi que la sur veillance des pre - avec les communes: elles dresseront leur Rapporte le fait que certains proprié - Fréjus.
vérifier les applications précises. mières opérations. Plan d’Aménagement et d’Extension en Souligne sa collaboration avec les lo- taires de la partie de la côte éloignée
fonction de son plan directeur et des dé - tisseurs en vue de la réalisation du Plan des centres habités se sont groupés en Il rappelle l’utilité des ser vitudes non
Les problèmes abordés par H. Prost lors Il désigne des auxiliaires qui l’épauleront cisions du syndicat, et ensuite se rencon- d’Aménagement. société pour venir en aide aux communes aedificandi et leur nécessité en front de
des séances de réunions du syndicat, pour les opérations sur le terrain et les treront au cours de réunions par secteurs et au syndicat afin d’accélérer les études mer. Il fait part de sa crainte sur la com-
classé par années: transactions avec propriétaires et lotis- avec lui et l’ingénieur en chef de la voirie. Suite au rapport commandé pour la d’aménagement et les réalisations aux- préhension de l’œuvre du syndicat.
seurs. recherche de l’eau H. Prost charge un quelles ils sont directement intéressés.
1923 Devant le problème de la distribu- membre du conseil d’administration de Sur son initiative, le syndicat demande
Demande 1924 tion de l’eau il demande l’ouverture d’un s’occuper de la mise au concours d’un 1930 aux communes de procéder au recense -
- La rectification des tournants dange - crédit pour la recherche de points d’eau projet général d’adduction d’eau potable ment des sites à classer.
reux. H. Prost disposera des éléments néces- et des ressources qu’ils pourraient procu- devant desservir les communes du litto- Remarque d’un membre du syndicat sur
- Des plans d’alignement pour les voiries saires pour raccorder son plan au Plan rer. ral. la lenteur de l’action de celui-ci et sur la Suite à une demande de modification du
importantes. d’Aménagement et d’Extension de la ville méthode de travail. Il se demande pour- Plan d’Aménagement entre la Garonette
- Un plan général de toute la côte au de Toulon. Demande l’aide d’un conseiller juridique 1927-1928 quoi ne serait pas constitué une équipe et St Aygulf, il demande de réser ver plus
1/5.000 (établi à partir de photographie Discute de la route des Maures et du pour les questions concernant les servi- d’architectes et de géomètres placés sous tôt les zones non Aedificandi.
aérienne). problème de l’accès à la Chartreuse de la tudes non aedificandi. Adaptation des projets de lotissement au la direction de Mr. Prost afin d’établir les
Verne. Discute de divers problèmes de voirie. Plan d’Aménagement (moins nombreux plans de toutes les communes du syndi-
qu’en 1926). cat. En effet les allers-retours des plans

La méthode de travail avec les communes


que le Syndicat a décidé au cours de Il veille à la concordance des projets En fin de séance Mr H. Prost demande L’ŒUVRE DU SYNDIC AT
SÉANCE DU 29 OC TOBRE 1923 : ses précédentes réunions. Les soudures qui lui sont soumis avec le Plan Prost et aux Maires des communes du Syndicat (NOTE DE H. PROST)
s’établiraient ensuite dans les réunions demande leur rectification dans le cas SÉANCE DU 19 AOÛT 1930 : qui font dresser le plan d’aménagement LE 21 AVRIL 1937 :
Mr le Préfet : « Le plan de H. Prost où pourraient se rencontrer des délé - contraire. de leur commune, de ne pas faire pous-
n’est qu’un plan d’approximation mais il gués des communes intéressées, mais Mr Crispin : «Je demande des ser à fond l’étude de ce plan avant de le Les plans directeurs des communes
donne une idée assez exacte de l’entre - par secteurs. Mr Giboin ( ing. ) et moi, Pour exemple, voici un extrait du éclaircissements sur la mise en sommeil soumettre à la commission supérieure, sont achevés pour la plupart, mais ce ne
prise que nous poursuivons ... il est dans étant présent pour étudier les problèmes rapport du 11 octobre 1934 concernant la du Syndicat ( ... ] Le but pratique était de mais au contraire d’établir une simple es- sont pas encore des plans d’aménage -
les intentions de Mr H. Prost de faire sur communs à tous les secteurs. Je crois commune de Bormes: coordonner des plans d’extension suivant quisse. Il sera répondu très clairement et ment répondant aux nécessités de circu-
ce plan certaines modifications par rap- que cette façon de travailler par petits « Le dossier nous est renvoyé avec les directives de Mr H. Prost portées sur le plan définitif pourra être établi aussi- lation et de la protection du front de mer.
port aux obser vations des Municipalités secteurs serait avantageuse au point de les modifications que nous avions deman- un plan directeur dont chaque municipa- tôt, ceci pour éviter les retards. L’expérience de plusieurs années
... Mr H. Prost visitera, comme il l’a déjà vue de la rapidité d’exécution. Mais ne dées, et nous pouvons nous féliciter de lité détient un exemplaire ... la méthode montre les difficultés que rencontrent
fait, toutes les communes et arrêtera, en perdons pas de vue que c’est cette année l’action utile de votre commission, pour est mauvaise ( ... ] Pourquoi n’aurait-on les municipalités à assurer l’exécution de
accord avec les maires, les travaux dont que nous devons produire. Le problème faire comprendre enfin à une municipa- pas constitué une équipe d’architectes et certains problèmes d’urbanisme résultant
l’exécution parait la plus urgente.» de l’expropriation par zones reste assez lité que l’aménagement local doit tou- géomètres, qui, sous la direction de Mr de la topographie souvent compliquée de
délicat, mais nous sommes outillés pour jours être fonction de l’aménagement H. Prost aurait établi le plan de toutes les la Côte Varoise.
Nouvel article : Allocation d’une le conduire rapidement à sa solution. Il général. On trouve maintenant, dans les communes du Syndicat ? Huit ans se sont
rémunération à Mr H. Prost, ingénieur appartiendra au bureau de déterminer plans qui nous sont soumis, la coordina- écoulés, et le but que nous poursuivons
conseil du Syndicat, pour enquête auprès quelle sera la région où il faudra com- tion si bien comprise par M. Prost, et nous n’est pas atteint. Seules quelques
des Municipalités, sur veillance des pre - mencer. n’avons plus que quelques objections de communes ont leur plan. Le résultat est
mières opérations à entreprendre, indica- détail à faire, qui nous l’espérons, n’obli- là. » Les allers-retours des plans entre les
tion et démarche pour la communication Ainsi chaque commune a la geront pas le retour du dossier devant communes et la commission supérieure
des plans à I’ administration. charge de choisir un architecte afin l’enquête. » des plans d’aménagement et
d’établir son plan d’aménagement et d’extension, les éventuelles modifications
SÉANCE DU 16 JANVIER 1926 : d’extension, et de le soumettre ensuite J. Greber est un acteur essentiel de pour conformité font perdre beaucoup de
à la Commission Supérieure d’Aména- la bonne application des intentions et des temps.
Méthode de travail dans chaque com- gement, d’Embellissement et d’Exten- principes de Prost, en effet il peut s’op- Discussion sur ce fait. Mr le
mune pour l’établissement de son plan sion des villes. poser à la déclaration d’utilité publique Président rappelle que le but du
d’extension : Les communes, excepté La personne examinant les dos- d’un projet. Syndicat sera atteint lorsque seront
celle ayant déjà un plan, pourraient éta- siers n’est autre que Jacques Greber. Il semble qu’il ait travaillé sur ces approuvés tous les plans d’aménagement
blir un projet en tenant compte de ce dossiers de 1924 à 1944. et d’extension des communes.

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CONSEIL GÉNÉRAL DU VAR - C.A.U.E DU VAR - SYNDICAT DES COMMUNES DU LIT TORAL VAROIS - ACADEMIE D’ARCHITEC TURE Impression : Laboratoire AUGEROT, NICE Copyright © L. HODEBERT Architecte / Octobre 1994
L’application du Plan les ser vitutes NA, les lotissements
Le problème des servitudes non aedificandi ou comment appliquer le principe d’évolution des voies (planches 9, 11 et 12)
SÉANCE DU 29 OC TOBRE 1923 : SÉANCE DU 23 AVRIL 1925 : pourraient permettre dans l’avenir un bilités de réalisation. appliquer le plan au sujet des ser vitudes
élargissement des routes; on peut même Mr Chometon : ... Une loi existe, SÉANCE DU 16 JANVIER 1926 : non aedificandi en bord de mer. Des
dire que tout l’ensemble du projet est dont Mr H. Prost n’a pas suffisamment pourparlers et négociation sur ces ser vi-
Compte rendu de la mission de H. Ministère de l’intérieur : Rapport
basé là-dessus. parlé, qui permet aux communes d’ex- Conseil juridique: Mr H. Prost de - tudes sont en cours à ce sujet.
Prost : fait au nom de la Commission Supérieure
proprier en faveur des créations ou des mande à l’assemblée de s’attacher une Mr H. Prost ne s’y oppose pas mais
Le projet qui constitue la première sur l’avant-projet d’Aménagement de la
1°) les servitudes ne sont manifes- modifications de voies. Et la commune personnalité compétente en matière de demande de réser ver les zones au plus
étape de notre travail doit être transmis Côte d’azur Varoise par Mr L. Jaussely,
tement pas exagérés selon la soupape peut non seulement exproprier le terrain ser vitudes, afin de lui demander son avis tôt. Il insiste sur la nécessité d’un nou-
à la commission supérieure des plans Architecte en chef du Gouvernement,
qu’a mise le Conseil d’Etat à la fin de son pour l’assiette même de la voie à créer ou autorisé sur les questions que soulèvera veau relevé pour examiner la situation
d’aménagement dans le but d’obtenir cer- membre de la Commission.
avis. à modifier, mais aussi les terrains avoisi- dans un avenir prochain l’action du par rapport aux voies de communications
taines précision: nants. En sorte que la commune trouve et aux accès, afin de les mettre en rela-
La réalisation de ce projet présente Syndicat.
1) Pendant combien de temps les 2°) Il y aurait lieu de se demander dans l’opération une occasion de revente tion avec le plan directeur.
terrains où les constructions frappées de cependant quelques difficultés qu’il est
si les servitudes sont esthétiques ou hy- qui lui procure un bénéfice qu’elle peut
servitude en tout ou partie par le passage bon d’examiner. ASSEMBLE GÉNÉR ALE DU 30
giéniques ; je pencherais plus volontiers affecter à l’amortissement de ses dé -
ultérieur d’une voie publique peuvent-ils Certes, armé de la loi du 14 mars 1919,
concernant les plans de villes et les Syn-
pour cette détermination et dans ce cas y penses ... Il y a là, certainement quelque AVRIL 1931 :
rester sous le coup de cette ser vitude, en aurait-il lieu à indemnité? chose et je vous demande d’autoriser Mr
attente de la réalisation? dicats de communes constituées selon
H. Prost à étudier dès à présent les possi- Vous voyez la répercussion que
2) Les emprises de voies ferrées ladite loi du 28 avril 1906 sur le classe -
3°) Enfin, comme cela a été consta- peut avoir sur l’œuvre du Syndicat l’au-
peuvent-elles être déclarées d’utilité ment des sites, de la loi Jeanneney du
té partout, ces servitudes et l’aménage - torisation de construire, donnée par le
publique et par conséquence en non ae - 18 novembre 1918 sur les zones et les
ment de la côte varoise ne pourront que Maire de Roquebrune, sur une zone non
dificandi au même titre qu’une voie pu- plus-values, il semble que la réalisation
créer des plus-values ainsi que les effets aedificandi déclarée d’utilité publique.
blique? en soit très facile.
en ont été mondialement constatés. J’ai la vive crainte que nos efforts ne
Nous ne devons pas oublier ce -
pendant que le Conseil d’État, consulté, soient pas bien compris.
En tout cas, il serait évidemment
a rendu un avis du 18 novembre 1924
très souhaitable que la loi favorise par
concernant les servitudes esthétique qui, ASSEMBLE GÉNÉR ALE DU 25
tous les moyens la réalisation de ce pro-
d’après lui, seraient subordonnées au
paiement d’une indemnité au profit des
jet si remarquable à tous les égards, dont JUILLET 1931 :
on peut dire que sa réalisation serait
propriétaires qui doivent en être grevés.
véritablement la mise en valeur d’une Modification au plan d’aménage -
Mr Prost demande, en bordure de ces
richesse naturelle considérable. ment entre La Garonette et st Aygulf.
routes, des zones non aedificandi qui
Difficulté de la commune de faire

Organiser les lotissements, lecture des bulletins du syndicat.


lotisseurs sur la nécessité de coordon- « La principale difficulté est celle Sur la route du littoral, entre La Londe et seront de véritables œuvres d’embellis- prévoit pas de procédures à suivre lors-
ner leurs efforts ( ... ] il faut donc que les ayant trait à l’élargissement de la route St Raphaël nous avons obtenu une lar- sement de la côte varoise.» qu’il existe un Syndicat de communes.
SÉANCE DU 16 JANVIER 1926 :
lotissements soient étudiés en liaison du littoral dans la région des Maures. geur uniforme de 10 et même 12 dans
avec les voies des lotissements antérieurs Nous avons étudié avec Mr l’ingénieur en certains cas. En outre j’ai obtenu des pro- ASSEMBLE GÉNÉR ALE DU 30 « Le Président et le comité du Syn-
Recherche de l’eau sur le territoire
approuvés et en tenant compte des dis- chef un tracé de cette route et supprimé priétaires qu’ils laissent libre une bande dicat peuvent remplir, lorsqu’il s’agit
: Mr H. Prost fait remarquer que dans de AVRIL 1931 :
positions que les propriétés voisines, les passages à niveaux. de 9 m. de chaque côté, ce qui permettra de lotissement, les attributions dont le
nombreux projets de lotissements on a
non encore loties seraient susceptibles [ ... ] Nous devons réaliser la pre - de porter la route à 25 ou 30 m, quand il maire et le conseil municipal sont char-
traité avec légèreté les possibilités d’ali- « une petite partie du littoral a été cor-
de recevoir ultérieurement. [ ... ] De plus mière partie en 15 ans et le reste en 30 le faudra. Je pense que l’avenir est par- gés dans les communes. Pratiquement il
mentation en eau potable. Il demande le rectement étudiée et elle est en bonne
les lotisseurs doivent réaliser les disposi- ans. Ce que je puis dire c’est que nous faitement sauvegardé. Nous n’avons pas semble qu’il pourraient être plutôt les «
vote par l’assemblée du crédit ouvert au voie de réalisation : jonction des com-
tions générales des plans d’aménagement avons obtenu des lotisseurs des modi- fait de travaux grandioses mais toutes les animateurs » des organismes locaux en
budget primitif de 1926 et ayant pour but munes de Roquebrune et Fréjus où plu-
achevés ou en voie d’achèvement et tenir fications importantes aux tracés qu’ils possibilités de réalisation sont conser- mettant au besoin à la disposition de ces
de permettre la recherche de points d’eau sieurs lotisseurs se sont réunis pour
compte des directives du projet du Syndi- avaient conçus. » vées. » organismes une partie ou la totalité des
sur le littoral et la détermination des res- confier l’établissement de leur lotisse -
cat des communes du littoral varois dépo- ressources et en leur assurant le concours
sources qu’ils peuvent procurer. ment à un même technicien qui s’est
sé dans chaque mairie. Il donne l’exemple de Pramousquier SÉANCE DU 27 MARS 1928 : d’un homme de l’art ou de techniciens
où les lotisseurs sont devenus des colla- attaché à respecter intégralement le plan qu’ils leurs désigneraient. »
LES LOTISSEMENTS : Instruc- borateurs. directeur. »
tions pour l’établissement des plans. Le
SÉANCE DU 24 JUILLET 1926 : Le Président : « Conformément aux
suggestions de notre groupement, les ASSEMBLE GÉNÉR ALE DU 12
Préfet du Var aux sous-préfets et Maires : ASSEMBLE GÉNÉR ALE DU 25
J’ai l’honneur de vous faire
Le Préfet déclare qu’il s’efforce en SÉANCE DU 23 DÉCEMBRE 1926 : deux communes de Fréjus et Roquebrune
collaboration avec le Ser vice des Ponts et ayant dressé leur plan d’embellissement, JUILLET 1931 : JUILLET 1934 :
connaître que les plans de lotissements
Chaussées, de poursuivre la réalisation du Mr H. Prost : Le travail de cette an- elles l’ont fait approuver à Paris et décla-
dont je suis saisi prévoient très souvent
plan d’aménagement du Syndicat chaque née était surtout une collaboration avec rer d’utilité publique. De ce fait il semble Consultation juridique, Mr H. Prost Suggestions et directives soumises
des réseaux de voies de communications
fois qu’un projet de lotissement lui était les lotisseurs. au Syndicat que son action réalisatrice demande: à l’administration par Mr H. Prost,
défectueux : chemins sans issues cer-
présenté. « C’est sans peine que j’ai pu faire pourrait être déclenchée en provoquant Par qui doivent être contrôlés les Disposition transitoire préalable à
taines ou avec des pentes excessives, im-
réaliser les lignes essentielles de notre la formation d’un groupement de lotis- plans de lotissement? toute autorisation de lotissement
passes incompatibles avec la circulation
Etat des travaux : projet [ ... ] le projet d’ensemble se réa- seurs et de propriétaires. » Peut-on établir des « taxes » sur les « Aucun lotissement ne doit être
moderne. Et cela parce que chaque lotis-
Mr H. Prost explique qu’il a réglé le lise non pas seulement par la volonté du lotissements? Dans l’affirmative, com- autorisé en bordure de la route nationale
seur étudie son projet dans les limites de
problème des lotissements dans la ré - Syndicat, mais avec la collaboration des Le rapport de Mr H. Prost : ment les appliquer? N° 98 sur le territoire de Roquebrune et
son terrain sans se soucier de ce qui est
gion des Maures. Dans la discussion avec lotisseurs. «Adaptation de lotissement au projet Quel peut être le rôle de ce Syndi- des autres communes s’il ne laisse libre
fait chez son voisin où de ce qui pourrait
les lotisseurs il a obtenu gain de cause, Certaines routes sont en voie de d’Aménagement du littoral. Certains de cat? passage à cette artère, portée à 18m en
y être fait.
et fait adopter les dispositions du Plan réalisation, avec des largeurs moindres, ces lotissements fort bien compris Réponses : Problème car la loi ne outre en prévision de l’élargissement ul-
d’Aménagement. mais bordées de zones non aedificandi térieur précédemment défini. »
Il convient donc d’appeler l’attention des
qui en rendront facile l’élargissement.

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CONSEIL GÉNÉRAL DU VAR - C.A.U.E DU VAR - SYNDICAT DES COMMUNES DU LIT TORAL VAROIS - ACADEMIE D’ARCHITEC TURE Impression : Laboratoire AUGEROT, NICE Copyright © L. HODEBERT Architecte / Octobre 1994
B iographie B ibliographie Iconographie
Henri Prost (1874-1959) Ouvrages :
L’exposition des dessins du Plan Prost a été pos-
« L’œuvre de Henri Prost », Académie d’architecture. Paris, 1960
Membre de la Société centrale des architectes, 1930 sible grâce à la coopération des organismes sui-
Grande médaille d’argent Dejean, 1911
« Le dessin et l’architecte » Pavillon de l’arsenal, Paris, 1992
vant, que nous tenons à remercier:
Président de la Société centrale des architectes, 1936-1944
« Des fortifs au périph, Paris, les seuils de la ville » Jean-Louis L’Académie d’Architecture
Premier Grand Prix de Rome Cohen et André Lortie, Pavillon de l’arsenal, Paris, 1992
Les Archives départementales du Var
Officier de la Légion d’honneur
Périodiques :
Membre de l’institut Les Editions Gallimard
Fondateur de la Société française des urbanistes «Henri Prost, l’urbanisation», J. Royer, numéro monographique de
Directeur de l’Ecole spéciale d’architecture la revue Urbanisme consacré à Henri Prost, n°88, 1965 L’Institut géographique National

«Routes et voies urbaines», Henri Prost, Urbanisme. 1932


Principaux projets et réalisations :

«Détours par les Etats-Unis», André Lortie. Cahiers de la recherche


Premier prix du Concours international d’urbanisme d’Anvers. architecturale n°32/33, 1993
1910
Plan d’extension et de transformation de Paris après la suppres- Repères, le projet et quelques ouvrages phares
de l’histoire naissante de l’urbanisme :
sion des fortifications, 1910, avec E. Hénard et D-A Agache
Plans d’aménagement et d’extension de Casablanca, Rabat,
1867 : Ildefonso Cerda, La théorie générale de l’urbanisation, Ma-
Meknès, Fez, et Marrakech, 1916-1922 drid, après son plan pour Barcelone (1859).
Plan d’aménagement du littoral varois, 1923
Plan d’aménagement de la région parisienne, 1928-1935 1884 : Arturo Soria y Mata, La Cité linéaire, Madrid.

Plan directeur d’Istanbul, 1936


1903-1909 : Eugène Hénard, Etudes pour la transformation de
Paris. Paris. en plusieurs fascicules.

1906 : Jean-Claude -Nicolas Forestier. Grandes villes et système de


parcs. Paris.

1924 : Josef Stübben, Der Stâdtebau, Leipzig.

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