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• Du point de vue de la résistance, les chercheurs ont successivement mis au point les
bétons à hautes performances (BHP), les bétons à très hautes performances (BTHP)
et les bétons à poudres réactives (BPR) dont la résistance en compression peut atteindre, sans
cure thermique, 200 MPa. Globalement, l’augmentation de la résistance est obtenue par la
réduction de la porosité du mélange. Cette baisse de la porosité est obtenue grâce à l’emploi
conjoint de fumée de silice, qui, notamment par la taille de ses grains, comble les vides entre
les grains de ciment, et d’adjuvants superplastifiants qui défloculent les grains et améliorent le
processus d’hydratation. Quant aux BPR, l’idée a été d’agir sur la structuration elle-même des
hydrates ainsi que sur l’empilement granulaire.
• Au niveau de la maniabilité, nous disposons actuellement de bétons fluides qui
peuvent être mis en oeuvre sans vibration. Ces bétons ont été initialement mis au
point par des chercheurs de l’université de Tokyo vers les années 1980.
• Il s’agit des bétons autoplaçant (BAP) utilisés pour les coulages d’éléments verticaux
(poteaux,voile) et des bétons autonivelants (BAN) destinés aux éléments horizontaux
(dalles de compression, dallages,chapes flottantes). Ces bétons sont élaborés selon
une formulation spécifique :
• fort dosage en sable et en éléments fins (filler, laitier ou cendres volantes), emploi de
superplastifiants et éventuellement d’un agent colloïdal qui permet d’assurer
l’homogénéité du mélange.
L’ensemble de ces progrès a été rendu possible grâce aux avancées technologiques et
scientifiques effectuées ces dernières années en ce qui concerne par exemple les moyens
d’observation à une échelle nanométrique. Ces observations à une échelle adaptée aux
matériaux cimentaires ont permis de mieux comprendre le processus de maturation et de
structuration du béton. Les scientifiques se sont alors rendu compte de la possibilité d’agir
directement sur la microstructure du matériau pour améliorer efficacement ses propriétés.
Les bétons nouveaux à forte valeur technologique et de composition complexe ont suscité
de nouveaux besoins en matière de recherche. A ce titre, on peut citer quelques thèmes qui ont
fait l’objet de nombreux travaux durant la dernière décennie :
− Maîtrise de la formulation en terme de maniabilité et de résistance souhaitées, en terme
d’architectonique et en terme de durabilité,
- Optimisation des opérations de malaxage,
De nos jours, la multitude de chantiers que les pays connaît et la baisse de qualité de la
main d’oeuvre ainsi que les contraintes exigées de la durée de la réalisation des projets, nous
poussent actuellement à cherches d’autres types de béton qui répondent efficacement à ces
exigences. Et il semble que les bétons autoplaçants demeurent l’une des solutions
intéressantes.
Ce béton, comme son nom l’indique, est très fluide et se met en place sous le seul effet de
la gravité, donc sans aucune vibration même dans des coffrages complexes et très encombrés
et cela tout en préservant une homogénéité jusqu’au durcissement.
Les recherches menées sur les BAP et montrent qu’ils se caractérisent en générale par
une formulation contenant an moins un ajout minéral et un adjuvant chimique en proportions
bien précises pour satisfaire les exigences rhéologiques (bonne déformabilité, absence de
ségrégation et ressuage limité), tout en assurant la résistance mécanique du béton
conventionnel.
En effet, les ajouts minéraux permettent de garantir le compromis entre stabilité et
maniabilité mais ceux-ci sont pas suffisants pour atteindre la fluidité, donc, il est nécessaire
d’ajouter aux BAP un superplastifiant sans lequel la demande en eau du mélange serait trop
élevée.
D’autres adjuvants chimiques tels que les agents de viscosité peuvent être introduits afin
de diminuer la ségrégation et d’assurer une meilleure stabilité .En revanche, leur utilisation
engendre un surcoût, qui s’ajoute à ceux dus au superplastifiant et aux ajouts minéraux cette
étude porte sur les effets de la nature et du dosage des ajouts minéraux (filler calcaire, laitier
et pouzzolane) et des adjuvants (super plastifiants et agent de viscosité) sur ,la stabilité et les
performances mécaniques des BAP. [2]