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25 12012
Images de la folie au tournant du Moyen.Áge et de la Renaissance
Résumé
Cet article entend analyser le rapport entre l'image et la folie a travers le prisme
mental médiéval. n faut s'interroger sur la définition de la folie a la fin de cette
période charniere et sur ce que les images empruntent a ce discours. La question du
fou malade physiquement ou mentalement se traduit souvent par l'idée de la
possession dans la représentation. La perception de la maladie s'effectue aussi par le
biais d'un vice ou d'un péché. Les images témoignent d'une permanence ou d'une
continuité de la vision médiévale du fou, du personnage marginalisé par un
comportement en dehors de la norme, en dehors de son « esprit » normal, si on
définit la folie comme déviation des normes sociales. Dans ce cadre, quelles sont les
perceptions médiévales et modernes de la folie en milieu alpin, de part et d'autre des
versants italien et franc;ais? Quelles représentations et évolutions caractérisent ces
perceptions dans la période di te tardo-médiévale ou proto-moderne?
Entrées d'index
Mots-clés: peinture murale, has Moyen Áge, Alpes, religion, folie, représentation,
perception, marginalisation, symbole
Texte intégral
Étudier l'objet de fascination qu'a toujours été la folie n'est pas une chose
aisée en ce qui concerne la période médiévale. De nombreux axes de
recherche restent effectivement encore atraiter autour de l'image de la folie et
en dé:finir le concept au sein de la mentalité médiévale reste délicat. Michel
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La folie et la possession
4 Dans les cycles de légendes hagiographiques, il arrive que la figure sainte
opere des miracles et bien souvent des guérisons. 11 est d'ailleurs intéressant
de noter le lien étroit entre maladie et démonerie, la personne étant
considérée malade (paralysie, cécité), car possédée ou ayant commis une
mauvaise action, comme l'affirme Grégoire de Tours rapportant dans le Livre
des miracles notamment les guérisons de saint Martín [M. 4· 45]. Ces épisodes
connaissent un certain succes dans la peinture murale des histoires de saints
guérisseurs ou martyrs pour leur foi dans le refus d'adorer les idoles. 11 suffit
de citer en exemple des figures d'un succes relatif en milieu alpin, saint
Barthélémy et saint Pancrace, dont les cycles présentent des scenes de
guérison de possédé avec des schémas pourtant distincts.
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de la princesse, mais aussi l'idée d'un péché plus important, sans parler de la
faiblesse physique attribuée aux femmes. Or, il semble se dégager de ces deux
scenes, judicieusement contraposées a San Bartolomeo a Avigliana, l'idée
d'une folie, celle de la filie de Polimnius, différente d'une possession,
matérialisée par la représentation d'un petit diable, ce qui n'est pas le cas pour
la princesse. Le terme d'ailleurs chez Voragine et dans les Acta Sanctorum12
est révélateur : « lunaticam » pour la princesse, « damoniacus » pour le
possédé13• Comme si, en cette toute fin du xve siecle, une différence
commence a voir le jour entre la religion et la psychologie, la possession et la
folie.
a Autre légende hagiographique, celle de saint Pancrace comporte une scene
de délivrance de possession liée a la folie, laquelle a aussi trouvé un certain
succes dans la peinture murale alpine. Quand Grégoire de Tours14 parle de
« perdre (amittit) l'esprit » ou d'@tre « saisi (arripitur) par le démon » pour la
personne se parjurant a c6té du tombeau du saint, Voragine 15 évoque un
« daemone captus insanit ». Les deux auteurs associent done l'idée de
possession a la folie, comme l'indique avec éloquence l'emploi de « mens
insana » chez Grégoire de Tours comme dans les Acta Sanctorum 16• Or,
curieusement, l'iconographie du fou ne semble pas @tre aussi spectaculaire
que celle de la folle guérie par saint Barthélemy. Deux occurrences au sein
d'un cycle dédié aux histoires du saint, sont documentées dans le
Brianc;onnais, a la chapelle Saint Pancrace de Villard-Saint-Pancrace, siege de
paroisse17 dont le programme peint date de la seconde moitié du :XVe siecle18,
et a l'église paroissiale Saint-Laurent a La-Roche-de-Rame, décorée a la m~me
époque19• Les deux habitats sont distants d'a peine une vingtaine de
kilometres, avec pourtant deux iconographies et compositions particulieres et
différentes, documentant la diversité iconographique alpine des lors que se
télescopent dévotion populaire et réflexion morale.
s Dans les deux cas, le parjure accompagné par quelques curieux, voire par
des soldats, se trouve face au tombeau du saint, représenté comme un autel et
couvert d'un linge a Villard-Saint-Pancrace et comme un sarcophage a
couvercle a section triangulaire a La-Roche-la-Balme, la main posée dessus.
C'est, et la repose l'intérét pour le sujet ici traité, la figuration du parjure qui
change entre les deux cycles. A La-Roche-la-Balme, le parjure a la tete
renversée en arriere, la bouche serrée, les yeux grands ouverts, comme
révulsés, ce qui semble définir le début de l'intervention miraculeuse, ou le
personnage perd !'esprit. Tandis qu'a Villard-Saint-Pancrace, le parjure est
déja a u sol, sa main ene ore sur le couvercle du tombeau-autel20 , présentant
partant la seconde partie de la légende pancratienne « aut cadens in
pavimentas protinus vitam perdit » selon Voragine21 , alors que le saint
apparalt en miniature pour assurer le spectateur de sa responsabilité directe.
Ainsi la solennité de l'un dispute le spectaculaire de l'autre, la ou
l'iconographie assume clairement deux visées différentes : le rejet du
mensonge comme un acte diabolique [Mat. 5· 37] d'un c6té; la puissance de
l'intervention miraculeuse, du culte des saints et des reliques de l'autre. La
folie continue done d'~tre dans l'iconographie tardo-médiévale des saints
souvent liée a une problématique morale mais aussi surnaturelle.
qu'il est tres séduisant de rapprocher des hallucinations 22, ces « perceptions
sans objet a percevoir ». De fait, un cas fait flores dans les Alpes, celui des
hallucinations psychosensorielles de saint Antoine abbé, comme elles offrent
la possibilité de représenter de fa<;on tres « parlante » les dangers incarnés
dans les démons ou la courtisane. Le milieu alpin occidental conserve de
nombreuses peintures murales23 des tentations de saint Antoine, soit en
scenes isolées soit au sein de cycles plus ou moins détaillés.
11 Dans les représentations de la tentation par la prostituée, celle-ci apparaí:t
dans une iconographie tres proche de celle du vice de la luxure dans les
cavalcades de vice. En effet selon Athanase24, c'est l'esprit de la luxure qui
apparaí:t au saint. Une jeune femme en rouge, souvent élégamment vetue,
releve sa robe afin de dévoiler l'une de ses cuisses ainsi que ses bas ; elle
pointe le saint du doigt quand elle ne luí offre pas littéralement son creur, tela
Salbertrand (haute vallée deSuse). Il arrive régulierement qu'un petit démon,
ou un feu suggérant le péché comme a Bastia Mondovi (Cuneo), soit présent,
voire que la dame porte des cornes, comme a Puy-Saint-Vincent (Hautes-
Alpes) ou Ranverso (basse vallée de Suse). La plupart du temps, le saint fait
face a son apparition avec parfois un geste de rejet (avec son baton a Bastia
Mondovi), mais plus souvent de surprise (Ranverso, Puy-Saint-Vincent). Plus
rarement le saint est représenté comme n'ayant pas encore vu lajeune femme.
C'est le casa Jouvenceaux (haute vallée deSuse) ou, assis asa table de travail,
il luí tourne carrément le dos et ne la voit pas arriver. Cette alternative
intéressante a l'idée de vision/ apparition pourrait tendre a une hallucination
inconsciente. Or, a Jouvenceaux, l'iconographie suit au plus pres le mystere
thMtral mettant en scene la vie de saint Antoine 25, a travers le discours de la
luxure. Celle-ci a un langage tres courtois dans la premiere partie (v. 2861-
2895), alors que les cinq dernieres lignes sont plus terre-a-terre, et done
semblent avoir eu plus de succes iconographique, transposées plus
pudiquement dans le dévoilement de la cuisse. Le plus souvent, l'idée d'une
confrontation combative est privilégiée dans l'iconographie antonine alpine,
tout du moins dans l'intention du face-a-face, étant donné que les textes 26
suggerent une attitude active de la part de !'esprit, laquelle était peut-etre
rendue au thMtre, mais a notre connaissance jamais représentée en peinture.
12 L'image est plus agitée quand le récit peint montre le saint en proie aux
démons qui l'attaquent et le frappent. Leur description physique est tres
précisément détaillée : la peau écailleuse, poilue et tachetée, avec bec et
griffes d'aigle, queue de bouc, crochets de serpent et ailes de chauve-souris.
Certains tirent les doigts du saint (Savoulx, haute vallée de Suse), ses dents
(Jouvenceaux) ou son capuchon (Bastia Mondovi), brandissent des massues
(Ranverso) ou le foulent aux pieds (Salbertrand). L'attitude du saint ne varíe
guere, endurant avec patience ces tourments invisibles, encore une fois
matérialisée par une iconographie démoniaque suivant le texte, lequel parle
de « diabolus » o u « draco » et de « phantasma quod videbatur euanuit » 27 •
L'iconographie prend ainsi régulierement de fa<;on assez littérale les textes et
histoires dont elle s'inspire, pour un impact voulu immédiat et marquant
l'imaginaire. La folie est alors fréquemment dépeinte sous des traits
monstrueux diaboliques, car ce qui est mauvais est forcément laid 28, alors que
le saint soutenu par sa fui est représenté le visage serein et agréable. Une
exception existe néanmoins a Ranverso ou le peintre Giacomo Jaquerio,
« creuset » des courants gothique international, lombard et tlamand, rend un
panel émotif construit et complexe sur le visage du saint. L'artiste transmet
des traits crispés par l'angoisse (bouche tordue, front plissé, yeux étrécis),
soutenus par une gestuelle de peur et de protection face a l'hallucination, dans
un recroquevillement quasi fretal caractéristique, ce gout expressif, voire
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la collégiale Santa Maria della Scala a Chierit exécutées par l'atelier familia!
Fantini dans les années 1432-1433. Dans une petite salle construite suivant les
príncipes giottesques, le Christ comparait devant Pilate pour la premiere fois,
encadré par des soldats et un accusateur vindicatif le désignant du doigt
devant le gouverneur. Dans l'espace vide du coin inférieur droit du panneau
peint, un jeune lévrier portant un collier sans laisse est curieusement assis a
l'aplomb de Pilate, comme pour caractériser le personnage et ses actes.
19 Un dernier exemple, dans le cycle de la Passion de la chapelle castrale de la
Manta datant des années 1420, se trouve la dans la scene ou Judas trahit le
Christ en rencontrant les grands pr~tres voulant sa perte. Deux petits
personnages créent une mise en abyme en observant la scene d'une fen~tre,
comme souvent dans la peinture piémontaise. Sur le rebord, un petit singe,
tres similaire a celui de La Brigue, porte la encore la main asa bouche, sans
doute pour manger quelque chose, rappelant en cela l'iconographie de
certains fous de cour41 · n parodie aussi le signe conventionnel de tristesse
(main sous le menton), invitant le fidele a s'affliger a son tour du péché de
Judas et de la folie (avidité, jalousie, colere, incrédulité) le poussant a l'acte.
Tout péché est ainsi une forme de folie, car il contrarie la norme de la société
humaine et contre la regle de Dieu. Les iconographies du pécheur, du possédé
et du fou présentent done souvent des similarités, hormis quelques cas, rares
dans la peinture alpine, ou une vraie distinction est apportée.
20 Les couvre-chefs sont aussi parfois l'objet de décorations extravagantes au
service d'un message définissant le personnage coiffé, le plus souvent affligé
d'hubris ou se fourvoyant. C'est le cas a la chapelle Santi Corona e Vittore a
Rivalta (basse vallée de Suse) ou les histoires de saint Víctor exécutés par un
suiveur de Jaquerio dans les années 1420-1450, présentent dans les scenes de
martyre des bourreaux ayant la t~te couverte de fat;on assez originale. Quand
le saint boit la coupe empoisonnée, l'un des deux hommes porte un bonnet
couvert d'écailles, alors que l'autre, la bouche éloquemment ouverte et
édentée, porte un casque avec des ailes de chauve-souris significatives. Dans
le panneau du jugement du saint, le soldat tout a gauche, peint de profil, a un
casque dont le cimier a la forme précise d'une aigrette. Le long bec de l'oiseau
fait écho a la visiere aigue du heaume relevée, symbole de couardise et de
Uicheté. Dans cette iconographie, l'attention du spectateur est attirée sur le
fait que les bourreaux sont ou doivent etre considérés comme fous au vu des
actions injustes qu'ils commettent. Ces personnages ne deviennent pas fous
paree qu'ils pechent mais le fait qu'ils torturent des personnages sacrés
prouve qu'ils sont fous: ils le sont forcément pour commettre un acte impie.
21 De m~me que pour les symboles animaliers, les chapeaux excentriques se
retrouvent dans la peinture préalpine, et sans doute ailleurs, puisque le motif
peut etre aisément décliné pour des raisons courtoises. 11 est notamment
conservé a la chapelle Saint-Benardin-de-Sienne a Lusernetta, décorée dans
les années 1450 par un peintre pignerolais qui fera carriere dans les Alpes
maritimes42 • Cette fois dans une scene de lapidation de saint Étienne, l'un des
bourreaux porte sur son chapeau, un autre oiseau en cimier. Caille o u pintad e,
cet oiseau non défini, de couleur jaune, souligne la traitrise et la folie
correspondant al'agression d'un ~tre saint soutenu par Dieu. 11 est peu évident
de comprendre pourquoi certains personnages négatifs sont pourvus de
coi:ffes de ce type. S'agit-il réellement comme il est ici avancé d'une volonté de
stigmatiser la folie de celui qui peche, peut-~tre dans un registre
humoristique, ou d'un gout pour le détail anecdotique ?
22 11 faut pour finir s'interroger sur les liens potentiels entre cette iconographie
particuliere du couvre-chef et la représentation ponctuelle dans certaines
peintures murales, des bourreaux du Christ en habits de fou de cour, comme
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vrai travail ploridiaciplinaire et transversal rute enwre. faiTe a <le 8111jd. - Une
thtee de doctoral <f(:tat ayaut pour titre e Justic:e, drGt d folie ala fiD do Hoyeu
Jlr;e en Occident • at en coura, par :Me.ud Ternoa a l'université de hria t 8008 la
directioa de Cfaude Caunrd et Patriclt Gilli. v• aueei. : Wendy Turuer (dir.),
Madnu6 iriMedievol Law <md Cust(TITI. Lt:iden·I!Qst4lll : Brill, ll010,
3 Dt1li.1994 ;Priao 1992; I'Dqlmam, 1997; Hud, aoo3.
4 Ale.: Bolm.ea, !ur lee traee~~de la pi erre de la iüie: deaiüiee m&lihralee lla flliie
<fun peintre : l prop<18 de l'otUvre de Jérome llalch. Thae de doctorat d'(:tat ea
m~e, eou&la directi4lll de Richard Sdtie&. Uni.verfiité Lílle 11.1993·
5 lit uotamment l partir do eGfP118 de thtee en <>OW"&: Mari8DJie Gilly..,Y¡oud, Le6
peinturo muralee rdi¡¡ieu81e6 do Val de Suae lla fiD du Moren Aae (XIY-.xv¡o a.) :
enjnx hiatoriCXMIJ'tistiqgee d'on earreíoor territoriaL These de doctoral d'Etat en
hist~ mUitvale, 8Wsla direl.'lion de D<miniqge lti¡aux. Univerfiité Greuoble 11.
ll013.
6 taharie, 1991. p. ll3-9·
7 Hichad Camille, Imag<~ on tM .&rg.. : tiMt JfaTgins of Mffdilroal Art Cambridae :
HarvardUnivenlity Pr-. 1992. p. 143 & 3\liv.
8 C'est d'ailleors eDe qu; juge de l'éte.t de íolie d'one per80DDe et non le corpe
m~cal. Voir: Maud Temw, e La iüie eutre llell8 eGIIIm.un et dainitio:o. expe¡:te: la
dillicile émer¡¡enee de l'expertise médire.le parmi lee preuve~~ de la iüie au XIV•
'likle •.In: HypothUu, 2010j1, Pllbli<:ati4lQdela Sorb4lllne.
9 Jae.quee de Va:a¡¡ine, ~ aumun, ~ hitlt11ria tomlxudic:a dieta. Dreete :
lmpenllisLibrariae Arnodianae, 1846. p. 541.
10 D'a~ one inao:ipti4lll encore visible toos le~u·qistre& peints. v • : inventaire
&énéraldo patrimW!eculturel, reí. :IA05000189 (M. H. ao/01/1976).
11 V<ll'a¡ine, ifrid.
lll kln Sclnetl>rum, Mri; klnrue tmius. e De 9. Barthd.,eo apoetdi, albancpili in
Armeuia vel Albiana. Acta ÑbulaM~ •· Antwe;rp : Bdlaudü, 1741. p. 80 (éd.
anastatiqge}.
13 leqllel est paríais rc:pr&c:nté enchatné e.omme a Horree 01\ le mage HennC~~~e
eet empa:té par de. cUm0118 lorBque «UX-ci 110111 chaMe par saillt Jacqaee. a
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encore le besoin de protection se fait sentir puisque les entités prennent bien soin de
l'enchainer.
14 « Est etiam haud procul ab hujiis urbis muro et Pancratius martyr, valde in perjuris
ultor. Ad cujus sepukrum, si cujusquam mens insana juramentum inane proferre
voluerit, prius quam sepukrum ejus adeat , hoc est antequam usque ad cancellos qui
sub arcu habentur, ubi clericorum psallentium stare mos est, accédtit, statim aut
arripitur a dremone, aut cadens in pavimento amittit spiritum. » M. 1. 3 9.
15 « Ad ejus sepukhrum, ut ait Gregorius Thronensis, si quis falsum jurare voluerit,
antequam ad chori cancellum peroeniat, aut statim a daemone captus insanit aut
cadens inpavimentumprotinus vitamperdit. » voir: Voragine, 1846. p. 341.
16 Acta Sanctorum, Maü, tomus tertius. « De S. Paneratío martyre et s. Dionysio eius
patrvo ». Antwerp: Bollandii, 1668. p. 18 (1 ere éd.).
17 Jusqu'a la construction d'une église paroissiale (prix-fait 1539). Voir : Gap,
Archives départementales des Hautes-Alpes, G 2767. (op. cit. In : Louis Jacques,
Chapelles rurales des Hautes-Alpes, t. I : Brian~onnais, Embrunais. Ms dactyl. A. D.
Hautes-Alpes, vers 1956.
18 Ces peintures appartiennent ~ l'atelier familia! Serra (trois générations) ayant
ceuvré a San Bartolomeo ~ Avigliana, vingt ou trente ans apres Villard-Saint-
Pancrace. Jeme permets de renvoyer a la note 5·
19 L'égliseétant construite apresl'élévation en paroisseen 1444.
20 La peinture est trop abimée pour voir si un diable s'échappe de la bouche du
parjure.
21 Voragine, 1846. p. 541.
22 Une abondante littérature existe sur le sujet, notamment rassemblée dans la
bibliographie de these de Gumpper. Voir : GUMPPER, Stéphane, L'expérience
mystique, entre réalisation ultime et folie : analyse épistémologique et
psychopathologique (1789-1980). These de doctorat d'état en psychologie, sous la
direction de Franklin Rausky. Université Strasbourg I, 2008.
23 Pour les exemples cités dans cet article : chapelle Saint-Vincent a Puy-Saint-
Vincent (1450-1470) ; chapelle S. Fiorenzo ~ Bastia Mondovi (1440-1450); église
paroissiale S. Giovanni Battista ~ Salbertrand (1508) ; église de commanderie
Sant'Antonio di Ranverso a Buttigliera Alta (1405-1415) ; chapelle Sant'Antonio a
Sauze-d'Oulx-Jouvenceaux (1490ca) ; église paroissiale S. Gregorio Magno a
Savoulx (1510-1520ca) ; chapelle Saint-Antoine a Clans (1480-1510ca) ; église
paroissiale de la Transfiguration a Saint-Sauveur (1490-1510ca): église paroissiale
de Salbertrand (1500ca) ; chapelle Santo Stefano a Giaglione (1470-1490) ; église
paroissiale Saint-Laurent a Les Vigneaux (1480-1500ca) ; Notre-Dame-des-
Fontaines a La Brigue (1490); Saint-Sébastien a Lanslevillard (1446-1512); Saint-
Antoine a Bessans (1503-1522); chapelle de la Mission aVillafranca (1426-1428);
Notre-Dame-des-Gdces a Plampinet (1470-148oca).
24 Philip Schaf& Henry Wace (dir.), Nicene andpost-Nicene Fathers. SecondSeries.
Vol. IV. Athanasius : Selected Works and Letters. Peabody : Hendrickson pub., 1994.
p.197·
25 Paul Guillaume, Le mystere de Sant Anthoni de Viennes. Paris: Maisonneuve et
ce, 1884.
26 « Ille titilkzbat sensus naturali camis ardore [ ...] nulla omittens sigmenta
lasciviae ». In :Acta Sanctorum, Ianuarii, tomus secondus. « De S. Antonio Magno
abbate in Thebaide ». Antwerp: Bollandii, 1643. p. 122.
27 Idem.
28 Umberto Eco, Histoire de la laideur. París: Flammarion, 2007. p. 216-27.
29 The niustrated Bartsch (supplement). German Single-LeafWoodcuts befare 1500.
164. Anonymous artists (997-1383). New-York: Abaris books, 1992. p. 274 (S. 1219-
4).
30 Et paree qu'il résiste aux tentations, il est souvent invoqué pour guérir les
possédés.
31 Jacques Le Goff, La civüisation de l'Occident médiévaL París : Arthaud, 1967.
p. 303 .
32 Jacques Battin, Entre médecine et religion : des saints intercesseurs l'ordre a
hospitalier des Antonins. Paris: Glyphe, 201 o. p. 95.
33 Une certaine iconographie se développe entre autres par le biais de la
hllp:/lbabel.re~AJeS.a-g/1986 23126
ZI7ZIII4 ... - ............. cLo~Ag................................. - ...... pav.xvo .._ )
xylosrapbie (poor eo:emplec: The illl!ftrated Bartsch (._.¡pement). ~""cm Sing~·
Lec(Wood<:utll IH/<m~ 1.$01>. lÓof. ÑIOIIIIJIIOU6 art.istll (997-lSBsJ. New-Ya:k.: Abaris
boob, 1992. p. 264 ·S. 1215 el p. 268 ·S. vm. *1217e) el de la peintore muta!e
{1'¡; ; iat, Vieu-d'Ir.mave da11s I'Aill), o0 .!Niint Antci11e es! représenté ave<: BeS
attribub elassiques (tau, clochette, 6:u, eoclum} et de& e:a-vo1011 peudu& derrii!l:e lui,
en 1\rme de bns ou de jambes rappela11t que l'er&otisme entralne la pe;rte des
extr~ités iach~ique&.
34 Iu eGa~manderies ~ai.eu.t tenue..~ un devW' d'hospitalité des malade& et des
wrvivanbjaequ'!laíindeleanjours.
36 Nildaua Manuel, saillt ADtW!e thaumaturge et exo:rciste, !in XY•IIi~e, hui!e
wr b<U. Beme, MalEe de& .Beaox-Arts. - The illustrated Bart!ICh (wpplemeat).
GmnonSVw~Woodcuts lw/oJ'fJ 1600.164. Ancm¡¡mOU6 4l'llilts (997·lS83}. New·
Y«k: Ab.trú boob, 1992. p. 269-6. La18
36 Sor la morti<n' «Jdor elle-méme : Raoul Glaber, 1M cinq Wn18 dfl ses lüfwh:IJ.
Pan.: Pieard, 1886. p. 99·101 (LivreiV, cllap.IV).
37 J&6m.e Ba!IChet, •JA:& sept p&:ht$ capitaux et leuu ehltimCiltB daas
l'illGQosraphie m&lihrate•. la : Carla Cuagrande 8: Sílva11a Ve«hio, I nlllf viili
eqpitoli: .toriadri,_caril'lel~. Turin :ed. G. Binaudi, aooo. p. 339-86.
38 Miehael C.mille, lmag<U daM tes l'1UI19U : awt ~ di! r«Jt mld:itval. Paris :
ed. Callimard, 1997· p. 18.
39 Luuk Boowen, .Anirn«le and tM S¡(mbolic in MediatJwl Art and .LibtraluJ'fJ.
CrGDin¡en: llclnten, 1997. p. 4()J}'3.
40 Le -eept de ClQrh<mríB artiltiqoe tard<HI!.édiévale est une queetio:o. amplemeat
développée et bien écablie ~ 'IC$ traveuz ((mdamc:ntao .. de Bus Beltins 811r les
relatiaude& hommesaox imase&.
41 hautier avee antiph<JDaire, 162.6·1660, 190 • 12.0 mm, e:ncres et couleure eur
p.ucllemin. N-·Y«k. Bib. pablique, ~. Speu«X, :Ms. 042, 6ll. 68v.
42 Elena Rom.anello, e n Maestro di Lusemetta e alcuae eo~~siderali.o:ui wlla
pittora tardosotica pinerdae •· In :Bolle!Me> dftla SocitlM l'lolmontu• di~l'ogia
•BellirArli, Ll'.1999· p. a76-(iOO.
43 Den& les ~es de FJa¡¡cllatiOD et de C<Jm.paruti.o:u, Wl h<mm.e eet vétu a moiti~
en addat et en bonf'l'on, ¡Hlrtant une marottc et 1111e double eorncttc pereée par u11
IJ(iiiOD.
44 Ja<:qae. de llaan'IQD. bautier, !in du XY• llitde, eneres 811r parcllemiD. Pari11,
B. N.ll., Mslat. 744, 1\i. 63V- Maltred'lldouardiV et al., Guir~ le cwrtoi11, 1480·
1490, enl'l'Oet mttauluw· parcllemill. B. N.JI., X.. fr. 360,ti 1
46 Par aae plarid.iaciplinarité et desétudes transverMiusur les dim.:eatsmédia de
l'art pour lesdifi'érentes périodesCil~DpoM.Dt le Moyen Age.
Table du illuftnlnan.rJ
Tltre 1 • OIIOrlllon o. la~~~~~ o. Pollmnlue, 1480..1490. L.&-$1111$-IOe-
AIJl$8, Salnt-8arth014my.
u.JlL http'Jibebei.I'IJ\Wll.orgldocenl-.'lm&ge/198811mg-1.Jpg
Flchler lmage¡J~. 180k
Tltre 2-AielklrS.mt. 0114rlllonótla~lleót Pollmnlue,1480..1480.
Al.4gllane. San Bar11010m.o.
u.JlL http'Jibebei.I'IJ\Wll.orgldocenl-.'lm&ge/198811mg-2,Jpg
Flchler lm...:Jpeg, 324k
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... -............. cLo~Ag................................. - ...... pav.xvo .._ )
1'1chler lm~~. 1,9M
Tltre 4 -/lllllllerS.ml, Gu4rlson du ponU., 1480..1490. /IMgllana,
San BartoiOmeo.
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~... _a_¡ 1'1chler lmageJJ~.340k
Tltre 6- Ou4118on du ~~ur., 1460..1600c:e. LQ-Ro~IMI.-Ramt,
Salnt·Uur.nt
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1'1chler lmageJJ~.ruk
Tltre 6 -Aitlltr &11111, Salnt~ln. et la oourtl&ane, 1490..1600.
JolMnotaUX. Sant'~niO.
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1'1chler lmageJ.J~. 1,7M
Tltre 7- Qleoomo Jequerlo, T•n18tlon& o. ~lntAntolnt, 1406-1416.
Ren11111110, Sant'AmoniO.
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Flchler lmagelj~. 800k
Tltre 8- L• pOitrtnagt dtll•rgo11qut$, 1480..1610. Clan&, Salfn.
Amoln..
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Flchler lmegt~J~. 162k
Tltre 9 -Aitlltr &11111, Salnt~ln. et 1$& •rgo11qut&, 1490..1600.
JolMnotaUX. Sant'~niO
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1'1chler lmegel)~. 1,1M
Tltre 10-Co!Ort, 1603-1622, ~n&. Selnt-GOb&&~en.
UllL trttp:I/NIIel.l'e'M8.ofll}clocGn.-llmagti1988Jimg-10.Jpg
1'1chler lm~~. 20k
Tltre 11-AitlltrS.m~, ColOre, 147o-1480. GlaQIIont, Samo Stefano.
u.JlL lrttp:I/NIIel.l'e'M8.orglclocen.-Jim>i1988Jimg-11,Jpg
1'1chler lmagei,J~. 804k
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Flchler lmegt~J~.484k
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1'1chler lmegeJJ~. 787k
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