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Principes de base de La
pratique du Sahaj Marg
Questions – Réponses

A.P. DURAI
www.sahajmarg.org

SRCM
23 rue du cardinal Lemoine
75005 Paris

© Shri Ram Chandra Mission 2010


Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation
réservés pour tous les pays.
Les termes « Shri Ram Chandra Mission » et « Sahaj Marg »,
ainsi que l’emblème de la Mission sont des marques déposées
par la Shri Ram Chandra Mission.
ISBN 2-906219-38-X
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Table des matières

LA PRATIQUE DU SAHAJ MARG pour les débutants...................5


La méditation du matin..........................................................5
Le cleaning du soir...................................................................5
La prière méditation de la nuit...........................................6
La prière universelle de 21 h................................................6
LE SYSTÈME EN GÉNÉRAL.....................................................................7
Le but et le Maître...........................................................................9
Le système et leS MaîtreS........................................................... 11
L’effet des samskaras ................................................................. 18
L’aspirant et les abhyas................................................ 20
La méditation.......................................................................... 21
L’importance du cœur.................................................. 25
AUTRES QUESTIONS SUR LA MÉDITATION........................ 27
Cleaning du soir..................................................................... 30
Prière-méditation du coucher.......................................... 32
Le souvenir constant........................................................... 36
Le Maître et les précepteurs.................................................... 39
LES EFFETS SUR LA VIE MATÉRIELLE............................................... 42
CONSEILS POUR DES PROGRÈS RAPIDES......................................... 44
LES DIX MAXIMES DU SAHAJ MARG................................................. 47
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LA PRATIQUE DU SAHAJ MARG


pour les débutants

La méditation du matin

Asseyez-vous en méditation pendant une heure en pensant


que la lumière divine est présente dans votre cœur. Faites-le
d’une manière tout à fait simple et naturelle, sans forcer votre
esprit. Ne vous inquiétez pas si vous ne voyez pas la lumière à cet
endroit. Asseyez-vous en posture de méditation, tournez votre
attention de manière naturelle vers le cœur et maintenez-la ainsi
sans effort de concentration. Essayez de ne pas prêter attention
aux pensées qui surviennent à ce moment-là.

Le cleaning du soir

Asseyez-vous pendant une demi-heure et suggérez que toutes


les complexités et les impuretés — incluant grossièreté, densité,
opacité, etc. — quittent tout votre système en sortant par le dos
sous forme de fumée ou de vapeur et qu’à la place, émanant du
cœur du Maître, le courant sacré du Divin pénètre dans votre
cœur. Ne méditez pas sur les choses dont vous voulez vous
débarrasser. Balayez-les seulement.
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La prière méditation de la nuit

O Master !
Thou art the real goal of human life.
We are yet but slaves of wishes
Putting bar to our advancement.
Thou art the only God and Power
To bring us up to that stage.

Ô Maître !
Tu es le vrai but de la vie humaine.
Nous ne sommes encore qu’esclaves de désirs
Faisant obstacle à notre avancement.
Tu es le seul Dieu et Pouvoir
Qui puisse nous élever à ce niveau.

Le soir, juste avant de vous coucher, asseyez-vous dans une


attitude suppliante et répétez mentalement la prière deux ou
trois fois. Ensuite, commencez à méditer sur son sens profond et
essayez de vous perdre en elle.

La prière universelle de 21 h

«  Tous les jours à 21 heures précises  (heure locale), chaque


abhyasi, où qu’il ou elle soit, devrait cesser son travail et méditer
pendant quinze minutes en pensant que tous les frères et sœurs
sont en train d’être emplis d’amour et de dévotion et qu’une foi
réelle devient de plus en plus forte en eux. Ils en retireront un
immense bénéfice, que seule l’expérience pratique leur révélera. »
Extrait de La voix de la Réalité de Ram Chandra
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LE SYSTÈME EN GÉNÉRAL

Quel est le système de yoga pratiqué dans le Sahaj Marg ?

C’est l’ancien système du raja yoga, le yoga du mental. Il


est appelé “le roi des yogas” car son but est d’atteindre la
réalisation du Soi par la régulation, le raffinement et, en toute
fin, la divinisation du mental. L’ancien système de raja yoga
de Patanjali comprenait huit étapes  : yama, niyama, asana,
pranayama, prathyahara, dharana, dhyana et samadhi. C’est
seulement après avoir accompli les six premières étapes, à savoir
une vie exemplaire sur le plan moral et éthique, une bonne
posture physique, le contrôle du souffle, le retrait des sens de
leur tendance à se tourner vers l’extérieur et la concentration du
mental vers l’intérieur de soi-même, que l’aspirant spirituel était
initié à la méditation (dhyana), laquelle devait le conduire à la
dernière étape appelée samadhi (l’absorption en Soi).

Le Sahaj Marg est l’ancien raja yoga modifié et simplifié


pour l’adapter au mode de vie actuel, en particulier celui du
grihastha (chef de famille). Ici, l’aspirant est introduit directement
à la méditation, sans passer par les stades préliminaires
mentionnés plus haut. De plus, le but de la sadhana  (pratique
spirituelle) a été porté bien au-delà du samadhi comme nous le
verrons par la suite.
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Pourquoi appelez-vous ce système Sahaj Marg ?

Le système porte le nom de Sahaj Marg  (la voie simple ou


naturelle) parce qu’il intègre les aspects physique, mental et
spirituel de l’homme sans exercer la moindre force ou pression. Il
n’exige aucune austérité : négation de soi, pénitence, renoncement
extérieur ou célibat, etc. Les Maîtres  (gurus) de notre système
ont eux-mêmes été des chefs de famille et nous ont enseigné que
l’homme doit vivre une vie complète et naturelle  (sans aucun
extrême) qui peut alors le mener, en suivant le cours de la Nature,
vers le but ultime de l’existence.
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Le but et le Maître

Qu’entendez-vous par but ultime de l’existence ?

Nos Maîtres nous enseignent que l’existence humaine, avec


tous ses charmes et ses désenchantements, n’est pas une fin en soi.
Quand Dieu nous a créés, nous étions tout à fait semblables à lui et
demeurions avec lui.
Mais au fur et à mesure du processus d’évolution, nous avons
développé un sentiment d’identité séparée, communément appelée
“ego”, oublié notre demeure divine, et nous poursuivons dans cette
vie des buts de nature inférieure.
Mon Maître dit que nous devons mettre en route le processus
d’involution pour redevenir ce que nous étions au moment de
la création, des âmes véritablement divines, différant de lui
seulement par notre identité nominale. Il nous enseigne que
cela est possible uniquement si nous renonçons à nos tendances
à la dispersion, rassemblons le mental en un seul point et le
dirigeons à nouveau vers l’intérieur pour éclairer notre chemin
vers le Divin qui réside dans nos cœurs. Il est le véritable Soi
en nous, par conséquent, la réalisation du Soi est la réalisation
de Dieu. C’est le but ultime de notre existence. L’atteindre
est rendu possible pour tout chercheur sincère grâce à notre
système de méditation qui s’appuie sur le pouvoir spirituel du
guide, le Maître.
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Quelle est l’utilité d’un guru ou d’un maître ? Ne pouvons-


nous pas pratiquer la sadhana spirituelle par nous-même et
parvenir au but ?

Le Sahaj Marg croit en la nécessité d’un maître du plus haut


niveau, disponible sous forme humaine pendant notre vie. Pour
la majorité des êtres humains, il n’est pas possible d’atteindre le
but en suivant ce qui est écrit dans les livres. Celui qui connaît
la voie, et a lui-même atteint le but, peut guider les autres dans
ce difficile voyage spirituel rempli de pièges tendus par l’ego
et par notre aveuglement personnel. A moins d’abandonner le
sentiment de l’ego et notre suffisance, et d’apprendre à dépendre
totalement du guide, la réalisation du but serait pratiquement
impossible.

Comment trouver un tel maître ?

Le fondateur de cette Mission, Shri Ram Chandraji  (connu


aussi sous le nom de Babuji Maharaj), affirmait qu’une prière
sincère à Dieu pour un tel Maître (guru) le mènera à votre porte !

Quand je le rencontrerai, comment saurai-je qu’il est celui


que je dois suivre ?

Tout d’abord en testant le système de sadhana qu’il vous


demande de pratiquer. Si vous constatez son efficacité à produire un
changement intérieur rapide et une modération tout aussi rapide
de vos tendances négatives, vous reconnaîtrez naturellement le
niveau de réalisation et la capacité du Maître qui est derrière ce
système de sadhana. Dans le Sahaj Marg, nous conseillons au
nouveau venu de pratiquer sincèrement pendant une période d’au
moins trois mois afin de pouvoir juger de son efficacité.
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Le système et leS MaîtreS

Comment juger de l’efficacité de votre système ?

Par le processus de changement qui commence en vous dès le


premier jour. Vous ressentez une légèreté d’esprit et un état de
calme intérieur. Les tensions mentales disparaissent. Le mental
se purifie et se clarifie. Les obstructions mises en place par
votre ego sous forme de traits de caractère et de comportements
négatifs : attachements, aversions, orgueil et préjugés, colère, etc.
se dissolvent dans l’état intérieur créé par une pratique régulière.
Par votre pratique associée au pouvoir spirituel du Maître, votre
cœur est nettoyé des diverses impuretés accumulées là sous
l’effet de vos pensées et actions passées, de nature égotique.
En temps voulu, vous vous débarrassez de vos tendances
animales, vous développez de véritables qualités humaines et
vous embarquez pour le voyage vers la divinisation.

Quelle est l’utilité d’une telle sadhana, alors que nous


avons déjà nos religions, nos rituels et nos écritures ?

Le fondateur, Shri Ram Chandraji (Babuji Maharaj) de Shah-


jahanpur, a dit que Dieu ne peut être découvert dans le cadre
d’aucune forme, nom, religion, rituels, lieux de culte ou écritures,
et qu’il doit être trouvé dans le recoin le plus profond du cœur
humain. La religion est comme un jardin d’enfants où nous
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acquérons quelques notions élémentaires sur Dieu, des méthodes


pour le vénérer, le besoin de mener une vie morale, etc.

Babuji Maharaj a dit que la spiritualité commence là où finit


la religion. La spiritualité transcende les noms, les formes et les
attributs de Dieu dont l’imagination humaine l’a investi au cours
des siècles. Le Dieu réel, selon le Sahaj Marg, est ce qu’il y a de
plus subtil, hors de portée de notre mental et de nos sens, sans
forme, sans nom et sans attribut, mais faisant partie néanmoins
de l’expérience humaine.

Dans la sadhana spirituelle du Sahaj Marg, nous cherchons


donc à vivre “le Réel tel qu’il est”. Nous espérons y parvenir au
travers d’un processus qui atténue et dissout progressivement
la conscience de notre ego. Et, quand notre nature devient
semblable au Réel, nous commençons à expérimenter ou sentir
en nous-même une unité avec ce Réel.

A la base, la méditation du Sahaj Marg reconnecte le mental


humain avec la présence divine dans le cœur et prépare le chemin
pour notre transformation. Ce lien amène la nature et le pouvoir
divins à affecter notre ego/notre identité qui s’efface peu à peu
pour que le Divin présent en nous commence à se manifester
dans nos pensées et dans nos actes.

Si je perds ma propre identité, comment pourrai-je survivre


dans cette société de compétition ?

Dans notre système, le processus décrit plus haut est appelé


“transformation”. Dans la première étape, nos tendances
animales sont supprimées et nous devenons des êtres humains
aimants, sans aucune anomalie.
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Le stade avancé ou ultime est appelé divinisation, quand l’Être


divin à l’intérieur nous guide, nous informe et imprègne toutes
nos pensées et actions et quand nous commençons à flotter dans
le courant de la Nature sans offrir aucune résistance, consciente
ou inconsciente. Bien que vivant encore dans ce corps humain,
nos fonctions physiques et mentales sont en conformité avec la
Nature, amenées à un état de parfait équilibre et donc en harmonie
avec elle. L’efficacité de nos facultés est optimale et nous devenons
plus efficaces dans notre vie matérielle, précisément parce que
nous avons réalisé notre existence et notre identité spirituelles,
qui sont éternelles. Comme l’éternel pénètre le présent également,
il illumine la vie humaine et lui donne un sens, pour nous-même
et pour ceux qui nous entourent.

Shri Ram Chandraji insiste sur le fait que la distinction entre


l’humain et le Divin, le matériel et le spirituel, est artificielle. Si les
deux sont équilibrés et intégrés, notre existence devient unifiée
et complète. Ainsi, le Sahaj Marg nous enseigne à ne pas fuir la
vie terrestre ni rejeter avec mépris le côté matériel de l’existence
humaine comme étant sans rapport, voire même en conflit, avec le
développement spirituel. Si vous négligez l’existence matérielle,
cela affecte le spirituel et vice versa.

Aussi, voler de ses deux ailes, matérielle et spirituelle, et


atteindre le but grâce à une existence ainsi équilibrée est-il le
maître mot du Sahaj Marg.
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Qui sont les Maîtres du système du Sahaj Marg ?

Le premier Maître était Shri Ram


Chandraji de Fatehgarh (Uttar Pradesh,
Inde) qui a vécu de 1873 à 1931. On le
surnomme affectueusement Lalaji Maharaj.
Il est l’adi guru (le grand Maître) du système.
Il a redécouvert l’ancienne méthode de
pranahuti, transmission du pouvoir spirituel
du Maître dans le cœur de l’aspirant pour en
nettoyer les impuretés et accélérer son progrès spirituel. Il avait
un petit groupe de disciples. Il travaillait pour le percepteur de
Fatehgarh et devait subvenir aux besoins d’une famille avec un
maigre revenu. Pour résumer, il a mené une existence humaine
normale.

Le disciple le plus dévoué de Lalaji


Maharaj et son successeur spirituel fut
Shri Ram Chandraji Maharaj de
Shahjahanpur, U.P. (affectueusement
appelé Babuji Maharaj) qui vécut de
1899 à 1983. Sa vie fut remplie elle aussi
de difficultés matérielles et de nobles
sacrifices pour ses frères humains. Il
perfectionna le système de pranahuti, fonda la Shri Ram
Chandra Mission (en 1945) à la mémoire de son Maître, créa
un réseau de précepteurs  (enseignants) et fit de nombreux
voyages à travers l’Inde ainsi qu’à l’étranger. Grâce à ses
efforts, la Mission enregistra de son vivant une croissance
rapide. Son livre La Réalité à l’aube et d’autres ouvrages sur
le raja yoga ainsi que des lettres adressées aux abhyasis (ceux
qui pratiquent ce système) révèlent la profondeur et la vaste
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portée de sa recherche et de ses découvertes dans le domaine


peu connu de la spiritualité.

Le Maître actuel du système, Shri


Parthasarathi Rajagopalachari  (né
en 1927), affectueusement nommé Chariji
Maharaj, habite Chennai  (autrefois appelée
Madras). Il fut un associé intime et le
principal disciple de Shri Ram Chandraji
Maharaj de Shahjahanpur, de 1964 jusqu’au
maha-samadhi* de ce dernier en 1983,
moment où il devint son représentant spirituel et le président de
la Mission. Dans la vie, il menait une brillante carrière comme
directeur exécutif dans un groupe d’entreprises privées du Tamil
Nadu. Parallèlement à sa vie professionnelle, il fut un secrétaire
général très dynamique pour la Mission ; il a largement contribué
à son extension en Inde et hors de l’Inde, au renforcement de ses
structures ainsi qu’à la publication de la littérature de la Mission.
Il a accompagné son Maître lors de ses voyages à l’étranger et l’a
assisté avec compétence dans son travail spirituel. Son livre Mon
Maître est un prodigieux hommage à son guru. Ses autres livres
comprennent ses journaux de voyages outre-mer avec Babuji
Maharaj, son autobiographie spirituelle ainsi que plusieurs
volumes de ses conférences en Inde et à travers le monde, dans
lesquelles il interprète et reformule, leur donnant de l’ampleur,
les enseignements de son Maître.
Son infatigable travail spirituel a permis une remarquable
expansion de la Mission et de ses activités dans le monde entier.
C’est à Chennai qu’il a installé le siège de la Mission et construit
le Babuji Memorial Ashram comme cadeau affectueux et exquis
à son Maître bien aimé.
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Qu’y a-t-il de si particulier ou d’unique qui différencie ce


système des autres ?

La méthode de pranahuti, mentionnée plus haut, est ce qu’il


y a d’unique dans ce système. On ne doit pas confondre prana
avec le souffle. Il s’agit ici de l’énergie ou de l’essence divine que
le guru, du fait de ses accomplissements spirituels, est capable
de concentrer et déverser dans le cœur de l’aspirant. Il enlève
impuretés et impressions et transmet à l’abhyasi un potentiel de
développement spirituel.

Le cleaning (nettoyage) et la transmission, qui utilisent la même


énergie divine, sont donc des éléments spécifiques de ce système.
Le Maître a également habilité des précepteurs, partout dans le
monde, à accomplir ce travail de cleaning et de transmission afin
que ce service spirituel soit accessible au plus grand nombre.
Tout aspirant doit prendre un minimum de trois sittings
d’introduction, avec le Maître ou le précepteur qui effectueront
le nettoyage initial afin de rendre la méditation possible. De
tels sittings sont nécessaires périodiquement, même après
avoir commencé la pratique quotidienne, car il y a dans le cœur
d’innombrables couches de samskaras (impressions, impuretés,
lourdeur, complexités).
La deuxième particularité de ce système, c’est qu’il reconnaît
nos obligations matérielles et maintient un équilibre entre elles et
notre sadhana spirituelle. On ne nous demande pas de renoncer
à nos possessions, mais nous sommes aidés pour développer le
non attachement au niveau du mental. Le système requiert un
minimum de temps et d’efforts et est spécialement adapté aux
êtres humains d’aujourd’hui et aux chefs de famille. Le Sahaj
Marg affirme avec insistance que la vie de famille est la meilleure
école pour le progrès spirituel.
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Le troisième aspect remarquable du système est son extrême


simplicité et son caractère naturel, l’absence de dogmes rigides,
de rituels et de pratiques mécaniques.

De plus, dans le système du Sahaj Marg, l’entraînement


spirituel est ouvert à tout “chercheur de Dieu” honnête. Tout
ce qu’on a à promettre en échange, c’est de pratiquer de façon
régulière et sérieuse, de se discipliner pour suivre les instructions
du Maître concernant la pratique spirituelle et de respecter, dans
sa vie matérielle, les principes tels qu’ils sont énoncés dans les
dix Maximes du Sahaj Marg.
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L’effet des samskaras

Que sont les samskaras ?

Pour la science, chaque action a une réaction sur le plan


physique. Pour la spiritualité, chaque pensée ou action accomplie
avec le sentiment du “je” ou la conscience de soi laisse dans le
cœur la trace d’impressions subtiles qui deviennent les semences
de pensées ou d’actions futures et qui, à leur tour, conduiront à
la formation d’impressions. Des impressions de même nature, en
se répétant, se solidifient et deviennent des tendances ; l’homme,
devenu esclave de ses samskaras, doit vivre de nouvelles
existences humaines pour les épuiser. Du fait de ce cercle vicieux,
sa progression vers le but est stoppée.
Ainsi, un système de sadhana qui n’offre pas de solution à
l’accumulation des samskaras sous forme de voiles innombrables
autour de l’âme humaine ne peut nous mener bien loin. De nos
jours, le Sahaj Marg bénéficie du soutien d’un maître vivant
dont le pouvoir spirituel offre la possibilité de nous dégager de
nos samskaras, pourvu que nous soyons disposés à nous en
débarrasser !

Qu’en est-il des bons samskaras ? Ne peut-on pas les


conserver ?

Sans doute, les bons samskaras qui résultent d’actes


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méritoires peuvent–ils nous mener vers une vie meilleure sur le


plan humain. Mais ils ne nous aident pas à nous libérer de cette
existence terrestre. Selon Babuji Maharaj, les bons samskaras
sont comme une cage dorée, mais demeurent une cage. Par
conséquent, il est indispensable d’abandonner ces idées de bien
et de mal, de vice et de vertu, de paradis et d’enfer qui sont des
conceptions humaines. Nous devrions transcender ces dualités
ou paires d’opposés, et rétablir notre mental dans le Divin. Une
telle transcendance du mental ouvre la voie à la transcendance
de cette existence terrestre qui est brève, limitée et restrictive
sous bien des aspects. Selon mon Maître, seule la spiritualité
peut amorcer le processus d’expansion intérieure et de libération
finale de cette existence limitée.
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L’aspirant et les abhyas

Quelles sont les conditions requises pour devenir un


abhyasi ?

Il faut avoir dix-huit ans révolus et être disposé à pratiquer


notre système pour une période d’essai d’au moins trois mois
consécutifs, sous la conduite d’un précepteur de la Shri Ram
Chandra Mission.

Que doit faire un aspirant spirituel pour commencer la


méditation selon votre système ?

Le chercheur spirituel qui désire commencer les abhyas  (la


pratique) doit prendre un minimum de trois sittings (séances de
méditation) d’introduction avec un précepteur sur une période
de trois jours consécutifs. Chaque session dure environ une demi-
heure durant laquelle le précepteur dirige la transmission du
Maître vers le cœur de l’abhyasi et le nettoie des samskaras. Ceci
amène une légèreté mentale qui permet à l’abhyasi de méditer.
Les abhyasis devraient continuer à prendre un sitting individuel
avec un précepteur une fois par semaine ou une fois tous les quinze
jours tout au long de leurs abhyas. Il en est ainsi parce qu’il n’y a
pas vraiment de fin au processus de cleaning, si l’on considère les
couches innombrables de samskaras que nous avons accumulées.
Donc des séances répétées de cleaning durant les sittings
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individuels et les sittings de groupe  (satsangh) donnés par le


Maître ou ses précepteurs créent et augmentent progressivement
le vide dans le cœur. Ceci ouvre automatiquement le cœur à l’entrée
de la grâce divine ; l’expérience qui en résulte est l’expansion, la
subtilité, ainsi que d’autres manifestations de transformation.

Quelle est la pratique quotidienne prescrite à l’abhyasi ?

La pratique quotidienne se compose de quatre éléments :


1. la méditation, le matin ;
2. le cleaning, le soir ;
3. la prière méditation, au coucher ;
4. le souvenir constant de la présence divine dans le cœur.

La méditation

Pourquoi devrais-je méditer ?

Le mot “méditer” signifie porter continuellement son attention


ou maintenir son esprit fixé sur une pensée. Le Maître dit (et cela
est prouvé par l’expérience), que nous devenons ce sur quoi nous
méditons. En d’autres termes, nous acquérons la nature ou la
condition de l’objet sur lequel nous méditons.

En conséquence, lorsque nous méditons sur ce qu’il y a de


plus subtil, c’est-à-dire Dieu, nous perdons notre grossièreté et
acquérons sa subtilité, devenant ainsi semblables à lui. Alors
seulement la fusion avec lui, qui est le but ultime de la vie,
devient possible. Mais on peut atteindre cela uniquement par
une pratique assidue et quotidienne de la méditation, avec une
dévotion totale, la supervision et l’aide spirituelle d’un guide
compétent, le Maître.
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Comment me préparer pour ma méditation quotidienne ?

La façon de se préparer à la méditation du matin est décrite


ci-dessous :
– Levez-vous avant le lever du soleil.
– Lavez-vous le visage et les dents.
– Prenez un bain si vous ne vous sentez pas propre ; l’idée est
de commencer la méditation aussi tôt que possible, sans perdre
de temps en activités routinières telles que la lecture du journal,
l’exercice physique, etc.
– Portez des vêtements amples et confortables.
– Fixez-vous une heure et un endroit consacrés à la méditation
quotidienne.
– Demandez aux membres de votre famille de ne pas vous
déranger durant la méditation.
– Commencez par une demi-heure de méditation. Augmentez
progressivement la durée quand vous vous sentez bien, et portez-
la à une heure. Si vous ouvrez les yeux avant l’heure, vous pouvez
les refermer et continuer à méditer.
– Asseyez-vous confortablement, détendu, mais avec le dos et
la tête droits. Vous pouvez vous asseoir par terre, sur une chaise,
avec un support pour le dos  (mais pas pour la tête). Si la tête
retombe après que vous aurez commencé de méditer (à la suite
de la perte de conscience du corps), ne vous en inquiétez pas.
La position allongée est interdite car trop confortable et vous
pourriez vous rendormir !
– S’il vous plaît, comprenez que la méditation sur le Divin dans
votre cœur est puja (culte). Par conséquent, commencez par une
prière silencieuse pour l’élévation spirituelle, avec un cœur plein
d’amour et de dévotion.
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Comment méditer ?

Vous fermez doucement les yeux et commencez avec la pensée


que la lumière divine est présente dans votre cœur. Ne visualisez
ni le cœur ni la lumière divine, mais portez tranquillement votre
attention sur l’endroit où vous sentez battre le cœur. Asseyez-
vous de façon détendue, dans une position qui vous permette
de regarder à l’intérieur sans aucun effort pour concentrer le
mental. Soyez indifférent aux pensées qui surgissent pendant la
méditation.

Faut-il renouveler la pensée de la lumière divine ?

Non. Le Maître dit que formuler cette pensée une fois au début
suffit. Avec cette pensée, le mental subconscient est relié au Divin
dans le cœur pendant toute la durée de la méditation. Le mental
conscient peut continuer d’émettre des pensées, des images,
etc., mais il est conseillé de ne pas y prêter attention car c’est un
moyen de se débarrasser des samskaras.

remarque  : comprenez que dans ce système, une fois la


méditation commencée, le mental ne travaille plus – donc pas de
concentration ni de répétition d’aucune idée, telle qu’un mantra
par exemple. Les systèmes précédents ont apparemment utilisé
de telles méthodes à seule fin de faire taire ou de supprimer
les pensées, avec pour effet que les samskaras ne trouvent pas
d’issue et continuent de faire des ravages de l’intérieur.

Est-il possible de méditer sans que le mental


travaille (pendant la méditation) ?

Oui. Nos Maîtres ont dit que cette pensée est très efficace.
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Donc la simple suggestion ou supposition, au début, de la lumière


divine dans le cœur est assez puissante pour relier notre mental
au Divin. Ceci peut être comparé au fait d’allumer la lumière. La
connexion est établie de façon continue et il n’est pas utile de
garder le doigt sur l’interrupteur.

Dois-je essayer de voir la lumière divine pendant la


méditation ?

Le Maître dit que le Divin est trop subtil pour être perçu par
les sens. La lumière divine peut seulement être expérimentée
quand elle illumine notre conscience. Nous méditons sur Dieu
sans forme, sans nom ni attribut. Même la lumière a une certaine
matérialité, un certain poids ; aussi le Divin ne devrait-il pas être
visualisé comme la lumière du soleil, celle de la lune ou encore
la lumière électrique. Comme le mental humain ne peut pas
méditer sur la Rien-té, nous conservons l’idée abstraite du Divin
et méditons sur lui avec l’idée qu’il illumine notre conscience de
l’intérieur. Babuji l’a décrite comme la “lumière sans luminosité”.

Alors, que fait-on pendant la méditation ?

Notre Maître dit que pendant la méditation, vous ne faîtes rien,


vous n’êtes pas actif mais passif. La méditation, selon le Maître,
est un état dans lequel nous attendons que la grâce divine pénètre
en nous. Ceci est la façon la plus naturelle de méditer, parce qu’il
n’y a pas d’activité au niveau physique ou mental, aucune force
exercée sur le mental pour le concentrer et que nous adoptons
une attitude d’abandon (passivité totale) au Divin et l’attendons
dans notre cœur.

Le Sahaj Marg nous enseigne que, sur le chemin spirituel, il


→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 25

n’y a pas de place pour deux — vous et Dieu. Tant que vous êtes
conscient de vous-même en vous livrant à une activité, même au
nom de la méditation et de la sadhana, Il ne peut pas être là. Il
est avec vous de façon certaine dès lors que vous vous oubliez
vous-même et c’est ce qui est obtenu grâce à la méditation du
Sahaj Marg où un tel état d’oubli de soi est rapidement amené
par le pouvoir spirituel du Maître (pranahuti).

Que dois-je faire si mes pensées me perturbent pendant la


méditation ?

Vous devez les considérer comme si c’étaient celles de


quelqu’un d’autre et ainsi créer une distance entre vous-même
et les pensées qui vous viennent. Notre Maître nous conseille de
les traiter comme des hôtes qui n’ont pas été invités, si vous ne
leur prêtez pas attention, elles s’en iront. Si vous vous trouvez
activement impliqué dans ces pensées, il vous est conseillé d’en
détacher doucement le mental en le ramenant à la pensée de
départ, la lumière divine dans votre cœur.

Cependant ceci est un problème passager pour le nouvel


abhyasi. Avec une pratique régulière de la méditation quotidienne
et des sittings périodiques avec les précepteurs, vous constaterez
que les pensées perdent leur poids et cessent de déranger votre
sentiment de calme et de tranquillité intérieurs.

L’importance du cœur

C’est le yoga du mental, mais l’attention semble être


davantage dirigée sur le cœur que sur le mental.

Vous avez raison. C’est parce que les samskaras auxquels nous
→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 26

faisions allusion tout à l’heure, sont déposés sous une forme subtile
dans la région du cœur. Notre Maître dit que le cœur est le champ
d’action du mental. Si le cœur est impur, l’esprit est impur. Si le
cœur est purifié de la grossièreté créée par les samskaras, le mental
devient pur, subtil, clair comme le cristal et ne fait plus qu’un avec
le Divin, puisant tout pouvoir à partir du Divin dans le cœur.

Aussi le Maître et ses précepteurs font-ils attention au cœur et


nettoient-ils les samskaras accumulés. Le résultat de ce nettoyage
est ressenti dans la condition du mental.

Notez, s’il vous plait, que le cœur dont nous parlons ici n’est
pas le cœur physique mais le centre spirituel situé là où vous
sentez battre le cœur. Pendant la méditation, nous ne visualisons
pas le cœur mais nous portons notre attention à l’intérieur sur la
présence divine dans le centre spirituel dont nous parlons.

Et les méditations sur les autres points (chakras) ?

Le Maître dit que la méditation sur le point entre les sourcils


réveille le pouvoir  (shakti) qui n’est pas nécessaire pour
l’avancement spirituel. De la même façon, la méditation sur le
bout du nez pourrait éveiller des siddhis (pouvoirs) tels que la
clairvoyance, etc., ce qui pourrait également distraire un aspirant
spirituel du véritable but.
Toutes les religions et traditions mystiques disent que
Dieu réside dans le cœur humain. Par conséquent, il peut être
expérimenté uniquement dans le cœur. De plus, la qualité d’amour
est toujours associée au cœur. Cette méditation éveille donc notre
amour latent pour le Divin et accélère notre progression vers le
but. En fin de compte, seul l’amour Le conquiert.
→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 27

Nous ferions bien de comprendre que la sadhana du Sahaj


Marg n’est pas simplement une routine sèche et mécanique, mais
qu’elle crée l’amour pour le Divin. Nous méditons sur le cœur (pas
le cœur physique mais le noyau divin de notre être), nous vivons
dans le cœur et agissons par le cœur. Cela mène à l’accord parfait
entre notre aspect humain et la base divine de notre existence.

Nos Maîtres ont invoqué plusieurs autres raisons de méditer


sur le cœur :

– Le cœur est le lieu où commence et finit l’existence humaine,


là où la vie palpite puis prend congé du corps, au moment de la
mort.
– La nature d’un être humain dépend de son cœur. Un homme
peut avoir “bon cœur’’ ou “mauvais cœur’’. Si sa nature nécessite
un changement ou une transformation, c’est sur le cœur qu’il faut
porter l’attention.
– Sur le plan biologique, le cœur purifie le sang et le distribue
dans tout le corps. La purification du cœur par le yoga aura donc
un effet de raffinement de tout le système physique de l’homme.
Selon notre Maître, le nettoyage du cœur a aussi un effet
purificateur sur les autres chakras (points) situés au-dessous et
au-dessus du cœur dans le corps humain.

AUTRES QUESTIONS SUR LA MÉDITATION

Quel régime alimentaire conseillez-vous ?

Mon Maître dit que le régime végétarien est le mieux adapté


à la sadhana spirituelle. La viande, le poisson et les œufs ont
tendance à créer de la grossièreté ou de la lourdeur dans notre
système physique et mental, par conséquent il est conseillé à
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ceux qui y sont habitués de les éviter. Cependant, ceci ne doit pas
décourager les aspirants spirituels de commencer la pratique. Avec
la pratique régulière de la sadhana, ils pourront se débarrasser
de façon naturelle et détendue de tels attachements, sans forcer
le mental, ce qui serait contre nature.
L’alcool, selon notre Maître, crée en nous une forme très
grossière d’intoxication, alors que nous essayons de parvenir à
une intoxication divine extrêmement subtile par l’intermédiaire
de la pratique spirituelle. Aussi, un sadhaka sérieux devrait se
libérer de tels attachements par un effort de volonté associé à des
prières sincères au Maître divin pour renforcer sa volonté.

La chasteté (brahmacharya) est-elle requise de la part de


l’abhyasi ?

On attend des abhyasis mariés qu’ils vivent naturellement.


Par la pratique régulière de cette sadhana, toutes les facultés et
fonctions de l’homme seront normalisées et amenées à un état
de modération et d’équilibre dans tous les aspects de la vie. Les
abhyasis célibataires doivent cependant noter que l’immoralité
sous toutes ses formes affectera leur progrès spirituel, aussi la
pureté de pensée et d’action à cet égard devrait être maintenue
en permanence.

Puis-je méditer quand je suis malade ?

Le Maître dit que si vous êtes malade au point de ne pas pouvoir


vous asseoir pour méditer, alors vous n’avez pas besoin de méditer.

Comment méditer en voyage ?

Pas de problème, vous pouvez fermer les yeux et méditer en


→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 29

voyageant en bus, en train (prenez toutefois garde à vos bagages)


ou en avion. La Mission publie tous les ans une liste des précepteurs
et des ashrams en Inde. Il est conseillé d’en garder un exemplaire
sur vous lors de vos déplacements, afin de garder le contact avec
eux et de profiter de vos soirées et de vos congés pour prendre des
sittings individuels et participer au satsangh où que vous soyez.

Supposons que je travaille de nuit, comment puis-je méditer


tôt le matin ?

Vous devez fixer une heure qui vous convient pour méditer
dans la journée. Ceci s’applique également aux femmes qui sont
trop occupées pour méditer le matin.
Ainsi, vous pouvez voir qu’il n’y a pas de règles rigides quant
aux aspects périphériques de la sadhana. Ce qui importe, c’est la
régularité de la méditation. L’endroit et l’heure ne devraient pas
être des contraintes.

Si j’ai du temps devant moi, puis-je méditer plus d’une fois


par jour ?

Oui. Ce qui est prescrit par le Maître est seulement le minimum.


Vous pouvez en faire plus. Mais le Maître dit qu’à chaque fois, la
durée de la méditation ne doit pas excéder une heure. Une pause
de dix à quinze minutes est recommandée avant de méditer de
nouveau.

Puis-je me rendormir immédiatement après la méditation ?

Il n’est généralement pas conseillé de dormir tout de suite


après la méditation. Mon Maître dit que le sommeil est un état
grossier qui a pour effet de neutraliser la condition de subtilité
→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 30

obtenue grâce à la méditation. Si vous méditez trop tôt le matin et


retournez vous coucher, vous devez méditer de nouveau au lever.

Après avoir commencé la sadhana du Sahaj Marg, puis-je


continuer mes anciennes pratiques telles que l’adoration d’idoles,
les rites religieux, les bhajans (prières chantées), etc. ?

Mon Maître dit que cela n’est pas nécessaire. Quand vous
intériorisez l’adoration au travers de la méditation, les autres
formes de dévotion sont inutiles et doivent être abandonnées.
Par ailleurs, si vous voulez tester l’efficacité de ce système de
sadhana, vous devez le pratiquer de manière exclusive sans le
mêler à d’autres pratiques pendant au moins trois mois.

Cleaning du soir

Qu’entendez-vous par cleaning ?

Comme nous l’avons déjà expliqué, nous avons besoin de


l’intervention du Maître ou de ses précepteurs pour être débarrassés
de nos vieux samskaras qui sont des impressions mentales
solidifiées, devenues des tendances. Mais la responsabilité
d’empêcher la formation de nouveaux samskaras revient à
l’abhyasi qui doit pratiquer la méthode de nettoyage (cleaning)
prescrite par le Maître. Grâce à ce nettoyage personnel, l’abhyasi
peut chaque soir enlever de son cœur les impressions formées
pendant la journée ; ces dernières résultent de l’interaction entre
l’environnement et lui au travers du mental et des sens.

A quel moment faire ce nettoyage ?

Après avoir terminé votre journée de travail, lorsque vous


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rentrez chez vous, vous pouvez vous détendre et vous rafraîchir,


puis vous asseoir pour le cleaning. Il vaut mieux le faire avant le
dîner lorsque vous avez encore l’esprit vif, avant d’avoir sommeil.

Combien de temps doit durer le cleaning ?

On prescrit une demi-heure.

Y a-t-il une posture recommandée ?

Comme pour la méditation, une position assise confortable.

Quelle est la différence entre la méditation et le


cleaning ?

C’est simple. Dans la méditation, nous ne faisons rien avec notre


mental. Nous adoptons une attitude qui invite la grâce divine dans
nos cœurs, et nous attendons. La méditation est donc un état passif.

Pendant le cleaning, nous appliquons le pouvoir de notre


volonté pour retirer les impuretés de notre cœur. C’est un
processus actif.

Comment faire mon cleaning ?

Pensez que toutes les impressions, impuretés, grossièreté,


opacité, etc., quittent votre cœur et sortent derrière votre dos
sous forme de fumée ou de vapeur. Supposez mentalement que
la grâce divine pénètre dans votre cœur depuis le cœur du Maître
dans le vide créé par le départ des impuretés et des grossièretés.
Après avoir fait cela pendant une demi-heure, vous devriez
ressentir une légèreté mentale qui est la preuve du nettoyage.
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Est-ce que je suis censé voir les impressions qui me quittent


pendant le cleaning ?

Non. Vous n’êtes pas censé essayer de les voir. Le Maître dit
que nous ne devrions pas nous en préoccuper ni méditer dessus,
mais les balayer mentalement.

Est-il nécessaire de remettre en mémoire ou de passer


en revue tous les événements de la journée avant de les
nettoyer pendant le processus du nettoyage ?

Le Maître nous avertit de ne pas le faire, car une telle


remémoration ou récapitulation ne servirait qu’à renforcer les
impressions dont nous voulons nous débarrasser. Il dit que
porter attention à la grossièreté a pour seul effet de la solidifier.

Supposons que je ne puisse pas faire le cleaning du soir ; que


dois-je faire ?

Vous pouvez le faire au lit, avant la prière méditation du


coucher. Si cela ne vous est pas possible non plus, alors vous
devez le faire le lendemain matin pendant dix à quinze minutes,
avant de commencer votre méditation.

Prière-méditation du coucher

Qu’est-ce que la prière ?

La prière est une supplication adressée au Seigneur Dieu, le


Maître divin dans notre cœur.
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Quel est le but de la prière ?

La prière du Sahaj Marg nous aide à créer un état intérieur


d’humilité, de dépendance et d’abandon au Maître divin sans
lesquels aucun progrès spirituel n’est possible.
Selon Babuji Maharaj, prier (comme le font la plupart des gens)
c’est mendier, et méditer c’est obtenir. Normalement, les gens
utilisent la prière pour mendier des faveurs matérielles auprès
de Dieu. Mais la prière prescrite par Babuji ne mendie pas, elle
formule seulement la complète dépendance du chercheur spirituel
vis-à-vis du Maître divin dans sa progression vers le but qui est
de Le réaliser. C’est donc la plus haute forme de prière, qui ne
demande aucune faveur mais nous permet de nous abandonner
au Divin.

Quelle est la prière du Sahaj Marg ?

La voici :
Ô Maître !
Tu es le vrai but de la vie humaine.
Nous ne sommes encore qu’esclaves de désirs
Faisant obstacle à notre avancement.
Tu es le seul Dieu et Pouvoir
Qui puisse nous élever à ce niveau.
Quand et comment dois-je dire cette prière ?

Elle doit être dite mentalement une fois avant de commencer


votre méditation du matin. Ensuite elle doit être dite à nouveau
avant de se coucher. Cependant, elle ne doit pas être prononcée
de façon mécanique puis oubliée. Au moment du coucher, elle
devrait être répétée mentalement deux ou trois fois avec le cœur
plein de dévotion, dans une attitude suppliante (humble, prête à
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tout et pieuse). Puis, nous devrions essayer de méditer (penser


profondément) sur sa signification et nous perdre en elle avant
de nous endormir. C’est pourquoi on l’appelle prière-méditation.
Elle doit durer environ dix minutes.

C’est une prière tout à fait spéciale élaborée par Babuji Maharaj
dans un état de super-conscience, et selon lui, elle est chargée
de pouvoir spirituel et d’efficacité. Pour en tirer tout le bénéfice,
la prière doit être offerte avec un regard approfondi sur sa
signification.

Pouvez-vous me préciser le sens de cette prière ?

‘‘Ô Maître !’’

Le Divin dans nos cœurs est le véritable Maître et non nos désirs
et attachements, nos supérieurs hiérarchiques, notre femme,
notre mari, ni nos amis, ni même les dieux dotés de noms, de
formes et d’attributs. L’être le plus subtil, qui réside dans nos
cœurs, est notre Maître. Celui qui réalise sa suprématie dans tous
les aspects de la vie, physique, mental, matériel et spirituel, est
vraiment paré pour un avancement spirituel rapide.

Le ton de l’interpellation – Ô Maître  ! – montre aussi une


attitude suppliante  (celle d’une requête présentée au roi)
qui crée assurément un vide dans nos cœurs, lequel attirera
automatiquement en nous le flot de grâce divine.

‘‘Tu es le vrai but de la vie humaine.’’

Mon Maître ne cesse d’insister sur la nécessité de toujours


garder en vue le but de notre existence, autrement, nous risquons
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de nous laisser distraire par divers autres buts mineurs de cette


vie dans le plan matériel et de perdre ainsi de nouveau notre
chemin.

Ici, nous affirmons qu’Il est le VRAI but et non pas les désirs et
les attractions de cette vie. Même les cadeaux dont il nous gratifie
ne sont pas un objectif pour nous. Nous ne voulons que lui et lui
seul. Bien sûr, en lui, tous les besoins de notre existence terrestre
seront certainement satisfaits (et non les désirs).

Mon Maître l’a formulé admirablement :

« Mon Bien-Aimé. Vous êtes le vrai but de ma vie.


Seuls s’interposent entre nous mes envies et désirs
stupides pour vos pouvoirs, votre beauté, vos richesses.
Vous seul pouvez vous donner à moi. »

Cette phrase de la prière proclame aussi notre amour pour


l’Ultime. Une fois que nous avons aligné notre cœur sur l’objet de
notre amour, rien ne peut distraire notre attention et notre quête
du but réel.

‘‘Nous ne sommes encore qu’esclaves de désirs faisant


obstacle à notre avancement.’’

Ceci est l’humble constat fait devant le Maître divin de notre


asservissement aux désirs et attachements qui sont la cause
principale de nos samskaras ; nous admettons qu’ils font
obstacle à notre avancée vers lui en nous faisant trébucher et en
nous tirant en arrière. Nous admettons également que, par nous-
même, nous sommes totalement impuissant et incapable de faire
seulement un pas vers l’avant.
→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 36

C’est le cri de notre âme impuissante et angoissée dont le


désespoir attire naturellement l’attention du Maître divin dans
nos cœurs. Admettre notre condition intérieure montre notre
humilité et notre dépendance quand nous cherchons la faveur
divine.

‘‘Tu es le seul dieu et pouvoir qui puisse nous élever à ce


niveau.’’

Ici, le dévot déclare sa complète dépendance et fait un acte


d’abandon devant le Maître divin. Il reconnaît qu’il est l’unique
Dieu et que son pouvoir est le seul qui puisse l’aider à atteindre
le but. Ceci montre sa foi en lui, totale et sans réserve, et son
reniement implicite de tous les dieux et pouvoirs mineurs qui
peuvent assurément lui procurer certains bénéfices et pouvoirs au
niveau matériel, mais ne peuvent le mener jusqu’à la réalisation
de Dieu.

Pourquoi offrir cette prière la nuit ?

Grâce à cette pratique, nous serons à même de maintenir le


lien avec le Divin dans notre cœur au niveau subconscient. Le
matin au réveil, la pensée du Divin sera de nouveau au premier
plan dans notre mental, ce qui est un état d’esprit des plus
souhaitables pour tout abhyasi.

Le souvenir constant

En pratiquant simplement la méditation, le cleaning et la


prière, atteindrai-je automatiquement le but de la vie ?

Ces trois techniques constituent le cadre principal de notre


→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 37

sadhana. Ce qui lui donne vie et fait battre son cœur est ce que
nous appelons le souvenir constant, cela signifie nous souvenir
constamment du Maître divin.

Pourquoi devrions-nous constamment nous souvenir de Lui ?

Le Maître dit que, normalement, nous nous souvenons des


personnes (ou des objets) que nous aimons. Mais ici, le Maître
divin qui est sans nom ni forme ni attributs mais seulement
une présence subtile dans nos cœurs, nous apparaît au
commencement comme un étranger. Il n’y a alors pas moyen de
l’aimer. Nous pouvons cependant développer l’amour pour lui en
nous souvenant de lui, en renversant l’équation selon l’expression
de mon Maître. Mais il nous assure que cela mène au résultat
souhaité qui est de l’amener encore et toujours plus près de nous,
afin qu’en temps voulu notre identification avec lui soit complète.

Comment pratique-t-on cette méthode ?

C’est facile. Tout au long du jour, pendant nos différentes


activités, personnelles, domestiques, officielles ou sociales, nous
devons délibérément émettre dans notre mental la suggestion
que c’est le Maître divin en nous qui accomplit toutes ces activités,
par exemple en pensant : « Il prend son bain, il mange, il va au
bureau, il commence un travail, il l’a terminé, il se détend avec
des amis ou joue avec les enfants, il médite, fait son cleaning,
résout des problèmes, subit des agitations mentales, etc. »

En quoi cette pratique m’aide-t-elle dans ma progression


spirituelle ?

Comme nous l’avons déjà mentionné, ceci permet de développer


→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 38

l’amour pour le Maître divin qui est essentiel pour l’avancement


spirituel.

L’amour pour lui chasse notre ego du champ des pensées et


des actions. Une fois que l’ego est absent, nous arrêtons de créer
de nouveaux samskaras. Quand nous atteignons ce stade par une
pratique régulière du souvenir, on peut considérer cela comme le
point d’envol vers la réalisation de Dieu ou la réalisation du Soi.

Le Maître fait également remarquer qu’au travers de cette


pratique, le souvenir qui commence au niveau conscient, s’infiltre
lentement dans les niveaux subconscients du mental. Et quand
ceci est accompli, notre mental devient divinisé et s’harmonise
avec lui de façon permanente. A ce stade, le souvenir conscient
perd de son importance puisque nous sommes tout le temps
perdu en lui.

Notre Maître définit ainsi le souvenir constant :

« D’abord, nous oublions de nous souvenir,


Puis nous nous souvenons de nous souvenir,
Et finalement, nous nous souvenons au point d’oublier. »
→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 39

Le Maître et les précepteurs

A qui font référence les termes ‘‘Maître divin’’ et ‘‘mon


Maître’’ ?

Mon Maître dit que le Maître divin dans nos cœurs est Dieu lui-
même et que le Maître dans sa forme humaine est son représentant.
Le Sahaj Marg croit que sans la conduite et l’aide active d’un maître
vivant de haut calibre, il est impossible pour la plupart d’entre
nous d’atteindre le but dans cette vie. Le Maître dans sa forme
humaine est un homme qui a réalisé le Maître divin en lui-même
grâce à sa propre sadhana et sa dévotion envers son Maître. En
vertu de sa qualité d’être humain, de son amour désintéressé pour
l’humanité et de sa disponibilité pour tous les chercheurs de Dieu,
il est capable d’enlever nos peurs, nos sentiments de culpabilité
et notre manque d’assurance, et de nous mener pas à pas vers le
but ultime. Ceux qui développent l’amour pour lui et coopèrent
avec lui en se consacrant à leur sadhana et en se soumettant
sincèrement à ses instructions, auront la possibilité de réaliser le
Soi divin dans leur propre soi, dans cette vie même. Ceci est la
promesse du système du Sahaj Marg.

Qui sont les précepteurs, et quelle relation dois-je


entretenir avec eux ?

La mise en place de précepteurs est un aspect unique du Sahaj


→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 40

Marg qui permet de rendre le service du Maître disponible,


pratiquement à la porte des chercheurs de Dieu. Rappelez-
vous, s’il vous plaît, que les précepteurs ne sont pas des gurus,
ils sont des abhyasis autorisés par le Maître à nettoyer le cœur
des abhyasis et à transmettre en eux l’essence spirituelle du
Maître. En tant qu’entraîneurs dans le domaine de la spiritualité,
on attend d’eux qu’ils éduquent totalement les abhyasis sur les
trois points essentiels du Sahaj Marg : le Maître, la Mission, la
méthode. Aussi, devriez-vous traiter le précepteur comme votre
frère ou votre sœur et prêter attention à ses instructions en ce
qui concerne la pratique du système et les valeurs spirituelles à
appliquer dans votre vie de tous les jours, telles qu’elles ont été
définies par le Maître.

Quand un abhyasi est engagé dans la sadhana du Sahaj Marg,


convaincu de l’efficacité du système, capable d’expliquer les
bases du système et qu’il souhaite consacrer du temps à travailler
spirituellement pour le Maître, par amour pour lui, elle ou il peut
être nommé précepteur par le Maître. Il ou elle est alors autorisé
par le Maître à effectuer en son nom le travail de transmission
yogique de prana et à servir les chercheurs spirituels et les
abhyasis de la Mission. Mais un précepteur doit continuer sa
pratique quotidienne telle qu’elle est prescrite pour tous les
abhyasis.

Quand vous aurez acquis une régularité dans votre pratique


et que vous en aurez expérimenté les bénéfices, vous sentirez
le besoin d’établir une communication directe avec le Maître,
communication essentielle pour le progrès spirituel. Vous êtes
invité à approcher librement le Maître à tout moment ou à lui
écrire, pour toute clarification dans le domaine spirituel.
→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 41

Il est conseillé de limiter votre relation avec les précepteurs


au seul entraînement spirituel, car ils mènent une vie de
famille  (grihasthas) avec des obligations matérielles et ne
sont pas censés entretenir des relations de convivialité avec les
abhyasis.

Considérez tous les précepteurs comme égaux et évitez de


développer préférence ou attachement pour aucun d’entre eux.
→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 42

LES EFFETS SUR LA VIE MATÉRIELLE

La pratique du Sahaj Marg améliore-t-elle la santé


physique ?

Notre Maître dit que, dans ce système, le mental est


progressivement purifié et régulé, si bien que de nombreux
abhyasis qui souffrent de maux physiques résultant de tensions
mentales présenteront une amélioration notable. Du fait que
nous méditons sur le cœur et enlevons la grossièreté de notre
cœur, le Maître dit que cela a également pour effet de tonifier le
cœur biologique.

L’abhyasi constate que pendant la méditation, sa conscience se


déplace (du corps et des sens) vers le Divin à l’intérieur, et que ceci
entraîne une diminution de la pression sur le système physique.
La respiration et le pouls, ainsi que la pression sanguine, baissent
de façon perceptible. Cet état de détente physique complète durant
la méditation permet la conservation de l’énergie physique, et il
persiste même après la méditation si l’abhyasi est régulier dans sa
sadhana.

Est-ce que les personnes physiquement ou mentalement


handicapées sont admises à méditer ?

Il n’y a pas de problème si le handicap est seulement physique.


→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 43

Mais chez une personne handicapée mentale, l’instrument qui


sert à la méditation, un mental normal, fait défaut, par conséquent
elle ne peut pas méditer.
Pour la même raison, les personnes souffrant de désordres
psychiatriques ne sont pas autorisées à commencer la méditation
du Sahaj Marg.

Tous mes problèmes matériels vont-ils disparaître si je


pratique la sadhana régulièrement ?

Nous devrions savoir que le but de la sadhana est de Le réaliser


et non pas de nous débarrasser des problèmes de cette existence.
Ce sont les problèmes matériels qui nous mettent à l’épreuve
et nous fortifient, ce qui est indispensable au progrès spirituel.
Cependant, c’est un fait que bien des problèmes trouvant leur
origine dans notre égoïsme et nos samskaras prennent fin quand
ces samskaras sont supprimés. Mais le Maître dit que certains
samskaras nous sont laissés pour nous permettre de rencontrer
en chemin certains malheurs et défis nécessaires à notre
évolution spirituelle. Ils devraient donc être accueillis comme des
bénédictions divines. La sadhana, par conséquent, nous renforce
pour faire face, en maître, aux difficultés de l’existence que nous
ne sommes pas censés fuir.
→ sommaire P r i n c i p e s d e b a s e d e L a p r at i q u e d u S a h a j M a r g 44

CONSEILS POUR DES PROGRÈS RAPIDES

Comment un nouveau venu dans le Sahaj Marg peut-il faire


des progrès rapides ?

Je suggèrerais ce qui suit :

1. Soyez réguliers dans les abhyas quotidiens  : méditation,


cleaning, prière-méditation, et souvenir constant. Pour votre
bien, renoncez à la paresse, à l’inertie mentale, à la tendance à
remettre à plus tard et développez énergie et enthousiasme pour
la sadhana.
2. Après les trois sittings d’introduction, débrouillez-vous pour
prendre des sittings individuels  (hebdomadaires au début et
tous les quinze jours quand vous êtes installé dans la pratique) et
assistez aux sittings de groupe (satsangh) le dimanche dans votre
centre ou dans le centre le plus proche suivant les instructions
des précepteurs.
3. Lisez et relisez les dix Maximes du Sahaj Marg, et essayez de les
mettre en pratique dans la vie de tous les jours. Le Maître dit : « Je
suis responsable de votre changement intérieur (si vous pratiquez
le système honnêtement), mais le changement extérieur  (le
caractère et le comportement) est votre responsabilité. »
4. Babuji Maharaj a fait remarquer que les êtres humains
devraient utiliser leur intelligence et leur volonté pour progresser
spirituellement. Aussi devriez-vous essayer de comprendre le
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système et les enseignements du Maître tout en poursuivant la


pratique, à la recherche du but, avec enthousiasme.
5. Quand votre cœur vous y incite, faites en sorte de rencontrer
le Maître et de passer du temps en sa compagnie. Prenez
l’habitude de lui écrire à propos de vos abhyas, vos progrès, vos
expériences et problèmes spirituels. Vous pouvez vous procurer
auprès de votre précepteur le programme de ses déplacements et
son adresse.
6. Tenez un journal quotidien et consignez-y brièvement
chaque jour ce qui concerne votre pratique, vos expériences,
la condition de votre mental, les changements observés, les
problèmes rencontrés, etc.
7. Ne soyez pas découragés par vos erreurs et vos défauts.
Babuji Maharaj donne ce conseil : « Traitez-les comme ceux du
Maître et continuez vos abhyas. » Il en résultera que vous vous
améliorerez de jour en jour.
8. Développez la vigilance intérieure et surveillez toutes vos
pensées et actions. Cela vous évitera de tomber dans l’erreur et
vous permettra de corriger consciemment votre comportement
et votre caractère.
9. Les pensées inutiles et les bavardages inconséquents
dissipent votre énergie et vous distraient de votre but. Aussi
essayez de maintenir le silence à la fois à l’intérieur et à l’extérieur
en gardant mentalement le contact en permanence avec le Divin.
Notre Maître dit que c’est l’abhyasi qui garde le silence  (sauf
quand parler est nécessaire ou affaire de devoir) qui fait des
progrès.
10. Swami Vivekananda dit que le royaume des cieux n’est pas
pour les cœurs faibles. Babuji Maharaj dit qu’en spiritualité nous
devrions être comme des lions, fiers de pratiquer la sadhana sous
la conduite d’un maître compétent, courageux devant l’adversité
et les obstacles, et sûrs d’atteindre le but. Donc les sentiments
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négatifs comme la peur, le doute, l’incertitude et le manque de


confiance en soi devraient être consciemment évités.

note : ce livre a simplement pour but d’éclairer le nouvel abhyasi


ou ceux qui s’informent en passant. En poursuivant vos abhyas
dans ce système, vous aurez besoin d’être en contact avec le
Maître et les précepteurs pour clarifier les questions soulevées
par vos expériences en méditation, les changements s’opérant en
vous.

Il est recommandé d’acquérir petit à petit l’ensemble des


livres publiés par notre Mission. Au cours de votre pratique,
vous pourrez les relire à plusieurs reprises pour comprendre
profondément les trois “M” du système du Sahaj Marg, c’est-à-
dire la méthode, le Maître et la Mission. Le Maître attend avec
impatience une participation et un engagement toujours plus
profonds de la part du nouvel abhyasi envers ces trois aspects du
Sahaj Marg.
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LES DIX MAXIMES DU SAHAJ MARG

1. Levez-vous avant l’aube. Offrez votre prière et puja (médita-


tion) à heure fixe, de préférence avant le lever du soleil, assis
toujours dans la même position. Ayez un endroit et un siège
à part pour la pratique spirituelle. On devrait tout spéciale-
ment veiller à la pureté de l’esprit et du corps.

2. Commencez votre méditation par une prière pour l’élévation


spirituelle, avec un cœur plein d’amour et de dévotion.

3. Fixez votre But qui devrait être l’unité complète avec Dieu.
Ne vous reposez pas tant que l’idéal n’est pas atteint.

4. Soyez tout à fait simple pour être identique à la Nature.

5. Soyez authentique. Prenez les souffrances comme des


Bénédictions divines pour votre propre bien et soyez-en
reconnaissant.

6. Considérez tous les gens comme vos frères et traitez-les


comme tels.

7. N’ayez pas d’esprit de revanche pour les torts que les autres
vous ont faits. Recevez-les avec gratitude comme des
présents du ciel.

8. Soyez heureux de manger dans la pensée constante du Divin,


quoi que vous ayez reçu, et dans le respect de gains honnêtes
et pieux.
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9. Modelez votre vie de façon à susciter un sentiment d’amour


et de piété chez les autres.

10. Au moment de vous coucher, sentant la présence de Dieu,


repentez-vous des erreurs commises. Demandez pardon
dans un esprit suppliant, en prenant la résolution de ne pas
permettre que cela recommence.

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