Vous êtes sur la page 1sur 17

Jeunesse à l’écoute

FRANÇAIS, LANGUE SECONDE

TROISIÈME ANNÉE DU DEUXIÈME CYCLE DU SECONDAIRE

(5e secondaire)

Cahier préparatoire

Tâches 1 et 3

Chantal Brodeur

Marc-Albert Paquette

Maria Scotti

École secondaire Rosemère


Présentation de la situation d’évaluation
Relations d’amitié complexe, premiers amours, premier appartement, conflits familiaux, fin du secondaire :
les premières expériences de vie ne sont pas toujours évidentes! Heureusement, plusieurs ont un réseau
d’ami, de famille, d’enseignant ou d’intervenant qui les entourent,
mais quand ce n’est pas le cas, il existe Jeunesse, j’écoute.

Depuis plus de vingt ans, cet organisme est à l’écoute des jeunes
de 0 à 20 ans, par téléphone ou sur Internet 24 heures sur 24, 365
jours par année. Tout au long de cette situation d’évaluation, vous
serez amené à réfléchir sur l’influence qu’une personne peut avoir
sur une autre, et surtout, sur différentes façons d’intervenir quand
quelqu’un a besoin d’aide.

Ce cahier préparatoire vous permettra d’activer vos connaissances sur la thématique de la situation
d’évaluation et vous préparera à vous tâches d’interaction.
Amorce
Titre de ton message Par où commencer!!!
Auteur tableaunoir
Date de création 12/02/2010 12:32:25

Salut,
Pourquoi j'ai besoin de parler??... Je ne sais pas...
Ça vient peut-être du fait que ma mère se drogue et boit, qu’elle a du mal à s'en sortir et que je me sens plus
responsable qu'elle.

Peut-être que ça vient du fais que je ne connaisse presque pas mon père (la dernière fois que j'ai eu de ses nouvelles,
c'est à la St-Jean)… Je pense que c'est encore pire que si je ne le connaissais carrément pas.

Peut-être que ca vient du fait que j'ai 16 ans, que je suis en secondaire 5 et que je dois commencer à vivre par moi-
même dès l'an prochain parce que ma mère déménage en campagne et que je ne veux pas la suivre parce que j'ai des
ambitions, des études à faire et le potentiel pour réussir...

C'est peut-être aussi le fait de voir mon ex changer de gars à toutes les semaines...c'est la seule que j'ai réellement
aimé… j'ai essayé de lui faire comprendre mes sentiments mais ca n'a pas suffit. Le pire là-dedans c'est que je sais
qu'avec elle je ne suis pas heureux...elle n'aime pas mes amis, elle n'aime pas comment je m'habille, elle n'aime pas
non plus ma façon de faire les choses...mais pourtant elle m'a aimé moi...comment? Pourquoi?...Mais l'important c'est
que moi je l'aime...et même si je sais que jamais je ne pourrai être avec elle en étant moi je ne réussis pas à arrêter de
penser à elle (ça fait maintenant 2 mois que c'est fini nous deux...)

J'ai tant de raisons de parler mais aucune oreille n'est là pour m'écouter...

Il faut dire qu’aux yeux de la plupart de mes amis je suis le gars qui sourit toujours et qui ne s’en fait pas avec la
vie...mais j'ai mal moi aussi parfois. J'ai tenté de me confier à certains d'entre eux, mais ils ont déjà tous leurs lots de
problèmes et ne peuvent m'aider avec les miens en plus...(en tout cas c'est ce que j'en déduis vu la façon dont ils s'en
"foutent"). Ça, je peux le comprendre...simplement, je me demande pourquoi quand c'est moi qui a un problème ce n'est
pas important mais quand eux en ont un, ils viennent tout de suite me voir pour se confier et se faire conseiller...dans
un sens, ça fait mal...

Peut-être que comme ça, j'ai l'air sur le bord de la dépression et peut-être même du suicide,
mais vous en faites pas, il y a d'autres choses dans la vie et je crois être capable de surmonter tout ca.
La seule chose que je veux que ceux qui lisent ce message comprennent c'est:

Même si quelqu'un a l'air bien...si un jour tu le vois hésitant et qu'il essaie de se confier...écoute-le...peut-être qu'il a
plus de problèmes que tu le pense....

Moi, en tout cas, ça m'aiderait...


Section 1 : L’intimidation

Il y a de l’intimidation quand quelqu’un fait ou dit quelque chose pour blesser quelqu’un d’autre. C’est toujours
intentionnel et voulu. Les intimidateurs travaillent seuls ou en groupes. Peu importe la façon dont
l’intimidation est pratiquée, son objectif est de faire en sorte que la victime se sente honteuse et impuissante.
Personne ne veut être intimidé, et personne ne mérite de l’être.

Es-tu une cible?


Beaucoup de jeunes sont victimes d’intimidation tous les jours, mais cela ne fait pas de l’intimidation un acte
acceptable. Tu as le droit d’être toi-même sans être victime d’intimidation. Voici quelques conseils à garder en
tête.

 Éloigne-toi et rends-toi dans un endroit sécuritaire.


 Évite les endroits où des gens se sont fait intimider.
 Tiens-toi avec des personnes qui vont te défendre.

 Parle à quelqu’un à qui tu peux faire confiance, comme un parent, un ami, un professeur, un conseiller, un
intervenant ou un entraîneur. N’oublie pas que te confier à quelqu’un ne veut pas dire « stooler »,
particulièrement lorsque ta sécurité est en jeu.
 Dresse un plan pour faire cesser l’intimidation avec la personne à qui tu t’es confié.
 Communique avec une autorité, comme le directeur de l’école ou la police.

 Il n’est pas nécessaire que tu sois « baveux » ou que tu fasses ton dur à cuire. En t’éloignant, tu envoies un
message puissant.
 Essaie de ne pas perdre ton sang-froid même si tu te sens effrayé ou en colère.
 Te battre ne fera qu’empirer les choses. Ne t’abaisse pas au niveau de ton intimidateur.
 Si tu as essayé plusieurs tactiques pour que l’intimidateur cesse de te harceler et qu’il persévère, n’abandonne
pas. Parle à quelqu’un d’autre et continue de faire des efforts.

 Ce n’est pas de ta faute.


 Le responsable, c’est l’intimidateur et non pas toi.
 Tu ne mérites pas d’être victime d’intimidation. Tu as le droit d’être en sécurité.
 C’est parfaitement correct de demander de l’aide.

Faire semblant que tu n’es pas bouleversé est très difficile. Voici quelques conseils :

Tiens-toi droit. Garde la tête haute.


Marche avec assurance, même si tu dois faire semblant.
C’est parfaitement correct de demander de l’aide.
Es-tu un intimidateur?
Tu ne sais peut-être pas pourquoi tu intimides les autres, mais c’est bon signe si tu lis ceci. Cela signifie que
tu veux changer. Devine quoi? C’est possible!

Parles-en

 Parle à quelqu’un en qui tu as confiance, comme un parent, un ami, un professeur, un intervenant, un


conseiller en orientation ou un entraîneur.
 Trouve, avec cette personne, des façons pour toi d’être plus tolérant envers les autres.

Renverse la vapeur

 Éloigne-toi quand une situation te donne envie d’intimider quelqu’un.


 Résiste à la pression des pairs d’intimider les autres. Personne ne peut te dire quoi faire.
 Tiens-toi avec des amis qui sauront te retenir.
 Canalise ton énergie de façons positives, par exemple en pratiquant des sports ou d’autres activités.
 Présente tes excuses aux personnes que tu as blessées, même si tu dois le faire
par un message anonyme.

Penses-y

 Si d’autres jeunes regardent et rient pendant que tu intimides quelqu’un, cela


ne veut pas dire qu’ils trouvent ton comportement acceptable.
 Est-ce que tu t’attires des ennuis lorsque tu intimides les autres? Peut-être
serait-il préférable d’attirer l’attention d’autres façons.
 Mets-toi à la place de ta victime. Pense à ce que ressent la personne qui est
menacée, battue ou rejetée.

Rappelle-toi

 Tout le monde est unique, ce qui ne veut pas dire qu’il y a des gens qui soient
meilleurs ou pires que toi.
 Tu n’es pas obligé d’aimer tout le monde, mais tu dois respecter tout le monde.
 C’est parfois difficile de changer. Tu n’es pas obligé de le faire seul.
Section 2 : Amour et amitié
Tomber amoureux
Les mains moites, la bouche sèche, les battements de cœur rapides et le vertige... Ça te rappelle quelque
chose ? Peut-être que pour toi, ça signifie être amoureux ! Plusieurs personnes vivent ces symptômes quand
elles sont d'abord attirées par une autre personne. Tu penses peut-être aussi à la forte attirance physique que
tu ressens pour la personne désirée. Ces sentiments peuvent faire partie du moment où l'on tombe amoureux,
mais l'amour, si on lui en laisse la chance, deviendra beaucoup plus qu'une simple attirance.

Il est important de comprendre l'évolution de l'attirance à l'amour et de comprendre qu'il y a beaucoup


d'éléments essentiels à considérer au début d'une relation amoureuse. Si tu as des questions concernant tes
sentiments ou ta relation, parle à quelqu'un en qui tu as confiance, un parent, un ami ou un intervenant de
Jeunesse, J'écoute (1-800-668-6868), par exemple. Jeunesse, J'écoute est là pour t'écouter 24 heures par
jour.

De l'attirance à l'amour

L'attirance est le désir intense que tu ressens d'abord pour l'autre personne. L'attirance peut parfois être
ressentie comme de l'amour et ressemble beaucoup à ce qui est représenté dans plusieurs films, livres ou
contes de fées. Si tu es attiré par une personne, tu pourrais être :

 nerveux;
 anxieux;
 jaloux;
 convaincu que tu ne peux pas vivre sans elle;
 incapable de voir qui elle est vraiment parce qu'à tes yeux elle est parfaite.

L'attirance est habituellement temporaire et diminue avec le temps.

En général, l'amour dure plus longtemps et va bien au-delà de la forte excitation sexuelle ressentie lors de
l'attirance. Ce qui ne veut pas dire que tu n'éprouves aucun désir sexuel pour la personne que tu aimes, mais
que tu ressens habituellement plus que l'excitation liée à l'attirance physique. Si tu aimes une personne, tu :

 la vois comme elle est vraiment;


 acceptes ses défauts et ses qualités;
 respectes ses opinions;
 partages certaines valeurs et croyances;
 sais qu'elle t'aime, même si elle est loin de toi.

L'amour ne dépend pas des vêtements que porte ton copain ou ta copine , de sa popularité ou si tu as, ou
non, des relations sexuels avec lui / elle.
Éléments à considérer

Tomber amoureux peut s'avérer une expérience magique ou encore un moment frustrant et déroutant.
L'amour peut être chaotique, épuisant et irrationnel. Et même si c'est difficile, tu dois essayer de rester
quelque peu rationnel quand tu tombes amoureux. Tu devras penser à certains éléments importants, par
exemple :

 la confiance;
 la rupture;
 les questions liées à la sexualité (utiliser une méthode contraceptive et te protéger contre les maladies
transmises sexuellement comme le VHI/SIDA, par exemple).

Si tu décides d'entretenir une relation à long terme avec ton copain ou ta copine, tu voudras sûrement le ou la
présenter à tes parents et tes amis. Cette rencontre est souvent un moment joyeux. Tes parents se
demandent peut-être si ton ami(e) est gentil(le) et si vous faites des choix éclairés. Éventuellement, ils
pourraient accepter la personne que tu fréquentes.

Si tes parents n'approuvent pas ton choix, c'est peut-être parce qu'ils sont inquiets de te voir plonger dans
une relation malsaine ou de violence. S'ils se préoccupent de la façon dont ton copain/ta copine te traite, tu
aurais intérêt à écouter ce qu'ils ont à dire, même si c'est difficile.

Il est aussi possible que tes parents désapprouvent ton choix de partenaire à cause de sa culture, sa religion,
son âge ou son sexe. Tu es peut-être très heureux avec ton copain ou ta copine et vis une relation saine,
alors que tes parents ne l'acceptent pas. Ce genre de conflit est très difficile à vivre dans une famille. Tu dois
apprendre à rester fidèle à toi-même tout en composant avec un milieu qui n'est pas favorable à tes choix de
vie et valeurs personnelles. Combattre la discrimination demande des efforts continus. Tu devras sans doute
en discuter avec ton partenaire, et aussi avec d'autres personnes en qui tu as confiance, pour évaluer
comment tu feras face aux résistances de ta famille.

Plusieurs questions demanderont une réflexion:

 Est-ce que le dialogue avec ta famille est possible?


 As-tu habituellement de bons rapport avec eux?
 Malgré leurs résistances, est-ce que tes parents sont ouverts à essayer de connaître ton ami?

Si tu es heureux avec ton copain ou ta copine et que tu vis une relation saine avec lui ou elle, mais que tes
parents ne l'aiment pas, il est important que tu restes fidèle à toi-même. Discutes-en avec ton partenaire et
trouvez des solutions pour composer avec les relations et personnes touchées par la situation.
Conflits amicaux
Les désaccords et les conflits font partie des réalités de la vie, parce que chaque personne est unique et pense
différemment. Par exemple, tu es peut-être extraverti, un meneur, alors que ton ami est timide et a tendance
à suivre le groupe. Les différences de personnalité font en sorte que les gens perçoivent et découvrent le
monde autour d'eux de façons différentes. Parfois, ces perspectives différentes peuvent causer des conflits.

Les conflits ne sont ni agréables ni faciles. En apprenant à gérer les désaccords, tu pourras établir et
conserver de solides liens d'amitié plus longtemps. Voici quelques façons efficaces de résoudre les conflits
dans une relation d'amitié :

 Discute de la situation avec la personne avec qui tu es en désaccord. Essaie de ne pas impliquer d'autres
personnes dans le conflit pour éviter tout commérage et toute confusion, sinon, avant même que tu ne t'en
aperçoives, tout le monde aura pris parti et sera fâché contre quelqu'un d'autre. Le conflit pourrait devenir
plus sérieux, durer plus longtemps et finalement, tu pourrais y perdre des amis.
 Donne-toi un temps de réflexion. C'est une bonne idée d'attendre un moment suite à un désaccord avant
d'aller discuter pour tenter de résoudre votre différent. Vous aurez ainsi tous les deux les idées plus claires et
n'agirez pas sous le coup de la colère. Attention cependant de ne pas attendre trop longtemps avant de
résoudre le problème. Dans la mesure du possible, essaie d'en discuter la journée même.
 Essaie de comprendre le point de vue de ton ami. Mets-toi à sa place et vois comment il se sent.
Personne n'est parfait et tout le monde a des traits de caractère qui peuvent nous irriter. Garde à l'esprit les
choses qui te plaisent le plus chez ton ami.
 Exprime-toi avec honnêteté et gentillesse. Si tu entames la discussion d'une façon calme et douce, il est
fort probable que ton ami sera plus enclin à écouter ce que tu as à dire et qu'il voudra discuter du problème
de la même manière. Commencer la discussion en exprimant tes émotions peut aider. Par exemple, ton ami
comprendra plus facilement pourquoi tu es fâché si tu lui dis : « Je me suis senti rejeté quand tu es parti avec
Anne et Bill, ce matin, sans m'attendre. » plutôt que : « Tu es parti avec Anne et Bill et tu ne m'as pas
attendu. ». Le deuxième énoncé ne permet pas à ton ami de comprendre pourquoi son action te pose un
problème.
 Fais preuve de sensibilité et d'empathie en accordant à ton ami le temps et l'espace pour parler. Écoute-
le et témoigne de la sympathie pour ses sentiments, même si tu n'es pas d'accord avec son point de vue. Par
exemple, tu pourrais dire : « Je m'excuse si tu t'es senti rejeté. Je ne pensais pas que ça te dérangerait, parce
que je t'ai dit hier que je devais arriver plus tôt à l'école aujourd'hui. Je suis donc parti, parce que tu n'étais
pas encore prêt. ». Si tu n'es pas certain de ce qui a provoqué la colère de ton ami, demande-lui gentiment.
 Explore les solutions possibles, le cas échéant. Après avoir tous deux partagé vos points de vue et vos
sentiments, suggère une solution ou demande à ton ami s'il a une idée pour résoudre le problème.
 Accepte que chacun reste sur ses positions. Si après une bonne discussion vous êtes toujours en
désaccord, tu peux laisser savoir à ton ami que, malgré cela, tu veux quand même rester son ami. Accepter
que chacun reste sur ses positions peut être la meilleure façon de montrer l'importance de votre amitié en
dépit de vos divergences d'opinions.
 Excuse-toi et pardonne, si tu peux. Même si c'est difficile, essaie d'être le premier des deux à t'excuser
pour ta part dans le conflit. Ainsi, tu encourageras peut-être ton ami à faire de même. Pardonner vous
permettra à tous les deux de vous sentir mieux et d'entretenir une amitié encore plus solide.
Section 3 : La vie scolaire
Conflits en classe
Nous entrons tous en conflit avec les autres de temps en temps. Bien que les conflits fassent normalement
partie d'une relation, ils sont tout de même bouleversants.

Avoir des conflits à l'école peut être particulièrement pénible. Voici deux types de conflits qui surviennent
généralement à l'école : les conflits avec les enseignant(e)s et les conflits avec ses pairs.

Trouver une façon de résoudre les conflits à l'école est tout un défi et tu devras peut-être avoir recours à une
tierce personne qui n'a rien à voir avec le conflit pour tirer les choses au clair. Essaie de parler à un adulte en
qui tu as confiance et souviens-toi que Jeunesse, J'écoute est là 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Appelle-nous
au 1-800-668-6868.

Les conflits avec les enseignant(e)s

Des conflits avec ton enseignant(e) peuvent survenir au sujet :

 des notes
 des absences
 du non-respect
 de la mauvaise conduite en classe
 des différences de personnalité

Peu importe la raison, avoir un conflit avec un enseignant(e) peut être frustrant et bouleversant. Voici
quelques points à retenir :

 Essaie d'éviter les réactions émotionnelles immédiates. Demande à ton enseignant(e) de te donner un peu de
temps pour te calmer avant de parler.
 Ton enseignant(e) a le droit de te demander de sortir de la classe. Si c'est le cas, essaie de lui parler quand
vous serez tous les deux plus calmes.
 Essaie de déterminer le plus clairement possible les raisons du conflit.
 Assure-toi que vous aurez tous les deux la chance de parler et d'écouter.
 Essaie de trouver une solution « gagnant-gagnant » . Fais des compromis afin de trouver une solution qui
satisfait les deux parties.
 Si vous êtes incapables de résoudre le problème, demande à une tierce personne (ex. directeur ou intervenant
scolaire) de servir de médiateur.

Les conflits avec ses pairs

Regarde autour de toi dans la classe, la cafétéria ou la cour d'école. Il n'y a pas deux personnes pareilles.
Malheureusement, les différences qui font de nous des êtres uniques peuvent aussi causer des conflits.
Nous voulons tous faire partie du groupe et être acceptés. Tu auras plus de facilité à t'intégrer et tu seras plus
à l'aise avec des personnes qui te ressemblent. Malheureusement, certaines personnes sont victimes de
discrimination et de stéréotypes en raison de leurs différences.

Les gens font preuve de discrimination envers les autres, parce qu'ils ont peur de leurs différences. Par
exemple, certaines personnes éprouvent une peur irrationnelle envers les gais et les lesbiennes (cela s'appelle
l'homophobie). Cette peur peut les empêcher de côtoyer des personnes homosexuelles.

Le stéréotype consiste à se faire une idée générale sur un groupe de personnes selon le peu d'information que
l'on possède. Par exemple, une mauvaise expérience avec une personne d'une autre race peut expliquer qu'un
individu soit méchant avec tous les gens de cette race.

Il est inacceptable de faire des stéréotypes ou de discriminer envers ceux qui sont différents. Si tu es victime
de stéréotype ou de discrimination à l'école, tu te sens peut-être effrayé(e), blessé(e), fâché(e) ou seul(e).
Essaie d'en parler à un intervenant scolaire, un(e) enseignant(e) ou à la direction. Si le problème persiste,
demande à tes parents d'obtenir l'appui du conseil scolaire.

Résoudre les conflits

La résolution de conflits comprend toujours deux éléments :

 la communication; verbale (ex. parlé) et non verbale (ex. langage corporel)


 l'écoute; une écoute attentive de ce que l'autre personne a à dire

Quand tu essaies de communiquer avec quelqu'un, il est important que tu défendes ton point de vue sans
blesser l'autre personne. Tu y arriveras en utilisant des phrases à la première personne du singulier. Par
exemple, au lieu de dire « Tu m'as mis en colère quand... », essaie de dire « J'étais fâché quand... ». De cette
façon, on évite de blâmer la personne, donc de la mettre sur la défensive.

Souviens-toi d'attaquer le problème et non la personne.

Pour résoudre un conflit efficacement, non seulement tu dois dire ce qui ne va pas pour toi, mais tu dois
écouter le point de vue de l'autre personne. Essaie l'écoute active qui consiste à écouter attentivement l'autre
personne et ensuite vérifier si tu l'as bien comprise.

Il existe trois types de démarches de résolution de problèmes que tu peux mettre en pratique quand tu
essaies de résoudre un conflit :

 La négociation, c'est-à-dire rencontrer la personne face à face pour discuter ouvertement des besoins de
chacun afin de résoudre le conflit.
 La médiation, c'est-à-dire recourir à une tiers personne qui agit en tant que médiateur afin de résoudre le
conflit.
 La prise de décision par consensus est généralement employée quand le conflit implique un groupe de
personnes; le but est de collaborer pour aboutir à un plan qui satisfait tout le monde.
Notes
Plus tu vieillis, plus tes cours seront difficiles. Ça fait partie de la vie ! Te faire du souci pour tes notes pourrait
te rendre anxieux et stressé. On peut tous penser à des activités plus intéressantes que les études (passer du
temps avec ses amis, faire du sport ou parler au téléphone), mais tu dois apprendre à trouver le juste
équilibre entre ta vie sociale et ta vie académique.

Voici ce qui pourrait nuire à ton rendement scolaire :

 les mauvaises habitudes d'études


 la procrastination
 le stress et l'anxiété

Les habitudes d'études

De bonnes habitudes d'études exigent trois choses :

 la discipline
 l'organisation
 un milieu calme

La discipline

Afin de réussir à l'école, tu dois faire preuve de discipline en ce qui concerne tes travaux scolaires. C'est-à-
dire:

 étudier régulièrement et de façon constante;


 ne pas prendre de retard dans tes travaux scolaires;
 t'accorder un temps d'étude presque tous les jours.

L'organisation

Le temps passé aux devoirs et aux études doit être planifié et faire partie de tes activités régulières. Pour y
arriver, fais-toi un horaire d'études et respecte-le.

 Pendant une semaine, surveille ton emploi du temps.


 Note toutes tes activités, comme travailler, aller à l'école, manger, faire tes devoirs, etc.
 N'oublie pas de prévoir du temps pour te reposer et pour ta vie sociale. Une fois que tu auras une meilleure
idée de ton emploi du temps, tu auras plus de facilité à planifier du temps pour étudier. Souviens-toi de
t'accorder quelques jours de répit !

Un milieu calme

Pour étudier de façon efficace, tu dois t'installer dans un milieu calme. Trouve une pièce dans ta maison où tu
ne seras pas interrompu ou distrait par le téléphone, la télévision, Internet, la musique forte ou les
conversations des autres personnes. Désigne cet endroit calme comme ton aire d'étude. Si tu ne peux trouver
d'endroit calme dans ta maison, essaie de réduire les bruits en mettant des bouchons d'oreille ou en écoutant
de la musique douce (de préférence sans parole). Tu peux également essayer d'étudier à la bibliothèque.

La procrastination

La procrastination, c'est une tendance à remettre à plus tard ce que tu dois faire, comme étudier pour un
examen ou rédiger une dissertation. Tu ne seras pas à ton meilleur si tu t'y prends à la dernière minute. Voici
quelques suggestions pour éviter la procrastination:

 établis des objectifs


 classe tes activités par ordre de priorité
 gère ton temps
 répartis ton temps d'étude
 récompense-toi pour tes réussites
 élimine les distractions

Le stress et l'anxiété

Le stress et l'anxiété peuvent également nuire à tes résultats scolaires. Si tu es stressé ou anxieux, tu
pourrais:

 être irritable, angoissé ou de mauvaise humeur


 avoir de la difficulté à te concentrer
 avoir peur d'échouer
 rire ou pleurer sans raison
 perdre l'appétit
 avoir de la difficulté à dormir
 avoir des papillons dans l'estomac

Quels que soient tes sentiments, voici des suggestions qui t'aideront à composer avec ton stress :

 fais une chose à la fois;


 met l'accent sur ce que tu sais faire;
 essaie de te détendre; prends de grandes respirations;
 mise sur le présent — pense à ce qui doit être fait maintenant;
 prends une pause puis retourne à ta tâche quand tu auras les idées claires.
Section 4 : Vie familiale
Règles de la maison
Chaque famille a ses propres règles. Ces règles peuvent s’appliquer à plein de choses :

 les attentes quant aux tâches à accomplir;


 le nombre d’heures passées avec les membres de ta famille;
 le couvre-feu;
 la fréquence à laquelle tu nettoies ta chambre;
 les attentes quant aux devoirs et à l’école;
 la façon d’aviser tes parents de tes déplacements

Ce n’est pas toujours évident, mais tu dois te rappeler que tes parents ou tuteurs établissent de telles règles
pour ta sécurité.

Voici d’autres raisons pour lesquelles les parents ou les tuteurs établissent des règles pour la maison :

 pour t’aider à te sentir en sécurité à l’intérieur et à l’extérieur de la maison;


 pour que tu puisses t’entendre avec les autres;
 pour que les membres de la famille se respectent
 pour t’aider à apprendre à partager le même espace (ce n’est pas toujours facile!)
 pour qu’il y ait des règles communes pour tout le monde;
 pour créer un sentiment de cohérence et définir des limites pour tout le monde dans la maison;
 pour créer un environnement dans lequel les adultes et les enfants agissent d’une manière qui n’est pas
blessante ni irrespectueuse envers les autres.

En bref, les règles de la maison favorisent la confiance et le respect de tous ceux qui y habitent. Mais si les
règles sont trop strictes, ce n’est pas la même chose. Par exemple, ne pas avoir le droit de quitter la maison
ou de voir tes amis. Dans certains cas, une telle interdiction pourrait être vu comme étant la violence
psychologique, et tu devrais songer à en parler à un adulte à qui tu fais confiance. Les intervenants de
Jeunesse, J’écoute sont prêts à t’aider et à te donner des idées sur ce que tu peux faire dans une telle
situation.

Tu peux parfois avoir l’impression que les règles sont trop sévères ou que les attentes des autres membres de
la maison à ton égard sont trop élevées. Tu peux :

 trouver qu’on te pose trop de questions sur tes allées et venues;


 trouver qu’on te pose trop de questions sur les gens que tu fréquentes;
 trouver qu’on te surveille ou qu’on t’espionne;
 avoir l’impression que tu dois mentir sur ce que tu fais, parce que la vérité bouleverserait tes parents ou tes
tuteurs ou cela t’attirerait des ennuis.
Ne pas respecter les règles, te fâcher ou te disputer avec tes parents ou tes tuteurs est généralement une
mauvaise idée et n’arrangera pas la situation. Même que, un tel comportement pourrait empirer la situation et
tu pourrais te retrouver avec encore plus de règles à respecter ou des conséquences plus lourdes à accepter.

Il y a beaucoup de choses que tu peux faire si tu n’es pas d’accord avec certaines règles de la maison :

 Essaie de comprendre qu’il est inévitable qu’il y ait des règles à respecter dans la maison. Demande à
participer à l’établissement des règles et des conséquences en cas de non-respect de ces règles.
 Explique à tes parents ou à tes tuteurs que tu veux qu’ils te fassent confiance et que les règles doivent être
réalistes. Par contre, il est possible qu’ils aient des limites avec lesquelles tu n’es pas d’accord, mais que si
les deux parties font des compromis, tout le monde peut en bénéficier.
 Fais part de tes sentiments à tes parents ou à tes tuteurs afin qu’ils sachent ce que tu penses et ce à quoi tu
t’attends. Rappelle-leur qu’il est possible que tu fasses des erreurs à l’occasion, comme eux d’ailleurs.
 Si tu crois que les règles de ta maison sont une forme de violence psychologique ou si tu as beaucoup de
difficulté à les accepter, parle à un adulte à qui tu fais confiance, ou encore écris un message à Jeunesse,
J’écoute ou appelle un intervenant.

Si tu ne respectes pas une règle de la maison, essaie d’attendre un moment où tout le monde est plus calme
avant de parler de ce qui s’est produit et pourquoi. Explique ce qui s’est passé et accepte les conséquences de
ne pas avoir respecté cette règle. Si tu n’es pas d’accord avec cette règle, pourquoi ne pas essayer d’en
négocier une nouvelle version qui est acceptable pour tout le monde?

Si tu as de la difficulté à accepter les règles de la maison et que tu sens que tu ne peux pas parler à tes
parents ou à tes tuteurs, ou si tu n’as pas l’impression qu’ils t’écoutent, n’oublie pas que tu peux appeler
Jeunesse, J’écoute. Nos intervenants professionnels peuvent t’aider à faire un plan pour t’aider à résoudre tes
problèmes.

La séparation, le divorce et la garde des enfants


La séparation et le divorce touchent plusieurs personnes, de près ou de loin. Près de la moitié des mariages se
terminent par un divorce. Cependant, même si tu connais beaucoup de jeunes dont les parents sont divorcés,
c’est quand même bouleversant quand ce sont tes propres parents qui se divorcent. Le divorce des parents
peut provoquer plusieurs émotions telles que :

• La tristesse
• La colère
• L’inquiétude
• La confusion
• La culpabilité
• Le soulagement

Il est possible que tu ressentes ces émotions fortes sur le coup et même encore après la séparation. Peut-être
aussi que tu ressentiras ces émotions seulement à certains moments. Dans certaines situations,les émotions
peuvent être plus intenses, parfois moins. Par contre, plusieurs trucs peuvent t’aider à passer à travers ces
moments plus difficiles (comme parler de tes inquiétudes à tes parents ou à d’autres jeunes dont les parents
ont divorcé). Et n’oublie pas que si tu as besoin de parler, tu peux toujours appeler Jeunesse, J’écoute au 1
800 668-6868.

Le divorce entraîne plein de changements au sein d’une famille. Certains de ces changements peuvent te
rendre triste, par exemple :

 Tu peux t’ennuyer des moments passés en famille ou regretter que de tels moments ne se reproduisent plus
(par ex., il est probable que les fêtes ne seront plus célébrées en famille).
 Tu peux t’ennuyer de voir tes deux parents tous les jours.
 Tu peux t’ennuyer de tes amis, de ton quartier ou de ton école si tu dois déménager.

Le divorce peut aussi te mettre en colère pour différentes raisons telles que :

 Tu peux être en colère contre tes parents parce qu’ils ont séparé ta famille.
 Tu peux être en colère contre tes parents pour ne pas avoir essayé suffisamment fort de sauver leur mariage.
 Tu peux être en colère parce que tu dois choisir chez quel parent tu vas vivre (si tu veux en savoir plus, lis la
section sur la garde des enfants).

Tu pourrais être plus en colère contre un parent en particulier si tu crois que ce parent est responsable du
divorce. Il est normal de ressentir de la colère ou même de leur en vouloir. Après tout, tu n’as pas demandé
ce changement et ceux qui vont se produire dans ta vie à la suite du divorce.

Il y a beaucoup de raisons pour toi d’être inquiet si tes parents se divorcent. Par exemple, tu pourrais
t’inquiéter car :

 tu ne sais pas quels changements vont se produire dans ta vie.


 tu auras peut-être à choisir avec quel parent vivre, et tu ne sais pas comment faire ce choix.
 tu ne sais pas comment tu vas réagir au déménagement, à l’arrivée dans une nouvelle école ou la nécessité
de te faire de nouveaux amis.
 tu te demandes si ta famille va avoir des difficultés financières
 tu verras probablement la peine des autres membres de la famille (par ex., un frère ou une sœur ou tes
parents).

Tu peux te sentir mélangé car tu as de la difficulté à comprendre les raisons de la séparation de tes parents. Il
se peut même que tu aies besoin de leur demander une explication. Tes parents pourraient t’expliquer
pourquoi ils se divorcent, refuser de te le dire ou encore te dire des choses que tu ne veux pas entendre
(comme des méchancetés au sujet de l’autre parent). Si un de tes parents dit des paroles blessantes au sujet
de l’autre parent, dis-lui combien ces paroles te blessent.

Certains jeunes se sentent coupables parce qu’ils pensent qu’ils sont responsables du divorce de leurs parents.
Il est possible que tu te dises « Si seulement je ne m’étais pas disputé avec eux, ils seraient encore ensemble!
». Les enfants ne sont pas la cause du divorce de leurs parents. Les parents divorcent parce qu’ils éprouvent
des problèmes de couple. Donne toi du temps pour accepter la situation et essaie de faire confiance à tes
parents, et de les croire s’ils te disent que tu n’es pas responsable de leur séparation.

Tu peux aussi te sentir soulagé par le divorce de tes parents, particulièrement s’ils se disputaient sans cesse.
Tes parents pourraient même être plus heureux et avoir une meilleure relation en étant séparés. C’est normal
que tu te sentes alors soulagé même si tu aurais aimé que tes parents restent ensemble. Tu pourrais
découvrir que, parfois, le divorce peut améliorer certains aspects de ta vie familiale.

Ce que tu peux faire

Le divorce de tes parents peut être difficile pour tous les membres de ta famille. Tes parents prendront la
plupart des décisions importantes sur les changements qui toucheront vos vies, mais il est possible qu’ils te
demandent ton opinion. Tu peux leur confier tes inquiétudes et leur dire qu’ensemble vous pourriez parler de
comment faciliter ce changement. Tu peux aussi :

 tenir un journal, ou écrire de la poésie ou des lettres à tes parents;


 faire une activité artistique (peinture, dessin, sculpture);
 chanter, danser, jouer de la musique;
 faire des activités (jouer au basket-ball, nager, courir, faire du vélo – n’importe quelle activité physique en
fait);
 parler à d’autres jeunes qui eux aussi ont des parents divorcés;
 parler à une personne à qui tu fais confiance (un professeur, l’orienteur de ton école ou un autre membre de
ta famille).

Bien que le divorce de tes parents va probablement te faire vivre beaucoup d’émotions, n’oublie pas qu’il est
possible de quand même s’amuser en famille. Quand tu commenceras à t’habituer à ta nouvelle vie familiale,
tu te rapprocheras peut-être de tes parents. Beaucoup de jeunes développent une relation unique avec
chacun de leurs parents plutôt que de voir leurs parents seulement comme un couple.

Si tu es en garde partagée, tu pourrais avoir du plaisir à organiser ta chambre chez chacun de tes parents.
Beaucoup de familles se créent de nouveaux rituels de fêtes qui sont amusants et différents des anciens. Tu
pourras même célébrer des occasions spéciales deux fois! Bien entendu, cela ne rend pas le divorce de tes
parents moins difficile, mais cela peut t’aider à ne pas oublier qu’il n’y a pas que du négatif.

Vous aimerez peut-être aussi