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Laura Flessel est une grande personnalité du sport Français.

Double championne olympique,


six fois championne du monde, une fois d’Europe et quinze fois championne de France d'escrime, elle
fut également porte drapeau de la délégation française lors des JO 2012 à Londres. Mais l'ancienne
athlète est aussi connue pour être une sportive très engagée, notamment auprès des enfants
défavorisés et contre toutes les formes de discriminations. Le sport féminin demeure également une de
ses batailles. Pour Ilosport, elle raconte son combat.

Les difficultés du sport féminin

« Le sport féminin souffre d’un manque d’image et d’intérêts médiatique qui débouchent
inévitablement sur un rapport faussé, comme si le sport féminin ne pouvait être totalement crédible car
peu courtisé par les médias. Il y a également un manque de visibilité criant et un écart conséquent au
niveau des rémunérations. Ce sont, à mon sens, les deux principaux points. À bien y regarder, le sport
suit le schéma qui prévaut dans notre société. »

Le rôle du sport dans la société

« Le sport joue un rôle important pour la socialisation des femmes et casser les stéréotypes
sociaux. Un frémissement s’opère dans le monde de l’entreprise, en politique. Pourquoi pas dans le
sport ? L’émancipation de la femme ne s’articule pas uniquement grâce au sport, bien heureusement !
Mais le sport, par ses valeurs d’échange, d’ouverture, de tolérance et de respect, est indéniablement un
moyen supplémentaire. C’est dans la nature masculine de se placer au-dessus des femmes, mais c’est
dans la nature des femmes que de faire croire aux hommes qu’ils ont raison ! On dit que derrière tout
grand homme, il y a une femme. Je crois que cela s’applique aussi au sport ! »

Une amélioration médiatique depuis ses débuts ?

« Oui et non. Oui, car nous avons été quelques-unes à travailler notre image, à la proposer aux
médias, quitte parfois à leur mâcher un peu le travail pour susciter plus d’intérêt de leur part. Non,
puisque finalement le débat est toujours d’actualité. Si le sport féminin était l’égal de son homologue
masculin, la question de l’intérêt médiatique ne reviendrait pas sans cesse.Ceci dit, l’escrime dans sa
globalité souffre d’un manque de couverture médiatique. Les garçons ne sont finalement pas mieux lotis
que les filles. Si j’analyse mon parcours, je pense avoir bénéficié d’un bon suivi médiatique, par rapport à
bien d’autres escrimeurs ou escrimeuses. Ceci est essentiellement dû à mes succès sur la piste, je ne me
fais aucune autre illusion… »

Pourquoi l’escrime ?

« J’ai choisi l’escrime parce que la tenue était la même pour tout le monde et parce qu’une fois
le masque sur la tête, il n’y a en piste qu’un adversaire. J’ai toujours tiré avec les garçons afin d’enrichir
mon jeu et, je pense, le leur aussi. »

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