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Les actions citées précédemment ont été élaborés dans le but de faire face à cinq problèmes
principaux, nous avons décidé de regrouper ces actions en fonction de l’objectif voulu.
1) Inscrire les spécificités numériques dans un cadre fiscal à travers l’action 1, car l’économie
numérique présente quatre spécificités – la non-localisation des activités, le rôle central des
plateformes, l’importance des effets de réseau et l’exploitation des données – qui la
distinguent de l’économie traditionnelle, en particulier par la modification des chaînes de
création de valeur qu’elles induisent. Ces spécificités sont à l’origine des difficultés à
appliquer le cadre fiscal actuel. Dès lors, la nécessaire adaptation de ce cadre demande une
analyse économique de celles-ci et, à travers elles, du fonctionnement des entreprises du
numérique.
2) Créer plus de cohérence entre les économies toujours plus connectées à travers les actions
2, 3, 4 et 5, l’OCDE continuera à soutenir la mise en application cohérente et rapide de la
déclaration pays par pays. Chaque fois que des questions d’interprétation soulevées
appellent la définition d’instructions publiques communes, l’OCDE s’attachera à élaborer de
telles instructions et à les publier.
3) Lutter contre les accords qui manquent de substance à partir des actions 6, 7, 8, 9 et 10, car
toute société doit impérativement avoir une substance économique dans le pays où elle est
établie afin de bénéficier, de la législation et fiscalité locale et des conventions fiscales
éventuellement nécessaires, notamment lorsque des personnes physiques ou morales non
résidentes sont impliquées dans la société (actionnaire, bénéficiaire économique, dirigeant).
Il n'existe pas de définition claire et unanime de cette notion, c'est plutôt un concept évolutif
qui englobe tous les éléments de preuve indiquant que l'implantation d'une société ou d'une
activité a des raisons économiques, juridiques, commerciales, opérationnelles et non fiscales.
La double non-imposition prive les États membres de recettes considérables et engendre une
concurrence déloyale entre les entreprises au sein du marché unique. Elle survient lorsque
des entreprises transfrontières échappent à l'impôt en raison de discordances entre les
systèmes fiscaux nationaux. La planification fiscale agressive exploite souvent les vides
juridiques existant entre les systèmes fiscaux des États membres précisément pour
contourner l'impôt.